(#) Sujet: Re: [Event °2] Ensemble, nous vaincrons Mar 30 Juin 2015 - 21:29
Échec et mate, il ni guerrier ni mage, son compagnon de fortune sera sans doute aussi utile que lui dans cette bataille. Ceci dit, la désinvolture avec laquelle se confessait ce jeune homme arracha un sourire au vieillard. Ceci dit, la suite de la conversation n'avait rien de distrayante, bien au contraire. Si Luther ne répondit pas tout de suite, c'est qu'il avait besoin d'un peu de temps pour digérer l'information. Son interlocuteur s'était déjà levé qu'il n'avait pas fini son plat, cependant il se contenta de finir sa boisson, et laissa là le reste du repas. De toute-façon il n'avait jamais eut un grand appétit. Posant sa main décrépie sur l'épaule du jeune homme, il lui fit comprendre qu'il était prêt.
"Ne rendons pas les armes si vite. Je pense que nous avons encore un peu de temps avant le début des hostilités, et chaque jour la résistance se fait plus grande. De plus, je doute fort que Ferèsis, Déoli, et Arnlo ne prenne pas part à cet affrontement. Enfin je n'ai aucune certitude quand au soutien des Parlems, mais jamais les Arvéles ne fuiraient le combat."
Il avait joué la carte de l'optimisme, mais quelque chose sonnait faux. Lui même n'était guère convaincu par ses paroles. S'il le retard des Arvéles pouvaient se comprendre, pourquoi Déoli n'avait-elle pas déjà réagi? M'enfin, l'atmosphère générale était déjà suffisamment pesante sans pour autant y ajouter du défaitisme.
"Ceci dit nous parlons des Récléyes. Je ne sais pas à quoi ils ressemblent désormais, mais ceux de la Grande guerre n'aurait fait qu'une bouchée de notre campement de fortune. D'ailleurs félicitation pour vos talents d'espions, il faut un certain courage pour tenter d'infiltrer ces abominations. Vous auriez été fort utile lors du siège de Karnès. Vous n'imaginez pas combien d'éclaireurs sont morts en tentant de comprendre les mouvements de l'ennemi. D'ailleurs, sans les talents de Télépathe des prêtres de Filéole, nous n'aurions même pas pu mandater un message."
Maintenant qu'il avait abordé le sujet, autant continuer sur sa lancée. Le siège de sa ville natale n'était certes pas le plus plaisant des souvenirs, mais nous parlions de la Grande Guerre, il n'y avait rien de plaisant.
"Vous savez, les Récléyes sont les fils corrompus des autres confréries. S'ils ne peuvent réellement exploiter tout le potentiel des vérités originelles, ils ont une diversité de pouvoir tout à fait déroutante. Les Namès firent de leur mieux, mais nous avions en face de nous les Armes des Arvèles combinés à la manipulation du temps et de l'espace, à la maîtrise de la terre, et tant d'autres arts souillés des autres confréries. Nous étions à leur merci."
Alors qu'il continua à ressasser le passé, Luther se rendit bien vite compte qu'il tournait en rond. La raison semblait plutôt évidente, s'il y avait quelques chefs de bande, il n'y avait pas un vrai leader ici. D'ailleurs la tension générale provenait sans doute de cela : un navire devait avoir un unique capitaine.
"Hum... cher compagnon, je pense que nous perdons notre temps. Je ne pense pas qu'il y est un homme en charge ici."
Luther en profita pour prendre une pause. Ils avaient déjà parcouru rez de chaussé et premier étage, et l'ascension du deuxième s'avérait ardue pour les genoux du vieillard. Certes, si chef il y avait, il aurait sans doute pu se loger dans les hauteurs de la tour, mais l'Arthénias en doutait.
"Je suppose que vous avez vous aussi constater les deux principaux clans ici. Les Anciens et les Arvélès. Peut-être devrions-nous descendre et commencer par là?"
En réalité, il aurait préféré s'allonger sur la première banquette venue et reposer ses jambes mises à rude épreuve. Ceci dit il y a longtemps que son esprit avait pris le dessus sur son corps. Aussi, le Tirésias faisait de son mieux pour ne rien laisser paraître de sa fatigue, et s'il fallait continuer à grimper, il s'y attèlerait sans tarder.
(#) Sujet: Re: [Event °2] Ensemble, nous vaincrons Ven 3 Juil 2015 - 12:06
Le vieillard tapota de sa main desséché l’épaule d’Elend, ce qui provoqua chez lui une sensation de déjà vu, mais où diable avait-il pu croiser le vieil homme ? Il essaya de le rassurer en jouant la carte de l’optimisme, émettant l’hypothèse de l’arrivée des renforts alliés. Elend lui rendit un petit sourire afin de lui montrer qu’il appréciait ses efforts, cependant il n’était pas dupe. Les montagnes de Saphir étaient bien trop loin pour que les Arvèles arrivent à temps pour la bataille, il était de même pour les Anciens… Quant aux Parlems, il savait qu’ils n’agiraient pas. Ayant vécu un bon moment avec eux, s’il devenait retenir une chose c’était qu’ils étaient des égocentriques et préféreraient organiser une petite sauterie au lieu d’envoyer des troupes au combat. Ce qui l’étonna fût qu’il ne mentionna en aucun cas les Namès, c’est vrai qu’ils n’avaient à proprement dit pas d’armée, néanmoins avoir une unité de soin sur le champ de bataille pouvait en changer l’issue. Il ne lui fit pas remarquer, il était un Namès lui aussi et devait connaitre la capacité à faire l’autruche de leur peuple face aux problèmes du monde extérieur. Enfin, le temps n’était pas à spéculer sur l’espoir d’une quelconque aide des forces alliées, il avait un compte rendu à donner.
