25 Ravrök 1230

Une femme hurle. D’où cela peut-il bien venir…  Cela vient d’une petite roulotte, cette femme est en train de donner naissance à son deuxième enfant. Un petit garçon attend à l’extérieur de la roulotte, son père l’y a mis là pour ne pas déranger sa mère en travail. Son père tente d’aider du mieux qu’il peut, avec des draps ébouillanté dans de l’eau chaude. Ce n’est pas le premier enfant qu’ils mettent au monde après tout. Après un long travail, une petite fille vint au monde. Cette dernière braillait prouvant qu’elle était bien vivante et bien en voix. Le petit garçon pouvait entrer à présent. Sa première question fut de savoir comment se nommait sa petite sœur. Son père regarda les étoiles et les planètes, puis sa femme. « Pourquoi pas Venus ? ».  Sa femme en réponse lui sourit, acquiesçant du visage, trop fatiguer pour aligner deux mots cohérents.  Ainsi, Venus vint au monde une nuit d’hivers.

10 Daeymo 1236

Venus avait cinq ans et allait sur ses six ans. S’était une petite fille pleine de vie, toujours en train de courir partout, à rendre folle son grand frère, plus âgée de sept ans. Mais ils s’adoraient, l’un et l’autre.  On peut dire que la vie était simple pour cette famille.  Du moins, c’est ce qui paraissait… Sirius, son grand frère avait bien remarqué que quelques choses clochaient chez ses parents, ils paraissaient plus triste, du moins, pas aussi enjoué qu’il avait l’habitude de les voir. Ce soir-là, autour du feu de camps et des poissons qui grillait au-dessus. Il osa leur demander la raison de leur tristesse soudaine. Venus, elle qui était encore très jeune n’avait pas vraiment remarqué. Elle enfonça donc encore plus le clou. « Quoi ? Papa ! Maman ! Y sont triste ?! Dites… Pourquoi z’êtes triste… »  C’était qu’une enfant après tous, une enfant qui aimait énormément ses parents.   Alaina et Marius, leurs parents, se regardèrent mutuellement. Un soupir sortie des lèvres de leur mère, elle demanda alors à son mari de leur expliquer.  Marius croisa ses doigts, qu’il posa sur ses genoux, et regarda ses enfants.

Marius : C’est compliqué à expliquer à des enfants. Mais je vais essayer de vous l’expliquer…

Son fils, qui était bien plus mature qu’il le laissait paraitre et regarda son père, droit dans les yeux, avec un sérieux déconcertant.

Sirius : Papa ! J’ai douze ans, je ne suis plus un enfant. Et Venus, si elle ne comprend pas, je m’occuperais de le lui expliquer après !

Son père sourit en voyant que son petit garçon avait grandi. Il était sûr qu’il allait devenir un homme de confiance, sérieux et qu’il saurait protéger sa famille. Il était fier de lui, plus qu’il ne pouvait l’imaginer.

Marius : D’accord mon garçon. Voilà, en ce moment, les temps sont dur financièrement parlants. Nous n’avons quasiment plus rien pour nous nourrir…

Sirius savait ce que cela impliquait, famine, disette… Il regarda sa sœur, qui était un véritable petit ogre sur patte lorsqu’elle s’y mettait. Actuellement, justement, elle était en train d’engloutir le poisson sans laisser aucune miette ne tomber. Au moins, il n’y avait pas de gaspillage avec elle… Elle leva les yeux vers son frère, un morceau de poisson collé sur la joue, elle lança un beau « KWAAA ?! Kesta à m’regarder ! T’aura pas mon poisson ! » Et elle lui tira la langue. La chipie. Il était en train de réfléchir, voilà ce qu’il faisait.

Sirius : Mais papa, pourquoi ne vendrait tu pas tes compétences en botanique ? Tu t’y connais bien en médicine en plus, tu pourrais vendre tes produits pour soulager les maux, tu sais, ceux que tu nous donne quand on va mal ?

A vrai dire… Marius n’y avait pas songé. Sa femme trouva l’idée plutôt bonne. Elle était fière de son petit garçon qui avait si bien grandit… Ils décidèrent, ce soir-là, que Marius allait utiliser ses connaissances en plante pour gagner un peu d’argent.

