(#) Sujet: Après la panique Ven 10 Fév 2017 - 12:28
Après la panique
le 13 Kahl 1248 avec Deth Al'Abyssin
Voilà plus d'un an qu'elle n'était pas venue à Krik, en avançant dans les rues à moitié abandonnées de la ville, Marissa ne put ignorer la nouvelle situation déplorable de cet endroit qu'elle avait jadis admiré. Quand elle était encore avec son père, ses voyages entre les montagnes et la vallée furent ses premiers pas vers l'inconnu. C'était au milieu des habitants de Krik qu'elle s'était confortée dans ses envies de voyages et de découvertes. Elle avait l'impression que c'était il y a une éternité.
Dans les rues il n'y avait plus aucun marchand, Ellyn eu énormément de mal à se repérer à travers ces ruelles qu'elle croyait connaître. Tout avait changé. L'Arvèles n'avait jusqu'à maintenant croisé que quelques manants et l'on pouvait toujours lire sur son visage devenu pâle une complète consternation. Qu'est-ce qui était arrivé ? C'était incompréhensible ! Depuis son retour du pays des Liares, elle s'était arrangée pour ne croiser personne et descendre vers le sud par les routes les moins empruntées. Elle n'avait donc aucune idée de la menace qui pesait sur chaque confrérie.
Sa stupéfaction laissa cependant place rapidement à de l'énervement en arrivant enfin devant la taverne qu'elle avait cherché. Lorsqu'elle avait poussé la porte et lâcha un soupir de satisfaction d'être arrivée à destination, elle se figea sur place. On aurait dit qu'une tornade était passée et avait emmené tous ceux présents à ce moment. L'endroit était complètement vide et saccagé. Marissa avança dans l'arrière cuisine de la taverne et y trouva tous les placards vides. C'est alors que sa frustration se déchaîna sur les ustensiles de cuisine qui avaient été épargnés par le pillage.
Un vacarme envahit la pièce, mais s'arrêta à peine quelques secondes plus tard. Elle ne pouvait pas se permettre de craquer maintenant. Il fallait qu'elle fasse au plus vite pour retourner chercher Nubia. Le dragon grandissait davantage chaque jour. Il était devenu impossible de le cacher et elle avait préféré le laisser aux abords de la ville. Marissa respira profondément et termina de fouiller les derniers placards. Elle trouva par chance quelques poissons fumés qu'elle plongea rapidement dans sa besace. Pourtant, ce n'était pas assez, il fallait qu'elle essaye ailleurs. L'arvèles revient dans la salle principale et sortit dans la rue.
Cette fois-ci, elle adopta une attitude bien différente. Marrisa n'était plus surprise par la situation de la ville ou désolée pour les vagabonds qu'elle croisait. Devenue méfiante à chaque écho de bruit ou regard croisé, l'arvèles retrouva cette boule au creux de l'estomac qui l'avait accompagné depuis la venue du dragon. Elle n'aimait vraiment pas la tournure que prenait cette situation. Elle avait cru trouvé un havre de paix en s'arrêtant ici, mais désormais c'était un coupe gorge qu'elle voyait dans la ville. Marrisa avançait rapidement et garda la main sur son fouet pratiquement tout le long de la route, jusqu'à ce qu'elle entende enfin de la vie.
Au fur et à mesure qu'elle se dirigeait vers le bruit, la ville reprenait des couleurs et quelques stands de marchands commencèrent à apparaître. Mais cela n'avait rien avoir avec l'ancienne Krik, plus personne ne riaient, tout le monde chuchotaient et même les commerçants ne prenaient plus le peine de scander leur offre du jour. Marissa commença à se sentir mal à l'aise, visiblement, les étrangers n'étaient plus aussi bien accueilli qu'autrefois. Elle crut même entendre dans son dos qu'on l'insultait, mais elle n'y fit pas attention et continua droit devant elle.
Quand finalement elle trouva un stand qui proposait de la viande. Elle fut accueillie sans un sourire ou un bonjour, cela lui importait peu et elle se contenta de son côté de lui passer sa commande. Peut-être n'aurait-elle pas du en demander autant, car le marchand la dévisagea et arqua un sourcil en entendant toute la viande qu'elle voulait. Elle préféra ne rien dire et sortit de sa bourse la somme qu'il lui indiqua. Puis, après quelques secondes qui lui parurent des minutes, il lui dit la viande enveloppait dans un paquet, Marissa le mit alors dans son sac qu'elle replaça dans son dos par dessus son fusil et poignard.
