| (#) Sujet: Un être... spécial. Mer 21 Jan 2015 - 22:34 | |
| Elwenos Kerath «Il n'y a pas de bon ou de mauvais, juste des points de vue différents.» | PRENOM(S): Elwenos NOM: Kerath DATE DE NAISSANCE ET LIEU: 7 Nehaïah 1224 dans les terres inexplorées AGE: 24 ans PEUPLE: Humain CONFRÉRIE: Récleyès RANG: Mercenaire | | VÉRITÉ PRINCIPALE: Vérité des armes DESCRIPTIF: Elwenos à toujours tenu une arme. Depuis sa plus tendre enfance, il gardait toujours un coutelas dans la main, puis une dague. On ignore comment le jeune homme s'est épris d'un intérêt dévorant pour les dagues qu'il manipulait avec précision. Il n'utilisait pas d'épées, ni d'arc, point moins de bouclier ou de lance, juste une dague. La légèreté déconcertante contrastant avec le tranchant meurtrier de la lame l'a toujours fasciné.
ARMES: Une dague simple qui représente beaucoup. DESCRIPTIF: C'est une dague on ne peut plus simple, une lame en argent sur laquelle figure un léger motif en spiral, un manche dans les tons gris. |
PHYSIQUE : Etant-donné qu'Elwenos n'enlève que rarement sa capuche, il est très difficile de dicerner ses traits. Cependant, si par chance vous le voyez sans, vous pourrez constater qu'il a un visage fin, plutôt jeune, des cheveux long et noir pas bien ordonnés, un regard plutôt froid, des iris violettes, et une expression faciale allant de sérieuse à méprisante. Vous ne risquez donc pas de le voir sourire de sitôt. Au niveau des vêtements, il ne porte que des habits de couleur sombre et cette grande cape noire qui le dissimule de toute part. Pour lui, la discrétion a toujours été de rigueur. Il porte avec lui un sac en cuir dans lequel il y met toutes ses provisions, une ceinture noire sur laquelle est accrochée sa dague, véritable outil indispensable pour "travailler". Sa démarche et très fluide et silencieuse. Vous ne le verrez jamais avec une armure lourde ou encore un casque. Sont objectif avant tout est d'être le plus rapide possible pour pouvoir attaquer, ou fuir selon la situation. CARACTÈRE : Elwenos n'est pas le genre de personne à qui on pense le plus lorsqu'on veut parler. Et pour cause ! Le jeune homme est très peu causant, ne se mêle jamais à la foule, et fait tout pour éviter de se retrouver au milieu de trop de personne. En prime de ça, il inspire autant de confiance qu'un... Récleyès. Mais si vous avez l'audace de venir l'accoster, vous constaterez que vous serez en présence d'un humain qui a des convictions, une histoire, des opinions et une façon de penser. Il se montrera peut-être peu convivial, mais jamais il ne cherchera à prendre quelqu'un de haut où à avoir des préjugés par rapport aux croyances où à l'appartenance à un peuple. Pour lui, la valeur d'une personne se mesure à ses actes, rien de plus. En revanche, il est très impulsif et il ne vaut mieux pas toucher la corde sensible avec lui. Au mieux, il s'éloignera de vous rapidement, au pire, il vous plaquera au mur avec un bel avertissement, si ce n'est plus. De plus, le fait qu'il pense que la déesse sombre le renie n'arrange pas vraiment son caractère. Mais il ne faut pas se méprendre à son sujet, Elwenos est quelqu'un qui sait être d'une très grande sensibilité. Malheureusement, avant de pouvoir lui faire avouer ça...
HISTOIRE : "Les êtres vivants... il suffit de leur insuffler un semblant de conscience et d'intelligence et ils trouveront toujours le moyen de faire la guerre pour des motifs aussi futiles que ridicule."
L'enfance d'Elwenos ne fût pas des plus exceptionnelles pour un disciple de la cinquième confrérie. Il naquit près de la Tour Sombre. Ses parents lui inculquèrent les bases du citoyen Récleyès modèle (si on peut appeler ça ainsi). Malheureusement, à 9 ans, on constata rapidement son attitude observatrice et sa tendance à poser sans cesse des questions qui avec le temps pourraient lui causer de gros ennuis s'il ne la mettrait pas en veilleuse. Pourquoi il y a des guerres ? Qui sont les bons, les mauvais ? Pourquoi les parents de son ami se sont fait tuer par ceux "qui sont avec nous" ? Pourquoi ne l'a-t-il plus revu depuis ?
