(#) Sujet: Re: Quand la mer vous prend [PV Winter] Jeu 18 Juin 2015 - 15:38
Quand la mer vous prend
Deth Al'Abyssin with Winter C. Eliwën
Le manque de tact de Deth vexe la fille poisson. Elle a sûrement mal interprété les paroles du jeune homme. Mais elle semble y réfléchir. Peut-être que son ignorance l'énerve ? En tout cas, Deth n'y fait pas vraiment attention.
- Je sais où sont les Montagnes de Saphir, tu sais. Nous avons aussi de quoi apprendre sous l’eau. Des cartes, ce genre de bazar.
Elle essaye de se justifier à présent, pour remonter un peu dans l'estime de l'homme peut-être, mais surtout dans son estime. C'est vrai qu'au fond, Deth ne connaît rien des Héléos, mis à part des livres parlant de tout les habitants de Madelle. Il sait juste qu'ils n'ont pas la même forme sous l'eau que sur la terre. Il sait aussi qu'il y a un couple royal qui dirige le peuple des mers. Et aussi qu'ils habitent toutes les eaux autour de Madelle. C'est alors qu'il se rend compte de l'immensité des mers et qu'un humain est insignifiant devant toute cette grandeur. Aurait-il mieux fait de se taire ? De toute façon, c'est trop tard et Deth n'a aucune envie d'avoir des regrets. Tant pis, ce qui est fait est fait !
- Mais au moins là-bas, personne ne me vomit dessus et ne souffle dans des trucs bizarres pour faire des sons. Si tu avais deux grains de jugeotes tu aurais pu te douter aisément que sous l’eau nous n’avons pas d’instruments à vent.
Deth grimace. Au fond il a honte de ce qu'il a fait. Là il a des regrets. Ce n'est vraiment pas dans son habitude de se faire remarquer ainsi ! Même si avant il a été de nombreuse fois la cible d'accusations de casse, de vols et compagnie, la plupart de ces actes il ne les a pas fait. Il a toujours voulu être discret, ce genre de type qui ne se fait pas remarquer. Mais le destin en a décidé autrement. Et aujourd'hui, le destin a décidé qu'il serait malade et qu'il vomirait sur le premier Héléo qu'il croise dans sa vie. Manque de chance n'est-ce pas ? Ou alors le destin est vraiment cruel avec Deth. Mais il n'y croit pas vraiment : il pense surtout que le dernier repas qu'il a pris été mal cuit, ou alors la bête qu'il a mangé avait avalé une baie pas spécialement bonne pour lui... Nombreuses sont les causes de sa maladie soudaine mais l'indigestion semble être la véritable cause. Alors destin ou pas, la faute revient à la nourriture.
Pour ce qui est de l'instrument à vent, c'est vrai que Deth n'y a pas réfléchi. Enfin si, il n'a juste pas exprimer ses pensées à voix haute, pensant que c'était inutile. Et puis il n'a rien dit à propos de l'instrument, pourquoi elle s'énerve dessus ? Serait-elle curieuse au sujet de l'ocarina et elle veut vraiment savoir ce que c'est ? L'Arvélès la trouve étrange, et il ne pense pas que la raison est qu'elle est une Héléo... Juste dans son caractère.
- Le truc bizarre comme tu dis, s'appelle un ocarina. Et oui je sais que sous l'eau il est difficile d'avoir des instruments à vent mais après je ne vis pas vraiment dans ton monde...
Deth est un peu vexé mais se reprend très vite. Cette fille n'en vaut pas vraiment la peine. Il se lève pour quitter le port lorsqu'un énorme gargouillement se fit entendre. Surpris, il se tourne vers l'origine de ce bruit.
- Mon ventre gronde comme un volcan chez les Liares ! Tu sais où je pourrais trouver quelque chose à manger ?
Ca c'est sûr. Il ne peut s'empêcher de sourire devant l'énervement de cette fille à l'idée de demander quelque chose à Deth. Vraiment étrange comme fille, mais elle a une fierté tellement grande que ça la met dans des situations ridicules. Il se concentre sur sa demande cherchant un restaurant ou une auberge potable. Il se souvient d'être passé devant une auberge qui a l'air sympa, spécialisé dans les fruits de mer. Et puis dans la même rue, il y a différents restaurants donc elle trouvera sûrement son bonheur.
