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(#) Sujet: Quête | Les prisonniers des Récleyès Ven 18 Oct 2019 - 23:50
Les prisonniers des Récleyès
Mise en Contexte
L'incendie continue d'embraser la forêt alors que les Récleyès sont déjà en train de partir. Ils n'ont jamais eu l'intention de s'emparer de la forêt et repartent maintenant vers le marais des Kraveles avec les survivants qui ont croisé leur route. Ils ne sont pas nombreux, car ils ne montrent aucune pitié envers la confrérie des Anciens. Les Récleyès ont cependant reçu des ordres et ils ont constitué autant de prisonniers qu'ils le pouvaient. Ils avancent rapidement et ne font aucune pause, tuant ceux incapables de suivre. La forêt s'est réveillée et ils doivent partir au plus vite, arriverez-vous à les arrêter ?
Déroulement de la Quête
Introduisez votre personnage dans cette situation en un message minimum. Le MJ interviendra lorsque vous serez proche des Récleyès, ils foncent droit devant eux et ont relâché leur surveillance, vous pouvez donc les approcher de près.
(#) Sujet: Re: Quête | Les prisonniers des Récleyès Sam 21 Mar 2020 - 13:33
Les prisonniers des Récleyès
Le 18 Virgonès 1249
La nuit passe, je somnole comme je peux dans mon abri précaire. Le rocher contre lequel je me suis réfugié me plante sans cesse ses pointes dans le dos, l’angoisse et le froid de la nuit hivernale m’empêchent de réellement m’endormir, mais je me repose au moins un peu. Le moindre bruit de la vie nocturne me fait sursauter et me réveille complètement. Ce n’est pas la nuit la plus agréable de ma vie. Lorsque j’aperçois le soleil poindre à travers les arbres et les branchage que j’ai tirés devant moi pour me dissimuler, j’abandonne enfin l’idée de dormir. Je me redresse, fouille ma sacoche à la recherche d’eau et de nourriture. Je trouve quelques biscuits secs achetés la veille au marché, mais ma gourde est vide, et ma gorge est asséchée par la fumée de l’incendie et ma course effrénée à travers la forêt. Il faut que je fasse quelque chose pour cela, et rapidement. Ma tâche ici n’est pas terminée, et je dois boire pour la mener à bien. Avant de sortir de ma cachette, je jette aussi un oeil à mon livre de communication. Rien. Elerinna n’a pas répondu à mon appel à l’aide ; j’espère de tout mon coeur qu’elle n’y a juste pas fait attention, qu’elle n’a rien. Si elle aussi était tombée au mains des Récleyès …
La végétation qui me protège remue tout à coup, et je me tends comme une arbalète. Je porte la main à mon épée, sans bien d’espoir : la promiscuité des lieux ne me permettra pas de l’utiliser correctement. Après quelques secondes, je me rends compte que le mouvement est trop près du sol pour qu’il s’agisse d’un humain. Et effectivement, il ne faut pas beaucoup plus longtemps pour qu’un petit museau velu fasse son apparition. Un gila eggret. Et pas n’importe lequel : je le reconnais aussitôt, à sa fourrure blanche inhabituelle pour ses congénères et à sa corne cassée. Sable. Ce petit vaurien a trouvé son chemin de l’Arbre jusqu’à moi, ici, perdu au milieu de sa forêt natale. Des larmes de gratitude me montent aux yeux, je l’attrape et le serre contre moi, enfouissant mon visage dans son pelage duveteux. Il se met à ronronner doucement. Je suis si heureux qu’il ne lui soit rien arrivé, et sa présence est un baume aussi inattendu que salvateur. Je ne m’étais pas rendu compte à quel point la solitude me pesait avant qu’il arrive de nulle part. Je pense que je peux remercier les potions que je garde dans mon sac, qui l’ont probablement guidé jusqu’à moi.
– Sable mon vieux, il va falloir y aller. Ses yeux verts brillent légèrement. J’ai l’impression qu’il me comprend, en cet instant. On ne peut pas laisser Jonas comme ça, pas vrai ?
