L'anneau aux mille promesses

"Terna, alors que vous vous êtes arrêtés à une auberge tranquille où peu de voyageurs se sont arrêtés, un homme entre soudainement dans l'établissement. En nage, le pauvre arrive à peine à reprendre son souffle. Voilà maintenant un quart d'heure que ce gentil bourgeois vient d'être volé. Alors qu'il s'était lancé à la suite du malfrat celui-ci s'est rapidement échappé, c'est pourquoi le jeune riche est entré dans la première auberge qu'il a trouvé et le voilà qui se met à crier. Il promet une bourse remplit d'or à celui qui voudra l'aider, car voyez-vous on vient de lui dérober sa bague de fiançailles. Il se met à supplier qu'on l'aide à retrouver l'homme aux canines en or, mais il n'y a que des ivrognes dans cette salle. C'est pourquoi il se tourne vers vous et vous promet monts et merveilles en échange de ce service, il est prêt à vous donner ce que vous désirez pour que vous lui rapportiez l'anneau avant que le soleil ne se couche."

Cette matinée là, le hasard allait lier la route d'Ankara à un voyageur démuni. C'était sans doutes par hasard que la jeune femme s'était retrouvée dans cette auberge, en cette douce matinée d'un début Talien. Sans doutes était-ce la faim ou bien le début de fatigue d'une longue marche nocturne qui poussa Ankara à ouvrir la porte de cette auberge. Elle était plutôt déserte. Rare était les voyageurs qui venaient se ressourcer de si bon matin. Elle avait trouvé l'enseigne sympathique et c'était dit que, quitte à se reposer un peu, autant le faire dans un lieu agréable.

Alors qu'elle avait commandé une boisson sucrée alcoolisée, un homme riche entra en trombe dans l'auberge. Il scruta les environs et accouru vers Ankara. Parmi les voyageurs elle semblait la plus apte à mener un combat et c'est sans doutes pour cette raison qu'il l'avait choisi. Il lui expliqua brièvement la situation, affolé par ce qui venait de se passer. Mais elle avait compris l'essentiel. On lui avait volé son alliance et il la suppliait de l'aider en lui présentant une bourse remplie d'or. Bien que ce n'était pas l’appât du gain qui l’intéressait, la vue d'une bourse pouvait crédibiliser les paroles du riche. Il prenait des risques en arrivant ainsi dans une auberge et en présentant sa bourse au premier venu. Mais Ankara n'était pas de celle qui pille ou vole. Elle était respectueuse. Et face au certain désespoir du nouveau venu elle finit par accepter de l'aider et lui demanda une brève description du voleur.

Elle sortit de l'auberge et se rendit sur les lieux de l'agression. Quelques passants étaient présents et elle s'arrêta pour leur demander :

« Vous n'auriez pas vu un homme assez petit avec de longs cheveux gras et noirs ? On ne voit pas ses yeux. »

Les gens ne semblaient avoir vu personne mais Ankara continua son chemin. Parler d'une proie quand on chasse l’amène parfois à se dévoiler d'elle même au grand jour. La peur sans doute d'être attrapée. Alors que la proie discrète qui, malgré les menaces ne donne pas signe de vie, est celle qui s'en sort indemne. Ankara continua sa route d'un pas assez pressé. Plus vite elle commencerait, plus vite elle retrouverait l'homme qu'elle cherchait. Car si elle attendait encore, l'homme aurait largement le temps de s'éloigner et Ankara perdrait sa piste.

Elle posa sa question à d'autres passants qui hochèrent négativement la tête. Personne ne semblait avoir vu le voleur. La capitale était pourtant réputée pour être sûre et Ankara se doutait que l'homme se ferait discret. La sérénité était sensée régner ici. Elle avança alors vers les portes de la ville. Si elle devait le trouver, c'est peut-être ici qu'elle le trouverait. Il cherchait à fuir après avoir vendu l'alliance. Ou bien même avant afin de la vendre à prix d'or à des malfrats voyageurs. Elle se posta un peu plus loin et s'assit au bord de la route. Elle attendit. Encore. Quelques minutes. Le soleil passait dans le ciel. Sans doutes cela faisait deux bonnes heures qu'elle était sortie. Toujours aucune nouvelle. Elle commença à douter de son plan. Quand aux portes de la ville elle aperçu un homme qui collait à la description que lui avait fait le noble. Elle attendit pour se lever qu'il passe devant elle. Avant qu'il ne s'approche elle avait discrètement appelé Nazar. Ce dernier volait un peu plus loin. L'homme approcha. Il la dépassa. Elle se leva et lui emboîta discrètement le pas. Elle accéléra doucement et se retrouva à proximité de l'homme. Elle sortit sa lame et d'un ton glacial lui dit :

« Il me semble que tu es en possession de quelque chose qui appartient à l'un de mes amis. »

Ankara avait sa lame en main. Elle étincelait d'une lueur étrange, prête au combat.

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