Peut-être aurait dû-t-elle attendre, car cela attira de nombreux regards vers elle. Ainsi armée, elle sentit qu'elle n'était vraiment plus la bienvenue. Ellyn repartit aussi vite qu'elle était arrivée et s'arrangea pour prendre la sortie de la ville la plus proche, tant pis si elle devait ensuite la contourner pour rejoindre le dragon.
Au final, cela ne lui prit pas beaucoup plus de temps. La matinée était à peine terminée lorsqu'elle arriva là où elle avait laissé Nubia quelques heures plus tôt. Marissa avançait la tête basse, elle était quelque peu essoufflée par toute cette marche rapide, elle commençait même à avoir trop chaud avec sa veste de cuir rouge. Ellyn se laissa tomber au pied de l’arbuste où se trouvait le dragon qui vient à sa rencontre et commença à attraper dans sa gueule le sac. L'arvèles se retrouva alors traînée au sol sur un mètre avant de se relever et retirer parvenir à lui reprendre sa besace avant qu'elle ne soit abîmée.
Sans chercher à lui tenir tête, elle plongea la main dedans et en sortit l'un des harengs qu'elle avait trouvé dans l'ancienne taverne, puis elle commença à poser ses armes au sol pour ensuite retirer sa veste qu'elle plaça en dessous pour l'empêcher de s'envoler à cause du vent. N'ayant rien prévu d'autre pour cette journée, Marissa se décala un peu pour ne pas être à l'ombre et profiter des rayons du soleil, puis elle s'allongea, posant sa tête sur la besace et ferma un oeil. Nubia quant à elle lui mordilla les bottes et la bouscula quelques minutes avant de se lasser et de commencer à s'éloigner de quelques mètres seulement.
(#) Sujet: Re: Après la panique Dim 12 Fév 2017 - 16:24
APRES LA PANIQUE
17 kahl 1248 avec marissa e. iselk
Sur le dos de son xiorn, Deth vole au dessus de la Vallée d'Accro. Son voyage continue et ce, malgré la création d'une guilde avec... Fish. Il ne se souvient plus trop de comment cette idée était venue. Il ne devait pas avoir l'esprit trop clair pour vouloir collaborer avec sa meilleure ennemie. Mais c'est arrivé, et les choses de concrétisent...
Le jeune homme soupire. Dans quoi s'était-il embarqué ? Lui qui ne veut être rattaché à aucune confrérie, le voilà affilié à une guilde ! Bon, l'avantage, c'est qu'il n'y a pas trop de contrainte et que ça risque de rapporter gros cette affaire... Finalement, il n'y a pas que du mauvais dans cette histoire. Reste à voir, comment ça va se passer avec Winter, car jusqu'à présent, ça n'a été qu'une source d'ennui !
L'arvèles sort de ses pensées car il arrive à Krik. Il voulait voir cette ville dont il avait déjà entendu ses louanges : une belle cité prospère qui rassemblait bon nombre de voyageurs... et de richesses. L'Ami le dépose non loin de la ville tout en restant à l'abri des regards : ça ne court par les rues un xiorn ! Une fois pied à terre, le volatile s'envole il ne sait où. Deth n'a jamais su ce qu'il faisait. Il espère juste qu'il ne lui causera pas de problème... Mais qui sait ce qu'il se passe dans la tête d'un tel animal ?
Le voyageur pénètre dans la ville et au premier regard, il sait que quelque chose cloche. Les rues sont vides, les vitrines de certaines boutiques détruites, sûrement pillées par un groupe de voleurs. Ça ne correspond vraiment pas à la vision qu'il en avait avec les descriptions... Que s'est-il passé ici ? Il continue d'avancer, espérant trouver de la vie. Il en déniche, mais pas celle qu'il attendait : des mendiants et clochards peuplaient les rues appauvries en individus. L'état des bâtisses ne s'améliorait guère, et il doute dénicher une quelconque richesse à ramener... Il ose tout de même jeter un oeil dans une boutique à la vitrine intacte. Un magasin d'étoffe visiblement... Sauf qu'il ne reste que des tissus déchirés et poussiéreux. Comme si le propriétaire était parti avec sa plus belle marchandise. Deth est furax : aurait-il fait tout ce chemin pour un mensonge ? Mais en y regardant de plus près, l'endroit n'a pas été abandonné il y a si longtemps que ça. Et on lui a décrit Krik il y a très longtemps déjà... Il s'est donc passé quelque chose. Mais quoi ?
Avec ses voyages, il a appris beaucoup de choses, mais en ce qui concerne les actualités, il ne connait que ce qui est à grande échelle. Il sait que les Récleyès sont de retour, il en a d'ailleurs fait l'expérience à la Chute des Morts. Qu'il y a eu une grande guerre qui s'est soldée par la victoire des alliés. Mais en ce qui concerne Krik, il n'a eu aucun retour.
