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Madelle | Forum RPG Heroic Fantasy
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Quête | Le baiser du désespoir

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Mère Nature

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Message(#) Sujet: Quête | Le baiser du désespoir Quête | Le baiser du désespoir Icon_minitimeDim 13 Mai 2018 - 21:45

Le Baiser du Désespoir

Quête | Le baiser du désespoir 656267Ambre

Mise en Contexte
Que vous soyez un tout jeune Récleyès prêt à entrer à l'académie ou un individu des quatre premières confréries, vous voilà au centre de la place de la Tour des Ombres aligné avec une vingtaine d'autres personnes sur une estrade. Tout le monde semble s'être rassemblé en ce jour particulier et les spectateurs s'entassent face à vous. Vous n'avez plus aucun échappatoire et bientôt votre âme sera corrompue par la déesse Sydilia. Soyez prêt à embrasser votre nouvelle destinée ou c'est la mort qui vous aura.

Déroulement de la Mission
Ton premier message doit rappeler comment tu es arrivée au sein de la Tour des Ombres entouré de jeunes Récleyès qui comme toi s’apprêtent à participer au rituel qui fera d’eux et de toi des membres à part entière de la cinquième confrérie.

La tension est palpable, nul parmi vous ne sait exactement ce qui vous attend. Quelques Récleyès adultes sont là pour vous encadrer. Ils vous ont réveillés juste avant l’aurore, vous ont ordonné de vous déshabiller et vous ont fourni une longue chemise grise pour vous préparer à l’épreuve qui vous attend.

À la fin de ton premier message, tu dois te trouver pieds-nus dans les première lueurs de l’aube, entouré d’un groupe d’adolescents grelottant sur l'estrade pendant que vous attendez la prêtresse de Sydillia.


Dernière édition par Mère Nature le Dim 10 Mar 2019 - 20:02, édité 1 fois
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Madène Calis

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Message(#) Sujet: Re: Quête | Le baiser du désespoir Quête | Le baiser du désespoir Icon_minitimeDim 17 Juin 2018 - 16:37

LE baiser du désespoir
Madène – Le 24 asmobor 1249


Il faisait sombre et humide autour d’elle. Madène se réveillait petit à petit dans une des geôles de la Tour des Ombres. Elle se rappelait à peine comment elle avait atterri là-dedans. Elle se souvenait avoir franchi la frontière des Terres Inexplorées, et de s’être trouvée déçue. Le paysage qu’elle découvrait ressemblait terriblement au reste des régions qu’elle avait parcouru. On était bien loin du territoire de légende que lui décrivaient sa mère et les anciens de Karnès dans les contes utilisés pour faire peur aux enfants : ici, pas de forêts d’arbres morts, pas de terres arides craquelées par l’atmosphère profanée des lieux, pas de carcasses pourrissant dans l’air humide d’un ciel toujours gris. Elle était un peu déçue certes, mais également soulagée. Elle était venue volontairement, intriguée par les histoires que lui avait racontées Americ l’été précédent. Il avait chamboulé tout ce qu’on lui avait inculqué dans son enfance. Elle avait mis longtemps à le croire : comment imaginer que les Récleyès qui peuplaient les cauchemars de tout un continent aient pu être des humains comme les autres, qu’ils aient pu avoir pour but la paix ? Elle n’avait pas eu de mal à se défaire de ce que les prêtres rabâchaient dans leurs sermons. Après tout ils ne lui avaient fait que du mal, et le mensonge n’était qu’un coup de plus porté à sa personne. Non, ce qui l’avait retenue longtemps c’étaient les paroles de sa mère. Qu’un vieux religieux ait menti pour essayer de l’embrigader ne l’étonnait même plus, mais que maman en ait fait de même, c’était impossible. Elle avait fini par réaliser que sa mère qui l’aimait tant ne l’aurait jamais trompée volontairement. Il lui était devenu évident qu’elle avait elle aussi été manipulée par les différents clergés : sinon pourquoi l’auraient-ils laissée mourir misérablement ? Madène avait donc décrété qu’Americ lui avait dit la vérité. Un mort ne lui avait jamais menti jusque là, pourquoi ce garçon-là aurait-il le premier ? Elle avait donc pris la décision de venir voir elle-même ce qu’il en était. Les Terres Inexplorées étaient sauvages, certes, rien à avoir avec la vallée tempérée et cultivée dans laquelle elle avait rencontré le fantôme, mais elles étaient vivantes, et visiblement pas maudites. Un groupe de soldats lui était tombé dessus au détour d’une forêt, et la dernière chose dont elle se souvenait avant de se réveiller était la voix de leur officier donnant l’ordre de l’emmener avec eux à la Tour.

