-ça me debecte d'en arriver là

Alcuin restais impassible devant le garde Arveles qui rédigeais son acte de sortie tout en grommelant dans sa barbe

-On a l'air de quoi si on respect pas nous même les peines et qu'on fais des réductions a tout va, hein? Encore une histoire de sous. Faudra pas qu'ils viennent pleurer quand ils se rendront compte que les vols augmentent, là haut...tenez, signez là...

Alcuin s’exécuta prestement et rendit le feuillet au soldat a l'autre bout de la table. Celui-ci se relit, puis le regarda dans les yeux.

Franchement, qu'est ce qui me dit, a moi, que vous allez pas remettre ça des votre sortie? Hein?

Ainsi pris a parti, Alcuin, du réagir. Et ça l'emmerdais fortement, ça se voyais. Lui tout ce qu'il voulais, c'était décarrer au plus vite. Rassurer un garde sur le bien fondé de son boulot, sincèrement, il n'en avais rien a foutre.

Il commença donc par soupirer, et se recala sur sa chaise branlante. Ça lui laissait le temps de trouver les mots.

-Allons sergent, vous savez bien que l'on me libéré pour bonne conduite. Franchement, vous avez eu a vous plaindre de moi durant ces quatre dernières années? Nan? bon. Et puis, si je peux éviter de me refaire coffrer ici a supporter l'immonde soupe que vous servez chaque soir...On est au bord de la mer, mais vous avez pas l'air de connaitre le sel, ici. Bref, j'ai tout intérêt a faire profil bas, vous le savez. Et je me répète, hein, mais vous avez bien vu que j'étais doux comme un agneau.

-c'pas s'que dit vot' casier marmonna le planton en se tournant vers les rayonnages qui couvraient le mur derrière lui.

Mon casier?Fit Alcuin, dubitatif. Vous voulez parler de mon casier judiciaire?

Nan. Vot' casier d'effets répondit le gardien en posant le fauchon d'un lourd "CLANG" sur le bois vermoulu de sa table. Jamais vu des agneaux se balader avec ce genre de choses.

Alcuin se rembrunit. Soupira a nouveau. Et se rappela que cette pénible conversation serait vite finie si il réagissais comme on s'attendais qu'il réagisse. Il est vrai que l'arme, était impressionnante. Presque un mètre de large, ébréchée tout du long, avec quelques dentelures au bout, couverte de petite taches brunes, de la rouille et "du vécu" comme aurais dit le vieux marin. Il valais mieux rester basique dans ses réponses, décida-t-il.

-Ch'uis dans la pèche et la poissonnerie. Normal dans mon métier. ça sert a découper les thons.

Mouais. Il était couvert de vieux sang quand on vous a coffré. J'ai lu le procès verbal, vous savez...

Comme quoi, la lecture, ça protège pas systématiquement de la connerie, se dit Alcuin, tout en souhaitant que cette histoire finisse vite.

Les thons, ça saigne. Répondit il calmement. Devoir se justifier devant le premier casqué venu, quelle purge...

Admettons. Et ça, c'est pour les thons, peut être? vous leur tirez dessus depuis le pont? Il posa, a son tour, le pistolet, et Alcuin ne put s’empêcher de remarquer que même le tintement sur le bois faisais plus distingué que celui de la lourde lame. Il refréna une envie d’honnêteté "Ouais, lui j'l'avais volé", mais il ne voulais pas donner au soldat un motif de confiscation. Le gars avais l'air tatillon, valais mieux pas lui tendre des perches.

- On a le droit de se protéger nan? Le port d'armes est pas interdit a Acretis que je sache. fit il, un peu sèchement, agacé par cette suite de questions qui retardaient sa sortie. Ce fut au tour du soldat de se rembrunir.

- Bien sur. Tant qu'il ne s'agit que de défense, hein. C'était pas le sujet, je trouve juste, Comment dire...il fait pas ton sur ton, votre flingue.