Deth continue son exploration et se rapproche du centre de la ville. Les habitants sont visiblement plus concentrés dans cette zone plus active, délaissant les quartiers de la périphérie. Il souhaite acheter quelques provisions, et peut-être, "prendre" des objets de valeurs. Mais les regards que lui jette les locaux lui donne froid dans le dos. Pas un sourire, pas un éclat de rire. Tous les visages sont fermés et peu à peu, il devient le centre de l'attention. Il sait qu'il est grand et assez maigre, lui donnant une apparence de grande tige, mais tout de même ! Ce n'est pas une personne extravagante, il n'a rien qui peut attiser autant de curiosité. Le jeune homme comprend qu'il n'est pas le bienvenu ici. Ils savent qu'il n'est pas du coin. L'arvèles se demande s'il ne ferait pas mieux de partir tout de suite pour ne pas faire de vagues...
C'est d'ailleurs ce qu'il fait. Il traverse la ville rapidement, abandonnant l'idée d'acheter ou de prendre quoique ce soit. Tant pis pour eux, il ne fera pas fonctionner l'économie d'ici ! Il sait bien que ce n'est pas un exemple en matière de courtoisie ou de gaieté, mais là il pourrait être le mec le plus drôle et charmant de Krik, c'est pour vous dire !
Il soupire de soulagement, une fois sorti de la ville, rejoignant l'autre côté par rapport à où il était arrivé. Il a avancé tête basse pour ne pas qu'on le dévisage davantage. Il en ressort donc les mains vides.
Il siffle pour rappeler L'Ami. Il va aller voir ailleurs pour trouver à manger. Il aperçoit son xiorn au dessus de lui. Mais au lieu de descendre vers son maître, il tombe en piqué en direction du bosquet qui se situait à côté.
« Qu'est-ce qu'il fout ? »
Il marche vers le bosquet, tout en pensant qu'il a sûrement vu de la nourriture...
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Marissa E. Iselk
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(#) Sujet: Re: Après la panique Lun 10 Avr 2017 - 18:23
Après la panique
le 17 Kahl 1248 avec Deth Al'Abyssin
Le sommeil était en train de la gagner, les yeux complètement fermés, son esprit divaguant, Marissa profitait des rayons du soleil qui lui caressaient le visage. L'appréhension qu'elle avait ressenti à Krik avait totalement disparu et la sérénité l'avait à nouveau envahi. Cette journée aurait pu être paisible et agréable si toutefois elle n'avait pas entendu le dragon lâcher un cri rauque qu'elle n'avait jusqu'à maintenant jamais entendu. En un éclair, l'Arvèles se redressa et regarda autour d'elle à la recherche du dragon, elle pouvait sentir son cœur qui s'affolait dans sa poitrine.
Elle leva les yeux et vit dans le ciel Nubia tenter de fuir, une créature sombre était derrière elle et essayait de l'attraper. Le dragon était encore jeune et n'avait réussi à dompter les cieux que depuis peu, la course poursuite n'allait pas durer longtemps. S'en suivit alors un ballet aérien qui aurait pu être considéré comme magnifique si l'une des créatures n'était pas en train d'essayer de tuer l'autre. Le sang de Marissa était en train de bouillonnait dans ses veines. Elle pouvait ressentir la peur du dragon à travers tout son être, il ne lui fallut ainsi pas une seconde de plus pour réagir.
Elle se jeta sur ses armes qu'elle avait déposé près d'elle auparavant et se saisit de son fusil. Elle cassa alors la crosse et y introduisit deux balles ordinaires, ses mains tremblaient légèrement à cause des émotions du dragon qui la parcouraient. La peur lui serra à nouveau l'estomac, elle repensa au vieux dragonnier qu'elle avait rencontré en terres liares et à sa détresse. Il lui était impensable de perdre aussi rapidement sa moitié. C'était d'ailleurs lui-même qui lui avait offert cette arme et depuis depuis qu'elle était entrée en sa possession, elle redoutait le moment où elle devrait s'en servir.
Malgré la peur qui la tiraillait, il ne lui fallut que quelques secondes pour charger le fusil-hache et retrouver un semblant de calme pour réussir à pointer l'arme sur le volatile qui tentait de s'en prendre au dragon.
Ellyn n'hésita pas très longtemps, à peine eut-elle un angle d'attaque, elle mit son doigt sur la gâchette et la pressa. L'arme produisit une détonation qui retentit aux alentours. Elle avait raté son coup, mais la surprise du bruit permis à Nubia de redescendre et de venir se réfugier derrière l'Arvèles. La jeune femme pointa alors à nouveau sa cible et prit cette fois-ci le temps de bien viser le volatile qu'elle pouvait maintenant identifier comme étant un Xiorn, celui-ci était en train de fondre sur elle et le dragon à toute vitesse.
