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| Lueur tamisée d'une première rencontre [PV Émilienne Ygard] - TERMINE | |
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Richard Lëys Messages : 155 Expérience : 360 PersonnagePrestige : (2/9) | (#) Sujet: Re: Lueur tamisée d'une première rencontre [PV Émilienne Ygard] - TERMINE Mer 18 Sep 2013 - 22:53 | |
| Percevant dans le silence précédant sa tardive réponse, Richard devina que la Liare avait quelques réticences à lui partager ses informations, même s'il n'avait aucune idée de la raison de cette réserve. Il choisit de ne pas la presser et de la laisser seule à ses pensées : qu'elle voie cela comme une trahison envers les siens ou une prudence éprouvée envers un étranger, quelque soit ses doutes, elle devait laisser sa réflexion faire son cheminement sans intervention de sa part. Afin qu'elle n'en garde la moindre amertume de regrets par la suite. Richard était un homme soucieux de ce genre de détails car sa propre expérience lui avait appris que le meilleur moyen de ne pas être en proie aux remords était de prendre seul, et en toute conscience, ses décisions. Nul n'était devin, nul n'était omnipotent. Il n'y avait ni bon ni mauvais choix ; tout était une question de cause à effet et plus précisément de point de vue. Et parce qu'il avait foi en l'inexistence d'un destin, Richard pouvait appréhender le futur sans émotions superflues, donc agir en conséquence. En jouer pour parvenir à son objectif... Néanmoins il ne se privait d'observer ouvertement sa compagne de tablée dont le visage expressif reflétait la plupart de ses pensées. Finalement elle sembla avoir fait son choix, et d'une voix cherchant visiblement à cacher une émotivité sous-jacente, elle déclara préférer l'extérieur.
« Affaire conclue en ce cas, acquiesça le Récleyé d'un hochement de tête avant de poursuivre d'un ton taquin. Il y aurait moins à ragoter ainsi que de voir un couple aussi étrange que le nôtre se rendre à l'étage... »
Il s'interrompit un instant, en remarquant l'inconfort de la jeune Liare. Elle paraissait nauséeuse et les paupières closes, semblait se battre contre un inconnu démon intérieur tandis que son souffle se fit difficile. Hésitait-elle encore ? Ou ses réflexions avaient poussé les affres de ses pensées dans quelque souvenir déplaisant ? Peut-être était-ce un crainte ? Richard chassa ses suppositions d'un froncement de sourcils : elle seule était apte à lui répondre.
« L'air de la nuit dissipera tes maux. » l'enjoignit-il avec douceur.
Liant le geste aux paroles, Richard s'était levé et déjà ajustait la position de son fourreau et de son brise-lame sur sa ceinture. Il avisa sa besace contenant ses carnets, plumes et divers vélins qui avaient à sa grande joie résisté au combat contre les impérialistes, affalée négligemment contre un pied de chaise.
« Je vais déposer mes affaires dans ma chambre. Je redescendrai sitôt cela fait. »
Richard ne jeta pas un regard en arrière lorsqu'il gravit les escaliers. Si jamais la petite ne souhaitait se confier à lui, il lui offrait une dernière occasion de refuser en fuyant l'entretien. Qui sait. Il avait connu des personnes ne sachant lui refuser quoique ce soit sans pour autant éprouver le désir sinon l'envie d'accomplir leur promesse. Et qu'était une promesse dans ce monde retors de toute manière, sinon le souhait naïf de pouvoir croire indéfectiblement en des simples paroles, ou un honneur immatériel ? Enfin cette absence lui permettait d'aller à la rencontre de l'un de ses espions. Qui avait -évidemment- disparu. Richard laissa échapper un soupir mais il avait la conviction qu'il ne manquerait de rencontrer ledit homme prochainement... Ce soir assurément. Il veillerait à rester en état d'alerte sous un calme reposé de surface.
Sa chambre n'était pas la plus spacieuse qu'il eut connu malgré tout suffisamment décente pour un étranger. Il ne traina bien longtemps, et posa simplement son sac sur le lit grinçant puis prit la direction des escaliers... Avant de revenir sur ses pas. Il fouilla ses effets pour en sortir un mince volume de cuir relié et fermé par une ficelle, ainsi qu'une enveloppe scellée. L'un était un carnet de notes où il se plaisait à coucher ses pensées, au sujet des rumeurs, de la situation des Liare, des Quatre Confréries, bref des choses presque triviales mais assez importantes pour renseigner un inconnu sur ses intérêts - et trahir une relative intelligence militaire - tandis que le scellé était de nature autrement plus confidentielle... Ceci fait, il descendit, non sans s'être aperçu qu'une silhouette s'était empressée de pénétrer dans sa chambre. Cependant il fit mine de n'avoir rien vu, et revint dans la salle principale, tranquillement. |
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Émilienne Ygard
Chasseuse de Monstres Messages : 164 Expérience : 56 PersonnagePrestige : (1/9) | (#) Sujet: Re: Lueur tamisée d'une première rencontre [PV Émilienne Ygard] - TERMINE Jeu 19 Sep 2013 - 14:22 | |
| Le contrôle. Une affaire bien étrange et tellement épineuse, Emilienne se forçait à refouler les images de son passé, propos et paroles qu'on lui a jeté à la figure. Ces dents s'étaient planté à l'intérieur d'une lèvre tandis qu'elle sentait la brûlure sur sa peau s'intensifier. De vieux démons, une rage incontrôlable et une tristesse qui déferlait tel une charge de cavaliers aux galops, les montures lâchés dans les hurlements d'un combat vain. Son monde intérieur était en guerre perpétuel contre les mêmes démons, sans trouver de failles ou de victoires, il n'y avait ni gagnant, ni perdant, toujours le même tableau.