-Souvenir de famille. Vous avez lu mon dossier, vous avez dit. Noblesse Parlems. Désargentée. j'ai vendu tout le reste, gardé que ça, en souvenir. C'était a mon père. Pur mensonge. Mais un bon mensonge s'appuis sur des fondations réelles. Ça évite les bourdes. Maintenant que j'ai répondu a vos questions, officier, puis-je y aller ?. L'homme ne trouvant plus d'objections, il le congédiât d'un air désabusé.

Trois minutes plus tard, Alcuin était planté au milieu de la route, la lourde porte de la prison se refermant derrière lui.

Et Maintenant?

Au fond des poches, de quoi baffrer trois jours, si il était pingre. beaucoup moins si il cherchais a se loger. Au pire c'était l'été, se caler dans une rue calme, il l'avais déjà fait. Mais a son age il voulais éviter. Il fit quelques pas en direction de la criée, le marché aux poissons qui donnais directement sur les quais. Il était midi, l'heure pour les vendeurs de remballer. Il se sentais chez lui , ici, dommage que les Arveles n'étaient pas tous de cet avis. Rien ne lui semblais plus accueillant que ces odeurs de viscères et de légumes pourrissant des fins de marchés. Il vit une tète connue, un gars qui devais approcher des soixante ans, et qui venais de balancer un sceau de flotte sur la planche sur laquelle de la poiscaille avais rendue leur dernier râle toute la matinée. Ici, sur le marché, tout le monde l’appelais Barrique, et Alcuin ne lui connaissais pas d'autre nom. La raison était évidente. Cour sur patte, et trapu, ses dimensions étaient a peut près celles d'un tonneau. Il s'approcha et lui fit signe, et Barrique interrompit son rangement de tréteaux pour le saluer chaleureusement. Les deux hommes avaient longtemps bossé ensemble. C'était l'occasion d’échanger des nouvelles, de voir ce que chacun devenais. Bar' était grand père, désormais. Alcuin n'ayant jamais eu d'enfant -du moins, a sa connaissance-, cela lui lui fit une sensation étrange, désagréable. Une espèce d'amertume. Mais il laissa couler et elle s'en alla vite. La conversation continuais.

-En parlant de prison, j'en ai entendu une, dernièrement, alors je sais pas ce qu'elle vaut, hein, j'te la dis comme ça.... Bar' s'approcha, comme si il allais dire une confidence personnelle ou secrète, mais Alcuin ne s'y trompa pas. C'était un genre qu'il se donnais, une façon de raconter, une façon de captiver. Et Barrique adorais ça. C'est chez les Recleyes...bon, ça a jamais été des enfants de cœur, hein, mais là, ils auraient franchi un échelon, comme qui dirais...

-Arrête de faire monter la sauce, et balance le donc, ton ragot. Fit Alcuin, avec un sourire amusé.

-J'y viens! Bon. Tu sais que là bas, la Mère, ils la respectent pas trop, hein? Fit l'homme tout en embrassant rapidement son pendentif comme a chaque fois qu'il évoquais la Déesse, quasiment par réflexe. Ils ont leur espèce de secte, de...de... rha, comment ils disent?

Sydilia ? Ouais, ben quel rapport avec les prisons ?

-Mais j'y viens, Foutre! Ils veulent que leurs prisonniers...tiens toi bien...déclarent renier la Mère! Et Ils les embarquent dans leur hérésie ! Mème qu'ils les torturent pour ça! tu te rends compte! T'as entendu la technique du Gant?

Bien sur. Très efficace. On plonge la main du gars au fond d'une cuve d'eau bouillante, jusqu’à ce que la main devienne une seule grosse cloque...Et là, on retire la cloque, d'une seule traite, comme un gant!

Quand il vit le frisson parcourir l’échine de son interlocuteur, Alcuin regretta d'avoir décrit cette torture avec un tel enthousiasme. Il chercha a se rattraper.

