(#) Sujet: Quand la mer vous prend [PV Winter] Mar 9 Juin 2015 - 18:57
Quand la mer vous prend
Deth Al'Abyssin with Winter C. Eliwën
Deth Al'Abyssin, jeune homme de vingt ans qui a récemment quitté la capitale des Arvelès pour découvrir le monde. Enfin c'est son excuse bidon. Il cherche surtout à s'enfuir de son ancien peuple chez qui il ne se sent pas à l'aise. Sa fuite pour s'éloigner de son passé l'a conduit ici, au Port de Thalis. Sa première réaction fût d'ouvrir la bouche, béat devant ce spectacle qu'il a cru ne jamais pouvoir voir : une étendue bleue turquoise. La fameuse mer. La mer que ses livres de gamin décrivaient comme un endroit merveilleux dans laquelle on pouvait se baigner, s'amuser, naviguer sur des bateaux, pêcher, et aussi ce fameux peuple d'individus mi hommes mi poissons. Deth pensait ne jamais en rencontrer. Car dans les montagnes de Saphir et la capitale, il est inconcevable de trouver une chose marine. Mais ici, c'est sûrement le cas. Il continue sa marche en direction du port, cette petite ville au bord de l'eau qui l'intrigue. Ses yeux pétillaient de curiosité, son regard qui d'ailleurs a pris la teinte de la mer comme si ses iris attendaient de la voir pour varier encore plus leur couleur.
Le descendant Arvelès rejoignit la petite ville portuaire. Il s'attendait à retrouver l'odeur de poisson désagréable comme dans les étals de certains commerçants de la capitale, alors qu'ici ce n'est pas le cas étonnement. Mais ça ne lui déplaît pas, bien au contraire ! Cette odeur peut vite infesté les narines et imprégné les vêtements et Deth en a horreur. En repensant à cela, le jeune homme préféra éviter les étals des poissonniers mais c'est impossible. Il décida de s'approcher de la mer, en espérant y trouver plus d'air. Il s’assoit sur un muret longeant le port et regarde la mer qui s'étend au loin. Ce que c'est beau ! Depuis combien de temps n'avait-il pas trouvé de l'intérêt pour quelque chose ? Depuis très longtemps. La dernière fois que sa curiosité a été touchée c'est lorsque sa mère lui a offert ces lunettes de dragonnier qui appartenaient à son père apparemment. A ce souvenir, il posa sa main dessus et les enleva pour pouvoir mieux les regarder. Il ne sait pas pourquoi il garde ce souvenir du passé mais il se sent attaché à cet objet par un fil que rien ne peut déchirer. Pourtant, il se demande vraiment à quoi elles lui servent, à part parfois en serre-tête pour se débarrasser temporairement des mèches rebelles qui le gênent pendant qu'il fait quelque chose. Il sourit en pensant à cet objet qu'il a désormais entre ces mains. Quand il était petit, ce n'était qu'un jouet : il se prenait pour un dragonnier et criait à tue-tête dans la maison que plus tard il aurait un grand dragon et qu'il volerait sur tout Madelle. Il s'imaginait en héros, terrassant les ennemis qui voulaient faire du mal à sa mère. Mais tout ça c'est du passé. Peut-être qu'il sera vraiment dragonnier un jour mais il ne pense pas que le destin lui accordera ce droit là. Il remet ses lunettes sur sa tête, légèrement de travers comme il aime tant les mettre.
En contemplant le soleil descendre lentement sur la mer, il se demande combien de temps il est resté planté là. Il se lève et s'étire, ses muscles étant légèrement ankylosés d'être assis tout ce temps après plusieurs jours de marche. Soudain, une forte odeur de poisson saisit son nez. Deth se bouche le nez par réflexe mais rien n'y fait : il sent la nausée venir...
Winter C. Eliwën
Maître des Ombres
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(#) Sujet: Re: Quand la mer vous prend [PV Winter] Mar 9 Juin 2015 - 20:04
Quand la mer vous prend
Deth Al'Abyssin with Winter C. Eliwën
Cela fait quelques jours que je nage maintenant. Où je vais ? Je n’en sais trop rien. Voir du pays, et des gens peut-être ? Découvrir, apprendre… Je voudrais tout connaître ! C’est à peine si je connais ce qu’il y a à l’extérieur de la mer de Glace ! Je n’ai jamais compris pourquoi ma mère a toujours tout fait pour que je ne sache rien du monde extérieur. Quand mon père me parlait des Hommes ou des Liares, elle trouvait toujours le moyen de nous mettre à table ou de nous donner à chacun une tâche quelle qu’elle soit. Pourtant j’aurais aimé savoir, tout connaître ! Vingt ans déjà. Et qu’ai-je vu du monde ? Je crois que l’on peut dire : Rien. Je ne sais tout simplement rien et je trouve que l’on apprend rien non plus dans les ‘écoles’ de la Mer de Glace. Nous ne nous soumettons pas à la Couronne, nous ne nous soumettons pas à la Couronne, nous ne nous soumettons pas à la Couronne … Encore, encore et encore. A croire que la seule chose qui fait vivre les Héléos de la Mer de Glace est leur indépendance. Alors soit, je vais donc jouer mon rôle !
J’ai donc commencé par parcourir la Mer de Glace en long, en large, en travers. Oh ! Ça m’a pris des années d’en voir chaque recoin et aujourd’hui encore je suis loin de la connaître entièrement mais je crois pouvoir dire que je me suis lassée. J’avais envie de ressentir … autre chose ! Je crois que ce qui m’a décidé est mes longues excursions sur la banquise, à rencontrer des Héléos qui vivent dehors. Dehors vous vous rendez-compte ? J’ai trouvé ça fantastique ! De sentir son corps qui se couvre d’une seconde peau ainsi, cachant mes voiles et mes écailles … Au début, je n’allais que très peau sur la terre ferme. Sensation trop désagréable. Mais au fur et à mesure j’ai appris à aimer cette sensation que vous procure l’air frais.
Alors je suis allée plus loin, découvrir, explorer … Le reste du territoire des Héléos étaient loin mais j’ai tout de même voulu partir le voir. J’ai dit au revoir à ma mère et je suis partie en direction d’Helia. Mais là-bas pas de terre ferme avec des bandes d’Héléos rebelles. Non, des Héléos amorphes qui se morfondent gentiment au fond de la mer en écoutant le Roi et la Reine dicter lois. Pour ainsi dire, cela m’a vite gonflé et j’ai pris la direction du continent.
Thalis.