L'humain semblait plutôt intéressé de ranger ces affaires et de lui laisser un temps de méditation supplémentaire sur sa question. Il était loin d'être presser, encore moins pesant ou pressant sur ces informations - sans valeurs aux yeux de la liare - qu'elle s'apprêtait à lui donner. Comme si, au final, ce n'était qu'une simple curiosité courtoise et bien placée après s'être fait attaquer par deux gardes impériales.... Emilienne l'écouta à moitié lorsqu'il lui tient d'une voix douce, la promesse que la nuit passerait ces maux, embrasserait ces blessures et lui ferait oublier.
Pour oublier un combat perdu, il en fait un autre. C'était là la naissance de la volonté incroyable d'Emilienne de se battre toujours contre plus fort, sa main n'avait jamais tremblé et ne tremblerais jamais. Elle était dévouée à sa vengeance et sa cause et pour oublier ces tourments, elle n'avait plus peur de rien, funambule sur son fil... Quand on frôle la mort et qu'on la provoque, l'esprit ne réfléchit plus. La liare acquiesca faiblement, les images et les sons se fondant dans le noir de son esprit qui se répétait en boucle un passage d'un livre de chasse pour faire passer.
" Aucun sang ne doit être verser pour le plaisir. Les noms des dieux doivent être prononcer pour remercier l'animal de son offrande, pour sa chair, ses os, sa peau et tout doit être utiliser pour ne pas offenser les dieux.... [...]"
Bientôt sa conscience s'était retiré de son combat intérieur et tiraillement, elle se leva, soupira sentant sa peau refroidir et ne plus dégager la moindre chaleur suspecte. La liare passa une main sur ces cornes, les lissant de quelques doigts. Elle lança sa capuche sur sa tête, vérifia son matériel et franchit la porte de l'auberge pour attendre le voyageur, adossé contre le mur de la bâtisse.
Sa décision était prise, elle ne pouvait trahir quelque chose qui la rejetait viscéralement et lui avait déjà tout pris; n'acceptant qu'elle ne survive sans vivre, loin des regards de l'opulence de la capitale et de la royauté. Un parasite cornu pourvu - en plus - d'une queue, la lie de la race.
Une respiration normal retrouver, Emilienne méditait en son fort intérieur. Le voyageur ne semblait s'être surpris de rien au sujet de son apparence et n'était guère choquer de l'apparence des autres Liares, certes, beaucoup plus proches de l'humain qu'elle. C'était comme si il s'attendait à voir ce qu'il voyait en ce pays brûlé, l'humain serait-il déjà venu ? Pourtant, il a bien l'air un peu perdu dans sa quête, ne sachant trop où aller. La liare mis toutes ces questions de côté quand elle le vit sortir de l'auberge.
- Tu me suis.
Ce n'était pas une question bel et bien une affirmation. Elle se décala du mur et pris un petit chemin dans les fourrées, s'éloignant de l'auberge petit à petit, poussant la végétation d'une main pour libérer le passage.
- Qu'est-ce que tu souhaites savoir ? Je ne sais pas trop par quoi commencer... Autant que le point de départ vienne de tes interrogations.
Avoua-t-elle. Emi ne savait trop comment expliquer tout ce qui se passait, c'était un bric-à-brac de problèmes qui avaient une sources inconnus à la jeune Liare - mais elle avait sa petite idée sur la question, grâce aux rumeurs et aux quelques livres qu'elle réussissait à avoir - elle ne pouvait donc démarrer par le début.... Elle ralentit son rythme quand elle décida qu'ils pouvaient parler librement et marcha à même hauteur que le voyageur, attentive à ce qu'il pouvait demander et questionner ainsi qu'à son comportement. Le moindre indice était toujours bon à prendre... |
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Richard Lëys Messages : 155 Expérience : 360 PersonnagePrestige : (2/9) | (#) Sujet: Re: Lueur tamisée d'une première rencontre [PV Émilienne Ygard] - TERMINE Jeu 19 Sep 2013 - 16:29 | |
| « Comme tu l'auras constaté, je suis étranger de ces lieux et pourtant -ou peut-être à cause de cela- j'en suis plutôt curieux, commença tranquillement Richard tout en continuant de marcher aux côtés de la Liare. A vrai dire, cette hostilité que bien des tiens semblent éprouver envers la monarchie actuelle... Et bien je cherche à la comprendre. Mise cela sur un aspect sans-gêne de ma personnalité, si tu le veux, mais mes interrogations sont là : pourquoi tant de haine ? »
Richard s'autorisa un bref sourire, le regard toujours fixé au-devant de lui.
« Bien que j'ai quelques idées à ce sujet » fit-il en tapotant le pommeau de sa flamberge.