- Un peu plus haut dans la ville tu trouveras pleins d'auberges pour te restaurer.
Il allait partir et s'éloigner de la fille lorsqu'une pensée vient à lui. L'Héléo n'allait sûrement pas trouver toute seule, à moins qu'elle ai déjà visiter la ville ?
- Tu arriveras à trouver toute seule ?
Certes, ils ne sont pas partis sur de bonnes bases et tout lui fait penser que la fille de l'eau ne va pas le porter dans son coeur facilement, et lui de même. Mais ce n'est pas un salaud et laisser une personne pommée n'est pas son genre. Après si elle peut se débrouiller toute seule, si elle lui dit, il la laissera et partira de son côté.
Winter C. Eliwën
Maître des Ombres
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(#) Sujet: Re: Quand la mer vous prend [PV Winter] Lun 22 Juin 2015 - 15:29
Quand la mer vous prend
Deth Al'Abyssin with Winter C. Eliwën
Blablabla … Et voilà qu’il m’explique plus ou moins patiemment ce qu’est son instrument à vent. Sa voix impatiente me fait comprendre que je l’ai irrité. Mais bon, je m’en contrefous. Alors qu’il s’apprête à partir, j’avoue que je suis bien contente de le voir faire volte-face pour m’aider. Enfin, m’aider est peut-être un bien grand mot puisqu’il se contente de me donner une direction vague. Mes doigts attrapent une mèche de cheveux noire, que j’enroule machinalement en essayant de graver le chemin dans ma mémoire. Ah bah non en fait. Il ne me donne même pas de chemin. « Un peu plus haut dans la ville » non mais sérieusement ? C’est quoi cette direction ? Que veux-tu que je fasse avec si peu ? Tant pis ! Mon ventre attendra. Je crois que si je rentre dans cette ville je n’en sortirais pas. Je réprime une moue boudeuse. Je ne veux pas lui montrer que je suis toute à fait perdue dans le monde des hommes et encore moins lui demander son aide une seconde fois. D’un certain point de vue, j’ai sûrement mérité qu’il ne m’aide pas. Je ne le fais pas exprès mais je crois que ma façon de parler et de me comporter est extrêmement désobligeante. Peut-être même offensante de son point de vue, même si moi je n’en ai pas l’impression.
Lorsqu’il me propose son aide pour trouver une auberge, l’offre est tellement incongrue et inattendue que je le fixe un court instant. Proposition 1 : il va me perdre dans la ville. Proposition 2 : il a tout aussi faim que moi et n’a peut-être pas envie de manger seul. Ou alors il espère que je lui payerai son repas en signe de reconnaissance, ce qui me semble hautement plus probable vu à quel point il doit trouver ma compagnie peu intéressante. Proposition 3 : il est juste foncièrement gentil. Non décidément, la proposition deux reste la plus probable, quoi que la première la talonne de près. Je le fixe toujours et pousse un petit soupir. Ah, Worgen seul sait à quel point il me répugne de reconnaître ma faiblesse ! Mais bon, soit. Ma mère m’a appris à respecter Etalhiel, déesse de l’art et de l’amour. Je la respecte plus pour l’art mais bon, une fois n’est pas coutume, je vais honorer l’autre côté de ses divines symbolisations. Aimer l’autre comme un frère. Hum. C’est pas tout à fait gagner tout de même. Commençons par lui parler gentiment déjà, ce sera un bon départ !
- Je crois que m’accompagner serait … utile.
Bon, peut-être que le mot ‘sympathique’ ou ‘agréable’ aurait été mieux reçu mais j’ai beau pouvoir faire des efforts, je ne deviendrais pas hypocrite pour son bon plaisir ! En fait, je commence presque à regretter d’avoir prononcé ces mots. Je ne devrais pas l’importuner à cause de mon sens de l’orientation pourri !
