Azkiel est né de parents fermier dans un village isolé du territoire des Liares. Absolument pas destiné à être soldat, il rêve pourtant de combats glorieux dès son plus jeune âge. Il met son rêve entre parenthèses pour aider ses parents.

A l’adolescence cependant, il délaisse la ferme familiale et s’engage dans l’armée. L’entraînement est rude, mais Azkiel se démarque rapidement. Il renie son passé pour ne plus être charrié sur ses origines paysannes par les autres.

Il est rapidement prêt à partir en guerre. Une bataille au sud du pays sera sa première expérience du combat. Sa témérité lui coûte un œil. Mais ce n’est rien à côté de l’ivresse du combat, l’indescriptible sentiment de puissance ressenti au moment où la vie de ton adversaire dépend d’un simple mouvement de ton poignet et la peur de savoir que la moindre erreur causerait ta mort. A la suite de cette bataille, il n’a plus qu’une idée en tête, recommencer.

Après avoir connu la violence des combats, il devient plus implacable et n’hésite plus à casser quelques dents pour obtenir le respect que les autres lui doivent. C’est à cette époque qu’il rencontre Caleth, une étoile montante de l’armée, originaire d’une famille guerrière assez connue. Sa vision des choses et semblable à la sienne et Azkiel admire ses capacités au combat. Il se lie d’amitié avec lui, le vois comme un frère d’arme autant que comme un rival. Caleth est doué pour le combat, il a plus d’expérience que lui et son nom commence déjà à résonner dans l’armée. Azkiel rêve de connaître la même notoriété. Ils s’entraînent ensemble à de nombreuses reprises.

Le jeune guerrier participe à deux guerres par la suite. Il sait apprendre de ses erreurs pour gagner en force. La vie de soldat lui convient. Incertaine, toujours dans l’action, il ne pourrait imaginer son quotidien autrement. Seulement, il aspire à plus grande gloire pour le futur. Il consacre son énergie à s’améliorer dans l’espoir de rattraper Caleth dans la lumière.

Azkiel gagne en maturité, son caractère s’affirme, sa partie sombre exacerbée par les combats se développent assez pour que les autres commencent à se méfier de lui et de son avidité du sang. Le liare s’éloigne des autres soldats sans ambition, les dédaigne comme il a un jour dédaigné sa famille.

Sa vie connaît un tournant lorsque Caleth se révèle être un traître de la pire espèce. La surprise et l’incompréhension laissent rapidement place à une colère dévorante. N’était-ce pas Caleth qui lui avait tant de fois parlé de la gloire d’être soldat, de la supériorité de la couronne, de l’allégresse du combat ? Il ne comprend pas. Le goût de la trahison est amère, et déjà les dirigeants de l’armée le regarde avec des soupçons. Il recherchait la célébrité, il n’espérait pas l’obtenir en tant qu’ami d’un traître. Lui qui commence tout juste à s’imposer en tant que guerrier malgré ses origines connaît une nouvelle fois la honte.

Pas question de passer pour un traître ! Il part avec d’autres retrouver Caleth et faire justice comme il se doit. Le guerrier a beau être un bon combattant, il est maîtrisé. Vengeur, Azkiel regarde avec froideur les cornes du Liare lui être arrachées sans pitié. L’exile lui semble être une punition bien douce, mais les ordres du roi ne peuvent être discutés. Il serre donc la main sur son épée sans pouvoir la planter dans le corps blessé de son ancien ami. Il se contente de jurer que son visage sera la dernière chose que Caleth verra avant de mourir.

Il reste dans l’armée et devient un guerrier craint. Caleth n’est plus la pour lui barrer le chemin, il parvint enfin à s’imposer comme un guerrier puissant, indispensable dans les combats. Un certain respect à son égard s’installe, à sa plus grande satisfaction. Mais Azkiel n’est pas du genre à se contenter de si peu. Il compte bien devenir le guerrier le plus craint de tout Madelle.