Alors qu’ils marchaient à travers le campement à la recherche d’une tente pouvant abriter le quartier général de toute cette organisation. Quelqu’un devait tout de même diriger les opérations, il n’était pas concevable que chacun des soldats dans le camp n’en faisaient qu’à leur tête. Le vétéran lui parlait de la grande guerre, du siège de Karnès entre autre, il avait déjà lu plusieurs livres sur ce sujet, toutefois l’entendre de la bouche d’un rescapé donnait une tout autre dimension à l’histoire. A l’écouter, la bataille qui allait se dérouler ici n’était rien comparer à ce qu’il avait vécu à l’époque, Elend voulait bien le croire et espérait ne pas avoir à connaitre une période aussi sombre. Il entama une courte explication sur les pouvoirs des Récléyes, alors ceux-ci possédaient les Vérités corrompues des autres confréries… C’était logique quand on repensait aux légendes concernant leurs origines. De plus il s’en était douté en voyant Elsa se téléporter, ce genre de capacité était censé appartenir au peuple Parlèms.
Le vieil homme s’arrêta pour se reposer, Elend le regarda faire, il était vrai qu’ils avaient pas mal déambulé dans le campement. Sans compter qu’après avoir trouvé aucune figure d’autorité, ils avaient eu la brillante idée de voir si le commandement ne se trouvait pas dans la tour. La montée du deuxième étage semblait avoir achevé le vétéran, il s’en voulut d’avoir un peu trop surestimé l’endurance du vieillard. Celui-ci lui avoua le fond de sa pensée : personne n’était en charge. Elend s’en doutait depuis un moment mais ne voulait pas y croire… Il se résigna à l’idée que les gens qui s’étaient regroupés ici, étaient assez stupides pour ne pas avoir désigné un responsable. S’adossant contre le mur de pierre, il poussa un soupir exaspéré. Son compagnon lui proposa d’aller tirer tout ça au clair avec les chefs des deux principales factions qui composaient les forces de défense. Il haussa les épaules, il n’aimait pas l’idée de devoir jouer au médiateur, mais sans commandant, il ne pouvait accomplir sa mission…
" Peut-être devrions nous descendre dans ce cas-là… Je tiens à vous prévenir, j’ai eu vente que ces deux-là ont déjà des altercations assez violentes. Cela m’étonnerai que l’un deux arrive à surmonter son égo pour plier l’échine… A moins de trouver une tierce personne assez connue ou puissante qui mettra tout le monde d’accord. Si ce cas se présente, je crois que je pourrais un peu influencer pour que tout ce passe en douceur. Une petite idée ? "
Il ne descendit pas tout de suite les marches de l’escalier afin de ménager le vieil homme et d’attendre une réponse de celui-ci. La solution qu’il avait évoquée lui semblait être la meilleure des options, cependant il y avait un gros bémol, il fallait trouver quelqu’un d’assez charismatique et respecté pour se faire écouter … Il soupira en espérant que le vieillard n’allait pas le citer comme candidat potentiel, ce serait une très mauvaise blague… comme toute cette histoire d’ailleurs.
Auxane Taël
Prêtresse d'Uraang
Messages : 774 DC : Marissa E. Iselk, Adélaïde Firloe et Mère Nature Carnet : RecueilExpérience : 111
(#) Sujet: Re: [Event °2] Ensemble, nous vaincrons Sam 4 Juil 2015 - 15:03
Ensemble, nous vaincrons
le 6 Malier avec Mada Norrigam
Était-il réellement humain ? Je n'avais pas aperçu tout de suite la fine armure qui avait recouvert Mada, ce fut le bandana qui m'interpella lorsqu'il se retourna une dernière fois en arrière avant de disparaître. Jamais je n'avais vu une telle Vérité, j'imaginais les Arvèles entourés d'armes, mais là, c'était quelque chose de complètement inattendu. J'étais surprise par sa vitesse et le perdis de vue.
Pourtant, je n'avais pas ralenti et continuer de courir. Nous nous approchions peu à peu de la Tour qui grandissait au fur et à mesure que nous avancions. On pouvait même voir le campement des Anciens qui l'entourait. Je ne le remarquai pas dans son arbre et le dépassai, mais le bruit d'un objet tombant au sol me stoppa. Lorsque je me retournai, il était en position de combat et m'invitait à ouvrir la danse.
Je lui répondis simplement :
- Très bien
Je n'étais pas spécialement plus à l'aise qu'auparavant, mais ma détermination cette fois-là n'allait pas être entravée. Je pouvais lever l'épée sans difficulté et mes sentiments de prêtresse étaient pour l'instant bien enfouis au plus profond de moi. Je ne souriais pas, mon visage restant neutre. La lame se leva, légèrement ramenée vers moi pour me protéger d'un éventuel assaut.
Mais ces paroles étaient claires, il attendait que je vienne à lui. Jamais je n'avais attaqué de la sorte un être humain, je ne savais pas trop comment m'y prendre. Était-il nécessaire de réfléchir pendant de longues minutes ? Je ne crois pas. N'écoutant que mon instinct, je me jetai sur lui, avant d'arriver à sa hauteur, je m'abaissai légèrement ma lame frôlant la terre et remontant en diagonale sans que je ne fasse de réels efforts.
Faust avait beau être menaçant, sa Vérité se révélait être très précieuse. Tenant l'épée à deux mains, j'étais proche de Mada, mon ventre découvert, je rabaissai rapidement ma lame pour parer son attaque. Je ne reculais pas, c'était déjà ça. La lame au niveau de mon torse, à l'horizontale, je la maintenais fort en fauchant le bassin de mon entraîneur. Si un jour, on m'avait dit qu'un Arvèles m'aiderait à manier une lame, jamais je ne l'aurais cru.
Et le pire dans cela, c'est que j'y prenais du plaisir, chose que je n'aurais pas crue possible. Un léger sourire, à peine perceptible, s'était affiché sur mes lèvres sans que je m'en rende compte.