C’est comme ça qu’elle savait où elle était. Elle n’avait pas de souvenir de son trajet ou de son arrivée ici. En regardant autour d’elle, elle devinait dans l’ombre une demi-douzaine de prisonniers miteux, dont certaines la regardaient avec méfiance. Elle n’était pas entravée, contrairement à d’autres, dont les chaînes cliquetaient contre la pierre du sol. Malgré leur saleté, ses vêtements blanchâtres tranchaient avec brutalité sur le minerai noir qui constituait la cellule. La plupart des autres détenus étaient vêtus d’une informe tunique longue grise. Il n’y avait qu’elle, et un homme loqueteux dont la barbe en broussaille masquait le visage, qui avaient encore leurs vêtements personnels. Cela ne devait pas durer : un garde ouvrit le cafuron de la porte et lança un paquet de linge au milieu de la pièce.
Changez-vous, et sans lambiner ! On vous attend dehors.

Elle hésita quelques instants, puis s’empara de la chemise que lui avait laissé son co-détenu. Elle se défit sans rechigner de son manteau râpé et de ses bottines déchirées, mais ce fut plus compliqué quand il s’agit d’ôter ses vieux vêtements du désert qu’elle gardait précieusement en-dessous. Ce n’était pas vraiment de la pudeur qui l’arrêtait. Elle ne voulait pas se déshabiller, mais ce n’était pas le regard morne des autres qui faisait trembler ses mains. Ses habits anciennement blancs étaient raidis par la crasse. Ils formaient une sorte de carapace rassurante. Le fracas de la matraque du garde contre les barreaux de la porte la fit sursauter. Les larmes aux yeux elle finit de se changer. Elle ne s’était jamais sentie aussi nue qu’en cet instant, elle aurait pu enlever sa propre peau qu’elle n’aurait pas été aussi vulnérable. Les murmures qui encombraient son esprit depuis des années, mais qui s’étaient un peu atténués durant les derniers mois passés étaient revenus en force, hurlant presque dans ses oreilles, l’empêchant de penser. Elle batailla à passer la chemise, trop perdue pour se souvenir comment on enfilait un tel vêtement. Une fois qu’elle fût prête, une clef tourna dans la serrure du cachot, avec une étonnante facilité. Les gardes firent sortir les prisonniers en file. Conduits à travers un dédale de couloirs sombres, aucun d’eux n’était capable de se repérer. Les bruits de leurs pieds nus sur les dalles de pierre avait quelque chose d’hypnotisant pour Madène. Elle s’était à peine rendue compte qu’ils avaient atteint la surface, après plusieurs volées d’escaliers, et qu’une lueur grise blafarde filtrait à peine à travers les meurtrières.

La clarté du petit jour l’aveugla un instant lorsqu’elle passa la porte pour déboucher sur la cour de la Tour des Ombres. Ses yeux habitués aux ténèbres de l’intérieur peinaient à s’adapter à la luminosité de l’extérieur, bien que le soleil ne soit pas encore levé. Lorsqu’elle put enfin détailler son environnement, elle ressentit un mélange d’émotions contradictoires. Elle était enfin arrivée là où elle aurait des réponses, là où elle saurait si son choix était vraiment le bon, et elle était soulagée que pour l’instant la responsabilité de ses mouvements lui soit confisquée. Les gardes décidaient de là où elle devait aller, et tant mieux. Dans le même temps, elle était terrorisée. Elle ne savait pas exactement ce qui l’attendait, mais c’était forcément quelque chose de gigantesque. Quoi qu’il se passe, sa vie allait être changée du tout au tout. Les voix hurlaient dans ses oreilles, des menaces, des mises en garde, des supplications, des exclamations de triomphe. Devant elle, un groupe d’adolescents et les quelques autres prisonniers se dandinaient d’un pied sur l’autre, frigorifiés. Parmis eux, quelques silhouettes indistinctes, transparentes. Une seule était plus visible que les autres. Americ lui fit un signe encourageant de la main.

