Mère Nature Divinité Messages : 4767 DC : Juliette Célian / Marissa E. Iselk Expérience : 3999 | (#) Sujet: Re: Concours #6 - Le spectacle doit continuer Lun 1 Fév 2016 - 2:21 | |
| Bonsoir/Bonjour Je vous laisse découvrir les participations des membres. Chaque spectacle est différent, prenez bien le temps de les lire avant de choisir pour qui vous votez. Quelques règles simples : - On copie/colle les votes de son voisin du dessus. - On ne vote pas pour sa propre participation. - Il faut donner à trois participations, 3 pts, 2 pts et 1 pts. - Vous pouvez changer d'avis et éditer à tout moment, mais conservez votre premier choix pour pouvoir recompter facilement. - Les votes se termineront le 15.02 - Code:
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Spectacle °1 : 0 Spectacle °2 : 0 Spectacle °3 : 0 Spectacle °4 : 0 Spectacle °5 : 0 Spectacle °6 : 0 - Spectacle °1:
Marcus Doyle tira sur sa moustache dont les poils glissèrent entre ses doigts pour reprendre une forme spiralée. Il avait payé dix pièces d’or le barbier afin d’obtenir un tel résultat capillaire, une moustache fine, longue et droite dont les pointes étaient légèrement bouclées vers le haut. Ses cheveux, quand à eux, étaient plaqués en arrières afin qu’aucunes mèches rebelles ne puissent dépasser du haut de forme qui était fixé sur sa tête. C’était le grand jour, il allait montrer une nouvelle fois à tout Madelle qu’il était un des meilleurs, si ce n’est le, meilleur conteur du continent.
Le bruit d’une foule s’impatientant commença à s’élever.
L’Ancien se regarda une dernière fois dans le reflet que montrait un miroir accroché au fond de la pièce. Son costume noir jais allait parfaitement avec son chapeau tandis que la doublure bordeaux lui donnait un air plus distingué, le tailleur qui l’avait confectionné avait fait du très bon travail, en même temps, la tenue lui avait valu une petite fortune. Un sourire amusé apparut sur son visage beaucoup le traiteraient de fou, dépenser autant pour ce genre d’occasion. Mais ils se trompaient, il était un artiste ! Faire une prestation spectaculaire lors de la fête de la vérité, c’était s’assurer de juteux revenus lors des autres représentations de l’année ! Faites briller des étoiles dans les yeux des spectateurs et ceux-ci seront prêts à mettre la main à la bourse afin de vous revoir sur scène ! Le sourire se transforma en rictus de détermination.
Quelques acclamations se firent entendre, une pause, puis petit à petit des voix se levèrent scandant son nom.
Il ne devait pas faire attendre son public. Dans un dernier geste de coquetterie Marcus tira sur ses manches afin d’effacer toutes traces de plis puis se dirigea vers les rideaux qui le séparaient de l’extérieur. Au passage, il attrapa, sa canne fétiche, un joli bâton creusé et taillé dans le cœur d’un Mirlis et fait sur mesure par un artisan de renom. Cependant l’histoire qu’il racontait aux curieux et aux intéressés était tout autre, il affirmait que cet objet était un cadeau de Mère Nature elle-même, que lors d’une de ses pérégrinations, une branche de l’arbre de Vie s’était courbé vers lui avant de prendre cette forme de canne ouvragé. C’était ce genre de fable qui donnait du crédit à ses récits et qui les imposait comme vérité vraie.
Un tonnerre d’applaudissement éclata.
La lueur du jour l’éblouit, néanmoins il devinait aisément l’ampleur de la foule au brouhaha qui s’en dégageait. La masse floue aux teintes multicolores se fit de plus en plus précise et enfin il put distinguer nettement les personnes qui l’entouraient, la plupart portaient des tenues de fête colorées. La scène était rudimentaire, elle se décomposait en deux parties la première était une simple estrade en bois recouvert par un tissu rouge du même ton que son veston et devant elle se trouvait un vaste espace circulaire vide. Marcus le savait, c’était dans ce genre de décors simple que ses créations devenaient le plus impressionnantes. Il tapa trois fois sa canne sur le plancher avant de se racler bruyamment la gorge.