(#) Sujet: Re: [Event °2] Ensemble, nous vaincrons Dim 5 Juil 2015 - 19:51
Le 6 Malièr, avec Auxane Taël
Hm... Auxane a effectivement peu de mal à utiliser l'épée. J'dois remercier ce maître de la gravité pour cette aide. Par conséquent, je dois vraiment faire gaffe à aller suffisamment vite pour pouvoir l'esquiver. J'ai pas prévu d'attaquer pour l'instant, surtout tant qu'elle ne m'a pas fait dégainer l'arc au moins une fois.
Lorsqu'elle me fonca dessus, j'attendis le dernier moment pour sauter derrière elle, faire un salto et atterrir sans problème. Il est vrai qu'avec l'héritage de Seth, je n'avais plus peur de faire ces actions surhumaines. Lorsque je me posai au sol, je me mis à courir, mais en allant en arrière. J'avais la fluidité nécessaire pour que cette course soit naturelle, et je tournai autour de la jeune prêtresse. Au vu de son regard intéressé, je commençai à parler:
"Les Arvelès utilisent généralement des armes, telles que des épées, des haches, ou des marteaux. D'autres utilisent des arcs, comme moi. La Vérité associée est soit acquise, soit héréditaire. Dans mon cas, c'est mixte. La Vérité que tu avais pu observer lors de la dispute entre ces imbéciles vient de ma mère. C'était une archère d'élite, bien qu'elle n'était pas renommée. Elle pouvait tirer à de très longues distances, bien qu'elle n'était pas spécialement douée au corps-à-corps. La Vérité que tu peux observer cependant..."
A ce moment là, je fis demi-tour, et me retournai de façon fluide. J'étais aussi à l'aise qu'un poisson dans l'eau, ce qui pouvait paraître bizarre de prime abord.
"... vient de mon père. Contrairement aux autres Arvelès, il détestait se battre avec une arme. Il préférait les poings et les jambes à toute autre arme. C'était un pugiliste tristement connu chez notre peuple en tant qu' "Illusion de la tempête noire". Il pouvait assassiner des gens rien qu'avec ses poings, et beaucoup d'Arvelès l'enviaient et le détestaient. Cette Vérité, fait partie de moi. Je suis la dernière personne pouvant utiliser cette Vérité. Et t'as de la chance de pouvoir en avoir un aperçu, car tu le verras plus amplement lors de notre future bataille!"
Je me mis à ralentir en gardant cette position de combat:
"Je devrai aussi t'apprendre à parer les coups et à les esquiver, c'est aussi important que de savoir attaquer. Continuons."
Et accélérai à nouveau.
Auxane Taël
Prêtresse d'Uraang
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(#) Sujet: Re: [Event °2] Ensemble, nous vaincrons Dim 12 Juil 2015 - 0:28
Ensemble, nous vaincrons
le 6 Malier avec Mada Norrigam
Il était bien trop rapide pour moi, j'avais beau y mettre toute mon énergie, sa Vérité faisait de lui un sur-homme. Alors que je me retournai pour lui faire face, je le vis reculer. Il prit alors la parole. Je n'aurais pas cru qu'un Arvèles pouvait être aussi bavard lors d'un combat, je les avais toujours imaginés comme de gros bourrins qui ne connaissent que la violence. Depuis mon départ du désert, mes préjugés n'arrêtaient pas d'être remis en question. D'abord, j'avais trouvé un ami en une personne à la morale limite et maintenant, je me tenais aux côtés d'un humain que tout différencié de moi.
La pointe de ma lame vers le ciel, je ne cherchais plus à l'attaquer, écoutant ce qu'il avait à me dire. Il était bien plus expressif que je ne pouvais l'être. Sans aucune réserve, il me raconta son histoire, ou plutôt celle de ses parents. Sa mère devait être une femme remarquable, quant à son père, jamais je n'avais entendu parler d'un Arvèles n'aimant pas les armes. Était-ce même réellement possible ? Une fraction de seconde, j'eus l'impression qu'il aurait pu être un Récleyès, mais non, Mada n'avait rien d'un traître. Peut-être que la vie me réservait encore des secrets, mais ces êtres venus du Sud, je pouvais les ressentir.
L'aura qui entourait l'homme avait une part de ténèbres, mais ce n'était rien comparé à celle que j'avais pu croiser avant mon arrivée à la Tour. Je chassais cette pensée, elle ne pouvait que me déconcentrer. Mon arme toujours contre moi, je ne savais vraiment pas quoi faire. Avançant doucement, il ralentissait et accélérait la seconde d'après. Voulant être honnête je lui répondis :
- Pour cela il faudrait déjà que tu t'approches de moi. Vas-tu donc continuer à te jouer de moi et me tourner autour ?
Était-ce sarcastique, je ne crois pas, mais il y avait une lueur de défi que je ne soupçonnais pas en moi. L'Arvèles faisait ressortir des côté de mon âme que jusqu'à maintenant j'ignorais. M'enivrant de cette situation, je ne cherchais pas à m'approchais de lui. L'épée était peut-être bien plus légère qu'auparavant, mais mes capacités physique restaient limitées et je n'avais pas envie de m'épuiser à lui courir d'avantage après. Que faire ? Le provoquer pour qu'il vienne à moi ? Jamais je n'avais véritablement eu ce genre de comportement, mais le changement était proche.
Mes lèvres se descellèrent à nouveau pour lui dire avec une étincelle dans les yeux :
- Mada, je t'attends. J'aimerais te montrer que je sais encaisser les coups. Je suis une Namès, une guérisseuse, nous ne savons peut-être pas nous battre, mais il y a une chose que mon père m'a appris. Ne jamais céder face à l'adversité. Et toi ? Aurais-tu peur d'affronter une femme qui tient pour la première fois une arme ?
C'était peut-être vain de le taquiner ainsi, mais au moins cela me permettait de me reposer. Ma blessure de la veille ne me gênait pas, mais il ne serait pas bon d'abuser. Ainsi, je ne bougeais pas, ma lame toujours contre moi, la pointe vers le ciel. Mon visage était serein, mes muscles détendus, prêt à se relâcher pour fauche verticalement l'air s'il venait à s'approcher près de moi. Mes pieds étaient également solidement ancrés dans le sol, près à tourner sur eux-même si Mada se jetait réellement sur moi. Il était bien plus rapide que moi, mais la distance qu'il avait mise entre nous me permettrait in extrémiste de lui faire volte-face.