Les années s'écoulèrent, les questions du jeune garçon se sont estompées au profit du doute, puis de l'obsession. Le fait d'avoir tant de restrictions commençait à l'irriter au plus haut point. Malheureusement, l'heure d'entrer à l'académie avait sonnée. Cloitré pendant 5 ans dans cette tour, on lui enseigna la maîtrise de ses vérités, véritables outils indispensable pour rentrer dans les rangs, enfin... c'est ce qu'on lui répétait sans cesse. A cet instant, Elwenos accepta sa condition en finissant par conclure rapidement que c'était son destin de porter fièrement l'étendard des Récleyès.
Le moins que l'on puisse dire, c'est que notre jeune ami n'était pas un as pour maîtriser ses vérités. Il suivait les consignes à la lettre et n'y mettait jamais de la mauvaise volonté. Avec de la persévérance, il arrivait néanmoins à accomplir ce que demandaient les instructeurs qui le plus souvent n'y allaient pas avec le dos de la cuillère en lui rappelant maintes fois que ce n'était pas comme ça qu'il allait pouvoir devenir un individu respectable auprès de la confrérie.
Ce n'est que deux ans plus tard que la vision d'Elwenos commença à changer. Alors qu'il étudiait de son plein gré dans une bibliothèque pour enrichir quelque peu sa culture, il tomba sur un ouvrage abîmé, totalement laissé à l'abandon car traînant entre deux étagère, au milieu de toiles d'araignées et de saleté en tout genre. Par curiosité, il ouvrit ce livre, se demandant pourquoi un bouquin pouvait faire les frais de tant de négligence, surtout quand on voyait l'état impeccable de l'académie.
A partir de ce moment, l'esprit d'Elwenos ne cessa de s'ouvrir de plus en plus à ce qu'il appelait "l'autre contrée". Ces endroits qui se situaient par dessus les forêt sombres et décharnée commençaient à l'intriguer, tout comme cette nature luxuriante et ces vastes plaines qui semblaient attendre qu'un regard vienne se poser sur elles. Tout ce qu'il y avait à savoir sur le monde de Madelle était consignés dans ce qui semblait être une véritable encyclopédie. Les région, les villes, les divinités, tout était parfaitement entassé et organisé de façon à offrir au lecteur une compréhension claire et précise.
Mais le jeune garçon n'osa pas en lire plus... pour l'instant. Il se contenta de le cacher dans un endroit à l'abri de mauvaise main. Il le dissimula dans le tiroir de sa chambre, en dessous de ses manuels d'instruction. De temps à autres, il se risquait à lire quelques passages pour se délecter de ce contenu si... interdit au Récleyès. Plus les récits du livre s'entassaient dans sa tête, plus Elwenos désirais s'éloigner de sa terre natale pour parcourir l'autre contrée. Il termina tant bien que mal sa 5ème année et sorti de l'académie, rejoignit sa famille qui l'accueilli comme un prince, et se vit offrir une magnifique dague sur laquelle était gravé son prénom.
Malheureusement, les festivités furent de courte durée. Après avoir festoyé sévèrement jusqu'à une heure tardive, le jeune homme annonça à ses parents qu'il allait quitter la région et tracer sa propre route sans prendre part aux décisions de sa hiérarchie. La réaction de ces géniteurs ne se fit pas attendre.
- Tu te rend-compte de ce que tu dis ?!! Tu veux finir tes jours traqué par ta propre patrie ?
- Ma patrie... que fait-elle à part nous empêcher de croire en nos propre convictions ?
- Ne dis pas de pareilles abominations !
- Je n'ai pas l'intention d'arborer ces paysages mornes jusqu'à la fin de mes jours. Il y a des conflits partout, Zaraze l'a bien compris. Mais tant qu'il y aura des êtres doté de conscience, la paix n'existera pas.
- Zaraze à tout fait pour réunifier le continent, cesse de répandre des paroles blasphématoires !
- Et vous, cessez d'être aveugle ! Réunifier le continent ? Les Récleyès se tuent entre eux dès qu'il y a désaccord. Vous appeler ça de la réunification ?
- Ceux qui ne transgressent pas les lois n'ont pas à avoir peur de ça.