Revigoré par cette présence amicale, je m’extirpe de ma cachette et m’époussète comme je le peux. Je ne sais pas trop par où commencer mes recherches, mais vu le nombre de groupe de Récleyès que j’ai croisé hier, je ne devrais pas avoir trop de difficulté à en trouver aujourd’hui. J’attaque déjà en essayant de trouver un point d’eau. Sable semble avoir la même idée que moi, car il se faufile entre les fourrés d’un air décidé. En le suivant, je constate qu’il m’a mené jusqu’à un tout petit ruisseau, dont l’eau claire permettra de remplir mon outre. Je me désaltère et revis. Il est difficile de se rendre compte à quel point la soif peut entraîner de la fatigue et du découragement jusqu’à ce qu’on l’étanche. Et effectivement, après avoir bu tout mon soûl, mes idées sont plus claires et mon courage est revenu. Je m’inquiète toujours pour Elerinna et souhaite amèrement sa présence à mes côtés, mais si ce n’est pas possible j’irai moi-même à la recherche de Jonas.
Le soleil termine de se lever et je me faufile dans la forêt, pas aussi silencieux que le félin qui m’accompagne mais presque. Comme je le pensais, je trouve aisément le premier groupe d’ennemis. Ils ne font preuve d’aucune discrétion, et avancent à marche forcée vers l’est. Il n’y a pas de prisonniers parmis eux. Les suivants sont très similaires. Certains parfois traînent derrière eux quelques pauvres hères, mais je n’aperçois Jonas nulle part. Le soleil a déjà passé son zénith lorsque je trouve enfin quelque chose d’intéressant.
C’est une troupe un peu plus importantes que les autres, qui longe une rivière. L’officier de tête est monté, et l’animal attire mon regard. Immense, noir, ses cornes majestueuses dressées sur son front, et surtout, sur sa croupe, un étui d’instrument de musique que je reconnaîtrais entre mille en pleine nuit. Ma lyre ; Ivoire. Je m’approche un peu plus, retenant Sable par la peau du cou pour qu’il ne se précipite pas dessus. Je profite d’être au sommet d’un petit escarpement rocheux qui surplombe le cours d’eau et leur compagnie pour me faire une idée de leur nombre. Il y a une petite dizaine de prisonniers avec eux. Et parmi eux, Jonas. J’ai de la chance dans mon malheur.
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(#) Sujet: Re: Quête | Les prisonniers des Récleyès Sam 28 Mar 2020 - 22:15
La cage des prisonniers est une simple construction en bois, même si à l'intérieur se trouve principalement des enfants et jeunes gens, certains pourraient facilement faire exploser cette construction. Mais de là où tu es, tu peux remarquer qu'ils portent tous de lourdes menottes. Celles-ci les empêchent d'user de leur Vérité. Une dizaine de Récleyès suivent l'officier qui file comme le vent, ils tracent leur chemin aussi vite que possible à travers cette forêt dense. Le dixième tire le chariot qui contient les prisonniers et il a pris du retard par rapport à ses amis à l'avant. À l'arrière il n'y a que cinq Récleyès, l'un d'eux plus impatient que les autres se tient du côté gauche de la cage.
Indications
Tu peux essayer d'attaquer l'arrière dès maintenant ou suivre leur piste à travers la forêt et attendre qu'ils s'arrêtent au milieu de la nuit pour quelques heures. Ils sont trop rapide pour que tu puisses leur couper la route et arrêter leur lancée. Même si tu n'as pas de grand talent de pisteur, Sable pourra suivre à la trace les menottes anti-Vérité. Si tu décides de les attaquer, tu peux récupérer les clés de la cage sur le Récleyès qui tire le chariot.
(#) Sujet: Re: Quête | Les prisonniers des Récleyès Ven 3 Avr 2020 - 13:16
Les prisonniers des Récleyès
Je n’ai pas beaucoup de temps pour les observer et fomenter un plan pour sortir Jonas de leurs griffes nauséabondes. Je constate que leur compagnie n’est pas aussi groupée que celles que j’ai pu voir au cours de la journée, ce qui est probablement lié à la présence de la cage. Un seul homme la tire derrière lui, peinant visiblement sous la charge. Le groupe de tête n’en tient aucun compte et avance à marche forcée, laissant le geôlier et son escorte à l’arrière. Ils sont cinq pour garder le chariot, ce qui est à la fois bien peu et beaucoup trop ; cela pourrait être une opportunité en or mais je crains qu’il n’en soit rien. Je n’ai pas les moyens de les arrêter sans alerter les dix autres qui suivent leur chef et je suis certainement incapable de remporter une victoire contre autant de guerriers armés jusqu’aux dents et formés depuis – j’imagine – leur plus tendre enfance. Non, il me faut trouver une autre solution. Je ne suis pas un fier combattant, mais j’ai de la détermination et bien d’autres tours dans mon sac.
