(#) Sujet: Re: Traversée de la ville des voleurs Mer 8 Juin 2016 - 21:55
MESSALINA RAAJIL
ft. WINTER C. ELIWËN
TRAVERSEE DE LA VILLE DES VOLEURS
Tiens donc ! La jeune femme est restée quelques secondes silencieuse… Un cours moment, mais suffisant pour laissé transparaître sa lassitude envers mon comportement. Ce n'était pas la première fois que je voyais ce genre de réaction, vu le nombre de personnes que j'ai déjà exaspéré… Des négociateurs les plus malins aux nobles les plus avares ! Alors quoi, ce n'était certainement face à une petite voleuse que j'allais céder !
Mais mon interlocutrice reprenait vite son sourire. En temps normal, ce genre de rictus ne m'aurait pas dérangé, mais il y avait autre chose. Je sentais bien que ce n'était pas une simple mimique pour me décontenancer, mais un vrai sourire, franc, naturel. Je retenais un frisson. Que cela signifiait-il ? J’ignorais ce que cela signifiait exactement, mais je sentais bien que d'une, cela me concernait, et que de deux, cela ne devait pas être franchement plein de bons sentiments. Alors c'était ça ? J'avais bien affaire à une de ces sadiques envers lesquels les taverniers nous mettent en garde… Mon mépris et ma méfiance envers la jeune femme ne firent que grandir encore plus...
« Dis moi la grosse, tu parles beaucoup mais tu n’écoutes pas vraiment ce qu’on te dit. Je suis une voleuse, pas une guerrière ! Mon art est celui de la discrétion et de la vilenie. Je ne cherche nullement l’affrontement et j’irais même jusqu’à dire que je l’évite tant que c’est possible ! Je ne souhaite ni blesser, ni tuer. »
Je restais d'abord hébétée devant ses propos. Comment osait-elle ?!
« Tu ne recherches nullement l'affrontement, c'est cela ? Alors s'amuser à faire tomber « la grosse », c'est quoi ? Juste une gaminerie pour t'amuser sur ton « terrain de jeu » ? »
J'haussais encore le ton, pour être sûre que tous les malfrats de Faras nous entendent. Alors là, ma grande, je t'assure que tu ne joueras plus longtemps ! Et, si ces brigands font bien leurs travails, plus avant un bout de temps… Oui, je me demande si tu te venteras encore avec quelques os brisés.
« Vu comme tu hurles, je suppose que ça ne te dérange pas de les affronter ? Pourtant tu n’as ni l’allure, ni la tenue d’une combattante et tu n’as même pas d’armes ! »
Je m'apprêtais à répliquer, avant qu'elle n’enchaîne en souriant ;
« Oh pardon, tu as une dague mais même avec ça je doute que tu tiennes la route contre plusieurs hommes un minimum entraînés ! »
… Hein ? Je fus coupée dans mon élan, et portait ma main à mon sac. Non, pourtant rien ne dépassait… J'effaçais cependant l'air incrédule qui avait traversé mon visage, ça lui ferait trop plaisir… Mais comment ? Arrivait-elle à voir au-delà des objets ? Ça me paraissait peu probable… Ou alors, c'était une mauvaise chose pour moi, car elle verrait les bandits arriver bien plus vite au travers des murs… Non non, reprends-toi Messa, tu as bien vu un aperçu de sa vérité toute à l'heure, on est loin de ça. Je fronçais les sourcils et glissait vite ma main dans une ouverture du sac, et celle-ci touchait quelque chose de froid, de glacial, qui me filait entre les doigts. Non.
« On peut savoir ce que tu fi- » j'étais interrompu par une autre de ses agaçantes répliques.
« Tu sembles te croire bien supérieure mais pourtant tu hurles comme une enfant à qui on a volé son doudou alors que l’endroit est plutôt mal fréquenté. J’espère que tu ne comptes pas sur moi pour te défendre ma jolie, parce que je ne me battrais pas. »
« Oh, crois-moi, je préférerais crever que de compter sur une charogne de ton espèce. » lui lançais-je d'un ton amer, avant d'ajouter, plus fort ; « Je n'ai en aucun cas l'intention de me battre non plus, simplement te regarder t'expliquer avec les habitants de cette ville que tu sembles tant dénigrer ! »
Allez Messa, soit patiente, maintenant il n'y a plus qu'à attendre. Je jetais un coup d’œil à Lalaith, mon meilleur moyen de perception. La voleuse avait beau être sur ses gardes, jamais elle ne pourrait surpasser un instinct animal. Au moindre danger, les oreilles de la chèvre se coucherait en arrière, comme elle l'a si souvent fait, et je n'aurait plus qu'à filer, la faisant disparaître en même temps que moi ! Alors peu m'importait ce que disait l'autre, j'avais déjà gagné.
Winter C. Eliwën
Maître des Ombres
Messages : 1176 DC : Drake Val Ary, Enara VerteFeuille, Ria, Rhaenega Hywel Örjan Carnet : Rôdent les ombres ...Expérience : 637 Titres : Insatiable Personnage Prestige : (6/9)
(#) Sujet: Re: Traversée de la ville des voleurs Dim 12 Juin 2016 - 19:59
Traversée de la ville des voleurs
ft. Messalina Raajil 650 mots
Je choisi de ne pas relever sa pique sur mes « gamineries » avec ma Vérité. Elle ne m’enlèvera pas cette bonne vieille habitude de toute façon alors pourquoi polémiquer dessus ? J’aime faire tomber tous ceux que je rencontre et signer mes méfaits par une délicate fleur de givre, et alors ? Je rigole d’autant plus quand je la vois s’inquiéter de savoir que je sais beaucoup plus de choses que je ne le devrais. Je me demande si je ferai une bonne espionne ! Mais tout bien réfléchi, je crois que non : j’aime bien trop signer mes méfaits et me moquer de mes victimes. Un espion est censé être discret et invisible du début à la fin, il n’a pas le droit à l’erreur. Trop de responsabilités pour la petite Winnie innocente et fragile que je suis !
