(#) Sujet: [Quête] Le labyrinthe d'Ekha Lun 2 Mai 2016 - 11:21
Le labyrinthe d'Ekha
Mise en Contexte
Au fin fond de la plaine isolée, on raconte qu'un labyrinthe aurait été bâti autour de la tombe de l'illustre Ekha un ancien riche qui aurait été enterré avec sa fortune. Vous avez entendu parlé de cette légende il y a peu ou durant votre enfance, mais quoi qu'il en soit, aujourd'hui vous avez décidé de vous y rendre. Après un long voyage, vous arrivez enfin devant le labyrinthe qui vous propose trois entrées, faites attention, car on raconte que ce labyrinthe fait de haies serait vivant et qu'il s'amuserait à changer le trajet vers la tombe d'Ekha.
Déroulement de la Quête
La quête se décompose en 3 parties, une introduction, le temps passé dans le labyrinthe et on finit avec la découverte du trésor.
Votre premier message consistera à nous dire pourquoi vous avez décidé de venir en ces lieux, puis vous arrivez devant l'une des trois entrées proposées. Il vous faudra alors nous dire laquelle vous choisissez, tout en la mettant entre cette balise :[ hide ] l'entrée ... [ /hide ]
Un maître du jeu postera entre chacun de vos messages une petite mise en contexte que vous devrez reprendre, mais ne vous limitez pas à répéter ses propos. Nous vous invitons fortement à contrôler également la quête en allant plus loin que ce nous vous proposons.
(#) Sujet: Re: [Quête] Le labyrinthe d'Ekha Lun 2 Mai 2016 - 20:18
Messalina Raajil
ft.Rainhold Vön Bismuth
LE LABYRINTHE D'EKHA
On était enfin arrivés.
Voilà un bout de temps que nous marchons dans la plaine isolée, mais la fatigue n'atténue en rien l’excitation à l'idée de ce qui m'attend. La tombe d'Ekha… De nombreuses personnes au village m'ont raconté son histoire quand j'ai annoncé mon désir de devenir marchande, et depuis, c'est presque devenu une sorte de modèle pour moi. La richesse et la gloire, on peut dire que cet homme a obtenu tout de qu'un bon marchand peut espérer. Reste à atteindre sa tombe…
A vrai dire, j'avais presque abandonné l'idée d'y aller. Un labyrinthe, ça dissuaderait n'importe qui… Et puis, ce n'est pas comme si j'étais spécialement ambitieuse ou avide de gloire, ce que j'ai me suffit amplement, et je n'y serais jamais allé seule.
Je me tourne vers mon coéquipier, tandis que les murs du labyrinthe se dressent devant nous. Je l'avais rencontré la veille, dans la taverne d'un vieil ami à moi, que j'étais passé voir après une longue journée de négociations, à crier dans les rues pour vendre le maximum. Au bout d'une bonne demi-heure de discussion, Rainhold est rentré.
Si ce jeune homme m'avait mis franchement mal à l'aise au premier abord, de part sa carrure imposante, cette impression avait vite passé après quelques bonnes bières, et je dois bien admettre qu'il est fort sympathique. Un bon compagnon de beuverie en perspective, et à la base je ne m'attendait pas à grand-chose de plus.
Enfin, c'est ce qui était prévu, avant que l'aubergiste, un vieil ami à moi, vienne nous voir, après la fin de son service (et quelques bonnes chopes de bières avalées pour ma part). Il se mit à nous parler du labyrinthe d'Ekha, racontant qu'un de ses clients s'y était risqué dernièrement, sans grand succès.
« Mais j'y pense, vous deux, vous pourriez tenter, non ? »
En temps normal, je lui aurais probablement ris au nez. Moi, dans ce genre de trucs ? Il y a trop à risquer, et je ne suis pas aventurière pour deux sous… Enfin, ça, c'est quand je suis sobre. Mais là, l'alcool à parlé pour moi.
« Et bien… Tournée générale, si j'y arrive ? »
L'aubergiste avait éclaté de rire, comme à son habitude.
« Bien sûr ! Et toi, Rainhold ? Tu ne refuserais tout de même pas ce genre de choses, n'est-ce pas ? »
Je me suis tournée vers mon nouveau compagnon, que l'idée n'avait pas l'air de gêner non plus… Et qui a fini par accepter. J'ai a discuté un bout de temps avec lui, pour organiser tout ça, et le lendemain, nous voila partis.
Il faudrait vraiment que je fasses gaffe à ce que je dis quand je bois.
Car maintenant, nous voila face aux trois portes, et il est hors de question de faire demi-tour. Et puis, plus le temps passait, plus l'idée d'une pareille aventure me paraissait plaisante… Après tout, il faut parfois prendre des risques dans la vie !
J'hésitais devant les trois portes, avant de lancer à mon partenaire.
(#) Sujet: Re: [Quête] Le labyrinthe d'Ekha Lun 2 Mai 2016 - 23:55
Je venais surement de passer la pire journée de ma vie d’espion. Je vous explique. Déjà, devoir tuer son employeur pour un espion, ça le fou mal. En plus, le faire pour cause de non-rémunération, je ne vous raconte pas les emmerdes pour justifier ça auprès de la confrérie du syndicat des espions solidaires, mais pas trop. Heureusement, la victime étant devenu mon nouvel employeur, et ayant la bourse ça passait. Bien qu’il l’avait subtilisé à mon ancien employer, j’avais pu me remplir les poches convenablement. Dans un souci de professionnalisme et d’impartialité, j’ai préféré tuer les deux personnes, on ne peut pas se permettre de se faire rouler dans le métier, et fallait que j’aille pointer de toute manière... Mais, ceci est une autre histoire. Aujourd’hui, je vais vous conter une aventure extraordinaire : comment d’une beuverie dans une taverne on explore un labyrinthe. Oui, rien que ça. Je vois les choses en grand, cher lecteur !
