(#) Sujet: [Quête] Les hommes qu'il faut tuer deux fois ... Jeu 6 Aoû 2015 - 13:35
Les hommes qu'il faut tuer deux fois
Mise en Contexte
26 Rosendas 1247
" Les morts de la Chute des Morts se sont relevés ! " Le cri vous réveille, vous qui siestiez. Vous sursautez et vous précipitez aux chutes comme quelques autres curieux pour vous rendre compte qu'en effet les squelettes à qui il manque beaucoup de bouts se redressent peu à peu et clopinent ici et là. Que les légendes soient vraies ou non, vous le savez, cela pue les ennuis et le recléyes à plein nez. Mais avant de trouver le responsable de ce fait qui se cache non loin parmi la foule épouvantée, il va vous falloir vous débarrasser des morts debout. Si vous vous en souvenez bien, d'après ce que l'on dit, la plupart savaient se battre de leur vivant...
Directive(s)
Vous avez en face de vous une vingtaine de squelettes en plus ou moins bon état. Certains sont réduits à l'état de tête qui bouge seule, d'autres sont presque entiers eux. En moyenne, il vous faudra deux jets de dé du dé "monstre" avec "touché" ou "ko" pour en "tuer" un. Les dés sont à lancer dans le topic lié à la quête. J'aimerai qu'une fois la moitié des squelettes tuée vous me lanciez chacun trois jets de ce même dé en m'indiquant "Vie" dans la description du lancé. J'interviendrais alors dans votre quête, ainsi qu'à la fin pour quelques petites surprises bonnes ou mauvaises selon vos rps et vos lancés de dés. Cependant, entre-temps, vous pouvez complètement vous débrouiller seul(s).
(#) Sujet: Re: [Quête] Les hommes qu'il faut tuer deux fois ... Jeu 6 Aoû 2015 - 17:12
La nuit avait été courte et les cris environnants n’arrangeaient cela en aucune manière. J’ouvrais difficilement les yeux surpris par tout ce raffut incompréhensible depuis ma chambre souhaitant plus que tout le retour du silence. Celui-ci devenant de plus en plus audible, je jetai un coup d’œil par la fenêtre afin d’en découvrir un peu plus, me sentant au mauvais endroit au moment.
Un vieillard avec une canne comme troisième jambe et une barbe qui n’a surement jamais été rasée ne pouvait s’empêcher de hurler à voix haute « Les morts de la Chute de Morts se sont relevés ! » en agitant sa même canne comme un troisième bras. Décidément, ces gens étaient distrayant, je souris à sa phrase sans sens et pensais-je :
— « S’ils se sont relevés, ils n’étaient pas vraiment morts, espèce d’Anciens sénile… »
Je me surpris être incroyablement intrigué lorsque j’entendis des cris et des hurlements provenant de… vous savez, de là où les gens fuis hurlants des paroles insensées et où les héros d’un jour accourent pour soi-disant protéger des villageois ou pour simplement ce battre. En fait, c’est pour ce battre, je vous le dis. J’avais déjà vu cela plusieurs fois que ça en devenait comique : l’enfant perdu qui pleure au milieu de la route avec la personne bien connue qui vient la réconforter, je m’amusais à mettre des paroles sur ces lèvres :
— « Tu sais petit, tes parents sont déjà morts, tu viens de les voir passés au fil de l’épée. »
Une bonne blague pour commencer la journée, ça fait du bien. Au vu du nombre de guerriers présent, je pense sincèrement que sauver les villageois est secondaire. Je décidais malgré tout de m’habiller en hâte et d’aller voir cela de plus près : plus vite c’était fini, plus vite je pourrais retourner à mon doux rêve. Oh oui, mon doux rêve, ces satanés êtres bruyants vont le payer de m’avoir fait perdre mon rêve !
À vrai dire, je n’ai pas couru. D’une part, car cela m’aurait épuisé et d’autre part il y avait déjà de la chair à canon pour ralentir l’ennemi avant mon arrivée, entre nous autant rester au meilleur de sa forme. C’est pour le bien de tout le monde. Sur le chemin, une jeune femme à la chevelure blonde me dépassa à une vive allure. Elle semblait commune aux habitants de cette région, était-elle des leurs ? Au moins elle avait plus de courage que l’ensemble des pecnots ayant fui. Elle n’avait pas l’air d’être une guerrière, mais courrait aussi vite qu’eux.
Arrivé sur le lieu en toute forme, je voyais de mes propres yeux ce que j’aurais aimé être une mauvaise blague : les morts vivants étaient bel et bien là et ce n’était pas juste quelques errants, mais une bonne unité. Il n’y avait mis à part ces morts-vivants et les autres personnes aucun signe d’un être les contrôlant. Peut-être était-il caché, mais avec ces morts-vivants il ne semblait pas être la priorité, avancer à l’aveugle ne servait à rien. Je reconnus de loin la jeune femme blonde s’armant de son arc. Une archère ? Je n’en ai pas souvent croisé et n’avait pas remarqué son arc auparavant, mais c’était pièce maitresse contre ces damnés, elle faciliterait facilement le travail. J’arrivais jusqu’à elle et lui dit de manière détendue et souriante :
« Visez la tête, démembrez-les, faites sauter les membres, faites-vous plaisir je m’occupe de finir votre travail, haha ! »,
Et m’armèrent de ma lance en espérant qu’elle avait compris qu’il fallait viser au possible le même ennemi, en l’occurrence les plus proches de moi, étant donné qu’elle devrait au moins être en retrait. Je n’avais en tête d’utiliser ma Vérité que si c’était réellement le cas, je ne m’épuiserais pas plus que ce qu’il faudrait. La dernière chose que je voulais était d’être remarqué et observé, avec un peu de chance un de ces morts-vivants pouvait avoir quelque chose de valeur sur lui et je n’avais aucunement envie d’avoir un ou deux stupides curieux à tuer après cela. Qu’est-ce qui me fait penser cela ? Un tant qu’espion tout le monde à quelque chose que je veux, c’est indéniable et les morts sont riches de trésors il n’y a qu’à voir les obsèques et les batailles d’héritage. Et puis, ces derniers ne sont pas apparus ici tout seul, ça m’étonnerait qu’ils aient demandé le chemin à quelqu’un.
Enfin, je regardais un moment les autres personnes présentes, et face au nombre, il fallait au moins encore une bonne surprise dans nos rangs. J’espérais quand même que nous ayons droit à un combattant de valeur pour faciliter le travail.
Un cri rogue me fit regarder droit devant, et je vis un de ces morts-vivants, un peu à l’écart des autres arrivé sur moi. Il avait choisi le mauvais ennemi. Je fis tournoyer ma lance quelque temps, puis une fois qu’il fût arrivé à bonne distance je lui assainis un coup directement dans son corps, le coupant dans son élan et ne pu s'empecher de lui dire : « Cours Forrest, cours ! Ah non, toi t'es pas Forrest..Cours Macchabée, Cours ! »
(#) Sujet: Re: [Quête] Les hommes qu'il faut tuer deux fois ... Jeu 6 Aoû 2015 - 18:57
Le 26 Rosendas 1248
Une longue journée d’été était idéal pour effectuer une belle petite cueillette, si bien que la jeune femme s’était levée aux aurores pour profiter du lever du soleil et de cette fraicheur matinale, puis pour la jeune blonde c’était bien le meilleur moment pour présenter ses offrandes à la déesse mère, à cette heure-ci si matinale, personne ne la bousculerait pour arriver à l’autel de mère nature. Sur son chemin quelques anciens revenaient également de leur pèlerinage quotidien et semblait être comme libérés d’un poids, c’était le même effet qu’elle ressentait lorsqu’elle revenait chez elle. Arrivée près de l’autel, elle demanda mille et une choses en échange de ses offrandes, certes modestes mais qui étaient tellement importantes aux yeux de la blonde. Après plus d’une bonne demi-heure, elle rebroussa chemin pour atteindre le hameau dans lequel les anciens et elle-même se réunissaient pour des banquets, afin d’échanger quelques convivialités.
Sur le chemin du retour, elle aimait observer la nature, les arbres, qui pour elle était la vie, le soleil commençait également à s’élever haut dans le ciel si bien que toute trace d’ombre disparaissait, les ombres étaient pour la jeune blonde synonyme de mort, de malheur, détestant avoir affaire son ombre, cette heure-ci correspondait très bien à son état d’esprit, pas d’ombre signifiait que la mort ne la guettait pas, certes Anna était très superstitieuse sur certains points. Après avoir partagé un délicieux repas, composés de différents mets aussi délicieux les uns que les autres, avec sa confrérie, cette dernière décida alors d’aller se reposer au sein même de la forêt de Mirlis, cet endroit où elle se sentait si bien, elle se lova près d’un arbre et ferma les yeux pendant quelques secondes avant d’entendre un cri strident, la jeune femme ouvrit rapidement ses yeux et se demanda d’où pouvait bien provenir ce cri, était-ce un animal ? Un charognard qui l’avait peut être pris pour morte ? C’est ainsi qu’elle brandit son arc en direction du ciel prête à laisser sa première flèche partir, cependant aucun volatil ne semblait être prêt à se montrer. Ce cri n’avait rien d’humain, et à cet instant la jeune femme comprit rapidement.
