Avez vous déjà fait des paris stupides ? C'est le cas de Hummer, jeune Parlèm désireux de prouver sa valeur, qui a annoncé à ses amis qu'il ne demanderait sa copine en mariage que s'il réussissait à trouver l'entrée de la Chute des Morts, à y pénétrer, à y passer une nuit entière puis à en ressortir sans l'aide de personne, ses amis ayant interdiction formelle de venir le chercher. Cela fait désormais plusieurs jours qu'il est parti et Ayaka, sa compagne, tente de réunir un ou des volontaires pour partir à sa recherche.


Aucune intervention du MJ n'est à prévoir, vous pouvez vous exprimer librement.

En cette fin d'automne, le temps était déjà bien froid dans la forêt des Mirlis. Notre jeune ami longeait la Manly jusqu'à la Chute des Morts, puis avait prévu de remonter vers le Nord en direction de Saona.

A la Chute des Morts. Endroit dont l'entrée a été scellée par une énorme dalle de pierre se trouvant au cœur de la forêt. Il était dit que certains s'y aventuraient dans l'espoir de trouver les richesses des prisonniers abandonnés dans cet endroit sordide lors de la grande guerre. Il était dit aussi que divers os jonchaient le sol, renforçant cette impression de mal qui émanait de cet endroit ainsi qu'entre ces murs sombres sur lesquels étaient gravés d'impressionnants reliefs mortuaires, où était mort grand nombre de prisonniers et de criminels et que leurs âmes ne savaient toujours pas trouver le repos.

Un tel endroit aurait la capacité de faire fuir bons nombres de curieux, mais pas Bringsir qui ne croyait pas en ces histoires, qui étaient là surtout pour faire peur aux enfants et impressionner les voyageurs.

S'approchant du lieu, à tout juste quelques kilomètres, une femme affolé, sortis de nulle part, tint la curiosité du jeune homme. Elle se dirigeait vers lui et semblait appeler à l'aide. Sans rien dire, il attendit qu'elle arrivait à son niveau, mais garder quand même la main sur sa lame, prêt à agir au cas où.

-S'il vous plaît, Messire, j'ai besoin de votre aide !

-Que vous arrive-t-il ?

-Je me prénomme Ayaka et je cherche à réunir un groupe d'hommes pour porter secours à mon fiancé. Il s'appelle Hummer.

-Et où est-il ?

-Il voulait me demander en mariage que s'il réussissait à trouver l'entrée de la Chute des Morts, à y pénétrer, à y passer une nuit entière, puis à revenir sain et sauf...

-Il n'est pas revenu, c'est ça ?

-Oui ! Il ne voulait pas que ses amis viennent le chercher, mais cela fait maintenant quatre jours que personne ne l'a revu...

-Et donc vous voulez que j'aille dans cet endroit, endroit qui se trouve l'un des plus dangereux de Madelle, pour vous qui m'êtes inconnu, pour sauver votre amoureux ?

-Mais vous ne serez pas seul ! J'ai réussi à convaincre deux de ses amis, Anke et Ulrich. Les autres l'ont abandonnés à son sort... Et aussi un trappeur du coin qui a bien voulu les accompagner ! Puis, en voyant votre carrure, je me suis dis qu'une personne en plus, sachant sans doute se battre, ne pouvait pas être de trop pour cette expédition...

-Hum...

-Je vous donnerai une bourse bien remplie, ne vous inquiétez pas pour ça, mais par pitié, venez-moi en aide...

-C'est sur ma route, je vous aiderai donc...

-Merci infiniment !

Et Bringsir suivit la femme qui l'emmena non loin de là devant un petit feu de camp où se trouvait le trappeur et les deux amis du disparu, ainsi qu'un jeune homme qui ressemblait à Ayaka.

-Romy ! Que fais-tu là ?! Je t'avais dit de rester à la maison !

-Alors que mon beau-frère est en danger ? Jamais ! J'accompagnerai ces hommes ! Dit le jeune frère de la fiancée d'un ton certain.