« Oh, crois-moi, je préférerais crever que de compter sur une charogne de ton espèce. » La vipère n’aura pas mis longtemps avant de se remettre à cracher son venin ! Je me demande pourquoi sa haine envers moi est si grande ! Je ne l’ai pas volée, je ne l’ai pas insultée et je ne l’ai pas frappée ! Elle a un sacré mauvais caractère la demoiselle on dirait ! « Je n'ai en aucun cas l'intention de me battre non plus, simplement te regarder t'expliquer avec les habitants de cette ville que tu sembles tant dénigrer ! » M’expliquer ? Je n’ai pas envie de m’expliquer ma petite ! Je me contenterai de disparaître. Je te laisse discuter ! Et puis « habitants » est un bien grand mot ! Faras est une ville morte désormais, un amas de ruine squatté par tous ceux qui n’ont nulle part où aller. Est-ce que j’en fait partie ? Oui, peut être. Quoi que j’ai quelque part où aller : l’Océan est ma maison. Mais je n’ai pas envie d’y retourner de sitôt. Je suis bien à Faras. Cela fait il de moi un être peu fréquentable ? Me juge t elle uniquement sur ce point ainsi que sur la façon que j’ai de gagner ma vie ? N’est ce pas un peu court pour souhaiter la mort de quelqu’un ?
Elle a continué de hurler bien sûr. Et voilà que ça porte ses fruits … Je les entends désormais. Je me demande si elle les entend aussi. Ce n’est que quelques pierres qui roulent, quelques bruits de pas ou encore celui d’une chaussure qui dérape. Mauvaise réception sans doute. Je me demande ce que je dois faire. Ma main plonge dans la besace à la recherche de ma cape d’invisibilité. Le temps est voilé mais assez clair pour la rendre efficace je pense. Je la fourre rapidement dans ma manche à la recherche d’un plan. J’ai plus d’une corde à mon arc mais aujourd’hui, je ne sais pas laquelle tirer … Je pourrais tout simplement bondir sur le toit suivant et il s’en suivrait sûrement une course poursuite fort intéressante si j’étais seule. Mais la gamine ? J’ai beau la détester, je ne peux assurément pas la laisser seule … Je les entends qui approche. Bientôt nous pourrons entendre le halètement -pas tout à fait silencieux malgré leurs efforts évidents- discret de quelques humains et il se sera trop tard pour fuir pour elle. Je me rassemble et saute du toit avec agilité et je réceptionne en glissant sur une plaque de givre avec une grâce évidente. En deux foulées j’ai traversé la rue étroite dans laquelle nous nous trouvions. J’hésite sous le porche d’une masure. Je me retourne et lance à la donzelle : « Tu viens t’amuser avec moi ou tu préfères discuter avec eux ? »
(#) Sujet: Re: Traversée de la ville des voleurs Dim 19 Juin 2016 - 12:54
MESSALINA RAAJIL
ft. WINTER C. ELIWËN
TRAVERSEE DE LA VILLE DES VOLEURS
Alors, les oreilles de Lalaith se couchèrent en arrière, tandis que la chèvre reculait vers moi, inquiète. Ils étaient déjà là ? Je jetais un coup d’œil à la voleuse, qui semblait les avoir remarqué aussi. Elle avait pris dans son sac un vêtement, plutôt simple d'apparence, mais je doutais que ce ne soit une simple petite laine qu'elle prenait à cause du vent qui se levait. Non, elle aussi devait avoir prévu quelque chose… Elle semblait maintenant jeter un coup d’œil aux alentours, puis à moi, paraissant hésitante….
De mon côté, je m'empressais de faire un petit hochement de tête, que Lalaith compris immédiatement. La biquette courait vers moi, et je la prenais dans mes bras, prête à nous rendre toutes deux invisible. Ce serait si simple de partir maintenant, mais quelque chose me tracassait : Pourquoi la voleuse ne paraît-elle pas ? C'était maintenant ou jamais. Avait-elle réellement l'intention de se confronter aux bandits ? La voila qui sautait au sol à présent. Quoi, le bruit que j'avais fait ne lui suffisait pas, il fallait qu'elle en rajoute. Mais quelle fut ma surprise quand je l'entendis atterrir. Ou plutôt, quand je ne l'entendis pas atterrir. Aucun son, à peine le sol qui remuait sous ces pas. Une chose était sûre, elle ne m'avais pas menti concernant sa discrétion.
« Tu viens t’amuser avec moi ou tu préfères discuter avec eux ? »
Hein ? Parlait-elle sérieusement ? Elle semblait vouloir que je fuis avec elle. J'hésitais, méfiante. D'une part, un duo serait moins discret qu'une personne seule. Et puis, qui me garantissait qu'une fois toutes les deux, elle me laisserait partir en paix ? Rien. Et même pire, c'était très peu probable.
Mais en même temps… Si on fuyait chacune de notre côté, même si j'avais l'avantage de l'invisibilité, elle avait celui du son. Et si les voleurs essayaient de nous repérer grâce à leur ouïe, il me poursuivraient directement, et je serai coincée. Surtout que, s'il réussissaient à nous attraper, il valait mieux être deux. Soit pour se battre…. Soit pour remettre la faute sur elle.
