Alen Patarelle
Neustro Messages : 30 Expérience : 0 PersonnagePrestige : (1/9) | (#) Sujet: Alen Patarelle [Terminé] Lun 27 Juil 2015 - 4:43 | |
| Patarelle Alen « Flèche Noire » | PRENOM(S): Alen NOM: Patarelle DATE DE NAISSANCE ET LIEU: 23 Talien 1232 AGE: 16 ans PEUPLE: Humains CONFRÉRIE: Namès RANG: Neustro | | VÉRITÉ PRINCIPALE: Guérison DESCRIPTIF:
Alen voit ses mains s’entourer d’un halo blanc quand il décide faire appel à sa Vérité. Plus la blessure est grande, puis la quantité de Vérité utilisée doit être forte ; et soigner une blessure peut parfois s’avérer extrêmement éprouvant pour le garçon quand la blessure est gigantesque. Il peut néanmoins récupérer vite et utiliser ses sorts à souhait ; mais ça n’est généralement jamais très agréable pour les personnes soignées : la guérison est souvent lente et douloureuse, à tel point que certaines personnes peuvent mourir si la dose de Vérité est trop forte. ARMES: Un arc en bois et une épée en fer. DESCRIPTIF:
L’arc d’Alen est un simple arc en bois de bonne qualité qu’il a dérobé à son père. Sur celui-ci se trouvent quelques gravures représentant des dragons et autres créatures rares ou inexistantes. Cet arc est adapté à la taille d’un adulte et est accompagné d’une vingtaine de flèches noires ; c’est l’arme principale du jeune homme, une arme dont il prend un grand soin. Il s’en sert à la perfection.
Attachée à sa ceinture et rangée dans son étui, une épée. Une épée simple elle aussi dérobée à son père il y a de là quelques années. Elle est faite de fer et le manche est noir, le garçon n’a jamais très bien su s’en servir – il faut dire qu’il n’a jamais été doué au combat au corps à corps. Il n’en prend pas très soin, du moins pas autant que son arc, et ne la dégaine que rarement. |
PHYSIQUE : Alen possède une prestance et un charisme qui ne passent pas inaperçus, malgré son jeune âge. Le garçon n’a aucun mal à attirer l’attention sur lui grâce à cet air sûr qu’il arbore. Habitué à se tenir de manière droite, Alen tâche de rester fier dans sa posture – quitte à passer pour quelqu’un d’hautain. Il est grand d’un mètre soixante-quinze et pèse soixante-huit kilogrammes. Son corps est relativement frêle ; on peut voir par son absence de musculature qu’Alen est très jeune.
Alen a une démarche rapide et décidée, parfois ralentit-il le pas quand il souhaite profiter du paysage, mais de manière générale, il n’est pas du genre à s’attarder. Ainsi, en courant, le garçon est quelqu’un de très rapide. Cette capacité lui est particulièrement utile en combat quand il se sert de son arc, il peut alors aller se cacher et changer de cible rapidement. Son endurance est elle aussi très forte.
Alen possède d’hirsutes cheveux bruns ayant tendance à onduler. Ses yeux sont verts et sa peau est aussi blanche que la neige. Des traits durs se dessinent sur son visage. Son regard est sévère et fier, cela ne plaît pas à tout le monde.
Son style vestimentaire n’est pas très important, mais il est généralement composé de vêtements fins et basiques ; le garçon n’aime pas s’encombrer avec des armures qui pourraient le gêner. Il porte des couleurs sombres qui permettent de mieux passer inaperçu à travers la foule et ne pas attirer tous les regards sur lui.
CARACTÈRE : Alen est un garçon insolent et sarcastique, ce sont certainement les deux premières choses qui frappent quand on le rencontre. Il est de nature sociable, mais son cynisme peut ne pas plaire à tout le monde ; il n’y a d’ailleurs que peu de personnes qui comprennent son sens de l’humour très personnel.
C’est vrai, les pics qu’il se plait à placer dans chacune de ses conversations peuvent passer pour de l’arrogance (et d’ailleurs c’en est), mais il faut aussi voir là une forme d’humour pas forcément évidente à déceler.
A côté de ça il est quelqu’un d’attentionné et de protecteur ; certainement des traits de caractère qu’il a hérité de sa famille. Il est quelqu’un de loyal, il donnerait sa vie pour protéger une personne qu’il aime profondément. Ces qualités étant cependant enfouies au plus profond de son être, chacun n’a pas la chance de voir la « bonne » facette de ce garçon.
On peut également dire qu’il n’a pas froid aux yeux. Il n’hésite pas à aller de l’avant et à se sacrifier pour des choses qui en valent la peine, comme il l’a déjà fait par le passé.
Et pour finir, il est quelqu’un de très charmeur. Sa passion pour la chair s’est développée après sa première relation, qui est, on peut le dire, un passage très important de sa vie. On peut parler de précocité, le garçon affirmera toujours qu’il n’y a pas d’âge pour ces choses-là !
HISTOIRE : - Introduction:
Alen est né d’un père et d’une mère Namès qui vivaient autrefois à Karnès et qui souffraient de terribles problèmes d’argent, n’étant alors pas capables d’élever convenablement leur enfant. Alen ne parvient même plus à se souvenir d’eux tellement leur vie fut brève.