Les voix devinrent de plus en plus faibles jusqu’à s’effacer et le silence s’installa.
Pendant quelques secondes, il ne dit rien, laissant planer la tension dans l’air. Puis quand le moment opportun arriva, il prit la parole d’une voix puissante et grave qui restait toutefois imprégné d’une certaine douceur afin de ne pas faire peur aux plus jeunes. Il accompagna ses paroles de grands gestes des bras tout en se promenant sur l’estrade afin de s’adresser à toute la foule. " Messires, Mesdames, très cher bambins et autres enfants de tout âge ! Je vous remercie d’être venu assister à mon humble spectacle ! Je me nomme Marcus Doyle, je suis un conteur mais avant tout un grand voyageur ! J’ai visité tous les recoins de Madelle que ce soit les hauteurs des Montagnes de Saphir, les steppes inconnues des terres inexplorées, les dangereuses terres de feu où vivent les démons et même les royaumes aquatiques du peuple Héléos ! J’ai vu plus de choses dans le ciel et sur la terre que n’en rêve votre philosophie ! Et durant ses péripéties, on m’a narré milles histoires, certaines datant de temps immémoriaux durant lesquels le monde n’était pas encore celui que nous connaissons, durant lesquels Mère Nature n’avait pas encore créée les anciens dieux ! Et aujourd’hui c’est un de ces secrets que je vais partager avec vous ! " Marcus fit une pause dans son monologue tout d’abord pour reprendre son souffle et surtout pour savourer ce moment où tout son public était suspendu à ses lèvres. Il prit une grande inspiration, le spectacle allait vraiment commencer. " Il y a une éternité, à une époque où le soleil n’était pas charrié par Ciorel et la vie n’était pas fauchée par Uraang ! Un être, serviteur de notre très cher Mère Nature, au nom d’Elend déambulait sur les prémices de notre monde. " D’un geste de sa canne, une motte de terre commença à se soulever au milieu de la scène. Sous les yeux ébahis des spectateurs celle-ci commença à se déformer pour prendre moult forme. Puis petit à petit, une silhouette se distingua, des bras et des jambes se formèrent donnant à la créature une forme humanoïde. Quand elle eut la taille d’un enfant, celle-ci se mit à se mouvoir, marchant à la limite du cercle afin que tout le monde puisse bien l’observer. " Elend n’avait qu’un seul but, s’assurer que la création de la Déesse Originelle soit à son image, c’est-à-dire parfaite ! Le temps n’existant pas encore, il marcha, marcha et marcha encore jusqu’à arriver à un endroit magnifique et verdoyant qui ferait passer la forêt des Mirlis pour un vulgaire jardin. " Cette fois-ci, il se concentra grandement pour faire sortir une multitude de plante du sol. Toutes étaient de teintes différentes donnant une couleur arc-en-ciel au décor et avaient la forme de petits arbres faisant ainsi passer l’être de terre pour un géant. Cette démonstration provoqua une stupéfaction générale. Marcus apprécia ces réactions, si le contrôle de la terre était quasi inné chez lui, il avait dû s’entrainer pendant plusieurs années pour obtenir un tel résultat au niveau de la forêt miniature. " Cependant toute lumière apporte son lot de ténèbres. Et ce paysage onirique n’y faisait pas exception, car en son milieu se dressait une immense montagne de roche noire bien plus grande que la plus haute des pointes des montages de Saphir ! " Une multitude de paires d’yeux se posèrent sur lui, les Madelliens savaient très bien que la Vérité de la roche était un attribut des Liares. Là était toute la magie rendre possible, une chose que les gens croyaient impossible. Marcus tapa du pied et leva les bras au ciel, une dizaine de seconde passa avant qu’un immense monolithe couleur ébène s’éleva. Des cris de surprise fusèrent alors que l’énorme pierre atteint la taille d’un homme adulte. " Elend ne pouvait laisser en place une telle abomination qui venait balafrer cette si belle région ! Il s’approcha donc de cette montagne qui le surplombait et de ses poings nus commença à le frapper " Le golem qui était resté immobile jusque-là, se dirigea vers la masse ténébreuse et donna un coup de poing dedans. " Durant des jours, des mois, des années, des siècles, des millénaire et voir plus, Elend s’afféra à sa tâche ! " L’être de terre continuait à frapper tandis que des morceaux de roches dégringolaient. " Il brisa les rochers en roches ! " Un nouveau coup et d’autres morceaux tombèrent. " Il brisa les roches en pierres ! " Un autre coup. " Il brisa