Je prends la direction de la ville. Ce qui revient à peu près à dire que je le rejoins finalement, puisqu’il avait commencé à partir dans cette direction. Enfin, je crois que c’était son intention. Je passe devant lui et continue d’avancer vers les bâtiments. Qu’il vienne s’il veut ! Mais au moins comme cela, on ne pourra pas dire que je lui ai forcé la main. En passant à son niveau, j’essaye de faire un sourire joli mais je ne suis absolument pas convaincue qu’il corresponde réellement aux normes esthétiques.
- Enfin, je ne voudrais pas te mettre en retard ! Si tu as à faire, je ne te retiens pas.
Et je m’avance tranquillement dans la ville, sans chercher à savoir s’il me suit : je ne voudrais rien faire qui influence sa décision. S’il veut s’en aller, il peut. Il n’a pas à se sentir obligé de m’aider. Autour de moi, les maisons sont relativement hautes et presque toutes ont des parties ou des traces blanches. Je me demande si c’est le vent chargé d’embruns salés qui les a blanchies au cours du temps. Elles sont toutes faites de bois, clair ou sombre selon les bâtiments, et descendent jusqu’au raz de l’eau, quoi qu’à ce niveau, le premier étage soit porté par des pilotis. Je me demande si les gens qui habitent là ont déjà été importunés par une marée plus forte que les autres ou par des poissons qui, en sautant, se retrouvent malencontreusement dans leur salon. Y a-t-il des morts par noyade dans le coin ou la présence d’héléos est une ‘sécurité’ suffisante ? Décidément, je me pose trop de questions sur cette ville côtière ! Et peut-être pas assez sur mon ‘compagnon de voyage’ si tant est que l’on peut appeler voyage le fait de marcher dans une ville. Je sais d’où il vient, certes, mais c’est à peu près tout ce que je sais. Je ne connais ni son prénom, ni son nom, ni même son âge, bien que je lui donnerai sensiblement le même que le mien à première vue. Je cherche dans ma mémoire ce que je sais sur les Humains des Montagnes de Saphir et de sa capitale, bien que je ne me souvienne plus du nom qu’il a prononcé pour la décrire. A vrai dire, pas grand-chose ne me vient à l’esprit. Je crois que mon père devait connaître peu ces coins-là. Mais en tout cas, je ne crois pas qu’il m’en ait parlé en mal, je m’en souviendrais sinon. Je m’interroge sur le passé du jeune homme brun et, comme souvent, ma curiosité me dérange. Peut-être que je lui demanderai à l’auberge s’il m’accompagne et si j’en trouve une. Une chose est sûre, ma curiosité me perdra !
Deth Al'Abyssin
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(#) Sujet: Re: Quand la mer vous prend [PV Winter] Mar 23 Juin 2015 - 23:01
Quand la mer vous prend
Deth Al'Abyssin with Winter C. Eliwën
La jeune fille hésite. Peut-être qu'elle ne lui répondra pas, uniquement par fierté et pour lui prouver qu'elle peut se débrouiller seule. Mais Deth se voit mal attendre une réponse, si bien qu'il s'avance vers la rue qui s'éloigne de la mer. Il se dit qu'elle se bougera comme ça ! Certes, le jeune homme n'est pas forcément pressé mais attendre debout qu'un poisson parle lui semble ridicule. C'est sûr que vu comme ça !
- Je crois que m’accompagner serait … utile.
La voix n'était pas très clair, presque un murmure. Mais Deth a reconnu l'Héléo et se retourne pour la voir s'avancer vers lui. Utile est bien le mot qu'elle a utilisé. C'est sûr qu'il n'y a pas plus clair comme façon de s'exprimer !
- Ok.
Oui, c'est tout ce qu'il dit. D'un côté, lui aussi ne peut pas être plus clair ! Vous le voyez dire "Très bien, je vous accompagne donc chère demoiselle, j'en profite aussi pour vous faire une petite visite guidée de la ville" ? C'est pas son genre ! Surtout après ce qu'il vient de se passer... Il continue d'avancer en direction du haut de la ville de façon à guider l'Héléo. Mais la fille ne semble pas de cet avis et dépasse Deth d'un pas actif. Elle ne sait pas où sont les auberges et elle passe devant pour guider la marche ? Elle ne pense pas un peu à l'envers ? Ou alors elle refuse d'être derrière le jeune homme... encore trop de fierté. Le garçon hausse les épaules et lance un soupir. En le faisant, il espère ne pas être trop bruyant, il n'a pas envie de subir à nouveau la colère de la fille poisson. Tiens d'ailleurs, en y pensant, il ne sait même pas comment elle s'appelle... Peut-être Fish ? Ça lui irai bien !