-Moi ça ne me regarde pas, s'il tient à mettre sa vie en danger, que grand bien lui fasse ! Répliqua le trappeur en se levant vers le voyageur. Vous m'avez l'air bien costaud pour cette aventure, je m'en sentirai bien plus serein !

-Il serait temps de se mettre en route, fit remarquer Anke.

-Chaque seconde qui passent est précieuse, nous ne pouvons pas attendre plus longtemps, compléta Ulrich.

-Alors, en avant !

Et les quatre hommes, guidaient par le trappeur, se mirent en route, laissant Ayaka et son frère, interdit de voyage, derrière, au camp. Qu'allait réserver cette histoire dans laquelle était tombée notre ami ? Les prochaines heures qui suivraient, en dirait davantage...

-Il ne faut jamais sous-estimer la nature. Bons nombres de personnes se croyant de taille ont péris par cette force. Mais ne vous inquiétez pas, je vais vous guider sur ces sentiers...

Le trappeur n'arrêtait pas de faire son connaisseur depuis que le petit groupe d'hommes avaient quittés le campement. Alors que les deux amis du disparu souffler à chaque parole du guide, Bringsir restait silencieux à l'arrière malgré le fait qu'à lui aussi, l'homme commençait à porter sur le système. Il préférait rester aux aguets sur ce qui les entouraient, surtout la présence de Romy qui les avait suivi discrètement depuis leur départ...

Après une bonne demi heure de route, les voilà face à la chute. Bien que l'endroit était connu pour sa dangerosité, il restait un lieu magnifique, où aucune trace significative de l'homme était présente. Pour en trouver davantage, il faudrait dorénavant chercher.

-Maintenant, restez attentif, l'ennemi est tout autour de nous et pourrait surgir dans notre dos...

-Comme le gamin planquez dans les buissons ?

-Romy ?! Tu n'es pas avec ta sœur ? Elle va te passer un savon !

-Je viens avec vous, un point c'est tout ! Dit le jeune garçon en sortant de sa cachette.

-Trop tard pour faire marche arrière, ils sont là...

-Arrêtez de parler de la sorte, vous m'exaspérez depuis qu'on est parti !

Sur ce ton un peu plus élevé que les autres, le silence vint juste après qu'un cri strident se fit entendre. Tous se mirent en garde, sortant leurs armes, prêt à en découdre, sauf Bringsir qui ne posa que la main sur sa lame, sans la sortir de son étui.

-Qu'es ce que c'est que ça...

-Les esprits qui hantent ces lieux ne sont pas d'accord de notre intrusion. Il est préférable de faire demi-tour...

Finissant tout juste sa phrase, le trappeur reçu une flèche dans l'épaule gauche qui le fit hurler de douleur. S'en suis une vague de cri de guerre venant tout autour du petit groupe d'hommes.

-Nous sommes attaquer ! Cria Bringsir, dégainant son épée et attrapant Romy par le col pour le mettre au milieu du groupe.

Une quinzaine de sauvageons arrivaient de tout les côtés. A l'avant, Ulrich et Anke tenaient les assaillants tant bien que mal en essayant de couvrir le trappeur qui se releva difficilement. Ils n'étaient pas de grand combattant, mais tenaient plus qu'honorablement. De l'autre côté, Bringsir les tranchait un par un, protégeant le jeune garçon qui n'arrivait pas à mettre un pied devant l'autre.

L'affrontement aurait pu être largement dominé par le petit groupe, mais l'embuscade les avait séparé en deux. Profitant de cela, un des attaquant se précipita dans le dos du trappeur et l’égorgea d'un coup. L'homme ne pu que poussait un gémissement, tout en se tenant le cou, essayant d'empêcher son sang de s’éparpiller sur ces habits. La seconde d'après, il tomba inanimé au sol.

-Non !

-Romy ! Vite, enfuis toi !

-On doit se replier ! Emmenez-le ! Dit Anke en s'adressant à Bringsir.

A son habitude, il serait rester là à les affronter, mais pour le coup, notre ami décida de prendre le garçon à l'épaule et de le traîner vers la chute, suivi d'Anke et Ulrich qui les couvraient.