Toujours étant, je décidais donc après ma mauvaise journée d’aller à *LA* taverne – où accessoirement je passais trop de temps quand j’étais chez les Parlèms- pour me rincer le gosier. Pas la taverne, mais plutôt *LA* taverne, vous savez, celle où vous vous dites : « ça sera mon second chez moi ! En plus, y’a l’odeur de renfermés et d’alcool ». Et surtout, ça répond à la question : « Comment je sais que je passe trop de temps dans une taverne ? Lorsque le barman commence à me tutoyer est à être familier avec moi. » Et surtout quand je trinque plus avec le barman ou l’aubergiste qu’avec mes compagnons de route. Bien que c’est vrai, je n’ai pas de compagnon de route.
Pour vous remettre dans le contexte, je suis rentré dans la taverne avec une tenue, certe, légèrement ensanglantée et un peu déchirée sur le bas. Ce qui s’est passé, c’est que l’un des deux humains s’est accroché dessus en pensant que j’allais m’arrêter de le trucider. Un meurtre un poil macabre, je vous passe les détails. Et en prime ma lance, Longinus, était rouge elle aussi. Mais ce fut lorsque je levai le bras pour dire bonjour à l’aubergiste qu’un morceau d’un de mes anciens employeurs s’égara par méprise sur une table. Bonjour l’ambiance. Je le laissais là comme cadeau à ces nouveaux possesseurs, en faisant mine de rien. Lorsque je m’approchais, je voyais une jeune femme que j’avais croisée plus tôt dans la rue, une marchande si je me souviens bien. C’est bien simple, de l’entrée de la cité on l’entendait hurler d’aller acheter ses produits. Je me demande comment va augmenter le taux de surdité ici.
« Si j’avais su qu’avec une bière, mes oreilles ne siffleraient plus, je vous en aurais donné une quand nous nous sommes croisés. Rainhold Vön Bismuth pour vous servir.»
Si de premiers abords elle ne sut pas quoi dire, nous rigolâmes par la suite et nous nous dîmes bonjour comme de vieux amis de comptoir. La demoiselle restait au premier abord réservée, il faut dire que l’élégance et moi n’avions pas été au rendez-vous dès le début. Cependant, je pu lui décrocher un sourire lorsque je lui proposai une bière et de fêter à notre rencontre de beuverie qui commençait bien. Une fois la consommation d’alcool en marche, la discussion battait son plein, nous parlions avec une certaine aisance. Oh alcool, toi et les miracles…
L’aubergiste arriva un peu plus tard, quand la plupart des poivrots dormaient sur les tables en ronflant et que la plupart des jeunes femmes étaient reparties chez elles, bien accompagnées. Cette compagne de boisson savait boire, cela ne faisait aucun doute là-dessus. Notre vieil ami l’aubergiste arriva, et je le saluais comme notre rituel le demandait : en dansant pied contre pied et en levant les bières en l’air. Le faire en étant bourré est très difficile croyez moi. Soit, ils nous parlèrent du légendaire labyrinthe d’Ekha, ce dernier qui était un riche marchand selon la légende, possédant les plus grandes richesses que le peuple Parlèrms a pu un jour posséder. Un radin tout comme moi, j’aimais le personnage, vous vous en doutez ! Mais tout son trésor était caché dans un labyrinthe à ce qu’on disait et que ce dernier était construit pour qu’aucun voleur ne puisse dérobait son trésor. Des bruits avaient déjà couru par rapport à ce labyrinthe, et lorsque l’aubergiste nous demanda si nous voulions y participer, partir à l’aventure sous un énorme dédale souterrain…j’étais assez plutôt d’accord. Ou c’était l’alcool. Enfin, la conscience qui parlait pour moi à ce moment-là était d’accord et c’était cool, à ce moment-là. Cependant, cette disette de bonnes aventures me paraissait farfelue. J’aurais parié que le trésor était le cout de constructeur du labyrinthe.
« Enfin, Boromir ! Tu sais que j’ai un emploi du temps charge..Ah non c’est vrai, c’est libre depuis peu... Bon, tu sais que la chance me sourit toujours, prépare-toi à me servir gratuitement et à vie ! »
Messalina. C’était le nom de la jolie femme que je vous parlais, une Ancienne, un joli nom par ailleurs. Je pouvais apercevoir ses joues rouges lorsque l’alcool est consommé en sur dose, mais attention, toujours debout, et à en redemander. La grande classe, je ne pouvais qu’acquiescer cela, la chope à la main buvant jusqu’à plus soif.
Nous discutâmes de mélanges de bières et de nourritures, nous battant pour savoir chez quelle taverne il y avait le meilleur gibier. Incontestablement, nous butâmes sur deux tavernes voisines à la capitale des Anciens. Le choix était dur, mais nous parlions avec notre cœur. Et avec l’alcool. Lorsque nous fûmes prêts à discuter préparatif, je lui expliquais le chemin et les provisions à prendre. Elle m’écoutait attentivement et lorsqu’elle me demanda :
« Mais, comment peux-tu te retrouver dans un labyrinthe ? » Et que la seule réponse que je put lui sortir fût : « J’ai passé un nombre incalculable d’heures dans des tunnels de contrebandiers Parlerms. », ça soulève une certaine interrogation loufoque, mais ça répond à la question. Elle rigola à cette réponse, je ne te dirais jamais assez merci alcool.