« Waah » est le seul mot qui me vient à l’esprit. Des maisons en briques, des bateaux -j'en avait déjà vu mais pas autant dans un seul et même endroit !-, des Héléos de partout -à mon plus grand étonnement- et des Hommes ! Des vrais humains comme mon père me racontait ! Je nage doucement vers la plage, essayant de glaner le maximum de détails avec mes grands yeux ébahis. Des gens partout ! Des cris, des bruits, des odeurs ! Je rejoins rapidement la plage et sors de l’eau. Je marche tranquillement, le temps que ma seconde peau me recouvre entièrement. Je pose mon sac et en tire un immense tissu noir. Trempé. J’aurais dû y penser avant mais bon tant pis ! Trop de monde ici pour ne garder que le mince tissu que revêtent les Héléos sous la mer. Heureusement que j’avais prévu le coup ! J’enfile comme je peux ma longue robe noire, recouvrant mes armes –mon arc et mon trident- et m’apprête à rabattre ma capuche quand je me rends compte que l’on me fixe.
Un homme, assez jeune je dirais bien que très grand, me fixe. Il est immense tout simplement, des cheveux noirs, un truc bizarre sur la tête. Et des yeux bleus. D’immeeenses yeux bleus comme la mer. Il me fixe et se bouche le nez. Comment ça il se bouche le nez ?! Et c’est quoi cet air dégoûté ? Je grimace et me cache sous ma capuche. Je ne savais pas que les Héléos étaient si mal accueillis ! Il y en a tant autour de moi pourtant ! J’hésite à réagir. Je ne veux pas me faire marcher sur les pieds mais … il exagère. Alors qu’il se penche en avant, le sol sous ses pieds se recouvre d’une pellicule de glace et le malpoli s’effondre -avec grâce !- sur le sol.
Ma mère m’avait prévenu que je pourrais être mal vue certes. Mais elle ne m’a jamais interdit de corriger les hommes qui me considèreraient comme un vilain poiscaille ! Penser à elle me remet une chanson en tête … Quelques notes, enfantines, une comptine peut-être … Pour une fois les paroles ne viennent pas avec. Mais bon, tant pis. Je me contente de chanter dans la langue des glaces les quelques qui viennent et reviennent dans mon esprit, refrain entêtant me poussant à continuer à fixer ce petit être misérable qui se tortille sur ma plaque de glace. Je lisse les pans de ma robe tandis qu’un sourire sournois, presque malsain, s’épanouit sur mon visage. Mon carquois disparaît sous l’étoffe corbeau. Va ! Désormais, aux yeux des autres je ne suis qu’une personne comme les autres ! Reste à savoir ce que je fais de cet impoli, toujours avachi sur le sol. Devrais-je le laisser s’en tirer comme ça ?
Deth Al'Abyssin
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(#) Sujet: Re: Quand la mer vous prend [PV Winter] Mar 9 Juin 2015 - 20:45
Quand la mer vous prend
Deth Al'Abyssin with Winter C. Eliwën
Deth se retourne pour voir d'où venait cette odeur répugnante qui est apparût sans prévenir. Il vit alors une jeune fille sortir de l'eau. Sa peau d'écaille bleue très claire, à moins qu'elle ne soit blanche, disparaît sous une couche de peau humaine très blanche. Elle s'habille d'une longue robe noire à capuche, sûrement de manière à se dissimiler à la vue de tous. Le jeune homme est intrigué mais le fait de la fixer en se bouchant le nez doit vexer la demoiselle qui fait apparaître de la glace sous ses pieds. Deth glisse sur le sol alors qu'il voulait faire un pas et se retrouve allongé sur les pavés givrés. Cette chute lui a fit mal sur le coup mais le contrecoup est bien pire : cette cascade a secoué son estomac, devenant de plus en plus sensible quand cette femme poisson est à ses côtés. Il essaye de se relever, y arrive difficilement, à chaque fois qu'il prend son appui il se remet à glisser. Et merde, c'est qui celle là qui se croît tout permis ? Il rumine intérieurement mais préfère ne pas sortir ses pensées : s'il ouvre la bouche il craint que la catastrophe arrive...
Il jette un oeil à la fille à la peau blanche, essayant de lui demander de l'aide mais il ravale cette pensée, la pensant trop stupide en voyant son regard mesquin se moquer de lui. Il essaye en vain de se relever puis la fille poisson se met à chanter. Enfin chanter, émet un son étrange pas agréable pour Deth qui sent la glace vibrer sous lui. Il met sa main devant sa bouche, ravalant une remontée de son dernier repas. Le chant de la fille ne l'aide pas beaucoup en ce moment. Mais il tient bon et arrive à se relever. Il trouve son équilibre et se permet le droit de soupirer de soulagement pour après reprendre ses esprits et donner une bonne leçon à cette peste de poiscaille sentant le poisson pas frais. Quelle erreur. Quelle erreur d'avoir ouvert la bouche. Quelle erreur d'avoir pensé au poisson pas frais. Deth se baisse et vomit le contenu de son estomac aux pieds de la poiscaille. Il est vraiment mal, son estomac le fait souffrir. Mais intérieurement il est quand même content : Si ça ça ne va pas la faire chier.... Sa joie est de courte durée, une nouvelle remontée arrive et Deth ne peut l'arrêter. A nouveau le reste de son estomac finit aux pieds de la fille. Bon là, c'est peut-être trop, le jeune homme reprend ses esprits et tente de s'excuser. Mais les paroles ne viennent pas et un nouveau vomissement le prend. L'estomac du garçon est bien vide, son contenu est aux pieds de la fille, dégoûtée. Deth sort de son manteau un mouchoir et s'essuie le visage.
- Pouah non mais, c'est bien à cause de toi tout ça, tu pue vraiment le poisson pêché d'il y a un mois et ta glace a tout déclenché.
Le manque de tact du garçon, qui dit tout ce qu'il pense avec franchise, même trop de franchise. Il lance un regard noir à la fille de l'eau et se met sur ses gardes, s'attendant à une représailles. Mais maintenant qu'il n'a plus rien à vomir, il est plus apte à combattre désormais.
Dernière édition par Deth Al'Abyssin le Jeu 11 Juin 2015 - 20:58, édité 1 fois
Winter C. Eliwën
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(#) Sujet: Re: Quand la mer vous prend [PV Winter] Mar 9 Juin 2015 - 22:43
Quand la mer vous prend
Deth Al'Abyssin with Winter C. Eliwën
Je rigole intérieurement en voyant le garçon glisser toujours plus sur ma plaque de verglas. Quel régal pour les yeux ! Pour les oreilles un peu moins car il émet des gargouillis bizarres et de plus en plus sonores. Je commence à me demander s’il va revêtir une seconde peau affreuse et pleine de piquants ou je ne sais quoi. Finalement, les gargouillis s’apaisent et le garçon se relève et s’approche de moi avec une grimace horrible. Mon instinct me hurle de reculer mais, craignant de passer pour une faible, je ne bouge pas d’une écaille.