les pierres en cailloux ! " Un autre. " Il brisa les cailloux en graviers ! " Encore un. "Et brisa le graviers en minuscule grains de poussière !" La montagne avait disparu seul restait la créature debout au milieu de la scène. Un silence presque religieux s’était installé. " Il crut sa mission finie ! Mais quand son regard se porta autour de lui, il fut horrifié toute la végétation avait disparu recouverte par une immense couche de sable ! Il se demanda d’où tout cela pouvait venir puis il réalisa avec effroi que tout cela n’était rien d’autre que les restes de la montagne qu’il avait détruite. En voulant aider Mère Nature, il avait détruit son œuvre ! " Alors qu’il parlait la végétation rentra à nouveau en terre et du sable vint recouvrir toute la scène. La fin de l’histoire s’approchait et les spectateurs semblaient retenir leurs souffles. " De tristesse, Elend s’allongea sur ce tapis granuleux qu’il avait lui-même créé et se mit en boule pour se punir de son incompétence " Le golem se mit à terre et forma un cercle creux avec son corps ses mains venant rejoindre ses pieds. Puis il commença à perdre ses formes humaines afin de ne laisser qu’une sorte de mur concentrique de terre durci. " Oui vous l’avez surement deviné, Elend par son erreur venait de créer le Désert de la Patience ! Et en guise de pénitence, il devint une muraille, celle entourant Karnès afin de protéger pour toujours les créations de sa bien-aimée Mère ! " Marcus se pencha en avant pour faire un semblant de révérence alors que ses créations se fondirent à nouveau avec la terre afin de laisser le sol intact. Puis les applaudissements arrivèrent de plus en plus nombreux et puissants, parfois même accompagné d’acclamations. C’était une ovation comme il n’en avait jamais reçu. Après une telle représentation, le bouche à oreille fera le tour de Madelle et les gens se bousculeront pour le voir. Alors que les louanges continuaient à fuser, il salua une dernière fois la foule avant de revenir dans ses quartiers
***
La fête battait encore son plein alors que les étoiles pointaient le bout de leur nez. Marcus quant à lui s’attelait à désassembler l’estrade dans son charriot. Après avoir vérifié qu’aucun curieux ne traînait dans le coin, il souleva le drap rouge qui recouvrait la construction en bois. Sous les planches se trouvaient deux cages en métal qui semblaient bien trop petites pour leur contenue. Il donna un violent coup de pied afin de réveiller les créatures qui y somnolaient. Leurs têtes se levèrent vers lui faisant apparaître les cornes qui prolongeaient leurs crânes. D’un air dédaigneux, Marcus leur jeta des morceaux de viandes qu’ils s’empressèrent de dévorer sans un mot. Avec dégoût celui-ci finit par s’adresser à eux. "Continuez à faire du bon travail et je continuerai à vous nourrir. Et soyez plus en rythme avec l’histoire, j’ai failli passer pour un guignol tout à l’heure quand vous avez tardé pour faire apparaître la montagne. Ne me décevez pas ou je me débarrasserai de vous ! "
- Spectacle °2:
C’est la fête, la place principale est bondée de monde. Qu’est-ce qu’on fête au juste ? C’est la fête de la vérité pardi. La ville était en effervescence, beaucoup de gens s’était réuni pour faire la fête et s’amuser. Au centre de la place se trouvait un groupe de cinq personnes. Deux anciennes, un namès, un héléos et une parlèms. Ce petit groupe de personnes s’était rencontré la vieille, lorsque chacun s’était vu faire leur spectacle de rue. L’Héléos était un humble voyageur qui aimait crée des arabesques avec sa vérité des glaces, partageurs, il en faisait partager les passants, quant à la parlèms, c’était une danseuse professionnelle, dansant bien souvent pour des personnes fortunées, c’est elle qui a commencé à réunir le petit groupe en commençant par l’héléo. S’en suivit la première ancienne, elle, elle attirait les foules avec sa voix cristalline, chantant pour gagner sa vie, la deuxième ancienne, elle, faisait des jeux de lumière grâce à sa vérité. Mais, dans le groupe, il manquait un musicien, pour accompagner la chanteuse, un namès qui jouait de la flûte les avaient entendu parler, le soir même, dans une taverne et se proposa. Après tout, ce n’est pas tous les jours la fête de la vérité, alors autant s’amuser. Mala, la danseuse créa ainsi un groupe éphémère pour l’occasion composé d’Alabyos, l’héléo, ainsi que de Naahlia et de Venus, les deux anciennes, puis du namès, L’Orian.