Malgré sa décontraction apparente, Richard restait un Récleyé, général de surcroît. Les deux impliquaient qu'il garde une vigilance constante, il veillait à ce que la Liare ne l'amène pas en quelque traquenard... Et ce, depuis qu'il l'avait retrouvée en-dehors de l'auberge un peu plus tôt. S'il avait été surpris de constater l'absence de la jeune fille en descendant de l'étage, le gérant lui avait indiqué d'un discret mouvement du menton la sortie. Même si la Liare paraissait vouloir tenir sa promesse, qui sait les pensées qu'elle avait eues depuis leur conversation à table. Elle pouvait bien avoir hésité à se confier, tout autant qu'aller le livrer aux autorités rebelles. Ce qui ne le dérangerait pas non plus.
« Non, se reprit-il sans dévoiler plus de ses états d'esprit en conservant un visage neutre, il s'agirait plutôt de se demander... Comment cela a commencé. Comment les dirigeants de ton peuple en sont venus à se faire ainsi détester. Certes, les personnes au pouvoir ne sont que rarement appréciés de tous, malgré tout... »
Il jeta une œillade à la jeune fille, comme pour juger la réaction qu'elle aurait en entendant les mots qu'il allait prononcer. C'était un risque qu'il prenait, mais dont les gains pourraient bien mener sur l'accomplissement de sa mission...
« Les rumeurs qu'une révolution couvrait au sein du pays s'étendaient jusqu'à Galea. »
Il avait choisi de montrer ouvertement son intérêt pour la rébellion néanmoins sa prudence caractérielle l'avait intimé à surveiller ses propos. Ainsi avait-il opté pour le terme vague de révolution pouvant après tout impliquer un coup d'état, une guerre civile ou encore une révolution uniquement civile. Selon sa réponse, Richard pourrait juger de la position de la petite parmi ce fatras politique, et éventuellement oser dévoiler un pan de ses intentions... |
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Émilienne Ygard
Chasseuse de Monstres Messages : 164 Expérience : 56 PersonnagePrestige : (1/9) | (#) Sujet: Re: Lueur tamisée d'une première rencontre [PV Émilienne Ygard] - TERMINE Jeu 19 Sep 2013 - 17:44 | |
| La Liare l'écouta attentivement, levant la tête vers ce dernier pour regarder son visage et comprendre le sens de ces mots. La curiosité d'un voyageur.... Ses yeux tombèrent vers la main du voyageur qui tapotait le pommeau de son arme. Il était nerveux ? Un coup d'oeil suffit à la jeune demoiselle pour se rendre compte que le visage de l'humain n'était que sérénité et décontraction. Il faisait alors, sans doutes, allusions au combat précédents qui avait éclaté à l'auberge. Classant ainsi l'affaire close, Emilienne laissa ces yeux glissé le long de l'arme de l'humain dont elle pouvait en discerner la forme gracieuse; bien mieux qu'à l'auberge.
Elle reprit, le nez au vent, sa marche au niveau de l'humain réfléchissant à ces mots et la tournure de ces phrases pour agrémenter la discussion et lui offrir ce qu'il cherchait, en ces contrés éloignés, le guidant sur un chemin de terre mal entretenu qui grimpait petit à petit, une pente douce agréable pour la soirée et la digestion.
- Je ne pourrais te dire comment cela a commencé. Je suis d'un âge très jeune et malgré que j'ai ouïe dire quelques rumeurs sur le commencement de toutes ces turbulences, je ne pourrais te les énumérer. Je pourrais comment cela a commencé pour moi et comment je me suis rendue compte de l'état déplorable de notre pays et patrie. Est-ce seulement utile pour ta curiosité ? Si tu le veux bien, on reviendra sur ce point plus tard.
Emilienne s'arrêta le long du chemin, entre deux grosses pierres elle passa son bras avec difficulté pour attraper un sac de vivre. Elle dut tirer sur la hanse avec force pour le faire passer entre les pierres. La liare glissa la hanse par-dessus la tête pour le laisser pendre sur son flanc.
- Nous sommes presque arrivés. C'est de quoi nous désaltérer et grignoter. Je n'aime pas emmener mes affaires dans les auberges, on ne sait jamais.
La Liare fouilla dans son sac pour en sortir une paire de mitaine de cuir faite maison - on le voyait aux maladresses de coutures à certains endroit et à l'usure que le vêtement présentait - et les enfila sans cérémonies. Elle enleva la capuche de sa cape pour passer à son cou son médaillon et pointa du doigt le début d'une clairière où la lumière de la nuit était douce et présente, assez pour voir le visage de son interlocuteur. Dominant le chemin vers l'auberge, on en voyait les lumières et la fumée ainsi que le chemin pour la rejoindre - bien que depuis ce dernier, on ne pouvait voir facilement qui se trouvait dans ce petit trou de verdure.
Emilienne s'installa dans l'herbe grasse et invita l'humain à faire de même, ayant mis sa cape sur l'herbe humide pour leur éviter de mouiller leur fond de culotte. Elle sortit une chope en bois et une amphore entouré de tissus et de fourrure pour la protéger; la liare déposa le tout entre eux deux et sembla se détendre manifestement.
- Une révolution...
Elle éclata de rire, pouffant joyeusement de cette appellation.