Tenant fermement l'arme contre son épaule, Ellyn visa et caressa la détente du bout des doigts, cette fois, elle ne raterait pas son coup. Tout se déroulait si rapidement, elle n'avait pas le temps de réfléchir, seule la survie du dragon et la sienne lui importait !
(#) Sujet: Re: Après la panique Mer 19 Avr 2017 - 12:48
APRES LA PANIQUE
17 kahl 1248 avec marissa e. iselk
Deux ombres surgissent des arbres et viennent danser dans le ciel. Deth reconnu son xiorn poursuivant... un oiseau ? Non c'était plus gros et ça n'avait pas l'air d'avoir des plumes. Ça ne pouvait donc pas être un xiorn. D'autant plus que sa couleur était plus claire que celle de son compagnon de route...
Visiblement, L'Ami cherchait à attraper la bestiole encore inconnue. Deth ne savait pas si c'était pour la manger ou bien par curiosité. Il opte plutôt pour la deuxième qui est plus probable : même si le volatile aime la viande, ce n'est pas un gros carnivore non plus. Il consomme bien plus de fruits et autres baies que des produits de la chasse. Après, il est bien conscient qu'ils ne mangent pas beaucoup. L'Arvèles ne rapporte pas beaucoup de nourriture pour nourrir deux bouches. Mais le xiorn est plutôt bien portant : son plumage luisant montre qu'il est en forme.
Alors qu'il essayait d'identifier la deuxième créature, une détonation se fit entendre. Le jeune homme panique. Il pense aussitôt à des braconniers voulant s'en prendre à sa monture. Ils utilisent donc de telles méthodes pour faire sortir un xiorn de sa tanière ? Envoyer une créature volante en guise d'appât ? Deth courut vers l'origine de la détonation, furax, prêt à faire payer ces individus qui en veulent à son partenaire.
Il voit alors une femme tenant fermement un fusil. Derrière elle, la créature mais ce n'est pas ce qui intéresse le jeune homme pour l'instant. L'Ami fonce vers elle alors qu'elle est prête à tirer. Elle ne pouvait pas le rater dans cette position.
« STOP ! »
Par réflexe, il utilise sa vérité et fait sortir rapidement ses lames.
L'Ami, surpris par cette intervention, arrête sa course nette devant le fusil. Il n'avait pas peur celui-là ? Malgré le premier tir, il ne craignait pas pour sa vie... Par ignorance ? Sûrement... Il faut dire que ces armes ne sont pas si courantes en terres humaines.
Même si son xiorn n'est pas le meilleur allié qui soit, Deth s'est vraiment attaché à lui. Le perdre serait une catastrophe pour lui.
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Marissa E. Iselk
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(#) Sujet: Re: Après la panique Sam 29 Avr 2017 - 12:44
Après la panique
le 17 Kahl 1248 avec Deth Al'Abyssin
Tenant fermement l'arme contre son épaule, Ellyn vise et caresse la détente du bout des doigts, cette fois, elle ne raterait pas son coup. Elle se retient de faire un pas en arrière, car le Xiorn qui fonce droit sur elle a de quoi être impressionnant. Si elle écoutait la peur du dragon qui l'envahit doucement, elle fuirait, mais Marissa n'a jamais été une lâche et maintenant qu'elle arrive à faire la part des choses entre ses sentiments et ceux du dragon, elle ne se laisse pas submerger. Pourtant, le coup ne retentit pas.
Vraisemblablement, l'animal face à elle n'est pas non plus seul. Tournant la tête vers la voix qui vient d'éclater, elle accompagne son geste de son arme et se retrouve maintenant à pointer le fusil/hache sur un humain. L'arme fait ainsi un ballet incessant entre le Xiorn et son compagnon. Marissa hésite sur la cible à tenir en joug, même si l'animal est plus proche d'elle, le fait qu'il se soit arrêté la pousse à viser plutôt le nouveau venu qui se révèle être lui aussi un Arvèles.
Dans d'autres circonstances, elle s'en serait sûrement réjoui, mais là, la situation n'est pas des plus propices pour une rencontre.
Nubia est toujours derrière elle, malgré le fait que le dragon soit maintenant aussi gros qu'un chien de taille moyenne, il ne semble absolument pas prêt à se défendre face à deux assaillants. Cloué au sol, il n'a aucune chance s'il s'élance à nouveau dans les airs, alors il reste là et partage son angoisse avec son dragonnier comme si cela pouvait l'aider. Marissa hésite un moment, la situation a complètement changé, alors qu'elle croyait avoir affaire à un animal sauvage, ce n'est maintenant plus le cas.