Mal m’en a prit ! A peine arrivé à ma hauteur, il se penche et rend son petit déjeuner. Il me vomit dessus ! Non mais je ne rêve pas il régurgite bien. Et alors que je le regarde, trop abasourdie pour bouger, me donner gentiment le contenu de son estomac, il lève la tête avant d’être prit de nouveaux spasmes. Mais bouge Winter ! Bouge tes fesses ! Mais non, une grimace écœurée déforme mes traits et un éclat horrifié s’empare de mon regard autrefois -l’époque où ma robe était encore noire me paraît bien lointaine désormais !- moqueur. Et après un troisième rejet, je regrette bien fort que ma grimace soit le seul geste que j’ai réussi à esquisser ! Décidément, en plus d’être une abomination auditive c’est aussi une horreur olfactivement parlant ! Et voilà que désormais il lance sur moi un regard mauvais et baragouine :
- Pouah non mais, c'est bien à cause de toi tout ça, tu pue vraiment le poisson pêché d'il y a un mois et ta glace a tout déclenché.
Ah bah oui ! Toujours plus un peu non ? Ma faute ? MA faute ? Non mais je rêve ! C’est le monde à l’envers ! Il s’est reniflé lui avant de parler ? Il sent la transpiration on dirait qu’il ne s’est pas lavé depuis 3 semaines ! Et puis avec ses cadeaux maudits je ne vous explique même pas comment il empeste !
- Non mais tu te prends pour qui ! Fallait pas me regarder comme ça et tu n’aurais pas fini à ramper par terre ! Tu n’avais jamais vu un Héléo de ta vie ou quoi ? Faut sortir un peu de ta tour d’ivoire mon petit gars !
Et puis je ne sens pas le poisson non mais oh ! Je porte le parfum de la mer et de l’hiver, c’est tout. Je ne suis pas tout à fait sûr que les Dieux de l’Hiver et de la Mer le porteraient dans leur cœur s’ils entendaient qu’ils puent au point de vous faire rendre petit déjeuner. D’ailleurs, je me fais la remarque qu’il faudra que je leur dise si je les croire un jour ! Mais bon, de toute façon, je les vénère trop pour risquer de les offenser de la sorte. Mais ce gamin malpoli mériterait bien une sanction divine pour ses paroles ! Je tente de me calmer et la comptine que je chantais tout à l’heure me revient en tête. Je chantonne distraitement ces quelques notes sans paroles en détaillant l’inconnu. Il n’est pas trop beau, assurément. Pas assez d’écailles ! Ses yeux sont magnifiques mais pas de là à pardonner son insolence.
Je suis ce que l’on pourrait appeler indécise. J’ai monstrueusement envie de lui en coller une mais je ne veux pas porter la main sur lui. Je voudrais rejoindre la mer, me nettoyer, peut-être voir même fuir ces phrases désobligeantes qui sortent de sa bouche sale et les regards ahuris qu’on me lance. Je tire un peu plus la capuche sur mon visage, mal à l’aise.
Alors que la comptine entêtante reprend de plus belle dans mon esprit, je me décide. Sur un coup de tête certes mais de toute façon je ne suis pas sûre d’avoir réellement envie d’être rationnelle. Avant qu’il ne puisse reprendre son souffle et me répondre, je gèle à nouveau le sol sous ses pieds et il s’écrase avec la même élégance que précédemment dans son vomi. Puis je m’éloigne vers la mer. Je ne sais pas si je pu mais lui empeste vraiment trop !
- Renifle-toi avant de parler la prochaine fois ! Ton odeur c’est une arme bactériologique !
Je rejoins la mer, qui n’est à un mètre ou deux de nous et entreprend de nettoyer ma robe. C’est dégueu, visqueux, ça poisse, ça colle ! Je me retiens de moi aussi rendre mon déjeuner mais à tous les coups il reprocherait à mon vomi de sentir le poisson ! Oh non, je ne veux pas lui donner raison, ne serait-ce que deux secondes le temps qu’il se retrouve à nouveau face contre terre !
- Berk berk berk !
J’invoquerai bien une statue de glace pour m’aider, me chanter quelque chose pour me donner le courage de remballer ce malfrat et me donner les paroles de la comptine mais je n’ose pas me servir de mes pouvoirs. Pas après l’humiliation publique que je viens de subir. Je me demande si le malpoli est toujours à quatre pattes sur la glace. Et ça ne m’inspire pas confiance de lui tourner le dos ! Tout compte fait, j’invoque une statue de glace. Pas bien grande, qui sait, j’aurais sûrement besoin de mon énergie pour venir à bout de ce casse-bonbon ! Juste un petit lutin qui s’accroupit à côté de moi et me chante à quel point il est ridicule. Je souris, au moins ‘quelqu’un’ qui est d’accord avec moi !
(Après une fausse manip tot mon RP s'est supprimé Oo je ne me féliciterai jamais assez de faire mes RPs sous word xD Ma couleur c'est la première en haut à droite au fait si jamais tu as envie de reprendre la même ^^ Dis moi si ça te soule mes pavés ^^)
Deth Al'Abyssin
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(#) Sujet: Re: Quand la mer vous prend [PV Winter] Mer 10 Juin 2015 - 22:33
Quand la mer vous prend
Deth Al'Abyssin with Winter C. Eliwën
Cette fille est vraiment étrange pour Deth. Mais elle lui est surtout insupportable. C'est incroyable comment en une rencontre on peut haïr une personne comme ça. Le jeune homme n'a jamais rien ressenti de tel, la haine c'est comme de l'amour mais dans le sens inverse... Un sentiment trop fort. La seule personne qu'il ai vraiment considéré et aimé c'est sa mère. Le reste, Deth ne préférait pas s'en intéresser vraiment.
- Non mais tu te prends pour qui ! Fallait pas me regarder comme ça et tu n’aurais pas fini à ramper par terre ! Tu n’avais jamais vu un Héléo de ta vie ou quoi ? Faut sortir un peu de ta tour d’ivoire mon petit gars !
Oui un peu qu'il n'avait jamais vu d'Héléo ! Habitant vers les montagnes de Saphir, la mer n'est pas ce qu'il y a de plus courant là bas... Il rêvait s'en rencontrer mais son rêve fût de courte durée... Car si tout les Héléo sont aussi insupportable que ça, alors Deth préfère retourner vers les terres... Il ira rencontrer les Liares ! Ca lui changera. Son attention se tourna désormais vers la tâche nauséabonde en plein milieu de la rue. Il ne peut laisser ça. Il se tourne vers une boutique où un commerçant intrigué par cette dispute, les regardait. Il pourrait lui prêter un sceau d'eau au moins, histoire d'enlever les dégâts ! Ces dégâts qui d'ailleurs ne semble peut-être pas du au poiscaille qui est soudainement apparu : il se rappelle avoir mangé sa viande quasiment crue ce midi là, son feu s'était éteint et impossible de le rallumer ! L'odeur de poisson est tout de même la goutte qui a fait déborder le vase...
