Quête | La folie de l'envie

La folie de l'envie

Mise en Contexte

Le château de Mirabilia est inhabité depuis des décennies. Même si la vie s'est éteinte en son sein, la bâtisse reste un magnifique bâtiment qui est au coeur de plusieurs légendes. On raconte qu'un fabuleux trésor s'y trouve, mais que le château le protège soigneusement avec sa conscience. Que ce soit l'appât du gain, la curiosité ou l'envie de vérifier cette légende, vous êtes amenés à vous trouver en ces lieux. Laisserez vous être envahis par la cupidité et l'envie, ou bien votre raison prendra-t'elle le dessus ? Prenez garde car on raconte que le château fait apparaître tout ce que vous avez envie devant vous et votre avarice vous emportera...

Déroulement de la Quête

Le premier message consiste à introduire le personnage dans cette situation, pourquoi a-t-il décidé de venir en ces lieux ? Un maître du jeu adaptera l'environnement du château à ses désirs et postera entre chacun de vos messages.

(#) Sujet: Re: Quête | La folie de l'envie Ven 27 Mar 2020 - 17:50

La Folie de l'Envie

Le château avait beau être à l'abandon, il n'en demeurait pas moins un monstre imposant de pierre, de ronces et de bois brisé. Son ombre s'étendait sous le soleil couchant, avalant avec elle les bois et autre clairières qui s'étaient accumulées à ses pieds tandis que la tête encore dressée du bâtiment caressait le ciel et ses couleurs orangées.

Mealladh ouvrait grand les yeux devant ce spectacle alors que son dragon venait se poser au sommet d'une des nombreuses tours de l'ancestral bâtiment. Quelques tuiles roulèrent sous ses serres, la charpente de bois tint bon malgré le poids du monstre noir. De justesse, le Follet se retint aux pics qui ornaient l'encolure de sa monture, ses jambes embrassant le vide pendant de longues secondes. Usant de son agilité autant que de la force de ses bras, il se remit en selle, à moitié à la verticale tandis qu'Onyx se hissait pour retrouver son équilibre, ses grosses griffes noires laissant des plaies béantes sur le toit.

La vue était incroyable. A l'horizon se distinguait les minuscules forêts, les exigus hameaux, les étroites plaines et les petits, tout petits, champs. Le château n'avait rien à envier à une montagne : ni le regard, ni la taille, et encore moins le sommeil menaçant de la bête endormie.
Avisant un petit balcon, plus en contrebas, Ladh se balança et sauta dans le vide. Dans un grand bruit, il atteignit le balcon dont quelques morceaux de pierre s'émiettèrent. Le Follet, dans un instant de lucidité, eut l'intelligence de s'écarter du bord : le balcon tomba en miette devant son regard imprudent.

-Cet endroit est parfait ! s'exclama-t-il, hurlant pour se faire entendre malgré le vent qui venait frapper la tour avec agressivité.

Onyx grogna, un grondement si grave que la pierre sembla vibrer sous ses notes. Sous la lumière d'un soleil en déclin, ses écailles brillaient d'un éclat noir contrastant avec la pierre blanche et abimée des ruines.

"Toutes les constructions humaines se valent..." lâcha-t-il dans l'esprit de son dragonnier. "Celle-là n'est plus qu'un amas de pierres délabrées. C'est son contenu qui m'intéresse."

-L'aventure ? s'amusa Ladh en se tournant vers l'intérieur de la tour.

De larges poutres à moitié écroulées en barraient l'accès, ne laissant que de minces fentes où se faufiler. Bien trop petites pour un dragon, à peine suffisantes pour un Liare tel que le Follet. Pour une fois, il fut bien content que ses cornes soient rompues : il aurait eu du mal à se mouvoir avec cette excroissance crânienne.

"Le trésor" le corrigea Onyx. "Un trésor de légende, voilà qui est à la hauteur d'un mythe tel que moi."

-Tel que nous, le rectifia à son tour le Follet en écartant quelques toiles d'araignées.

Le monstre noir eut un rire sarcastique aussi grave que son grondement. Même de l'intérieur de la tour, Ladh l'entendit. Il sourit à son tour.

"Je t'attendrais là. Hâte-toi."

Curieux, Ladh risqua un regard à l'extérieur, affrontant le vide pour lever les yeux vers le sommet de la tour : le dragon s'était lové autour de la pointe du toit, son corps imposant prenant des allures d'antique gargouille tandis qu'il s'immobilisait. Seuls ses yeux d'un rouge ardent, dardé vers le dragonnier, contredisait cette image.