Les malheureux ont fait le chemin de Karnès à Ferèsis avec leur bébé, dans l’espoir de retrouver la famille dont ils n’avaient plus de nouvelles depuis des années et de pouvoir peut-être compter sur leur soutien.
C’est avec horreur qu’ils découvrirent que leur famille n’était plus. Des villageois les informèrent que des brigands avaient incendié leur maison il y a bien des années de cela, et qu’aucun d’entre eux ne s’en était sorti vivant. Le couple ne trouva pas de logement, et ils dépensèrent leurs maigres économies pour nourrir leur bébé, mais ils ne pouvaient plus l’élever. C’est pourquoi les deux Namès parcoururent toutes les maisons de la ville et prièrent chaque habitant de l’adopter.
Ce n’est qu’au bout de deux jours qu’ils trouvèrent un couple ayant déjà un fils de trois ans acceptant de s’occuper d’Alen comme de leur propre fils ; les Patarelle. Ils acceptèrent de prendre l’enfant en charge, et ils jurèrent de ne jamais lui faire ressentir de différence.
Les parents d’Alen moururent de faim quelques semaines plus tard ; mais ils partirent avec la conscience tranquille, soulagés d’avoir trouvé des parents aimants pour leur fils.
- En quête du Ragnak:
« Allez Alen, viens te battre au lieu de cueillir des fleurs comme une fillette ! »
Gost vient de jeter quelque chose à mes pieds. Qu’est-ce que c’est ? Une épée. Il veut encore que je me batte avec lui, je n’aime vraiment pas ça. Je ne comprends pas sa passion pour le combat. En quoi peut-on apprécier la peur de se blesser en combattant ? De toute façon Gost n’a pas le droit de posséder ces épées, je suis sûr qu’il les a encore chipées à papa.
Gost, c’est mon frère. Il est de trois ans mon aîné, et mes parents disent qu’il faut que je le respecte. J’ai parfois du mal à comprendre pourquoi mes parents le considèrent tant, après tout Gost n’est qu’un idiot qui ne pense qu’à la bagarre ! Combien de fois s’est-il battu avec des enfants de Ferèsis ? Et puis, Gost est mon frère mais nous n’avons rien en commun. D’ailleurs je crois que je ne l’aime pas beaucoup, il se moque toujours de moi. Il ne comprend pas ma passion pour la lecture, il n’arrête pas de dire que je perds mon temps et que je resterai toujours faible si je ne m’entraîne pas…
« Je ne suis pas en train de cueillir des fleurs Gost, je cherche du Ragnak. Et tu ferais mieux de m’aider. »
Gost ne répond pas, je crois qu’il n’a pas apprécié. Peu importe. Je lui avais dit que je n’étais pas monté si haut dans la montagne pour m’amuser, c’est lui qui a voulu me suivre. Qu’il en assume les conséquences !
Il ramasse l’épée en grognant. Il s’assoit sur un rocher en me regardant chercher. Il m’agace, il pourrait m’aider ! Je me contente de l’ignorer.
« Pourquoi est-ce que tu cherches cette fleur ? Je ne vois pas ce qu’elle a de spécial. »
Je soupire. Gost est vraiment ignorant ! J’ai lu il y a longtemps que le Ragnak possède de puissants effets antalgiques qui permettent de calmer les plus fortes douleurs. J’ai également lu qu’on pouvait en trouver dans les montagnes de Saphir, uniquement dans des endroits très froids. C’est pourquoi nous sommes montés si haut, j’ai la ferme intention de trouver ce que je cherche !
Mais il faut dire qu’avec ces histoires de drogue, la plupart de ces fleurs ont été détruites et les champs sont surveillés de très près. Je ne suis cependant pas du genre à abandonner si facilement !
« Est-ce que tu as déjà ouvert un livre, Gost ? Le Ragnak a le pouvoir de calmer les douleurs les plus intenses. »
Il hausse les sourcils, je crois qu’il ignorait qu’une quelconque plante puisse avoir de tels effets. Voilà ce qui me passionne tant avec les plantes ; les effets bénéfiques ou terriblement destructeurs qu’elles peuvent avoir. Le Ragnak en est un parfait exemple.
Gost se recroqueville sur lui-même, je pense qu’il a froid. Nos vêtements pourtant chauds ne suffisent apparemment pas car je commence moi aussi à avoir très froid, je ferais mieux de me dépêcher pour qu’on puisse rentrer rapidement.
« Tu cherches ça pour papa, pas vrai ? »
Gost regarde ailleurs. Je crois qu’il est contrarié. Je sens ma gorge se nouer, mais il a raison.
Papa… Combien de temps est-ce que ça fait ? Un an peut-être que tu es rentré avec cette blessure. Tu ne peux même plus marcher, maintenant. Ces combats stupides auxquels tu te livrais t’ont coûté le prix de tes deux jambes ; et par arrogance, tu refuses obstinément de les faire amputer. Tu souffres, on le sait Gost et moi. Et pourtant tu tâches de ne pas le montrer. La passion que Gost éprouve pour le combat, je considère clairement cela comme une insulte à mon père. Pourtant mes parents ne le voient pas de cet œil et continuent de l’encourager pour qu’il devienne plus fort, comment peuvent-ils être si tolérants ? Je ne comprendrai jamais les Arvelès et leur amour du sang… Ca me répugne.