- C'est un bien grand mot pour ce qui se trame sur nos terres. On parle plutôt de rébellion. Les clans nomades qui essayent tant bien que mal de combattre la monarchie impérialiste de notre pays.... Sans succès! C'en est risible, leurs actions ne sont que de petites envergures et ils se font passés pour des pseudo-héros de la liberté. Ils ne savent même pas ce que mot veut dire...
Finit-elle, laconique. Elle se servit une première chope et en but une longue gorgée avant de le tendre à l'humain.
- C'est de la sève d'un des arbres d'ici. Il donne un jus épais mais très sucré. Agréable en bouche et permet de se réchauffer et de se tenir éveillé. On en fait certaines drogues ou poisons. Celui-ci est sans dangers. Je le coupe avec du jus de fruits. [...] Pour revenir au sujet. Je pense que cela a commencé quand l'éducation a été interdite. Ou plutôt... Non. Avant. Je ne sais pas si tu as lu des livres sur le peuple Liare - ou même si il en existe en territoire humain - mais notre physique est assez particulier. Certains naissent avec des cornes, d'autres non. Au file des années les cornes se sont perdus et il est devenu banale qu'un Liare n'en possède pas, comme une queue.... Je suis l'unique Liare qui en possède une en ces temps nouveaux.
Comme pour imager ces propos, sa queue sortit de sous sa cape, fendit l'air et flotta dans un petit courant, le bout se secouait de droite à gauche avec lenteur; captant l'air frais de la nuitée.
- Le couple au pouvoir est... Monté au pouvoir sans cornes ni queues. Le roi est un tyran amoureux de la guerre et des conflits, il en peut jouir qu'en détruisant quelque chose ou qu'en frappant quelque chose qui peut crier. Il est un liare à femme et on ne compte plus les concubines dont il retrousse le jupon. Ce n'est pas vraiment lui qui tiens le pays, toujours en croisade ou toujours en guerre contre les peuplades nomades qui ont refusé leurs attaches à la capitale... Alors le pouvoir reviens à notre reine! Elle n'est pas mieux que son époux. Elle est froide, cruelle, stricte, sans coeur.... Ne comprends pas le peuple ou quoique ce soit d'autres. Elle n'est que cruauté et violence. Les lois et les taxes sont contradictoires et tout le pays la craint, elle et ces colères. Elle fait assassiner ou pendre quiconque à l'insolence de se monter contre elle. La cour du chateau est un véritable champ de guerre, si bien que les concubines ou les autres femmes illégitime du roi ne doivent jamais paraître plus belle que la reine... Ces enfants sont... Pas mieux. Voici l'incroyable tableau de notre monarchie. Comment voudrais-tu que cela marche ? [...] Pour faire le lien avec notre physique... Ils ont exclus de la société - voir pendu - tout ceux qui naissaient avec des cornes ou une queue. Si bien que les queues ont disparu totalement de la circulation - ni mon père ou ma mère n'en possédait - et les cornes deviennent une rareté empoisonné que la populace haïs et fuis. Les nomades sont persécutés, taxés jusqu'à la moelle. L'éducation a été retirer et il est inestimable de savoir lire ou écrire dans ce pays. C'est signe d'avoir été en contact avec la famille royale - de près ou de loin - ou d'avoir une assez bonne naissance pour payer les bonnes grâces de cette dernière.
Elle s'était à semi-allongé, son poids reposant sur un coude et son regard dans le vide. Emilienne le désigna du menton.
- Fais donc attention. Cela attire des jalousies et d'autres ressentiments de voir des étrangers le faire... Il est malvenue de montrer que l'ont a quelque chose d'inestimable. Enfin... Le peuple s’appauvrit, la dictature commence. Le savoir deviens une rareté pris en otage par la famille royal. Les alchimistes qui travaillaient avec le peuple Liare il y a des années, disparaissent et ne font plus jamais leurs apparitions. Les frontières avec les humains sont fermés et nous vivons en autarcie sur nos terres brûlées. Voici le tableau... Puis viens la rébellion. Qui attise la colère et les foudres du couple royal. Le roi redouble de violence et de plaisir à cette extermination, la reine monte la garde impérialiste et fait faire des rondes même dans les contrés les plus dangereuses de notre territoire pour traquer les rebelles et tuer des nomades - tant qu'à faire... - qui ne voudrait payer les taxes. Les livres disparaissent, les étrangers sont pendus ou disparaissent dés qu'ils entrent dans le château de la capitale, c'est une hécatombe et le peuple est stupide, donc ne fait rien pour.
Elle marque une pause, réfléchissant si elle a fait le tour de chaque chose.... Elle prends une gorgée de la boisson et regarde aux alentours. Emilienne hoche la tête à soi-même, confirmant qu'elle avait dit le plus gros.
- La cerise sur le gâteau ? Nous sommes trop fiers pour demander de l'aide. Les rebelles sont, au final - crois-moi - des Liares comme ceux de la capitales ou des impérialistes, ils mettent de côté et exclus ceux aux physiques atypiques. Vu comme la lie de la race, de véritables monstres ou anomalies.... Ou au lieux d'être exclus, ils sont pendus. Rien ne les différencie vraiment, des rebelles ou des impérialistes, les deux sont de parfaites petites ordures qui se battent un trognon de pommes pourris pour savoir qui aura l'honneur de faire suffoquer le peuple un peu plus et le regarder mourir. Le "chef" rebelle ne sait même pas lire et n'a aucune connaissance géographique de notre territoire ou du monde! C'est une blague en armure ce gars!