Mais tu sais, Bar', la Déesse, elle se laissera pas tromper, hein. Les paroles arrachées par la torture, elles valent rien, vu que n'importe qui serait prêt a dire n'importe quoi pour éviter la douleur. La Déesse, elle comprend ça, elle as jamais encouragé ce genre de violence hein. Alors tu te doute bien quelle va rester aux cotés de ceux qui font semblant de la renier. . Alcuin n'était pas particulièrement religieux. Ho, il y croyais, comme beaucoup, mais simplement, il ne pensais pas souvent a ce genre de choses. Il savais que Barrique, lui, était plus sensible a cet aspect des choses. D’ailleurs le marchand avais repris des couleurs.

-C'est ce que j’espère, en tout cas...Mais d'ailleurs, dans les prisons d'ici, ça se passe comment? ça torture pas, quand même?

-Les Arveles? Nan! Ya des travaux forcés, les matons qui rechignent se prennent un coup de gourdin de temps a autre, ça s’arrête là. De toute façon, ils ont clairement pas mis leurs meilleurs éléments a la prison, les gars de l'armée, c'est clairement le placard pour les je-m'en-foutistes, a quelques rares exceptions près. C'est plutôt ça le problème. Ils laissent une espèce de gang de prisonniers tout gérer de l’intérieur. C'est avec eux qu'il faut être sympa pour avoir le droit a un matelas, a un coin où le poser, a une chandelle, ou de quoi écrire. Tout se vend et tout s’achète là dedans. Tiens, rien que la ration d'agrumes qu'on est censé recevoir chaque semaine pour éviter le scorbut, ils l'ont détourné, et soit tu raques, soit t'est prêt a leur rendre un service pour te faire ton trou. Genre faire parti de leur "service d'ordre"...qui sert a faire raquer les autres. Leur Capo -comme ça qu'ils appellent leur chef là dedans-, ben il as une phrase pour ça "j'arriverais a trouver de l'or sur une puce!". La direction est contente, hein, elle appel ça "l'autogestion des prisonniers" !

-Et toi, forcément, t'est entré a fond dans ce système!

-Bien sur! comment tu crois que j'ai eu ma remise de peine! Tu crois qu'il demande a qui, le dirlo, de fournir des "recommandations" ? Ben Au Capo! Et le Capo, il les donne en récompense a ses bons éléments. ça encourage les gens a bosser pour lui, et lui, une fois sorti, il se dit qu'il aura un réseau de gens redevables! Si tu veux te lancer dans le crime organisé, va en prison, meilleur lancement possible!

-Et toi du coup, tu vas profiter de ce réseau, maintenant que t'est sorti?

J'y ai pensé, hein, mais nan. Les soldats sont pas cons, je suis sur qu'ils ont des informateurs qui suivent les sortants...Les gangs, ils tiennent jamais longtemps dans Acretis, j'ai l'impression...Et j'ai pas envie de finir dans ce trou a rats humide et d'y crever bêtement, hein. Nan, justement, je venais pour ça, je me disais que tu aurais peut être un boulot pépère pour moi.

La Barrique se gratta le front dégarni. Il prit un air désolé.

J'aimerais bien, hein...Mais j'ai tous les bras qu'il me faut...Mais attend, je réfléchi, tu as essayé de voir Juliette?

-La ptite? Elle fais toujours le marché?

-Elle? Nan! Elle as pris du galon! Elle as acheté sa propre boutique, rue de l'écume...Le sphinx, je crois, elle as appelé ça. Ben tiens, un peu moins d'un ans après que tu te soit fait coffré! Elle as même pris un employé, tu la connais, elle préfère bourlinguer plutôt que de rester derrière l'étal! Dès quelle a pu, elle as même acheté un vaisseau rien qu'a elle!

Alcuin siffla d'admiration. Il ne pensais pas que vendre des breloques permettaient de s'acheter un navire. ça valais peut être le coup de s’intéresser a ce business.

-Elle as l'air de bien sortirfit il en souriant. Après tout, il l'avais aidé a se lancer a Acretis, la petite, alors il sentit poindre une once de fierté. Mais du coup, je vois pas trop a quoi je pourrais lui servir...

-Ben son bateau...elle as un équipage, hein, mais il tiens pas souvent. Elle arrête pas de virer ses capitaines, elle dois pas trouver les bons gars...Mais toi, t'as déjà bossé avec elle, et ça s'est bien passé, donc ya peut être moyen que tu fasse ton trou.