« Comme si la question se posait ! » dis-je en emboîtant le pas vers une petite ruelle au hasard, guettant les réaction de Lalaith. Il ne semblait rien y avoir ici. J'avançais donc rapidement, jetant de petits coups d’œil en arrière, attendant qu'elle me suive. J'hésitais un instant à devenir invisible, mais non, ce n'était pas encore le bon moment. Mieux valait attendre encore un peu, d'une part pour économiser des forces, et je préfère le garder au cas-où, quand la situation serait plus urgente.
Mais très vite, je désenchantais. On a réussi à courir quelques minutes, quand Lalaith se mis à lâcher un énorme bellement. Quelqu'un arrivait par la gauche. Je jetais un rapide coup d’œil à la voleuse, avant de vite me concentrer. Les points de lumière, je les voyais. Et je voyais leur faille. Je me glissais dans celle-ci, et disparaissait avec Lalaith, derrière un escalier. Je regardais l'autre, impatiente de voir ce qu'elle allait faire pour se tirer de cette situation. Bien que je n'aimais plus trop l'idée de la laisser se débrouiller face aux voleurs, c'était chacun pour soi, non ?
Winter C. Eliwën
Maître des Ombres
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(#) Sujet: Re: Traversée de la ville des voleurs Mar 28 Juin 2016 - 23:49
Traversée de la ville des voleurs
ft. Messalina Raajil 1352 mots
Contre toute attente … La jeune femme m’emboîte le pas en ajoutant que c’est évident que nous faisons course commune. Et moi qui pensais que sa stupidité n’avait d’égal que sa laideur, je dois avouer que je me suis trompée : elle est effectivement laide mais pas tout à fait demeurée. Elle a beau avoir une grande gueule, il semblerait que j’ai tout de meme réussi à lui faire un minimum peur avec mes histoires sur les squatteurs de Faras ! Elle me dépasse et se met à courir. Je la suis, serrant ma main autour de ma cape d’invisibilité car je suis une habituée des situations catastrophiques et mon flair me dit que nous sommes bien parties pour nous fourrer dans un sale pétrin. Mais pour l’instant l’adrénaline me grise et je m’élance joyeusement à la suite de la Baleine, un grand sourire aux lèvres. Nous courrons ainsi quelques minutes et je suis étonnée par l’endurance de la miss qui me précède ! Elle qui avait l’air si peur dégourdie sur ses courtes pattes lorsque je l’ai mise à l’épreuve avec ma plaque de verglas court désormais à bonne allure, avec qui plus ai sa chèvre dans les bras. Je ne comprends pas trop l’intérêt de s’en encombrer d’ailleurs, elle a des pattes cette bestiole non ? Alors pourquoi est ce qu’elle ne les utilise pas ? Je soupire mais ne me départi pas de mon sourire alors que je continue de faire des grands bons grâce à mes bottes. Je m’amuse toujours autant avec ces chausses célestes, c’est fou !
Soudain, la bestiole sans pattes pousse un énorme cri. Bah tiens ! Aussi futée que sa maîtresse celle là ! Comme si on avait besoin de ça ! C’est alors que j’entends ce qui l’a effrayé : un souffle rauque et quelques gravillons sur notre gauche. Je m’étonnes d’abord qu’ils nous ai déjà rattrapé alors que je les ai toujours semé jusque là puis me rappelle que je ne suis pas à ma vitesse habituelle puisque l’humaine est légèrement plus lente que moi. Cette dernière bifurque d’ailleurs et court se réfugier derrière un escalier. Je dérape en corrigeant ma trajectoire, me maudis pour le bruit que j’ai fait puis, d’un bond, rejoins l’escalier et le contourne.
Seulement voilà : je suis seule désormais. Ma coéquipière (si l’on peut appeler ainsi cette mégère qui après m’avoir traité de tous les noms m’abandonne lâchement) a tout simplement disparue. Je m’arrête net et regarde autour de moi mais je ne vois même pas où elle peut bien être allée. Il n’y a pas d’issue et je l’ai vu s’engouffrer ici. Je suis si énervée que je ne peux retenir ma Vérité. Une bulle de glace de se forme autour de moi et explose. Si j’avais réussi à contrôler mes émotions, j’aurais peut être pû voir si en recouvrant le sol elle me permettait de voir un indice que je n’avais pas vu … Mais ma colère contre cette jeune femme qui me met dans une situation compliquée par orgueil puis qui m’abandonne lâchement est trop forte : la bulle explose pour former un nuage de poussière gelée vite emporté par le vent. Je retiens un hurlement rageur. Un léger bruit de pas me fait redescendre sur Madelle. Sans réfléchir, je m’accroupis sous l’escalier et me recouvre de la cape d’invisibilité. Un malfrat passe, puis deux. Ils sont silencieux désormais, ils ont dû entendre que l’on ne courrait plus. Ils inspectent la cage d’escalier puis l’un s’en va inspecter les environs tandis que l’autre se penche sur la poussière givrée qui macule encore le sol par endroit. Elle ne va pas tarder à fondre d’ailleurs. Je retiens ma respiration alors qu’il pose un genou à terre juste à côté de moi car j’ai lu dans « L’Art de maîtriser les ombres », le livre qui m’a été acheté par un écrivain à Krik, que la cape d’invisibilité ne bloquait pas les sons. Après tous ces efforts, ça serait trop bête de me faire attraper parce que je ne suis pas foutue d’être essoufflée silencieusement !