Alors qu'il allait vers le marchand, le sol est à nouveau gelé et Deth se retrouve à nouveau par terre. Mais qu'est-ce qu'elle me fait chier ! Sa vérité se déclenche alors : les petites lames scintillent sous son manteau et se mettent en mouvement. Elles se libèrent et volent doucement autour du garçon qui leur ordonne alors de briser la glace. Il a un peu la flemme de batailler pour se remettre debout et préfère utiliser la façon radicale. Tant pis si à l'académie on lui a toujours dit de ne pas utiliser sa Vérité à des moments qui n'en valent pas la peine ! Là, Deth en a marre de se retrouver par terre. La glace se brise sous les coups des cinq lames et le jeune homme se relève. Il se concentre alors en fixant une lame pour qu'elle revienne à lui. Il renouvelle l'exercice sur chacune de ses lames qui reviennent à leur place, dans la poche interne de son manteau. Il revient alors sur son objectif premier mais par chance, la glace a gelé le contenu de son estomac et il n'en reste plus rien. Enfin presque car sa dernière chute lui a fait trempé ses bottes dedans. D'ailleurs, la fille de l'eau lui rappelle bien ce détail :
- Renifle-toi avant de parler la prochaine fois ! Ton odeur c’est une arme bactériologique !
Puis elle s'en va dans la mer pour se nettoyer. Elle lui tape sérieusement sur les nerfs. Plusieurs personne étaient intriguées par cette scène et les observaient. Deth soupire et part aussi en direction de l'eau pour nettoyer ses chaussures. Heureusement qu'elles sont étanches ! Le jeune homme remarque alors que les regards étaient tournés vers la fille. Intrigué lui aussi, il observe la poiscaille qui a à ses côtés un petit lutin glacé. Ils semblent se parler tandis qu'elle se nettoie. Décidément, elle est vraiment bizarre, sa seule compagnie serait ces êtres de glace ? Deth comprend alors pourquoi elle est si insupportable.
- Alors comme ça on se console avec de la glace ?
Sachez que Deth n'est pas spécialement méchant et ne cherche pas les ennuis... habituellement. Parce que là, après avoir subit cette humiliation de se retrouver à quatre pattes dans la rue, il se dit qu'il n'a plus rien à craindre, surtout que maintenant, il connaît la chanson et ne va pas se faire avoir une troisième fois... Ses lames vibrent sous son manteau, prêtent à briser à nouveau la glace...
(Ouais tes pavés me soûlent parce que j'arrive pas à en faire niah ^^)
Winter C. Eliwën
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(#) Sujet: Re: Quand la mer vous prend [PV Winter] Mer 10 Juin 2015 - 23:16
Quand la mer vous prend
Deth Al'Abyssin with Winter C. Eliwën
- Alors comme ça on se console avec de la glace ?
Je frémis. Mon lutin m’avait averti qu’il venait se nettoyer. Et puis je l’ai entendu entrer dans l’eau à mes côtés de toute manière. Mais je ne le regarde pas et détourne la tête à sa remarque, tentant de m’enfoncer un peu plus encore dans ma capuche. Je ravale difficilement mes sanglots. Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il a touché une corde sensible.
Je suis seule. Très très seule même. Cette solitude est mon quotidien, ce qui m’a forgé, façonné, fait grandir, isolée, ma meilleure amie mais aussi et avant tout, ma pire ennemie. Je la combat chaque jour avec moins de force tant je sais à quelle point elle est bien plus forte que moi. Elle ignore mes efforts et s’impose chaque jours un peu plus. Mes statues, autrefois plusieurs entre celles de mon père et les miennes, m’impliquaient jadis dans de grands débats ou de grandes conversations au bord d’un récif. Puis mon père est reparti … Les statues se sont fait plus rares, les amis de l’école aussi. Puis désormais je n’invoque plus que quelques lutins qui ne trouvent même pas dans mon âme de quoi tenir une discussion. Effectivement, je suis seule.
Je nettoie mes bottes avec d’autant plus d’application, mettant un point d’honneur à faire durer le silence. Sur la plage, le lutin ne chante plus. Il me fixe, sûrement de la même façon que le fait l’homme aux yeux bleus, à un mètre –peut-être plus ?- de moi. Je ne sais que dire. Ils attendent une réponse, l’un comme l’autre. Quoi que, le terme n’est pas exact. Ils connaissent la réponse. Et je crois que mon silence ne fait que leur confirmer. Je lâche un long soupire. De toute façon, cet homme, il faudra bien l’affronter à un moment. Je suis sûre qu’il serait capable de me suivre par vents et par neige pour m’emmerder !
Je me tourne vers lui, doucement. De toute façon, ça fait déjà un moment que ma robe est propre et que la frotte pour m’occuper les mains. Si je continue, dans quelques minutes il n’y aura même plus de tissus à frotter ! Je me demande ce qu’il voit de moi. Pas mes yeux rougis j’espère ! Peut-être que le bas de mon visage lui apparaît, je n’en sais rien. Je m’en fous d’ailleurs ! Le lutin sur la plage me siffle une parole encourageante. Et voilà qu’une statue de glace se met à me dicter mes actes ! Ce mec affreux, horrible et horripilant n’a peut-être pas tort sur le fond. Je dois avoir sérieusement un problème !
- Je n’ai pas encore trouvé meilleure compagnie.
Ca me paraît être une justification acceptable ! Et puis elle est vraie ! En partie. Certes je n’ai pas trouvé meilleure compagnie mais c’est essentiellement parce que c’est la seule compagnie qui m’accepte. Tout simplement. Les autres ne veulent pas de moi. Personne n’aime l’Hiver. Il est trop froid, glaçant, il vous malmène de ses vents violents et au final, n’amène jamais rien de bon ! D’ailleurs, c’est la saison qui a le moins de mois, comme si ainsi les habitants de Madelle espérait qu’il soit expédié au plus vite ! Va Winter, ce garçon ne vaut pas mieux que les autres ! Lui non plus n’aimera pas l’Hiver. Et voilà que le lutin trépigne comme s’il avait envie d’aller pisser ! Je me demande ce que ça pisse un lutin de glace d’ailleurs ! Enfin, bon … Ça ne va pas faire avancer le schmilblick ! Je pousse un nouveau soupire.