Je décide de les suivre, de loin pour ne pas me faire repérer. Maintenant que nous les avons trouvés, je sais que Sable les suivra à la trace à travers toute la forêt s’il le faut. C’est ma lyre qui l’a attiré à moi la première fois et je pense sans avoir trop de doute qu’elle le fera à nouveau. Et ce n’est pas tout. Ils étaient loin mais j’ai pu reconnaître les étranges menottes que portaient tous les prisonniers. Bien sûr, lors de mon incursion dans le marché noir et dissimulé de la Fête de la Vérité d’il y a deux ans, ils étaient présentés comme des bracelets anti-vérité et non comme des menottes. J’avais d’ailleurs joué avec l’idée d’en acheter un pour protéger Jonas de sa malédiction, sans finir par me décider. Leur présence explique comment ils peuvent emprisonner des Anciens dans une structure de bois aussi rudimentaire. Il ne sera pas simple de les en libérer, ma propre vérité n’aura probablement aucun effet sur elles.
C’est cependant un problème que je classe comme secondaire au cours de cet après-midi de pistage. Heureusement que Sable est avec moi, même si je dois fréquemment le retenir et le ralentir pour qu’il ne se précipite pas sur sa cible. Il ne semble pas avoir compris que je ne peux physiquement pas le suivre à la vitesse à laquelle il se déplace. J’aurais de plus bien trop peur d’attirer leur attention si l’animal déboulait au milieu d’eux, n’ayant d’yeux que pour l’étrange boîte harnachée sur le denmuys. Je regrette presque de ne pas l’avoir habitué à être tenu en laisse.
Je vois le soleil baisser sur l’horizon, ses rais dorés traversent la forêt et s’accrochent sur les troncs bleutés des mirlis en un spectacle qui m’aurait émerveillé si les circonstances n’étaient pas aussi dramatiques. À la place, je presse encore le pas pour rattraper ma proie. Avec la tombée du jour, ils ont certainement commencé à monter le camp, et j’espère profiter des dernières lueurs du jours pour me faire une idée de sa conformation. Sable est ravi de cette accélération du mouvement. Je les retrouve aisément en suivant le flair de mon compagnon à quatre pattes. Ils se sont installés en un cercle centré sur leur feu de camp, et quatre d’entre eux montent la garde. Le chariot transportant la cage se trouve en périphérie du cercle, à proximité de l’un des gardes. Je mesure ma chance en constatant qu’Ivoire est attaché non loin. Ma priorité est évidemment de libérer les prisonniers, mais il m’est difficilement concevable de laisser ma monture ainsi que toutes mes affaires aux mains des Récleyès.
Je décide d’attendre un peu plus. Ils ne vont pas rester éveillés toute la nuit, et je préfère largement avoir affaire à quatre gardes et seize endormis plutôt qu’à la vingtaine d’un coup. En effet, après avoir pris leur repas, la plupart d’entre eux vont se coucher, ne laissant que les sentinelles. Je patiente encore, jusqu’au premier changement, qui a lieu environ deux heures plus tard. Je guette un peu plus. La nuit est noire, éclairée seulement par le feu de camp. Les prisonniers somnolent eux aussi. J’attends la dernière partie d’un des tours de gardes, quand leur attention décline et que tous les autres dorment profondément. Je me rapproche alors en catimini de la cage. J’appelle doucement Jonas, qui me repère après quelques secondes. Je peux lire le soulagement sur son visage en me voyant, mais nous ne sommes pas encore tirés d’affaire.