-La mort, murmura-t-elle
Se relevant en moins de trentes secondes, Anna se précipita rapidement vers les Anciens qui eux même courraient vers la chute des morts. La jeune blonde se posait mille et une questions, que se passait-il ? Les morts s’étaient-ils réveillés ? En avaient-ils assez d’être jetés au fond de cette abysse pour tel ou tel crime ? Remettaient-ils en cause les lois des Anciens ? La Guérisseuse ignorait les réponses à chacune de ses questions, cependant ils étaient bien là, en chair et en os, prêt à en découdre avec les vivants.
Marchant rapidement vers cet endroit lugubre, la jeune femme ne prêtait pas attention à ceux qui l’entouraient pour le moment trop omnibulée par ces créatures démoniaques, lorsqu’elle put enfin les apercevoir, elle crut que son cœur allait lâcher, comment allaient-ils faire, face à cette armée décidée à les emmener avec eux dans les profondeurs de la terre ? Puis elle entendit alors quelqu’un lui dire qu’il fallait viser la tête, les démembrer. Anna tourna rapidement le visage vers son interlocuteur, et vit un homme qui ne devait pas du tout appartenir à sa confrérie, car elle ne l’avait jamais vu auparavant. Etait-il venu les aider ? C’était aimable à lui, mais ses petits commentaires ne lui étaient d’aucune utilité, c’est alors qu’Anna répondit froidement
-Je sais ce que je dois faire, je sais protéger mes terres, Monsieur
Toujours le regard tourné vers cet homme, elle put constater qu’il maniait une arme tout aussi redoutable que son arc, il était doté d’une lance, et bien qu’elle était peu aimable avec cet homme, Anna ne pouvait qu’être honnête, il était un atout majeur pour cette bataille. Surtout que les anciens n’étaient pas tous forcément des guerriers, son aide était très précieuse, mais ce n’était pas pour autant que la jeune blonde allait être aimable. La jeune femme se demandait même si elle n’allait pas utiliser son bouclier afin de retarder au plus l’ennemi, non pour le moment elle le savait, cette bataille était gérable, étant donné que sa vérité nécessitait une concentration et une énergie assez puissante, il serait judicieux de l’utiliser en fin de combat, et non pas maintenant.
Brandissant son arc, elle reculait doucement en pointant plusieurs squelettes en même temps, essayant de couvrir l’homme qui venait de lui parler. La jeune blonde avait choisi cette arme, pour être sûre de ne jamais être en face à face avec l’ennemi, de peur de perdre confiance en elle, au moins à cette distance, cela lui était plus facile de réfléchir et de mieux viser. Puis l’inconnu fit tournoyer sa lance au-dessus de sa tête et tenta d'assainir un coup sur le mort vivant, qu'il rata littéralement, Anna soupira, après tout ce n'était pas sa faute, c'était assez délicat d'avoir les yeux rivés à plusieurs endroits en même temps. Les mots prononcés par ce dernier ne furent pas sourire la jeune blonde, qui trop concentrée sur l’ennemi, vit alors un autre squelette se précipiter vers l’homme poisson (^^), peut-être ne l’avait pas il vu, sûrement trop concentré sur d'autres morts déambulant, si bien même qu'il ne voyait même pas celui qui venait rapidement sur lui. Anna ferma un œil et visa le squelette qui déambulait lentement, ce qui l’aidait fortement car plus la cible était lente et plus elle avait la chance d’être sûre de viser juste. Lâchant la flèche en direction du mort vivant, celle-ci vint se loger dans son cœur, enfin du moins de ce qu’il restait, il tomba lourdement au sol, inanimé, sans vie une seconde fois. Anna heureuse esquissa un léger sourire de satisfaction, et dit en direction du lancier.
-Vous n’avez pas à me couvrir, je sais me débrouiller.
Toujours aussi froide, Anna observait l’homme du coin de l’œil, ne baissant pas non plus sa garde face aux morts vivants qui ne faisaient que de remonter la chute des morts, les uns après les autres.
Deth Al'Abyssin
Voleur
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(#) Sujet: Re: [Quête] Les hommes qu'il faut tuer deux fois ... Ven 7 Aoû 2015 - 22:01
Les hommes qu'il faut tuer deux fois
Quête du 26 Rosendas 1248
La route depuis Terna n'a duré que trois jours pour arriver ici. Deth voulait voir la forêt des Mirlis, il y avait rarement mis les pieds alors qu'il s'agit d'un de ses endroits préférés. Après tout, quoi de mieux que d'être tranquille perché sur une branche d'un arbre ? En plus, il pouvait jouer de l'ocarina pour lui-même, et aussi pour L'Ami son "fidèle" xiorn... oui fidèle entre guillemets parce qu'il lui a fait des sales coups quand même ! Le volatile est très indépendant quand même et même s'ils se sont attachés mutuellement, tel maître, tel chien... euh non oiseau ! Alors chacun fait ce qu'il veut.
Comme prévu, le jeune homme s'est trouvé un coin fort tranquille dans un grand arbre entre Saona et la chute des morts. Endroit où il y a peu de passage et l'agitation de la capitale des Anciens se fait loin. L'Ami s'est installé deux branches plus haut, dans l'ombre des feuilles et commence sa sieste, tandis que Deth sortit son ocarina et commença à jouer une mélodie. Des notes claires et pures s'associent pour former une magnifique chanson, à croire que ce sont les arbres eux-mêmes qui chantent. L'Arvelès apprécie ce moment. Il n'a même pas l'impression que c'est lui qui joue dans un cadre pareil car le son pourrait provenir de n'importe où. A sa musique, s'ajoutent des chants d'oiseaux, le vent qui passent dans les feuilles ce qui apporte un aspect très particulier à cet instant. Tout aurait pu être si parfait... si seulement une bande d'Anciens se mettent à hurler que des morts se sont réveillés !
- A la chute des morts, à l'aide ! crient-ils dans un brouhaha.
Deth qui était allongé sur la branche, ne pouvait continuer à jouer dans ces conditions. Il s'assit et observa la scène se passant sous son nez. L'endroit si paisible devint alors une véritable autoroute, des gens fuyant la chute des morts en criant à l'aide, et d'autres venant de Saona armés de toutes sortes d'ustensiles et de leur courage pour venir au secours de leur confrères. Le jeune homme perché soupira, contraint de devoir arrêter son moment de plaisir pendant longtemps. Il jette un coup d'oeil au dessus de lui : L'Ami est toujours là, observant la scène.
- On y va mon vieux ?
Même s'il n'en avait pas l'air, Deth allait quand même voir ce qui se tramait là bas. Après tout, ça l'intriguait quand même ! Comment des morts peuvent-ils revivre ? Il a rarement fréquenté des Anciens, mais il sait qu'ils ne sont pas illuminés ! Enfin ils ne sont pas connus pour ça du moins... D'un geste d'accord, le xiorn sauta de sa branche rejoindre son cavalier qui monta sur son dos. Ils s'envolèrent au dessus des arbres pour aller vers le centre d'activité.