Ils s’étaient longuement entrainé pour pouvoir associer leur capacité et crée ainsi un numéro pour ce jour précis. C’est ainsi, que le jour de la fête, ils furent près pour leur représentation sur la place centrale. Voyant que quelques choses se préparaient sur la place, les gens commencèrent à s’amasser autours des cinq membres de ce groupe, rigolant, buvant, s’amusant. Puis, L’Orian commença à jouer de la flûte, la voix de Venus finit par suivre le rythme que le jeune homme avait donné, chantant justement une chanson festive, parlant d’étoile et de divinité s’amusant parmi ses étoiles, qu’un jour, des étoiles étaient tombées du ciel, causé par la maladresse d’une divinité qui s’amusait. Les étoiles qui chutèrent donnèrent ainsi naissance aux premières vérités. Ce n’était certes pas la vraie histoire, mais elle se voulait belle et joyeuse. Mala s’était mis à danser au son de la mélodie, s’en suivit l’art de la vérité d’Alabyos, créant des mouvements de glace autour de la danseuse, qui dansait en fonction des mouvements des créations de l’héléo. Naahlia, quant à elle, grâce à sa vérité de lumière faisait réfléchir des rayons lumineux sur la glace créée par Alabyos, donnant l’illusion que de véritables étoiles dansaient sur la glace.
La danse, la glace, les arcs lumineux, tous ceci était là pour mettre en scène l’histoire de la chanson. Mala interprétait ainsi la déesse qui s’était amusée, mais qui avait été maladroite et avait fait tomber plusieurs étoiles. La lumière crée à Naahlia était là pour donner l’illusion des étoiles, mais seulement grâce à la glace d’Alabyos. La flûte était réellement idéale pour cette mélodie qui était trop douce pour un autre instrument et son joueur, Orian, avait une belle dextérité dans son maniement. Quant à la voix de Venus, elle glissait comme les vaisseaux lumineux de Mala, flottant dans les airs, hypnotisant les foules qui étaient perdues dans la contemplation de cette représentation de rue.
- Spectacle °3:
La fête de la Vérité, une bien belle occasion pour vous de montrer ce que vous savez faire ! Oh, ce n’ai pas que vous ayez besoin que l’on flatte votre ego, non ! Mais les gens ignorent tout ce que l’on peut faire, seulement accompagné de sa Vérité ! Enfin, de vos Vérités puisque tu es accompagné. Un héléo et un Récléyès, quel assemblage hétéroclite ! Pourtant, cela fonctionne et tu sais que bientôt les gens se masseront devant votre tente pour admirer le spectacle. Tu marches entre les tentes colorées des autres forains, observant, les yeux plissés, l’enthousiasme avec lequel chacun exécute son numéro ou court entre les tentes à la recherche de quelque chose de plus passionnant. Ah ! Tu sais, toi, ce qui sera passionnant ! Votre numéro sortira du lot, bien évidemment ! Rien que votre stand montre que vous n’êtes pas comme les autres. Ici, les tissus sont plus chatoyants les uns que les autres, le vôtre y ferait bien tâche ! Mais il n’est pas ici, non ! Vous ne vous étalez pas à la vue du premier venu. Vous êtes autre part, cachés, avec d’autres qui partagent votre vision d’un futur où les Réclèyes seront mis à l’honneur.