– Réveille les autres, doucement. Je vais ouvrir la cage, et essayer de faire diversion avec Ivoire. Profitez de l’agitation pour vous esquiver. Je vous retrouverai une fois que je les aurais semés. Ne vous débarrassez pas des menottes, Sable pourra me guider jusqu’à elles.
Pendant que Jonas s’occupe d’informer les autres prisonniers de ce plan rudimentaire, je me positionne du côté de la cage opposé au garde. Je crée un minuscule portail au niveau d’une des branches qui forment la structure de la cage, et la sectionne net et sans un bruit en le refermant. Je procède plusieurs fois de la même manière jusqu’à obtenir une ouverture suffisamment large pour laisser passer les quelques malheureux un par un.
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(#) Sujet: Re: Quête | Les prisonniers des Récleyès Ven 3 Avr 2020 - 15:42
L'opération se déroule en silence. Les enfants retiennent leur larmes et s'éclipsent dans la forêt en un instant. La sentinelle la plus proche somnole, mais attention, car l'un de ses collègues l'a remarqué et arrive pour la secouer. Tu vas devoir faire vite si tu veux être parti avant que l'alerte ne soit donnée. La lyre se trouve là où il n'y a pas de sentinelle, mais tu seras à découvert et l'on te remarquera forcément. Pendant ce temps, une partie des prisonniers a pris la fuite dans cette forêt qui est la leur, il ne reste avec Jonas que les plus jeunes et plus apeurés. La plupart n'ont d'ailleurs même pas de bracelet, leur Vérité étant encore en sommeil. Ils se serrent les uns les autres, la peur montant en eux, ils sont épuisés, même s'ils ont passé la journée dans une cage, ils ont pleuré toutes les larmes de leur corps et sont vidés de toute énergie.
Indications
Si tu récupères tout de suite la lyre, tu te feras attaqué de loin par les sentinelles et ils te suivront de près. Si tu te caches dans le campement, tu pourras récupérer ta lyre, mais tu seras séparé du groupe pour plusieurs tours. Ou tu peux décider de laisser ta lyre et de retrouver Jonas tout de suite, vous pourrez prendre une petite avance sur les Récleyès.
(#) Sujet: Re: Quête | Les prisonniers des Récleyès Dim 3 Mai 2020 - 11:48
Les prisonniers des Récleyès
Une fois extirpés de leur cage, les Anciens se fondent dans la forêt comme s’ils n’avaient jamais été là, certains trouvant en eux la force de me remercier d’un signe ou d’un murmure. La plupart sont jeunes, voire très jeunes. Les plus petits osent à peine sortir, et restent agglutinés autour de Jonas. J’imagine qu’il a passé ses journées à essayer de les rassurer et s’est ainsi transformé en figure rassurante pour eux. Je retiens mon envie de le prendre dans mes bras, nous ne sommes pas encore tirés d'affaire et il nous faut rester vigilants. La sentinelle la plus proche de la cage est somnolente, mais un de ses collègues vient de s’apercevoir de son inattention et s’approche. Il est temps de passer à la suite du plan.
– Emmène les enfants dans la forêt, rejoignez les autres. Je vous retrouverai grâce aux menottes. – Rhys ! Qu’est-ce que tu fais ?!
Un diversion, voilà ce que je fais. Je vois que Jonas hésite un instant ; il m’aurait suivi et aidé, s’il n’avait pas eu un petit garçon accroché à sa jambe et deux autres enfants qui le regardent avec insistance de leur yeux rougis. Il les entraîne à leur tour entre les arbres, à la suite de leurs aînés. Pour ma part, je me faufile aussi près que je le peux d’Ivoire, sans réussir à l’atteindre. Il est longé à découvert, et je serais forcément repéré sitôt que je serais sorti de mon abri. Je n’ai pourtant pas le choix. À pieds, je ne ferai pas long feu avant d’être rattrapé par les Récleyès et cela ne nous arrangera pas. Je n’aurais que quelques secondes pour mettre mon plan à exécution. Par chance, je ressens encore ma Vérité bouillir en moi, il me sera plus facile de me défendre et de les distancer. Il faut cependant qu’ils préfèrent me suivre plutôt que leurs prisonniers, et rien de tel pour cela que de voler le butin de leur officier. Je repère ma lyre à quelques mètres d’Ivoire, et prépare mon action.