Je me réveillas le lendemain – ou ce qu’on peut appeler le lendemain – avec une certaine énergie, content de ne pas avoir de mal de tête aux autres, je rejoignais Messalina qui était déjà toute prête et nous partîmes vers le sud, avant de faire marche arrière quand je lui expliquais que j’avais lu la carte à l’envers..Hum. Je crois qu’elle a un peu doutait de mon sens de l’orientation à ce moment-là.
Durant le chemin, je voyais mon Xiorn volait au-dessus de nous : « Quel dommage que nous ne nous sommes pas donné rendez-vous là directement, je serais allé avec ma monture, j’aurais pu te regarder depuis le ciel. »
Avec le temps, nous pénétrâmes sur le lieu de notre quête, celui qui constitué l’objet de notre expédition. Je jetais des coups d’œil à l’ancienne, je voyais dans son regard l’excitation d’une aventure nouvelle et les risques que ça comportait, c’était rafraichissant à voir. Lorsqu’elle me demanda le chemin à prendre, je me fiais à mon instant et lui répondis :
« Les mauvais aventuriers ne vont jamais par le chemin le plus court. Allons par celle là ! Il n’y quand avançant vers cette porte miracle que nous arriverons à son trésor ! J’enfonçais la porte fièrement devant ses paroles qui conduiraient peut être à notre perdre, soyons fous ma chère ! »
Spoiler:
Mère Nature
Divinité
Messages : 4767 DC : Juliette Célian / Marissa E. Iselk Expérience : 3999
(#) Sujet: Re: [Quête] Le labyrinthe d'Ekha Mar 3 Mai 2016 - 0:09
Voilà maintenant plus d'une journée que vous déambulez dans ce labyrinthe, votre deuxième journée dans ces lieux est bientôt sur le point de se finir. Vous commencez à être excédé par la situation et vous en prenez à ce soit disant labyrinthe dont les murs bougent. Depuis votre arrivée, seul quelques murs ont disparu ou sont apparus, vous aviez alors trouvé le labyrinthe plutôt ridicule, mais maintenant que vous venez de vous en prendre directement à lui, le dédale de couloirs commencent à gronder et les murs ne se contentent plus de bouger pour vous boucher la sortie, désormais le labyrinthe se défend de vous et à bien l'intention de vous anéantir à moins que vous ne trouviez la sortie avant.
(#) Sujet: Re: [Quête] Le labyrinthe d'Ekha Mar 3 Mai 2016 - 19:55
Messalina Raajil
ft.Rainhold Vön Bismuth
LE LABYRINTHE D'EKHA
Quelquefois, je devrai vraiment faire attention à ce que je dis. Par exemple, aujourd'hui, j'ai perdu une belle occasion de me la fermer.
Pourtant, tout avait bien commencé ! Moi qui m'attendait à une aventure éreintante, la première journée s'était passé sans encombre, et était même plutôt agréable. Loin des longues heures de silence auxquelles j'aurai pu m'attendre, mon compagnon de route était franchement sympathique, et j'eut avec lui de longues discussions et pas mal de fous rire que je n'aurai d'habitude jamais eu sans l'emprise de l'alcool. On discutait de tout et n'importe quoi, d'alcool et de tavernes d'abord, continuant notre débat de la veille (et je n'en démord pas, la taverne du village de mon enfance est et reste la meilleur!). Après, on s'est mis à parler de nos vies respectives, moi de mon travail de marchande… Il faut dire qu'il m'avait quelque peu remarqué la veille, comme quoi, j'avais dû bien bosser ! Plus le temps allait, plus nous parlions de tout et de rien, et je doit dire que ça ne me dérangeait pas le moindre du monde. J’abhorrais plus que tout le silence et la solitude, et le jeune homme a sans problème comblé ce vide auquel je m'attendais, emplissant les hautes haies du labyrinthe d'une certaine joie. Plusieurs fois, je faillis me perdre, mais bien heureusement Rainhold semblait habitué à ce genre de lieux, et m'aidait sans cesse à retrouver mon chemin et à m'orienter.
Lalaith semblait aussi apprécier le jeune homme, le fixant deux de ses étranges yeux de ait chèvres. Le soir, elle était même allée jusqu'à se frotter à lui et à le suivre de près, marque de confiance qu'elle n'accordait que rarement à des inconnus. Quand le soleil avait commencé à tomber, elle s'était arrêter en bêlant, et malgré toutes mes insistances pour la faire continuer, la coquine ne semblait pas décidée à avancer. Et plus je tentais de la faire venir, plus elle me tirait en arrière, mordant ma manche pour que je m'arrête à mon tour. Je soupirais tandis que Rainhold riait, avant de proposer finalement une pause, que j'acceptais avec plaisir. Nous déjeunâmes sommairement, et je lui tendais une bouteille d'alcool que j'avais acheté la veille, qu'il accepta avec un grand sourire. Nous en bûmes de longues gorgées, discutant encore pendant une heure, avant de nous décider à dormir.
