(#) Sujet: Re: [Quête] L'anneau aux milles promesses Lun 29 Juin 2015 - 0:58
C'est bien là le voleur. Toussant à cause de la poussière, incapable de retrouver une issue dans le capharnaüm, l'homme ne peut plus fuir. La vue de Deth l'affole cependant au point qu'il se prend les pieds dans un objet au sol. Un "Crac" résonne dans la pièce tandis qu'il s'affale sur d'autres bibelots qui n'avaient rien demandé et qui ne valent à présent plus rien. L'Arvélès a plus que le temps de se saisir de lui si il le souhaite. Il ne restera alors plus qu'à le saucissonner et le remettre à la garde. A moins que Deth n'ait d'autres plans en tête ?
Deth Al'Abyssin
Voleur
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(#) Sujet: Re: [Quête] L'anneau aux milles promesses Lun 29 Juin 2015 - 19:06
L'anneau aux milles promesses
quête de Deth Al'Abyssin
L'homme qui lui faisait face se prend les pieds dans le tapis et tombe lamentablement sur le parquet. La poussière se dissipe peu à peu et Deth ne tarde pas à reconnaître l'individu qu'il pourchasse depuis quelques temps déjà. Il ne perd pas une seconde de plus et profite de cette occasion en or pour s'élancer à travers la pièce, en esquivant le fatras qui occupe le sol. Ses lames brillantes le suivent, l'Arvelès ne les a pas rangé par précaution. Si le voleur tente des représailles, les cinq armes tranchantes l'immobiliseront et il ne pourra plus rien faire. Le jeune homme arrive aux côtés de l'homme aux canines dorées qui tousse encore les poumons plein de poussières. D'un geste désespéré, il essaye de se relever rapidement mais Deth fût plus vif et le saisit par les épaules, le remettant à plat ventre violemment. Il se met à califourchon sur son dos, immobilisant ses jambes et ses bras.
- Je crois bien que c'est fini pour toi...
Un sourire satisfait se dessine sur les lèvres du poursuivant. Le ton qu'il avait employé n'avait rien de rassurant. Le jeune homme n'est pas particulièrement sadique mais le fait de courir après le voleur lui a fait perdre son temps et y arriver enfin le soulage. Il savoure sa victoire. Son objectif premier lui revient en tête : son but n'est pas de combattre le voleur mais simplement de récupérer le collier. Il fouille dans les poches de son prisonnier. Il ne tarde pas à trouver ce qu'il cherche. Il sort du manteau marron et sale du vil homme un magnifique collier composé de diamants et sûrement un saphir en pendentif principal. Un très beau bijou qui doit valoir une petite fortune quand même. Deth ne s'étonne pas que le voleur ai préféré jeter la bague à la foule au lieu de ce véritable trésor ! En parlant du loup, l'homme sur lequel l'Arvelés est assis s'agite, essayant de se libérer de l'emprise du jeune homme. Deth resserre la prise et pour le dissuader, envoie une de ses lames se ficher à quelques millimètres de la tête du voleur, laissant derrière elle une coupure rouge sur la joue du prisonnier.
- Tu bouges, t'es mort.
Il reste encore quatre lames lévitant autour de leur maître, attendant patiemment l'ordre de se ficher dans les points vitaux du vil homme. Mais cette attaque surprise suffit à dissuader le voleur qui s'immobilise instantanément. Même si Deth paraît prêt à le tuer sur le champ, il n'est pas dans sa nature d'être un meurtrier. S'il peut éviter de faire couler trop de sang, il prend cette option. Il préfère dissuader le voleur en lui faisant peur plutôt que de mettre ses menaces à exécution. Mais ça, le voleur ne peut pas le savoir...
Deth se relève doucement, libérant de sa prise le voleur progressivement. Ses lames sont toujours sorties, désormais pointées vers le sol en direction de l'individu au manteau marron. Il fixe sa lame fichée dans le parquet et se concentre pour la récupérer. L'arme scintillante revient rapidement vers son propriétaire et se met à léviter en compagnie de ses sœurs. Il recule doucement, gardant toujours son regard sur son ex-prisonnier. Il ne va pas le remettre aux gardes. Car après tout, la justice dans cette ville, ce n'est pas son affaire. Il va simplement rendre les objets à leur propriétaire respectifs, empocher les récompenses et partir loin d'ici. Il sait qu'il n'est pas un héros et il ne le sera jamais. Il aide les autres mais ce n'est pas forcément avec bon cœur. Et l'argent est sa meilleure motivation. Parfois l'éducation que lui a donné sa mère revient et lui dit ce qu'il faut faire pour le bien des autres. Mais là, Armélia ne descend pas du ciel pour guider Deth. A lui de suivre son jugement. Il sait que ce n'est pas le meilleur, mais c'est sûrement le plus rentable.