Au moment où j’entends le garde secouer son camarade, je m’élance. J’attrape à la volée la sangle de ma lyre. Une exclamation résonne derrière moi, et j’ai à peine eu le temps de faire quelques enjambées en direction de ma monture que le claquement d’une corde d’arc retentit derrière moi. Par chance je suis en mouvement, et je vois la flèche se planter là où se trouvait mon pied une seconde plus tôt. En deux pas de plus, j’ai atteint la souche à laquelle est attaché le denmuys. Je me retourne pour voir l’une des sentinelles bander son arme une nouvelle fois, et ma vérité se matérialise devant moi à l’instant où le trait ricoche dessus avant de disparaître. Je n’ai pas besoin de plus : je tire sur la longe pour en défaire le noeud et saute comme je le peux sur le dos d’Ivoire, reconnaissant qu’il soit si docile avec moi pour supporter ma présence sans sa selle.
À nouveau l’archer se prépare, et cette fois-ci je suis près : je me concentre et fait apparaître un nouveau bouclier, plus stable. Ses flammèches violettes brillent avec un peu plus d’éclat et paraissent plus tangible. Il arrête la flèche et ne disparaît pas. J’enfonce mes talons dans les flancs d’Ivoire, qui renâcle mais se lance malgré tout au trot avant d’accélérer.
– Merci pour le denmyuys !
Et sur cette dernière provocation, je lance Ivoire au galop hors du camp, priant pour que les Récleyès me suivent. Alors que je m'enfonce à travers les arbres, j'aperçois un éclair de fourrure blanche entre les fourrés.
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(#) Sujet: Re: Quête | Les prisonniers des Récleyès Dim 3 Mai 2020 - 21:16
Les attaques continuent de pleuvoir dans ton dos, au moins quatre récleyès se sont lancés à ta poursuite. L'alerte a été donnée, l'officier est hors de sa tente et hurle à d'autres de pourchasser les fuyards dans la forêt, lui même quitte le campement en le laissant sous la surveillance de la sentinelle qui somnolé près de la cage. Elle est maintenant au sol, la lèvre en sang après le coup qu'elle a reçu par l'officier. Il reste encore des soldats pour surveiller le camps, mais plus de la moitié sont se sont éparpillés dans la forêt.
Derrière toi, l'un des récleyès voit dans la nuit comme en plein jour. Lancé au plein galop, il serre les cuisses contre sa monture et décoche sa flèche sur toi. Un autre vise le denmyus. L'un de vous se retrouvé blessé. Ils te suivent de très près et arment à nouveau leur arme.
Pendant ce temps, les adultes sont tous déjà loin, les enfants ont arrêté de pleurer et suivent Jonas quand une petite fille marche sur une épine et crie brièvement de douleur. Les récleyès l'ont entendu et s'approchent en courant, un seul soldat est tout proche et risque de tomber sur eux d'un instant à l'autre.
Indications
Continues-tu de fuir ou fais-tu demi tour pour les affronter avec Rhys ? Continues-tu de fuir ou trouves-tu une cachette avec Jonas et les enfants ?
À ne lire qu'après avoir fait ton choix:
Avec Rhys, si tu fuis, ils seront un moment ralenti et tu pourras tenter de te cacher avec ou sans ta monture ou continuer de fuir. Si tu fais demi-tour, ils blesseront Rhys, mais il pourra en tuer un et attaquer les autres.
Avec Jonas, si tu fuis, les enfants se mettront à pleurer et ralentiront, vous serez rattrapés par le récleyès. Si tu te caches, le récleyès passera sans vous voir, mais vous serez rattrapés par l'officier.