Le lendemain, nous reprîmes la route d'un bon pas. Tout se passait pour le mieux, seules quelques haies bougeaient à l'occasion, mais ce n'était qu'un léger obstacle… A vrai dire, j'avais même du mal à y croire. Pourquoi, si tout cela semblait si facile, personne n'avait réussi avant nous ? Y avait-il vraiment des personnes qui avaient fait demi-tour, impressionnées par si peu ? Non, il y avait forcément autre chose. C'était Ekha, bon sang ! Pas un simple bourgeois qui voulait étoffer un peu sa tombe ! Non, vraiment, impossible que ces quelques plantes soient les seules obstacles qui séparaient le monde de sa fortune.
Je partageais mes doutes avec Rainhold, avant qu'un branche sur le chemin vienne couper court à notre discussion. Et aussi à ma marche, d'ailleurs, car je trébuchais avant de me ramasser lamentablement, bras en avant, droit vers le sol. Aïe.
« Aïe, bord- » Je m'interrompais dans ce juron, me rappelant bien que je n'étais pas seule. « Foutue branche !! »
En prononçant ces mots, je dégageait la plante d'un grand coup de pied, qui vient se cogner aux haies du labyrinthe. Je me redressais par la suite, me massant doucement la jambe, avant de m'adresser à mon compagnon qui me regardait, avec un air légèrement inquiet, ainsi qu'à Lalaith qui bêlai quelques mètres plus loin.[/color]
« Désolée, je n'avais pas vu ce truc au milieu du chemin… »
]« Pas de soucis. Rien de grave, j'espère ? »
« Non, j'aurai sans doute juste une ou deux égratignures, rien de plus. On peut continuer. »
Je me relevais, époussetais mes vêtements, et nous voila repartis. Plus de peur que de mal, bien heureusement, et très vite, nous rîmes de ma chute qui fût tout de même ridicule. Mais notre bonne humeur s'en alla très vite.
Un grondement se fit entendre aux alentours, un long bruit sourd et menaçant. Lalaith, partie quelques croisements plus loin, poussa un long bêlement de panique. J'essayais alors de la rappeler, mais elle n'arrivait pas, et continua à bêler encore et encore. Je me tournais vers mon compagnon, complètement paniquée, avant de me précipiter vers ma chèvre, cherchant à tout pris à savoir ce qu'il lui arrivait.
(#) Sujet: Re: [Quête] Le labyrinthe d'Ekha Ven 6 Mai 2016 - 3:24
Le labyrinthe d'Ekha.
L’ancienne courra sans regarder autour d’elle à la rescousse de Lalaith. Le labyrinthe changeait continuellement, ne nous laissant aucun répit : des passages s’ouvrer, d’autres se fermés. Mais au lieu de voir le désespoir, cela voulait surtout dire que nous approchions de la fin. Le plus dur restait à venir. Durant sa course folle, une pierre de travers la fit trébucher sur un mur qui se soulevait pour bloquer le passage, je courrais aussi vite que possible vers elle pour la sauver, mais je réalisais que je n’y serais pas à temps. Je me concentrais sur ma Vérité, faisant apparaitre mon bouclier d’eau et me concentra pour invoquer mes tentacules. Celles-ci jaillirent du bouclier et me permirent de même propulser me permettant de sauver Messalina et d’arriver auprès de sa chèvre. Le mur se renfermant derrière nous.
Il faisait froid à l’intérieur de ce labyrinthe et nous étions le temps d’un instant dans l’obscurité la plus complète avant que Messa n’allume une de nos torches, réchauffant un peu l’atmosphère.
« C’était moins une… tu vas bien ? »
C’était dommage que je n’aie pas une vérité ayant une force brute. J’aurais bien aimé passer outre les murs en les exposants justes. Mais bon, on va ruser. Après un bref moment de repos, nous décidons d’avancer de nouveau. Le labyrinthe était vivant et il semblait bouger à chaque fois que nous bougions, comme s’il cherchait à nous empêcher de trouver la sortie. Cette fois-ci, tandis que l’ensemble tremblé et que nous courrions au plus vite vers une zone que nous n’avions pas encore fouillée ce fût moi qui tombai et fît emporter pars une pierre se relevant. Je crus voir mon dernier instant arriver tandis que j’activais ma vérité par instinct et que je retenais le bloc avec mes tentacules. Celles-ci permirent de ralentir la vitesse du déplacement des murs et je pus passer de l’autre côté sans trop de difficulté et rejoindre Messa. Cependant, bien que le labyrinthe attendez notre prochain mouvement, le dédale ne s'arrêtait de bouger.Comme si il venait d’être déréglé.
Qu’est ce que je disais ? Ah oui, une bonne Vérité m’aurait fait du bien. Je pense surtout qu’il ne faut jamais perdre confiance en la nôtre, celle-ci venant de me sauver. Exténuer de l’effort, je sortais une bouteille de cidre et invitant ma compagne d’un jour à en boire un verre pour nous revigorer.
L’air était froid, il n’y avait nulle âme qui vivait ici, mais pourtant à travers les nuages de poussière naviguant autour de nous, je pouvais sentir la vie. Ce n’était pas une vie ordinaire, c’était une vie faite d’engrenage, une vie superposant l’un à l’autre, des engrenages sans aucun but précis, chacun effectuant une tâche sans compréhension de l’univers.