(#) Sujet: Re: [Event °2] Ensemble, nous vaincrons Mer 15 Juil 2015 - 13:56
Le 6 Malièr avec Auxane Taël
Je continuai à tourner et la regarder dans les yeux jusqu'à ce qu'Auxane fusse partante pour contrer mes coups. Cela m'avait légèrement perturbé, et je m'arrêtai subitement en plein mouvement. Je pense qu'elle commence à vraiment vouloir relever les défis. Ca me plait tout ça.. J'espère que les gens pourront accepter ce genre de combattant, bien que ce soit une prêtresse! Un combattant pour protéger la veuve et l'orphelin, pouvant soigner ses alliés, c'est une nouveauté quand même, chez les Namès!
Je m'approchai calmement d'elle, sans être en position de combat, et lui proposai un combat au corps à corps, face à face, pas de coups par derrière. Je n'avais pas envie d'attaquer de façon lâche, et en m'approchant, je le lui fis comprendre:
"D'accord. Prépare toi à contrer mes coups. Les règles ont changé désormais. Si tu utilises ton épée, je dégainerai mon arc pour éviter de me blesser inutilement. J'adapterai ma réponse selon la façon dont tu vas contrer mon attaque."
A cet instant, je tapai mes mains, et je commençai à attaquer. Un coup de poing pour commencer, pour tester ses réflexes, à la vitesse correspondant à celle d'un coup de poing porté sans utiliser ma Vérité.
J'espère qu'elle ne voudra pas couper mes bras quand même... Ca serait un peu triste!
(#) Sujet: Re: [Event °2] Ensemble, nous vaincrons Mer 15 Juil 2015 - 17:57
Ensemble nous vaincrons
Le 6 Malièr 1248
Voilà plusieurs jours que Manaka traverse Madelle. Elle a pris la direction du Sud dès qu'elle a appris pour l'attaque des Récleyés. Elle ne pouvait pas rester sans rien faire et continuer son voyage en sachant que des humains se faisaient massacrer. Qu'est-ce qu'il restera de Madelle, le monde qu'elle veut tant explorer, s'il est dans les mains des Récleyés ? Elle sait que leur vérité est sombre et voir son monde plonger dans la noirceur n'attire pas du tout la liare. Surtout qu'en plus, il lui reste une famille à protéger : ses parents sont toujours dans la forêt des Mirlis et face à une armée de fous ils ne seront pas de taille. Ce ne sont pas des combattants, juste de simples cueilleurs, comme à peu près la majorité de son village.
La plupart de sa route s'est faite à pied. Mais par chance, elle réussi à louer un cheval pour finir son voyage et arrive à la tour ouest au galop. C'est un peu fatiguée qu'elle découvre un grand campement qui entoure la tour recouverte de végétation. Quand on lui as dit que la nature vivait en parfaite harmonie avec le bâtiment et bien il s'avère que c'est vrai ! Quelque chose qu'elle n'avait pas remarqué au début la frappe désormais : il y a une séparation nette dans le camp. Elle reconnût d'un côté les anciens qui pour la plupart s'occupaient de creuser des tranchées et de l'autre des Arvélés lourdement armés pour la plupart. Certains prenaient la peine de s'entraîner tandis que d'autres discutaient ensemble tranquillement. Même si tout semblait aller en apparence, une certaine tension existait entre les deux camps... et elle se trouvait au milieu. Elle ne cachait pas ses cornes mais les soldats mirent un peu de temps à les remarquer. D'ailleurs, lorsque ce fût le cas, les hommes lui lancèrent des regards curieux, parfois mêlés de crainte, ou même d'interrogation. Manaka sourit : c'est fou comment les humains ont une réaction presque exagérée à son égard ! Mais elle est habituée et une fois qu'elle aura prouvé son innocence, ils ne lui feront pas de mal. Mais pas besoin de le faire : un jeune homme accoure vers elle.
- Manaka mais qu'est-ce que tu fais ici ?
L'interpellée ne mit pas beaucoup de temps à le reconnaître : il s'agit de Kirin, l'un de ses amis d'enfance. Ils ont joués ensemble quand ils étaient petits, ils viennent du même village. Ils se sont retrouvés à l'académie mais ils n'étaient pas dans la même classe. Et la liare a quitté Saona précocement... Et depuis plus de nouvelles. Alors c'est sûr que le regard étonné de Kirin est justifié.
- Ça fait tellement longtemps qu'on ne s'est pas vu ! J'ai cru que tu étais morte ! Alors te retrouver ici... c'est presque impensable. Faut que tu me racontes !
L'impatience de son ami était toujours là. Il avait toujours été ainsi dans ses souvenirs et le revoir fait chaud au coeur à la liare.
- J'ai appris pour l'attaque des Récleyés, je ne pouvais pas rester sans rien faire ! Mais je te retourne la question, qu'est-ce que tu fais là ? Je ne te vois pas vraiment en soldat...
En effet, son ami paraissait si frêle ! Il n'est pas aussi costaud que les Arvélés même si elle ne doutait pas de trouver des muscles de grimpeur sous sa tunique. Il n'est pas spécialement grand et son visage fait plutôt garçon mignon à faire craquer les filles plutôt que celui d'un homme hyper viril.
- J'ai pris des cours de combat quand tu es partie, je fais désormais parti de la garde de Saona ! Les Anciens ont envoyé quelques uns de mes confrères sur le front, il fallait quand même des gens qui savent se battre ici. Mais ce n'est pas tout à fait comme je me le suis imaginé... Mais parlons de tout ça ailleurs.