Une centaine de mètres plus loin, Bringsir s'arrêta et se retourna, ne voyant personne les poursuivre.

-Ne t'arrête pas ! On rentre, vite !

-Ils ne nous suivent plus, c'est bon.

-C'est bon de quoi ? J'sais pas si tu as vu le match, mais on a prit une branlée.

-Vous auriez peut-être péri, mais moi pas.

-Tu te sur-estime un peu trop mon grand. Quoi qu'il en soit, on doit s'en aller !

-Et abandonner déjà les recherches ? Vous saviez que cette zone était dangereuse. Moi je continue.

Bringsir se retourna et vit dans la pierre un étroit passage.

-ça doit être ici... dit-il avant de s'engouffrer dedans suivi de très près par Romy.

-Romy, attends !

-Il n'en fera qu'à sa tête...Suivons-les, on point où on en est, autant continuez...

Et Ulrich, accompagnait de Anke, se mirent en route dans ce passage qui ressemblait à une promesse d'encore beaucoup d’événement dans ce jour qui semblait être des plus funeste...

S'enfonçant dans la caverne, le groupe avançait à tâtons, tout juste éclairé par des reflets sur les parois, dont l'origine rester des plus mystérieuses. Bringsir, menant autant qu'il le pouvait cette expédition, avançait sans répits, bien qu'il n'avait pas l'idée de là où il se rendait.

-Quand je repense au trappeur...

-N'y pense plus Romy, l'homme était conscient des risques qu'il prenait dans cette histoire.

-Oui, il le savait et il en est mort, c'est une fatalité.

-Et ce n'est peut-être pas fini. D'ici là que nous retrouvons votre ami, il est des plus plausibles, que certains d'entre vous y reste...

-Et vous ne vous comptez pas dedans ? Vous êtes bien présomptueux mon cher ami !

-J'ai vu et fait des choses bien plus dangereuse que ça. Maintenant restez concentrer, taisez-vous et vous vous en sortirez peut-être !

Après cette mise au point, un long silence vint se poser sur les environs. Le voyageur, toujours en train de scruter les alentours, suivis pas Romy regrettant d'être venu, puis Ulrich et Anke, désespérant de la tournure du voyage, continuaient d'avancer.

Après quelques minutes, un nouveau cri strident se fit entendre. Ni une, ni deux, les hommes prirent leurs armes excepter le nouveau guide.

-Ce sont les sauvageons qui nous ont suivi ! Il serait des plus aviser de rebrousser le chemin !

-Je crains pour vous que cela soit bien pire...

-Quoi donc ?

-L'âme de ceux qui n'ont pu trouvés le repos...

L'air devint des plus pesant, comme-ci la mort venait de s'installer ici-bas et des spectres d'hommes apparurent tout autour d'eux, lourdement armée et en nombre.

-Mais qu'est-ce que...

Ulrich senti un déchirement au niveau de sa poitrine et baissant son regard vers cette dernière, il aperçut la pointe d'une lame sortir de sa cage thoracique. Le pauvre bougre tomba sur ses genoux, ses yeux écarquillés, fixant ses compagnons impuissant face à la situation.

-Ulrich, non !

-Il faut y aller, on bouge !

Bringsir saisit à nouveau Romy et parti droit devant lui.

-Anke ! Viens !

L'homme, terrassait par la perte de son ami, ne pu se faire à l'idée et chargea sur l'assassin d'Ulrich, l'épée en avant.

-Il faut y retourner ! Il faut aller aider Anke et détruire ces esprits !

-Le jour où trouvera le moyen de percer un esprit avec une lame, tu me conteras ton aventure. En attendant, ton ami est déjà mort. Maintenant, si tu veux y rester, je ne t'empêcherai pas d'y retourner, moi j'ai une mission à remplir.

-Alors, il ne reste que nous deux... Mais pourquoi rester encore ici ? Il faut fuir !

-J'ai une mission à remplir, je ne partirai pas avant.

-Vous l'avez dit vous même ! Il est sans doute mort ! Si on trouve quelque chose, ça ne sera pas mieux qu'un cadavre !