Je m’étalais sur une des dalles, essayant tant bien que mal d’apercevoir le plafond. Où que nous soyons, l’obscurité dominait ce monde étrange et mécanique. Je sentis mon dos me lâcher, comme si je tombais réellement… ce n’était que lorsque l’Ancienne cria que je réalisais que la dalle était en train de s’abaisser. La surface était trop lisse pour que je puisse l’escalader et les pierres, bien que vieilles, ne semblaient pas être une bonne attache.
Je tentais une approche désespérait avec mes tentacules d’eaux, celles-ci, par chance de l’ancienneté de l’édifice purent creuser des encoches et mitrailler de plusieurs coups les alentours, me permettant de remonter en évitant des pics pointus et rouillés qui m’attendaient tout en bas, peu après que j’entendis la dalle s’effondrait d’un coup.
Au contraire des autres fois, le labyrinthe n’attendit pas que nous bougions pour nous transformer de nouveau. Nous devions être près du but pour qu’ils se sentent autant en danger. Les dalles commençaient à s’effondrer les unes après les autres, des passages s’ouvrants et d’autres se fermant. J’ai même cru voir un bloc de pierre tomber du plafond… une chance que nous n’étions pas en dessous.
Je pris Messa et sa chèvre à bras de tentacules et couru aussi vide vers ce qui semblait être la sortie, ou du moins l’endroit où il n’y avait aucuns blocs ni dalle voulant notre mort. Les deux, l’une comme l’autre, ne semblaient pas aimablement surprises d’être tenues par des tentacules, mais l’urgence de la situation ne me permettait pas de leur faire une jolie bulle d’eau pour qu’elles puissent être transportées.
Nous arrivions tout à la fin d'un couloir, lorsqu'un mur remonté pour tenter de nous barrer le passage, je lâchais Messa de mon tentacule avant de la rattraper dans mes bras, et ordonner à mon tentacule d’ouvrir la voie et à l’autre de défoncer aussi férocement que possible ce bloc de pierre immonde.
Cela sembla durer des siècles, coup après coup, je pouvais ressentir l’eau à l’intérieur de mes tentacules frapper contre un mur creux, la pièce s’effondrait de plus en plus, il n’y était quasiment plus que les contours qui n’étaient pas tombé au fin fond du gouffre, mais ça ne semblait être qu’une question de temps.
Je priais Eliosa qu’elle vienne en aide à son apôtre.
« Eliosa, ait pitié de nos âmes, donne-moi la chance d’emporter sur mon chemin les obstacles qui incombent à ta grandeur, donne-moi la force des invaincus, la rage de vivre des insoumis. »
J’extirpais de mon bouclier le maximum d’eau que je pouvais obtenir vers mes tentacules, coups après coup ce dernier s’affaiblissait, ne laissant plus qu’une lueur opaque vers la fin, tandis qu’à travers cette désolation de l’obscurité, mes tentacules offraient un spectacle de lumière venu d’un autre âge.
Je ne sais pas si c’est la prière ou non, mais mes tentacules réussirent à obtenir une accroche, et à ouvrir suffisant pour que nous passions. C’était moins une, nous venions de passer de l’autre côté avant d’y passer. Comme l’autre pièce, celle-ci était vide, mais au contraire des autres, bien plus luxueuses, plus riches. Pour éviter une quelconque surprise, je percutais et détruisais tout ce qui était possible dans la pièce : les dales, les mécanismes, les murs : tout. Dérégler le système était la seule façon que je peux me reposer après tant d’efforts, je n’étais plus amène de me bouger. Messalina semblait me parler, mais ces mots étaient vagues, je me contentais de m’assoir contre un mur à moitié détruit, épuisé, à bout de souffle, ma Vérité ayant épuisé mon corps dans son entièreté.
« Dormons juste un peu, je suis épuisé… »
J’entendais au loin des bruits de mouvements, mais rien ici, à part l’une ou l’autre roue qui s’actionnait sans pouvoir toucher les autres rouages, j’avais peut-être finalement trouvé un point de chute, ici dans la solitude de ce labyrinthe d’un marchand fou.
« Si jamais le butin n’en vaut pas la peine, je te jure Messalina, je reviens et je fais cramer ce fichu endroit… »
J’essayais de réinvoquer un tentacule, mais à peine celle-ci se créait qu’elle passa directement à l’état liquide, le trop-plein d’utilisation me faisant mal aux bras.
« … et si tu as une gourde d’eau, je pense que j’en aurais bien besoin… »
Elle s’assit à côté de moi, profitant de ce moment de repos, pour discuter. Ces mots était inaudibles et le manque d’eau et de concentration me faisait défaut, je commençais à regretter d’être parti à cette fichue aventure, il faudra que je note de ne plus revenir dans ces terres de Parlèms, ce ne sont pas des gens nets. À aucun moment d’ailleurs.
Nous sommes bien restés assis une bonne heure, ce qui nous réveilla fut une portion de mur qui s’écroula à côté et créer une certaine réaction en chaine. Il allait falloir courir. Encore. Je me remettais tant bien que mal sur mes deux jambes avec l’aide de l’Ancienne.
« C’est maintenant où jamais. »Le problème n’allait pas être les dalles du sol qui tombés, bien que ça pouvait le devenir, mais d’espérer que cette réaction en chaine n’atteignent pas l'autre salle. Et nous coururent jusque là bas...
Dernière édition par Rainhold Vön Bismuth le Ven 6 Mai 2016 - 17:12, édité 2 fois
Nous avions finalement rattrapé Lalaith, en grande partie grâce à Rainhold.