- Va mon gars ! Ne perds pas ton temps à essayer de me comprendre ! Au moins, les statues de glace ne lancent pas de couteaux ! Et elles chantent bien mieux que tu ne parleras jamais !
Je souris. Le lutin lui, s’arrache les cheveux -si on peut appeler ça ainsi- de rage devant ma nullité dans les rapports sociaux. Désolée mon petit gars ! Faudra t’y faire. Mon sourire se mut en gloussement discret lorsqu’il nous tourne ostensiblement le dos pour me prouver à quel point il apprécie peu mes pitreries. Et mes moqueries aussi peut-être, accessoirement. Pour me prouver que j’ai tort, il ne chante plus mais BRAILLE un charabia incompréhensible. Dans la rue, tous les gens se retournent. J’ai tellement honte qu’entre deux gloussements je le fait exploser d’un tour de main. Sadique ? Oui, peut-être. Mais c’est tout à fait magnifique de voir cette jolie statuette se transformer en une pluie d’éclats gelés et d’un doux carillon aux sonorités hivernales.
- Très bien, mon garçon. Plus de statues de glace désormais. Vas-y ! Montre-moi que les hommes sont d’une quelconque compagnie ! J’ai hâte de voir ça !
Un pâle sourire scintille sur les lèvres. Je crois que la colère a remplacé la tristesse. Quoi que, ce n’est peut-être pas de la colère. Un sentiment … indéfinissable pour moi, pauvre Héléo perdue. De la jalousie ? De la tristesse ? De l’envie ? Un terrible mépris pour cet homme qui parvient à me faire réagir. Merde à la fin ! Ne suis-je pas censée être indépendante ? Je crois que c’est un mélange de tout ça. Nouveau soupir. De toute façon, au point où j’en suis, je n’ai rien à perdre. Qu’il vienne cet inconnu ! Et qu’il m’apprenne le monde s’il se croit si puissant et savant ! Moi, je n’attends que ça de toute façon ! Et je ne suis sûrement pas à un impoli près désormais …
(J'ai essayé de faire plus court mais ... a pas très bien marché xD Tant pis, j'aime bien tes RPs ^^ Si tu as envie d'essayer de faire plus c'est avec plaisir que je te lirais sinon répond court tant pis on s'en fous royal j'ai envie de dire xD
Y a pire que moi cela dit xD Regarde Ana ! Ou Marissa ! C'est pas 900 mots leurs RP ! C'est 2500 xD (j'ai ouvert word exprès pour compter sisi) Alors bon, finalement j'écris pas comme ça xD
Pour que tu puisse avoir tes points d'xp à la fin de notre RP je t'enverrai les nombre de mots que tu fais. Pour l'instant 589 mots - 556 - 700 je trouve que c'est tout à fait respectable !)
Deth Al'Abyssin
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(#) Sujet: Re: Quand la mer vous prend [PV Winter] Jeu 11 Juin 2015 - 19:43
Quand la mer vous prend
Deth Al'Abyssin with Winter C. Eliwën
Il s'attend au pire, pensant qu'il a peut-être dépassé les bornes et se prépare mentalement à être congelé sur place. Mais non, il ne se passe rien. Emmitouflée dans sa capuche, la femme poisson semble profondément touchée par les paroles de l'humain. Deth entend ses sanglots étouffés dans ses vêtements noirs. Il n'avait jamais fait pleuré une personne, on n'était plus souvent en colère contre lui que triste. Et puis on le considérait comme un bon à rien, personne n'aurait imaginé faire couler des larmes pour lui, préférant le faire une bonne fois pour toute pour se venger. Mais là, c'est vraiment différent. Malgré la haine que Deth a pu éprouver juste avant pour cette fille, il se sent désormais coupable.
La poiscaille se retourne doucement vers lui après avoir ravalé ses sanglots. Va t'elle finalement le transformer en homme de glace, comme ce petit lutin qui n'arrête pas de s'agiter, au grand étonnement de Deth d'ailleurs, il ne savait pas que la glace pouvait bouger ainsi.
- Je n’ai pas encore trouvé meilleure compagnie.
La glace, sa meilleure compagnie pour le moment. Et bien, elle est bien seule ! Finalement, Deth commence à ne plus la haïr comme avant, mais il a plutôt de la peine pour elle. Et il peut la comprendre. Lui il a toujours été seul, renié par ses confrères humains. Mais la solitude est devenue une très bonne compagnie à ses yeux, c'est une alliée, une très précieuse alliée. Il ne l'a jamais haïe et la voit plutôt comme une bénédiction. Cette fille là en est encore au stade de rêver une bande d'amis, de rire avec eux. Et c'est pour cela qu'elle s'imagine des amis dans la glace.
- Va mon gars ! Ne perds pas ton temps à essayer de me comprendre ! Au moins, les statues de glace ne lancent pas de couteaux ! Et elles chantent bien mieux que tu ne parleras jamais !
Finalement, elle a reprit ses esprits et sourit. Ouais, elle doit être insupportable comme ça tout les jours. Deth se dit que la pitié qu'il avait ressenti juste avant était très éphémère. Alors que le jeune homme se retourne pour continuer son lavage de chaussures, le lutin se met à s'agiter dans tout les sens, braillant même. Deth a vraiment du mal à croire que la glace peut se mouvoir ainsi ! D'ailleurs, ce petit spectacle attire la curiosité des passants qui fixe le bonhomme de glace s'agiter. Mais avant de comprendre quoique ce soit, l'Héléo se met à glousser et brise le lutin. Un sourire presque sadique se dessine sur les lèvres de la fille. Elle est flippante ! pense Deth. Et son look de gothique n'arrange rien.
- Très bien, mon garçon. Plus de statues de glace désormais. Vas-y ! Montre-moi que les hommes sont d’une quelconque compagnie ! J’ai hâte de voir ça !
Les passants aussi surpris que notre jeune homme, passent leur chemin et la rue se retrouve presque déserte. Leur duo doit paraître complètement tordus pour les gens normaux qu'ils préfèrent les fuir. Pour Deth, ce n'est pas une nouvelle, il a l'habitude. Il préfère même que ces passants soient partis pour être tranquille. Enfin tranquille, presque car la poiscaille est toujours là et attend une réponse. Deth ne sait pas si ce qu'il va lui dire va lui plaire mais soit, il se lance après un soupir de lassitude :
- Les hommes ne sont pas la meilleure compagnie du monde croit moi, la plupart sont des pourris qui peuvent te faire des sales coups dans le dos. Parfois, il vaut mieux ne pas leur faire confiance.