C'est un spectacle ignoble qui se trouve sous eux. Des squelettes ambulants se déplaçant comme ils peuvent avec ce qu'il reste de leurs membres attaquent sans relâche les courageux qui s'étaient armés pour défendre leurs terres. Deth n'en revenait pas. C'était donc bien vrai ? Voyant cela, il ne pouvait pas rester sans rien faire. Il demanda à L'Ami d'atterrir et ce dernier s'exécuta. Il sauta de sa monture, retrouvant pied à terre et n'a pas le temps de dire ouf qu'un mort vivant se jeta sur lui, brandissant une épée rouillée. D'un réflexe, les cinq lames du jeune homme sortirent de leur poche et transpercèrent le squelette, le laissant se briser en mille morceaux qui tombent en un tas sur le sol. Celui là ne devrait pas se lever de si tôt. L'Ami s'était envolé laissant son propriétaire seul sur le champ de bataille, mais Deth s'en doutait. Après tout, un xiorn reste peureux ! Même si le sien fait souvent exception à la règle... Il récupéra ses lames en les fixant qui se mirent à léviter autour de lui et s'avança vers la source de cette vague de squelettes déferlant sur les valeureux combattants. Un adversaire ne tarda pas à se pointer mais il donna du fil à retordre à l'Arvelès : il possédait un bouclier et une épée en bien meilleure état que la précédente. De plus, le squelette était mieux conservé et ses gestes étaient précis, à croire qu'il avait combattu toute sa vie. Même si les attaques de Deth sont rapides, il parait les coups avec son bouclier et son épée. Le jeune homme fût rapidement à court de munitions et devait maintenant se mettre sur la défensive. Il esquiva lui aussi les coups rapidement, anticipant le moindre geste de l'ennemi. Que c'est bien pratique de voir le coup d'une arme métallique arriver ! Mais il ne pouvait pas continuer éternellement comme ça, il allait s'épuiser à force. Il se dirigea alors vers ses lames qui avaient atterri quelques mètres de lui et réussi à avoir le temps d'en récupérer une. Ce fût la bonne : il la lança au niveau d'une jambe du squelette qui s'effondra. Pour l'achever, il pris une autre lame qu'il lança au niveau du cou, décapitant immédiatement et efficacement le mort vivant. Il ne pourra pas bouger désormais. Il récupéra toutes ses lames qui se mirent en position en lévitant autour de lui. Il était désormais prêt à en tuer une bonne dizaine, même plus, ce n'était qu'un échauffement...
(#) Sujet: Re: [Quête] Les hommes qu'il faut tuer deux fois ... Sam 8 Aoû 2015 - 12:14
L’ensemble de la chute des Morts était animé, ce qui devait probablement changer des habitudes. Ce n’était pas mon environnement de combat et après des années à marcher à travers des sentiers à moitié terminés sur ce continent, chaque région avait sa topographie différente, et chez les anciens, je ne m’y habituerai jamais, j’avais joliment raté le premier coup. Je ne sais pas si je dois remercier le terrain ou l’agilité de ce damné, il ne put par contre s’arrêter et je ne reçus qu’une légère éraflure sur mon bras gauche, rien d’important.
L’archère tua un mort vivant derrière moi au même moment, satisfaite de sa prouesse dans ce combat. Il faut dire que pour l’instant, je n’avais pas vraiment fait mieux, elle était largement en tête.
— « Un de moins ma chère ! Continuez comme ça, et je prends ma retraite ! Comment vous nommez-vous ? “Archère” c’est long à prononcer en combat, vous savez ! »
Elle était à une bonne distance pour qu’aucun mort vivant ne décide de se concentrer sur elle, j’étais un bien meilleur appât, malheureusement. Je devais faire attention, à mesure que le temps passé il pourrait être de plus en plus autour de moi et j’aurais des problèmes pour esquiver. J’éviterais de sous-estimer ces monstres à nouveau, en particulier celui que j’avais raté. C’était une sensation désagréable d’avoir raté en étant aussi proche, je n’avais jamais manqué de coups à cette distance et j’aurais parié que je le touchais. Heureusement, j’avais une lance et lui une vulgaire épée, ce qui m’offrait un avantage des plus net dans ce lieu étrange.
Il était bien plus fort que prévu, j’avais déjà croisé des morts-vivants, mais ceux-ci, ou du moins celui-ci en tout cas, c’était d’un tout autre niveau. L’archère se débrouillait parfaitement pour que je ne la regarde pas toutes les secondes, ce qui était ennuyant à faire, elle semblait capable de se bouger d’elle-même, heureusement. Je restais face à celui qui m’avait chargé la première fois, cela ressemblait à un de ces vieux romans où lors d’une bataille aucun élément ne vient les perturber.
Mais ça aurait été trop pour être vrai, à peine je remarquerais un énorme oiseau dans le ciel nous survoler, qu’un autre de ces macchabées me chargea dans le dos, mais de loin. Comment avait-il pu passer par-derrière sans être vu ? Heureusement, le silence n’étant pas leur point fort je pus le remarquer à temps pour l’esquiver, mais pas pour le toucher, ma lance ne le frôlant même pas.
Si les morts vivants ont la réputation d’être mort, ceux-ci semblent savoir plus que tout se battre, et il ne fallut pas longtemps pour que son compère qui était en face de moi, en train de me regardait avec ses yeux globuleux, ces mêmes yeux qui n’avaient plus aucune lueur de vie et qui semblait si secs, me narguent. Il riait, comme exalté de combattre à nouveau, comme si son âme n’avait jamais attendu que ça. Il s’agitait, ne sachant rester sur place. Il me narguait, balançant son épée d’une main à l’autre, sautillant sur ses pieds tel un pirate.
Mais qu’était-il ? Je n’avais jamais rencontré de morts-vivants comme cela, il est même plus vivant que certains humains, j’aurais dit que c’était un clown, mais un mort clown dans notre cas.
Je le regardais de nouveau avec un grand sourire et agitant ma lance de nouveau, je respirais une bonne foi, faisant le vide dans mon esprit et me préparais à le tuer, cette fois, je lui adresserais un coup dans la tête, bien droit, qu’il ne pourrait esquiver ! Je tournoyais encore ma lance de plus belle, couru vers lui et lui transperçant sa tête avant qu’il ne pût réagir, jusqu’à expulser de son corps quelque chose qui ne devait pas être de lui de prime abord, en tout cas, quelque chose qui ne soit ni son œil ni un bout de son cerveau, cela le fit chuter quelques mètres plus loin.
Cette chose fluorescente était un cristal comme je n’en avais jamais vu, qu’est-ce ce qu’il faisait dans un mort-vivant ? J’étais tout de fois content de ma trouvaille et le plaça rapidement dans une poche intérieur, j’enquêterais plus tard là-dessus. Content d’avoir gagné autre chose que de combattre des morts vivants je pourrais me plonger dans ce cristal bien plus tard, je devais maintenant songer à ma survie et toute âme présente ici, y participeraient.
J’avais vu en arrivant sur place des morts vivants bougés avec trois riens, certains à moitié démembré. Il faut croire que même avec une moitié de tête explosée un mort vivant « vit » toujours. Il bafouait de rage et crié dans tous les sens. Je fis un signe à la blondasse (^^) de terminer celui à moitié mort, enfin avec la tête à moitié explosée, en espérant qu’elle puisse y arriver, la distance étant un peu plus importante entre les deux mais elle ne devrait avoir aucun mal à se mouvoir sur ce champ et à tuer un autre ennemi, sa performance était des plus agréable, cet ennemi était bien trop retord tout seul de toute manière et je n’avais toujours aucune envie de m’épuiser plus que de raison. Et j’avais un deuxième invité qui sembler vouloir me tuer par le plus grand des hasards.
Je croisai le regard d’une autre personne à la technique bien plus développée, ce dernier se mouvant avec des armes tout autour de lui. Si j’avais souhaité au début une autre personne avec de bonnes capacités pour que je ne m’épuise pas trop, c’était chose faite. Cet homme à l’allure ténébreuse n’était surement pas un messie envoyé par les dieux, mais semblait opportun de par sa présence en ce moment.
— « Deux armes à vous sur ces deux morts vivants, ça vous dit ? »
(#) Sujet: Re: [Quête] Les hommes qu'il faut tuer deux fois ... Dim 9 Aoû 2015 - 23:42
Trop concentrée à observer l’ennemi, la jeune blonde n’avait même pas prêté attention au dernier jeune homme qui venait d’arriver, lui non plus ne semblait pas faire partie de la confrérie des anciens, car son visage était complètement méconnu à la guérisseuse. Toujours l’arc brandit vers les morts vivants, Anna n’eut pas le temps de réagir positivement à son premier ennemi abattu car une masse de squelettes se précipitait vers eux.
Puis elle entendit encore le jeune Héléos lui parler, Anna leva les yeux au ciel, comment pouvait-il parler alors qu’une horde de morts avançait vers eux ? La jeune blonde le regarda en coins, sans esquisser un sourire, car d’une part ce n’était pas le moment, et d’une autre part il n’était pas si amusant que ça. Elle avait bien comprit qu’il voulait qu’elle se décline, cependant ce n’était ni le moment ni l’endroit, mais pour ne pas avoir à expliquer le pourquoi du comment, décida tout de même de lâcher froidement
-Anna, et vous ?
En arrière, la jeune blonde avait l’œil sur toutes les créatures et se devait de rester vigilante pour aider le lancier, et le jeune homme muni d’une épée et d’un bouclier, qui n’avait pas adresser la parole aux deux jeunes gens, chose qu’Anna approuvait, car elle-même n’avait même pas envie de faire une petite discussion sur ce champs de bataille. Anna tremblait légèrement, car c’était bien la première fois qu’elle avait affaire à ces créatures maléfiques et morbides. C’est pourquoi, elle ne devait pas se rater afin de tuer le plus de revenants possible, les siens étaient en danger, et Anna se devait de les protéger, car sinon la forêt de Mirlis se verrait hanter par des zombies décharnés.