Kirin avait un regard méfiant qu'il dirigeait sur les troupes Arvélés. Manaka avait déjà éveillé des méfiance dans cette confrérie et le fait qu'elle connaisse l'ancien n'avait pas l'air d'arranger les choses comme elle l’espérait. Elle se rend compte que réunir tout ce monde pour vaincre un danger commun n'allait pas être si facile que ça... L'Ancien amène la Liare en direction de leur campement. Elle reconnût certains visages qu'elle avait croisé à l'académie. Elle fût soulagée de voir que sa présence ne dérangeait guère sa confrérie d'adoption, contrairement aux Arveles situés de l'autre côté du camp.
- Je crois que t'as pas mal de choses à m'expliquer.
Kirin hocha la tête en signe d'accord. Il commença alors ses explications :
- Les Arvèles ne nous acceptent pas sur le champ de bataille. Pour eux, les Anciens ne feraient que les gêner dans le combat parce que nous ne savons pas nous battre. Or c'est totalement faux ! Nous avons une détermination de vaincre les Récleyés, ce sont eux l'ennemi ! Mais ces guerriers de pacotille trouvent un moyen de nous rabaisser...
Manaka vit Kirin serrer le poing en signe de rage. Il est vrai que les Anciens ont la réputation d'être un peuple pacifique, ne cherchant pas le combat. Mais quand il s'agit d'une cause importante, et surtout pour le bien commun, sa confrérie pouvait se battre à tout moment. Elle trouve que les Anciens ont tout aussi leur place ici, peut-être même plus que ces Arvèles ne cherchant que la gloire et faire couler du sang au bout de leur épée. Il s'agit sûrement d'un préjugé mais lors de son voyage, elle en a rencontré des comme ça, ventant fièrement leurs exploits lorsqu'ils affrontent des scélérats.
- On arrive à se mettre d'accord sur rien. Aucune personne n'est là pour nous guider et nous rassembler. L'un des nôtres, Théon Algav un Ancien très écouté dans notre confrérie, a essayé de prendre les choses en main. Les Arvelès se sont ouvertement moqué de lui, le raillant en public, et plus personne n'a eu le courage qu'il a eu de prendre ne serait-ce qu'une décision.
Il soupire en pensant qu'il n'y a pas de solution. Il est vrai que la situation est difficile. Trouver un leader ne sera pas simple d'autant que les deux confréries principales ne peuvent pas cohabiter ensemble. Un leader Arvelès sera d'office rejeter par les Anciens, et un leader Ancien subira le même sort que Théon. La situation semblait bloquée.
- N'y a t'il pas quelque part un dirigeant d'une des confréries ? Je pense surtout au général Arvelès, il a l'habitude de mener ce genre de bataille...
Kirin fit non de la tête. Il soupire à nouveau. Il est vrai que le général avait de l'influence sur sa confrérie, et sa réputation dépassait de loin les montagnes de Saphir. Alors il aurait pût être un parfait leader. Mais s'il n'est pas là, c'est peine perdue. Manaka regarde la tour.
- Y'a personne là dedans qui prend les choses en main ?
- On n'en sait rien, on nous a interdit l'accès à la tour. On doit juste être la première ligne de défense, c'est pour cela qu'on creuse des tranchées.
La situation des Anciens était vraiment pitoyable. Elle n'aurait jamais imaginé que sa confrérie puisse être réduite à obéir à un seul ordre : creuser des trous et mourir en premier. Il fallait vraiment trouver un leader qui réunisse tout le monde et qui remette un peu d'ordre dans ce bordel.
- Et les autres confréries ?
- Aucun signe des Parlems ! De même pour les Namès, je doute qu'on les voit s'intéresser au combat... Même s'il y a une prêtresse qui a souvent mis son grain de sel lors des conflits qui ont eu lieu ces derniers jours. D'ailleurs elle s'entraîne avec une épée. La voilà d'ailleurs.
Manaka se retourne et voit une jeune femme blonde et un homme, sans aucun doute un Arvelès, en plein entraînement. Par curiosité, la liare quitta son ami et lui promet de le rejoindre après. Elle s'approche de l'entraînement qui a lieu sous les arbres, à l'abri de la vue de tous... Mais ce qui n'a pas empêché Manaka de s'intéresser à eux. Le soldat est très rapide. Ses coups sont précis et il a un style de combat très particulier. Elle qui croyait que les Arvelès ne se battent qu'avec des armes, il lui prouve le contraire ! La prêtresse se débrouille bien aussi malgré sa grande épée. Si elle ne savait pas se battre avant, elle a dût faire des progrès incroyables ! La liare se demande s'il est judicieux d'annoncer sa présence. Mais elle n'a pas envie de passer pour une personne trop curieuse à les regarder en cachette alors elle s'annonce en lançant un sifflement admiratif :
(#) Sujet: Re: [Event °2] Ensemble, nous vaincrons Ven 31 Juil 2015 - 4:52
Cela fait des jours que je marche vers le sud en direction des chutes de Veroni, je crois que l’absence d’eau et de nourriture m’aurait rendu fou si je n’avais pas croisé des marchands quelques heures plus tôt. La marche a été longue, mais je ne suis pas venu ici pour rien, il est temps de mettre en œuvre mes véritables talents de neustro. Je suis à la fois effrayé et impatient, quelle ironie. Je n’ai jamais servi sur un champ de bataille et je suis encore jeune. Mon ego me pousse à croire que je suis à la hauteur, mais au fond de moi, je n’en suis pas entièrement convaincu. Ma fierté m’oblige cependant à laisser cette pensée de côté ; si vous saviez à quel point je me déteste, par moments. Alors que j’attends cela depuis des années, voilà que je commence à douter de mes propres capacités. Je me demande parfois si je ne suis pas complètement ahuri.