C'est sûr que des hommes pourris, il en a vu ! Ses patrons lorsqu'ils faisait des petits boulots avides d'argent et qui n'hésitaient pas à l'exploiter contre un maigre salaire, qui aussi vendaient des produits de mauvaises qualité au prix fort, des guerriers avides de sang et de guerres alors qu'ils étaient en temps de paix, des fous à lier croyant aux Dieux des Ténèbres et faisant des sacrifices immondes... Oui, les hommes ne sont pas anges, bien loin même ! Mais l'image de sa mère lui revient. Sa mère était-elle pourrie comme ces hommes là ? Il ne pouvait l'imaginer. Elle a toujours été douce et gentille avec lui, et même avec les autres. C'est pour cela qu'elle a réussi à finir guérisseuse et elle était très douée. Elle a vouée sa vie aux autres sans penser aux conséquences. C'est quelqu'un de noble dans son coeur, Deth ne peut que le confirmer.
- Mais certains sont différents. Ils ont un petit quelque chose qui fait que tu peux leur faire confiance et ils ne te lâcheront jamais. Et ça, c'est sûrement la plus belle compagnie que tu peux avoir.
Armélia vit toujours avec son fils. Deth la porte dans son coeur et les souvenirs d'elle le font avancer dans son voyage. Là encore sa mère est descendue pour lui donner conseil. Elle n'aurait pas aimé que son fils dise ses choses uniquement horrible sur les hommes car il sait pertinemment que c'est faux. Elle aurait voulue guider cette Héléo qui est perdue et qui recherche quelque chose elle aussi. Ce quelque chose est sûrement de la compagnie, compagnie qu'elle n'a pu trouver dans son monde subaquatique et qu'elle espère trouver sur la terre ferme. Deth finit de nettoyer ses bottes tout en parlant :
- Après, tu peux me mettre dans la catégorie que tu veux, je m'en fous complètement.
Il frotte vigoureusement le bout de sa botte afin de finir son nettoyage. Une fois satisfait, il sort de l'eau pour se mettre au sec. Tout en marchant, il lance à la fille :
- Et désolé d'avoir essayer de te comprendre, je sais que tu ne le voulais pas, mais sache que la solitude peut être ta meilleure amie si tu la vois autrement.
Il remet ses bottes et se demande s'il doit attendre une réponse de la fille ou bien partir. Mais sa curiosité l'emporte et il décide de rester un peu. En attendant, il sort de son manteau son ocarina, en espérant que ces événements ne l'ai pas cassé ou simplement abîmé. Il a besoin d'en jouer, ça le détend et ça fait partie des moments qu'il a toujours apprécié. D'extérieur, l'instrument semble intact. Il joue une note qui sort mélodieusement de l'objet. Deth soupire de soulagement : c'est une bonne nouvelle ! L'ocarina est en parfait état.
(Ouais je veux bien que tu me fasses un petit compte de mes mots à la fin ^^)
Winter C. Eliwën
Maître des Ombres
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(#) Sujet: Re: Quand la mer vous prend [PV Winter] Dim 14 Juin 2015 - 17:26
Quand la mer vous prend
Deth Al'Abyssin with Winter C. Eliwën
- Les hommes ne sont pas la meilleure compagnie du monde croit moi, la plupart sont des pourris qui peuvent te faire des sales coups dans le dos. Parfois, il vaut mieux ne pas leur faire confiance.
Le long soupir qui a accompagné ses paroles me pousse à réfléchir sur ses intentions qui, tout compte fait, ne sont sûrement pas mauvaise bien qu’il ne soit pas ‘agréable’ au premier abord. C’est comme si ce qu’il disait avait un sens profond … que je ne saisis pas de toute évidence. Je tourne la tête vers la rue -presque déserte désormais. A quoi bon me reprocher d’apprécier et la compagnie de la glace s’il reconnaît que les autres ne sont pas meilleures ? Car qui y a-t-il à part la glace et les hommes ? Les Héléos, certes. Mais je connais ce peuple. Oh ! Ils ne sont pas méchants mais bien rares à apprécier ma compagnie ! Les Liares ? Les histoires autour de ce peuple belliqueux ne me donne que très moyennement envie de les connaître, bizarrement. Enfin, je me doute que le monde n’est pas si manichéen. Il existe sûrement des Liares gentils et calmes tout comme il existe des Héléos dérangés. Enfin, théoriquement, d’après la loi des exceptions qui confirment la règle. Mais bizarrement j’ai du mal à y croire. Toujours en guerre, à se battre les uns contre les autres … J’ai du mal à imaginer les Liares fonder une famille et rester calmement assis sous un arbre à se raconter leurs vies respectives. Peut-être que ce n’est que des préjugés –après tout, je ne les connais pas- mais pourtant, j’en doute. Les humains … sont relativement complexes de mon point de vue. Je ne les connais pas et finalement je ne sais pas si je veux les connaitre. Les miens ne tarissent pas d’éloge à leur égard ! Mais ils leur attribuent aussi tous les défauts du monde ! Avec ça, je dois avouer que ce n’est pas très simple de se faire une idée avant de les rencontrer. Je ne saurais dire si c’est une bonne ou une mauvaise chose. Après tout, le dicton ne dit-il pas « Connais tes ennemis » ? Après, le tout est de savoir qui est mon ennemi et qui ne l’ai pas. Bon, la question serait aussi de savoir si j’ai vraiment des ennemis. Madelle est plutôt en temps de paix en ce moment. Mais ma nature ne me pousse pas à la confiance.
- Mais certains sont différents. Ils ont un petit quelque chose qui fait que tu peux leur faire confiance et ils ne te lâcheront jamais. Et ça, c'est sûrement la plus belle compagnie que tu peux avoir.
Moi, j’appelle ça la famille. Il n’y a que ma famille qui ne m’ait pas lâché. Aucun de mes amis ne l’est resté bien longtemps. J’ai rencontré quelques autres personnes parfois, juste comme ça, mais ce ne sont pas des gens que je reverrai un jour. Ce ne sont pas des gens ‘qui ne me lâcheront pas’ et ils ne sont jamais ‘la plus belle compagnie du monde’. Ils ne me connaissent pas et ne me connaîtront jamais réellement. Je soupire … Ou nous mène cette conversation ? Il me fuira comme les autres au final. Comme les gens dans la rue qui sont partis depuis bien longtemps, laissant ce coin du Port bien trop vide à mon goût. Je crois qu’il est temps pour moi de partir avant de causer du mal et de geler les cœurs. Mais le joyeux luron qui s’obstine toujours à nettoyer ses godasses n’en a pas fini avec moi visiblement. Tant mieux, d’un côté, qu’il parle sans s’arrêter. Je n’ai pas spécialement envie d’ouvrir la bouche. De toute façon, il n’en sort jamais rien de mirobolant. Si ce n’est les chants de la Mer des Glaces que j’affectionne tout particulièrement.