La guérisseuse hésitant longuement sur l’utilisation de sa vérité, cependant elle le savait pertinemment qu’elle ne pourrait l’utiliser avec un certain temps, son bouclier floral, lui permettrait certes de se mettre dans une bulle de fleurs, le temps de décocher une ou deux flèches afin de neutraliser quelques morts, qui se rapprochaient dangereusement du jeune lancier, qui n’avait pas fier allure, déjà qu’il avait raté sa première attaque il continuait de prendre à la légère ce combat qui pour Anna n’était si drôle que ça.
La guérisseuse vit alors après quelques instants que le jeune lancier venait de trouver son ennemi, elle le vit assainir un coup de tête violent au mort vivant, à cet instant la blonde grimaça, comment avait-il pu toucher à cette créature ? Cette idée même de frôler un mort, l’horripiler au plus haut point. C’est pourquoi elle choisit la meilleure arme selon elle… Son arc, cette arme qui donnait à la fois la chance d’affronter l’ennemi de loin, et ne pas avoir donc à le toucher. Puis elle vit alors le jeune homme transpercer la tête du mort, et en sortir quelque chose de brillant, Anna fronça les sourcils en se demandant ce que ça pouvait bien être, peut être une pierre rare… Sur un ton sarcastique elle dit à l’heureux dénicheur.
-Bravo, qu’est-ce donc ?
Si elle était jalouse ? Bien évidemment qu’elle l’enviait, cependant elle n’avait peut-être pas la même chance que lui, elle rit jaune, seule dans son coin, de toute manière elle le savait qu’elle n’avait jamais eu de chance dans sa malheureuse vie, alors ce n’était pas aujourd’hui que les Dieux allaient la gâter. Poussant un soupir, Anna observa un peu autour d’elle, et vit non loin d’elle un rocher sur lequel elle pouvait monter pour avoir une meilleure vue, et donc tuer plus de revenants, afin d’en arriver vite à la fin, car elle n’avait pas forcément la journée pour s’occuper de ceci.
Après quoi, elle monta délicatement sur le roc présent et remarqua alors qu’elle avait effectivement une meilleure vue, et donc chance plus accrue de tuer plusieurs ennemis en même temps. Il était vrai que cette trouvaille, lui avait redonnait la haine de vaincre, c’est alors qu’elle prit dans sa ceinture deux flèches, qu’elle encocha ensemble sur son arc, et visa en l’air en direction des morts vivants qui ne faisaient que monter le ravin de la chute des morts.
C’est alors que le lancier lui fit un signe pour qu’elle achève le mort vivant qu’il venait de tuer en quelques sortes, et d’un signe de tête, et enleva l’une des deux flèches qu’elle réserva pour après. D’un geste rapide et sûr, elle tua rapidement le mort qui cessa immédiatement de bouger. Puis elle tenta alors de tirer à l’aveuglette, c’est alors qu’elle dirigea son arc vers le ciel, et remit sa deuxième flèche, elle regrettait même de ne pas pouvoir y mettre le feu à ses flèches pour les brûler rapidement. En priant la Déesse Mère, elle décocha rapidement la flèche qui vint atterrir sur la tête d’un autre mort vivant qui déambulait sans but précis.
Après quoi, la jeune blonde put alors poser son regard bleu sur le parfait inconnu qui ne se débrouillait pas si mal que ça à vrai dire, sans trop prêter attention aux deux hommes, elle resta sur ses aguets, et repris dans sa ceinture encore deux flèches. Après quoi, la guérisseuse se tourna de nouveau vers le lancier et vit qu’il avait une légère égratignure sur le bras, sûrement faite par le mort qu’il n’avait pas réussi à tuer quelques minutes auparavant, c’est alors qu’en guérisseuse elle chercha dans sa bandoulière de quoi le soulager. Elle mit alors la main sur une plante qu’elle avait également utilisée lors d’une quête précédente. Elle lui tendit du bout de la main et dit
-Tenez c’est pour vous, mettez la sur votre égratignure, vous allez être soulagé, faites-moi confiance.
Même si elle n’aimait pas trop parler, ou même rire avec les gens, elle ne pouvait les laisser souffrir sachant qu’ils étaient là pour un but commun, sauver les habitants de la forêt de Mirlis.
(#) Sujet: Re: [Quête] Les hommes qu'il faut tuer deux fois ... Lun 10 Aoû 2015 - 10:34
« Vous pouvez m’appeler Rainhold, c’est un plaisir de vous rencontrer ! »
Lui avais-je répondu fatigué de devoir me montrer sympathique pour alléger la situation qui était de toute façon déjà sous notre contrôle tandis que les ennemis devenaient de moins en moins nombreux.
La jeune femme avait l’œil pour voir ce que j’avais trouvé. Cela ne m’enchantait guère, c’est mon trophée et ça le restera ; ce n’était en aucun cas le sien, qu’elle n’ose imaginer le toucher où je la tuerais sans aucun sentiment. J’étais resté en première ligne tandis qu’elle avait l’opportunité d’être en retrait à l’écart de tout risque, je voyais cela comme une récompense.
Après tout, ça n’aurait pas été elle qui aurait touché un macchabée. Néanmoins, notre travail d’équipe fonctionné quand même, c’était le point le plus important à avoir en tête pour la suite des opérations. Je ne savais guère trouver une réponse adaptée à sa question, je lui aurais bien dit que ce n’était pas ses affaires concernant le cristal, mais ça aurait pu jouer en ma défaveur plus tard.
« Eh bien, c’est ce que mes futures recherches me permettront de savoir, voyez-vous. »
Aussi simplement que cela, cette réponse apporté son lot de réponse à la fois bonne et mauvaise. Elle ne semblait pas voir les efforts que j’avais fait pour la rassurer depuis le début, et cela m’irritais un peu. Toutefois, je fus touché par la marque de soin de cette jeune femme nommée Anna. C’était plus là une faiblesse qu'elle avait que réellement une marque d’affection, mais l’important c’est le geste. Ce qu’il y a derrière cette action n’est guère utile, en tout cas pour moi. Nous avons tous nos raisons et nos faiblesses. J’allais la remercier, mais quelque chose... quelque chose se passa, j’avais senti quelques sensations au tout début de la soirée dans l’auberge mais je n’avais guère fait gaffe. Ces sensations provenaient de plantes, ou plutôt de poussière de plante que j’avais « pris pour me relaxer » un peu plus tôt à l’auberge, d'une plante hallucinogène nommée Ragnak.
« Elles aident contre le sommeil », m’avait lancé un client. Je n’étais pas dupe, je savais bien que ces plantes n’étaient pas aussi bénéfiques qu’on le dit, je les connaissais bien. J’avais lu que ces drogues mettaient l’être qui les consommées dans des états proches du sommeil, données des hallucinations sauf qu’avec moi, ce n’était jamais réellement fidèle à la description. Le sommeil étant chez moi une denrée importante, je ne ressentais guère de problème de ce côté-là. La seule explication que je trouvais était que je mettais reposé entre la consommation et la chute des Morts, mon réveil quoi. Une chance, je me disais, je n’aurais pu tenir aussi longtemps sinon.
Et dans mon cas, c’était plus la poussière de cette plante que j’avais humée, la pire chose. Enfoirés de droguer, je vous brûlerais tous un jour pour ça… était-ce la raison de mes pensées envers le moindre effort possible ? Bien que d’habitude que je n'étais pas partisan pour les efforts inutiles, en cette soirée c’était bien plus marqué que d’habitude. Je n’avais pas humé de grosses quantités, fort heureusement.
Je fis l’erreur de fermer les yeux une seconde et je me retrouvais… sous l’eau ?! C’était le même lieu, la même chute des Morts, mais… sous l’eau ! C’était perturbant, personne ne semblait être dérangé de celà et même les morts vivants remonter vers « la surface », leur corps ne pouvant être utile dans l’eau et se désintégrant. Je poussais un léger cri de surprise, l’effet de la drogue commencait à s’intensifier aux stades des illusions, ça pourrait devenir critique. L’instant d’après, alors que « l’eau » s’évaporait trop rapidement et que les morts vivants rassemblés leurs lambeaux entre eux, il me fallut quelque temps avant de reconnaitre en quoi les morts-vivants avec été transformé, c’était… en mes parents. Mes putains de géniteurs. J’allais donc tuer plusieurs fois de suite mes parents, proportionnellement au nombre de morts vivants restant. Ca pouvait être pire dans les faits, heureusement que ce n’était que ça… jusqu'à ce que je me retourne sur Anna.