Passons. Je suis tout de même excité de me rendre vers la tour Ouest. Les chutes de Veroni m’ont souvent été décrites comme l’endroit le plus magnifique de Madelle. Un endroit où la nature reprend ses droits, où la technologie semble n’avoir jamais existé, un endroit pas encore perverti par l’homme, un Eden pourtant empli de dangers. J’ai toujours rêvé de me rendre dans cet endroit dont on parlait avec tant de passion, mais pas dans ces circonstances. Je sais que bientôt, je n’en garderai que le souvenir du sang et des larmes. Je sais que je verrai des choses horribles quand les Récleyès arriveront et, au fond de moi, j’espère qu’ils ne parviendront pas jusqu’à Ferèsis où ma famille se trouve encore. Mais je ne suis pas là pour les juger. Je suis là pour soigner tous ceux qui auront besoin de l’être sur le champ de bataille et ce, qu’importe la confrérie.
Je sais que je prendrai des années à m’adapter à cette nouvelle vie, mais je prendrai le temps qu’il faudra pour apprendre à l’aimer. Soigner des malheureux sur les champs de batailles et leur sauver la vie, au fond c’est ce que j’ai toujours désiré ; bien que personne ne m’ait jamais encouragé à suivre cette voie. Je suis conscient que je perdrai certainement la vie à cause de cette vocation et pourtant ça ne me fait pas peur. Je suis bien décidé à aider tous ceux qui en ont besoin. Les gens peuvent bien me détester de soigner leurs ennemis, je n’en ai que faire. Je ne m’implique pas dans les conflits politiques quels qu’ils soient et je ne suis attaché à aucune confrérie.
Je suis libre.
J’arrive près de la tour Ouest et suis littéralement émerveillé par le spectacle qui se dresse devant moi. On m’avait bien raconté que la nature avait repris ses droits sur cette tour et pourtant, constater cela en vrai est bien plus impressionnant. Je reste cloîtré là au moins une minute avant de constater une chose terrible : je vois un bon nombre d’Anciens tout autour de la tour creuser des tranchées. Une pensée effroyable me traverse l’esprit à ce moment-là ; j’imagine déjà le nombre de cadavres que nous retrouverons là-dedans après les combats, en espérant que le mien n’en fasse pas partie... J’en frissonne. Ah, j’ai vraiment des pensées morbides par moments ! Je préfère ne pas penser à ça, il vaut mieux que je concentre pour faire en sorte que ces tranchées ne soient pas infestées de cadavres au moment venu. Je sens une main se poser sur mon épaule, je me tourne pour voir de quoi il s’agit ; devant moi se dresse un homme au visage souriant et sincère.
- Je ne m’attendais pas à trouver un jeune comme toi par ici. Je m’appelle Ron Ellectis et je suis un neustro. Tu viens d’arriver ? A quelle confrérie appartiens-tu ? Des tensions divisent les confréries ces derniers temps, tu ferais mieux de directement rejoindre la tienne, cela t’éviterait les ennuis.
Je regarde l’homme, un peu hébété.
- Je ne sais pas vraiment quoi vous dire, je n’appartiens à aucune confrérie. Il se trouve que je suis moi aussi neustro, je suis venu ici pour soigner tous ceux qui ont besoin de mon aide. Je m’appelle Alen Patarelle, ravi de vous rencontrer, Ron.
Il me regarde, surpris. Peut-être ne s’attendait-il pas à ce qu’un garçon aussi jeune que moi soit neustro et pourtant, les faits sont les faits. Je lui souris et lui tends la main ; main qu’il s’empresse de serrer avec une poigne de fer.
- Tu n’as pas idée de la chance que tu as d’être tombé sur moi, Alen. Pose ton arc et ton épée dans la tour et suis-moi, j’ai déjà du travail pour toi.
J’obéis, soulagé d’avoir trouvé quelqu’un pour me guider par ici. Je pose mes armes dans un endroit sûr de la tour, sous le regard dédaigneux des Arvelès. Ils voient bien que je ne suis pas des leurs ; s’ils savaient le temps que j’ai passé parmi eux… Enfin, de toute façon il n’est plus question de cela, je ne fais partie d’aucune confrérie, je ne dois jamais l’oublier. Je fais simplement partie de l’espèce humaine, voilà tout ce que j’ai besoin de savoir pour l’instant. Je sors de la tour et rejoins Ron près des tranchées. Je crois rêver. Près de lui, un Ancien tremblant et en bien piteux état. L’homme doit avoir 75 ans, son visage brun est ridé tandis que ses yeux sombres semblent s’être vidés de toute lueur au fil de l’âge. Je vois ce pauvre homme se tordre de douleur, et cela provoque un sentiment d’injustice en moi. Je m’approche du vieillard et de Ron, les traits durcis par l’indignation. Je m’accroupis, Ron est en train de mettre une attelle au poignet du vieil homme. Je le regarde. J’hésite avant de parler, j’ai peur de placer des mots de travers, mais je ne peux pas m’en empêcher. L’injustice me ronge.
- Je n’arrive pas à croire que les Arvelès aient envoyé ce vieillard creuser les tranchées ! Je sais que je devrais me montrer neutre, mais je ne peux pas rester de marbre face à cette cruauté. Je ne comprends pas ce qu’il se trame ici ! Pourquoi les Arvelès devraient-ils être bien à l’abri derrière ces murs alors que les Anciens creusent sous ce soleil cuisant ? C’est injuste !
Ron se tourne vers moi et me regarde avec sévérité. Je crois qu’il n’est pas d’accord avec moi, je crois même l’avoir déçu en tenant ces propos. J’aurais peut-être dû y réfléchir à deux fois, après tout je suis un neustro. Je suis simplement là pour soigner les gens, pas pour donner mon avis ni même me relier à qui que ce soit. Je dois rester le plus neutre possible et aider tous ceux qui en ont besoin, Anciens comme Arvelès. Je regrette d’avoir tenu ces paroles et, alors que je m’apprête à m’excuser, Ron me coupe dans mon élan :
- Alen, tu vas regarder autour de toi et me dire ce que tu vois.