Je ne réponds pas à Gost. De toute façon, il connait déjà la réponse. Je suppose qu’il ne doit pas être aussi stupide qu’il en a l’air…
« Tu sais Alen, tu devrais vraiment apprendre à te battre au lieu de passer ton temps le nez dans les livres. Sérieusement, tu ne sauras jamais te défendre toi et ta famille si tu n’apprends pas, je ne vais pas te protéger toute ma vie ! »
Je retire, il est complétement ahuri ! Il recommence ! C’est fou ce qu’il peut être têtu ! Je ne veux pas apprendre à me battre, qu’est-ce qu’il ne comprend pas, là-dedans ?
« C’est pas vrai Gost, qu’est-ce que tu peux être agaçant ! Je sais parfaitement me défendre, d’accord ? Arrête avec ça, tu es insupportable ! »
Enervé, je me retourne. Je n’ai même plus envie de lui parler, il a réussi à me mettre sur les nerfs, une fois encore. Je ne vois pas comment on pourrait s’entendre s’il ne me lâche pas la grappe avec ça, et puis je n’ai pas besoin d’être protégé ou quoi que ce soit.
C’est vrai, je peux me défendre tout seul. Il n’a que trois ans de plus que moi, je ne me sens pas plus en sécurité avec lui que si j’étais livré à moi-même. Enfin, je crois.
Gost vient de se lever du rocher, je pense qu’il l’a mal pris. Peu importe ! S’il souhaite faire dans la susceptibilité, je ne l’en empêche pas. Il jette une épée au sol et garde l’autre, puis il s’éloigne. Il va certainement rentrer à la maison et dire aux parents que je lui ai mal parlé, après quoi je me ferai punir. Ce n’est pas la première fois que ça arrive, Gost est vraiment un rapporteur !
Tant pis ! Je suis sûr que si je ramène du Ragnak les parents seront fiers de moi et puis, je n’aurai qu’à soulever le fait que Gost a volé deux épées à papa. Je suppose que ça suffira pour compenser…
Je n’ai pas le temps de penser à ça. Je cherche du Ragnak depuis si longtemps que la nuit est tombée. Je commence à avoir peur, tout seul dans les montagnes de Saphir… surtout que le vent se lève et cet endroit n’est pas des plus sûrs, surtout pour un enfant…
Il y a eu un bruit, à gauche ! J’en suis sûr. Je l’ai entendu, je suis paniqué. Il est peut-être temps que je rentre à la maison…
Je me lève et je rassemble toutes mes affaires. Je suis déçu de rentrer sans Ragnak mais j’ai peur, je sens mon cœur battre à la chamade. J’ai l’impression d’entendre des pas se rapprocher, je me dépêche. Une main se pose sur ma bouche, j’ai envie d’hurler mais celle-ci m’en empêche. Il y avait quelqu’un, j’en étais sûr ! Je l’ai entendu il y a quelques minutes ! J’ai peur, j’ai envie de pleurer.
Je me débats de toutes mes forces, j’hurle vainement à l’aide. Puis, au bout de quelques secondes, mon agresseur me lâche volontairement et me pousse en avant. Je me retourne pour voir de qui il s’agit…
… quel soulagement.
« Alors Alen, je croyais que tu pouvais te défendre tout seul ! »
Touché. Gost m’irrite dans mon orgueil à tel point que je peux sentir la rougeur me monter aux joues. Totalement hors de moi, je ne peux résister à mon envie de lui hurler dessus.
« Quel idiot ! Tu m’as fait une de ces peurs ! Ne refais jamais ça ! »
Je me retourne pour poser mes affaires et continuer ma recherche de Ragnak mais, alors que je ne m’y attends pas, Gost se jette sur moi et me place l’épée sous la gorge. Je suis effrayé. Je sens ma respiration diminuer alors que je n’ose plus prononcer le moindre mot. Je n’aurais jamais pensé dire cela un jour mais les faits sont les faits : je me sens totalement vulnérable face à lui.
« Ne te détourne jamais de ton ennemi. »
Je ne comprends même plus ce qu’il raconte. Gost est mon frère, pas mon ennemi. Pourquoi me met-il une épée sous la gorge ? Je suis perdu ! Lui qui d’habitude me protège, aujourd’hui, la tendance s’est inversée. Il est mon agresseur. J’ai peur. Je tremble, je crois qu’il le sent. Après quelques secondes dans cette position, il finit par me lâcher. Plus par pitié qu’autre chose, je suppose.
« Laisse tomber le Ragnak, Alen. On rentre. »
Je n’ose plus le regarder dans les yeux après ça, mais je me contente d’hausser les épaules et de le suivre. Après tout, Gost a raison : il est trop tard pour continuer, et les parents vont s’inquiéter. On va certainement se faire réprimander comme il faut en rentrant, nous n’avons pas le droit de rentrer aussi tard. S’ils savaient tout le mal que je me donne pour eux… _________________
Des larmes coulent sur mes joues, des larmes de joie. Je ne peux m’empêcher de pleurer tant mon bonheur est immense, et pourtant je n’ai personne avec qui partager ce moment.
