Semaine 1

Semaine 2

20 Virgonès 1247

Semaine 1

Tandis que nos pieds fumaient sous les kilomètres de marches que nous faisons depuis des années à pied, je me disais que nous avons développé une excellente habilité à ne plus ressentir l’ardeur du terrain et marcher ainsi peu importe le temps et le terrain.

Cependant, lorsqu’Anna et moi voyons des Xiorns volaient dans le ciel nous ne pouvons qu’être jaloux d’eux. D’après les légendes ils voyageaient à même l’orage et ont un lien mystique avec la foudre. C'était des animaux réputés solitaires et agressifs. Et s’il était possible d’en avoir un, je ne dirais pas non. Quelques fois je me demande bien si j’ai encore des pieds tellement que je ne les ressens plus quand je marche.

J’avais été contacté par Anna au sujet de cela, et là l’envol de Xiorns devant nos yeux au moment où nous voyagions.... je pense que nous sommes tombés amoureux de ces créatures. Chaque mouvement d’ailes était suivi d’une prestance inégalée, défiant quiconque le pouvait de défier ce roi du ciel.

Si la plupart des Xiorns se montraient toujours agressifs et fidèles à la réputation nous ne rencontrons aucun problème pour passer sur les routes, surement habituer à la vie humaine et n’étant pas suffisamment des bons crasses croutes pour eux, sans doute. Nos regards s’étaient tournés sur deux Xiorns reculés, qui étaient blessé à première vue et je n’eus pas le temps de terminer mes pensées qu’Anna me prenait pour voir ça de plus près, ignorant farouchement leur agressivité.

«Non en effet, ils ont l’air bien affaiblis. »

Je regardais calmement Anna soignait ces Xiorns. Ce fût touchant de la voir autant méticuleuse à les soigner, mais surtout qu’une fois qu’ils ont vu qu’elle n’était guère une menace, comment cette dernière pouvait bien tenir tête à celui qui protéger l’autre Xiorn.

« Ce me rappelle quelque chose, pas toi ? »

Ils devaient être extrêmement affaiblis, car ils se laisser faire. Enfin, je suppose que celui qui protégé l’autre à épuiser ses forces justement. Ce qui rendit la tâche d’Anna bien plus facile, malgré quelques râlements de la part de nos deux « rapaces ». Avec la nuit qui tomba, j’empressa d’Anna de les quitter pour l’instant et aller nous reposer de la journée que nous avons eue. Je jetai un dernier regard aux deux Xiorns, plus particulièrement au second, il devait surement ce maudire de n’avoir pas réagi malgré qu’il se doute que c’était pour bon bien. Nous avions logé dans une maison tout près.


Semaine 2

Dans les réveils les plus rapides et les moins plaisants, je nomme Anna. À peine il y a eu les premières lueurs de soleil qu’elle était tout excitée à aller les voir et me forcer à me lever plus rapidement qu’autre chose. C’était pour la bonne cause je me disais. Lorsque nous retournons les voir, ils étaient bel et bien en meilleure forme, mais le plus protecteur des deux n’entendaient pas à ce que nous recommençons ce que nous avions fait hier. Si le plus massif se positionnait devant la plus faible, je fis de même afin de le défier et le jauger. Nos regards se fixèrent pendant un petit temps. Il n’y avait aucune agressivité qui ressortait du Xiorn, juste une mise en garde à ne pas les énerver. Lorsqu’Anna me dit de les laisser ensemble, je reculais à mon tour les laissant ensemble. À peine j’avais quitté son regard des yeux qui se retournera auprès de l’autre Xiorn, comme s’il ne me considérait pas comme la moindre des menaces.

« Un couple ? Ce n’est pas impossible, ils sont bien en retrait par rapport aux autres »

Sur le coup elle me tira un peu de mes pensées tandis que je les regardais. Si au début je pensais qu’elle voulait qu’on parte, elle m’avait forcé à rester à bonne distance d’eux sur un rocher, comme pour respecter leur propre espace. C’était même plutôt bien penser, ils pourraient s’accommoder de notre présence. Ce Xiorn qui avait protégé l’autre alors qu’il était mal en point rappela des moments à Rainhold. Peut-être qu’un jour, ça arrivera, j’aurais quelqu’un comme cela. Quelques fois le plus massif d’entre eux me regardait tantôt méfiant, tantôt curieux.

Alors que la nuit était tombée depuis un moment, ce dernier battit des ailes une dernière fois et alla se coucher près de sa moitié. Au moment où j’allais dire à Anna de rentrer, je la voyais collée à moi en train de dormir. Ce soir, on dormira donc à la belle étoile.  Cependant Anna avait l’habitude d’avoir vite froid la nuit, surtout quand elle portait des robes. Je retirai ma veste et la mise sur elle pour la réchauffer un peu. Elle serait bien capable d’attraper froid si je ne faisais pas attention à elle.

Semaine 3


Comme hier, le réveil fut. Plus calme, je dois l’avouer. La proximité avec les Xiorns m’avait un peu inquiété d’une attaque. Je mettais mis en tête de veiller tout comme l’autre Xiorn. Pourtant, je ne savais pas qui de lui ou de moi s’était endormi le plus tôt. Et cela ne du surement durée que quelques minutes.

Anna avait décidé de directement aller les voir et tandis que j’avançais doucement en me réveillant, ils allèrent vers elle…mais sans aucune agressivité, plutôt comme avec affection. Des Xiorns affectifs ? Bon après tout, Anna leur avait sauvé la vie, c’était normal quelque part. Elle sembla bien se lier avec le petit Xiorn. Qui se révéla être une femelle, et tandis qu’Anna caressa cette Xiorn avec tendresse, tandis que l’oiseau en demandait toujours plus, le mâle alla me voir.  Marchand vers moi comme s’il m’analysait une dernière fois.


« Tu ne vas pas la décevoir ? Elle semble aimer les caresses d’Anna. Alors, tu en veux aussi ? Je suis un expert en câlin tu sais !»

Si au début, il tourna la tête comme s’il avait compris qu’il n’avait guère son mot à dire, je fus surpris de voir qu’il demandait lui aussi des câlins ravalant sa fierté, surement en signe de remerciement. Il ne tarda pas à être aux anges, leurs pelages étant très doux,  il put apprécier cela. Et tandis que je regardais aux anges en train de s’envoler m’incitant à faire pareil, je regardais le Xiorn. Il ne semblait pas contre l’idée que je monte dessus et il voulait surtout revoler avec sa moitié, ce qui était compréhensible. Je montais avec attention sur lui. Avant de s’envoler, il sautant sur place une dernière fois, comme pour montrer comment me positionner correctement.

« Comme ça donc ? C’est noté mon cher »

Lorsqu’il fit battre ses ailes pour voler, la répulsion de l’air que cela déclenchait était magnifique. Si de loin, l’envol était beau, de près cela l’était encore plus. On s’envola donc directement rejoindre les deux êtres que nous protégions tous les deux. C’était une sensation plaisante, ce sentiment de vitesse avec le vent qui se faisait ressentir sur le corps, comme si je perçais quelque chose d’invisible. Les deux Xiorns volaient à vitesse égale une fois que nous étions ensemble, ils ralentissaient même pour nous laisser apprécier ce spectacle.

« Moi non plus ! Et je ne pense pas que ce jour sera le dernier, où nous volerons ensemble  »