Le Follet gloussa, puis s'engouffra une fois pour toute à l'intérieur de la tour.

Onyx continua sa poursuite, mais la distance s'étirait entre les deux dragons.

En descendant la tour tu arrives dans une succession de couloirs. Pas une pièce d'or à l'horizon. Les portes se ressemblent toutes et sont toutes fermées. Tu peux t'acharner sur elles, tenter de les briser ou les anéantir, tu n'arrives pas à faire une seule égratignure aux portes. L'endroit est austère, même le tapis central qui serpente dans les couloirs est terne et banal. De grandes tapisseries murales en revanche recouvrent les murs où l'on voit des dragons déployant leurs ailes. Puis tu arrives au bout d'un couloir dont la dernière porte est entrouverte. La tapisserie sur le mur du fond est bien plus petite en largeur que toutes les autres que tu as pu voir, mais elle fait toute la hauteur du mur et s'élève du sol au plafond.

Indications
Décides-tu d'entrer ou de prendre le temps d'observer la tapisserie ?

La Folie de l'Envie

Sans précautions, le Follet s'engouffra dans la tour qu'il descendit d'un pas souple, ignorant le bois pourri des marches qui céda plusieurs fois sous ses pieds ou les pierres branlantes menaçant de s'effondrer à tout moment. En arrivant au rez-de-chaussée, l'odeur de poussière se fit moins omniprésente alors même que sa couleur semblait avoir pris possession du décor. Tout était grisâtre, plus terne que la peau du Liare et plus ennuyeux que les discours de l'Ours, en un long couloir de lassitude. Même les portes absorbaient tout l'amusement du Follet : elles se succédaient de manière monotone, toutes plus closes et indestructibles les unes que les autres. Seules touches de couleurs : les tapisseries murales qui narguaient Ladh avec de grandes représentations de dragons dans un univers de pourpre et d'or. Ces créatures tissées semblaient beaucoup plus s'amuser que le Follet, qui ne comptait pas passer toute son exploration à observer des morceaux de tissus grignotées sur les bords. Il poursuivait donc ce chemin, de plus en plus las.

Enfin, la monotonie de ce couloir glacé et poussiéreux fut rompue. Alors que les dernières lueurs d'un soleil orangé perçaient par les antiques fenêtres, le Follet aperçut une porte entrouverte. Il courut dans sa direction, ravi, et l'ouvrit en grand : la première chose qui le frappa fut une grande tapisserie qui illuminait la pièce de sa couleur, au fond de la salle. Si Ladh n'avait pas déjà perdu son temps à observer les tapisseries du couloir, il y aurait jeté un regard avant d'entrer dans la pièce. Mais son impatience et son impulsivité prirent le dessus, et il s'y engouffra sans plus se préoccuper du reste.

La pièce est complètement vide. Tu peux inspecter chaque recoin, tu ne trouveras rien d'autre que de la poussière. Provenant du couloir, tu entends des cliquetis, comme si des verrous se débloquaient. En revenant dans le couloir, tu remarques que les portes ont changé. Alors qu'elles se ressemblaient toutes, il y a maintenant au centre de chacune une petite pancarte de couleur.

En quittant la pièce, la porte se verrouille derrière toi, étrangement celle-ci n'a aucune pancarte. Les autres renferment des trésors dignes des plus grands dragons, prend garde en entrant où tu te retrouvera nez à nez avec les gardiens des trésors.

Indications
Ouvre une porte par message et indique la suivante qui t'intéresse.

Blanc - Gris - Noir - Bleu - Rouge - Vert

La Folie de l'Envie

Vide. La pièce qui s'était ouverte devant le Follet était entièrement vide. Il fronça les sourcils, perplexe, et fit volte face en entendant un cliquetis.

Cela provenait du couloir.

Il s'y précipita silencieusement et y jeta un regard, mais n'y vit personne. A la place, il s'aperçut que les portes avaient changé de couleur, chacune d'une nuance différente. Un sourire féroce vint découvrir ses crocs.

Les choses devenaient intéressantes.

Ladh savait reconnaitre la magie lorsqu'il y faisait face, même pour un novice tel que lui. Il soupçonnait quelques facéties d'un Parlèm ou d'un Récleyès, mais loin de s'en agacer, il s'en sentit fortement diverti. Il s'avança d'un pas souple, se demandant derrière laquelle se trouvait l'intéressé. Un peu d'action, par Simius !