J'étais tellement pressée de voir ce qu'elle avait que j'avais foncé, sans réfléchir, et surtout sans regarder ce qui traînait sur mon chemin, ce qui avait failli causer ma seconde chute de la journée. Alors que je paniquais, voyant un mur apparaître entre Lalaith et moi, je fut comme propulsée par une gigantesque surface liquide. Une vérité d'eau. Nous nous retrouvâmes de l'autre côté, trempés et dans le noir mais qu'importe ; j'avais retrouvé Lalaith. J'allumais rapidement une torche afin de nous éclairer et de nous réchauffer.
« C’était moins une… tu vas bien ? »
J'opinais d'un signe de tête « Oui, grâce à toi. Heureusement que tu étais là, sinon je ne sais pas ce que j'aurai fait. »
Nous reprîmes rapidement la route, peu rassurée pour ma part. Je tenais Lalaith à me côté, l'empêchant de vagabonder plus loin comme à son habitude. Mais elle ne bronchait pas, bien au contraire, et se collait un peu plus à moi à chaque fois qu'un mur bougeait.
Plus ça allait, et plus ce fichu labyrinthe me paraissait hostile. Les pierres se relevaient parfois juste devant nous, ce qui a même faillit faire tomber Rainhold à un moment, et si celui-ci n'avait pas bloqué une porte au moyen de ses tentacules liquides, je ne sais pas ce qu'il serait advenu de lui.
Après ce léger incident, il m'invita à boire un coup, ce que j'acceptai volontiers. Rien de tel qu'un peu de cidre pour se revigorer après la dure journée que nous venions de traverser. En buvant, j'observais un peu les alentours, cet endroit remplis d'un passé presque palpable. Je me demandais comment Ekha avait eu une telle idée de son vivant. Sans doute avait-il fait appel aux meilleurs ingénieurs pour la partie technique, mais les labyrinthe en lui-même, j'en étais persuadée, c'était lui qui avait dû le créer. Le génie du marchand semblait se refléter dans chaque coin, chaque déplacement, chaque engrenage. J'ignorais ce que cachais Ekha, mais une chose était sûr, il fallait en être digne pour espérer l'obtenir.
Je me tournais finalement vers Rain, et constatait avec effarement que celui-ci était en train de chuter, en même temps que la dalle sur laquelle il était assis. Je poussais un cri pour l'avertir et me précipitais pour le rattraper, mais la dalle était déjà descendu trop bas pour que je ne puisse l'atteindre. Il descendait encore, avant de sortir ses tentacules, qu'il creusait dans la roche. Il remontait à peine à la surface quand la dalle vint s'écraser en bas dans un bruit sonore.
Alors, tout alla très vite. Ce n'était plus une, mais toutes les dalles du labyrinthe qui commençaient à s'écrouler, bien décidées à nous entraîner dans sa chute. Lalaith poussa un gigantesque bêlement, paniquée, tandis que je cherchais désespérément une issue.
Je fut alors attirée hors du sol avant de comprendre ce qui se passais, tandis que de l'eau glacée m'entourait le ventre. Encore ces tentacules d'eau. Rainhold nous tirait ainsi, Lalaith et moi, dans un endroit qui paraissait au moins un peu plus en sécurité. Quelques secondes après, le tentacule me lâcha et, alors que je pensais rejoindre immédiatement le sol, ce fût dans les bras de Rainhold que j'atterrissais, à mon grand soulagement.
Je pensais que nous étions à nouveau en sécurité, mais je fus vite désenchantée. Le vide se rapprochait, et devant nous se dressait une porte que les tentacules de Rain ne semblaient pas réussir à briser…
« Eliosa, ait pitié de nos âmes, donne-moi la chance d’emporter sur mon chemin les obstacles qui incombent à ta grandeur, donne-moi la force des invaincus, la rage de vivre des insoumis. »
Je priais à mon tour, puisque c'était à présent la seule que je puisse faire. Je suppliait Filéole de ne pas nous laisser mourir, en espérant de tout cœur qu'elle aurait pitié de ses fidèles. Un des tentacules de Rain réussissait enfin à transpercer la pierre, et nous pûmes enfin passer de l'autre côté. Rain commençait à tout détruire aux alentours, tout ce qui était à porter de ses tentacules.
« Rainhold, c'est bon, on a l'air en sécurité, ici… Tu devrais te reposer »
J'ignorais s'il m'avait entendu, toujours est-il qu'il s'asseyait contre un mur, éreinté. Il me proposa de nous reposer, ce que j'acceptai sans hésitation, d'une part parce qu'il semblait vraiment à bout, et d'autre part car les événements de la journée m'avaient aussi épuisés. Je m'affalait dans un coin, avant de poser ma tête confortablement sur le ventre de Lalaith, qui elle aussi avait bien besoin de se reposer.
« Si jamais le butin n’en vaut pas la peine, je te jure Messalina, je reviens et je fais cramer ce fichu endroit… »
« Et moi, je ferai payer à ce tavernier de nous avoir donné l'idée de faire un truc pareil... »
« … et si tu as une gourde d’eau, je pense que j’en aurais bien besoin… »[/color]
Je fouillais dans mon sac et en sortit une gourde, le pauvre paraissait complètement déshydraté… Je me relevais et lui passait, m'asseyant à ses côté.
« En tout cas, merci infiniment. Sans ton aide, tout à l'heure, je serai sûrement morte à l'heure qu'il est… »
Il ne semblait pas vraiment m'entendre, mais qu'importe. Je continuais de la remercier un moment, avant de laisser retomber ma tête sur son épaule et de somnoler doucement, tombant de fatigue.