Elwenos stoppa cette conversation et parti faire ses affaire. Il prévu de partir à l'aube et de passer par l'est afin de rejoindre la forêt de Mirlis. Si la carte dessinée sur le livre était juste, cela ne lui prendrais que quelques jours. C'est dans un terrible cauchemar que le jeune homme trouva le sommeil, dans lequel la déesse sombre l'égorgeait sous un blizzard mordant. Les yeux de notre jeune ami s'ouvrirent violemment et son corps fit un bond impressionnant. Après cet "incident", mieux valait se rendormir car la route s'annonçais longue et périlleuse.
Mais la nuit fût plus que mouvementé. Oscillant entre inquiétude et excitation. Le jeune homme ne pu fermer l'œil une fois de plus. La seule source de réconfort qu'il pu trouver était cette obscurité aveuglante qui dissimulait les hallucinations morbides générée par son angoisse de l’inconnu. Fort heureusement, l’excitation était toujours plus forte, et le sommeil fini par s’abattre sur lui. Quelques heures plus tard, l'aube se décida à se lever timidement. Elwenos se leva péniblement, regarda la lueur pâle du soleil, enfila son sac, accrocha sa dague à sa ceinture. Mais alors qu'il s'apprêtais à sortir, il aperçut sa mère qui l'attendais devant l'entrée.
- Alors c'est vrai. Tu compte vraiment nous trahir.
- Je n'ai nullement l'intention d'abandonner la confrérie. Je part explorer le monde. Mais lorsque le haut commandement sonnera les tambours de guerre, je serais là.
- Eh bien, tu es déjà plus lucide qu'hier.
- Je m'excuse pour les propos que j'ai pu tenir. Je suis un Récleyès, membre de l'armée du Ténébreux. Mais j'ai besoin de découvrir cette face caché. Il le faut.
- Certains te traquerons pour ça.
- Je sais. C'est une décision que je dois assumer seul. Même la déesse sombre me désapprouverais. Je la prierais avec convictions jour et nuit pour me faire pardonner cet égarement.
- ... J'espère te retrouver très vite, Elwenos.
- Moi aussi mère.
C'est ainsi que le long périple du jeune Récleyès commença. Une fois sorti de la cité, il se dirigea vers l'est comme prévu. Durant les jours qui suivirent, le jeune homme se terra de cachette en cachette afin d'éviter au maximum le combat contre les créatures chimériques qui parsemait les terres inexplorées. Mais sa totale naïveté aura bien failli lui coûter la vie. Alors qu'il marchait depuis déjà quelques heure, il senti que la nature du sol sur lequel il marchait avait changée. L'étendue dure et inflexible sous les pas d'Elwenos semblait avoir muté en quelque chose de collant et qui semblait mou. Le jeune garçon baissa les yeux et découvrit avec stupeur qu'il se trouvait sur des résidus de toile de géante. Le jeune homme pris alors les jambes à son cou et couru sur des dizaines de mètres sans jamais se retourner une seul fois. Si notre jeune amis n'était pas très expérimenté en combat réel, il savait que se retourner pourrai lui être fatale. Lorsqu'il constata que ses pieds avaient moins de difficultés à s'extirper du sol, Elwenos ralenti la cadence. Grossière erreur.
Alors qu'il reprenait son souffle une masse noire et informe s'abattis sur lui avec une vivacité impressionnante et le plaqua violemment contre le sol. Un Paian. L'abomination qu'il redoutait tant était maintenant en train d'essayer d'en faire son repas. Le Récleyès bougea rapidement ça tête pour éviter de se faire embrocher par les griffes de ce monstre. Heureusement que notre jeune ami était agile. Cependant, ça n'est pas comme ça qu'il allait pouvoir se défaire de cette créature. Dans un éclair de lucidité, il dégaina la dague qui était dans sa poche et entailla la bestiole qui ne manqua pas de pousser un cri à vous glacer le sang. Le jeune homme s'extirpa rapidement. Mais à peine eût il le temps de reprendre sa course qu'un bras du monstre lui trancha une partie de ses vêtements et de sa chair au niveau de l'épaule gauche.