- Enfin, je ne voudrais pas te mettre en retard ! Si tu as à faire, je ne te retiens pas.
Et la voilà qui accélère le pas s'avançant tranquillement dans la ville. A t'elle une idée d'où elle va ? Décidément, Fish est vraiment tête en l'air ! Là, Deth soupire franchement, de toute façon, la fille est suffisamment loin pour ne pas l'entendre. Il se demande s'il ne va pas la laisser là et continuer son voyage au delà du port. Mais il se résigne à cette idée si alléchante et décide de ne pas perdre de vue Fish qui s'avance tranquillement dans la ville, regardant les maisons au passage. Pour Deth, ces maisons sont justes abîmées par le vent et l'eau salée qui s'infiltre, elles ne sont pas spécialement jolies. Mais pour l'Héléo, ces bâtisses sont différentes de son monde sous marin. Elle est bien curieuse celle là !
La fille arrive à une bifurcation. Deux chois s'impose à elle : la rue de droite ou la rue de gauche. Elle prend celle à droite, préférant ne pas hésiter trop longtemps. Deth rejoint le croisement et regarde Fish avancer tranquillement sur la rue qui redescend sur le port.
- C'est par là si tu veux manger ! lui cria-t'il.
Si l'appel de la faim est fort, ce qui est sûrement le cas vu le gargouillement énorme qu'avait fait son estomac, elle devrait vite se retourner. Il attend quelques instants pour qu'elle le rejoigne puis il continue dans la bonne rue qui monte légèrement.
Des odeurs se font sentir en cette fin d'après midi : le soleil qui descend dans le ciel signifie aux cuisiniers de s'activer aux fourneaux et préparer les plats pour les futurs clients. Les auberges sont toutes proches !
Winter C. Eliwën
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(#) Sujet: Re: Quand la mer vous prend [PV Winter] Mer 24 Juin 2015 - 0:45
Quand la mer vous prend
Deth Al'Abyssin with Winter C. Eliwën
Rien à dire, la ville est vraiment, vraiment très belle. Tellement belle que je n’avoue ne pas faire attention d’où je vais. Des panneaux ? Pour quoi faire ? Si c’était fait pour être lu ça se saurait ! Je tourne donc au pif sans chercher à savoir si Vomito m’a suivi. Enfin, ça s’était jusqu’à ce qu’un cri m’apprenne qu’il m’a suivi et qu’en plus de ça je suis perdue, qu’il va falloir que je le reconnaisse et que je le suive. Je pousse un long soupir, reste immobile quelques secondes puis, de désespoir devant le désastre de ma situation, j’invoque un minuscule Lor’Reïk de glace, si petit qu’il peut tenir sur ma main. Généralement j’invoque l’Oiseau des Mers quand je suis dans la mer mais bon, c’est un oiseau, il devrait s’en sortir ici non ? Et puis c’est à mes yeux la plus belle créature de Madelle. A part les dragons peut-être mais eux sont un peu hors-course peu importe la catégorie. Il est superbe, translucide, finement ciselé, fin et semble si réel que sans son manque de couleur on pourrait le croire fait de chair et de sang. L’oiseau se pose sur mon épaule, camouflé d’un part par mes cheveux et d’autre part par les replis de ma robe ample et de ma capuche. Il entonne alors un chant ancien qui parle d’Héléo visitant la terre ferme. Cela me tient compagnie le temps de rejoindre l’homme à l’ocarina car je l’enjoins alors à se taire. Je préfère éviter de nouveaux reproches sur la compagnie de la glace -que je trouve toujours préférable à celle des hommes.