Gost est à la maison, j’ai du mal à lui adresser la parole depuis l’autre jour, il faut dire que je n’ai pas spécialement apprécié qu’il m’humilie en me mettant une épée sous la gorge.
Et pourtant, la voilà cette fameuse plante que je recherche depuis des jours à travers le froid : le Ragnak. Je la tiens entre mes mains tremblantes et gelées. Elle est violette et si belle, j’ai l’impression d’avoir trouvé un trésor. Je n’ai pas le temps de m’attarder, il faut que je me dépêche. Je range le Ragnak dans ma sacoche et m’empresse de me lever pour retourner chez moi annoncer la bonne nouvelle à mes parents. Je suis si heureux. Je suis persuadé qu’ils le seront aussi.
Je me dépêche de tout rassembler, puis je commence à descendre la montagne. La marche jusqu’à Ferèsis est plutôt longue, cela m’a pris au moins une heure avant d’arriver en ville.
La cité étant grande et ma maison se trouvant à l’opposé de là où je suis, une marche d’à peu près une demi-heure m’attend encore. J’ai généralement l’habitude de passer par des ruelles pour aller plus vite, et cette fois ne fait pas exception à la règle.
Je n’ai pas peur des brigands. Je me dis qu’aucun d’eux n’osera s’en prendre à un petit garçon, et pourtant il semblerait que j’ai tort. Alors que je prends une ruelle en marchant très vite, je croise un homme louche qui me dévisage avec un sourire en coin.
Je fais mine de ne pas le voir et je continue de marcher, mais il se met devant moi pour m’empêcher de passer. Je le regarde en fronçant les sourcils, il fait au moins trois têtes de plus que moi !
« Tu as l’air pressé, gamin. Qu’est-ce que tu caches dans ta sacoche ? »
Je sers ma sacoche contre moi. Hors de question que ce type pose ses sales mains sur le Ragnak ! Mon père en a besoin…
Je ne le lâche pas des yeux. Je crois que c’est la première fois que je fais preuve d’autant de courage ; d’ordinaire j’aurais fondu en larmes et lui aurais donné le Ragnak en le suppliant de ne pas me blesser, mais je crois que Gost m’a fait prendre conscience d’une chose…
Il ne faut jamais se détourner de son ennemi.
« Tu fais du zèle ? Donne-moi ta sacoche, je n’plaisante pas avec les mioches.»
Il se rapproche, mon cœur bat à la chamade. Il faut que je réfléchisse à quelque chose, vite ! Allez Alen, fais tourner tes méninges ! Il doit bien y avoir quelque chose là-dedans pour te permettre de te sortir de cette situation…
Je l’ai tapé ! A un endroit extrêmement sensible pour un homme. Je dois bien avouer que je n’ai rien trouvé de mieux. Pendant qu’il se recroqueville sur lui-même et qu’il hurle de douleur, j’en profite pour prendre mes jambes à mon cou ! Je suis rapide comme une flèche, il ne me rattrapera jamais ! Grosse erreur. Il n’a aucun mal à me rattraper et je le sens même saisir mes vêtements. Il m’attrape violemment et me jette par terre comme un vulgaire insecte. Il se met au-dessus de moi et me retient au sol. Je le vois serrer son poing, il n’a pas attendu pour me le jeter dans la mâchoire. Je vois du sang gicler quand il porte son coup…
Je suis à moitié assommé. Le brigand me regarde avec dédain, je le vois se lever et sortir un poignard. On dirait que ma fin est venue. Papa… je suis désolé. Je ferme les yeux. Je préfère que mes dernières images ne soient pas celles du visage de cet homme.
Un hurlement.
J’ouvre les yeux, je vois le brigand s’effondrer ! Quelque chose a traversé sa poitrine, est-ce que ce serait une flèche ? Quelqu’un m’a protégé ? Je ne sais plus où j’en suis, je n’arrive même plus à voir à travers les larmes. On me tend la main.
« Comment est-ce que tu fais pour toujours t’attirer des ennuis ? Papa et maman m’envoient à ta recherche, et voilà que je te retrouve dans une ruelle, prêt à te faire tuer. Tu aurais dû lui donner ta sacoche, espèce d’idiot ! »
Gost ! Je sens les larmes couler sur mes joues, je n’arrive pas à les contenir. Gost est là, devant moi, blanc comme un linge. Je crois que c’est la première fois qu’il tue quelqu’un. Il a fait ça pour moi. Mon frère… je lui dois la vie !
J’attrape sa main et me jette à son cou, remerciant tous les dieux de l’avoir fait venir à cet instant. Je ne l’ai jamais autant aimé. Tremblant et encore effrayé des événements, je m’éloigne et tombe à genoux au sol, les yeux pleins de larmes.
« Gost, je t’en supplie… Apprends-moi à me battre. »
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C’est épuisés que nous arrivons à la maison. Ma mère se jette sur nous dès que nous entrons, je vois son air sévère se transformer en inquiétude dès qu’elle aperçoit ma bouche ensanglantée. Elle se tourne immédiatement vers Gost en fronçant les sourcils.