Reconsidérant ce qui vient de se passer, elle baisse légèrement le canon du fusil, comme pour essayer de montrer qu'elle n'a pas l'intention de tirer si les choses évoluent pacifiquement. Elle n'a aucune raison de tirer si l'humain est capable de maîtriser le Xiorn, ainsi, elle finit par briser ce silence pensant qui s'est installé. Elle parle d'une voix forte et audible et commence par se présenter pour désamorcer la situation :
- - Je m'appelle Marissa Iselk, je suis aussi de la confrérie des Armes. Nous ne voulons aucun ennui avec qui que ce soit. Rappelez votre Xiorn et je rangerais mon arme. Nous avons juste voulu nous défendre ! Il n'y a eu aucun blessé, tout peut encore s'arranger.
Elle baisse encore un peu plus le fusil, même si elle reste sur ses gardes, prête à le recaler contre son épaule si l'individu est tout aussi dangereux que l'animal. Nubia quant à elle ressent l'apaisement du dragonnier et arrête de se cacher, elle se met alors à côté des jambes d'Ellyn, mais elle n'est pas pour autant rassurée et pourrait presque s'enfuir au moindre mouvement suspect de la part des deux étrangers.
Marissa essaye de lui transmettre son calme, mais c'est peine perdue, et puis elle n'est pas non plus très rassurée non plus. Tant que l'Arvèles n'aura pas manifesté un signe de paix, elle restera toujours sur ses gardes, prête à tirer et user elle aussi de sa Vérité si combat il y a. Mais mieux vaut ne pas laisser la panique prendre le dessus pour le moment.
(#) Sujet: Re: Après la panique Sam 17 Juin 2017 - 16:33
APRES LA PANIQUE
17 kahl 1248 avec marissa e. iselk
La tension est à son comble. Même si l'Arvèles a sorti ses lames, il prend plutôt une posture défensive, voyant que la femme qui lui fait face n'a pas attaqué quand il est arrivé. Visiblement, elle hésite sur la chose à faire. Deth espère qu'elle s'enfuie, voyant qu'elle ne pourrait pas être assez rapide pour les éliminer tout les deux... Si elle tire sur l'Ami, le jeune homme pourra riposter immédiatement... Bon si c'est l'inverse, les chances que l'Ami l'attaque sont inconnues. Il faut dire que ce n'est pas toujours très clair dans la tête du volatile...
Mais elle fait tout autre chose : elle baisse son arme et se présente, expliquant aussi la raison de son tir. Deth n'est pas tout à fait en confiance étant donné qu'elle tient toujours son fusil entre ses mains. Elle peut toujours tirer rapidement si elle voit le jeune homme et son xiorn sans défenses... Et le fait qu'elle fasse partie de la même confrérie que lui ne le met pas forcément plus en confiance. Deth n'a plus aucune attache sentimentale avec les Arvèles. Et il sait parfaitement que tous sont capables de se servir d'une arme. Comme elle. Surtout qu'elle détient un fusil... Une arme redoutable.
Un silence pesant s'était de nouveau installé. L'Ami n'avait toujours pas bougé, ni même émis le moindre bruit. Il devait avoir compris la gravité de la situation. Soit il ne fait rien et les chances de s'en sortir vivant sont élevées, soit il fait un geste mal interprété et quelqu'un pourrait bien y passer.
Finalement, Deth décida de rappeler son xiorn, comme l'avait demandé l'arvèles. Néanmoins, il garda ses lames en lévitation et regarde sans cesse la jeune femme et sa créature, au moins du coin de l'oeil. Au moindre mouvement suspect, il enverra ses armes dans une danse mortelle.
« L'Ami, vient par ici. »
Le xiorn hésite, mais il bougea finalement, la tête basse en signe de non agressivité, et vient se placer derrière le voleur. C'est bien la première fois qu'il obéit aussi vite ! Deth en est ravi malgré la situation peu plaisante. S'il avait du recourir à l'ocarina après avoir râlé plusieurs fois, bonjour la crédibilité !
« Voilà, vous pouvez ranger votre arme. Je ferais de même. »
Il lève les mains en signe de paix, montrant ainsi ses paumes vides. L'inconnue pourra alors voir qu'il ne détient pas d'autres arme. D'ailleurs, il commence à ramener ses lames, espérant que la jeune femme tienne parole...