Son rire éclate dans la nuit et sonne la fin de sa longue explication. Ces cheveux retombent sur son visage, elle les écarte d'une main et se met en tailleurs face à l'humain pour voir ces réactions et entendre ces prochaines questions.
- C'est une cause perdue et une situation bloquée ici.
On entends de l'amertume, comme du regrets dans ces dernières phrases bien que sincère. Elle n'a pas fait attention à ces tournures de phrases, allant de franchise en franchise. Pourtant, ces connaissances pointus de la situation passé et présente du royaume montre une éducation naissante qui a été arrêté. L'humain ne le noterait certainement pas qu'elle montre différents indices sur sa naissance et que, du roi et de la reine, elle n'en est pas si étrangère. |
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Richard Lëys Messages : 155 Expérience : 360 PersonnagePrestige : (2/9) | (#) Sujet: Re: Lueur tamisée d'une première rencontre [PV Émilienne Ygard] - TERMINE Jeu 19 Sep 2013 - 19:45 | |
| Richard l'écoutait avec intention, dégustant le jus sucrée de la Liare, veillant à se souvenir de chaque information aussi banale qu'elle soit. la jeune fille discourait sans peine apparente, et laissait ses propos s'enchaîner. Bientôt Richard vit ses hypothèse de nouveau confirmées mais c'est avec une légère déception qu'il apprit que la rébellion n'avait pas pris une ampleur suffisante pour inquiéter les têtes couronnées. Tout juste quelques attentats et tentatives mineures à en croire son interlocutrice. Il reposa la chope de sève, appréciant la saveur unique de cette exotique boisson. De ses grands yeux de gris et de bleus mêlés, Richard prenait note des multiples données : cette rébellion était donc intestine et visait la tyrannie de la reine en particulier qui abusait de son autorité pour assouvir ses désirs de contrôle et de possession. Le Récleyés se demandait si les maintes allusions aux Liares cornus et pourvus d'une queue avaient vraiment un lien avec le fond de son discours malgré tout, c'était une information tout aussi bienvenue que le conseil qu'elle lui donna ensuite.
« L'éducation a été retirée et il est inestimable de savoir lire ou écrire dans ce pays. Cela attire des jalousies et d'autres ressentiments de voir des étrangers le faire... Il est malvenu de montrer que l'on a quelque chose d'inestimable, fit-elle en appuyant ses propos d'un mouvement du menton le désignant. - Encore faut-il que les étrangers le sachent... soupira Richard, coutumier de ce genre de mentalités. Enfin je comprends. Je veillerai à cela à l'avenir... Merci. »
La Liare poursuivit sa confidence sans un certain ressenti envers l'haïe monarchie lui semblait-il. Si Richard aurait été d'un autre jugement quant au manque de réaction du peuple, il se priva toutefois de partager son opinion qui aurait pu réfréner la Liare, et se contenta de l'écouter avec une attention marquée. Alors qu'elle parlait, une phrase en particulier vint décevoir les espoirs de Richard quant à fournir aux rebelles une aide des Récleyés :
« Nous sommes trop fiers pour demander de l'aide. Les rebelles sont comme ceux de la capitales ou des impérialistes, ils mettent de côté et excluent ceux au physique atypique. »
Les chances pour une éventuelle entente étaient donc vouées à l'échec... Malgré tout, le Récleyés s'entêterait à aller proposer le marché, car s'ils étaient trop fiers pour demander de l'aide, qu'en était-il si celle-ci leur était offerte...? Il lui faudrait voir ce chef en vis à vis, que lui-même se fasse une idée du personnage et décide qu'il soit un allié utile ou non. La chose étant que la Cinquième Confrérie devait gagner la confiance du peuple Liare ou du pouvoir régent et faire le choix d'une force stable et pérenne... Sinon au lieu de quoi viendrait s'ajouter à leur déjà longue liste d'ennemis un peuple tout entier sitôt que leur allié tomberait pour un autre dictat. Chose abhorrée qu'était la politique !
« C'est une cause perdue et une situation bloquée ici. » acheva la Liare d'un tom amer.
Richard haussa un sourcil plus songeur qu'intrigué par la jeunette. Elle lui paraissait bien informée et cela pouvait laisser penser qu'elle était intimement liée aux évènements, ou du moins s'y était intéressé tout autant que lui actuellement, avant de se retirer des magouilles politiques. Cela expliquerait qu'elle soit encline à se confier à un étranger curieux.
« Merci d'avoir éclairé mes pensées, jeune Liare. Cela sera suffisant, je pense, pour conclure que ma curiosité devrait s'arrêter là afin que je puisse conserver ma tête sur mes épaules, la remercia Richard en faisait référence aux exécutions menées par les rebelles et la monarchie. Enfin les frontières ne sont pas si fermées aux étrangers si j'ai pu me retrouver là... Sans doute imaginent-ils que la Vallée des Âme suffirait de par sa réputation à tenir éloigner les curieux comme moi. »
Ce disant, il vint chercher son regard azuré et se feint enfin d'un sourire sincère, pensant qu'elle pouvait entrer dans le cercle restreint de sa confiance.
« Au fait, je m'appelle Richard. Enchanté. »
La conversation se poursuivit sur des sujets plus légers jusqu'à ce que la nuit atteigne le faîte de son règne, puis Richard mit fin à l'échange en se levant tranquillement.