« Tu crois que c’est la personne qu’on essaie de chopper depuis trois jours ? » Sa voix n’est qu’un chuchotement presque inaudible. J’en viens à me demander si son compagnon l’entend d’ailleurs mais je ne tarde pas à avoir ma réponse puisqu’il lui donne son avis sur le même ton : « Nan … Ils étaient plusieurs aujourd’hui et puis ils étaient trop lents et trop bruyants … » Heureusement qu’il s’est rapproché, sinon je n’aurais rien entendu du tout. Je suis néanmoins flattée d’être considérée comment rapide et silencieuse. Je souris et regarde avec eux la poussière disparaître doucement. C’est alors que je remarque dans un coin qu’elle s’est agglutinée dans une empreinte en forme de semelle de chaussure. J’avais donc vu juste : la mégère est venue ici. Reste à savoir ce qu’elle est devenue maintenant. Les deux hommes s’attardent, je ne comprends pas … Le reste de la meute a dû continuer, pourquoi reste t ils ici à analyser la vitesse à laquelle ma glace fond ? « Tu penses qu’elle sort d’où ? » Le deuxième homme est accroupi à côté de moi lui aussi désormais, respirer devient une épreuve de chaque instant. « Un héléo de glace à mon avis … » Je retiens mon envie de maugréer que je ne suis pas toute seule mais accompagnée d’une malpolie, pas douée, lente et empâtée. Humaine qui plus est. Nom de Worgen, mais qu’est ce que je suis allée me mettre dans cette situation pour une humaine ! Comment ça je rabâche ? J’essaie seulement de comprendre ce qui m’est passé par la tête ! « Ca m’inspire pas trop … On sait pas comment ça marche dans leur tête … » L’autre sourit, comme s’il s’amusait de l’hésitation de son ami : « D’un côté je suis sûr qu’il y a des informations intéressantes à récupérer avec un poisson ! Et puis, si on le dépouille, on aura peut être quelque chose qui sort de l’ordinaire, qui sait ? » Si j’avais un public j’aurais fait la fière mais la vérité est que je n’en mène pas large. Je n’ose pas imaginer ce qu’ils font à ceux qu’ils attrapent et quelque chose me dit que ce n’est pas beau à voir … Tout bien pensé, je ne regrette pas de ne pas avoir découvert leur cache, j’ai bien trop peur de ce que j’aurais pu découvrir.
Essayant de faire abstraction de leurs plans peu alléchants, je continue de fixer l’empreinte, a peine visible maintenant que son voile de givre a disparu. Elle semble se diriger vers le fond de notre dessous d’escalier. Pourtant je ne vois aucune trace en sortir … Serait elle devenue invisible elle aussi ? Non … impossible … Il n’y avait pas de cape dans son sac … Pourtant, c’est la seule solution que j’ai. Je repense à la glace qui m’a permis de voir l’empreinte. Et si je faisais d’une pierre deux coups ? Je me concentre sur ma Vérité. Il me faut la canaliser cette fois. Je prends une grande inspiration, le plus silencieusement possible, mais les deux têtes brunes des méchants pas beaux se tournent déjà vers moi. Une boule de glace se forme autour de moi et, juste avant qu’elle n’explose, je retire le tissu qui nous recouvre.
L’explosion est formidable ! Si impressionnante d’ailleurs que je souris comme une enfant, trop heureuse de constater ce que je peux produire. Tout autour de moi, dans un périmètre de presque 3 mètres, tout est recouvert de glace ! C’est magnifique, on se croirait presque revenu sur la banquise de Quartas ! A trois mètres de là, les deux bonshommes se retrouvent projetés dans la ruelle et tombent sur leur derrière, sonnés. Je profite que leur regard soit vide et hagard pour remettre ma cape d’invisibilité. Maintenant, reste à retrouver cette garce et à lui faire passer un sale quart d’heure mais si elle était dans le coin, elle ne doit pas en être sortie indemne !
(#) Sujet: Re: Traversée de la ville des voleurs Mar 12 Juil 2016 - 15:46
MESSALINA RAAJIL
ft. WINTER C. ELIWËN
TRAVERSEE DE LA VILLE DES VOLEURS
Une malade, je suis accompagnée d'une pure malade. Alors que n'importe qui paniquerait un minimum, voila que ma « chère et sympathique partenaire » arborait un sourire en courant, un rictus se trouvant entre la niaiserie et ce que je soupçonnais être un éventuel début de folie. Car personne de sain d'esprit ne pouvais sourire ainsi en sachant qu'une horde de brigands était à sa trousse. En revanche, quelque chose m'intriguais quelque peu : La tarée ne courrait pas, elle sautait. Se croyait-elle dans un jeu, pour passer son temps à sauter ainsi ? Et aussi, comment faisait-elle pour voler aussi haut ? Serait-ce ses chaussure qui lui permettait de bondir ainsi ?
En tout cas, elle a plutôt été surprise en me voyant disparaître, à mon plus grand bonheur ! Tenez donc, la tocarde ne s'y attendais pas ? Elle croyais quoi, que j'allais la défendre corps et âme telle la meilleur des amies ? Elle rêvait, la pauvre, plutôt crever ! Je retenais presque un éclat de rire en la voyant s'échauffer, la pauvre petite n'était pas dans le genre calme… Mais au fur et à mesure que l'autre pétait un plomb, une espèce de bulle étrange se formait autour d'elle… Que ? Je plissait les yeux, stupéfaite, tandis que Lalaith se débattait un peu dans mes bras. Je tentais de la calmer, quand une grosse explosion se mis à retentir. Je priais intérieurement pour que ce soit l'autre vacher, mais non, il semblait plutôt que ce soit l'étrange bulle. Dommage… Je frissonnais au contact de la poudre glacée qui volait tout autour de la mégère, pas assez proche pour me toucher, heureusement, mais suffisamment pour que je sentes le froid. Alors, elle enfilait son espèce de cape… Et disparaissait tout bonnement. Tiens donc ! On dirait bien que nous avons la même technique ! Mais voila que deux bandits arrivaient… Le sort en était jeté, et j'essayais de respirer le plus discrètement possible.