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Marissa E. Iselk
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(#) Sujet: Re: Après la panique Jeu 13 Juil 2017 - 12:03
Après la panique
le 17 Kahl 1248 avec Deth Al'Abyssin
La situation semble se désamorcer. Ellyn garde cependant encore un peu son fusil entre ses mains même si désormais le canon est pointé sur le sol. Elle préfère attendre que le Xiorn revienne complètement vers son maître avant d'envisager de ranger son arme. Chose d'ailleurs que l'Arvèles lui demande de faire en montrant la paume de ses mains en signe de paix. Marissa n'en attendait pas autant, il semblerait que le moment de panique soit passé. Décidément, avoir un animal sauvage ne doit pas être de tout repos pour personne.
Puisque la situation s'est apaisée, le dragonnier range son fusil dans son dos à son emplacement initial. Nubia quant à elle commence à reprendre confiance et s'avance de quelques pas devant l'humaine qui l'arrête cependant en la dépassant et se dirigeant vers l'Arvèles. Maintenant qu'il n'y a plus aucune arme en jeu et que le gros volatil s'est calmé, Mari souhaite savoir à qui elle à affaire. Et plus que tout, elle se demande si l'Arvèles sait ce qui a bien pu se passer à Krik pour que la ville ressemble presque à une ville fantôme hantait uniquement de brigands et scélérats.
Elle se souvient encore de ses expéditions entre la forge de son père et la ville quelques années auparavant. Krik avait toujours été une ville paisible, regorgeant d'odeurs et de saveurs chaleureuses qui en faisait l'une des villes les plus agréables du continent. Comment est-ce qu'un endroit aussi accueillant et bienveillant avait pu se transformer en ce bourbier ? Elle n'était pourtant pas partie de la terre des humains depuis si longtemps, son voyage pouvait se compter en quelques mois à peine. Quelque chose de grave avait du se produire, mais quoi ?
Fort heureusement, la gangrène qui s'était emparée de la ville n'avait pas attaqué les alentours et pour le moment, mise à part cette altercation avec un Xiorn plus ou moins dressé, Marissa n'avait pas l'impression que les scélérats de la ville s'aventurait dans la vallée. L'endroit respirait la tranquillité depuis que les armes avaient été rangées. Ellyn s'autorisa même à ferme une seconde les yeux pour profiter de la brise légère de l'automne qui s'engouffrait dans ses cheveux. Il n'y avait pas à dire, après avoir traversé les lacs de feu puis l'air salé de la mer, le climat de la vallée lui semblait extrêmement agréable.
Il n'y avait maintenant plus que quelques pas qui séparaient le dragonnier de l'Arvèles. Elle n'osa cependant pas s'approcher davantage, le Xiorn à cette distance avait de quoi intimider et Nubia ressentit l'appréhension de Marissa, car elle arrêta de s'avancer et resta en arrière, se laissant distraire par un insecte qui passait devant elle. Ellyn quant à elle s'exprima d'une voix distincte et plus posée :
- - Heureuse que la situation n'a pas dégénérée.
Sa voix se radoucie encore plus, elle essayait de calmer la situation en montrant qu'elle n'était en rien un danger, même si elle était recouverte d'armes et ne pouvait s'empêcher de garder ses mains non loin d'elles. Après tout, ce n'était peut-être qu'un stratagème de la part de l'Arvèles de faire retomber la vigilance du dragonnier pour mieux l'attaquer et s'en prendre au dragon. Il fallait toujours qu'elle s'imagine les pires scénarios depuis l'éclosion et s'en était assez fatiguant. Elle ajouta pourtant de manière plus adoucie :
- - Êtes-ce que vous êtes de la ville ? Je ne la reconnais pas du tout depuis ma dernière visite. S'est passé quoi ?
Cette question brûlait vraiment ses lèvres et connaître le nom ou l'histoire de l'Arvèles ne l'importait que très peu par rapport à la raison de la déchéance de la ville. Elle voulait en savoir plus pour savoir si cela était vraiment risqué de s'attarder dans la région. Elle voyageait depuis si longtemps qu'elle aurait tant aimé pouvoir enfin se reposer dans une région tranquille.
(#) Sujet: Re: Après la panique Mer 19 Juil 2017 - 19:01
APRES LA PANIQUE
17 kahl 1248 avec marissa e. iselk
L'inconnue range son fusil derrière son dos. En conséquence, Deth est rassuré et finit de ranger ses lames. Plus aucune arme n'est a portée de main pour les deux arvèles. Il n'empêche que le jeune homme reste encore sur ses gardes. Elle a l'air seule avec son lézard, mais qui sait si elle a une bande avec elle ? En parlant du lézard...