Tu m’as suivie jusqu’ici. J’ai eu raison, alors ?

Un garde lui intima sèchement de se taire, et d’une bourrade qui lui donna la chair de poule, il l’envoya trébucher au milieu des autres. Elle obéit, ne voulant pas recommencer l’expérience, et attendit avec les autres. Au milieu des gamins grelottant, Madène serrait ses bras sur sa poitrine. Ce n’était pas le froid, non, c’était cette horrible sensation d’être vulnérable, à la merci de n’importe qui et de n’importe quoi. La présence du fantôme qui lui était devenu familier l’avait un peu rassurée, mais l’angoisse palpable qui s’étendait sur la place menaçait de l’étouffer. Elle se tordait les mains et se griffait les bras pour évacuer ce mal-être, cette oppression qui l’empêchait de respirer.
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Mère Nature

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Message(#) Sujet: Re: Quête | Le baiser du désespoir Quête | Le baiser du désespoir Icon_minitimeMar 19 Juin 2018 - 17:37

Sybil Denholm

Lorsque le soleil dépasse enfin de l’horizon, un silence se fait brusquement sur la place. De la porte de la Tour des Ombres sort une femme d'un soixantaine d’années entourée d'un corps de gardes. Elle est habillée de ce qui te rappelle les tenues d’apparat de certains grand-prêtres, mais modifiée, comme une parodie. Ses vêtements ont été adaptés pour être compatibles avec le combat, et elle porte une longue épée dans le dos. Malgré son âge, sa carrure et son allure te disent qu'elle est plus que capable de se servir de son arme et qu'elle reste une guerrière redoutable. Elle monte seule sur l'estrade, ses gardes se positionnent autour d’elle. Elle ouvre les bras et son charisme fait taire les derniers chuchotis réfractaires dans l'assemblée.

Mes enfants ! Ce jour est le jour le plus important de votre vie. Tout ce que vous avez fait jusqu’à présent n’était qu’un préambule pour vous préparer aux épreuves d’aujourd’hui. Aujourd'hui, vous devenez des hommes et des femmes dignes de ce nom ! Aujourd'hui vous ne faites plus qu'un avec Sydillia ! Aujourd'hui vous naissez !

Le discours est bref mais suffisant pour motiver les jeunes embrigadés. Les autres n’ont de toute façon pas d’autre choix que de suivre. Sans plus de cérémonie, la prêtresse redescend de l’estrade et sort avec majesté par les grandes portes de la Tour des Ombres. Son audience est priée avec brusquerie par les gardes de la suivre, et tu te retrouves entraînée dans le mouvement.

Vous vous dirigez droit vers la forêt à proximité de la Tour. Des murmures inquiets se propagent dans le groupe d’adolescents, ainsi que chez les quelques adultes qui participent.

Le trajet est long jusqu’à la forêt, vous marchez tous pieds nus pendant des dizaines de minutes. Mais votre guide ne s’arrête pas à la lisière et s’enfonce sans hésiter sous les arbres. À ce moment les murmures effrayés s’intensifient et certains hésitent, mais ils sont rapidement remis dans le droit chemin par les gardes de la prêtresse qui vous entourent. Elle finit par s’arrêter au pied d’un arbre gigantesque, ornés de runes rituelles. Entre ses racines monumentales se dresse un autel richement décoré, revêtu de velour pourpre, portant de multiples objets de cérémonie d’argent garnis de rubis et de grenat. La prêtresse se prosterne devant l’autel, et vous tourne le dos pour préparer les objets dont elle aura besoin pendant que vous vous installés, debout au pied de l’arbre.

Cela te donne un moment pour reprendre ton souffle.

Instructions

Le rituel va commencer, tu n’as plus que quelques instants pour te préparer. Je te laisse arriver jusqu’au moment où la prêtresse va reprendre la parole.


