Je suis née, 59 ans après la grande guerre contre Zazare, dans le Désert de la patience en plein été, certains dise que c’est pour ça que je suis de couleur. Je suis enfant unique et j’eu de la chance car mes parents avaient des postes important aux placés dans notre confrérie, mon père travaillant pour le cercle de la Lumière et ma mère étant la guérisseuse de notre groupe. Mon père n’étant pas très présent je passais tout mon temps avec ma mère et rapidement, j’appris les rudiments de la médecine. Par la suite, tacitement je devins son élève. Je grandis dans ce cadre tranquille, chaud et aride pendant plusieurs années, juste ponctuée par les étapes de mes enseignements et les festivités  de mon peuple. Il m’arrivait souvent de filer et de quitter la surveillance de ma mère pour voyager et découvrir à chaque fois un peu plus les environs. Mise à part ces quelques escapades, rien de particulier venait perturber mon enfance et je grandis ainsi jusqu’à mon adolescence où mes promenades se firent plus longues et plus éloignées.  Bientôt, je connus très bien les environs malgré la monotonie du paysage et on m’apprit à me guider grâce ou soleil et aux astres. Arriver aux environs de mes 15 ans ma Vérité se manifesta.

Elle se déclara vers mes 15 ans. Je la découvris lorsqu’une de mes amies se coupa en cuisinant. Cette dernière s’agitait en tous sens le doigt presque entièrement. J’étais inquiète pour mon amie ce qui a eu pour effet que je sois parfaitement concentré sur elle. D’un seul coup je vis le flot d’énergie qui circulait dans mon amie qui fuyait par son doigt. J’eu l’impression  de me pencher sur cette blessure alors que c’est mon esprit qui se fixa dessus. Je ressentais les cellules qui jaillissaient et qui luttaient pour réparer la plaie.  Je percevais son propre flot d’énergie. Instinctivement je fis le rapprochement entre elle et mon énergie qui se mit à entourer la blessure qui guérit en à peine une minute, comme si de rien n’était. Ma mère me regarda d’un air surpris tandis que mon amie se calmait peu à peu alors qu’elle se rendait compte que la blessure avait disparu comme si de rien était. Je me sentis épuisé tout à coup et je dû me reposer jusqu’au lendemain. A peine le jour pointait, que ma mère vint me réveiller et m’emmena auprès d’un vieux professeur qui était connu pour aider les jeunes à maitriser leur Vérité. J’étais contente de cette enseignement mais j’ignorai que cela prendrai beaucoup temps. Tout en même temps, l’enseignement de mère s’accéléra m’apprenant désormais des choses plus complexes et les bases des secrets des neustros.  

Dans l’année qui suivit, je m’entrainais à contrôler ma Vérité. Ce temps fut marqué par mes progressions, je pus soigner des blessures plus graves et plus souvent, me sentant moins épuiser après l’utilisation de celle-ci. J’appris à soigner les maladies et les infections même si cela me prend plus de temps et d’énergie, nécessitant plus de concentration. A la moitié de cette année, décidais de suivre en même temps des cours d’arme. Je n’étais pas forte, les armes aux corps aux corps ne m’allant pas, je me tournais vers l’arc. Je commençais avec des arcs courts avec peu de puissance le temps de muscler mon bras et d’affuter la précision  et la rapidité de mes tires.  J’avais décidé d’apprendre à me défendre car mes rêves d’enfance ne m’avaient pas quitté et l’appel de l’aventure, de longs voyages et de découvertes était toujours fortement présent en moi.

Au final, toutes ces études  me prirent deux ans et demi. J’appris à maitriser les secrets des neustros grâce à ma mère et je suis devenue une très grande chasseuse  à l’arc ainsi que quelques rudiments du maniement de la dague. Aux bouts de ce temps, je me décidais enfin à partir. Je me trouvais donc en face de ma mère un peut gêner   mais m’expliquant tout de même, décrivant la monotonie de cette vie et l’envie de partir qui me hante. Elle poussa un long soupir et me pris dans ces bras. C’est alors que je la vis pleurer pour la première fois. Elle me dit de mener ma vie comme je l’entendais mais d’attendre avant de partir, mon père allait revenir dans environ deux mois  bientôt pour l’une de ces visites occasionnelles.

J’attendis donc et lors des retrouvailles avec mon père toute mes connaissances vinrent me dire adieu certains m’offrant des cadeaux. Mon père s’agenouilla devant moi, s’excusa de ces absences et ouvrit un petit coffret qui contenait deux magnifiques boucles d’oreilles dorée surmontées d’une fleur en rubis. Quand il se releva, je le pris dans mes bras, je ne dis rien mais je lui pardonnais, après tout il restait mon père. Vint ensuite ma mère qui dit que son cadeaux était un de secret de notre profession et qu’elle me le donnera plus tard et me souhaita bon voyage et fit ces adieux. Je fondis en larmes contre elle. Quand je me fus calmé, ce fut autour de mon amie qui s’était coupé et sa famille qui m’offrirent ma robe et mes chaussures de voyage ainsi que mon ruban  pourpre. Mon maitre d’armes vint et m’offrit un magnifique arc long aux reflets dorés et un carquois rempli de flèches du même bois que l’arc et une dague ainsi que un fourreau à attacher à ma cuisse. Je lui fis plusieurs fois la bise en le serrant contre moi en le remerciant. D’autres personnes passèrent et m’offrirent plusieurs petits objets utiles pour voyager.

On festoya pendant plusieurs heures avant que tout le monde rentre chez soi. Ma mère m’attendait, son matériel de soins sortis  avec des flacons et une longue aiguille. Je savais à quoi m’attendre car elle m’avait déjà parlé du plus  grand secret des neustros. Je me déshabillais, enlevant mon haut, et me mis à décrire ce que je désirai à ma mère et sous qu’elle forme. Elle prit quelques heures pour préparer les colorants, les produits et la magie qu’il fallait pour que le tatouage fonctionne, tellement que je somnolais jusqu’au moment où elle me réveilla pour m’annoncer que c’était prêt et de ne pas bouger. Elle fallut encore pas mal de temps l’aiguille piquant et chatouillant mon dos. Quand elle eut terminé, elle m’ordonna de rester sans bouger jusqu’à midi. J’en profitais pour me reposer jusque-là. Quand je me réveillais, l’heure était déjà passée et je me redressais pour aller m’observer dans un miroir. J'ai demandé à mère d’en aller chercher un deuxième pour voir le reflet de mon dos dans le  deuxième miroir, ce qui me révéla un grand papillon aux bords noir aux ailes magnifiquement colorés, le tout étant dessiner de très belle manière digne d’un grand artiste. Je câlinais  ma mère une nouvelle fois avant de  profiter de l’après-midi pour préparer mes affaires. Le lendemain matin, très tôt, je me mis en route, faisant un dernier signe d’adieux à ma famille et à mes amies.

C’est ainsi que j’ai quitté ma famille avec leur bénédiction tandis que je marchais déjà  depuis plusieurs mois, quittant la région aride où je suis née pour des régions plus humides et verdoyante.