(#) Sujet: Re: Quête | Les prisonniers des Récleyès Lun 29 Juin 2020 - 21:05
Les prisonniers des Récleyès
L'officier a la tête sur les épaules. Il ne lui a pas fallu longtemps pour remarquer la cage vide des prisonniers. Il assigne efficacement une place à chacun de ses hommes d'une voix qui ne laisse pas de place à la discussion. La petite troupe se répartit, une partie s’élance derrière moi mais du coin de l’oeil, j’en aperçois qui s’éparpille à la poursuite des prisonniers. Qu’est-ce qu’ils peuvent bien leur vouloir pour être aussi opiniâtres dans la garde de quelques Anciens ? Je ne peux cependant pas les aider tout de suite. Si seulement quatre m’ont suivi, cela en fait toujours quatre de moins qui risquent de trouver Jonas. Je n’ai pas d’autre choix que de lui faire confiance pour gérer ce qui lui arrive dessus. J’espère que je ne l’ai pas retrouvé juste pour le perdre à nouveau immédiatement.
Les flèches continuent à pleuvoir sur moi. Ivoire louvoie entre les fourrés pour ne pas tomber, évitant par hasard plusieurs traits. L’un d’eux heurte le bouclier formé par ma vérité, l’impact résonne dans tout mon corps en une sensation inconnue et désagréable, mais je n’ai pas le temps de me retourner. Je sais au fond de moi qu’il tient encore bon même s’il est affaibli. Je manque de tomber à plusieurs reprises, glissant sur la robe soyeuse du denmuys. Mes poursuivants sont à pieds, mais je n’ose pas prendre trop d’avance, de peur qu’ils abandonnent et rejoignent leurs compères. Pour que ma diversion fonctionne au moins un peu, je dois les mener en bateau suffisamment longtemps pour que Jonas puisse se mettre à l’abri, lui mais aussi les enfants qui l’accompagnent, ce qui va significativement lui compliquer la tâche.
Une troisième flèche ricoche sur le bouclier qui vole en éclat, menant cette sensation de résonance à son paroxysme. J’ai l’impression que tous mes os ont vibré comme la terre après un coup de tonnerre ; je manque d’en perdre mon assiette et de chuter. Le trait suivant manque la cuisse d’Ivoire de peu, qui ne doit son salut qu’à un écart brusque en évitant une racine proéminente. Ces fumiers sont encore trop proches, si je suis encore à portée d’arc. Je presse mes talons dans ses flancs pour le faire accélérer, au risque qu’il se casse une patte en trébuchant. Et soudain, c’est l’explosion de douleur dans mon épaule. Je glisse sur le côté et me rattrape in extremis à sa crinière pour ne pas tomber. Je n’ai pas le temps de regarder si la flèche s’est plantée ou si elle n’a fait que trancher le muscle. La douleur est si intense que je ne fais pas la différence. L’image de la flèche dans la cuisse d’Elerinna s’impose devant mes yeux, et je ne peux rien faire d’autre que continuer à fuir et les mener en cercles approximatifs à travers la forêt pour protéger Jonas. ___
Tous les adultes ont disparu sans laisser de trace. Il ne s’attendait pas à moins avec un groupe d’Anciens, habitués à se mouvoir dans les bois depuis leur naissance. Il se demande même si certains n’ont pas déjà réussi à ôter leur menottes et à se fondre dans les arbres. Il n’était pas surpris par cette faculté presque surnaturelle à se dissimuler dans la forêt. En revanche, il aurait espéré mieux venant de ce peuple qu’il respectait. Ils avaient laissé leurs enfants à la merci des Récleyès, entre les mains d’un étranger qui se retrouvait à présent seul pour les protéger, sans les compétences de leurs aînés pour les soutenir. S’ils les retrouvaient, il aurait quelques mots à leur dire, et pas forcément les plus aimables.
Ils étaient quatre gamins, et le plus vieux devait tout juste avoir dix ans. Ce môme essaie tant bien que mal de se montrer fort et inébranlable, mais les larmes qui perlent aux coins de ses yeux ne trompent personne. La plus petite reste accrochée à Jonas comme une moule à son rocher dans la tempête, et il fait lui aussi de son mieux pour les rassurer tous, bien qu’il ose à peine chuchoter. Il n’a pas d’enfant, ni aucun de ses proches, et jamais il n’aurait parié sur une telle résilience de la part de gamins si jeunes.