Le voleur ne s'était pas attardé sur l'étrange bestiole qui a attisé la curiosité de L'Ami. Il n'avait jamais vu ce genre de bête et pourtant il a pas mal voyager à travers le continent ! Mais il comprend de quoi il peut s'agir : un corps massif sur quatre pattes griffues, une longue queue écailleuse tout comme le reste de sa peau dépourvue de poils ou de plumes et surtout, ses ailes. Un dragon ! Il avait été trompé par sa taille. Pour lui, un dragon est imposant, énorme même, comme ils les décrivent dans les livres. Mais comme tout être vivant, il y a un début où on est petit...
Impressionné de voir cette créature qui était au cœur des histoires de son enfance, il entendit à peine la première réplique paisible de l'inconnue. Il se contenta simplement de répondre par un hochement de tête, supposant que c'était la réponse la plus générale possible : elle aurait pu dire n'importe quoi, ça passait.
La femme s'était rapprochée, mais Deth sent moins d'animosité venant d'elle qu'auparavant. Mais tout de même, le jeune homme ne reste pas en pleine confiance. Une distance de sécurité les sépare, ce qui lui convient. D'autant plus que si elle s'approchait encore plus, L'Ami aurait sûrement compris qu'il pouvait retourner jouer avec le dragon... Même s'il est calme, il regarde toujours par dessus l'épaule de son compagnon avec une grande envie, le reptile volant. Ça fait presque flipper vu comment il le fixe sans bouger...
Marissa reprend la parole, le questionnant sur Krik. Visiblement, elle a connu cette ville dont Deth en avait beaucoup entendu parler. Cette cité riche et paisible dans laquelle, il pensait voler de belles choses et à manger... Mais il est revenu bredouille. La ville semble avoir beaucoup changer.
« Aucune idée, je ne suis pas du coin. C'était la première fois que j'y venais. J'en reviens tout juste. Faut dire, on fait vite le tour... »
La couronne de la ville était complètement vide, éteinte de toute vie, tandis que le centre est devenu mal famé... La traverser en long a largement suffit au voleur de se résigner à l'idée qu'on lui avait raconté des bobards... Ou que ces dires concernait la Krik d'avant.
« On m'avait dit que c'était une ville prospère et paisible alors je suis venu voir. Mais au lieu de ça, rien... Je pensais qu'on m'avait menti, mais finalement, on m'avait parlé de la ville d'avant... »
A vrai dire, Deth s'en fiche pas mal du sort de Krik, même s'il a fait un détour par ici pour rien. Mais tout de même, il se demande où sont parties toutes les richesses de la ville...
« Désolé de ne pas plus vous aider. »
Et il fait un simple haussement d'épaule, en mettant ses mains dans les poches.
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Dernière édition par Deth Al'Abyssin le Ven 28 Juil 2017 - 12:16, édité 1 fois
Marissa E. Iselk
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(#) Sujet: Re: Après la panique Sam 22 Juil 2017 - 14:20
Après la panique
le 17 Kahl 1248 avec Deth Al'Abyssin
Celui qui lui fait face à l'air tout aussi surpris qu'elle par la situation de Krik. Il était cependant bien plus insensible à la situation contrairement à Marissa qui avait passé beaucoup de temps dans sa jeunesse entre la montagne et cette ville. Aujourd'hui elle semblait s'éteindre à petit feu. Où était donc passée toutes ces familles richissimes qui se quereller pour être la détentrice de ces ruelles autrefois remplis d'effluves et de bousculades entre deux stands. Le temps d'un battement de cil, le regard de Marissa se perdit sur la ville.
La dernière fois qu'elle était venue, le dragonnier n'avait aucunement profité de cet endroit ordinairement extraordinaire. C'était juste après la perte tragique de son père. Elle n'y avait plus pensé depuis de longs mois et ne voulut pas y repenser plus longtemps.
Son attention se reporta tout entière sur l'Arvèles et son volatile. Elle ne parla cependant pas tout de suite, il lui fallait du temps pour assimiler que tout avait pu changer en l'espace d'une année seulement. Qu'est-ce qui avait bien pu faire fuir toute une population ? Il fallait qu'elle retourne en ville pour en apprendre davantage. Peut-être était-ce une maladie qui avait ravagé la région et tout cela n'était que temporaire. Ellyn chercha des réponses, mais aucune ne lui semblait plausible.
L'une des villes les plus réputées à travers tout le continent ne pouvait pas être ainsi déchue sans que personne ne soit au courant de la raison. Ses pensées dépassèrent alors la barrière de ses lèvres et elle laissa échapper :
- Quelqu'un doit bien savoir ce qui s'est passé pour que toute une population prenne la fuite !