-Mais, elle peut se le payer, son équipage, avec ses machins rouillés?

-Ah mais quand tu regarde son étal, c'est de moins en moins de la breloque, c'est pour le beau-monde, sa came ! Voir, de temps en temps, ya des trucs magiques, et tu sais que dès qu'il ya une once de magie ou d'alchimie, les prix s’envolent!...Mais c'est vrai que quand tu lance une expédition, c'est la loterie, tu sais pas sur quoi tu va tomber...semblerais qu'elle soit un peu sur le fil du rasoir en ce moment...Mais je suis confiant, la prochaine expédition, elle sera refaite. C'est comme toi quand t'étais dans le naufrage, tu savais pas ce qu'il y'avais dans les cales des bateaux que tu allais titiller.

Alcuin hocha la tète. C'est sur qu'il y avais des semaines de vache maigre, mais il s'était toujours refait. Alors c'est sur, que pour payer un équipage qui voulais un salaire régulier a rapporter a la matrone qui attendais a terre avec les marmots, ça collais pas. Fallait des gens plus aventuriers.

De gens comme lui.

Après s’être avalé une sardine a l'huile dans un petit pain, Alcuin se mit en direction de la rue de l'Ecume. Elle n'étais pas difficile a trouver. Il longea les quais sur quelques centaines de mètres, et tomba sur une rue a sa droite. marchande et active proche du port, elle devenais de plus en plus résidentielle et calme au fur et a mesure qu'elle s'enfonçais dans les collines. C'était une rue assez propre, donc les commerçants et habitants du quartier ne devaient pas etre trop pauvres. Si Juliette avais pu s'installer de ce coté de la ville, c'était effectivement que les affaires ne marchaient pas trop mal.

Il s'approcha d'une vitrine encadrée dans des boiseries élégamment sculptées. L'enseigne qui ballottais doucement dans le vent représentais un griffon assis.

Alcuin poussa la porte. Une clochette tinta. Se faufilant entre les tables encombrées, il s'approcha du comptoir. Il savais que ce qui étais ici n'était pas le plus important. Ce qui avais réellement de la valeur n'étais montré qu'a ceux qui pouvaient être des clients potentiels. Néanmoins l'entassement de brics et de brocs donnais quand même une impression de caverne aux trésors des légendes. Il regarda autour de lui. Y avais t'il quelqu'un dans cette boutique?

Ah ben enfin! Se dit le vieux marin quand il vit un homme, quelconque au demeurant, sortir de l'arrière boutique avec un chiffon gras, le genre pour faire lustrer les cuivre. Ce dernier le regardais avec suspicion. La raison en était évidente : Alcuin ne ressemblais pas au client habituel, il s'en doutais bien.

-Je viens pour Mademoiselle Célian. Une connaissance de longue date.

-Pourtant c'est la première foi que je vous voie, monsieur, et je suis ici depuis l'ouverture de la boutique. De toute manière, elle est en déplacement. Repassez plus tard.

Quel ton sec! Il va falloir lui faire rabattre son clapet, a ce jeunot!
-J'ai dit, De longue date. Fit il sur le même ton. - J'ai connu Juliette avant l'ouverture de cette boutique. J'ai déjà travaillé avec elle. Je me doute bien qu'elle est encore partie chercher une chose ou une autre a l'autre bout du monde, et vous savez comme moi que quand elle part, il est impossible de dire si c'est pour trois jours ou trois mois. En revanche, elle sait rester joignable. Vous avez certainement un moyen de la contacter.

L'employé plissa les lèvres, visiblement contrarié.

-Certainement monsieur. Damoiselle Célian m'as confié un codex de correspondance, vous savez un de ces codex jumeaux... Mais c'est a mon usage personnel. Je ne saurait vous le mettre a disposition sans son autorisation, Damoiselle Célian m'as clairement signifié la valeur de cet artefact.

Il commençait a l’énerver, ce jeunot, a faire obstruction. Mais tapper du poing sur la table serait certainement contreproductif.