Lalaith me réveilla par de petits coups de tête, que je repoussais avant d'entendre un énorme bruit à proximité. Je me relevait, ni une, ni deux, avant de tirer Rain, qui semblait toujours bien mal en point.
« C’est maintenant où jamais. »
Je suivais son regard, et remarqua la porte de l'autre côté de la salle. Seule quelques dalles restaient encore, le reste n'était qu'un vide gigantesque, que seules quelques pics aiguisés venaient combler.
J'attrapais Rain par la main, et nous courûmes en direction de la porte sans perdre une minute. Quelques dalles s'affalaient sur notre chemin, et tant bien que mal nous sautions d'une à l'autre.
Je me tournais régulièrement, inquiète pour Rain et Lalaith. Si cette dernière était en forme et assez agile, Rain m'inquiétait, surtout après l'énergie qu'il avait utilisé hier. Il fallait rejoindre cette porte, et vite.
Il fallait courir, et vite. Je resserrais mon étreinte sur la main de Rain, avant de lui lancer :
« Surtout, accroche toi bien et ne me lâche pas »
J’espérais simplement que Rain tiendrait le coup malgré toute la fatigtue accumulée de la veille. Je serrais sa main aussi fort que possible, et me mettais à courir, sautant de dalle en dalle. Heureusement, j'étais habituée à ce genre d'exercices, dans la forêt des Milris. Je sautais souvent d'arbre en arbre, faisant la course avec les enfants de mon village, quand j'étais petite.
Je commençais alors à courir, imaginant à la lace des dalles les branches des arbres de ma forêt natale. Je tirais Rain, sautait sans problème d'un dalle à l'autre, avant de me jeter pleinement vers la sortie, priant pour que ce ne soit pas le vide qui nous attende de l'autre côté.
Dernière édition par Messalina Raajil le Sam 7 Mai 2016 - 18:50, édité 1 fois
Mère Nature
Divinité
Messages : 4767 DC : Juliette Célian / Marissa E. Iselk Expérience : 3999
(#) Sujet: Re: [Quête] Le labyrinthe d'Ekha Ven 6 Mai 2016 - 17:44
Un rire malsain commence à résonner dans tout le labyrinthe. Puis tout près de vous, une ombre de fumée noire ayant vaguement l'apparence d'un petit homme apparaît près de vous et commence à vous bousculer. Elle n'est pas très puissante, mais rapide et intangible, aucun de vos coups ne peut l'atteindre. L'ombre s'évanouit peu de temps après devant vous, à un autre endroit du labyrinthe un vieillard reprend connaissance. Depuis que vous êtes arrivé, il vous observe et se joue de vous, car c'est ce curieux personnage qui contrôle, ou plutôt s'occupe du labyrinthe et il a pris un malin plaisir à vous faire tourner en rond pendant deux jours. Alors qu'il avait prévu de vous enfermer à jamais et de vous laisser mourir, le vieillard décide de changer d'avis, un petit tunnel s'ouvre dans le bas de la haie qui vous fait face.
De l'autre côté se trouve la tombe d'Ekha, le couvercle de sa tombe se trouve par terre et est brisé en deux. Il semblerait que vous ne soyez pas le premier à être venu en ces lieux, d'ailleurs il vous a suffit de regarder autour de vous et d'observer l'absence du trésor pour vous rendre compte que celui-ci avait du être emmené il y a de cela un bon moment. Il ne reste de la fortune d'Ekha qu'une unique pièce que le squelette garde précieusement en creux de sa main. Libre à vous de dérober ou non l'objet au mort, mais une chose est sûre, vous n'avez jamais vu auparavant une telle pièce, celle-ci ne vous rappelle aucune monnaie que vous avez pu rencontrer au cours de votre voyage.
Il ne vous reste plus qu'à sortir de cet enfer, ce qui risque de se révéler plus simple que vous ne l'auriez cru, car derrière la tombe se trouve une trappe ouverte qui mène à un escalier. Devant se trouve un écriteau où il est écrit "Partez avec votre trésor et ne revenez jamais ou vous périrez". Alors que vous vous enfoncez dans le sous-terrain qui mène à l'extérieur du labyrinthe, le vieillard qui vous a attaqué sort de sa cachette et s'approche de la tombe. Il regarde avec attendrissement le squelette puis il sort de sa poche une pièce identique à celle que vous venez d'emporter et la dépose dans la main d'Ekha.
(#) Sujet: Re: [Quête] Le labyrinthe d'Ekha Sam 7 Mai 2016 - 19:12
Messalina Raajil
ft.Rainhold Vön Bismuth
LE LABYRINTHE D'EKHA
Je regardais, haletante, autour de moi. Par chance, les dalles du sol semblaient solides et ne bougeaient pas, nous étions enfin en sécurité.
Enfin, c'est ce que je croyais jusqu'à ce qu'une voix à vous glacer le sang vienne emplir les murs sans vie du labyrinthe. Nous qui pensions être seuls… C'était un rire, mais pas le genre de rire qu'on entend dans les tavernes… Non, c'était un rire carrément glauque, d'un homme n'ayant sans doute plus toute sa tête, partant tantôt dans les aigus, tantôt dans les graves, de façon complètement aléatoire. Je frémissais en lançant un regard peu rassuré à Rainhold, qui n'avait pas l'air franchement plus à l'aise que moi. Le rire s'intensifiait petit-à-petit, semblait envahir chaque recoin du labyrinthe, le remplir par ses échos.
