(c) Angels and Devils Slaves Nom : - Prénom(s) : Kethren Surnom(s) : L'Assassin Aveugle, l'Aveugle, le Sombre Exécuteur, l'Exécuteur Scythe Âge : 28 ans Confrérie : Récleyés Vérité principale : Vérité de la Mort Armes : Une faux excessivement belle qui lui a été offerte par Kerlian Scythe après trois ans de service. Des dagues de lancer, généralement recouverte de poisons.

“ À L'EXTÉRIEUR ”

Ce regard froid... ce regard vide. Le clou d'un visage blessé. Ses yeux sont blancs, comme les premières neiges de l'hiver, si pures que sur un autre individu, ils seraient signe d'autre chose, mais chez lui... chez lui, cela ne fait qu'amplifier l'aura sombre qui l'entoure. C'est toujours ce qu'on remarque en premier chez lui, lorsque son visage est à découvert. Kethren a pour habitude de recouvrir son visage d’un terrible masque de fer noir traversé d’une seule ligne dorée. Cependant, dans le domaine privé, il lui arrive de le retirer, laissant paraitre son visage scarifié à ceux présents. De longues cicatrices déforment le côté droit de son visage (et de son corps), parcourant ses joues, ses lèvres, son œil et même son front. Elles ressemblent à ce qui auraient pu être des griffures d'animaux sauvages, cependant, elles sont accompagnées de marques rouges qui ressemblent à des brûlures. Son nez, cassé par le passé, est traversé d’un tatouage horizontal, une simple ligne sombre. Il s’occupe très peu de ses longs cheveux noirs; lorsqu’il ne porte pas son masque, ils sont en batailles, cachant généralement une partie de son visage déformé. Ses oreilles percées sont excessivement fines, si bien qu’il peut percevoir beaucoup plus de son qu’un humain normal, habitué de se repérer avec très peu d’informations. Son corps est marqué des mêmes cicatrices que son visage, mais celui-ci est encore plus rarement vu. Pourtant, il possède un physique athlétique, et semble en bonne forme. En général, il porte des vêtements sombres, pratiques; il affectionne particulièrement les matériaux comme le cuir, la fourrure et le fer, mais lorsqu’il doit se présenter en public, il le fait dans des vêtements propres. Il a appris, avec les années, à se fondre dans les groupes qu’il visite, ce qui ne lui octroie pas son propre style personnel défini, de toute façon, il n’en a pas besoin.

“ À L’INTÉRIEUR ”

On considère souvent l’Aveugle comme guère plus qu’un chien de poche peu civilisé. Il ne saurait en dire autant de lui-même. Les rares qui ont pris la peine d’apprendre à le connaître voient en lui un être déchiré entre sa nature bestiale et son irrémédiable besoin d’être humain et accepté. L’handicap de Kethren a été pour lui un point tournant dans sa vie. Contrairement à la croyance populaire, il n’est pas né ainsi. Lorsque ce changement subit est arrivé, il était déjà un jeune adolescent, vibrant de santé. L’attaque a laissé chez lui bien plus que des séquelles physiques. Il est devenu… autre chose. S’il était un jeune homme jovial et énergie, il a passé des années dans une certaine léthargie, à apprendre à comprendre le monde pour en ressortir changé. Le garçon qui courait joyeusement dans les champs de blés de sa famille est devenu un homme brutal, qui n’arrive plus à voir la beauté de ce monde. Personnage trop souvent jugé comme rustre; ses manières laissent à désirer, mais c’est un fidèle allié et il sait se faire respecter, que ça soit par sa présence, ses rares mots ou par ses armes. Jamais Kethren ne laisse paraitre ses tourments, les voyant comme d’énormes signes de faiblesses, il tente tant bien que mal de les faire taire. Sa confiance est difficile à obtenir, mais difficile à perdre. Légèrement naïf, il veut croire les gens en qui il a confiance, mais il ne répond que par sa méfiance aux inconnus et aux ennemis. C’est un homme de peu de mots, qui inspire la peur et le respect. Intimidant, sombre et traversant cette mince ligne entre la vie et la mort, il s’est enfermé dans une coquille de solitude, et une partie de lui aimerait sincèrement que les Hommes puissent voir au-delà de sa « barbarie » et de son physique. Même s’il ne se targue pas de la plus grande intelligence, il a une mémoire quasi-infaillible et une écoute très attentive. Il se rappelle donc de menus détails sur ses patrons et ses victimes, cela allant dans un sens comme l’autre. Cela fait de lui un employé attentionné et un tueur consciencieux.