Je voyais les oreilles de Lalaith frémir, tandis que les lèvres du bandit se mirent à bouger doucement. De là où j'étais, impossible d'entendre quoi que ce soit… Si seulement j'avais son ouïe ! Il n'y a pas à dire, les animaux avaient bien des avantages… Qui sait, peut-être parlaient-ils de nous… Ou de l'autre mégère qui, elle, semblait bien habituée à ce genre de course poursuite. Si c'était le cas, mieux valait qu'elle ne puisse pas entendre, sinon elle risquerait encore de piquer une crise ! Franchement, elle me faisait penser à un gamin capricieux à qui on aurait fait une mauvaise farce. Enfin, elle s'était elle-même prise à son propre jeu, elle n'avait donc pas à se plaindre !
Les deux brigands semblait tenter de trouver la source de la glace. Bien joué, abrutie, tu n'aurais pas pu faire plus discret. Maintenant, ils avaient la preuve officielle qu'on était dans les parages. Et même, s'ils le voulaient, ils pouvaient appeler le reste de la troupe, il n'y avait plus qu'à ! Pour la reine de la discrétion, je n'avais jamais vu quelqu'un de si empoté. Espérons qu'elle ait une autre corde à son arc, ou mieux, que les bandits la trouvent avant moi...
Alors, sans que je comprennent ce qui se passe, Lalaith se mis à se débattre contre ma poitrine. Je la serrait un peu plus fort en grimaçant, priant pour que les brigands ne l'entendent pas. Que lui arrivait-il ? D'habitude, elle restait immobile… Je relevais la tête vers le duo, qui étaient maintenant tournés vers le centre de la petite place. Et, de fil en aiguille, je commençais à comprendre. Non. Non, non, non, non, non, ne me dites pas que l'abrutie fait encore des siennes ! Je me relevais d'un coup, sans craindre que les bandits m'entendent, car à présent, ils avaient d'autres chats à fouetter.
Mais, avant que je n'ai eu le temps d'aller où que ce soit, une énorme détonation se fit entendre, suivie d'un vent glacial. Mais vraiment glacial. Je suis projetée contre le mur, me retrouvant en plus à moitié immobilisée par une fine couche de givre. La garce ! Elle m'avait oubliée, ou quoi ? Et pire, elle n'avait même pas réussi à mettre complètement les deux voleurs en état de nuire ! Il titubaient déjà, tenaient de se relever. Bravo, mais retour à la case départ. Enfin, pour moi pas de soucis, un peu de glace en plus, un peu de glace en moins… L'important, c'est que je puisse bouger, et esquiver à nouveau la lumière. Et c'était le cas. Donc j'étais encore à l’abri, pas de prob…
Morbleu. Lalaith, j'avais oublié Lalaith. Ayant profité de l'explosion, la biquette se promenait tranquillement en plein milieu de la place. Et pile sous les yeux des brigands, qui, ahuris, n'en croyaient pas leurs mirettes. C'en aurait presque été comique, mais leur air de surprise se transforma un regard carnassier. Et, à voir leurs maigreur, il était fort probable qu'il ne prenne mon familier pour un buffet à volonté. Je pestais entre mes dents, cherchant d'une part la responsable de se désastre (qui, en passant, avait grand intérêt à se bouger), et ensuite, une solution de secours. Mais bon, j'avais encore l'avantage de l'invisibilité. Sinon…
J'avais une idée. Je fouillais discrètement dans mon sac, à la recherche du premier truc qui me tombait sur la main. Un morceau de pain dur. Parfait. Je pris un peu d'élan, toujours le plus discrètement possible, et l'envoyais dans la ruelle la plus proche, ou il s'écrasa au sol dans un bruit faible, certes, mais suffisant pour faire tourner la tête aux brigands. Le premier tourna la tête et lança un regard interrogateur à son compagnon, semblant hésiter. Oui, c'était gros, comme piège. Mais il n'était pas impossible que ce soit quelqu'un, hein ? Allez, vas-y… Et si l'autre pouvais faire quelque chose pendant ce temps, ça m'arrangerait fortement. Elle avait fait une crétinerie non négligeable, elle pouvait assumer, non ?? Moi, je ne voulais certainement pas voir ma chèvre finir sur une broche.
Winter C. Eliwën
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(#) Sujet: Re: Traversée de la ville des voleurs Dim 17 Juil 2016 - 15:23
Traversée de la ville des voleurs
ft. Messalina Raajil 711 mots
Je crois voir pas apparaître la jeune femme dans la périphérie de mon champ de vision mais, le temps que je tourne la tête dans cette direction, elle a disparu. Je remarque alors qu’il n’y a pas de glace sur une petite portion du mur. Je souris, certaine que c’est là qu’elle se cache. Je n’ai pas à m’en méfier je pense, alors je me concentre sur les deux brigands qui chancellent au milieu de la rue, un petit lutin de glace apparaissant alors dans mon dos pour la surveiller. Que faire maintenant ? Foncer, les assommer et détaler ? Les bâillonner avec une couche de glace et courir loin ? Hum … Maintenant qu’ils m’ont trouvé, ça va être difficile d’être tranquille en restant ici … Je crois que mon séjour à Faras est terminé ! Enfin, je m’occuperai de ça plus tard, pour l’heure il me faut sortir d’ici sans rameuter toute la troupe.