Cette fois je reste derrière notre très très très cher ami Vomito Le Guide. Et à vrai dire, je ne le regrette pas ! Bientôt de délicats fumets nous parviennent. Mon ventre gronde tellement fort qu’une chorale de lutin ne suffirait pas à le camoufler ! Mais je me retiens de mentionner ma pensée à voix haute car elle me vaudra sûrement un regard atterré de mon presque acolyte. Non ce qu’il faudrait c’est quelque chose qui en jette pour lui montrer que la glace c’est cool ! Une idée lumineuse me traverse alors l’esprit. Ni une ni deux j’invoque deux lutins, pose un pied sur chaque et les laisse marcher à ma place, me contentant de croiser dignement les bras sur ma poitrine.
- Allez mes petits ! A l’auberge !
Ils galèrent à porter mon gros poids ? Oui peut-être. Mais au moins, j’ai la classe ! La première auberge n’est pas belle alors je continue mon chemin, au grand damne de mes lutins qui galèrent quelque peu sous mes chaussures. La deuxième auberge, pas assez remplie. Bon, j’avoue ça pompe mon énergie de garder ces lutins en vie et mon ventre gronde de plus en plus fort mais au moins comme ça les gens se retournent sur mon passage pour me fixer, effarés pour la plupart. J’adore voir leur bouche s’ouvrir grand en silence ! Je souris et savoure ce moment. La troisième auberge est la bonne. Elle sent bien à manger et à boire et il en émerge un brouhaha furieux qui m’attire. Après tout, de nombreuses légendes courent autour des auberges qui partent en vrille, j’ai hâte de vérifier ces dires ! Je me retourne et vois que Vomito me suit toujours. Je dirais qu’il a les yeux plissés comme si un détail le dérangeait quelque peu et il est un peu à distance de moi. Chercherait-il à faire croire qu’il n’a rien à voir avec moi ?
- Hé ! Viens voir ! On va manger ici !
Voiiiiilà ! Comme ça il ne pourra plus m’ignorer maintenant ! Serait-ce un secouage de tête désespéré que je viens de surprendre ? Cependant, ça ne diminue en rien mon sourire et j’entre dans la taverne pour voir si c’est vraiment comme dans les histoires. Et je ne suis pas déçue ! L’intérieur est sens dessus dessous ! Des gens -humains, héléos et même liares !- se tapent dessus et hurlent à qui mieux mieux. J’éclate d’un rire dément devant ce spectacle fan-tas-ti-que ! Mais mon rire ne dure pas bien longtemps car je m’écrase rapidement comme une bouse de malborn : un liare dans sa chute vient de faucher le lutin qui me servait d’échasse. Je m’étale de tout mon long avec une grâce légendaire et rampe pour échapper à l’humain large comme un baril qui coure après le liare. Bien me voilà réfugiée sous une table. Je tourne la tête à droite et pousse un hurlement suraigue. J’attrape la première chose qui me tombe sous la main et frappe de toutes mes forces.
BOOOONG !
Je regarde le Maorth s’effondre avec la même grâce que moi précédemment. Mais … Attendez … Que fait un énorme machin du désert en plein milieu d’une auberge ! Il ne passe même pas par la porte ! Enfin, au moins mon arme est efficace ! Me voilà prête pour la bagarre avec ma … poêle ? Bah ! Trop tard pour se poser des questions ! Je réassomme le maorth qui s’apprêtait à se relever et cherche mon guide. Qui n’est plus vraiment guide mais bon. Je le trouve un peu plus loin et cours vers lui, bonguant tous les gens qui ont le malheur de se trouver sur mon passage. Je pique la poêle d’un liare qui -n’ayant plus rien pour se défendre- se fait immédiatement harasser par un héléo. Je fourre le second instrument de ‘combat’ dans les mains de mon ‘sbire’ :
- Et Vomito regarde ! Une poêle ! Incroyable ce truc, non ?