« Je reprendrai la route demain matin, aussi devrai-je rentrer dormir quelques heures avant que le soleil ne se lève.... Bonne nuit. Et merci encore pour tout, que la chance t'accompagne, si jamais nos chemins ne devaient plus se croiser. » fit-il d'une chaleur peu coutumière avant de regagner l'auberge en laissant la jeune Liare seule sur cet au revoir.
A vrai dire, ce qui l'amenait à regagner l'établissement n'était pas seulement le sommeil sinon une autre rencontre qu'il guettait avec une douce impatience. Malgré l'heure tardive, la salle du rez-de-chaussée était encore peuplée de buveurs et de voyageurs pour la grande majorité Liare, parmi lesquels le Récleyés se glissa afin de regagner sa chambre. Il n'eut besoin de fouiller les lieux pour immédiatement se rendre compte que ses affaires avaient été déplacées, et que certains livres manquaient. Sans compter cette armoire guère plus large qu'un homme légèrement entrouverte. L'air de rien néanmoins, Richard rentra dans la pièce sombre, alluma la lampe, et ôta sa cape et ses bottes crottées de la promenade nocturne ; puis il alla poser ses affaires au pied de son lit avant de revêtir une tenue de nuit. Couché et couvert en partie par le drap, il avait pris le soin de coincer sa flamberge entre le mur et le lit... et de cacher son brise lame sous son oreiller où sa main trainait. Ainsi qu'il l'avait prévu, quelques minutes plus tard une porte grinçait, celle de l'armoire, d'où émergea une silhouette furtive. Elle se rapprocha discrètement d'un Richard faussement endormi avant de lever une masse... ... Et se prit un coup de brise-lame au bas ventre, ce qui le fit cracher du sang. Richard écarta d'un geste ses couvertures pour venir les enrouler autour de l'intrus et le maitriser de cette manière. Cela réglé, il l'assit sur le bois dur de sa table de chevet, et l'interrogea alors que lui-même se tenait appuyé contre le mur. L'action n'avait duré qu'une poignée de minutes.
« Qui es-tu ? fit-il mais comme le godelureau ne paraissait enclin à lui répondre, il poursuivit. Pas un assassin, sinon tu aurait utilisé une arme contondante. Un kidnappeur doublé d'un espion plutôt. Pour le compte de qui, reste à savoir... »
Il joua de sa flamberge de nouveau flanquée à sa hanche.
« Ah oui, où est ta complice ? La serveuse ? »
L'homme eut un regard noir, lui signifiant non pas le désir de cacher une information mais d'avoir deviné une partie du plan.
« Pas ici ? Oh... comprit soudainement le Récleyés. J'espère pour toi qu'elle n'est pas allée embêter ma jeune amie...! »
Car les deux espions n'avaient pas seulement observé Richard, cependant la jeune Liare également. Il s'en agaça hautement.
« Bon. Elle est futée, elle n'en fera qu'une bouchée si ta complice est aussi peu douée que toi. Quoiqu'il en soit ! Si tu n'as pas crié, c'est que tu n'es pas n'importe quel Liare. Non... Cela serait mauvais pour tes affaires que la clientèle et le proprio soient au courant de ta tentative d'assassinat. Un chien à la botte de qui... »
Richard se fit plus menaçant, et se rapprocha de l'importun jusqu'à ce que son souffle vienne balayer les cheveux de ce dernier.
« Des têtes couronnées ? Des rebelles ? »
Le silence s'éternisa et Richard perdit toute patience. Il lui asséna un prompt coup de plat de lame sur le crâne et l'intrus alla paître dans les champs éthérés de l'inconscience. Il entrepris ainsi de le fouiller, à la recherche d'un quelconque indice sur son employeur ou ses raisons. Une petite minute fut suffisante pour que le Récleyés déniche un bout de papier frappé par un sceau inconnu. Ce n'était donc pas un coup des Quatre Confréries. Un autre acteur venait requérir sa mort alors...? Mais à la lueur de la lampe qu'il avait allumée, ses souvenirs éclairèrent ses pensées. Cet insigne frappant la lettre, il l'avait aperçu à Galea, en entête des édits royaux, sur un des panneaux d'affichages de la ville.
« C'est pas vrai... » soupira-t-il avant de déplier la lettre.
" Un étranger a été aperçu dans la Vallée des Âmes. Veillez à le capturer et l'amener au QG, afin qu'il soit interrogé. "
Nul autre indice, pas de signature. Le sceau devait suffire sans doute... En tout cas, voilà sa situation enfin claire : il était venu en terres Liare -apparemment interdite aux étrangers ?- et c'était cette action qui avait conduit à faire la rencontre de cet espion. Néanmoins, Richard n'était pas serein. La complice de ce Liare avait apparemment pourchassé sa nouvelle alliée... Avaient-ils supposé que la petite l'avait aidé à passer la frontière ? Si c'était le cas, pourvu qu'elle s'en sorte sans égratignures... Mais la nuit avancée ne lui permettait pas d'agir. Il y avait peu de chances que la jeune fille soit restée là où il l'avait quittée et avec tant d'obscurité, ses recherches resteraient vaines. Attendre l'aube, voilà tout ce qu'il pouvait faire... |
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Émilienne Ygard
Chasseuse de Monstres Messages : 164 Expérience : 56 PersonnagePrestige : (1/9) | (#) Sujet: Re: Lueur tamisée d'une première rencontre [PV Émilienne Ygard] - TERMINE Ven 20 Sep 2013 - 16:14 | |
| La discussion se finit aussi naturellement qu'elle avait été enclencher. L'humain semblait satisfait de toutes ces informations, certainement qu'Emilienne en oubliait... Les précisions sur le physique qui servait de "carte d'identité" aux liares ? C'était un peuple déchiré qui avait perdu leurs identités et se faisaient valdinguer d'une tyrannie à une autre... La liare n'avait pas semblé cela important, l'humain s'en rendrait vite compte en continuant son voyage que la grandeur des Liares ne doit être conjuguer qu'au passé.