- Après, tu peux me mettre dans la catégorie que tu veux, je m'en fous complètement.
Bah de toute façon la question est vite vue : il n’est pas dans la catégorie ‘famille’. Il semblerait donc qu’il reste la catégorie ‘personne qui me fuit’ ou, si l’on en croit ses propos, la catégorie ‘pourriture’. D’après ce que j’ai vu de lui pour le moment, je trouve que cela ne lui sied pas trop mal. Pourtant, quelque chose me pousse à penser que j’ai tort. Le lutin se serait agité comme un beau diable s’il avait entendu mes pensées. Ah, et si je ne lui avais pas explosé la tête aussi. Il n’a pas l’air de vouloir me ‘faire des sales coups dans le dos’ comme il le décrivait tout à l’heure. Comment le décrire alors ? Il n’est pas méchant mais il n’est pas gentil. Il existe une catégorie pour ça ? Et puis pourquoi me casser la tête pour un mec dont je me fous complètement ?! Et puis, il dit lui-même qu’il s’en fout aussi. Mais peut-être que je ne m’en fous pas autant que ça. Après tout, qui a part lui m’a déjà manifesté de l’intérêt ? Bon, lui c’était pour me vomir dessus, je me demande si ça compte. Mais, néanmoins, il reste là à tenter de me comprendre. Je n’irais pas jusqu’à dire aider mais je pense que la limite entre les deux est assez floue.
J’ouvre alors de grands yeux, sidérés. Le voilà qui s’excuse désormais. Alors ça s’est une première ! Il m’offre son déjeuner à demi digéré sans soucis et sans une parole gênée mais désormais voilà qu’il s’excuse d’avoir été gentil. Ce garçon a un terrible problème de priorité ! Lorsqu’il me dit que la solitude peut être un plus non négligeable je ricane. Ma parole, il ne sait pas ce que c’est que la solitude alors ! Ou alors … Je lui lance un regard. Il n’a pas l’air très accompagné lui non plus. Je me demande s’il parle d’expérience. Je me demande aussi ce que cela ferait, deux gens solitaires qui se tiennent compagnie. Est-ce que cela ressemblerait simplement à deux gens qui vont au même endroit, qui ne se parlent pas et qui sont justes plusieurs contrairement à leurs précédents voyages ? Est-ce que cela me plairait ? Je ne pense pas. Je ne cherche pas seulement à ne plus être seule physiquement. Non, je cherche de la compagnie. De la compagnie qui voudra bien de moi de préférence.
Il revêt ses chaussures et s’éloigne. Il hésite, j’hésite. Quelle belle paire nous faisons ! Je regarde ma robe qui flotte sur l’eau. Je sors et l’essore comme je peux sur le sable quand un son me fait sursauter. Je me retourne et le voit, quelque chose à la bouche. C’est bien loin du son pur de la glace ! Je décrirais cela comme plus … fourni, plein, complexe, étouffé … Cela m’évoque une énorme forêt, je ne sais pas vraiment pourquoi. Je n’ai pourtant jamais vu d’épaisse forêt mais mon père m’en a raconté les moindres détails et les sentiments qu’il m’a confié me reviennent en mémoire et semble s’accorder à merveille avec ce son. Fin bon, ce n’est pas ça qui va faire que je vais lui parler ! Quoi que … Je lui lance de là où je suis :
- C’est quoi ce machin ? Ta façon de combattre la solitude ?
Je m’approche de quelques pas, incertaine. Pourtant, même si je ne veux pas l’offenser ou reprendre notre querelle de tout à l’heure, je ne peux m’empêcher d’ajouter, moqueuse :
- Je n’ai pas l’impression que cela soit très très différent de mes statues de glace qui chantent avec moi !
J’aurais bien envie de lui tirer la langue mais quelque chose me dit que ça ne passera pas forcément bien. Je fixe la ville derrière lui. J’ai faim, mais pas un rond. Quoi que, en raclant les fonds de poche je dois avoir de quoi m’offrir quelque chose à manger. Ou alors ? Pourquoi payer quand on peut prendre ? Ma mère hurlerait si elle savait que je pensais à voler. Je ne suis pas une voleuse. Je n’ai pas de métier, pas de but en fait. Je crois que c’est ça qu’il me manque. Va ! Je trouverai bien. Il faudrait que je dresse une liste des métiers ou occupations qui existent sur Madelle. Que je rencontre des gens ! Il faut que je trouve ma voie, mon objectif. Ce garçon a dû voyager. Il n’a pas la même tête que les gens d’ici. Il doit connaître des choses. Peut-être acceptera-t-il de m’en parler ?
- D’où viens-tu ? Tu n’es pas d’ici n’est-ce pas ?
(pas de soucis je t'enverrai tout ça par MP à la fin du RP ^^
Deth Al'Abyssin
Voleur
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(#) Sujet: Re: Quand la mer vous prend [PV Winter] Lun 15 Juin 2015 - 14:50
Quand la mer vous prend
Deth Al'Abyssin with Winter C. Eliwën
- C’est quoi ce machin ? Ta façon de combattre la solitude ?
Elle doit parler de l'ocarina que Deth venait de vérifier. La garçon est un peu vexé que son instrument fétiche devienne un simple "machin". Et puis il ne sert pas à combattre la solitude ! Enfin, il crois... Il n'a jamais pensé que jouer de l'ocarina puisse remplacer la solitude. Au contraire, ça lui rappelle qu'il est encore plus seul vu que pour jouer de cet instrument, pas besoin d'être deux ou plus. Il voit plus l'ocarina comme une passion, un passe-temps. Même tout simplement de quoi rompre le silence. Car la solitude n'est pas synonyme de silence.
- Je n’ai pas l’impression que cela soit très très différent de mes statues de glace qui chantent avec moi !
Certes, ça ne paraît pas différent de son point de vue. Pourtant pour un humain de simple condition, jouer de l'ocarina paraît plus normal que de chanter avec des statues de glace ! L'Héléo se veut moqueuse et peut-être rapiécé son ego qui a bien souffert précédemment. Mais elle ne doit pas comprendre que des lutins de glace qui bougent dans tout les sens ce n'est pas commun sur la terre ferme...
- D’où viens-tu ? Tu n’es pas d’ici n’est-ce pas ?
C'est sûr que le teint pâle du jeune homme contraste avec la peau bronzée des habitants du port, qui vivent au soleil et sur les plages. Dire qu'il vient d'ici serait un vilain mensonge, surtout après lui avoir vomi dessus parce qu'elle puait le poisson ! Alors qu'ici les gens vivent parmi les poissons...
- Je viens des montagnes de Saphirs, plus précisément de Ferèsis la capitale des Arvélès. C'est à plusieurs jours de marche d'ici.