Alors que je regardais partout aux alentours, un bêlement de Lalaith vint m'interrompre, tandis que celle-ci se collait à moi, oreilles rejetées en arrière. Je regardais dans sa direction, avant de voir avec stupeur une tâche noire se former dans l'air, s'agrandissant en fur et à mesure et de grands volutes de fumées, tourbillonnant jusqu'à atteindre une forme humaine. Elle se précipita alors vers nous avant de nous pousser en arrière, d'abord moi, puis Rain. Je trébuchais et me retournais, dégainant ma dague et frappant à l'endroit où se trouvait la forme, mais celle-ci s'écarta presque instantanément, et ma lame ne rencontra que du vide. Alors que je tournais la tête, cherchant où avait bien pu passer cette étrange ombre, Rainhold m'avertit d'un cri de baisser la tête, mais trop tard, une vive douleur se fit ressentir à l'arrière de mon crâne tandis que je chutais en avant. L'ombre, satisfaite, commençait à présent à s'en prendre à mon coéquipier, qui ripostait par de nombreux coup, sans que cela ne semble affecter l'ombre. Je me relevais, et frappait de ma dague ce qui semblait être les côtes de la créature. Elle se retourna sans paraître souffrante, me dévisageant de son visage vide. Les particules de fumées semblaient même former un sourire moqueur, elle se précipita de sa vitesse extraordinaire avant de me pousser violemment dans le dos, et de s'évaporer.
Je lâchais d'abord un chapelet de jurons en me relevant, avant de me tourner vers mon pertanaire. « Bon sang… C’était quoi, ce truc ? J'ai jamais rien vu de pareil... »
Nous discutions un peu, quand un bruit de branchages se fît doucement entendre plus loin. Lalaith bêla, et s'approchait de la source du bruit : un trou s'était ouvert dans la haie, un petit tunnel végétal suffisamment grand pour que nous puissions nous y glisser.
« Bon… Que fait-on ? »
Soit c'était un piège, soit au contraire c'était une récompense pour tout nos efforts. Rainhold semblait hésiter autant que moi. Comment savoir où ce tunnel nous mènerai ? La labyrinthe voulait notre mort, ça, c'était sûr. Mais peut-être que tout ceci n'avait été qu'une suite d'épreuve, et qu'enfin Ekha nous sentait digne d'accéder à sa tombe ?
De toute manière, ni Rain ni moi nous sentions en mesure de rester encore dans ce foutu labyrinthe, à parcourir encore des jours entier les différents chemins qui ne mènent à rien et s'autodétruisent. Quitte à crever dans ce labyrinthe, autant risque le tout pour le tout, non ? Surtout si c'était bien la tombe d'Ekha qui se trouvait au bout du tunnel.
Comme pour mettre fin à toute hésitation, Lalaith se baissait pour se glisser dans l'étroite ouverture. Je me tournais vers mon partenaire.
« A toi l'honneur »
Rainhold s'avançait, et j’emboîtais le pas. Nous marchions ainsi pendant quelques minutes, accroupis, avant de déboucher sur le lieu que nous convoitions tant.
La tombe d'Ekha.
Mais non fûmes vite désenchantés en voyant que nous n'étions pas les premiers sur ce lieu : la pierre de la tombe avait déjà été brisée, laissant béante l'endroit où était enterré Ekha, et surtout, où devait se trouver son trésor. Mais à présent, il n'avait plus rien dans le trou où nous nous sommes penchés, si ce n'était le vieux squelette d'Ekha. Je soupirais.
« Bordel… Tout ça pour rien !! »
Je n'y croyais pas. On avait marché pendant des jours affronté un foutu labyrinthe qui ne voulait rien d'autre que notre mort, combattu une espèce d'ombre bizarre… Tout ça pour un squelette ?? Je m'apprétais à frapper d'un coup de pied la tombe, de rage, quand Rain vient m'arrêter, me désignant une pièce entre les doigts osseux d'Ekha. Il se penchait vers celle-ci, et en sortait une grande pièce en or, gravée de dessins très étranges, une monnaie que je n'avais eu l'occasion de voir auparavant...
Je soupirais tout de même devant cette faible récompense, et dire qu'il fallait encore trouver la sortie… Si seulement il était possible de sortir, car avec tout ce qui c'était écroulé sur notre passage… Je m'asseyais sur l'herbe, éreintée et déçue, sans grande envie de retrouver la sortie pour le moment. En plus, Lalaith semblait encore être partie je ne sais où… Je l'appelais, et fût surprise par son bêlement qui me semblait étonnamment près, comme si elle n'était qu'à quelques mètres… Je l'appelais à nouveau, suivais l'origine de sa réponse, et en contournant la tombe de l'ancien marchand, je fut stupéfaite de voir un escalier creusé dans le sol. J'appelais Rain pour lui montrer, soulagée de ne pas avoir envie de recommencer. Un panneau nous invitait aimablement à ne plus revenir, comme si quiconque pouvait en avoir l'intention après cet enfer…
« Au moins, on aura toujours de la bière à volonté pour oublier... »
Là-dessus, ce satané aubergiste avait grand intérêt à tenir sa promesse… Je soupirais une dernière fois, me tournais vers Rain et notre maigre butin avec un sourire fatigué, avant de m’engouffrer dans les escaliers, en direction de la sortie…