"Ne baissez pas les bras, on repart ! Cria l'homme en armure, rassemblez les affaires restants et remettons-nous en route !"
Et les soldats vinrent ramasser les sac en toile crottés par la boue et l'eau. La mage prit le sien, qui était contre le corps d'un Kraveles, tacheté de sang. Elle le passa sur son dos, la charge pesante, et reprit la route en même temps que le chariot en bois. Le silence reprit, presque tout les soldats avaient perdu le morale. Certains baissaient la tête, d'autre lâchaient des larmes discrètes. Certains avaient même prié auprès des corps inertes de leur semblables. La mage n'y pensait pas, elle devait poursuivre. Les Recleyès sont sa seule famille, et la puissance qu'elle a acquise jusqu'à maintenant est grâce à cette confrérie. Elle ferma les yeux et soupira. Puis elle regarda autour d'elle. Le ciel était invisible, le chemin qu'ils entreprenaient était recouvert par un dôme de verdures et de branches, ou la lumière teintée de vert passaient en de fins rayons. Asmody s'arrêta, passa sa main sur un des rayons qui vint se réfléchir sur sa peau blanche. De fins points blancs, de la poussière, scintillaient dans les rayons, et la mage esquissa un léger sourire, fin, peut-être innocent.
La boueuse route semblait monter, et l'humidité avait noyé la terre, la rendant glissante. Le chariot était bloqué au sommet de la monté, et allait se dérober en arrière quand le chef se mit à crier:
"Poussez, poussez bande de fainéants !! Le chariot va tomber !!"
Les soldats se mirent autour de chariot en bois grinçant pour la rattraper, la jeune mage était en dessous, les bottes glissants dans la boue, poussant de toutes ces forces le chariot rempli à ras-bord de sacs et de pierres pour l'édifice destiné, quant un bruissement au-dessus des grognements et des cris du chef attira l'attention de la mage. Qu'était-ce cette menace qui surplombait la troupe de soldats ?...