“ 3 Adjectifs qui correspondent à vos qualités (minimum) : Fidèle, attentif, discret. ”

“ 3 Adjectifs qui correspondent à vos défauts (minimum) : Naïf, brutal, tourmenté. ”

“ AVANT... MAINTENANT ”

Tout a commencé il y a fort fort longtemps. Comme dans ces tristes contes où de belles princesses se font enlever par de vilains monstres, mais rassurez-vous, ce n’est pas de ce genre d’histoire dont il s’agit. Sithik Omaniron était un homme ambitieux. Son ambition sans fin faisait de lui un homme fort dangereux. Fils d'un digne conseiller Namèsien, on lui promettait un bel avenir, mais ce n'était pas le genre d'avenir qu'il souhaitait. Il voyait sa confrérie s'enliser dans une impasse sociale et politique. Reclus, souvent fermés d'esprit, les Namèsiens ne savaient apprécier tous ses membres à leur juste valeur, évaluer et apprécier les talents de chacun. Aujourd'hui on ne tente pas de se souvenir pourquoi il a choisit de quitter les siens et de s'aventurer en d'autres terres: de visiter les chemins sombres qui le menèrent au pas de la Confrérie de Récleyés, mais il le fit. Dans un coup d'éclat, Sithik quitta la confrérie, amenant avec lui quelques uns des membres moins influents, notamment des femmes qui avaient été poussées à l'écart.

Il joignit la Confrérie de Récleyés. C'était cela il y a fort longtemps, mais c'est par sa main que le nom Omaniron fut associé à cette terrible Confrérie, déjà crainte à cette époque. Sithik était un homme de principe. Il croyait, contrairement à bien des Namèsiens, que les femmes comme les hommes pouvaient diriger, tant qu'ils possédaient le pouvoir et la force de caractère de maintenir leur règne. Son mariage avec la belle Astrid Amiria ne fut donc pas une surprise. C'était une Namèsienne, comme lui, une tête forte un peu rebelle qui avait quitté sa confrérie pour rejoindre Récleyés... bien que sa disparition fut bien moins frappante pour ceux-ci. Sithik et Astrid eurent un fils, qui lui aussi eut un fils, et c'est cette histoire qui aujourd'hui nous intéresse. Eiridan Omaniron nhe partageait pas l'avis de ses parents sur les Confréries, leur place et leur pouvoir dans la société.

Eiridian eut une enfance peu heureuse. Ses pouvoirs s'étaient manifestés tôt dans son enfance. C'était pire que la peine de mort pour lui. Il serait un puissant sorcier, il serait porté par la Mort elle-même, c'est du moins l'avenir que lui promettait son ambitieux paternel. Rien de tout cela ne l'intéressait, mais son éducation fut banale bien que sévère. Comme bien d'autres enfants des membres de la Confrérie de Récleyés, il fut élevé par celle-ci, sa femme fut choisie pour lui. Il voyait sa vie comme une énorme prison de noirceur. Avec sa femme, Maria-Katherine, il décida de quitter la ville, de quitter la confrérie, et de laisser son passé derrière lui. Elle attendait un enfant, après tout. Eiridan ne voulait pas que son fils ou sa fille se retrouve mêlé dans les futures guerres des Confréries, comme à bien d'autres, il ne lui souhaitait que la paix. C'était un signe de faiblesse chez un homme aussi puissant, qui savait contrôler les morts d'un simple mouvement de main.

Sous le couvert de la nuit, Eiridan et Maria-Katherine quittèrent la ville dans l'espoir de ne pas se faire remarquer. Ce ne fut pas une tâche si simple: les sentinelles les virent presque automatiquement et la fuite qui se devait d'être subtile devint une véritable course contre la montre. Les terres isolées n'étaient en rien accueillante pour le couple, mais pendant longtemps ils coururent, sachant que, traités comme des traîtres, ils seraient poursuivis sans relâche. Ce fut le cas.

Ils s'étaient cachés dans une petite crique lorsque les soldats de la Cinquième Confrérie les retrouvèrent. Ils eurent le temps de les voir arriver, mais ils n'avaient plus la mort, ni la force de survivre. En silence, Eiridan adressa une prière à Uraang, le dieu de la mort. Sortir de cet Enfer. Les termes ne furent jamais dit, mais dans la nuit, les loups noirs d'Uraang vinrent cueillir la vie des soldats avant de s'enfoncer dans la nuit, laissant le chemin libre au couple. Ils fuyèrent aussi loin que possible, s'éloignant de la plaine isolée dans l'espoir de revenir à la société et de reprendre leur vie.