Dernière édition par Mère Nature le Mer 27 Fév 2019 - 21:27, édité 1 fois
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Message(#) Sujet: Re: Quête | Le baiser du désespoir Quête | Le baiser du désespoir Icon_minitimeMer 27 Fév 2019 - 17:53

LE baiser du désespoir
Madène – Le 24 asmobor 1249

Elle s’interrompit avant que ses ongles n’arrivent à tirer du sang des griffures rouge vif qu’elle s’infligeait sur les bras. Quelque chose détourna son attention de la boule grouillante d’angoisse qui envahissait son ventre et qu’elle essayait de laisser s’échapper par tous les moyens. Sans qu’elle s’en rende compte Americ s’était approché d’elle, transparent et invisible au milieu de la foule d’enfants effrayés. Ce qui lui avait fait relever la tête était le silence assourdissant qui s’était abattu soudainement sur la place. L’esprit lui désigna l’entrée de la citadelle et la petite troupe qui en sortait, l’expression qu’elle avait appris à reconnaître comme un profond respect sur le visage, avant de disparaître.

La personne qui s’avançait vers l’estrade était la femme la plus impressionnante qu’elle avait jamais vue. Une fois, elle avait aperçu de loin Barbara Olèyas sur le parvis d’un temple et cette vision l’avait longtemps suivie, mais la Namès paraissait frêle et faible par rapport à celle qui s’approchait. Ses habits sombres de prêtresse laissaient entrevoir les pièces d’armure qui la protégeaient. Révéraitt-elle un dieu, ou combattait-elle ? Madène secoua la tête, mettant un semblant d’ordre dans ses pensées. Elle était forcément au service de Sydilia, elle pouvait avoir les deux fonctions. Elle commandait tant de respect que même les voix se turent complètement pour la première fois depuis des années. Le vide qu’elle laissèrent donna au coeur de Madène la place de se gonfler de gratitude. Elle sentit des larmes couler sur ses joues, mais elle ne songea pas à les essuyer, rendue immobile par son adoration de la prêtresse.

Comme une somnambule, elle se mit en mouvement en même temps que les autres. Ils passèrent le mur d’enceinte et se dirigèrent vers la forêt. Elle n’avait aucune idée de ce qui les y attendait, mais elle n’arrivait pas à être effrayée. Elle se reconnaissait à peine dans ce sentiment de sécurité. Le chemin fut long jusqu’à l’orée, mais elle tirait du courage de la présence intermittente d’Americ. Il suivait un chemin proche bien que légèrement différent, comme s’il marchait dans ses propres pas, un siècle plus tôt. Ses pieds lui faisaient mal mais, à son grand étonnement, pas beaucoup plus que lorsqu’elle avait ses chaussures. Les pauvres bottines devaient vraiment être dans un sale état si elles ne la protégeaient pas mieux … Cependant elle avait passé des mois à errer sur les chemins de Madelle, et cela avait au moins servi à une chose : elle supportait beaucoup mieux cette randonnée que nombre des adolescents qui l’entouraient.

Au détour de la piste, la prêtresse s’arrêta au pied d’un arbre, et pas n’importe lequel. Elle ne vit pas tout de suite l’autel niché entre ses racines, époustouflée qu’elle était par le gigantisme et la majesté dégagée par cet arbre. Elle resta bouche bée à l’admirer, frappée par sa présence.
L’arbre de Sydilia, souffla une voix derrière elle. Tout le monde retenait sa respiration, dans une attente fébrile. Malgré le silence de mort qui régnait à présent, personne ne se retourna pour voir qui avait osé le briser. Elle seule avait entendu Americ.


Dernière édition par Madène Calis le Ven 1 Mar 2019 - 12:59, édité 1 fois
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Message(#) Sujet: Re: Quête | Le baiser du désespoir Quête | Le baiser du désespoir Icon_minitimeMer 27 Fév 2019 - 21:27

Sybil Denholm

Mes enfants. Vous êtes réunis au pied de l’Arbre légitime, celui dont Sydillia, du fond de son amour sans fin pour nous, nous a fait cadeau afin que nous puissions l’honorer comme il se doit. C’est ici que notre Histoire a débuté il y a un siècle, et vous recueillez à présent l’héritage des générations qui vous ont précédé. C’est ici que votre vie s’achève, c’est ici que votre vie commence.