Il se rend compte qu'il en a fait du chemin pour arriver ici. Les montagnes de Saphirs sont au moins à un mois de marche d'ici. Le temps passe vite et Deth prend conscience du fait qu'il est loin de son premier foyer... Mais il n'a aucun regret de son voyage. Sa mère n'est plus de ce monde et il ne s'est pas attaché à quelqu'un d'autre à la capitale. Alors autant partir et découvrir le monde. Peut-être fera t'il de belles rencontres et il s'attachera à des personnes ? Aura t'il des amis ? Il n'y avait jamais songé. Ce n'est pas sa priorité.
- Mais je pense que ça ne te dit pas grand chose parce que tu n'as pas l'air d'être sortie suffisamment de l'eau pour ça...
En voyant sa réaction et comment Deth devait lui décrire les humains, l'Héléo ne doit pas avoir rencontrer beaucoup d'humains dans sa vie alors qu'ils habitent quasiment tout Madelle (hormis dans l'eau et les volcans).
Winter C. Eliwën
Maître des Ombres
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(#) Sujet: Re: Quand la mer vous prend [PV Winter] Mer 17 Juin 2015 - 12:18
Quand la mer vous prend
Deth Al'Abyssin with Winter C. Eliwën
Le jeune homme ne répond pas à ma première question. Il fronce les sourcils, chagriné ou vexé, je ne saurais dire. Il se contente de me regarder et de ranger son machin qui n’a toujours ni nom ni sens pour moi, puisqu’il n’avait visiblement pas envie de me donner des explications. Il prend cependant la peine de répondre à mon autre question. Celle concernant le lieu d’où il vient. Les montagnes de Saphir ne me disent pas grand-chose. J’ai déjà étudié des cartes de Madelle, mon père en ramenait toujours à la maison. Je ne saurais pas placer avec précision ces montagnes mais je peux dire qu’il n’y a pas de montagnes de si près quand on est à Thalis ! Alors, il vient forcément de loin. Il me donne comme informations pour m’aider que c’est à plusieurs jours de marche. A mon avis c’est aussi à plusieurs semaines mais bon, cela revient au même après tout : ce n’est pas la porte à côté. Pour ce qui est de la capitale « arvélès » je … ne saurais pas dire avec exactitude la différence entre un arvélès et un autre humain alors bon ! Mon père a déjà essayé de me l’expliqué maintes fois mais je n’ai pas retenu toutes les races des hommes encore. Les Parlèms peuvent contrôler le temps, les Recléyès aussi mais ils sont méchants. Beaucoup disent qu’ils pratiquent la magie noire -le côté sombre de chaque Vérité- et qu’ils ont un chef que personne n’a jamais vu. Je crois que les Namès sont des sages, des érudits, et que les Anciens aiment les arbres mais les Arvélès, je n’en ai pas la moindre idée ! Et de toute façon, ma vision est sûrement trop simpliste pour être vraie.
- Mais je pense que ça ne te dit pas grand chose parce que tu n'as pas l'air d'être sortie suffisamment de l'eau pour ça...
Les paroles du jeune homme me tirent de mes réflexions sur les hommes et sur l’étendue de mon ignorance. Quoi qu’en fait pas tellement puisqu’il me balance à la figure que je ne sais rien. Quelle ironie du sort ! N’était-ce pas moi qui, quelques minutes plus tôt, lui reprochait de ne pas connaître les Héléos et de vivre dans une tour d’ivoire ? Bien fait pour toi, Winter ! La prochaine fois, tu éviteras de te moquer quand tu trouveras tes propres défauts chez les autres ! Plus je sors sur la terre ferme et plus la quantité de choses que je ne sais pas m’est jetée à la figure. Je déteste ça, c’est extrêmement frustrant ! J’avais déjà vécu cela la première fois que je suis venue sur cette plage et voilà que je le vit à nouveau. Peut-être faudrait-il que je songe à quitter cette plage ? Quoi que, au final à force je commence à la connaître. Ca sera bien pire si je m’enfonce dans la Terre des Hommes dont je ne sais vraiment vraiment vraiment rien !
Ses paroles me vexent un peu tout de même. Je n’arrive pas à déterminer si elles sont foncièrement méchantes et s’il cherche réellement à me pourrir la vie. Ou alors je suis parano et c’était juste un constat ? Si c’est ça, notre cher ami manque de tact ! Mes sourcils se froncent et je le fixe intensément.
- Je sais où sont les Montagnes de Saphir, tu sais. Nous avons aussi de quoi apprendre sous l’eau. Des cartes, ce genre de bazar.
Bon, j’exagère peut-être un petit peu. Je ne sais pas où sont les Montagnes de Saphir précisément. Mais je sais où sont les montagnes alors ça revient au même ! Et puis, quelle importance ? Je veux juste qu’il la ferme de toute façon, pas discuter géographie avec lui. Ah, et lui faire comprendre que les héléos ne sont pas des attardés. Ce n’est pas parce que l’on vit sous l’eau que l’on ne fait que danser avec les poissons en chantant ‘sous l’océan’ avec Sébastien ! Nous allons à l’école, nous apprenons, nous avons des magasins, des forces de l’ordre, une étiquette, des us et coutumes, des règles de politesse et de conduite … Nous ne sommes pas des vulgaires papillons aquatiques qui volettent sans but avec pour seul objectif dans la vie de manger des algues, d’aller au gré du courant et de se reproduire. Nous sommes au moins aussi évolué que les hommes !
- Mais au moins là-bas, personne ne me vomit dessus et ne souffle dans des trucs bizarres pour faire des sons. Si tu avais deux grains de jugeotes tu aurais pu te douter aisément que sous l’eau nous n’avons pas d’instruments à vent.
Car oui, je pense que son truc-machin est un instrument quelconque. De toute façon, je ne vois pas quel autre objet pourrait produire une mélodie. C’est la définition d’un instrument non ? Mon ventre gargouille et je regarde l’homme devant moi. J’ai faim mais pas très envie de l’inviter au resto. J’aurais trop peur que ce soit mal interprété. Finir en tête à tête avec un humain ? Berk ! Mais mon ventre gronde de plus en plus fort. Je soupire :
- Mon ventre gronde comme un volcan chez les Liares ! Tu sais où je pourrais trouver quelque chose à manger ?
Parce qu’on ne va pas se mentir, au fond de l’eau je n’ai pas appris l’emplacement des auberges. Grave erreur ! Me voilà maintenant obligé de demander conseils à celui à qui j’ai fait une remarque il y a à peine quelques secondes … S’il existe un dieu de l’humilité mais si c’est le cas, je crois que je l’ai mis en colère !
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(#) Sujet: Re: Quand la mer vous prend [PV Winter]