-Hé bien, il va falloir lui demander, cette autorisation, tout simplement. Et le meilleur moyen est de lui laisser un message. Fit Alcuin, calmement.

-Nous sommes d'accord. Si vous voulez bien décliner votre nom, je vérifierais auprès de Mademoiselle que celle-ci vous connais bien, et j'écouterais alors ses instructions a votre sujet

Alcuin soupira. Décidément, le morveux ne lâchais pas l'affaire facilement.

-Eh bien, si vous avez peur que je me fasse passer pour quelqu'un d'autres, que dites vous de ceci: Je pourrais parfaitement avoir connaissance du nom de diverses relations de votre patronne, et ce faisant, vous donner le leur au lieu du mien. Facile nan? En revanche, falsifier un message, une écriture, un phrasé, voila qui est plus compliqué, n'est-ce pas? Donc, pour vous assurer de mon identité auprès de votre patronne, le mieux est donc que je lui laisse un message, non?

Il vit que l'employais s'avouais enfin vaincu: ses épaules s'affaissaient.

-Fort bien, puisque Monsieur insiste, je suppose que cela as une certaine importance. Cependant, conservez a l'esprit que c'est l'ouvrage que j'utilise moi même pour communiquer avec Damoiselle Célian. Et que celui-ci reste un artefact relativement rare, même pour nous. Il faudra utiliser le papier avec parcimonie

Alcuin hocha la tète. L'homme se tourna vers l’arrière boutique et revint avec un volume relativement réduit. Cela était logique, son pendant devais pouvoir être emporté en voyage. Le marin se pencha, et écrivit un mot succin, se doutant bien que l'employé ne se gênerais pas pour le lire. Il signa et moucha*, puis s'en alla.



*La mouche est un symbole utilisé surtout aux XVI à XVIII pour authentifier les documents, reflet de la dextérité et de l’expérience de l'auteur a la plume. Chaque auteur avais le sien. L'Usage disparu quand le papier a entête, puis a filigrane, remplit ce rôle.

Le lendemain matin, le mâtin revint, et fut chagrin, car l'employé l'envoya au loin, n'ayant rien.
Il déambula, dans une taverne s'engouffra, en partant tituba, car ses poches il vida.
Cherchant où dormir, il s'engouffra dans un navire, du capitaine se fit découvrir, et voulu calmer son ire.
"Pour vous je vais travailler, les filets remonter, et pont récurer, jusqu’à ce que vous soyez satisfait."

Le surlendemain matin, au large lointain, il lançait les filins, et remontait les murlins.
Puis au port il rentrât, au griffon toquât, on le rejetât, nulle missive n'étais là.
Juliette pu elle le lire? Ou était elle en train de gésir? Son carnet fut il emporté par le zéphyr?
Il voulu la retrouver, mais ne savais où chercher, et devais son pain gagner.

A l'aube suivante, après une nuit épuisante, la porte n'était toujours pas béante.
De la pèche il soupât, on est vite las de cette routine qui ne paye pas.
Le doute s'installe, son sort est il a Juliette égal? le fuis-t-on comme le crotale?

Encore un levant, sur ce rafiot croulant. Il ne veut rester ici jusqu'au gisant.
Il donne sa démission, fini les salaisons, et les putrides émanations.
Quant a la boutique, porte hermétique, et employé stoïque.

(17 Samun 1250)

l'Employé le laissa enfin entrer. Enfin.

-J'ai quelque chose pour vous dit il, froidement. Il tendit le carnet. Alcuin s'en emparra, avidement. l'employé ne put masquer un sourire sarcastique, mais Alcuin était trop concentré a dévorer le mot reçu pour s'en rendre compte. Plusieurs expressions passèrent sur son visage, notamment un sourire de soulagement. Cependant , une fois le mot lu, il étais soucieux.

Il ne voulais pas qu'elle le voie comme ça...Mais que faire ?

Il réfléchit, puis sur un coin de table, se posa, et voulu répondre...Mais ne trouva rien. Il reposa sa plume sans avoir écrit un mot.

Avant de partir, il dit a l'employé:
-Je repasserais dans une semaine

Et il sortit.