Mon regard se désintégra, je ne pus cacher mon expression et mes sentiments, elle avait été transformée sous l’illusion… et bien, en la seule personne qui n’avait jamais manqué de m’apporter un peu de joie de vivre à l’époque de mes parents, quand j’étais jeune, jusqu’à ce moment... Je savais que c’était absolument faux ce que je voyais, je savais que c’était juste à cause de la drogue. Que tout ceci n’était illusion, que je pourrais oublier ça une fois les effets dissipés. Mais pourtant… je n’arrivais pas à chasser ces pensées de ma tête. Je la revoyais pour la première fois depuis une dizaine d’années, son regard n’avait pas changé, on aurait dit plus que tout qu'elle était réelle, mais je me retiens de toute réaction au possible.
Son regard était si pur, je ne voulais pas le corrompre comme ça avait été le cas. Je ne voulais pas revivre cela, revoir sa vie disparaitre de son corps tandis que je lui fermais les paupières des yeux. Revoir son sang dégoulinant sur moi, se rependant sur le sol. Sans parler de ses douces mains qui me touchaient le visage pour la dernière fois, ces douces mains que j’avais sentis devenir froides trop vite. Je me revoyais dans cette scène, je me revoyais pleurer toutes les larmes que je pouvais. Et lorsque mon corps n’en a plus eu en stock… c’était des larmes de sang qui coulaient le long de mon visage et qui allaient se déposer sur le sien. Je ne pouvais m’empêcher d’essuyer le sang qui coulait sur elle. Je ne pouvais pas m’empêcher de faire autre chose. Je ne pouvais simplement pas.
Lorsque je redeviens conscient après le « cadeau » d’Anna et son erreur d’avoir baissé sa garde trop vite pour venir m’aider à cause d’une éraflure mineur, je le vis. Je vis mon père derrière elle, avec une épée déjà bien ensanglantée et sans joyeuseté dans son regard, que de la haine. Je le revis et c’était réel, j’en étais sur. Ce père allait l’attaquer par-derrière. Je criais de rage, mon mouvement fut à tel point automatique que je ne sus pas comment j’avais réellement fait, mais ma lance alla clairement dans le cou de ce monstre. Je le fis tournoyais, démembrant membre par membre, lorsque les hallucinations reprenaient, je voyais ce même être de plus en plus ensanglanté, je revoyais mon père en train de suffoquer et j’enfonçais de plus en plus ma lance. À chaque membre que je démembrais, il devenait de plus en plus léger, et je devenais de plus en plus un monstre.
Et l’instant d’après, je revis la jeune fille de mon enfance à sa place. Je la renvoyais encore. Constatant qu’il n’y avait plus que son corps et une tête presque entièrement perforée, sans yeux, avec des trous partout. Ces trous que j’avais fait aussi bien avec ma lance qu’avec mes poings. Je me stoppais net.
Je revis une autre scène, celle de mon combat avec cette fille, cette même scène où nos sentiments s’entrechoqués, cette même scène où nous luttions pour nos vies personnelles et la vie de l’autre. Cette scène qui avait précédé sa mort. Nous étions seuls. Nous étions affamés. Nous étions dans une arène à devoir nous battre pour notre survie. Nous étions arrivés à cela, nous avions tout gagné. Mais le match final… nous opposés tous les deux. Et c'est là que nous sommes perdus, là que nous sommes tous les deux morts. Ce triste jour.
Les gens parlent souvent de leurs peines comme des cas de crises humaines, ils parlent comme s’ils avaient atteint leur paroxysme de douleur. Que savent-ils du fait d’aimer quelqu’un, d’accomplir avec lui des rêves pour au final, en étant sous la maltraitance et la faim devoir la tuer ? Si nous ne nous battons pas, les organisateurs nous auraient tués. Nous préférions nettement mourir de la main de l’autre, même si cela signifiait lui briser sa vie que de la main d'autrui. Que savent-ils ces gens, à propos de revivre cela une seconde fois ? Saloprie de drogue… je poussais un énième cri de rage en propulsant ce qui restait du cadavre, ce dernier s’explosa au contact du sol. Et pourtant… et pourtant la tête de ma seule amie restait. L’illusion ne partait pas.
Oui, c’était la tête d’un mort vivant, oui c’était une illusion, mais cette douceur sur sa peau quand je touchais ce visage, c’était indescriptible. Je ne pourrais jamais revivre cette sensation. Cela m’avait été pris, et je revivais cette perte une nouvelle fois. Le monstre était mort… sous une crise de nerfs, je l’avais tué. Il ne restait absolument rien de son corps. Des morceaux par-ci, par-là, ceci fît reculer les autres morts vivants.
Tous. Ils seront tous bel et bien morts avant l’aube du jour. Je reprenais ma respiration aussi vite que possible, essayant d’éloigner de ma tête ces illusions, mais à chaque fois que je regardais Anna, je ne pouvais m’empêcher de revoir cette fille. Peut-être était-ce là qui m’avait conduit à être sympathique envers elle, elle lui ressemblait, si elle avait eu son âge il y aurait eu des similitudes entre les deux. Tout comme l’irritation que je pouvais ressentir, elle avait un comportement similaire à elle. Je me demandais moi-même ce que je serais devenu si j’avais été réellement fidèle à mon peuple. Aurais-je voulu aider mon peuple tout comme Anna semblait préoccupée par ces créatures ?
Je voulais juste en finir, je voulais juste partir de cette contrée à tout jamais. Je trouverais le responsable de cet incident, je le ferais payer. Je le ferais souffrir, je n’aurais pas de pitié pour lui, toutes les tortures qu’on m’a fait endurer, je prendrais mon plaisir à lui faire vivre cela. Je lui enlèverais délicatement un œil, lui enlèverait ses ongles un par un, lui ferait connaître les joies de la noyade. Oui, c’était décidé. Pour m'avoir fait revivre ça à cause de ses morts vivants, je le tuerais sans aucun état d’âme. Je lui ferais dire tous ses secrets, tout sur ce cristal. Tout. Et quant à ces drogués dans cette auberge, que mère Nature ne les fasses jamais recroiser ma route. Qu’ils aient la bonne idée de partir loin de moi et de me fuir. Si je les retrouve un jour, j’inscrirais avec leur tripe leur nom par terre.
Je vis à ce moment-là le visage de mes frères et de ma mère sur les morts vivants. J’avais envie d’en terminer au plus vite, ces pensées… je croyais que c’était censé être les meilleurs moments de ma vie que je revoyais ! Même s’il est vrai que la mort de ma famille m’avait libéré d’eux et rendu heureux de ne plus souffrir, les revoir n’était pas un si merveilleux moment ! Revoir leur meurtre encore et encore ? Je ne voulais pas revoir cette scène, ces corps froids dans le salon, l’odeur de la mort qui n’a jamais plus quitté cette maison. Ces pensées me firent mal à la tête, je criais une énième fois de rage.
Je ne savais guère penser à propos de tout cela. J’aurais clairement pu tuer quiconque m’aurait approché, mais il y avait une envie en moi… quelque chose qui ne chercher qu’à s’amuser avec ces êtres faits de chairs et de sang, ces anciens humains. Je les truciderais tous, je les ferais souffrir une nouvelle fois dans leur non-vie. Ce plaisir tacite qui était là depuis des années, enfuis en moi. Je vais m’amuser à le libérer un peu ce soir.
Je remarquais tant bien que mal que l’archère tremblée, était-ce sa première fois avec des morts vivants ? Quelque part, c’était son dépucelage en matière de mort vivant ! La première fois c’est toujours la plus effrayante. C’était un être touchant, dommage qu’elle ressente autant la peur et qu’elle ne comprenne pas que l’humour permet de mieux accepter une situation. Même si dans mon cas, c’était clairement à cause d’une drogue. Oh, attendez, ça ne me ressemble pas ce sentimentalisme… je voulais dire, quelle perte de temps de se préoccuper de la peur ! Je ravalais ces satanés sentiments au plus profonds de moi, je les enfuyais là où ils ne pourraient jamais ressortir. Je ne gardais que la haine que j’avais envers ce pitoyable nécromancien responsable de cela. J’avais hâte de le décapiter. En hâte, j’appliquai rapidement la plante qu’elle m’avait donnée autour de l’égratignure et fit un nœud avec un morceau de ma manche que je déchirais rapidement.