« Gost ! Qu’est-ce que tu as fait à ton frère ? »
Il hausse les épaules et se tourne vers moi, je crois qu’il me laisse le choix de dire la vérité ou non. Je n’ai nullement envie d’inquiéter mes parents, mais je ne veux pas accuser Gost non plus. Il m’a tout de même sauvé la vie…
« Je suis tombé et me suis assommé en descendant la montagne… Heureusement, Gost est arrivé et m’a aidé à rentrer, je lui dois beaucoup. » dis-je d’une voix faiblarde.
Ma mère se tourne vers Gost et lui offre un sourire radieux. Elle pose une main sur sa tête, et ébouriffe ses cheveux châtains, bien qu’il soit maintenant plus grand qu’elle. C’est vrai, Gost a douze ans. Dans un an, il entrera à l’école militaire et deviendra un homme.
Je dois bien avouer que j’ai peur de me retrouver seul…
« C’est bien mon chéri ! Continue de protéger ton petit-frère, d’accord ? Il a besoin de toi ! »
Il hoche la tête et se tourne vers moi avec un sourire moqueur. Je déteste me sentir faible, mais à la vue des récents événements, je crois que je n’ai pas d’autre choix que de rester de marbre face à ces pics. Ma mère ne semble pas mesurer la portée de ses paroles…
« Le ragoût est bientôt prêt, les enfants. Allez vous reposer un peu avant le dîner. »
Elle dispose. Nous allons donc dans notre chambre, je sors le Ragnak et le pose sur le bureau. Gost le regarde avec émerveillement, il est comme moi et n’en a jamais vu auparavant. Il semble stupéfait de la beauté de cette fleur, tout comme je l’ai été quelques heures plus tôt.
« C’est dingue, tu en as enfin trouvé ! Mais qu’est-ce que tu attends pour le montrer à maman ? »
Je soupire.
« Patience ! Je lui montrerai pendant le dîner. »
Gost s’assoit sur le lit en face de moi, et me regarde dans les yeux. Un silence gênant s’installe entre nous ; tellement de choses se sont produites ces derniers jours. Mon frère, que je considérais alors comme un idiot est devenu un héros à mes yeux. Je n’arrive pas à imaginer ma vie sans lui, à présent.
Et pourtant, il va devoir partir dans un an. Je veux devenir plus fort. Sera-t-il possible de m’apprendre toutes les bases du combat en seulement un an ? Je l’espère de tout mon cœur…
« Alen, tout à l’heure tu m’as demandé de t’apprendre à te battre. Je crois que l’arme qui te conviendrait le mieux, ce serait l’arc. On commence l’entraînement demain. »
J’hoche la tête, et aussitôt ma mère nous appelle pour aller dîner. Je prends le Ragnak dans ma poche, et m’empresse d’aller à table en compagnie de Gost. Je sens le ragoût de porc aux pommes de terre et m’empresse de le manger ; j’ai l’impression de ne pas avoir avalé quoi que ce soit depuis une éternité…
Ma mère, Gost et moi avons terminé notre assiette. Je me tourne vers mon frère, celui-ci me lance un regard complice. Je prends une grande inspiration.
« Maman, j’ai ramené quelque chose. »
Ma mère me regarde d’un air interrogatif. Je sors la plante de ma poche et la pose sur la table, attendant sa réaction. Elle n’a aucune réaction. Je suis déçu. J’ai l’impression d’avoir fait tous ces efforts pour rien…
« Alen, ne me dis pas que tu as pris des risques pour aller cueillir du Ragnak… Tu ne veux tout de même pas que je donne ça à ton père ? »
J’hausse les épaules en regardant ma mère d’un air abattu. Elle soupire.
« Vous m’épuisez… Très bien, je vais voir votre père dans sa chambre. Attendez-moi ici. »
Ma mère prend la plante et se dirige dans la chambre où mon père est cloîtré en permanence. Il n’y a qu’elle qui a le droit de le voir, nous n’avons la permission d’entrer qu’exceptionnellement, lors de nos anniversaires par exemple. Je crois qu’il n’aime pas qu’on le voit dans cet état, et je suis quasiment sûr qu’il préférerait être mort.
Nous attendons. Quelques secondes après que ma mère soit entrée, nous avons pu entendre des insultes venant de derrière la porte.
Ma mère ressort, l’air épuisée. Elle nous regarde avec sévérité.
« Votre père refuse de prendre cette plante. Il m’a demandé de vous dire qu’il n’avait nullement besoin de l’aide de deux enfants. »
Je suis désespéré. J’ai failli mourir pour cette plante.
« Allez vous coucher, je débarrasse la table. »
Nous obéissons et retournons dans notre chambre. On ne se parle pas, Gost et moi sommes bien trop déçus pour cela. Il s’allonge et s’endort rapidement, tandis que je passe des heures à me retourner dans mon lit. Pour une raison que j’ignore, je ne parviens pas à trouver le sommeil.
Je crois qu’à ce moment-là, je savais déjà ce qu’il allait arriver.
Aux alentours de quatre heures du matin, j’entends des hurlements venir de la chambre de mon père, réveillant Gost dans son sommeil pourtant profond. Nous nous lançons un regard inquiet et n’attendons pas longtemps pour nous précipiter voir ce qu’il se passe, bougie à la main.