C’est alors que vole avec légèrement un … bout de pain ? Je me tourne vers ma comparse pour lui jeter un coup d’œil interrogateur avant de me rappeler qu’elle est invisible et moi aussi d’ailleurs. N’empêche que son bout de pain a pour effet de détourner l’attention des deux hommes qui, encore hébétés, semblent se demander où ils doivent donner de la tête. C’est alors que je remarque la biquette de Miss Stupide qui sautille au milieu de la ruelle. Je soupire : y en a vraiment pas une pour rattraper l’autre ! Toujours en train de faire n’importe quoi ces deux là !
Je m’interroge sur ce que je suis sensée faire maintenant. Tabasser une femme invisible, piquer sa chèvre et courir avec sous le bras pour faire rager la femme invisible ou les laisser en plan et m’en aller. C’est alors que je remarque que la biquette en question a repéré le pain dur et trottine dans sa direction et ça, les deux malfrats ne l’ont pas loupé. Ils se rapprochent progressivement du bout de pain, attendant visiblement qu’elle se régale pour l’embarquer ou s’en servir pour faire sortir l’humaine de sa cachette. Elle m’a laissé tomber, vais je réellement la sauver maintenant ? Je repense à la jeune femme la portant dans ses bras. La chèvre était restée calme mais elle connait sa maitresse, moi elle ne me connait pas … Soudain, j’ai une idée : il paraît que les animaux se calment instantanément lorsqu’ils ne voient rien. Je souris, bien décidée à utiliser cette information à mon avantage.
Encore sous ma cape d’invisibilité, je m’approche de la chèvre et des malfrats, retenant mon souffle autant que possible. Seul le léger craquement de la glace sous mes pas pourrait me trahir mais, en temps qu’héléo, je suis assez habituée à ce genre de surface pour limiter les dégâts. Un anneau de glace vient entourer le haut de la tête de la petite biquette, la privant de la vue. Etonnée, elle s’arrête net. Je retire alors ma cape d’invisibilité, attrape la chèvre sous le bras, utilise ma Vérité pour ligoter ses pattes au cas où lui viendrait l’idée de se débattre et je ne mets à courir dans la direction opposée au bout de pain. Je tourne dans la deuxième ruelle que je croise sur ma gauche puis lance un coup d’œil derrière moi : personne. Parfait ! Je me rassemble et, d’un bond, nous perche au dessus d’un toit. La chèvre pousse un bêlement effrayé mais ne parvient pas à se débattre, entravée par ses liens de glace. Alors que nous atterrissons de façon peu académique, je me félicite d’avoir pris la précaution de l’attacher. Je me relève, un peu sonnée d’avoir atterris sur le dos et non sur mes pieds comme d’habitude, et regarde autour de moi. Un escalier mène à ce toit, la jeune femme pourra donc tenter de venir chercher sa chèvre mais les brigands aussi, il va falloir que je sois prudente au cas où ils arriveraient les premiers. Je m’autorise un sourire en voyant que j’ai retrouvé ma place au dessus de la ligne de toits de Faras en ayant gagné une chèvre au passage. Et puis, summum de l’agréable : j’ai réussi à faire une bonne action tout en embêtant ma très chère amie !
(#) Sujet: Re: Traversée de la ville des voleurs Lun 18 Juil 2016 - 22:41
MESSALINA RAAJIL
ft. WINTER C. ELIWËN
TRAVERSEE DE LA VILLE DES VOLEURS
…. Il y a des jours où je me demande vraiment si avoir adopté une chèvre ait été une bonne idée. C'est affectueux, certes, pas difficile niveau nourriture, et pas farouche en général, mais bon sang ce que ça peut être stupide par moment. Notamment maintenant, où, au lieu de se planquer fissa ou d'attendre que je vienne m'occuper d'elle, Lalaith a préféré gambader vers ce qui devait être un moyen de diversion pour mon sauvetage de chèvre. Devait.
Parfait. Au lieu de détourner l'attention des bandits pour récupérer ma chèvre, voila que je venais de leur offrir un appât ! Et elle, innocemment, continuait de se diriger vers le bout de pain sans envisager un seul instant qu'elle pourrait servir de repas du soir. Je me redresse, discrètement, essaye de m'approcher d'elle à pas de loup. Mais les voleurs, eux, n'auront pas se soucis de discrétion et se dépêcheront probablement de lui sauter dessus dès qu'ils auront repris leurs moyens. Je leur lançait rapidement un coup d’œil. Ils étaient toujours étourdis par le coup. A défaut d'intelligence, on dirait que la Déesse avait pourvu cette grognasse d'une sacrée Vérité ! Je revenais rapidement à ma chèvre, qui ne quittait toujours pas des yeux le trognon de pain. Enfin, avant qu'une espèce de bandeau solide vienne lui cacher la vue. Je m'immobilisais. Hein ?
Mais il ne fallut que quelques instants pour comprendre, le temps que l'autre mégère réapparaisse pour foncer sur Lalaith, la prenant sous le bras et se tirant sans autre forme de procès. Quoi, quoi, quoi ? Elle n'était pas sérieuse, j'espérais, à me voler ma chèvre de la sorte. Allez, Lalaith, débats-toi, un bon coup de sabot dans le menton, ou mets-lui tes cornes dans les jambes, je ne sais pas, moi ! Mais, alors qu'elle passait devant moi, je remarquais que ses pattes étaient emprisonnée dans le givre. La peste, elle allait me le payer ! Ni une, ni deux, je lui courrais après, offrant un étrange spectacle aux deux brigands toujours hébétés ; ne pouvant pas éviter tous les points de la Lumière, il devaient me voir apparaître par morceau, une main floue par-ci, un morceau de foulard par là ! Les pauvres, ils ne devaient rien y comprendre. Quoique, les pauvres ? Non, les seuls à plaindre ici, c'était Lalaith et moi, qui nous retrouvions embarquées dans cette course-poursuite sans avoir rien demandé à personne ! D'ailleurs, la pauvre bête poussait un bêlement plaintif. Ne t'en fais pas, ma belle, j'arrive !