J’hausse les sourcils ? Qu’est-ce qu’il raconte ? Est-ce qu’il serait en train de me faire jouer à une sorte de devinette ou serait-il tout simplement en train de se moquer de moi ? Il devrait bien savoir que le temps n’est pas à la plaisanterie ; le temps est à la guerre. Après avoir soupiré je me laisse prendre au jeu et regarde vaguement autour de moi. Ce que je vois ? Je vois des tranchées, des Anciens qui creusent, je vois la tour dévorée par la végétation, je vois le soleil qui nous plombe, je vois une morte imminente arriver. Mais ce que je vois surtout…
- Eh bien, je vois la guerre qui se prépare.
Ron détourne son regard de moi et reporte son attention sur le vieillard qui gémit de douleur. Il sort un baume de sa sacoche et l’applique sur le poignet du blessé pour éviter qu’il ne gonfle d’avantage. Ce baume ne ferait cependant pas diminuer la douleur, fort malheureusement.
- C’est une bonne réponse. La guerre se prépare, et qui dit guerre dit blessés. Un grand nombre d’Anciens et d’Arvelès seront blessés durant ces batailles et nous, neustros, ne devront faire aucune distinction entre eux. Tu comprends ce que je veux dire, Alen ? Garde tes opinions au plus profond de toi et contente-toi de soigner les blessés, peu importe leur provenance. Tu ne dois pas te laisser distraire par la confrérie à laquelle ils appartiennent, ces hommes sont tous des êtres humains méritant d’être soignés au même titre que n’importe qui.
J’hoche la tête et me tourne vers le vieillard. Ses gémissements n’arrêtent pas et son poignet brisé semble le faire souffrir au plus haut point. Le baume de Ron n’agira qu’au bout de quelques jours alors que moi, je connais une méthode plus efficace. Une méthode qui sera, certes, douloureuse, mais qui permettra à cet homme de retrouver le plein usage de son poignet sans avoir de séquelles. Un sourire se dessine sur mes lèvres. Décidément, j’adore faire ça.
- Et si vous me laissiez m’occuper de lui, Ron ? Je connais une méthode bien plus efficace que le baume. Il acquiesce d’un geste de la tête. Je vous conseille de lui mettre la main sur la bouche si vous tenez à vos tympans. Ron me lance un regard interrogatif mais décide de ne pas poser trop de questions et de constater par lui-même. Je me tourne vers le blessé et lui offre un sourire radieux. Ca risque de piquer un petit peu, monsieur !
A peine ai-je prononcé ces mots que je concentre toute ma Vérité dans mes mains, qui ne tardent pas à rapidement s’entourer d’un halo blanc. Je suis si concentré que je n’entends plus rien aux alentours, je suis comme coupé du monde, dans une bulle. J’essaie de doser ma vérité afin que la réparation de l’os ne soit pas douloureuse au point que ce vieil homme en meurt, mais il est certain qu’il en souffrira énormément. Je m’en veux presque de lui infliger cela, mais c’est pour la bonne cause, après tout ! Je pose mes mains sur le poignet du blessé et compresse autant que je le peux. Le poignet s’entoure lui aussi d’un halo blanc, je commence vaguement entendre des cris mais je n’y porte pas trop d’attention. Si ma Vérité ne m’empêchait pas d’entendre, je crois que je deviendrais fou à force de hurlements de douleur. Je sens l’os se ressouder sous mes mains, à une lenteur incroyable, torturant alors le vieillard qui retrouvera cependant bientôt l’usage de son poignet.
Mais ce que je craignais est arrivé ; je n’arrive plus à m’arrêter. Je veux que ce soit absolument parfait, que chaque os soit en place. J’entends Ron me hurler dessus mais je m’en fiche. Je ne pense même plus à la douleur du vieil homme, je n’arrive juste plus à lâcher son poignet.
Heureusement, Ron m’attrape par les épaules et me secoue, me coupant net. Je me tourne vers le vieillard ; il est évanoui mais j’ai réussi à réparer son poignet. Quand il se réveillera, il ne sentira plus la moindre douleur. Tout redevient clair autour de moi et j’entends de nouveau ce qui est dit, j’entends même des dizaines de voix qui m’entourent. C’est avec surprise que je constate que j’ai attiré un grand nombre d’Anciens qui me dévisagent étrangement. Je crois qu’ils n’ont pas tout compris à la situation…
Auxane Taël
Prêtresse d'Uraang
Messages : 774 DC : Marissa E. Iselk, Adélaïde Firloe et Mère Nature Carnet : RecueilExpérience : 111
(#) Sujet: Re: [Event °2] Ensemble, nous vaincrons Mar 4 Aoû 2015 - 21:58
HRP:
Je vais vous demander à tous d'essayer de passer rapidement à la prochaine journée pour entamer la suite de l'intrigue
Ensemble, nous vaincrons
le 6 Malièr avec Mada Norrigam et Manaka H. Hildeguard
Il relevait le défi, je n'en attendais pas moins de cet Arvèles qui commençait à me faire prendre conscience que tous n'étaient pas des brutes sans cervelle. Je pouvais même dire que j'apprenais à aimer ces échanges encore nouveaux pour moi. Alors que nous nous apprêtions à reprendre le combat, il se lança face à moi, son poing volant vers moi. J'eus tout juste le temps de me décaler de quelques centimètres et j'utilisai le plat de ma lame pour dévier son coup. C'était une tentative très risquée, mais je la réussis sans lui causer le moindre dégât. Alors que j'allais m'apprêter à enchaîner pour l'attaquer sur le côté, une voix nous interrompit.
Je me stoppai net et baissai la pointe de ma lame vers le sol. À quelques pas de nous se tenait une étrange personne, sa peau semblait immaculée, mais ce n'était pas là le trait de physique le plus atypique. N'ayant jamais rencontré de personne de ce genre, mes yeux restèrent fixés quelques secondes sur les appendices de son crâne. Sans hésitation, nous pouvions affirmer qu'il s'agissait d'un Liare, ou plutôt une. Mes parents, ainsi que ma confrérie, m'avaient élevé dans la crainte et le mépris de ce peuple. Je ne pus m'empêcher de lui jeter un regard sombre.