Sans nom, ils devinrent de simples paysans, mettant toute cette histoire derrière eux, espérant ne plus jamais même entendre le nom d'Omaniron murmuré près d'eux. Avec leur fils, leur vie reprit son cours, elle fut en fait bien plus calme. Leur fils était énergétique, jamais ni l'un ni l'autre n'aborda la question de leurs origines. Ils restèrent muet face à la curiosité du garçon, profitant, un peu malgré eux, de sa naïveté en lui inventant des histoires sur ses grands-parents, sur leur famille, sur leur histoire, sur leurs pouvoirs. Jamais plus ils ne reparlèrent de cette nuit avec les loups, ni n'usèrent l'un comme l'autre de la Vérité dont ils avaient hérité de leurs parents: ils étaient maintenant des gens du peuple sans plus, sans moins.

Jusqu'à ce qu'Uraang vienne réclamer son dû, bien entendu.

C'était une nuit fraîche, l'été arrivait à peine dans le petit village, mais les travaux dans les champs et auprès des animaux étaient déjà commencé depuis fort longtemps. Il se faisait tard. Kethren avait à peine douze ans à cette époque. Ses parents l'appelaient encore 'petit ange' car il était un enfant jovial, énergique, doux et très beau. Contrairement à bien d'autres enfants du voisinnage, Kethren n'avait ni frère ni soeur, mais il avait beaucoup d'amis pour lui tenir compagnie. Ses parents ne le laissaient que très rarement sortir une fois la nuit tombée, et toujours sous la supervison de l'un ou l'autre de ses parents, comme si quelque chose de terrible allait lui arriver. Avec le temps, ses amis s'amusaient à penser qu'il était un loup-garou et qu'il devait être sous haute surveillance toutes les nuits. Évidemment, avec les années, ces taquineries finirent par l'agacer et le garçon voulut prouver à ses amis que lui aussi pouvait défier le couvre-feu.

Un soir, lorsqu'il avait douze ans, la belle Aliza, dont il était amoureux comme seuls les enfants savent l'être, l'invita à venir avec lui au lac se trouvant en bordure du village. Kethren se substitua à la garde de ses parents. Il devait bien être minuit. Il eut à peine le temps d'entendre un grondement sourd derrière lui lorsqu'il fut rendu passé la lisière du domaine familial. Les images se succédèrent rapidement. Une lumière rouge et brûlante l'aveugla, et il se sentit projet au sol, une forme d'ombre écrasant son torse, des mâchoires puissantes écrasant son bras taillant son épaule, des griffes incandescentes déchirant son visage. Écrasé par le poids des bêtes, il pensait ne jamais ouvrir les yeux à nouveau, le ciel avait perdu sa couleur, la clarté de la lune se mourait alors que les loups sombres s'emparaient de ce qu'il était.

Puis, aussi rapidement que les bêtes étaient apparues, elles disparurent dans la nuit. Elles étaient suivies d'Eiridan et de Maria-Katherine qui accouraient vers leur fils, alertés par ses cris. Cette nuit-là, Uraang vint réclamer son dû, et si certains avaient l'arrogance de penser que ses sombres agents s'étaient sauvés face à l'arrivée imminente des parents de leur proie, il vaut mieux rappeler que personne ne peut comprendre les desseins d'une sombre divinité.

Néanmoins, le garçon fut ramené chez ses parents. Il avait jadis été jovial et innocent, mais la perte de la vue et sa défiguration lui firent perdre ses amis peu à peu. La surprotection de ses parents vira à la paranoïa. Il ne pouvait presque plus sortir, pas seulement à cause de son handicap, mais cette peur incessante que quelque chose d'autre de terrible arrive planait dans la maison, et cette famille qui fut jadis si proche s'écroulait peu à peu au fil des jours. Seulement cinq mois après l'attaque brutale sur Kethren, une autre tragédie secoua la maisonnée. Des agents de la Cinquième Confrérie s'infiltrèrent dans cette petite maison de campagne et mirent fin aux jours des deux adultes.