(Fish t'es sérieuse ? xD Plus je RP avec toi et plus mon père me regarde bizarrement parce que j'éclate de rire toute seule devant mon ordi ^^' Je suppose que tu ne m'en voudras pas si je me venge donc ! :p Cela dit, effectivement, Deth en gentleman, non ça colle pas ! :p)
Deth Al'Abyssin
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(#) Sujet: Re: Quand la mer vous prend [PV Winter] Mer 24 Juin 2015 - 22:44
Quand la mer vous prend
Deth Al'Abyssin with Winter C. Eliwën
Le soupir de Fish ne passe pas inaperçu ainsi que son hésitation de quelques secondes. Vérifie t'elle son erreur ? Mais aucun doute possible, elle a pris la direction du port, c'est marqué noir sur blanc sur le panneau de direction... d'ailleurs, comment a t'elle fait pour passer à côté ? Ah oui, le panneau était trop bas, elle regardait au dessus... Cela explique tout. Mais la voilà en train de suivre Deth cette fois-ci. Leur odorat leur sert de guide à présent, à sentir les odeurs de plats divers... et aussi de l'alcool. Ils arrivent dans la rue des auberges. La fille poisson ne tarde pas à le dépasser, enthousiaste. Mais... que fait-elle ? Deux petits lutins de glace similaires à celui de tout à l'heure, se placent en dessous de ses chaussures et lui servent de porteur... A quoi elle joue ?
- Allez mes petits ! A l’auberge !
Les bras croisés sur sa poitrine et son ton enthousiaste fait qu'elle ressemble plus à une enfant au lieu d'être une fille d'à peu près son âge... Deth avait raison : elle n'est pas très mature ! Qu'est-ce qu'elle cherche à prouver en faisant ça ? Surtout qu'en plus les gens sur les terrasses la regarde avec un air très étonné, sûrement ils se demandent quelle est cette chose de foire, de quel cirque vient-elle ! Le jeune homme soupir, désespéré de voir qu'il aide une personne comme ça. Il s'éloigne alors de quelques mètres, en ralentissant le pas. Peut-être que les individus des terrasses ne penseront pas qu'il est avec elle... Mais Deth n'espère pas que cela marche. Quoique, les gens sont surtout concentrés à voir ce phénomène débarquer dans la rue. C'est sûr, ça leur fait du spectacle !
Elle passe devant de nombreuses auberges. Certaines sont vides, ce qui n'est pas bon signe, tandis qu'une autre peu de tables sont libres mais les plats que l'on voit on l'air très appétissants. Deth s'y arrête pour regarder le menu. Bon il ne pourra pas tout payer mais il a de quoi s'offrir un bon plat, surtout que tout à l'air bon ! Il jette un oeil à Fish qui n'a pas l'air de s'intéresser à ce restaurant. Il soupire et se demande que faire. Manger ici et laisser l'Héléo choisir son auberge maintenant qu'elle est au bon endroit ou bien lui tenir compagnie ? La dernière idée ne l'enchante guère. Mais il va quand même la prévenir que leurs chemins se séparent ici, c'est le minimum syndical. Alors qu'il allait lui parler, il remarque que Fish est absorbée par une autre enseigne.
- Hé ! Viens voir ! On va manger ici !
Les odeurs qui émanaient de l'auberge n'étaient pas déplaisantes mais c'est autre chose qui dérange le jeune homme. Un brouhaha s'élève de la salle ainsi que des bruits de casse. Elle veut aller manger au plein milieu de cette bagarre ? L'Héléo n'attend pas et pousse les portes de la salle. Deth jette un œil à l'intérieur : tout est sans dessus dessous. Les tables sont renversées, les quelques verres encore intacts n'en ont plus pour longtemps, les assiettes volent ainsi que des poêles et autres casseroles. Et des hommes partout en train de se courir après. Mais pas que des hommes : il y a également des liares ! Mais que font-ils ici ? Il y a même d'autres créatures qui on se demande vraiment ce qu'elles font là. Elle en est vraiment sûre de vouloir aller là ? Deth se dit qu'il ferai mieux de s'en aller dans l'auberge plus calme ou même tout simplement quitter cette ville qui commence à lui donner des hallucinations : tout ce mélange bordélique improbable, ça ne pouvait pas être réel. Fish éclate de rire et s'avance joyeusement dans la mêlée. Le jeune homme commence à avoir peur pour elle parmi ces mastodontes. D'ailleurs sa crainte est confirmée. Le rire de Fish s'éteint dans un souffle, ses poumons vidés par sa chute, un liare a glissé et à enlevé un de ses lutin-patin... Elle s'étale de tout son long dans l'entrée de l'auberge. Deth l'abandonne car un homme aussi large d'épaule qu'une armoire en bois massif est projeté vers lui ! D'une esquive rapide, il s'écarte de la porte et se rapproche d'un coin de la salle. L'homme-projectile passe par la porte et se retrouve allongé sur le dos sur la rue pavée. Mais que font les gardes de Thalis ? Est-ce si courant que ça ici ? Deth en a vu des remue-ménages dans des auberges où l'alcool coulait à flot mais là c'est du grand n'importe quoi... Il a perdu Fish dans la bagarre mais de toute façon il doit sauver sa peau. Il s'approche du bar où un homme se trouve derrière, serein en train d'essuyer un verre.