Nous nous ruons dans la chambre de mon père, et notre mère ne tarde pas à nous rejoindre, dévalant les escaliers. Personne ne prononce le moindre mot ; nous sommes bien trop angoissés.
Je prends l’initiative d’ouvrir la porte, et découvre avec horreur mon père dont les draps blancs ont pris une teinte carmin au niveau des jambes. Je le découvre hurlant et paralysé de douleur, c’est une image que je n’oublierai jamais ; bien que Gost a pris l’initiative de se jeter sur moi pour me cacher les yeux avec sa main – que je repousse. Je n’ai pas envie qu’il me protège une fois de plus.
Je n’arrive plus à réfléchir, je me sens impuissant ! Mes mains me brûlent et mon corps ne m’obéit plus ; je me jette sur mon père et ôte les draps qui protègent ses jambes ; elles saignent si fort !
Cela doit faire au moins des jours que les plaies se sont rouvertes ! Pourquoi mon père n’a-t-il rien dit ? Je suis furieux !
Un halo blanc entoure mes mains. Je sers la jambe de toutes mes forces, les cris se font encore plus intenses. J’entends ma mère et mon frère m’hurler dessus, mais je ne les écoute plus. Je vois le halo se répandre sur toute la jambe et les plaies se refermer lentement. La douleur doit être immense mais il n’y a pas d’autre choix ; il est question de survie. Mais les cris s’arrêtent brusquement, et le halo se dissipe peu à peu alors que toutes les plaies ne sont pas encore fermées.
Il est mort.
Il n’a pas dû supporter la douleur du sort que j’ai lancé sur sa jambe. Je l’ai fait, j’ai tué mon père. Je n’ai pas été assez fort pour le soigner entièrement. Je ne savais même pas comment j’avais fait ça, était-ce donc ça, ce qu’on appelle la Vérité ? Je me sentais vidé de toute énergie, prêt à m’évanouir à tout instant.
Je me tourne vers ma mère et mon frère, les yeux noyés de larmes.
« Je n’ai pas pu le sauver... »
Et puis… plus rien.
- Décisions et Adieux:
« Je ne veux pas aller à l’école militaire, ce n’est pas discutable. »
Telle est ma décision à moi, Alen Patarelle, 13 ans. Je vois le visage de ma mère et de mon frère se décomposer sous mes mots, mais je n’y attache que peu d’importance ; en réalité, ma décision est prise depuis longtemps.
« Réfléchis-y à deux fois, Alen ! Tu manies l’arc à la perfection, tu feras un très bon soldat ! » S’exclame ma mère.
Il est clair que je le manie à la perfection.
Après le décès de mon père, Gost a tenu sa promesse et m’a entraîné chaque jour au tir à l’arc jusqu’à son entrée à l’école militaire. Il était un excellent professeur ; j’ai très vite appris les bases du combat à l’arc et ai pu m’entraîner seul quand il était à l’académie.
Quand il avait des vacances, nous nous entraînions ; je suis devenu plus doué que lui avec cette arme, l’élève dépasse le maître.
Pour m’entraîner d’avantage, je me suis mis à chasser dans les montagnes pour ramener de la viande à ma mère ; et mes talents ne sont pas passés inaperçus aux yeux des habitants de Ferèsis. Aujourd’hui, tous me surnomment « Flèche Noire » en faisant référence à la couleur de mes flèches, et je ne me fais plus attaquer par les brigands dans la rue – tant que j’ai mon arc sur moi, en tout cas. Il n’empêche que je sois vulnérable au combat au corps à corps.
« Laisse-le maman, il n’a toujours pas les tripes pour devenir soldat ! Moi qui pensais qu’il était devenu un homme, mais il préfère s’amuser avec sa Vérité, quel gâchis pour son talent à l’arc ! Je lui ai tout appris avec cette arme, et voilà comment il me remercie ! » grogne Gost, affalé sur sa chaise.
Il n’a pas tort, le bougre. Enfin, à moitié ; il est vrai que j’ai appris à développer ma Vérité en même temps que mon talent à l’arc.
Vous devez bien vous douter que la découverte de ma Vérité fut un véritable choc pour le jeune bambin que j’étais, surtout dans ces circonstances.
Culpabilisant durant des années d’avoir assassiné mon propre père en ne sachant pas doser ma Vérité, j’ai cherché à mieux la comprendre et à la doser. Ce n’est qu’en faisant des recherches dans des livres écrits par des Namès que j’ai pu comprendre comment doser ma Vérité quand je lançais un sort de soin ; mais ça n’a pas été aussi simple.
Je me suis coupé à de nombreuses reprises pour faire des expériences sur moi-même, et tenter de refermer mes plaies ; ce n’est qu’au bout d’une année de pratique que j’ai appris à renfermer de grosses plaies sans trop me fatiguer.
J’ai donc décidé d’aider les habitants de Ferèsis grâce à mon don. J’allais dans les maisons des habitants de la ville pour les aider à refermer de grosses plaies et à ressouder des os cassés, et je me suis découvert une véritable passion pour le soin à tel point que j’ai lu au moins une trentaine de livres à ce sujet !