« Merci, je vais m’assurer de votre survie maintenant. »
Je lui avais répondu en sortant de ma tête les illusions que j’avais en la regardant. Je savais qu’elle ne m’aimait guère, mais c’était mon devoir en temps qu’Héléos qu’elle ait une dette envers moi pour service rendu et non l’inverse. Je me levai et me repositionna devant l’archère, je ne la regardais pas, mon visage était empli d’aucune expression qu’une humaine aurait pu qualifier sans les mots « démoniaque » et « horrifique », elle m’aurait traité de fou, elle aurait eu plus peur de moi que des autres. Je regardais l’ensemble des morts vivant avec un sourire :
« Je viens pour vous. »
Je me retournais vers Anna :
« Notre stratégie fonctionne. Nous gardons la même disposition, à savoir le fait que vous soyez en retrait. Une bonne partie d’entre eux sont morts et un éloignement trop prolongé peut-être fatal dans notre situation. Je vous remercie sincèrement de votre geste, mais nous échangerons des politesses plus tard ! Une fois cette épreuve finit, je vous promets que vous n’aurez plus peur d’eux ! »
C’était vrai. Elle n’aurait plus peur d’eux, car elle verrait quelque chose de plus horrifique. Moi. Maudite pensée qui ne quittait pas mon esprit, je ne pouvais m’empêcher de relâcher un énième cri, le sol s’était recouvert de sang, et une pluie de filles tombées par terre. Je posai mes mains sur ma tête une dernière fois, crié de toutes mes forces et relâcha ma vérité. J’avais pensé ne pas l’utiliser, mais j’avais atteint ma zone de non-retour.
«Partez, partez ! Cassez-vous, je ne veux pas de vous ! Vous n'êtes pas réelles, vous n'existez pas !» Je n'arrêtais pas de répéter cela pour contenir cette folie.
Le sol trembla, plusieurs jeunes arbres ne tenures pas le coup, le sol se fissura de part en part, des cris résonnaient de partout. Et j’invoquai mes deux plus grandes sœurs, mes deux plus grandes amies, mes deux plus grandes armes : mes tentacules d’eaux. Toutes fraiches et ne voulant qu’ assouvir mes besoins. Elles avaient faim, elles avaient un appétit des plus amènes en cette soirée et ces zombies de pacotille allaient servir de menu festin !
Dans ma tête le temps d’une seconde, c’était comme si j’étais observateur de la scène, comme si je pouvais survolais la chute des morts en ce moment et mettre en pause le monde. Je revenais d’un voyage, je ne cherchais qu’à me reposer. Je n’étais pas ici pour un espionnage, alors ce qu’une inconnue pouvait penser de moi, c’était la cadet de mes soucis. Au pire elle se trompait sur moi, au mieux ça serait en ma faveur. Et puis… non en fait, peu importe ce qu’elle pensait de moi, cela ne me traversait guère l’esprit, c'est ce que je devais me dire ! J’avais un artéfact à mieux connaître, ma priorité était de sortir vivant d’ici, quitte à sacrifier l’un ou l’autre. Et de toute façon, elle devait me considérer comme une monstruosité à partir de maintenant et pour toujours.
Une créature allait sauter sur Anna, à ce moment les hallucinations reprirent de plus belle, c’était… j’avais en face de moi, la petite fille de mon enfance en train de charger Anna, c’était elle… je ne pensais jamais la revoir, je… je ne pouvais pas la tuer même si c’était un mort vivant, je ne voulais en aucun qu’à la revoir ensanglanter, je fis exprès de manquer cette dernière, pour que le monstre recule au lieu de tenter une attaque et blesse l’archère outre mesure. Je rigolais, je voulais que cela passe pour un amusement sadique qu'un ratage. Si je devais re-tuer cette fille, je le ferais, mais seul.
« Oubliez le précédent plan. Restez près de moi et de mes tentacules, exécutez les plus faibles en premier… comme toujours. Nous vaincrons. »
Dis-je ainsi à l’archère d’un ton calme qui trahissait mes précédents états de folies. Le plan initial avait changé, mais c’était pour le mieux. Si elle s’éloignait, je ne pourrais pas la protéger.
Je devais me concentrer, ce n’était qu’un mort-vivant et non cette petite fille que j’avais connu. Je ne devais pas confondre les deux, elle ne me pardonnerait jamais cela. Elle avait été une lueur de bonheur dans ma jeunesse, mais aujourd’hui tout cela était terminé. Je serrais nerveusement ma lance, me remémorant mes souvenirs avec elle une dernière fois, ça s’était si mal terminé entre nous alors que rien ne le présageait. Mes tentacules se préparaient, elles devenaient de plus en plus menaçantes pour les morts vivants, elles avaient atteint la bonne taille : 3 mètres, quiconque attaquerait l’archère ou moi connaitrait la mort sans hésitation.
Face à ce mort vivant qui avait l’apparence de la fille que j’avais connue à cause de l'illusion, je savais bien que ce n’était pas elle, mais je ne pus m’empêcher de chuchoter à demi-ton d’un regard triste de la revoir :
« Les gens prient. Ils prient et cherchent la force dans les moments durs,
Je n’avais eu besoin que de prier envers toi pour pouvoir vivre,
Tu étais la seule… la seule, pourquoi avoir fait ça ?
Alors que tu étais mon symbole de justice !
Qu’est-ce qui peut motiver deux êtres de la même espèce à faire ce que nous avons commis ?
Qu’est-ce qui a pu te motiver, à détruire ce qu’on avait battit ensemble ?
Qu’est-ce qui t’avais motivé ce jour-là, à te laisser mourir ?
Pourquoi as-tu pensé que ma vie valait mieux que la tienne ?
Était-ce à cause de cet incident ? Le vivais-tu toujours aussi mal ? »
Je repris ma lance en main, je ne la faisais en aucun cas tournoyer. Je regardais fixement le mort vivant, me concentrant sur le combat. Les tentacules avaient fait énormément de dégâts au sol, j’attendrais le bon moment pour l’attaquer, pour le tuer, pour le décapiter, pour le démembrer morceau par morceau. Je regardais toujours ce même mort vivant, mais en m’adressant à lui de manière plus claire et non à l’illusion :
« Si ton souhait est de périr par ma lance, j’exaucerais ton vœu.
(#) Sujet: Re: [Quête] Les hommes qu'il faut tuer deux fois ... Mar 11 Aoû 2015 - 0:11
La jeune femme entendit alors le jeune homme lui répondre, alors il s’appelait Rainhold, cette fois ci contrairement aux autres il n’avait pas l’air de vouloir être sympathique, qu’importe, la jeune guérisseuse haussa les épaules en le fixant, elle n’allait pas le forcer à devenir amical avec elle si ceci ne l’enchantait guère, de toute manière elle n’était pas là pour se faire des amis, alors ça c’était hors de question, non la jeune blonde était là uniquement pour repousser le plus possible l’ennemi de la forêt de Mirlis, c’était là sa première préoccupation.
Puis le voyant alors ranger son cristal dans ses affaires, elle fronça les sourcils, et détourna son regard vers les morts vivants, ce qu’il pouvait l’agacer avec ses airs, cependant pour le moment il lui avait été d’une grande utilité, et leur trio fonctionnait parfaitement bien, chacun était posté à un point stratégique afin de mieux en finir avec tout ceci. La réponse concernant le cristal était clair et précise, Anna avait compris qu’elle ne devait en savoir plus, tout ceci ne la regardait pas, c’est pourquoi elle se tut, et ne dit mot. Encore perchée sur le rocher, elle essayait de ne pas trop bouger, car à certains endroits il était assez glissant, tentant de rester en équilibre, elle se redressa vivement et observa loin devant elle en rabaissant son arc.
Anna n’aimait pas ce qu’elle voyait, les morts n’en finissaient pas, et se demandait même combien de personnes furent envoyées dans ce gouffre, afin de payer pour leurs pêchés, le nombre de revenants étaient tellement impressionnant qu’on ne pouvait les compter à la main. Son regard bleu balayait les différents êtres de gauche à droite, puis de haut en bas, en se posant systématiquement la même question… Comment pouvaient-ils revenir à la fin ?? N’étaient-ils point morts pour de bon ? Cette idée de retuer des personnes qui étaient censées être mortes était complètement invraisemblable. Se passant ses doigts fins dans sa chevelure blonde, elle se mit à réfléchir pour trouver la meilleure façon de tous les éradiquer, ces morts décharnés devaient repartir rejoindre la terre, leur place n’était plus parmi les vivants.