"N'oublie pas le trésor, Follet..." l'avertit la voix d'Onyx au creux de son esprit.

Sa voix rauque lui sembla étrangement lointaine et cotonneuse, si bien qu'il fut facile à l'âme versatile du Liare de l'ignorer : l'appel du divertissement était trop puissant. Il s'approcha donc de la porte rouge, dont la teinte lui faisait de l'oeil : comme tout Liare qui se respecte, le Follet ne jurait que par la couleur des flammes. Alors qu'il s'apprêtait à l'ouvrir, il jeta un regard à la porte noire. Pour faire honneur à Onyx, qui ne devrait guère apprécier qu'il fasse la sourde oreille, il fouillerait cette pièce là si l'autre était fermée. Oh non mieux : le vert ! Le noir, c'est trop ennuyeux.

La poignée est brûlante, enfin pour un liare elle est simplement chaude. À peine ouvres-tu la porte que tu sens un vent brûlant te frapper. La pièce dans laquelle tu entres ressemble à l'intérieur d'un volcan. L'endroit n'a rien d'une pièce de château, tu aperçois au fond de cette étrange grotte rougeoyante une mare de lave et derrière, une masse rouge te tourne le dos.

Il ne s'agit ni plus ni moins que d'un prokher. L'une des oreilles du feu ardent est tournée vers la porte, il a entendu un bruit suspect. Encore un peu endormi sur une montagne d'or, il garde la tête relevé pour écouter chaque bruit, mais ne prend pas la peine de se retourner, les yeux encore mi-clos.

Indications
Tu peux décider d'attaquer le proker pour tenter de lui voler son or ou tu peux directement te rendre dans une autre pièce.

Blanc - Gris - Noir - Bleu - ~~Rouge~~ - Vert

La Folie de l'Envie

La chaleur de la poignée rendit le Follet encore plus enthousiaste quant à cette porte. Il l'ouvrit en grand, souriant devant le souffle de chaleur qui vint fouetter son visage, puis ses yeux s'écarquillèrent. L'espace d'un bref instant, il crut être de retour à Glasgo et à ses lacs de lave tant l'atmosphère lui était familière. Il observa avec liesse la caverne que semblaient former les murs et la lave qui glougloutait joyeusement au centre de la pièce. Ladh commençait à douter qu'un humain puisse être responsable d'une telle illusion, surtout qu'il pouvait sentir la chaleur caresser sa peau avec un réalisme des plus agréables. De toute manière, peu lui importait désormais : son regard avait été attiré par l'or et le rouge du centre de la pièce.

Un dragon y veillait son butin.

Pas n'importe quel dragon : un prokher, pour être exact. Le monstre semblait somnoler, mais son oreille s'agitait en un signe de légère attention. L'étonnement de Ladh laissa place à une excitation enthousiaste, et les pièces d'or lui semblèrent de bien maigre importance en comparaison. Il n'était pas Onyx, un trésor de légende pour flatter son égo ne l'intéressait pas vraiment - ou alors, juste pour faire plaisir au dragon noir. En revanche, un combat contre un tel monstre : voilà qui était intéressant !! Le Liare désespérait justement de tromper son ennui.

Le Follet récupéra la lance qui pendait à son dos, et ses mains griffues vinrent se resserrer autour de sa hampe. Criarde elle-même, sous les lumières rougeâtres de la pièce, vibrait d'une fougue sanglante. D'un pas prédateur, le Liare s'avança silencieusement vers le monstre, le contournant pour l'attaquer par les flancs. Pourtant, une fois à ces côtés, il ne put résister à rompre cette furtivité ennuyeuse pour crier :

-Debout debout là-dedans !

Sur les écailles rouges du prokher se reflétait l'éclat doré de son trésor. Ladh se demanda s'il saignerait de la même couleur. Il ne voulait même pas le tuer : il voulait juste s'amuser. Peut-être même se contenterait-il de quelques coups seulement.

Le rouge de ses yeux était soudain bien plus noir.

Le dragon crache son feu par surprise sans même tourner la tête. Expulsant tout son souffle, il se relève et balaie une partie de la grotte de son feu. Debout sur son tas d'or, il n'est pas stable et le prochain coup qu'il reçoit le déséquilibre. Hurlant de rage, il retient son feu pour ne pas abîmer son précieux, à la place de la fumée s'échappe de ses naseaux. Le proker prit de rage fonce vers le bruit qu'il entend, les cornes en avant, faisant voler l'or tout autour de lui.