Ils avancent dans la forêt sans bruit, mais il entend déjà derrière eux les bruits de la poursuite qui se rapproche. La diversion de Rhys n’a pas fonctionné. Pas entièrement. Il ferme les yeux une seconde, serre les dents, et cherche une solution. Il ne va pas les laisser leur tomber dessus comme ça, sans rien tenter avant. Il ne peut pas leur permettre de remettre la main sur les petits, alors que les dieux seuls savent ce qu’ils ont prévu pour eux. Il maudit les foutues menottes qui lui alourdissent les poignets et essaie de les enlever tout en marchant, mais ce qu’il n’avait pas réussi à faire dans la cage n’est pas plus simple maintenant qu’il est en mouvement. Il est toujours réticent à se servir de sa vérité, trop conscient de la malédiction qui pèse sur lui et de la réserve de son compagnon. Il est seul pour l’instant, il n’a pas le soutien de Rhys et il ne cracherait pas sur un indice qui pourrait lui indiquer la marche à suivre. Ses prémonitions sont toujours floues voire cryptiques, mais elles pourraient lui être utiles à cette instant précis.
Il aperçoit soudain un accident de terrain qui lui donne une solution, au moins temporaire. Le soldat qui les talonne n’est pas en vue pour l’instant, et il saisit l’occasion. Il tire sur le bras du jeune en tête et désigne au groupe l’anfractuosité entre deux racines, un peu en contrebas de leur position. Ils se coulent l’un après l’autre à l’intérieur, dissimulés de toute part. Jonas relève la tête en entendant des pas furtifs, juste assez pour voir le Récleyès passer sans les voir. Il pousse un soupir de soulagement et attend quelques minutes de plus pour être sûr, puis fait signe aux enfants de le suivre.
Alors qu’il s’extirpe de leur cachette, une paire de bottes apparaît au niveau de son visage. L’officier de la troupe est là, devant lui. D’un geste il empêche les petits de sortir, et se redresse de toute sa hauteur devant leur poursuivant, qui a fini par les trouver. Il n’a pas d’arme et regrette amèrement son marteau de forge, mais il est prêt à en découdre s’il le faut. Il ne se laissera pas recapturer aussi aisément.
– Vous le ne les aurez pas, et moi non plus.
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(#) Sujet: Re: Quête | Les prisonniers des Récleyès Dim 5 Juil 2020 - 21:02
L'officier hurle :
- Ils sont ici.
Il voit un enfant essayer de fuir et le frappe violemment du pied pour le faire tomber. D'ici quelques instants, deux récleyès arriveront et seront ensuite rejoint par le reste des soldats. L'officier a sorti sa longue épée et menace de sa pointe Jonas :
- Sort doucement de là et reste à genoux !
Pendant ce temps les poursuivants de Rhys sont fatigués et marquent une pause quand ils entendent le cri de leur officier. Rhys lui aussi a entendu d'où provenait le cri de l'officier. Ils ne sont pas très loin, en quelques instants il peut arriver sur les lieux.
Indications
Fais d'abord ton choix pour Jonas, en fonction de ce qu'il lui arrivera, tu pourras ensuite choisir ce que fera Rhys.
Jonas accepte-t-il de rester au sol ? Ou essaye-t-il de se relever ?
À ne lire qu'après avoir fait ton choix:
Si Jonas reste au sol, il peut mettre au sol l'officier. S'il se relève, l'officier le blesse.
Rhys décide-t-il d'aider en premier Jonas ou les enfants ?
À ne lire qu'après avoir fait ton choix, si Jonas est resté au sol:
Si Rhys l'aide en premier, il se fera attaquer par l'un des récleyès et l'autre surveillera les enfants qui ne pourront pas sortir. S'il aide les enfants, ils pourront tous sortir, un des récleyès aidera l'officier et l'autre attaquera Rhys.
À ne lire qu'après avoir fait ton choix, si Jonas s'est relevé:
Si Rhys l'aide en premier, il lui évitera d'être blessé, mais aucun enfant ne pourra sortir. Un des récleyès vous attaquera, l'autre surveillera les enfants. S'il aide les enfants, il se fera attaquer par les deux récleyès qui arriveront après que deux enfants soient sortis.
Tu es libre de donner les armes et pouvoirs que tu veux aux récleyès.
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(#) Sujet: Re: Quête | Les prisonniers des Récleyès
Quête | Les prisonniers des Récleyès
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