Elwenos dans un gémissement tenta de trouver en lui la force nécessaire pour être le plus loin possible de l'abomination qu'il avait seulement réussi à blesser. Il ne réussi qu'à accélerer faiblement le pas pour se cacher quelques centaines de mètre plus loin derrière une souche d'arbre. Le Paian quant à lui semblait rebrousser chemin, visiblement affaiblit par le coup que lui avait porté le jeune homme. Ce dernier se tenait l'épaule qui lui était affreusement douloureuse. Les minutes passèrent, et le Récleyès ne bougeait toujours pas. Ses yeux se fermèrent lentement, et les ténèbres commencèrent à l'envelopper, tout comme le froid.
S'était-il résigner à mourir ? Lui-même ne savait pas. Mais ses yeux et son cœur, eux lui ont donné la réponse. Le regard d'Elwenos s'ouvrit et se posa sur un toit en bois. Son dos reposais sur quelque chose de douillet. Un matelas ? Une paillasse ? Peu importe. C'était toujours mieux que la terre ferme. Mais ... qu'est ce qu'il fichait ici. Alors qu'il tenta de se redresser rapidement, son épaule le lança et il dû se recoucher à une vitesse similaire. Il passa la main en direction et sa plaie et constata avec stupeur qu'elle était pansée. Quelqu'un l'avais donc trouvé et soigné, mais qui ? Les heures défilèrent et le jeune homme fini par s'endormir.
Lorsque le soir arriva, le bruit d'une porte l'alerta. Une personne entra, une seule. Un homme. Plutôt grand, une trentaine d'année, plutôt charismatique, mais qui semblait fort. Le gaillard en question s'approcha du jeune homme et après une brève observation, lui balançais une baffe qui ne manqua pas de faire hurler Elwenos.
- La vache mais vous êtes cinglé !
- Le coup du gars qui dort ça prend pas avec moi. Tes blessures vont mieux ?
- C'est supportable. Je vous dois une fière chandelle.
- On va y venir. En attendant, c'est moche ce qui t'es arrivé. Il a fallut que tu tombe sur le seul Paian qui rôdait dans le coin. Une chance que je passait par là.
- Effectivement. D'ailleurs qu'est-ce que vous faisiez dans un endroit pareil ?
- Je te cherchais.
- Pardon ?
- J’ai eu vent d’un Récleyès qui a déserté il y a peu de temps. Sais-tu combien ces cinglés sont prêts à payer pour voir un des leurs périr ?
Elwenos commença à paniquer et essaya de chercher sa dague. Bien évidemment, ce fumier avait pris soin de la lui retirer. Le gaillard afficha un large sourire et fit virevolter une lame au dessus de sa main.
- C’est ça que tu cherche ?
- Espèce de …
Dans une rapidité déconcertante, l’individu lui plaqua la lame contre le cou du jeune homme. Après l’avoir regarder pendant quelque secondes, il se retira en éclatant de rire.
- T’aurais vu ta tête mon gars, j’en ai la larme à l’œil !
Le jeune Récleyès n’afficha pas une mine des plus ravie et commençait à se demander sérieusement par quel curieux concours de circonstances il s’était retrouvé avec un fou pareil. Après que son « bienfaiteur » se soit calmé, il lui adressa la parole.
- En tout cas, j'en connait qui ont pas mit longtemps pour s'apercevoir de mon absence... Que vas-tu faire de moi ? Me ramener dans les terres inexplorées ?
Le gaillard regarda Elwenos, étonné. Puis soupira d’exaspération.
- Je crois que tu n’as pas bien saisit le concept de la chose mon jeune ami. J’ai pas l’intention de te tuer, de te livrer ou quoi que ce soit.
- Mais… ?
L’homme afficha de nouveau un sourire
- Cependant, comme tu l’a si bien précisé, tu m’est redevable.
- … Et donc ?
- Sais-tu à quel point la fonction de Mercenaire est risqué quant tu est seul ?
Elwenos soupira à son tour.
- Dite-moi que je rêve… je préfère crever mille fois plutôt que de jouer les larbins !!!
- Calme-toi. Je parlais plutôt d’un coéquipier. Pour tout te dire, tu a le profil que je recherche. Tu a agis de ton libre arbitre et tu a quitté ton foyer en passant par un des endroits les plus dangereux de Madelle, en te faisant en plus de ça agressé par une bestiole trois fois plus grosse que toi. Et la cerise sur le gâteau dans tout ça ? T'es encore en vie ! J’ignore si tu es extrêmement vaillant ou alors complètement inconscient, mais je sens que toi et moi on va pouvoir faire un sacré boulot !
Elwenos qui n’était aucunement touché par les dires de l’homme, trouva néanmoins la proposition non dénuée d’intérêt.