Même si le jeune homme venait d'arriver pour la première fois en ville, une question lui brûler les lèvres. Il avait parlé de la ville d'avant, mais avant quoi ? Ignorant tout des derniers événements, Marissa ne s'était absolument pas intéressée à ce qui s'était passé dernièrement. Depuis son retour des terres liares, elle avait même sciemment éviter tous les grands axes et était resté dans une sorte d'exil loin de l'agitation des villes. C'était la première fois depuis l'arrivée du dragon qu'elle se trouvait au coeur de la civilisation.
Enfin, vue l'état de Krik, on avait du mal à y voir une ville dynamique. Elle regrettait presque d'être venue ici. Alors qu'elle cherchait un havre de paix, elle avait l'impression d'avoir trouvé à la place une ville remplie de fantômes et d'esprits vengeurs. Peut-être aurai-dû-t-elle continuer sa route, mais elle ne pouvait pas éviter constamment le contact avec les gens. Ne serait-ce que pour sa santé mentale. Si Marissa aimait voyager, elle n'avait jamais été une ermite restant de son côté, elle aimait faire la fête et profiter des plaisirs de la vie.
Gardant toujours une distance convenable avec son interlocuteur et ayant laissé ses bras retomber le long de son corps ne cherchant plus à rester prête à dégainer l'une de ses armes. Elle osa poser sa question même si elle avait l'impression de passer pour une idiote de demander une telle chose :
- Est-ce que vous savez si quelque chose de grave c'est passé dans la région ou non loin ?
Marissa n'espérait pas grave chose de sa part, après tout, il lui avait bien dit ne pas être de la région et il s'était attendu lui aussi à trouver une ville accueillante. Mais bon, cela ne coûtait rien de le lui demander et il fallait qu'elle sache à tout prix ce qui était arrivé. Elle ne cessait de repenser à son ami de l'académie, où pouvait bien être Zack. Il était originaire de la ville et attaché à sa région, jamais il ne serait parti sans une très bonne raison. Cet endroit décidément avait tendance à la replonger dans le passé. Chose qu'elle n'appréciait pas particulièrement et préférait garder pour elle.
Elle était à nouveau tendu et mal à l'aise, Nubia devait très certainement le ressentir, car elle arrêta de s'amuser à courir après les insectes. Pourtant, le visage de Marissa restait plutôt neutre, on pouvait y lire son incompréhension, mais les sentiments de peine liés à son père et son vieil ami étaient refoulés au plus profond d'elle même.
(#) Sujet: Re: Après la panique Ven 28 Juil 2017 - 12:37
APRES LA PANIQUE
17 kahl 1248 avec marissa e. iselk
Certes, un exode de toute une ville ne devrait pas passer inaperçu. Si toute la ville se déplaçait en même temps et au même endroit. Deth ne faisait que voyager et même s'il entend beaucoup de rumeurs et autres histoires d'actualités des bouches des passants ou clients d'auberges, il suffit de ne pas se trouver un peu trop loin pour que les histoires de Krik ne se diffusent pas. Les nouvelles vont vites comme ont dit, mais Madelle est grande. Un simple endroit sans vie suffit à ralentir considérablement les rumeurs.
Aucun doute, l'Arvèles semble vraiment concernée par le sort de cette cité fantôme. Le jeune homme ne l'a pas connue et il ne connait pas non plus quelqu'un provenant d'ici. Cela peut paraître cruel, mais c'est complètement humain. Ce serait même hypocrite que de s'inquiéter du sort d'inconnus... tant que cela ne le concerne pas bien sûr. Voilà comment pense le jeune Deth. Sa survie d'abord, celle des autres, on verra si on a le temps et l'envie de s'en préoccuper.
Le voyageur soupire à l'entente de la question de Marissa. Hé, il n'est pas rapporteur de ragots non plus ! Elle le prend pour qui ? Enfin bref, il lui répond tout de même :
« Dans la région, non, mais ce n'était pas trop loin oui. A la tour Ouest je crois. Mais dans tout les cas, tout Madelle en a entendu parler ! Il faudrait être un ermite vivant dans sa grotte de pierre pour ne pas savoir que les Récleyès sont officiellement de retour... »
Officiellement, car Deth savait avant qu'ils n'avaient pas disparu. Juste cachés, faisant croire à tout le monde qu'ils étaient éteint. Il avait eu l'occasion de voir leur magie à la Chute des Morts, dans la Forêt des Mirlis, l'année passée. Il pensait avoir prévenu les locaux, mais visiblement, le message n'est pas passé. Faut dire que personne n'a du y croire.
« Je ne sais pas si c'est ça qui a causé la transformation de la ville, mais c'est très probable. »
Avec le retour d'un ennemi qui était invisible pendant si longtemps, la panique peut vite arriver. Deth sait que trop bien qu'elle engendre des comportements puérils et stupides, comme accuser n'importe qui sur un sentiment de trop grande méfiance...