-Ce n'est pas ton beau-frère ?

-Il faut savoir se rendre à l'évidence et puis....

Romy, qui était trop occupé à jacasser sur le fait de fuir, trébucha sur un corps qui traîner sur le sol. Bringsir, qui entendit la chut, se retourna et fut des plus surpris sur la qualité de conservation de ce dernier.

L'homme qui était à terre se réveilla et reconnu tout de suite Romy. Il ne s'agissait nul autre que Hummer, l'homme que Bringsir était venu sauver.

-Hummer ! C'est Hummer ! Et il semble encore en vie !

-Quoi ?! Quatre jours qu'il est ici et on le retrouve en vie, tranquillement allonger ?

-Je... je me suis perdu et en courant partout, je me suis cogné contre un rocher... C'est... c'est ma tendre qui vous a envoyé ici pour venir me chercher ? Mais comment a t'elle pu t'envoyer toi aussi Romy !

A ces mots, le jeune homme baissa la tête et Bringsir prit la relève en utilisant sa légendaire délicatesse.

-Romy ne faisait pas parti de l'expédition, mais il en avait décidé autrement. A la base, il y avait deux de vos amis, Ulrich et Anke...

-Ulrich fut poignardé par un esprit et Anke ne put se résoudre à l'abandonner ici.

-Puis nous avions un guide, mais une embuscade de sauvageons près d'ici ne lui laissèrent aucune chance. Le trappeur fut lâchement égorger.

-Oh mon dieu... Comment peut-on sacrifier la vie de trois hommes pour en sauver qu'une seule...

-Et bien vous verrez cela avec votre donzelle, moi je vous ramène et je m'en irai.

-Faut-il encore retrouvez la sortie... Je la cherche depuis des jours !

-A cela, je peux sans doute vous aider...

Tous les regards se tournèrent vers la personne qui venait de s'exclamer. L'homme semblait mal en point essoufflé, mais était belle et bien encore de ce monde et il se trouvait que cette personne n'était autre qu'Anke.

Quelle surprise n'étais-ce pas là, d'autant plus que Bringsir était impressionné de voir un homme tentant d'affronter des esprits et de revenir en vie.

Romy se précipita sur lui et ne put contenir sa joie, accompagné d'Hummer, heureux de voir l'un des sien. Le voyageur resta quant à lui plus en retrait, lui demandant comment avait-il fait pour s'échapper de là et Anke ne prit pas la peine d'attendre un seul instant pour expliquer sa mésaventure.

Alors qu'il tentait de les combattre en vint, les esprits ne lui prirent pas la vie immédiatement comme avec Ulrich, mais plutôt de s'amuser à l'écorcher petit à petit. Bien entendu, Anke ne resta pas assis sans rien faire et prit la fuite en courant droit devant lui, pendant qu'il se faisait trancher petit à petit. Mais tout d'un coup plus rien, comme si passer à un certain endroit, ses poursuivants ne pouvaient plus avancer...

-...Puis c'est là que j'ai trouvé la sortie et ensuite je vous ai entendu, alors je vous ai rejoint...

-Bien jouer mon ami, n'attendons pas une minute de plus, allons y !

Et c'est alors que Bringsir, suivit de Romy et Hummer qui soutenaient Anke, sortir de là en suivant les indications de ce dernier.

Le jour était en train de ce lever et la route se fit sans embûche jusqu'au campement où les attendait la futur femme d'Hummer qui n'attendit pas une seule seconde avant de se jeter sur lui.

-Je vous remercie puissant guerrier, de m'avoir ramené mon époux. Tenez la bourse.

-Gardez là, dit Bringsir en se remettant en route.

-Mais attendez, vous ne voulez pas un peu restez avec nous ?

-Non merci, j'ai fais ce que j'avais à faire, bonne continuation à vous.

Et le groupe resta là, regardant le voyageur s'éloigner, sans rien dire, étonner que ce dernier ne puisse rien demander en échange, fermant cette parenthèse sur sa route vers le lendemain...