- C'est vous l'aubergiste ?
Il n'attend qu'une confirmation car l'homme a un tablier, il travaille donc sûrement ici. Mais il a juste le même physique que l'homme qui a été projeté en dehors. A son attitude, il doit sûrement avoir l'habitude de ce genre d'événement. L'homme hoche la tête en guise de réponse et lance un regard dur à Deth.
- Oui, qu'est-ce que tu veux ?
Il n'est pas très aimable ce type...Mais bon c'est sûr qu'en ayant cette attitude, personne ne doit l'embêter ! Bon, il doit répondre à sa question maintenant. Il n'a pas spécialement faim et manger dans cette cohue ne lui plaît guère. L'alcool ça ne lui dit rien non plus si c'est pour finir comme c'est gars...
- Un verre d'eau ça suffira.
Tout ça pour de l'eau... L'aubergiste n'est pas très ravi de cette commande mais il s’exécute. Pendant ce temps là, il remarque que Fish approche avec un poêle dans la main, une autre se trouve dans les bras du lutin. Elle n'a pas l'air d'être blessée mais son air enjoué ne va pas du tout avec l'ambiance "règlement de compte" de l'auberge...
- Et Vomito regarde ! Une poêle ! Incroyable ce truc, non ?
Vomito ? Elle l'appelle Vomito ? Comme quoi il est bien gentil avec Fish ! Surtout qu'il ne l'a même pas prononcé à voix haute ! Il se dit qu'il est bien trop gentil, sa gentillesse le perdra... Mais bref elle est complètement dingue d'une poêle ? Deth rit devant cette scène stupide. Il n'aurait jamais cru qu'une poêle puisse être l'objet du siècle ! L'aubergiste revient avec le verre d'eau et le jeune homme le boit d'une traite. Bon dieu, que l'eau fait du bien ! Enfin presque car un goût assez amer reste en bouche... Est-ce vraiment de l'eau ? Le goût part assez rapidement alors il n'y prête pas plus attention.
- C'est sûr qu'une poêle c'est incroyable, son super pouvoir c'est de frire les poissons ! dit-il en rigolant.
En parlant de poêle, il y en a une qui vient en direction de la tête de Deth. L'Arvèles se baisse et esquive le projectile qui casse quelques bouteilles du bar.
- Et ça vole aussi.
L'arrière du bar finit en cascade d'alcool. Les odeurs se font alors plus fortes.
- T'es sûre de vouloir manger ici ? Parce que je doute qu'il reste encore assez d'ustensiles pour cuisiner...
En effet avec les poêles et casseroles qui sont utilisées pour la bataille, il se doute qu'il en reste beaucoup en cuisine. A moins que le cuistot ai une panoplie d'ustensiles ! De même pour les assiettes...
Winter C. Eliwën
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(#) Sujet: Re: Quand la mer vous prend [PV Winter] Mer 24 Juin 2015 - 23:35
Quand la mer vous prend
Deth Al'Abyssin with Winter C. Eliwën
Vomito éclate de rire, visiblement aussi enthousiaste que moi à l’idée de se battre avec. Super ! On est sur la même longueur d’onde ! J’éclate de rire avec lui lorsqu’une poêle passe entre nous pour aller se fracasser derrière l’aubergiste. Rien à dire, j’adore l’ambiance d’ici ! Je sautille sur place en assénant joyeusement des coups de poêle à tout ce qui s’approche : humains, liares, héléos, boites de conserve, tortues … Tout s’en retourne d’où il vient, le tout accompagné de formidables BOOONG qui résonnent dans l’auberge. J’éclate d’un nouveau rire dément. Je m’apprête à emmener mon sbire au sein même de la bagarre lorsqu’il se rétracte :
- T'es sûre de vouloir manger ici ? Parce que je doute qu'il reste encore assez d'ustensiles pour cuisiner...