Le discours de la prêtresse dure plusieurs heures. Elle retrace tout le passé de Madelle et vous rappelle l’Histoire grandiose de Zaraze et de sa confrérie au fil des ans. Vous restez debout à l’écouter, il vous est impossible de vous asseoir ou de bouger. Ce qui de prime abord paraît n’être qu’une simple cérémonie fait en réalité partie intégrante de l’épreuve pour intégrer la confrérie. Elle-même semble être sculptée dans le marbre. Portée par sa foi et par l’importance du moment, elle ne prend aucun répit et malgré son âge, elle ne montre aucun signe de fatigue.

Le soleil passe le zénith au-dessus des arbres et la cérémonie continue avec des prières adressées à Sydillia qui sont reprises en choeur par l’auditoire autour de toi. Tu reconnais certaines bases de prières destinées habituellement à d’autres dieux, mais déformées, profanées pour saluer la Perfide. Sa présence se fait sentir dans l’assemblée, le vent se lève juste à ce moment-là, comme appelé par la foi de l’assemblée.

C’est ce moment que choisit enfin la prêtresse pour passer à la suite du rituel. Elle se retourne vers l’autel qui se trouve derrière elle, et y prend une coupe en acier noir rempli d’un liquide épais d’un rouge sombre brillant, semblable à s’y méprendre à du sang. Elle en boit une gorgée qui colore ses lèvres vermeil, dans un contraste effrayant avec sa peau et ses cheveux blancs. Elle lève le calice dans votre direction, puis se tourne à nouveau pour prendre sur l’autel ce qui ressemble à une épine de rose de la taille d’une dague. De là où tu es tu peux déjà voir qu’elle est vieille comme le monde mais que sa pointe est aussi tranchante qu’au premier jour. Elle la trempe dans le hanap et écarte un pan de sa tenue, dévoilant ainsi son ventre, couvert de cicatrices horizontales qui s’entrecroisent. Elle passe l’épine rougie sur son bas-ventre, tirant un filet de sang rouge, puis vous salue avec.

Mes enfants, l’heure est venue pour vous de nous rejoindre.”  

Instructions

Je te laisse rattraper cette partie introductive du rituel. Le MJ postera à nouveau à ta suite pour t’expliquer la suite du déroulement.
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Message(#) Sujet: Re: Quête | Le baiser du désespoir Quête | Le baiser du désespoir Icon_minitimeVen 1 Mar 2019 - 16:01

LE baiser du désespoir
Madène – Le 24 asmobor 1249

Elle comprenait à peine les mots prononcés par cette femme, mais ils résonnaient tous au fond d’elle, laissant l’empreinte d’une vérité absolue. Elle qui jusqu’à maintenant n’arrivait pas à tenir en place, se tortillant sur ses pieds endoloris, se griffant les bras, tournant la tête en tous sens, elle se tenait parfaitement immobile, subjuguée par la prêtresse. La signification exacte de ses paroles importait peu. Comme un mulot paralysé par le regard d’un serpent, elle oublia tout l’inconfort physique qu’elle avait pu ressentir. Elle se laissait porter par les prières, le sable brûlant de son esprit les absorbant comme l’eau d’une pluie providentielle sur le désert.  

Elle se perdit dans la ferveur de la foule. Le monde autour d’elle perdit sa netteté, tout ce qui l’entourait sembla se mêler en un agglomérat flou. Seul se détachait Americ, légèrement luisant, et elle remarqua qu’il formait les mots des prières en même temps que la prêtresse sans qu’un son ne sortit de sa bouche. Même tant d’années après son propre passage à l’âge adulte, il les connaissait encore sur le bout des doigts. Elle se demanda s’ils allaient rester gravés à jamais dans son esprit à elle aussi, pour la guider le restant de ses jours. Elle reconnaissait certains textes dont la ressemblance avec les prières qu’elle avait apprises enfant ne pouvait pas être qu’une simple coïncidence. Les dieux de Karnès n’avaient pas su la protéger, et elle n’avait jamais vraiment guéri de cette blessure béante que sa foi avait laissé, ouvrant la porte au vide qui grandissait en elle chaque jour. C’était cela qu’elle entendait à présent : une promesse de la part de Sydilia, de remplir et réparer cette partie manquante. De la prendre sous son aile, de prendre soin d’elle. De l’aimer comme son propre enfant. Les larmes roulaient sur ses joues sans qu’elle fît rien pour les arrêter. Il n’y avait pas de peur, pas de tristesse, seulement un immense soulagement. Cette partie de sa vie qui la faisait tant souffrir se terminait enfin, et elle était prête pour une nouvelle existence.