La jeune femme abreuva sa gorge sèche d'avoir trop parler et eut un petit sourire en voyant le voyageur confier son nom. Etait-elle devenue une personne de confiance pour lui ? Depuis le début de leur rencontre jamais leurs identités n'avaient été mis sur le tapis, question de discrétion sans doutes. Elle remplit à nouveau le verre qu'ils s'échangeaient depuis le début de leur discussions.
- Émilienne.
Répondit-elle. La liare convenait toujours que la première preuve de confiance qu'ils avaient échangés était ce combat où tout deux en étaient sortis vivant sans chercher à abattre l'autre juste après, son esprit allégé - et son coeur aussi - s'enquit de se laisser aller à la discussion avec l'humain sur des sujets plus légers sans trop revenir sur les termes de leur discussion initial. Emi' n'avait plus la tête à ce genre de problème et le voyageur semblait fatiguer. Sans trop de surprises, Richard l'informa qu'il souhaitait mettre fin à cette rencontre et sans sourciller elle replia sa cape et rangea ces affaires dans sa besace. La liare vérifia qu'elle possédait toutes ces affaires et balança sa capuche sur sa tête, le saluant d'un geste de la main lorsqu'il repartit, prenant le même chemin descendant vers l'auberge.
Elle resta un moment ici, respirant l'air frais et boisé de la clairière avant de s'en retourner à sa propre route. La liare s'engouffra dans la forêt et disparu entre deux buissons, les arbres protégeant sa suite et sa route, camouflant sa direction. Emilienne avait pour habitude de marcher des heures entières dans cette vallée et ne s'interdit pas ce plaisir, grimpant et s'aventurant dans les coins de la vallée qui montait vers les montagnes, silencieuse et calculant ces pas pour faire le moins de bruits possibles, ne pas effrayer la faune local était tout un art qui faisait acte de survie ici. Ces pensées tourbillonèrent dans son esprit, calme et sage, comme à son habitude, elle se retrouvait dans sa position de jeune ermite aimant sa cachette dans cette vallée, connaissant lac et point d'eau si rare en ces terres calcinés, elle connaissait chaque coin à gibier comme les territoires des créatures qu'ils fallaient contourner. Elle releva ces pièges au passage, ayant réussi à attraper quelques petites créatures pour ces repas, remerciant la terre de les lui avoir donné, elle trancha l'un en deux et l'enterra avec quelques herbes et épices, remerciant les dieux ainsi.
C'est les genoux dans la terre en rebouchant les trous que ces sens à l'affût captèrent la présence d'un autre, sur ces talons. Vu qu'elle marchait à un rythme lent, n'importe qui avait pu suivre la cadence, peut-être décontenancé par les chemins qu'elles empruntaient. Aucun danger ne s'était présenté sur sa route de retour, garantissant sa sécurité et celle de celui qui la suivait. La Liare ne fit aucuns gestes brusques, continuant son office. Elle sentit son ventre se contracter et la chaleur émaner dans sont torax.
- Qui que tu sois, tu profanes des terres sacrées. Je te demanderais d'en retourner à tes affaires.
Sa voix clair et calme avait résonné et, méticuleuse dans ces gestes, finit d'enterrer la moitié d'une de ces prises. Elle se releva lentement, respirant profondément... La libération... Elle était à deux doigt d'éclater, sa vérité pressait son corps de sentiments d'ivresses et de vertiges.
Le haut de ces cornes chauffèrent et les symboles sur sa peau commencèrent à apparaître - enfin - elle soupira d'aise, détachant le noeud de sa cape de fortune, déjà brûlé à certains endroits par l'incartade dans la soirée.
Les sons semblaient s'être arrêter et un craquement se fit entendre. Emilienne attrapa sa cape et la lança vers l'individu se fiant aux bruits. L'être, surpris, recula et tomba sur son derrière. Se relevant, ces yeux purent se poser sur l'abomination - soi-disant - qu'était la jeune Liare.
Sa peau suintaient de lave ces cornes semblaient avoir gagné en volume, son visage était entouré de cette lave aux couleurs rougeoyantes. Ses yeux paraissaient d'autant plus éclatant et bleu. Sa queue fouettait l'air d'un air enragé et colériques tandis que ces couleurs ambré se ternissaient, laissant voir et briller, les symboles d'or sur sa peau.
Elle tira sa dague et fondit sur la personne, poussant un cri libérant accompagnant ces gestes.
______________
- Simuis.... Simuis... Il faudrait que j'aille au temple....