Indications
Tu peux voler quelques pièces d'or et ouvrir une nouvelle porte dans ton message. Si tu souhaites affronter le dragon pour lui voler le plus d'or possible, il te faut poster deux messages, tu pourras au 2è message ouvrir une nouvelle porte. Bien évidemment, si l'or te suffit, tu n'es pas obligé d'ouvrir une nouvelle porte et tu peux chercher la sortie. Le dragon peut être gravement blessé, mais si tu souhaites le tuer, il faudra poster un 3è message et le MJ interviendra avant que tu ne quittes la pièce.

Blanc - Gris - Noir - Bleu - ~~Rouge~~ - Vert

La Folie de l'Envie (1/2)

Le Follet éclata de rire quand le prokher cracha du feu erratiquement, et il recula d'un bond pour éviter de se prendre la queue en pleine tête. Le dragon trébucha sur son tas d'or quand Ladh l'attaqua, sa lance frôlant ses écailles en les éraflant à peine. Si le Liare trouvait cette situation extrêmement divertissante, elle rendit au contraire furieux le prokher qui fondit vers lui, une fumée sombre sortant de ses naseaux. Ladh bondit sur le côté pour éviter la charge, manquant de peu de se faire éventrer par la bête enragée. Les pattes épaisses et griffues du dragon firent trembler le sol et dégringoler quelques pièces.

Ladh gloussa de plus bel, et avant que la bête ne fasse volte-face il lui asséna un violent coup à l'aide de Criarde, sa lame informe pénétrant légèrement les écailles sans véritablement infliger plus de dégâts qu'une longue estafilade sur son épaule. Le prokher, furieux, rugit de colère, gonfla sa poitrine en inspirant profondément, puis souffla ses flammes en plein sur le Follet. Ce dernier porta instinctivement sa main à son visage pour se protéger les yeux, mais les flammes ne firent que le picoter légèrement et faire brûler quelques morceaux rapiécés de sa tunique. Il faut dire que si son vêtement était d'origine liare, les pans de tissus qui le recousaient ici et là ne l'étaient pas et n'étaient donc pas immunisés contre le feu. Cela ne dérangea nullement Ladh qui ne le remarqua pas. Baignant dans les flammes comme un phénix de mauvais augure, il profita du laps de temps où le prokher reprenait son souffle pour l'attaquer de plus bel, souriant toujours avec la démence enthousiaste qui lui était caractéristique.

-A mon tour de te montrer mes flammes ! lui annonça-t-il joyeusement.

S'il se doutait au fond de son esprit malade que le prokher était insensible aux flammes, tout comme lui, il n'en montra rien et bondit sur l'animal, escaladant ses écailles rugueuses comme il avait l'habitude d'escalader Onyx. Le monstre rugit de protestation alors que Ladh enflammait ses mains à l'aide de sa Vérité, mais il n'eut même pas le temps de propager ces étincelles sur les épaisses écailles de l'animal : ce dernier se roula au sol pour chasser le parasite qui l'importunait. Le Follet se protégea de sa lance, cette dernière se frayant profondément un chemin dans le dos du dragon ce qui le retint de complètement écraser son assaillant. Mais Ladh poussa toutefois un glapissement quand la moitié du poids de la créature reposa sur ses bras et ses côtes qui grincèrent douloureusement. S'il n'avait pas tendu sa lance, il serait mort écrasé : cette pensée le fit glousser. Mais le prokher était bien moins amusé par cette rencontre. Au glapissement de douleur du Follet il répondit par un cri de souffrance et de rage quand la lance lui rentra dans le dos. Il se redressa sur ses quatre pattes et s'ébroua violemment pour chasser ce pique qui lui pénétrait les écailles et les muscles, un épais filet de sang rougeâtre coulant le long de son encolure.

Le Follet se releva à son tour, reprenant sa respiration et notant qu'il avait du mal à respirer : une côte devait probablement être tordue, voire fêlée, ou quelque chose comme ça. Cela fut confirmé quand il cracha un peu de sang. Il sourit, ses crocs rougies, très amusé par la situation. Son regard glissa vers le tas d'or. Il songea qu'il pourrait tout de même en ramener quelques pièces à Onyx, pour lui faire plaisir. Un bon combat et quelques pièces, que demander de plus ?

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