Le flot continu de paroles de la prêtresse s’interrompit, la ramenant brutalement à la réalité. Le chalice qu’elle brandit dans la direction de son auditoire la fascinait. Il se dégageait d’elle une telle énergie, une telle présence, qu’elle ne pouvait être que l’envoyée de la déesse. Rien n’était plus sûr à ses yeux, qu’elle ne pouvait détacher des lèvres rougies qui lui souriaient. Elle brûlait d’envie de goûter elle aussi au contenu de la coupe, certaine que ce qu’elle boirait la rapprocherait d’une figure maternelle immortelle et bienveillante. Un vent mystique s’était levé, lui sussurant ces certitudes à l’oreille. Elle resta bouche bée en découvrant les cicatrices qui parcouraient le ventre de la prêtresse. Elle avait déjà vu ce genre de blessure, lorsqu’un accouchement se passait mal et que la sage-femme était obligée d’extraire le bébé. Elle porta la main à son propre ventre. Elle était prête. Aucun sacrifice ne serait trop grand pour faire partie de cette famille.
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Message(#) Sujet: Re: Quête | Le baiser du désespoir Quête | Le baiser du désespoir Icon_minitimeVen 1 Mar 2019 - 21:56

Sybil Denholm
Les gardes commencent à aligner devant la prêtresse toutes les personnes rassemblées, les jeunes Récleyès devant, les prisonniers et autres adultes derrière. Les adolescents reproduisent les uns à la suite des autres le geste qu’elle a effectué, s’entaillant le ventre sur quelques centimètres pour en tirer du sang. La plupart essaient de leur mieux de masquer la douleur que cela provoque, des enfants qui tentent tant bien que mal de montrer la dignité qu’on attend d’eux. Quelques uns résistent moins bien et hésitent, pleurent, mais tous le font sans se poser de questions.

Tu es la première prisonnière à passer. La prêtresse glisse ses doigts froids sur ta joue pour essuyer tes larmes. Puis elle te prend les mains avec douceur et les guide jusqu’à ton cœur.

C’est là que tu dois la planter.

Instructions

Le rituel est sur le point de se terminer. Décris le sacrifice de ton personnage en 1 à 2 messages.
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Message(#) Sujet: Re: Quête | Le baiser du désespoir Quête | Le baiser du désespoir Icon_minitimeSam 2 Mar 2019 - 18:14

LE baiser du désespoir
Madène – Le 24 asmobor 1249

Elle frémit lorsque la prêtresse leva la main vers son visage. Elle se sentait à la fois plus forte qu’elle ne l’avait été depuis des années et plus fragile qu’une porcelaine fêlée. Elle était terrorisée par l’idée du moindre contact sur sa peau, persuadée qu’elle allait s’effriter et tomber en morceaux. Pourtant, loin de la briser, le toucher de la vieille femme la raffermit sur ses jambes. Cette caresse maternelle lui rappelait sa propre mère et combien elle lui manquait tous les jours de sa vie. Malgré ce geste qui voulait sécher ses pleurs, elle ne pouvait empêcher les larmes de se former. Elle n’avait pas peur, elle ne ressentait pas de tristesse. Elle n’avait pas de mots pour définir toutes les émotions qui enflaient dans sa poitrine et ne trouvaient que cette échappatoire pour ne pas la faire éclater.

Elle saisit fermement l’épine géante rouge du sang de ceux qui étaient passés avant elle. Elle la plaça elle aussi contre son ventre, prenant une grande inspiration, mais ce n’était pas ce qu’elle devaitfaire. La prêtresse guida avec bienveillance ses mains tout contre son coeur. Bien sûr. Ce fut finalement une évidence pour elle : elle devait mourir pour renaître de ses cendres. Tout abandonner pour gagner quelque chose d’infiniment plus grand qu’elle-même. La tunique informe qu’elle portait ne la protégeait pas de la pointe qui saillait déjà contre ses côtes, douloureuse et cathartique.