Cette concentration de tentes bariolées te brûle les yeux et tu te hâte de faire demi-tour, vers cet endroit de la fête où le noir est de mise. Tu t’y sens bien plus chez toi. En approchant du chemin qui mène à sombre côté de la Fête de Vérité, tu aperçois des parents, tirer leurs enfants loin des arbres qui cachent les tentes des ‘hors-la-loi’ aux yeux des braves gens. Leur teint livide et leur air guère rassuré te laissent penser qu’ils ont dû croiser quelques-uns de tes braves amis en s’aventurant un peu trop loin. Un rire discret t’échappe, tu te régale de la peur dans leurs yeux. Bizarrement, quand tu souris, les gens s’écartent sur ton passage, je crois que tu leur fais peur. Il faut dire qu’avec ta tenue noire de jain et tes balafres, tu ressembles certainement plus à un assassin qu’à quelqu’un venu pour les divertir.
En quelques minutes, tu franchis la ligne d’arbres et rejoins ton antre. Les guignols autour de vous ont presque fini leur numéro, vous allez pouvoir passer à l’action. C’est tout un art de se mettre en valeur ! Le côté décalé te plaît et tu souris à nouveau. L’Héléo est déjà là, à l’heure, comme toujours. Il y a bien longtemps que vous n’avez plus besoin de mots pour communiquer. Il te fait un léger sourire -si léger que, si tu ne le connaissais pas, tu ne l’aurais certainement pas vu- et ouvre le pan de la tente d’un geste théâtral. Décidément, il n’arrêtera jamais d’en faire toujours trop ! Mais tu crois que le public aime ça … Avant tu faisais les entrées toi-même mais les gens partaient tout de suite, comme si tu ne valais pas la peine d’être regardé … Alors il ne restait plus grand monde pour assister à votre numéro et vous avez été contraint de changer votre technique. Peut-être est-ce parce que trouver un Héléo dans un endroit qui grouille de Liares et de Récléyès est un peu original ? Tu soulèves légèrement un coin de l’étoffe qui te cache au regard des autres pour assister à ses œuvres. De petits dragons de glace, finement sculptés, se faufilent entre les enfants, leurs arrachant des cris émerveillés. Tu admires la puissance de sa vérité alors qu’un immense dragon de glace se forme devant eux. De nouvelles exclamations s’élèvent alors que la puissante créature s’envole en vrille au-dessus d’eux.
Ça y est, c’est ton tour d’entrer en scène ! Tous, sans exception, ont la tête levée vers le ciel. Ils ne voient pas les ombres qui envahissent le sol, si épaisses et nombreuses qu’ils ne pourraient plus voir leurs pieds -s’ils détachaient leur regard du dragon magnifique qui vole toujours au-dessus d’eux. Soudain, c’est la panique, les gens remarquent les ombres qui se meuvent doucement entre eux. Certains reculent, mais la plupart hésitent. Partir en courant ou attendre de voir si cela fait partie du spectacle ? Les Récléyès sont fourbes et méchants, mais oseraient-ils vraiment s’attaquer à leur compatriote lors de la Fête de la Vérité ? Tu te régales de voir leur esprit si tourmenté. Soudain, les ombres montent en s’enroulant autour de leur corps tandis que, dans un rugissement terrible, la créature de ton acolyte pique vers la terre ferme. Tes ombres s’unissent, formant un second dragon qui bondit à l’assaut du premier.