J’ai appris dans les livres à désinfecter, recoudre une plaie manuellement, anesthésier, amputer, préparer des soins pour les malades. Cela me prit énormément de temps, bien entendu ; au moins autant que mon apprentissage à l’arc.
Flèche Noire est devenu un guérisseur accompli ; je soignais cependant les gens par plaisir et ne gagnait aucune pièce d’or.
Je ne supporte simplement pas de voir la souffrance et la maladie autour de moi, je suis fait pour soigner les gens j’en suis certain ! Sinon, pourquoi Mère Nature m’aurait-elle fait don d’une telle Vérité ?
« L’âge te rend grincheux, Gost. Je suis persuadé de voir quelques rides sur ton front… » dis-je en ricanant. Car si l’âge a rendu Gost grincheux, il m’a rendu sarcastique ; quel piètre duo nous formons.
Gost se lève en soupirant et sort de la pièce. Il a toujours été susceptible, et cela s’empire avec la fatigue qu’il accumule durant sa formation de soldat ! Plus que deux ans à tenir. Ma mère me dévisage d’un air grave.
« Tu ne pourras jamais vivre de ta Vérité, mon enfant ! Cela nécessiterait que tu quittes ta famille et ta confrérie… »
Ma mère est si douce et si naïve. Elle croit que je ne sais pas les sacrifices que je dois faire pour m’orienter vers une vocation de Neustro. Quitter ma famille, j’y ai bien sûr déjà songé… Plusieurs fois, je dirais.
« Maman, les Arvelès ne font pas partie de ma confrérie et ils ne m’ont jamais considéré comme l’un d’eux. Je suis un Namès, tu le sais ; je n’ai pourtant rien à voir avec eux. Je ne fais partie d’aucune confrérie, je suis libre. Pour ce qui est de quitter ma famille… »
Je lis dans son regard la tristesse. La peur de devoir, encore une fois, perdre un être cher à son cœur. Un de ses fils qu’elle chérissait tant.
« …Il faudra bien que je parte un jour. Même si je deviens Neustro, je ne vous oublierai jamais, Gost et toi. Vous êtes les deux personnes que j’aime le plus au monde, même si cet idiot est trop idiot pour s’en apercevoir. » dis-je en riant.
Au fond de moi, mon cœur est brisé. Je ne l’admettrai jamais, mais j’aime ma famille plus que la vie elle-même. Rien que l’idée de devoir partir loin d’eux me réduit en miettes. Il faut pourtant que j’aille de l’avant pour devenir un homme, et pour qu’ils soient fiers de moi. Je ferai ce que j’aime, je ne mettrai jamais un pied dans cette académie.
Quelqu’un toque à la porte. Je sais déjà qui c’est ; je vais ouvrir. Devant moi se dresse une magnifique jeune fille à la peau pâle et aux cheveux ébène. Ses yeux sont bleus, froids comme l’hiver et son visage entier est parsemé de fines taches de rousseur.
Elle est magnifique.
Je saisis mon arc qui se trouve près de la porte d’entrée.
« Bonjour Elena, allons-y. »
Je sors de chez moi, et nous traversons la ville entière jusqu’à ce que nous arrivions près des montagnes. On décide de s’arrêter là. Je dépose mon arc et mes flèches et je m’assois sur un rocher, Elena en fait de même.
« Alors Alen, qu’as-tu de si important à me dire ? Tu dis dans ta lettre qu’il s’agit de quelque chose d’extrêmement urgent. »
Elena… Je ne me souviens même plus de la façon dont je t’ai connue ; tu es ma confidente, mon amie de toujours. En revanche, j’ai su dès le premier regard que j’étais fou amoureux de toi. La passion ne m’a pas quitté, durant ces dernières années.
Gost ne comprend pas l’amour que je te porte. Il ne voit en toi qu’une petite enfant gâtée ; je sais bien que tu es plus que cela, Elena. Tu es l’élue de mon cœur depuis le début.
« Eh bien, je voulais t’annoncer mon départ. Je vais quitter Ferèsis pour ne jamais revenir. Je vais devenir Neustro, je vais soigner les malheureux sur les champs de bataille et pourquoi pas soigner les gens de la ville quand il ne sera pas question de guerre. Je vais quitter ma famille et tout ce que j’ai toujours connu pour me vouer à ma passion. Bientôt, on ne se verra plus… Je suis désolé. »
Elle en reste sans voix. Je crois qu’elle ne sait pas comment réagir. Il a fallu attendre plusieurs secondes avant qu’elle ne se mette à pleurer. Je la prends dans mes bras. Ma gorge se noue mais je ne veux pas me montrer faible, ce n’est pas le moment.
« Comment peux-tu me faire une chose pareille ? N’as-tu pas conscience de l’amour que je te porte ? »
J’étais certain qu’elle n’approuverait pas. Après tout, personne n’a approuvé mon choix ; personne ici ne comprend ma haine pour la guerre et la violence. Je ne pouvais pas compter sur le soutien des Arvelès, c’était certain.