Les battements désordonnés de son coeur s’apaisèrent et laissèrent place à une sérénité telle qu’elle n’en avait jamais connu auparavant. Tout se ralentit autour d’elle. Elle ne remarquait plus les murmures des autres participants, ni les mouvements en bordure de sa vision entre les arbres, ni la douleur dans ses pieds meurtris, ni le vent qui agitait ses cheveux sales. Le froid et la fatigue ne l’atteignaient plus. Le temps n’avait plus de prise sur elle. Il n’y avait plus qu’elle, la prêtresse devant elle, et l’épine contre son coeur.

Elle planta ses yeux dans ceux de la prêtresse, et enfonça l’épine.

Elle s’était attendue à une douleur atroce. À la place elle sentit simplement son souffle la quitter. La pointe perça sa poitrine, passa entre ses côtes, déchirant muscles et tissus sur son passage. Enfin, le pieu transperça son coeur, et ses jambes ne la portèrent plus. Elle s’effondra, sa vie s’échappant par la plaie. Elle n’avait pas lâché le regard de la prêtresse quand tout devint noir.

Elle ne savait pas dire combien de temps s’était écoulé lorsqu’elle rouvrit les yeux. Une seconde, une heure, une éternité ? Elle avait sombré dans le néant et ne s’était pas attendue à se réveiller. Elle sentit des doigts froids qui lui ôtaient quelque chose de la main. Tout lui revint. Les vieilles habitudes sont dures à cuire, elle s’apprêtait à remercier Mère Nature pour lui avoir rendu la vie, mais elle s’interrompit avant même que la pensée ait le temps de se former dans son esprit. Non. La déesse mère l’avait abandonnée depuis longtemps. C’était Sydilia qui l’avait sauvée.
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Message(#) Sujet: Re: Quête | Le baiser du désespoir Quête | Le baiser du désespoir Icon_minitimeDim 3 Mar 2019 - 2:11


Sybil Denholm

La prêtresse te regarde faire, un sourire sur les lèvres. Son visage affiche une expression qui mêle orgueil du triomphe et bienveillance à la limite de l’affection. Elle te caresse la joue en une parodie de geste maternel, puis se désintéresse de ton cas aussi vite. Alors que tu tiens à peine debout, les gardes t’écartent du passage et elle s’adresse à la personne derrière toi de la même manière qu’elle l’a fait pour toi quelques instants plus tôt.

Tu penses être tranquille un moment, mais tu n’as pas le temps de reprendre ton souffle. Ce qui t’a paru long est en fait très court, et tout le monde y est passé. Une femme est transportée sur une civière jusqu’à un chariot, et trois autres personnes te rejoignent. C’est terminé. Les gardes vous rassemblent une nouvelle fois, et la prêtresse ouvre les bras.

Ô Sydillia, nous nous prosternons devant toi.” Elle met un genou à terre et baisse la tête. Tout le monde autour de toi s’agenouille également. Malgré cette position, sa voix d’oratrice porte parfaitement bien. “Soit bénie du présent que tu nous offres. Nous utiliserons cette nouvelle vie que tu nous donnes pour servir tes desseins. Nous sommes pour toujours tes fidèles serviteurs.
Elle pose l’épine ensanglantée sur l’autel derrière elle, dans un calice rempli d’un liquide que tu n’arrives pas à identifier. Elle se tourne une dernière fois vers l’assemblée de nouveau Récleyès.
Mes enfants ! Il est temps pour vous de rejoindre vos quartiers pour prendre vos fonctions. Chacun sait ce qu’il a à faire à présent pour servir la Déesse.

Sans ménagement, les gardes vous remettent en marche en direction de la Tour des Ombres. Le chemin sera identique à celui de l’aller, ta blessure en plus.