Le jeune homme s'éloigne progressivement, il atteint les escaliers sans aucune représailles du voleur qui reste toujours cloué au sol, encore paniqué par ce qu'il vient de se passer. Alors, Deth reprend les escaliers, toujours en alerte prêt à arrêter le voleur au cas où il s'élance à sa poursuite et les rôles inversés. Mais rien ne se passe. L'Arvelès range ses lames, prend rapidement le chemin de la fenêtre trouée, passe à travers, saisit le rebord et remonte sur le toit. Il aurait pu descendre et prendre les rues mais il a peur de se perdre et de ne pas pouvoir s'y retrouver dans cette grande ville. Il revient sur le toit qui donnait vue sur l'attroupement de la dernière fois mais la foule s'est dispersée. Et aucun signe de la riche dame a qui appartient le collier serti de diamants. Se serait-elle découragée de récupérer son bijou ? Ou alors elle a tellement d'argent que cet objet est sans valeur pour elle... Ces deux hypothèses sont sûrement vraies. Deth soupire se disant qu'il a peut-être fait tout ça pour rien. Il regarde le collier qu'il a entre ses doigts. Finalement il va le garder. Et puis voler un objet à un voleur ne fait pas de lui un voleur non ? Il range le trésor dans une poche interne de son manteau, à l'abri des regards. Puis il reprend le chemin de l'auberge.
La route fût longue pour retrouver le lieu de rendez-vous qu'il avait donné au bourgeois. Le soleil est presque caché derrière les maison de Terna. les rues sont alors peu éclairées par la lumière naturelle. Le jeune homme se dit que le bourgeois est peut-être parti lui aussi. Mais sa bague ne doit rien valoir à la revente, en tout cas pas autant que le collier. Alors s'il n'est pas là, Deth aura vraiment perdu son temps ! Il pousse la porte de l'auberge qui accueille plus de monde qu'en début d'après midi. Des rires s'entends, des chopes de bières s'entrechoquent, les odeurs de cuisine atteignent le nez de Deth. La soirée commence ! Il cherche son client qu'il ne tarde pas à découvrir : le bourgeois vient à sa rencontre, un regard plein d'espoir et aussi très impatient.
- Alors, vous l'avez retrouvé ?
En guise de réponse, l'Arvelés lui tend la bague. Les yeux de son riche client se mettent à briller de joie. Des larmes en coulent, qu'il sèche d'un coup de main.
- Mon dieu merci ! J'avais complètement perdu espoir de la retrouver un jour ! Je peux rentrer le cœur léger grâce à vous !
Le jeune bourgeois se remet à fixer la bague. La joie de la retrouver le submerge, si bien qu'il se lance dans une tirade pour l'exprimer.
- C'est la preuve de l'amour que j'éprouve pour ma fiancée, Eléa. Ah que je l'aime ! Elle est tellement belle comme femme, tellement gentille, attentionnée, la femme parfaite ! Et elle m'a choisi, moi alors qu'elle avait tant de prétendant ! Ah que je suis heureux... Vous savez...
Deth toussote bruyamment pour l'interrompre, ne se sentant pas l'envie d'écouter l'histoire de la vie de couple du bourgeois.
- Oh oui excusez moi, je me suis emballé...
- La récompense, j'ai pas envie d'avoir couru toute l'après midi pour rien...
Le riche homme paraît gêné sur le coup, mais aussi presque offensé devant la réclamation de Deth. Mais il se ressaisit, en repensant à l'agilité incroyable du jeune homme pour avoir escalader cette maison. Et qui sait ce qu'il est capable de faire d'autre ?
- Oui oui, bien sûr ! Tenez, j'espère que cette somme vous paraît convenable.
Il lui tend une bourse en cuir bien remplie. Deth la saisit, la soupèse, puis l'ouvre afin d'en voir le contenu. Elle est remplie de pièces d'or. Les yeux du jeune homme brillent avec une lueur joyeuse. Il se sent riche d'un coup ! Mais il ne faut pas dépenser cette somme trop rapidement et inutilement. Déjà, les bottes. Les siennes sont vraiment dans un état lamentable et escalader les masures ne les a pas aidé.
- Cela vous convient-il ?
Le regard de l'Arveles se tourne vers le bourgeois qui se frotte les mains nerveusement, attendant la réponse de son sauveur.
- Oui c'est une somme convenable. Sur ce.
Et il se retourne, sort de l'auberge rapidement. Il entend le bourgeois l'appeler qui le rejoint en courant.
- Vous ne voulez pas que je vous offre le repas ? Se quitter ainsi me paraît assez précipiter.
Les bonnes manières du riche ne sont pas du tout adaptées pour Deth qui a l'habitude de vivre sa vie seul. Et puis passer plus de temps avec cet homme bavard ne tente pas du tout le jeune homme. Il doit s'en débarrasser.
- Non merci, je n'ai pas faim. Et puis je trouve que c'est une bonne façon de se quitter. Alors adieu !
Deth n'avait aucun avis sur la question mais ce mensonge a pour mérite de clouer les pieds du bourgeois au milieu de la rue, tandis que le jeune homme continue son chemin. Il espère que le marchand qui vendait les bottes en début d'après-midi serait toujours là même s'il a quelques doutes...