« Je t’en prie, ne m’en veux pas. Profite de ces derniers instants avec moi… »
Elena hoche la tête et dépose un baiser sur mes lèvres, c’est la première fois qu’elle m’en offre un. Elle s’éloigne de moi. Elle se met debout. Je ne comprends pas bien ce qu’elle fait, est-ce qu’elle serait en train de… …d’enlever ses vêtements ? Je suis gêné, la rougeur me monte aux joues et je ne peux pas m’empêcher de détourner le regard.
« E…Elena, ce n’est pas ce que je voulais dire ! Nous sommes beaucoup trop jeunes pour ça… »
Elle se rapproche de moi et s’assoit sur mes jambes, en me regardant droit dans les yeux. Je crois qu’elle voit à quel point je suis frustré…
« Il n’y a pas d’âge pour ça. » dit-elle en souriant.
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Je crois que j’ai fait une énorme erreur. Non, bien sûr que c’était génial, mais comment pourrai-je regarder Elena dans les yeux après ça ? Je n’ose même plus lui adresser le moindre mot ! Nous nous dépêchons de nous rhabiller et nous rentrons chacun dans nos maisons respectives. A peine rentré, Gost se jette sur moi.
« Où étais-tu toute la journée ? Je t’ai cherché de partout, je me suis fait un sang d’encre ! »
Heureusement que tu ne m’as pas trouvé.
« J’étais avec Elena, nous avons discuté de mon départ. » Dis-je avec un calme dont je suis plutôt fier.
Gost lève les yeux au ciel et pousse un soupir. Il a l’air de m’en vouloir. Je déteste quand il m’en veut, j’ai l’impression d’avoir commis une faute irréparable. Enfin, je suppose que je n’ai pas à trop m’inquiéter : il est du genre susceptible.
« Tu ne crois pas que tu devrais passer tes derniers instants en famille avec… ta famille ? » Grogne-t-il.
Je ne peux pas m’empêcher d’en rire.
« Ca me toucherait presque. »
Gost me lance un regard sévère. Je crois que mon départ l’affecte sincèrement. Je suis désolé Gost, mais je n’ai pas le choix. Bientôt, tu ne seras plus qu’un fantôme de mon passé, comme tout le reste. Cette pensée me noue l’estomac… Il croit que je ne vois pas qu’il a envie de pleurer ? Il retient tellement ses larmes qu’il en grimace. Et ça se dit futur soldat !
« Alen, tu n’es pas obligé de partir tout de suite, la guerre ne fait pas encore rage... »
Je le regarde droit dans les yeux ; cela me brise le cœur. Des larmes noient une nouvelle fois mon regard, c’est la première fois que je pleure devant mon frère depuis des années. Ce qu’il va me manquer, cet idiot prêt à tout pour me protéger ! Comment pourrai-je me passer de lui ?
« Il faut bien que je parte un jour Gost, ce jour est venu.
Mon frère me prend dans ses bras, une dernière fois avant le grand départ. Cette soirée sera la dernière, la toute dernière que je passerai en famille…
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Le lendemain, à l’aube, une lettre est posée sur la table de cuisine. Gost est le premier à se lever, aujourd’hui. Il la lit, et s’effondre à force de pleurer. Il sert la lettre contre son torse. Jamais il n’oubliera Alen, son petit-frère restera éternellement dans son cœur.
« Ma chère mère, mon cher frère, Peut-être me maudissez-vous pour mon égoïsme ? Vous le devriez. Mais me voilà parti, tout cela me paraît irréaliste. Peut-être ai-je toujours été trop fier pour vous l’avouer, mais je vous aime. Toi maman, et ta douceur, ta gentillesse, ta sollicitude. Tu es la personne qui m’a élevé, quand bien même je n’étais pas ton fils. Tu ne m’as jamais fait ressentir la moindre différence. Je t’en serai éternellement reconnaissant. Toi Gost, mon frère qui m’a toujours protégé des douleurs morales ou physiques. Toi qui as su me mettre sur le bon chemin, même si tu n’étais pas d’accord avec mes choix. Tu es mon modèle, mon héros. Je t’aime grand-frère, ne l’oublie jamais.
Je ne vous oublie pas, Alen. »
- Aujourd’hui:
Aujourd’hui Alen est un jeune-homme particulièrement instable. Le garçon fait tout pour oublier sa famille et s’éloigner le plus possible de Ferèsis, il s’est promis de ne jamais retourner là-bas.
Il tient cependant parole et tâche de soigner tous les blessés (soldats ou non) qu’il croise en échange d’argent, ce qui lui permet de vivre aisément.
Alen est devenu un homme charmeur particulièrement passionné par la chair qui comble régulièrement ses désirs charnels grâce aux courtisanes ou à de simples femmes qui ignorent son jeune âge… | PRENOM: Secret ! AGE: 15 années AVATAR: Ethan Forrester TU FAIS DU RPG DEPUIS LONGTEMPS ? 4 ans. COMMENT TU AS CONNU LE FORUM ? Je ne m'en souviens plus, je l'ai à l'oeil depuis longtemps. UNE QUESTION, SUGGESTION ? Désolée pour l'histoire très longue, j'ai tâché de mettre les différentes parties entre spoiler pour alléger tout ça ! |
Dernière édition par Alen Patarelle le Jeu 30 Juil 2015 - 7:08, édité 22 fois |
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