Le choc est terrible, faisant un bruit si violent que chaque personne présente sur le Marché Noir ne peut s’empêcher de lever la tête pour en chercher la provenance. Mais ils n’ont pas besoin de chercher bien loin : les deux dragons, qui s’étaient unis en une gigantesque boule lumineuse, viennent d’exploser… Une myriade d’étoiles scintillantes et de fins cristaux noir et blanc tombent doucement sur la foule qui rit désormais aux éclats, libérée du stress des ombres qui rôdaient, en s’émerveillant du spectacle.
Ton compère te lance un regard en coin, un large sourire illuminant son visage. Il sait bien que, malgré les airs que tu te donnes, le rire des enfants t’emplit de joie.
- Spectacle °4:
« Oyé braves gens, j’attire votre attention sur un spectacle d’un tout nouveau genre ! »
Sur la petite scène entre les stands de la Vérité de l’Espace, se dressait un homme d’une quarantaine d’année, bien coiffé et richement habillé. Aucun doute sur son identité, il ne semble pas cacher son appartenance à la noblesse Parlèm. Quoique, ne sait-on jamais, il s’agit peut-être simplement d’un costume de scène, cachant une pauvreté certaine.
« Je suis Tenris, et je cherche des nouveaux talents à travers tout Madelle. Aujourd’hui, j’ai l’immense honneur de vous présenter une jeune femme qui vient de la belle région d’Arnlo. Merci d’accueillir mademoiselle Kaseter ! »
Une magnifique femme aux vêtements colorés et pimpant arrive sur la scène et salue le public, attiré par l’appel de Tenris. Même ceux qui n’ont pas entendu l’homme, ont bien vu la beauté de cette femme aux accessoires multicolores et brillants de dorures, tout en étant vêtue de façon sexy, sans trop de vulgarité.
« Comme je vous l’ai dit, ce qu’elle va vous montrer et quelque chose de complètement nouveau. Les amis, c’est l’heure de la modernité ! »
La Parlèm se déplace sur la scène gracieusement avant de sortir un éventail… qui disparaît aussitôt, se transformant en panel de dagues. Le public retient son souffle. Que va-t-elle faire avec ces armes ? Elle peut voir la peur et le doute s’afficher sur quelques visages, tout en ayant certains qui ne feignent pas leur curiosité. Tenris installe quelque chose, encore caché sous un drap noir. Puis, au signal de Kaseter, il l’enlève, dévoilant… Une toile de peintre ? La curiosité monte. L’artiste se met de façon à ce que l’on ne voit que son profil, et se met face à la toile. Elle jette un coup d’œil à la foule, un petit sourire en coin se dessine sur ses lèvres.
Soudain, elle lève son bras, sa main tenant une dague. Rapidement, elle l’abaisse, lançant son arme. Du moins c’est-ce que tout le monde croit. La dague a disparu en pleine course et sur la toile, est apparu un trait de couleur. La foule est surprise. Kaseter ne s’arrête pas maintenant et continue d’envoyer ses dagues. Une fois les cinq parties, Tenris lui en ramène encore. Désormais, on est concentré sur la toile. Un dessin semble se former, mais de quoi s’agit-t-il ? La jeune femme enchaîne ses lancers de plus en plus rapidement, les couleurs s’ajoutent sur le tableau au rythme qu’elle impose. Les couleurs deviennent formes, nuances, teintes… Sous les yeux de tous, la toile prend vie. Et lorsque le public reconnu le dessin, tous applaudissent. Il s’agit d’une peinture de dragon, perché sur une haute tour, dominant le monde qui s’étendait à ses pieds. Un magnifique tableau, comme s’il avait été peint par un peintre professionnel.
« Applaudissez, Kaseter, la peintre aux couteaux ! »
[…]
Kaseter se repose après ce spectacle épuisant. Il faut dire que téléporter des dagues en plein lancer est très épuisant, surtout qu’elle devait être synchronisée avec son partenaire, qui était caché sous la scène. Anehios est aussi épuisé que son acolyte. Il n’a jamais utilisé son pouvoir aussi précisément, malgré les nombreuses répétitions. Il devait enlever son pouvoir d’invisibilité que sur certaines zones du tableau. Mais tout les deux, ont fait un véritable tour de passe-passe. Tenris arrive, souriant et se frottant les mains.