- Je dois t’avouer à mon grand regret que je trouve monstrueux d’ôter la vie de quelqu’un pour une somme d’argent.
Le mercenaire se pencha dans sa direction.
- Oh voyez-vous ça, un cœur tendre !
- Question de bon sens, rien de plus.
- Et si ce quelqu’un était un meurtrier sans aucune pitié avec la seule motivation de semer le chaos dans le monde de Madelle entier ?
- Evidemment que ça change la donne…
- Parfait ! Dans ce cas, je te souhaite la bienvenue dans ce monde merveilleux et corrompu jusqu’à la moelle !
Il tendit la main en direction du jeune homme avec cet air toujours aussi léger et convivial.
- Au fait je m’appelle Alvin !
Le jeune garçon, dépassé par les évènements, pris un air plus grave et réservé, mais lui serra la main malgré tout.
- Elwenos.
C’est à partir de ce jour que nos deux gaillards commencèrent à enchaîner les missions une à une. Alvin résidait dans une petite maisonnette jadis abandonnée, suffisamment isolée des grandes villes pour pouvoir vivre en paix.
Les mois défilèrent, les contrats tombaient encore et toujours. Le Récleyès améliora au fil du temps qui passait ses compétences en combat, en discrétion et en agilité. Les gains récoltés était divisés par deux, mais le plus souvent, Elwenos laissait une part plus importante à l'homme qui lui avait sauvé la mise. De toute évidence, il n’avait pas besoin d'argent, il avait déjà un toit. Il ne restait donc plus que les vivres, et cela lui convenait amplement.
Les deux mercenaires commençaient à se tailler une petite réputation, et les sollicitations se faisaient de plus en plus nombreuses. Comme convenu, Alvin et lui ne s'occupaient que des meurtriers et autres raclures qui peuplait le monde de Madelle. La vie aurait pu durer ainsi jusqu'à la fin, mais malheureusement, le destin est souvent tortueux et imprévisible. Peut-être que si ce jour là, il avait su, tout ce serais passé autrement.
Par une soirée rougeoyante de Ciorel, les deux mercenaires commencèrent à rentrer en direction de l'établissement qui leur avait fourni leur derniers contrats. Soulagé d'avoir enfin fini sa journée Elwenos marchait d'un pas assuré et pressé, visiblement impatient de rentrer. Malheureusement, Alvin ne semblait pas voir les choses du même œil. Son visage arborait un ton froid, presque grave. Le Récleyès se risqua à le taquiner.
- Allez vas-y crache le morceau...
- Hein ?
- T'as pas cesser de faire la tête toute la journée, je sais pas ce que tu me reproche mais dit-le moi, ça rime à rien de tirer cette tronche.
Le mercenaire esquissa un rictus.
- Désolé haha... petit coup de blues passager.
- Ce sont des choses qui arrivent... j'imagine.
Alvin acquiesça. Quelques mètres plus loin, alors qu'ils étaient presque arrivés à l'endroit prévu, le mercenaire s'arrêta net et fouilla dans sa veste pour en sortir un mince de bout de papier qu'il tendit à Elwenos. Ce dernier ne pu retenir sa surprise face à cette action en total contradiction avec les habitudes très strictes de son compagnon d'arme.
- Tu veux que je prenne le contrat ? En quel honneur je te prie ?
- Rend-moi un service, apporte-le aux autres. J'ai une course urgente à faire.
- Très bien. Mais qu'est ce que....
- Pose pas de question et fait ce que je te dit !
Le ton d'Alvin déstabilisa le jeune homme. Il n'était pas normal. Nerveux, impulsif, silencieux, ça n'était pas lui. Alors qu'il prit le contrat des mains du mercenaire, ce dernier serra très fort la main de son équipier.
- Fait attention à toi, et ne perd pas de vue que tu ne dépends plus de moi.
Avant qu'Elwenos eût le temps de dire quoi que ce soit, Alvin était s'était déjà éloigné au pas de course, laissant celui qu'il considérait comme son ami seul. Le Récleyès se contenta d’exécuter les ordres qu’on lui avait donnés avec autant de conviction. Il ramena le papier à leur client, présenta la bague de la personne qu’ils avaient tué comme preuve, et récupéra le sac de pièce d’or. Il reprit comme à son habitude le trajet pour la maison d’Alvin qui était devenu la sienne aussi. Sur le chemin, alors que le soleil commençait à décliner, le jeune homme senti quelque chose qui le gênait. Cela faisait quelques dizaines de minutes qu’il se sentait étrangement moins encombré que d’habitude.