Il s’inquiète pour les poêles ? Haha mais il ne faut pas ! C’est super résistant ces trucs ! Je souris avec l’intention de le rassurer lorsque je remarque son air pincé et son verre d’eau dans la main. Il ne veut pas s’amuser. Je fronce les sourcils tandis que l’adrénaline procurée par les événements retombe, laissant place à une toute autre forme d’énergie : la colère. Une immense colère s’empare de moi, envahissant chaque parcelle de mon corps. Alors que je peux ENFIN découvrir la ville, la vie sur terre, prendre part aux bagarres racontées dans les histoires, rire et me sentir vivante et lui il veut partir ?!
Je plisse les yeux, le fixant du regard le plus noir qui m’ait été donné de faire dans ma vie. Sans que j’y prête réellement attention, le givre commence à recouvrir mon corps et le sien. Le bar échappe à peu près à ma fureur mais l’aubergiste ne l’entend pas de la même manière. Il devient tout rouge et se met à hurler que je dois sortir avant de geler son auberge. Le givre vient alors recouvrir la bouche, les jambes et les bras de Vomito. Ne serait-ce que pour éviter qu’il parle mais accessoirement ça évitera peut-être qu’il se mette de nouveaux à vomir ou même qu’il parle avec l’aubergiste. Et ça lui évitera de me frapper ou de partir puisqu’il ne peut plus bouger. J’ai l’impression qu’il ne sait m’attirer que des ennuis ! La glace disparaît de mon corps et du bar, ne laissant que mon ‘compagnon’ sous son emprise. Vomito me fixe avec des yeux … énervés peut-être. Je lui demande avec un sourire innocent :
- C’est froid ?
Le souci c’est que je sais que d’ici quelques minutes voir secondes, le jeune homme sera libéré de mon emprise. Je fixe alors la poêle qui est encore dans mes mains. Un sourire radieux vient éclairer mon visage. Il paraît comprendre car il ouvre de grands yeux. Mais il n’a pas trop le temps de s’étendre sur le sujet car il s’effondre sur le sol avec un énorme fracas.
- Oups !
J’adresse un sourire innocent à l’aubergiste puis lui commande un gros jambon, une bonne bouteille et des légumes. Il fronce les sourcils et me demande, soupçonneux, si j’ai de quoi payer. Un sifflement se fait alors entendre. Je m’écarte brusquement tandis que l’aubergiste fait de même. Nous regardons avec surprise une corne non identifiée passer entre nous. Mon pied heurte quelque chose. Alors que je baisse les yeux, j’aperçois Vomito allongé dans … son élément ! Va, ce n’est pas grave si ce n’est que ça, de toute façon, il a perdu connaissance ! Pas étonnant vu le coup qu’il s’est pris sur la tempe ! A peine ai-je levé la tête que je recule à nouveau pour éviter un liare bourré qui s’effondre sur le bar. Sa bourse tinte en heurtant le bois. Je fais mine de l’aider à se relever puis l’éjecte dans la foule. Plus précisément dans les bras d’un gars qui n’a pas spécialement l’air de lui vouloir que du bien mais bon, ce n’est pas mon problème !
L’aubergiste me fixe d’un air sérieux et réitère sa question. Je lui montre alors la bourse pleine, mon sourire innocent ornant toujours mes lèvres. Il grogne quelque chose puis s’en va dans les cuisines. Lorsqu’il revient, je vérifie les articles, commence à compter mes pièces puis lui demande un linge propre pour emballer le tout. L’aubergiste me répond qu’il n’en a pas et tend la main. Je secoue la bourse en insistant. Ses yeux brillent et il fait demi-tour. Alors qu’il s’engouffre dans les cuisines, je fourre les aliments, la bourse pleine et la poêle dans ma sacoche, attrape Deth par les bras et disparaît dans la foule énergique.
Nous sommes déjà loin lorsque le hurlement de l’aubergiste nous parvient.
[Terminé]
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