Elle m’avait remotivé pour gagner, et j’avais une petite avance sur elle. Le défi était bel et bien en route pour être gagné. Avec un peu de chance, j’aurais peut-être même plus qu’un simple diner. Je devais faire en sorte de le remporter plus que toute autre chose. Je remerciais encore une fois la délicatesse d’Anna qui comprenait où les souvenirs devaient rester. Je ne lui en avais jamais parlé, car je voulais qu’elle me voie toujours comme son frère invincible résistant aux épreuves et toujours souriant. J’en avais besoin, quelque part c’était mon échappatoire. De plus, cela faisait partie d’une histoire ancienne, une histoire que je me devais juste de terminer dans la vengeance, mais donc uniquement le responsable en aura vent, je n’apporterai pas la tristesse à d’autres pour ce choix de vie, encore moins à Anna. Je regardais Anna tirer dans la tête du zombie, c’était un tir plus que remarquable.

« Malheureusement, j’ai une folle envie que tu t’occupes de moi justement... »

À ce moment-là, j’embrochais avec ma lance le crâne d’un zombie, avant de décortiquer la tête du reste du corps et de mettre fin à cette menace. C’était quelque chose de très pratique que leur tête était aussi précieuse à ces morts. Pas de tête, pas meurtre comme on dit.

« Eh bien dans ce cas, une fois ces monstruosités terminées, nous parcourons le monde à la recherche de l’endroit le plus confortable. »

J’étais content qu’elle soit acceptée cela. J’avais plus que toute envie de renouer avec ma petite sœur et de revivre des aventures avec elle. Même si ça n’était pas les mêmes que lorsque nous étions jeunes, j’aurais le droit de parcourir Madelle avec une Ancienne, et pas n’importe laquelle surement la plus belle et fougueuse de toute. Enfin, ça resterait mon humble avis. Je doute qu’elle réagisse correctement si je commençais à lui parler comme cela.

Je me demandais inconsciemment comment de notre rencontre, ce lien était né. Je l’avais protégé depuis notre rencontre. Si au début je pensais que c’était par valeur, ce qui l’était en partie. Je me rends compte aujourd’hui qu’il y a autre chose. C’était bel et bien la seule à pouvoir me regarder avec innocence et à ne pas prêter attention à mon comportement, m’acceptant tel que j’étais. Dans de nombreuses situations, elle n’avait guère besoin de mon aide, mais c’était plus un automatisme. Je ne voulais pas que ces membres connaissent les effets des batailles ni qu’elles ressentent une quelconque douleur, cette image qu’elle avait de moi. Cette image de héros qui n’en était pas un, je voulais la converser plus que tout au monde, c’était un pur bonheur d’être là pour elle (quand elle n’était pas missante xD). Je pourrais abandonner l’idée de revoir le roi Hélos à nouveau, je pourrais me reconstruire une nouvelle vie en voyageant avec elle. Cela serait mon requiem.

« Jamais facilement déconcentrer ? Dommage, je viens de voir le contraire. Je risque de remporter notre petit défi ma chère. Et puis, si tu veux m’empoissonner fais au moins un bon plat. Le brulé, ça ne compte pas. »(ouuuh xD)

Il est vrai que de nous deux, j’avais vite apprécié la culture Mandalienne sur la gastronomie, je n’étais guère difficile même si la grande totalité de nos repas était dans des tavernes. Mais, les premiers cours que j’avais dispensés à Anna sur la cuisine lorsque je voulus lui apprendre cette fabuleuse compétence s’étaient soldés par un petit incendie. Enfin, petit de nom.

« Des fleurs ? Ma foi si tu me fais manger des fleurs je ne dirais rien promis. Au final, c’est le geste qui compte comme on dit.»


En la présence d’étranger, Anna n’était pas la plus loquace des personnes et je ne peux guère lui en vouloir, j’ai tendance à faire pareil. Ce trait vient-il d’elle ou de moi ? Difficile a dire, on jamais vraiment aimé se mélanger il faut dire. Du moins, il fallait mieux qu’Anna connaissance plus la personne avant de se présenter et parler, c’était une règle de base intangible, que même moi j’avais du surpasser pour qu’elle puisse me répondre légèrement. Et cela, dès le premier jour de notre rencontre.

La magie animant les morts s’était dissipée, en un instant il ne resta que le bruit sombre des os tombant sur le sol. L’ensemble des êtres humains présents semblait satisfait du résultat, joyeux… Alors que ce n’était que des anciennes âmes torturées. Toutefois, j’espérais retrouver quelque chose en rapport avec la pierre, lorsque j’entendis des cris je me dirigeais rapidement vers la source du bruit, avec un peu de chance le rituel de résurrection devait être par là. Surement des personnes présentes au mauvais endroit au mauvais moment.

Je laissais les humains s’abreuvais de leurs pénitences de larmes tandis que parmi l’ensemble des parchemins – incompréhensibles-, je récupérais l’ensemble qui avait l’air lié avec la pierre que j’avais récupérée plus tôt, et d’après une carte, elle devait bel et bien servir à quelques choses, encore fallait-il trouver quoi. Heureusement, il n’y avait pas beaucoup de papiers, même ceux avec le nom Transferica n’étaient pas nombreux ce qui me permit de les récupérer… presque tous. J’aperçus l’arvelès donner le restant des papiers à une pauvre âme, lui ordonnant d’aller les donner à un alchimiste pour les déchiffrer. Bien que les nécromanciens ne proviennent pas d’une confrérie « oubliée » pour moi, ça n’avait pas l’air d’être le cas des autres confréries humaines… et puis, il me fallait ces papiers, l’alchimiste je le trouverais par la suite.

L’homme resta là un moment, à ne pas savoir ce qu’il devait faire avant de bouger, je le suivais délicatement, attendant le moment idéal pour récupérer mon dû. Après plusieurs heures de marche où il s’accorda une pause près d’une rivière et d’un moment d’inattention, je courrai vers la sacoche remplie des fameux papiers, vérifiant qu’ils étaient bien présents, ce qui était le cas avant d’entendre que je m’étais fait repérer. Je ne pouvais guère laisser un témoin de mon passage et de l’existence des papiers, si quelqu’un devait percer le mystère, cela se ferait sous mes ordres. Pour ne pas perdre de temps, j’invoquais un tentacule d’eau derrière lui pour l’étrangler à mort, mais même si la vie disparue de ses yeux rapidement, il fallait que ça fasse « naturel », je décidais d’utiliser mon stylet et de découper la plupart des zones vitales pour un humain, avant de balancer le corps dans la rivière où le courant l’emportant lentement.


Il ne me restait plus qu’à trouver un alchimiste et avec Anna présente, elle sera la couverture idéale, tandis que je voyagerais avec elle au bon souvenir de notre amitié, je chercherais à obtenir l’ensemble des secrets des documents et ainsi obtenir mon dû.