Pourtant il n’apportait pas grand-chose lors de ses « missions », juste un mince sac de provision ainsi que sa… un éclair de panique traversa son cœur. Comme par réflexe, il passa sa main gauche en direction de sa hanche.
« Ma Dague ?! Mais qui… ! »
Il n’y a même pas une heure, il l’avait encore sur lui. Et il ne fallut pas longtemps au jeune homme pour se remémorer à quel moment précis il aurait pu la perdre. Instantanément, Elwenos se mit à courir comme si sa vie et celle de son mentor en dépendais. Car il avait comme l’impression qu’à ce moment précis, c’était le cas.
« Alvin ! Qu’est ce que tu fous ! »
Le paysage défilait à vive allure, les champs, puis bientôt les arbres de plus en plus nombreux, la forêt, la clairière, puis la maison… le Récleyès s’arrêta pile à quelques mettre de la bâtisse. A chaque fois, au même endroit, il devait vérifier qu’il n’était pas suivit avant de continuer. Mais cette fois, une odeur de bois incandescent l’interpella, et il franchit les rangées de branches et de feuilles qui dissimulaient la bâtisse. A cet instant, ni ses yeux, ni son cœur ne voulaient croire ce qui se passait.
A l’emplacement de la maison se tenait un immense tas de planches et de poutres entremêlés et déchiquetés qui s’illuminait d’une lueur orangé/rouge brûlante. Qui avait bien pu faire une chose pareille ? Le jeune homme se précipita au plus près de la bâtisse et hurla de tous ses poumons le nom de son compagnon. Mais hélas, la seule réponse qu’il put obtenir fût le brouhaha du feu dévorant le bois comme du vulgaire papier.
Après avoir observé chaque angle, chaque ouverture possible des ruines de ce qui restait de la maison, il aperçut une main remuant faiblement. Elwenos se couvrit le visage à l’aide d’un vieux foulard et sans réfléchir, se lança dans les flammes pour secourir le mercenaire. La chaleur lui martelait le visage et la fumée réduisait sa vision. Alvin gisait par terre, agonisant, presque inconscient. Le Récleyès lui pris le bras et le metta sur son épaule. Et dans un élan d’adrénaline, il se jeta sur une ouverture d’un des murs arrière de la bâtisse et se retrouva bientôt dehors. Les quelques planches de bois ne mirent que très peu de temps avant de trembler, pour enfin s’écrouler comme un château de carte.
Elwenos posa calmement son camarade par terre. Ce dernier respirait très péniblement. De multiples brûlures apparaissaient sur son visage, ainsi que des tâches de sang sur la totalité de ses habits, qui laissait supposer de très nombreuses blessures graves.
- Merde ! Mais qu’est ce qui s’est passé !!!
Alvin ne répondit pas. Epuisé et désorienté, Elwenos lui serra la main de plus en plus fort.
- Reste avec moi ! Je vais te tirer d'affaire, on va bien trouver quelqu’un qui pourra te rafistoler ! Pas vrai ?!
Un vague sourire se dessina sur le visage ensanglanté de son coéquipier. Ses yeux s’ouvrirent péniblement et sa main se ressera sur celle du jeune homme. Son autre main se tendit faiblement et laissa apparaître la dague au manche pourpre du Récleyès.
- … Qu’est ce que…
Il approcha lentement la lame et la pointa sur le cou d’Elwenos. Un chuchotement très difficilement perceptible sorti de sa bouche rougeoyante de sang.
- T’es en sécurité mon vieux… Part. Et ne dit à personne qui tu es. Elwenos n’est plus.
Après quelques secondes d’un silence presque assourdissant, la dague tomba au sol. La main d’Alvin se desserra de plus en plus, jusqu’à tomber à terre elle aussi. Sa bouche se ferma dans un dernier soupir, et ses yeux qui s’étaient déjà refermé, ont bien fait comprendre au Récleyès qu’ils ne s’ouvriraient plus dans ce monde.