Je commençais à courir après cette chienne, cette canaille que je regrettais d'avoir suivi, avant d'entendre du bruit derrière moi. Morbleu, les deux autres étaient déjà debout ? Voilà, par la faute de l'autre imbécile, nous voila toutes deux poursuivies ! Joli, et dire qu'il aurait suffit qu'elle ne bouge pas… Sans doute n'avait-elle pas cogité jusque là, et trouvais-elle simplement amusant de m'enquiquiner un peu… Si ma chèvre n'étais pas avec cette abrutie, je l'aurais laissé aux mains de ces voleurs, avec même l'espoir qu'ils lui sautent à la gorge ! Mais non, elle avait pris un otage, sale lâche qu'elle était…
Et mince, voilà que les deux autres vilains arrivaient par derrière. Ils couraient vite, les bougres ! Il fallait mieux m'arranger pour qu'il arrête de me suivre. Je m'arrêtais, redevenait invisible, et m'agenouillais en tendant droit les bras, les contractant au maximum juste au dessus du sol. Ils arrivaient déjà dans la ruelle. Trois pas, deux un… Et voila que leur tibias se prenaient déjà dans mes bras, les faisant joliment décoller avant de les envoyer voir le sol de plus près. Vite, ni une, ni deux, je prenait mon sac et l'écrasait sur chacun de leur crâne respectif, avant de les finir au coup de quelques coups de pied. Couchés !
Bien, maintenant, restait plus qu'à retrouver l'autre imbécile. Un bêlement bien caractéristique me fit lever la tête, cette enflure se trouvait sur un des toits, auquel on pouvait facilement accéder par un escalier. Trop facilement d'ailleurs. Je montais une par une les marches, mais par chance, on dirait que cette qu'elle avait été trop stupide pour penser à piéger l'escalier. J'arrivais donc en haut, et lui lançait un regard noir, tandis que Lalaith essayait toujours de se débattre, en vain.
« Ça y est, tu as fini de jouer ? On a mieux à faire, je te signale, idiote ! »
Je m'avançais d'un pas énervé vers elle, tendait la main pour récupérer Lalaith. Qu'elle avait fort intérêt à me rendre.
Winter C. Eliwën
Maître des Ombres
Messages : 1176 DC : Drake Val Ary, Enara VerteFeuille, Ria, Rhaenega Hywel Örjan Carnet : Rôdent les ombres ...Expérience : 637 Titres : Insatiable Personnage Prestige : (6/9)
(#) Sujet: Re: Traversée de la ville des voleurs Jeu 21 Juil 2016 - 18:38
Traversée de la ville des voleurs
ft. Messalina Raajil 521 mots
La très très charmante jeune femme qui m’a été donné de cotoyer aujourd’hui arrive toute essoufflée en haut de l’escalier et … oh ! Elle me hurle dessus ! C’est fou, je ne m’y attendais pas du tout ! Pour la première fois depuis le début de notre course poursuite, je perds mon sourire. J’ai prit sur moi jusque là, prenant tout à la rigolade mais entre sa disparition sous l’escalier et maintenant sa crise de nerfs, je commence à en avoir ma claque ! « On a mieux à faire » qu’elle me dit ? Mais qu’est ce qu’on a de mieux à faire, Baleine ? Te regarder hurler pour attirer les brigands comme tu l’as fait tout à l’heure ? Disparaitre en espérant que je vais les affronter seule pendant que te boufferas du pain dur en me regardant ? Mais quelle peste ! Je me demande encore ce qui me retient de lui mettre ma main dans la figure ! Quoi que non, j’ai la réponse : c’est la chèvre. Je me demande ce que ça ferai si je la lui lançais à la figure mais je préfère que cette pauvre biquette sans défense ne subisse pas l’altercation entre sa maitresse sans neurones et moi.
Je m’enjoins à garder mon calme et pose la chèvre sur le sol. Je défais ses liens de glace et elle rejoint, un peu trébuchante, sa gentille propriétaire. Je n’ai pas encore retrouvé mon sourire. Je doute de le retrouver avant de m’éloigner de cette harpie d’ailleurs mais ce moment ne saurait tarder. Je la fixe, les yeux plissés, et cherche une réponse adéquate tout en restant polie. Je la toise, croise mes bras sous ma très généreuse (hum hum) poitrine et lui lance : « Ah oui ? On a mieux à faire ? Et qui est ce ‘on’ d’ailleurs ? Crois tu franchement que je faire équipe avec une femme qui ne cesse de m’insulter que pour devenir invisible en espérant me voir me faire écharper par deux malfrats ? » Je la regarde avec toute la colère que j’ai accumulé dans un coin de ma tête depuis sa disparition sous l’escalier. « Il n’y a clairement pas de ‘on’ qui tienne ! Tu vas de ton côté avec ton steak sur pattes et je vais de mon côté pour piller des pauvres gens, braquer des banques et détruire des vies comme tout voleur digne de ce nom, d’accord ? » Sur ces mots, j’enroule ma cape autour de mon poignet pour qu’elle ne me gêne pas dans mes mouvement et saute avec agilité sur le toit suivant. Là, je m’arrête et la jaune de nouveau. J’aime bien cette nouvelle distance entre nous, je me sens moins tentée de la frapper ! Et puis au moins comme ça je suis à peu près sûre qu’elle ne me suivra pas ! Je dois avouer que je suis pressée de ne plus l’avoir dans les pattes ! Mais qui sait, elle est tellement chiante que je suis prête à parier (malheureusement) qu’elle serait capable de me rejoindre juste pour m’embêter jusqu’au bout !
