La route était déserte. Pas un voyageur en vue. Bien que c'était pour cette raison que j'avais choisi cette voie, la solitude m'énervait un peu. J'avais espéré ramener, en plus du fruit de ma mission, une petite anecdote de voyage. Mais voilà que personnes ne se présentait. J'aurais espérer au moins en apprendre plus sur cette rumeur comme quoi la guerre se préparait, au sud d'ici. Des ennemis du passé serait revenue pour nous anéantir. Je n'y avais pas crue, mais quelque chose me disait que ce n'était pas qu'une simple rumeur. Peut être y avait il des conflits, au sud des chutes. Ou peut être y avait il bien plus encore. Si une guerre se préparait vraiment, cela offrirait de nombreuse possibilité, et en même temps de grands dangers.
Le bruit de sabot brisa mes pensées. Il était encore éloigner, mais semblait venir derrière moi. Je jetais un coup d'oeil dans mon dos et vis la silhouette d'un voyageur à cheval. Le plus discrètement possible, je passais sur le bord de la route pour l'observer. Il s'approcha de plus en plus de moi jusqu'à arriver à ma hauteur. C'était un homme, sur un cheval d'excellent qualité, tout comme son équipement et ses vêtements. Il ne semblait pas m'avoir vue. L'occasion était trop belle, je devais la saisir. Je le suivais le plus silencieusement possible. Il semblait absorber par la lecture d'un papier, sans doute une lettre. Il la rangea ensuite dans son manteau et continua sa route. il allait au pas, je pouvais facilement le suivre.
Après quelques temps de route, il s'arrêta. Il descendit de cheval et le laissa paître tandis qu'il s'asseyait juste à côté. Il sortit une carte des environ et se plongea dans une profonde réflexion. Pendant ce temps, je m'approchais de lui, en faisant attention à ne pas être vue de son cheval. il avait déposé son manteau à côté de lui, mais n'y faisait plus attention. Je ne voyais pas sa bourse à sa ceinture, j'en déduisis donc qu'il l'avait mise dans son manteau. Je ne m'étonnais pas de l'imprudence d'un tel homme et me glissais juste à côté de lui. Il ne m'avait toujours pas repéré. Ma main s'approcha de la poche du manteau et fouilla à l'intèrieur. Rien. Légèrement énervée, je passais à l'autre poche. Il n'y avait là que la lettre, que je pris tout de même. Je retins un soupire et m'éloignais. Le cheval avait l'air intelligent, je ne me sentais pas de le lui subtiliser. Je me cachais à quelques mètre de l'homme, pensant à trouver une nouvel opportunité.
Peu après, il se releva et repartis vers son cheval. je ne savais pas quand il découvrirait la disparition de la lettre et en commença sa lecture peu après qu'il ai disparu à l'horizon, cette fois dans un trot soutenue. Elle portait le sceau de Terna. Le contenue s'adressait à un mercenaire, et lui demandais d'espionner les alentours d'un camp rececleyes, établis au sud des chutes de Veroni. Ces derniers avait commencé une offensive. Cette information en tête, je me souvins de la rumeur. Elle était donc fondée. Je soupirais. Cette mission me semblait des plus importante mais je ne pouvais pas rendre la lettre. Je remplacerai donc le mercenaire.
Alors que je me mettais en marche pour le lieu indiqué sur la lettre, un grand bruit de sabot au galop résonna dans la petite route. j'eu à peine le temps de me cacher que le mercenaire repassai. Bien que son calme ne laissait rien pensé de son affolement, je sentais qu'il était inquiet. Il avait remarqué la disparition de la lettre. Je ne bougeais pas, attendant simplement qu'il parte. Il s'arrêta, chercha un peu là où il s'était arrêté mais, ne trouvant rien, repartis non pas vers le lieu indiqué par la lettre mais dans l'autre sens. J'étais donc devenue un mercenaire, qui devait espionner le camp ennemi. Je ne pus m'empêcher de sourire. C'était dangereux mais aussi, très intéressant. Alors que le mercenaire disparaissait à l'horizon, je sortis de ma cachette et repris ma route. Je ne savais pas où tout cela allait me mener mais je prenais le risque. Après tout, espionner et voler demandait le même genre de compétences.
La route était toujours aussi déserte. personne n'étais repassé depuis le mercenaire. Mais cette fois, ce n'était pas un problème. Au contraire. A mon retour à Arnlo, j'aurais une bonne anecdote à raconter.