Suite au don de la plante médicinale, le jeune homme l’observait, Anna tourna son regard froid vers lui, que voulait-il encore lui dire ? Des sarcasmes ? La guérisseuse l’observa longuement, il semblait être étrange, comme perdu, qu’avait-il encore fait ? La jeune blonde ne détourna pas son regard, jusqu’en être sûre de son état de santé. Elle le vit alors fermer les yeux, qu’avait-il pour être dans tous ses états ? La jeune femme ignorait, elle brandit son arc tout en le surveillant, car il n’était plus dans son état normal. Le lancier poussa un cri de surprise, et Anna leva les yeux au ciel, que voyait-il ? Les morts étaient là depuis tout à l’heure, et c’était juste à ce moment-là que sa surprise se manifestait, voilà qui était étonnant, en général la surprise se produisait dès le début et non pas en plein milieu d’un combat, ce qui renforça encore plus les soupçons de la jeune femme concernant l’état de santé de l’Heléos.
-Vous allez bien ?
Le jeune homme semblait regardait deux morts, toujours captivé, puis son regard se tourna vers elle, et là elle ne savait pas trop quoi faire, son sang ne fit qu’un tour, il la regardait d’une certaine façon, qu’elle ne pouvait trouver normal. Comment pouvait-il la regarder d’une manière attendrie, alors que depuis le début elle se comportait de manière froide avec lui ? Tout ceci n’était pas un bon présage, aussi bien pour la jeune blonde mais surtout pour leur quête, car si elle devait en même temps se soucier du lancier et tuer les morts vivants, cela allait rendre la tâche beaucoup plus difficile, voire même impossible. Le voyant dans cet état, à la fois attristé et tiraillé entre la rage et la colère, perturbait la jeune blonde, ne sachant que faire elle resta là à guetter atour du lancier, lorsqu’elle vit alors derrière lui un mort vivant prêt à lui sauter dessus, sans attendre elle prit une flèche et l’encocha dans son arc, avant de lâcher vivement la corde retenant sa flèche, qui vint directement se planter dans la tête du mort qui tomba inanimé au sol, elle put alors souffler de nouveau, ceci laisser encore un peu de répit pour le lancier .
-Rainhold que voyez-vous ?
Son comportement devenait étrange, surtout lorsqu’elle le vit enfoncer sa lancer dans le corps d’un mort, et le démembrer, mais il devenait fou ? Anna commença même à se demander s’il n’était pas atteint de folie, on lui avait demandé de les tuer, et non pas de leur arracher les membres, la jeune blonde en resta bouche bée, trop dégoutée par ce qu’elle voyait, il était vrai qu’elle ne se contentait que de viser la tête, et puis une fois inanimés, elle se sentait satisfaite… Pourquoi Rainhold avait besoin de faire tout ce massacre ? Puis d’un coup sans que la jeune guérisseuse ne puisse l’expliquer, il stoppa net, comme pris d’un certain remord. Elle ne comprenait vraiment rien, mais vraiment rien du tout. Puis il se mit à toucher le visage du mort vivant… Anna cligna des yeux, elle se demandait si elle voyait net, ou si son imagination lui jouait des tours... Il caressait une carcasse… Elle tourna sa tête effarée par ce qu’elle venait de voir. Il criait de rage, en voyant certains morts, non mais il fallait vraiment qu’il se fasse soigner, car là la jeune blonde ne pouvait rien pour lui et pour ce qu’il se passait en lui.
Puis reprenant peu à peu ses esprits, il posa le regard sur elle, Rainhold voyait sûrement comment Anna tremblait, cette première semblait la touchait psychologiquement, car elle n’était jamais préparée à ce genre de bataille contre la mort. Il la remercia alors pour la plante qu’elle venait de lui donner, et se plaça devant elle comme pour empêcher l’ennemi de l’approcher, elle appréciait tout de même cet élan de solidarité, mais savait qu’elle pouvait tout à fait s’en sortir sans son aide. Cependant elle vit son visage de profil, et cette expression lui fit froid dans le dos, c’est alors qu’elle ne tenta pas de parler, et écouta attentivement ce qu’il avait à dire… Il avait tellement l’air sûr de lui, et commençait à reprendre ses esprits ce qui rassura la jeune blonde qui brandit à nouveau son arc en direction des êtres décharnés.
Puis il se tourna de nouveau vers elle en lui disant qu’ils pouvaient faire causette plus tard mais cette fois ci ils devaient rester concentrés sur leur objectifs, c’est alors qu’elle acquiesça d’un signe de tête, elle était pour une fois d’accord avec lui. Puis le jeune homme repris de plus belle, il recommençait à divaguer, répétant ceci à plusieurs reprises, le sol se mit à trembler, plusieurs arbres tombèrent, choses qui ne plut pas trop à la jeune blonde qui aimait tant la nature. Deux tentacules surgirent de nulle part, ceci dépassait l’entendement, la jeune blonde n’avait jamais vu quelque chose de la sorte, et resta stupéfaite, ces deux tentacules semblaient être prêtes à tuer n’importe quel mort vivant.
Une créature tenta de sauter sur la jeune blonde, et celle-ci l’esquiva comme elle put, puis le lancier d’un ton calme ordonna à l’archère de rester derrière ses tentacules, chose qu’elle fit sans même discuter, elle le savait que sans son aide cette fois ci, tout serait fini, c’est ainsi qu’elle resta figée, et essaya tout de même de tirer une flèche sur la créature qui venait de l’attaquer quelques minutes auparavant, sans succès la flèche venait de frôler sa tête, trop tremblotante, Anna avait raté sa cible de peu la mettant dans une colère noir, car elle n’avait pas envie de passer toute sa journée à faire ça. Puis Anna vit alors les tentacules croitre jusqu’à atteindre leur taille normale, c’était impressionnant, alors la jeune femme observa Rainhold prendre sa lance et tenir un discours à demi-ton, à vrai dire elle n’entendait pas trop, et ne voulait pas du tout écouter impoliment. Après avoir dit quelques phrases, il tua un mort vivant. Anna resta immobile, que devait-elle faire ? Cette transformation la rendit nerveuse au point qu’elle n’osait regardait le lancier dans les yeux ni même de dos, elle restait concentrée sur les ennemis..
-Tout va mieux Rainhold ?
Sa voix auparavant froide, était devenue amicale, voir même apeurée, elle ne voulait pas trop s’attirer les foudres de celui-ci, déjà qu’il n’était plus très net. Combien de temps allaient-ils passé ensemble dans cette forêt ? Si cela n’allait pas mieux elle n’hésiterait pas encore un seul instant pour invoquer son bouclier, afin de le mettre en sécurité le temps de quelques secondes, le laissant ainsi reprendre ses esprits.
(#) Sujet: Re: [Quête] Les hommes qu'il faut tuer deux fois ... Mar 11 Aoû 2015 - 12:57
« Tout va mieux Rainhold ? » d’une voix douce et effrayée, c’est ce qu’elle me disait.
Est-ce que tout va mieux maintenant ? On ne va pas mieux juste parce qu’on a pu fracasser quelques corps ! Je venais de revivre l’ensemble de mon enfance en moins de quelques instants, comment se serait-elle sentie si elle avait vu ça ?! Je n’ose imaginer les dégâts sur elle. Loin de moi l’idée de penser qu’elle était fragile, mais ce genre de chose, ça marque, ça laisse des traces.
Des traces qu’on ne souhaite pas montrer, qu'elles restent cachées et cela vaut pour quiconque, j'en suis sûr. Nul doute qu’elle avait aussi son passé à elle et ses propres blessures mais, la seule cause de ma folie a été le contact avec cette drogue, rien d'autre. Je pense sincèrement que j’irais éventrer ces drogués en retournant à l’auberge, cette idée germe dans mon esprit de plus en plus. Je me retournais vers elle avec un sourire sympathique, personne ne m’avait encore vu dans un état comme ça depuis fort longtemps. « Oui, tout ira mieux maintenant. »
Ma lance était encore dans le corps du mort, je la retirais sèchement, et laissa tomber le corps sans daigner à ce qu’il adviendrait de lui. Je continuais à lui parler :
« Est-ce que je vous fais peur ? En tout cas, vous semblez bien moins effrayée par les morts vivants maintenant, c’est l’important. »
La réponse ? Il l’a connaissait assurément, cela ne faisait aucun doute. Il avait juste besoin d’une petite discussion, pour éloigner au maximum ses souvenirs et ne pas céder aux hallucinations. Ne pas sombrer à nouveau après ce qu’il avait eu en tête, et les idées de tuer des dealeurs ou des morts vivants n’aidaient en aucun cas.
J’aurais encore pour un petit temps les hallucinations, mais après le pic de souffrance ça devrait être plus calme. Je frissonnais rien qu’à l’idée de repenser à ce que j’avais vu. À revoir mon enfance, et tuer ceux qui l’ont constitué sans n’avoir de remords, et cela une seconde fois. Étrangement, avoir démembré un ennemi m’avait procuré un certain soulagement.