Qu'est-ce qu'un représentant du pays du feu fichait ici ! Ce n'était pas leur combat. Je ne me sentais pas à l'aise face à cette intruse, mais les événements des jours précédents et même de ces derniers mois, m'avaient permis d'obtenir un répondant que je ne me connaissais pas avant ma sortie du désert. Je parlai la première et lui dis un peu sèchement :
- Pas tant que ça ! Qu'est-ce que vous faites ici ? C'est une histoire qui concerne les humains, vous feriez mieux de repartir d'où vous venez.
Je décidai de mettre fin à notre entraînement, je n'avais pas envie de servir de distraction à cette "femme" qui venait sans doute pour se délecter du malheur des Humains. Me tournant vers Mada, mon visage n'était plus animé par cette lueur de défi que j'avais avec lui d'ordinaire. Pour une fois, je ne m'inquiétais pas de cacher mon arme. Je n'avais de toute manière pas envie de retourner au rocher où nous nous étions rejoins pour récupérer le chiffon qui me servait à dissimuler mon épée. Non, cette fois je retournerais dans la tour en la portant fièrement, peu m'importait les remarques que les Arvèles risquaient de me lancer.
J'ajoutai donc à l'intention de l'homme que je considérais désormais comme mon maître d'armes en quelque sorte :
- J'en ai assez pour aujourd'hui. Je vais retourner à la tour, voir si les Neustro n'ont pas besoin de mon aide pour terminer l'installation de l'infirmerie.
Ce n'était qu'une excuse, enfin j'allais surement aller les voir, mais en vérité c'était la Liare que je fuyais. Sans attendre sa réponse, je pris le chemin du retour. Je passais rapidement dans le campement des Anciens, puis j'entrai dans la tour. Certains Arvèles se retournèrent en me voyant avec une épée. Je crus même entendre l'un d'eux me qualifier de voleuse. C'était vrai, mais dans un sens, ça aurait été imprudent de ne pas m'armer en ces temps de guerre. Je partis discrètement aux écuries et ressortis les mains vide. L'épée était cachée au fond d'un boxe, je l'avais mise de manière à ce que les chevaux présents ne s'entaillent pas. Pas envie de créer d'histoire.
Je monte alors dans la tour pour rejoindre la petite salle où ils préparent les baumes, antalgiques et autres médicaments. Il n'y a personne. Je redescends alors, puis me dirige vers la porte d'enceinte de la tour. J'entends alors un cri déchirant, il provient du campement des Anciens. J'ai l'impression de connaître ce gémissement. Je reste là sans bouger, finalement, je n'ai plus envie de rejoindre les Neustro, ils sont bien trop différents de moi. Il fait encore jour, mais je décide de retourner aux écuries. La journée a été assez éprouvante comme cela et l'attaque est de plus en plus imminente. Lorsque je me laisse tomber dans la paille, mon bleu me fait mal. Maintenant que mes muscles sont en train de refroidir, la douleur se fait ressentir.
Il ne me faudra que quelques minutes pour rejoindre le monde des rêves.
(#) Sujet: Re: [Event °2] Ensemble, nous vaincrons Mer 5 Aoû 2015 - 21:03
Le 6 Malièr avec Auxane Taël et Manaka H. Hildeguard
J'ai vu le contre d'Auxane qui était intéressant, bien que risqué. J'allais m'éloigner en faisant un bond rapide en arrière quand j'entendis soudainement une voix qui nous avait interpellé. Ma Vérité maternelle prit le dessus, et j'identifiai une Liare. Je l'ai reconnu assez facilement étant donné mon excursion datant de 2 ans, où j'avais rencontré Eïleen... J'espère qu'elle sera présente, elle me manque quand même. Vraiment. Ces pensées effacèrent mon esprit combattif, et une aura triste se mit en place. Je regardai ma disciple, et elle n'avait visiblement plus envie de se battre. Son regard méfiant indiquait qu'elle avait eu des critiques sur les Liares et qu'elle ne les connaissait pas forcément. Mais je ne pouvais lui en vouloir, je me rappelle aussi qu'avec Eïleen c'était pas facile au départ. En tout cas, la réponse d'Auxane envers la jeune Liare confirmait mes pensées. Et je la regardai avec un hochement de tête, comme pour lui dire qu'elle pouvait rentrer, bien avant qu'elle me réponde. Je le vis clairement sur son visage. Avant qu'elle parte cependant, je m'approchai rapidement d'Auxane pour lui murmurer:
"Tu t'es bien débrouillée, ne t'inquiète pas. Je sais pourquoi t'y retournes, et si tu as besoin de moi, ca sera avec plaisir que je t'aiderai."
Par la suite, Auxane partit, et j'étais seul avec la Liare. Je m'assis sous un arbre, et la regardai avec un air vide. Une seule pensée envahissait mon esprit: ma rencontre avec Eïleen. J'espère qu'elle sera là à cette guerre. Cependant, je lui demandai, bien que j'avais l'esprit visiblement ailleurs:
"Comment t'appelles-tu ? Moi, c'est Mada. Tu peux venir t'installer pour discuter, si t'en as envie. Si je suis dans cet état c'est normal, ne t'inquiète pas. Un peu d'hydromel pour commencer?"
Je repris d'un ton plus calme:
"Tu viens d'où plus précisément ? Pour info, j'ai déjà visité les territoires Liares, et c'est pour cela que je n'ai aucune appréhension à ton sujet. J'ai rencontré une personne merveilleuse là bas, bien que je ne puisse pas la voir actuellement..."
Sur ces mots, je repris mon regard vide, et regardai le sol, l'air pensif. C'était bien la 1re fois que je ressentais ce genre de choses, et ça me fait à la fois bizarre, et me rend triste.
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(#) Sujet: Re: [Event °2] Ensemble, nous vaincrons