« Bien joué tout les deux, ce fût un vrai succès. »
Puis son attitude change, se faisant plus dur. Et son sourire fier se transforme en un air malsain.
« On reprend l’entraînement dans deux heures, faut que tout soit parfait pour le nouveau tour de demain. »
Il s’en va récupérer les autres pourboires qui l’attendent. Anehios soupire. Bon sang, dans quoi se sont-ils fourrés ? Ils ont certes, besoin d’argent, mais ce type les exploite à un point qu’ils ne pourront plus tenir debout. Il regarde sa sœur espérant voir une réaction, mais celle-ci reste de marbre.
« Fait ce qu’il dit. Quand il nous payera, ce sera finit. »
Le frère acquiesce. Il ne peut pas contredire Kaseter…
- Spectacle °5:
Oyé ! Oyé ! Gentes dames et damoiseaux, venez admirer le fabuleux, le talentueux, l’extraordinaire Liare des Collines ! Qui dans un instant, fera jaillir une flamme gigantesque ! En effet, un feu tout droit sorti de l’enfer va jaillir tout droit de ses fesses ! Une propulsion à la hauteur de l’inimaginable va avoir lieu là, maintenant et sous vos yeux ébahit ! L’homme fusé tentera de battre son propre record personnel qui s'élève déjà à l’altitude folle de… Quatre mètres soixante sept ! Oui madame ! Vous avez bien entendu, quatre mètre soixante sept ! Et pour que ce record soit validé, il devra tenir pas moins de trente secondes en lévitation au dessus du sol ! Un stand de guimauves sera également mis à la disposition des spectateurs, les plus courageux d’entre eux seront autorisés à les griller durant la performance de l’artiste et pour les moins téméraires, une séance spécial sera offert par notre champion afin que vous puissiez également déguster votre marshmallow grillé ! Apportez votre joie et votre sourire, nous nous occupons du reste !
(La maison décline toute responsabilité en cas de brûlure des spectateurs.)
- Spectacle °6:
Le temps d'une fête, il y avait bien des choses qui pouvait se voir et s'observer sans qu'on puisse vraiment se sentir comme concerner par le flot constant des mouvements d'une foule. Et c'est sur une scène qu'un homme se montra au public. Il ne portait que des vêtements plutôt simples et ne semblait pas vraiment être là pour faire un spectacle, et pourtant oui. Les seules choses vraiment remarquables étaient une bougie, un tas de cendre, un petit arbuste et simplement lui assit sur une chaise alors que les objets furent devant lui.
L'homme n'avait qu'une chose qui pouvait attirer l'attention ; un tatouage sur le front, mais sinon... Rien de plus, presque comme si tout ce qu'il pouvait présenter n'était rien d'autre que lui. C'est avec cette simplicité que l'homme s'exprima sans vraiment forcer sur sa voix, mais avec calme.
-Bien le bonjour à vous, je suis là afin de parler de cette fête, mais aussi d'une pensée, celle d'un homme qui voit le monde comme à travers une fenêtre. Anciens, Arvèlens, Namès, Parlèms, Récleyés... Ce ne sont que des noms de peuples et ici, que des gens venus au noms d'une fête, mais est-ce par un nom de peuple que nous nous définissons ? Me voyez-vous simplement comme étant membre d'un peuple ou bien comme simplement comme une personne ? Nous jugeons comme endroit chez nous mais ne nous somme tous pas sur la même terre au final ? Je ne vois qu'un seul et même peuple en ce monde, peu importe d'où les gens viennent, peu importent ce qu'on a pu leur dire. Ceux qui pensent encore comme étant encore membre d'un peuple ne fait que limiter son esprit et ne fait qu'être retenu par la peur de l'autre, peur de l'inconnu.
Après s'être incliné, l'homme s'en allât en reprenant alors ce qu'il avait déposer sur la scène.
Dernière édition par Mère Nature le Lun 1 Fév 2016 - 11:58, édité 2 fois |
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