Toutefois, ma tête me faisait mal, rien que le fait de devoir la lever et qu’elle reste droite était un calvaire avec mes hallucinations. Je les voyais toujours et bien que c’était un mort-vivant près de moi, je voyais toujours le corps d’une jeune fille à la place de lui, ce qui restait de mon cœur se serra fort, j’eus l’impression un moment qu’il cessa de battre à la vue de cette sombre illusion.
Elle n’osait me regarder, je pouvais le sentir. Après tout, dans pareille situation qui n’aurait pas fait pareil ? Trempé de sueur, voilà dans quel état j’étais. Tout se passait tellement vite dans ma tête qu’elle me fit affreusement souffrir; même si les effets s’atténuaient avec le temps de nombreux chocs restèrent dans mes pensées. Je me retournai vers elle exténué et amoindri par que j’avais vu il y a quelques intants.
« Tout va toujours bien, n’ayez crainte ma chère ! Ce n’était qu’un petit désagrément que j’ai subi, rien de plus que quelque chose de passager. Nous avons presque fait la moitié du travail, ce n’est pas le moment d’être inquiet et effrayé ! »
Anna avait raté de peu un mort vivant, je pris celui-ci en chasse, et au moment de lui asservir un coup de lance pour l’éviscérer, j’ai eu l’impression que mon cerveau rebondissait dans ma tête, tantôt il se compressait littéralement ; tantôt il allait exploser. Je ratais l'ennemi, totalement. La douleur m'avait fait en quelque sorte chuter et dévia ma lance. J’avais vécu pire, c’est ce que je devais me dire, je ne devais pas me laisser abattre par des douleurs aussi faibles.
« Ne.. Ne vous inquiétez pas, tout va bien ! »
Lui avais-je lancé pour tenter de désamorcer toute peur, cCela ne servait à rien de dire ça. mais j’avais l’espoir naïf qu’elle le prenne en compte quand même. Je relevais ma tête, le mort vivant était face à moi. Souriant de pouvoir me tuer, c’était un peu comme une exécution où j’étais agenouillé. Je ne revus pas l’hallucination de la jeune fille à ce moment-là, dommage. Ca aurait été une chouette vision, mais je ne voyais là qu’un mort vivant trop impétueux.
Peut-être que dans d’autres circonstances j’aurais pu accepter ça, mais aujourd’hui même je vivais. je vivais grâce au sacrifice d'autres personnes.Et en cela, personne ne m’enlèverait le pouvoir de vivre chaque jour jusqu'à avoir accompli ma vengeance. Je lui souriais.
« Tu y as vraiment cru hein ? Mais rappelle-toi que nul n’est Dieu face à mon jugement ! »
L’instant d’après il fût frappé par une de mes tentacules et propulsé de l’autre côté du champ de bataille éclatant contre un rocher. Je me relevais sur mes deux jambes avec ma tentacule à mes côtés, l’autre défendant toujours Anna en cas de soucis.
Je la vis charger son arc avec un visage rempli d’incompréhension et de crainte, tout en regardant la horde de morts-vivants arriver. D’un ton rassurant, je lui dis :
« Je ne peux pas vous forcer à me croire, mais vous n’êtes pas mon ennemi, Anna. Par contre ceux-là, ils ont fait l’erreur de croiser notre chemin. »
(#) Sujet: Re: [Quête] Les hommes qu'il faut tuer deux fois ... Mer 12 Aoû 2015 - 2:01
Anna observait les alentours, l’autre personne qui effectuait cette même tâche périlleuse, semblait avoir une stratégie personnelle, si celle-ci marchait bien, elle avait bien raison de ne pas trop s’allier aux deux jeunes gens, qui d’une part ne se connaissaient que depuis quelques heures, et surtout qui n’avaient pas du tout le même caractère, et pour s’entendre il fallait surtout savoir faire preuve de bonne intention, chose qu’Anna faisait avec difficulté. L’arc de la jeune blonde visait à plusieurs endroits en même temps, comme pour être sûre de tuer plusieurs morts. Quelle ironie, tuer les morts, eux qui peut être n’étaient même pas au courant que leur corps étaient utilisés à des fins peu honorables, puis Rainhold se tourna vers la blonde et lui sourit, c’était bien la première fois qu’Anna le voyait sourire, après tout elle-même n’était pas trop adepte des sourires. Cependant son sourire la rassurait, et ce qui lui dit par la suite la soulagea, car ses hallucinations, commençaient sûrement à partir.
Cependant, la guérisseuse se demandait encore ce qu’il avait pu voir, c’était sûrement des images insupportables, des êtres qui lui étaient chers. C’est alors que le lancier retira sèchement son arme d’un des nombreux corps qui gisaient à même le sol, cette vision était certes désagréable, mais Anna ne ressentait plus aucune peur, et plus aucun dégoût, comment pouvait elle l’expliquer ? C’était sûrement après avoir vu Rainhold dans tous ses états, qui lui donnèrent une force, il ne se voyait pas lui, mais ce que l’Ancienne avait vu lui avait glacé le sang, si bien que pendant un certain temps elle n’osait même plus croiser son regard. Puis il lui demanda si les morts lui faisaient toujours peur.
-Non je n’ai plus peur des morts, ce sont seulement des âmes égarées malheureusement.
Anna reposa son regard pensif sur tous les corps au sol, pourquoi avaient ils jetés dans ce gouffre, quels crimes avaient-ils commis ? Meurtre ? La guérisseuse n’en avait aucune idée, mais il était fort possible que dans cette armée se trouvait sûrement des membres de la famille de son père, lui était un Ancien, elle chassa cette idée de sa tête aussi rapidement qu’elle vint, car ce n’était pas le moment de faire de la sympathie, ou même de se remémorer les souvenirs d’enfance qui furent douloureux pour la jeune femme. Secouant vivement la tête, elle se remit en tête que la bataille n’était pas fini pour autant et qu’il fallait absolument la terminer…
La blondasse de service (xD) ne lâchait pas d’une semelle Rainhold, car elle sentait qu’il ne s’était pas encore rétabli il avait certains gestes assez flous, pour ne pas dire complètement incohérents. Le jeune homme semblait suer, et la chaleur n’aidait en rien tout cela, lorsqu’elle le vit se retourner de nouveau atténuer, elle resta tout de même pensive, ce visage lui était familier mais ne savait pas encore où elle l’avait croisé, sûrement dans un marché ou une foire… Il lui dit alors que tout allait bien, et qu’il ne fallait pas qu’elle s’inquiète car tout ceci n’était que passager, mais comment la jeune blonde pouvait elle y croire, depuis maintenant quelques minutes il n’était plus dans son état normal.
Détournant rapidement son regard elle vit au loin un zombie marcher rapidement vers lui, tandis que Rainhold faisait face à la jeune femme, c’est alors qu’elle décida de lui tirer dessus pour l’anéantir et réfléchir quant à l’utilisation de sa nature. Puis lorsqu’il daigna enfin attaquer, il trébucha et manqua même de se fouler la cheville. Anna décocha de nouveau une flèche qui rata le mort, comment pouvait-elle être aussi imprécise. Puis sans aucune explication, et tout ça était passé tellement vite, Rainhold utilisa de nouveau ses tentacules qui frappèrent violemment un mort l’envoyant voler de l’autre côté de là où ils se trouvaient, son arc à la main, elle le regarda alors à nouveau dans les yeux, et il lui dit alors qu’elle n’était pas son ennemie…
La blonde en était persuadée qu’elle le connaissait, cette chevelure, ses traits et ses tentacules, il s’agissait d’un Héléos certes, mais pourquoi donc son visage lui évoqué un souvenir, comme si ses souvenirs s’entremêlaient au point de plus laisser Anna réfléchir d’elle-même… Elle qui avait quitté les siens lorsqu’elle n’avait que quinze ans, quelle était la première personne qu’elle le rencontra, elle ne se souvenait plus pour le moment. Descendant alors de son rocher, Anna se rapprocha dangereusement de lui, et si ce n’était pas cette personne ? Et si il ne se souvenait pas d’elle ? Elle le regarda dans les yeux, cette couleur qu’elle n’avait jamais pu oublier, ou du moins se demander toujours comment quelqu’un pouvait avoir les yeux aussi clairs que ça, c’est alors qu’elle se souvint de ce jeune garçon, un Héléos… Bismuth, ce jeune homme avec lequel une rivalité avait naquit dès les premiers instants de leur rencontre.
-Bismuth ne me dis pas que c’est toi…
Etait-elle sûre d’elle ? Anna l’ignorait cependant il llui rappeleait fortement ce jeune gaillard avec lequel elle passait du temps à se mesurer, pour un jour essayer de l’égaler voir même depasser.
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