04 Asmobor 1246

Une Dizaine d’année sont passés depuis ce soir-là. Marius et sa petite famille ont bien vite gagné de l’argent en utilisant les connaissances de l’homme. La petite famille avait accueilli en sein un nouveau membre, un autre petit garçon, Alban, âgée de cinq ans à présent.  Venus, elle, elle était devenue une jeune fille d’une quinzaine d’année. C’était devenu une belle jeune fille malgré son jeune âge. Elle restait néanmoins turbulente, restant jamais plus de deux minutes au même endroit. Même lorsque sa mère leur racontait les histoires du passé, parlant de la déesse qui les avait créé, mais aussi du héros Zaraze, etc.  Encore aujourd’hui, alors que sa famille s’était posé pour y passé la nuit. Elle était partie exploré les lieux, plus simplement : La foret. Bien sûr, sa mère le lui avait de ne pas y aller, mais comme toujours Venus n’écoute personne à part elle, même elle, parfois, elle s’écoute pas.  Ce n’était sans compter sur sa curiosité maladive, qui la fit s’approcher un peu trop près d’un nid d’une créature qu’elle ne connaissait pas avec des petits à l’intérieur. Mais elle est maladroite, en s’approchant, elle tomba, créant un ramdam pas possible. Heureusement que le bestiaux était lent d’esprit, ça lui laissa le temps de se relever… ET de se mettre à fuir car la bestiole s’était mise à la poursuivre… C’était bien sa veine… Elle se mit à appeler sa famille à l’aide, mais aucun ne répondait… Etait-elle partie trop loin… Mais ce n’était pas encore le jour de sa mort… Un homme venait de l’aider à se sortir de son guêpier. Bien sûr, elle le remercia. Etrangement, elle qui ne bégayait jamais, elle s’était mise à bégayer… Surement le sport qu’elle avait dû faire… Qui était cet homme ? Elle ne savait pas, mais une chose est sûre, elle se rappellerait de son visage et si elle le revoit, elle le remerciera beaucoup mieux qu’elle l’avait fait là… Quelle gourde ! Seulement, elle n’eue pas le temps de s’auto-flageller de sa bêtise… Elle comprit rapidement, le pourquoi et le comment du fait que sa famille n’avait pas répondu à son crie de tout à l’heure… Leur camp était saccagé et sa famille se trouvait au milieu, baignant dans leur propre sang… Son père… Sa mère et son petit frère était mort… Mais où se trouvait son grand frère… Peut-être était-il partie à sa recherche et avait échappé à cette tuerie. Ses mouvement était devenue automatique, elle était choqué, quoi de plus normal, après tous… Elle chercha partout son grand frère, il était introuvable…  Elle décida alors d’enterrer sa famille, s’était le mieux à faire.

Etrangement, pendant qu’elle enterrait les membres de sa famille, Venus ne versa aucune larme… Elle était dans un état de choc profond… Avant de partir, elle décida de récupérer le bijou de sa mère en souvenir et les plantes, ainsi que le carnet de son père. Elle laissa la roulotte là où elle était et prit tous ce qui pouvait lui servir… Même leurs montures avaient été amenées… Elle allait devoir faire le trajet jusqu’à la prochaine ville à pied. Ce qu’elle fit… Ce ne fut qu’une fois sur la route, qu’elle se mit à pleurer, tombant sur le sol poussiéreux et pleurant… Un jour sa mère lui avait dit que pleurer nettoyait toutes les traces de chagrin qui se trouvait en chaque personne. Est-ce que ça allait la nettoyer, elle, du chagrin qu’avait causé leur mort ? Elle en doutait fortement. Tous ce qu’elle espérait à présent, s’était retrouver son grand frère. Vivant, de préférence.

05 Ciorel 1248

Cela fait un peu plus d’une année que sa famille avait été tuée. Venus était devenue bien plus mature qu’elle ne l’était avant, ne versant plus aucune goute de larmes. Non, pleurer n’avait pas effacé le chagrin que la mort de sa famille avait causé. Et son seul but, maintenant, était de retrouver son grand-frère. Durant un an, elle avait voyagé, vu du monde. A présent, pour se nourrir et se loger, elle chantait. Ses parents avaient toujours dit qu’elle avait une belle voix. S’il le disait, c’est qu’ils avaient raison et apparemment, c’est le cas, vu, qu’elle recevait chaque jour un peu d’argent grâce à celle-ci. Il fut quelques temps, la jeune fille avait revu le jeune homme qui l’avait aidé avec la grosse bestiole. Cependant, encore une fois, elle s’était rendu ridicule, en s’avançant, vers lui, tout en priant qu’il s’en souvienne et aussi pour le remercier correctement ce coup-ci de l’avoir aidé… Elle s’était glandé comme une merde devant lui… On peut le dire… Venus est une incorrigible maladroite ! Honteuse, elle s’était relever, et s’était excuser puis remercier pour la dernière fois, elle s’était présentée également…  Bien qu’elle avait le visage plein de poussière… Très Classe Venus ! Vraiment !  Enfin, elle savait son nom, à présent. Caleth. Elle n’allait pas le dire à vive voix, mais, elle l’admirait !

A présent, elle voyage toujours autant, chante toujours autant. Passant souvent à Helpo, elle y gagne souvent plus d’argent que dans les autres villes. Elle avait sa petite auberge habituelle. Bref. Elle vivait. C’était mieux que rien.