Instructions

Félicitations. Tu es à présent Récleyès à part entière. Le rituel t’a privée de 75 points de vie.
Dans ton dernier message, je te laisse décrire la fin du rituel et le retour vers la Tour des Ombres.
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Message(#) Sujet: Re: Quête | Le baiser du désespoir Quête | Le baiser du désespoir Icon_minitimeSam 9 Mar 2019 - 13:21

LE baiser du désespoir
Madène – Le 24 asmobor 1249

Elle ne percevait rien de ce qui se passait autour d’elle. Elle ne vit pas les autres prisonniers survivants se regrouper à ses côtés, ni la civière portant le corps sans vie de celle n’ayant pas réchappé au rituel. Elle gardait tout ce qui lui restait de sa concentration pour ne pas tomber en miettes. Tout avait changé, sa réalité lui était devenue étrangère. La blessure à sa poitrine saignait à peine alors même que son coeur battait chaotiquement, n’arrivant pas à se remettre de l’agression subie. Il luttait tant qu’il pouvait pour accomplir sa tâche, cependant elle ne pouvait pas s’étonner d’être encore vivante malgré son geste. Elle était trop occupée à redéfinir ce qu’elle sentait, ce qu’elle vivait. Plus rien n’était pareil. Les voix étaient revenues en force, en nombre, si bien qu’elle n’entendait plus les son environnants, et pourtant, elles étaient différentes. Elles avaient gagné une qualité étrange qui avait changé sa perception d’elles. Elles étaient plus lointaines, s’exprimaient avec une sorte d’écho qu’elles n’avaient pas auparavant, qui les distinguait du reste. Avec un effort de volonté, elle leva les yeux vers Americ, qui se tenait debout à l’extérieur du cercle formé par les Récleyès. Lui aussi avait changé, elle le voyait plus nettement qu’auparavant. Non, pas vraiment plus net. Plus … pur. Il se dégageait de sa silhouette une luminescence qui contrastait avec les ombres qui l’entouraient quelques minutes plus tôt.
Bienvenue chez toi.” murmura-t-il, et son timbre aussi était modifié. Un clignement de paupière plus tard et il avait disparu comme s’il n’avait jamais été là. Elle tendit la main vers le vide qu’il avait laissé, les larmes aux yeux. Il ne pouvait pas la laisser comme ça ! Elle était plus perdue que jamais, elle avait tant besoin de lui pour la guider, par pitié…

La prêtresse avait fini de parler, mais elle n’avait pas entendu ce qu’elle disait. Un garde la remit sur pieds, sans ménagement mais avec moins de brutalité qu’il n’en avait montré le matin. Elle faisait partie des leurs à présent, elle n’était plus une prisonnière. Sa survie avait signé son appartenance à la Cinquième Confrérie et il était temps maintenant de trouver son nouveau chez-elle. Elle se remit debout tant bien que mal. Ses jambes étaient si faibles qu’elle dut s’y reprendre à plusieurs fois. La tête lui tournait et des nausées lui soulevaient l’estomac. Le souvenir de la longue marche accomplie pour arriver jusqu’à l’autel depuis la Tour manqua de la faire défaillir.
Machinalement, elle suivit les autres, silencieuse, retirée en elle-même. Elle perdit toute notion du temps après quelques minutes. Son corps ne lui obéissait pas, mettant un pied devant l’autre sans qu’elle ait la force de le leur commander. Le vide, immense et affamé, qui l’habitait depuis des années avait été rempli par l’épine sacrée et elle se sentait si lourde qu’elle peinait à se tenir debout. Elle ne se souvenait pas d’avoir jamais porté un poids important en elle.
Elle déboucha enfin, titubant et trébuchant, dans la cour intérieure de la Tour des Ombres. La petite foule se répandit et se délita, les uns rejoignant leur foyer pendant que les autres pénétraient dans l’édifice. Elle suivit le mouvement des anciens prisonniers, guidés par un soldat à l’air las. Elle avait rarement eu aussi froid, la sensation ne venait pas de l’extérieur mais de ses propres entrailles. Sale, épuisée, déboussolée, elle remarqua à peine qu’elle se trouvait dans un dortoir. Elle jeta son dévolu sur un lit qui occupait un recoin un peu isolé de la pièce. Recroquevillée sous une couverture, grelottante, elle sombra dans un sommeil proche de l’inconscience.  
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