Le garçon venait à peine d'avoir treize ans, et en cette nuit, pour la première fois, la Vérité se manifesta chez lui. Ses parents avaient eu un mince espoir que jamais elle ne se manifesterait. Il s'empara d'une des dagues de son père, la tirant doucement de sa ceinture, faisant preuve d'une discrétion incroyable. Il ne voyait pas, mais il connaissait la maison. Il entendait la respiration des assaillants, il pouvait le compter; ils étaient quatre et l'un d'eux était plus fort, beaucoup plus discret. Il ne les percevait pas comme des humains mais en se concentrant sur les attaquants, il remarqua des fils. Ils se découpaient des masses noires qui embrouillaient sa vue. Ces fils étaient d'une couleur à peine perceptible, sombres eux aussi, comme les cordes qui retiennent les pantins... les cordes qui rattachaient ces pantins à leur vie. En les suivant, il réussit à trouver leurs coeurs. Il serra la dague contre sa poitrine un moment avant de plonger sur l'inconnu avec toute la fureur d'un animal blessé. Sa dague plongea où tous ces minuscules fils se rencontraient, assénant un unique coup, fatal, donné avec la force du désespoir. C'est à cet instant que tous les autres se retournaient vers l'enfant qu'ils avaient imaginé trop blessé pour être une menace. Ses cheveux noirs étaient plaqués à son visage par la sueur, recouvrant une partie de ses blessures, il ne portait qu'une chemise de nuit et des pantalons blancs, maintenant recouverts du sang rouge de sa victime.

La suite des évènements de la vie de Kethren est un tourbillon qu'il cherche encore à démêler aujourd'hui. Avec la mort de ses parents, il se retrouvait devant rien du tout. Les hommes qui s'étaient infiltrés chez lui partirent en le laissant assommé mais bien vivant. Ils ne revinrent pas sur leurs pas. L'enfant fut trouvé deux jours plus tard dans un bain de sang, mais l'enfant n'était plus un enfant; assez vieux et fort pour tuer dans ce qu'on imaginait être sa folie passagère, il fut amené devant la justice locale. Personne ne pouvait prouver sa culpabilité où son innocence, il fut donc décidé de le chasser du village. La veille de son départ, une mystérieuse femme est venue le chercher. Elle disait s'appeler Nariya Omaniron et être sa tante. Ensemble, ils firent un long voyage. Il ne lui parlait pas.

Nariya l'amena à la Tour Sombre, lieu que ses parents avaient tenté désespérément de fuir des années auparavant. Il y revenait sans comprendre ce qui se passait. Même s'il ne pouvait voir que des bribes de l'existence même, il pouvait voir toute l'énergie qui traversaient les murs et les rues de ce sombre endroit. Jusqu'à l'âge de dix-huit ans, il resta avec cette femme qui disait à être sa tante, apprenant à aiguiser ses sens, à contrôler sa vue et le pouvoir qu'il détenait sur la vie comme sur les morts. Contrairement à son paternel, la Vérité chez lui ne se manifestait pas par le contrôle qu'il aurait pu avoir sur les morts, ce n'était certainement pas un nécromant. Il voyait des choes différemments, comme s'il voyait la vie et la mort. Entre les mains d'une autre confrérie, un tel pouvoir aurait pu servir à faire bien des choses, mais les Récleyés, qui considéraient avoir récupéré leur 'bien' en firent un tueur.

Son éducation fut des plus simples, on ne lui apprit que le stricte nécessaire pour sa survie et pour accomplir les missions qui lui furent rapidement assignées. Comme il ne pouvait compter aisément l'argent, Nariya décida de le mettre au service de la famille Scythe. C'était une famille de militaire issue de la Confrérie des Arvéliens. Ils lui fournirent armes et logis pour ses services continus, l'entente suffisait à Kethren qui, depuis le temps, n'était plus que l'ombre de lui même. Sa personnalité se reforma lorsque Nariya s'occupa de lui; elle était forte et dominante, le gardant sous son joug sans la moindre gêne, lui faisait comprendre qu'il avait tout perdu et que sans elle, il n'était rien.

Il ne se fit pas beaucoup d'amis, mais au service de la famille Scythe, il se rapprocha seulement de Kerlian Scythe, l'héritier de la famille. Celui-ci se hissa rapidement dans la hiérarchie militaire, gardant toujours très près l'assassin et l'exécuteur que lui avait fourni la famille Omaniron, des années plus tôt. Le bonheur ne fit plus jamais partie de la vie de Kethren, trop préoccupé par sa simple survie, mais lorsqu'il s'endort, il pense encore aujourd'hui à Aliza, son amour de jeunesse, à ses amis et à la vie de simple campagnard, espérant un jour connaître cette douceur à nouveau...

“ BEHIND MY SCREEN ”

Prénom / Surnom : Sitri
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