Cordélia ▬“Tenez”
Le capitaine venait de se faire reprendre la barre par un moussaillon et s’approcha tranquillement pour voir des dégâts et les estimer de son propre chef. Cela risque de lui mettre la puce à l’oreille, j’espère qu’il ne commencera pas à en faire tout une montagne et qu’il restera tranquil du moins, jusqu'à notre confrontation.
Je tend, d’une main ferme, les clous réclamé par Mme Célian. Comme perdu dans mes pensés, je ne les lui cède pas immédiatement puis finit par lâcher prise pour la laisser continuer les réparations. Je n’aime pas la tournure que cette situation va prendre, sentant comment le capitaine risque de réagir j'appréhende fortement les suites qui vont en déboucher. J’observe la patronne se batailler avec les clou et leurs ami le marteau. Elle n’a pas l’air à l’aise. Tout aussi inquiète que moi, elle rate quelques clou, les faisant se tordre au moindre de ses impactes. Elle finit malgré tout par arriver à ses fins, redescendant tant bien que mal de son bureau, je la vois s’accroupir immédiatement et regarder sur le sol, comme si elle cherchait quelque chose de précieux.
Elle se glisse, presque tout entière, sous son lit pour en ressortir un petit objet précieux qu’elle serra contre elle. Un carnet. Probablement qu’elle ne souhaite pas que le capitaine ou qu’un autre puisse tomber dessus et le lire. Je lui souris maladroitement et l’aide à ramasser les restes de notre bricolage pour les emporter et les ranger, il y aura du ménage à faire, autant tout débarrasser pour faciliter le travail déjà bien essayé ennuyeux comme ça.
Juliette ▬“ Revenez me voir quand vous aurez parlé au capitaine s'il vous plaît. Peut-être après le dîner ? Le ventre plein il sera peut-être moins enclin à s'emporter. Tu peux aller voir le cuistot pour lui dire d'aller chercher les meilleurs morceaux de viandes dans la réserve. J'avais prévu un jambon de qualité supérieure au cas où un lord parlèms ait été notre invité...
”
Je lui fit un signe de la tête affirmatif et par silencieusement en direction du débarras pour me libérer de mon fardeau avant de poursuivre ma route vers la cuisine du bateau. Le cuisinier était dors et déjà à sa place, réfléchissant au futur repas de ce soir. Etait-il déjà si tard que ça !?
Cordélia ▬“Mme Célian m’envoi. Pourrais-tu cuisiner un bon plat avec les meilleurs morceaux de viandes qui se trouve dans la réserve ?”
Ce dernier me répondit qu’il n’y avait aucun soucis. Si la patronne avait décidé que c’était le bon moment pour les préparer, alors autant en profiter ! Il poursuivit, d’un ton intrigué et amusé, en me demandant pour quel raison elle avait bien pu choisir ce moment pour déguster de si bon morceaux ? Je lui tourne alors le dos et lui répondons tout en m’éloignant :
Cordélia ▬“Tu n’as pas besoin de savoir, fais ton travail c’est tout !”
La fin de la journée continue dans son avancé puisque la plupart des marins prenne la peine de continuer à m'interpeller pour savoir ce qui à était dit entre notre employeur et moi. Je reste silencieuse, leur faisant comprendre que je finirais par leur expliquer quand nous serons tranquil et posé ou reposé du moins. Rien de mieux qu’un esprit tranquil et un corps nourrit comme il se doit pour supporter de mauvaises nouvelles, elle a raison.
Enfin le repas arrive. Le cuistot ne c’était pas fichu de nous et en avait profiter pour préparer d’excellents repas, à base de ces fameuses pièces de viandes plutôt chère à l’achat. Une grosse pièce de jambon maison, glacé aux groseilles, piqué de clou de girofle. Du magret de canard au sirop d’érable, et pour clore le tout, un rôti de boeuf accompagné de ses oignons caramélisés et ces belles pommes de terre qui avait mijoté dans la sauce du rôti et des oignons. Un régal !
Je profite du repas, en compagnie de mes collègues de travail qui, grâce à ce merveilleux repas, ne pesaient plus au soucis d’argent et profitaient entièrement de cette soiré bien arrosé ! Je leur avait également apporté ma meilleur bouteille. Un produit que je gardais avec moi depuis un bon moment pour les bonnes occasions. Certe, il n’y en avait pas une grosse quantité. Juste assez pour que tout le monde puisse profiter d’un bon verre en accompagnement mais c’était un excellent cru.
Le repas fini, je me décide de me lever et de leur annoncer enfin ce qu’il attendait depuis maintenant plusieurs semaines. L’argent arrivera dans peu de temps. Il leur faudra être encore un peu patient et attendre que nous soyons à bon port, que notre patronne face ses affaire et tout ces soucis seront derrières nous.
Il y eu quelques mécontentement qui s'élèva de l’assemblé mais rien d'alarmant grâce au bon repas. Surtout des personnes souhaitant apporter au plus vite leur rémunération à leur famille sur terre et inquiète pour cette dernière. Le capitaine de son côté resta silencieux au milieu de ses collègues à la fois heureux et déconcerté face à cette annonce. Il se doute de quelque chose j’en suis certaine !
Je ne fut pas au bout de mes peines, lorsqu’il m'interpela, en m’attrapant par le bras, avant que je ne finisse par m'engouffrer dans ma cabine. Je me dégage d’un mouvement brusque, n’appréciant pas être touchée de cette manière. Il était tout particulièrement fâché de la situation et ça se lisait dans son regard depuis mon annonce.
Capitaine ▬“Alors comme ça il faut qu’on attende encore !? Je me disais bien que ce repas si bien fourni était des plus louche !”
Il s’adosse à la paroie du couloir menant à nos cabine avant de poursuivre son monologue.
Capitaine ▬“Cela ne se passera pas aussi facilement !”
Il se retourne alors, puis s’en va sur le pont sans attendre une seule réponse de ma part.
Je ne sais pas comment réagir. Que faire face à cette situation ? La seule personne qui nous inquiétez toutes deux, Mme Célian et moi, c’était révélé bel et bien comme nous l’avions pensé. Incapable de comprendre une situation tel que celle-ci. Incapable de comprendre que employé ne rime pas toujours avec “rouler sur l’or”.
Je m'en vais donc en direction de la cabine de notre patronne lui annoncer la bonne et la mauvaise nouvelle de cette soirée. Malheureusement, je ne pouvais faire mieux avec une tête brûlée tel que cette homme aimant se rebiffer pour n’importe quel raison qu’il soit. Une fois devant la porte je frappe deux petits coups.
Cordélia ▬“Puis-je entrer ?”
J’attends sa réponse et fini par entrer et lui annoncer la nouvelle le plus calmement possible. Elle ne pouvait que s’attendre à cette situation vu que je lui avais dis mes attentes vis à vis de notre capitaine mais cela restera un gros soucis qui deviendra le plus gros des problèmes ou non.