Assise sur un rocher en hauteur, la Liare leva sa main vers la lune. Sa vérité éteinte, ces symboles n'étaient que rougeurs informe sur sa peau. L'odeur de sang couvrait sa peau et elle se promit de se laver une fois rentré. Comme à chaque fois que ce don extraordinaire se libérait - appelé vulgairement vérité - elle ne pouvait pas s'empêcher de penser à Simuis et à l'histoire sa naissance.
Le cadavre de l'inconnu gisait sur le sol, déformé et éventré sans grandes classes, mis bien en vu, affalé en travers sur un chemin qui montaient vers les montagnes de la vallée des âmes. Quelques pics que peu de personnes aimaient traverser et découvrir. Le visage du liare était défiguré, il avait les avants bras et les mains calciné par quelque chose qu'il avait touché ou voulu attraper. Son arme gisait, dont la lame avait fondu au centre et les deux morceaux reposaient prêt du cadavre, jetés là. Le ventre était ouvert de manière barbare - différentes entailles - et les tripes apparentes sentaient fort et des mouches et autres parasites s'approchaient déjà de la froideur mortuaire pour s'en repaître.
La Liare replia ces jambes vers elle, les entourant de ces bras, un sourire fendit son visage. Puis, au cri d'un oiseau nocturne de la vallée, elle reprit sa marche vers son antre. Chantonnant doucement sur le retour.
Quelle étrange soirée, quelle étrange rencontre mais à quoi bon ? Nombreux sont ceux qui tentent de l'approcher, bonnes ou mauvaises intentions, elle n'avait aucun intérêt à tout ceci. Cette mascarade d'espionnage et de recherche ne la concernait guère. La seule chose qui l'importait, était sa vallée, sa sécurité, son territoire et être perçu comme un prédateur plus qu'une proie. Bien que boiteux - un mauvais coup reçu - ce prédateur de 17 année disparut aussi furtivement qu'il était apparut. |
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Richard Lëys Messages : 155 Expérience : 360 PersonnagePrestige : (2/9) | (#) Sujet: Re: Lueur tamisée d'une première rencontre [PV Émilienne Ygard] - TERMINE Ven 20 Sep 2013 - 18:00 | |
| Les quelques pièces d'or tintèrent sourdement lorsqu'il les déposa sur le comptoir. La note n'était pas aussi salée qu'il le pensait, le gérant ayant sans doute passé l'éponge sur la rixe de la veille bien que Richard supposait qu'un Liare aurait eu moins à payer. D'une part, ce n'était pas lui qui avait réduit en charpie l'ameublement de la salle et calciné la majeure partie du parquet, et d'autre part il restait un étranger. Enfin bientôt tout cela ne sera plus qu'un souvenir, un élément du passé tandis qu'il reprendrait sa route. Il avait passé le reste de la nuit à méditer sur les paroles d'Emilienne, et les prochaines actions à effectuer. Finalement, une rencontre avec le chef rebelle ne serait peut-être pas si nécessaire que cela... Du moins ce n'était pas sa priorité actuelle. Non, son voyage n'avait que trop duré, et il était grand temps de revenir à la Tour : malgré tout, sa mission n'avait pas été inutile et contrairement à la plupart des Confréries, la Cinquième possédait de plus amples informations sur la politique actuelle en terres de feu. Cela leur serait utile à l'avenir, Richard en avait la certitude.
Quoiqu'il en soit, le Récleyés quitta l'auberge une fois son séjour payé, d'un pas quelque peu las par le manque de sommeil mais empreint d'une certaine résolution. Au dehors, il fit le tour du bâtiment afin de se placer juste en dessous de la fenêtre de son ancienne chambre ; un épais et dense buisson jauni par le temps médiocre des lieux y avait élu domicile. Il y plongea le buste avant d'en sortir un cadavre emmailloté de draps qui furent autrefois blancs. Il s'agissait du corps de son visiteur de minuit qu'il avait pris la peine de défenestrer : nul ne devait se douter qu'il était la proie des impérialistes, et ce peu importe la haine que les clients de l'auberge semblaient éprouver. Car l'appât d'un potentiel gain avait de quoi apaiser les murmures de la conscience et faire taire les ires... Puis il était un étranger. Pas un Liare. Richard avait en outre pris le soin de nettoyer toutes traces de sang vomi par l'espion, et les courbatures étaient encore là pour lui rappeler à quel point il est incommodant et malaisé d'effacer ce genre de tâches. Il lui faudrait à l'occasion exprimer son respect pour les lavandières de la confrérie récurant sans cesse les tenues des soldats... Etait-ce la fatigue naissante ou sa tranquillité qui égarait ainsi ses pensées ? Il se reprit donc, fit basculer le corps sans vie sur son épaule endolorie et s'en alla tout simplement. Il laisserait le cadavre dans quelque grotte afin que les charognards le fassent disparaitre proprement.
Ainsi Richard partit de l'auberge de l'arbre brûlant vers le sud. Au lieu de reprendre la route de la montagne de Saphir, il opta pour un détour du côté du centre de Madelle : il était proche de ses ennemis, et ceux-ci ne soupçonnant guère sa présence téméraire, autant en profiter pour tâter l'atmosphère de leurs contrées et se tenir à jour des faits présents.
[FIN DU RP] |
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