(#) Sujet: Re: Traversée de la ville des voleurs Mar 26 Juil 2016 - 10:04
MESSALINA RAAJIL
ft. WINTER C. ELIWËN
TRAVERSEE DE LA VILLE DES VOLEURS
A ma plus grande surprise, la fichue voleuse de chèvre ne répond pas à ma tirade par ses petits sourires agaçants ou par un une réplique de gamin fière de sa blague. Et même ! Au lieu de repartir avec Lalaith pour faire continuer encore et encore cette stupide plaisanterie, voila qu'elle repose délicatement ma chèvre au sol. Elle retire sa fichue glace des poils de ma biquette, et celle-ci s'empresse de me rejoindre. Je me penche et baisse la main pour la caresser, rassurée de la voir ainsi, saine et sauve. Ma belle ! Si tu savais comme j'ai eu peur que tu ne finissent comme gigot pour ces bandits… Ou victime d'une mauvaise blague de l'autre fichue gamine.
D'ailleurs, celle-ci continue de me fixer avec sa mine sévère. Quoi ? Mademoiselle boude parce que je n'ai pas rit à sa blague ? Mais alors, elle me répond, cinglante ;
« Ah oui ? On a mieux à faire ? Et qui est ce ‘on’ d’ailleurs ? Crois tu franchement que je faire équipe avec une femme qui ne cesse de m’insulter que pour devenir invisible en espérant me voir me faire écharper par deux malfrats ? Il n’y a clairement pas de ‘on’ qui tienne ! Tu vas de ton côté avec ton steak sur pattes et je vais de mon côté pour piller des pauvres gens, braquer des banques et détruire des vies comme tout voleur digne de ce nom, d’accord ? »
Eh ? Elle nous faisait quoi, là, elle nous piquait une crise ? Il faut se détendre, ma grosse !
« De qui venait l'idée de ce « on », je te signale ? Comme si tu croyais que j'allais de défendre à la vie à la mort ! »
La voila qui repartait, sans attendre réellement de réponse à sa tirade, ressautant sur un toit. Oh, ne t'en fais pas, ma belle, tu y restera seule. Lalaith lui lançait un bêlement hargneux, brave bête !
« Et puis, jamais je ne ferais équipe avec quelqu'un de ton espèce. Ceci dit, te voila enfin franche ! Tu ne me vantes plus la « Noblesse » du métier de voleur, tu montres enfin ton vrai visage ! Allons, barres-toi, après tout, qu'est-ce que je m'en fiche ? J'ai mieux à faire, après tout, un VRAI métier m'attend, de mon côté. Pas le temps pour tes gamineries »
J'avais dit la première partie de façon la plus moqueuse possible, mais je n'ai pas réussi à garder ce ton pour la fin. C'est vrai, quoi ! Elle se plaignait, elle se plaignait, mais elle n'avait fait que perdre mon temps, tout ça pour « jouer » comme elle disait. Ce n'est pas moi, jusqu'à preuve du contraire, qui m'étais amusé à mettre de la glace sous son pied ! Alors bon, ciao ma belle, au plaisir de ne plus jamais te revoir ! Et si je te recroise un jour, sur un quelque marché, dans une quelque ville, je serai ravie de dénoncer ton métier, ou t'en faire baver par quelque moyen que ce soit. En attendant, je faisait volte-face, prenait Lalaith dans mes bras et disparaissait lentement, me dirigeant vers la sortie de cette satané ville de vauriens…
Winter C. Eliwën
Maître des Ombres
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(#) Sujet: Re: Traversée de la ville des voleurs Mar 26 Juil 2016 - 13:05
Traversée de la ville des voleurs
ft. Messalina Raajil 311 mots
De façon tout à fait prévisible, Miss Baleine répond à ma colère par de la colère. De toute façon, j’ai l’impression qu’elle ne connaît pas vraiment d’autres émotions. Alors que j’avais décrit ma « profession » (qui est plutôt un passe temps qu’un moyen de devenir riche d’ailleurs, je dirais) comme la pire qui soit avec beaucoup d’ironie et une grosse cuillère de sarcasme, la voilà qui me fait remarquer ma soudaine honnêteté. Il me faut faire un immense effort de volonté pour ne pas me prendre la tête dans les mains avec désespoir. Sa bêtise me dépasse … « Mon vrai visage » dit elle ! Parce que j’ai vraiment une tête à détruire des vies ? Qu’est ce qu’il ne faut pas entendre ! Mais heureusement pour moi, elle ne tarde pas à tourner les talons, vantant son métier inconnu et m’accusant de lui faire perdre son temps. Un long, long, looooooooooooong soupir m’échappe, exprimant à la fois mon désarrois face à tant de stupidité et ma colère par rapport à toutes ces accusations et ces piques qui ne me semblent absolument pas justifiées.
Alors qu’elle disparaît petit à petit (ce qui m’impressionne, je dois l’avouer), je m’interroge sur ce que je vais faire maintenant. Je n’ai pas envie de retomber sur les malfrats de tout à l’heure, aussi je prends la direction opposée, retournant à l’endroit où j’ai rencontré la peste. Il serait temps que je retourne à mes affaires désormais, j’ai beaucoup utilisé ma Vérité en très peu de temps et il serait fâcheux que je tombe dans les pommes alors que les bandits rodent encore. Je bondis de toit en toit, aussi prudemment que possible, même au détriment de ma vitesse. Après réflexion, je crois que j’ai décidé ce que je ferai ensuite : je quitterai sûrement Faras, il devient dangereux de trainer par ici …