Elwenos resta là. Les yeux rivés sur le corps éteint de son camarade. Il ne pleurait pas. Car c’est de l’intérieur que le jeune homme mourrait. La peine le rongea. La rage commença à l’envahir. Mais malgré tout, il ne bougea pas, telle une statue aux motifs dramatique. Combien de temps resta-t-il immobile derrière le bois noircit et fumant ? Des heures et des heures qu’il ne comptait pas. Le temps n’avait plus d’emprise sur lui.
Le Récleyès repris vaguement ses esprits lorsque les rayons faibles du soleil commencèrent à traverser les épais murs de feuillage. Elwenos pris le foulard qui gisait par terre et le mis sur le visage écarlate d’Alvin. Il se leva péniblement et comme par réflexe, commença à creuser nerveusement. Sa respiration s’emportait de plus en plus.
« Abomination, déchets, ordures, crever... ils doivent tous crever la gueule ouverte...»
Lorsqu’il eût enfin terminé, il prit le corps de son camarade et le glissa doucement dans le trou. Dans le plus grand calme, il reprit le tas de terre et recouvrit cette fois-ci celui qu’il considérait également comme son ami. Il ne resta bientôt plus qu’une vague empreinte de terre retourné sur laquelle était planté une dague pleine de sang. Le Récleyès, abattu, les mains pleines de terre, essaya de remettre de l’ordre dans son esprit.
« Elwenos n’est plus… ? »
Alvin s’était sacrifié pour simuler la mort de son ami ? Pourquoi faire une chose si absurde ? Et pourquoi l'instigateur de ce meurtre n’avait pas emporté de preuve si Elwenos était censé être la cible ? Après réflexion, le jeune homme constata qu’un autre objet personnel avait disparu. Son amulette. Avec la brillance qu’elle dégageait, combien de fois s’étaient-ils chamaillés pour qu’il l’enlève pendant les excursions. Ce bijou, il le portait depuis sa naissance. Mais visiblement, Alvin avait trouvé le moyen de la lui voler l’espace d’un instant dans le but de se faire passer pour lui… le jeune homme pris la dague de son compagnon et l'accrocha difficilement à sa ceinture, en laissant par mégarde échapper un énorme sanglot qui le fit s'agenouiller. Pour lui, les larmes étaient une véritable honte.
Mais le but du Récleyès était clair à présent : retrouver le résidu d’immondices qui avait fauché la vie de la seule personne qui avait de la valeur à ses yeux. La vision si romancée du monde qu'il avait muta peu à peu en un dégoût profond. Pour lui, c'est toute une illusion qui s'écroula pour ne laisser place qu'à une masse noire et informe. Mais la vie du jeune homme devait malheureusement continuer...
Les jours passèrent, et Elwenos continua seul le travail déjà entrepris. Les contrats, les affrontements, rien ne changea, ou presque. Les traits du jeune homme s’assombrir de jour en jour, la tristesse fit place à la l’angoisse, puis à la colère. Le désir de vengeance de cessait de croître, et il se jura d’infliger les pires souffrances à celui qui s’érigeait à présent comme son némésis.
De nos jours, on peut distinguer Elwenos dans divers recoin de Madelle. On ne l'appelle pas, on ne l'approche que très rarement. Il ne s'occupe que de la pire vermine rampante dans les endroits ou personne ne veux aller. Evitant des grandes villes et dissimulant son identité, il se réservera le plaisir de divulguer son nom à la personne qu'il traque depuis maintenant si longtemps.
La solitude est sa seule compagne. Même la déesse sombre qu'il chéris tant ne semble pas tourner son regard dans sa direction. Il trouve refuge dans les petites auberge sur le rebords des chemins, dans les endroits abandonnés, ou en plein air dans certains cas. Chaque soir, son regard reste le même. On ne sait si c'est de la haine ou de l'amertume qui le remplit. Mais une chose est certaines, ça n'est en rien un bon présage. Ni pour lui, ni pour celui à qui il est destiné. | PRENOM: Alexis AGE: 19 ans AVATAR: Euh... je vais essayer de chercher mais ça fait plusieurs semaines qu'il est dans mes dossiers donc ça va être dur de remonter à la source TU FAIS DU RPG DEPUIS LONGTEMPS ? Disont depuis quelques mois COMMENT TU AS CONNU LE FORUM ? Par un topsite, je me souvient plus du quel (pas taper ! Pas taper !) UNE QUESTION, SUGGESTION ? Aucunes, par contre chapeau à la ou les personnes qui ont créer l'univers du forum, ça c'est ce que j'appelle de l'immersion ! | |
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