- Spoiler:
Une petite séance de torture normale, lors d'une journée normale. Enjoy.
L'homme était mal à l'aise. La chaise qui le portait, craquait à chaque mouvement. Ces poignets, liés par une corde rêche, étaient en feu. Le bandeau sur ses yeux empêchait toute lumière de passer. Une odeur de moisie et d'humidité emplissait l'air, rendant chacune de ses respirations désagréables. Depuis combien de temps était-il enfermé dans cette pièce ? Une heure ? Deux heures ? Plus ? Aucun son ou mouvement ne brisa sa longue attente. Une porte s'ouvrit juste devant lui. On semblait trainer un chose sur le sol. Une chaise, et identique à la sienne qui plus est. Son kidnappeur ne semblait nullement dérangé par le bruit du bois. Privé de la vue, tous les sons étaient amplifiés rendant ces craquements insupportables.
"Qu...Qui êtes vous ? Que me voulez-vous ?"Les bruits cessèrent d'un coup. Le silence s'imposa de nouveau dans la pièce.
"Mais répondez. Vous voulez quoi ? De l'argent ? De la nourriture ? ... MAIS RÉPONDEZ BORDEL DE MERDE!!!"Une main arracha le bandeau recouvrant ses yeux. Habitués à l'obscurité ces dernières heures, il du les plisser pour voir.
Il se trouvait dans une salle rectangulaire. Devant lui, une vieille chaise en bois et une table derrière cette dernière, constituaient le seul mobilier de la pièce. Une fine bougie, placée au centre de la table, éclairait légèrement l'espace. Le sol et les murs nus, étaient fait de bois sombre. Sur sa droite, il remarque une porte à peine visible dans l'obscurité. Il semblait retenu dans une cave des plus banal, bien que totalement vide.
Un mouvement à sa gauche lui rappela qu'il n'était pas seul. L'homme, d'1m75 environ, pris place sur l'autre chaise et l'observa. Ses vêtements étaient entièrement noires. La lumière derrière lui, créait une aura sinistre au personnage. Impossible de distinguer son visage cependant. Après l'avoir observé 5 minutes, le ravisseur pris la parole:
"Je me nomme Amrat, inutile de vous présenter je connais tout de vous. Votre identité, vos relations ... il y a cependant une chose que je ne connais pas, et je désire.-Quoi ?! Que voulez-vous? Je ferai tout ce que je peux pour l'obtenir!-Pas encore, mon cher. Avant toute chose, je vais vous posez une question. Quelle est votre plus profonde peur?"La victime fut surprise d'une telle question. Hors de question de répondre honnêtement à cette personne. Autant lui donner l'arme qui servira à vous tuer. Alors qu'elle s'apprêtait à mentir, le kidnappeur prit la parole:
"Les araignées, lâcha-t-il.
Ma phobie est celle des araignées. Qu'une si petite bête puisse tuer en aussi peu de temps avec une simple morsure... leurs pattes, leurs yeux ... tout dans cet animal m'effraie."L'homme enchainé, abasourdi, n'eut pas le temps de répliquer. Son kidnappeur se leva et partit chercher dans un coin de la salle une petite boite transparente. Une petite araignée noire avec de fines nervures rouges se débattait furieusement à l'intérieur.
"Cette araignée est une 'incubatrice d'estomac'. Ce nom n'est pas très original mais à le mérite d'expliquer rapidement comment ce reproduit ce spécimen. La mère a besoin d'un estomac d'une bête encore vivante pour pondre ses œufs. En se sacrifiant, une centaine d’œufs est relâché. Les petits ne mettent que deux heures à éclore et se nourrissent, en commençant de l'intérieur, de l'animal qui leur à permis de naitre."Au fur et à mesure de l'explication, la victime blêmit. Elle avait remarqué que la boite contenant cette dangereuse créature, possédait une extrémité ronde munie d'un clapet permettant de laisser sortir ou entrer l'animal.
"A...Attendez. Je vous dirais tout ce que vous voulez savoir. Absolument tout ... vous n'êtes pas obligé d'utiliser ç..ça.-Mais je sais bien, répondit Amrat.
Je sais que vous répondrez à chacune de mes questions. Je sais aussi, que vous ne direz jamais la vérité ... juste ce que je veux entendre.-Qu...Quoi ?! Non, atte..."L'homme n'eut pas le loisir de finir sa phrase. Le ravisseur saisit sa mâchoire de la main gauche, obligeant celle-ci à rester ouverte, et enfonça l'extrémité de la boite dans la bouche de la victime. L'araignée de perdit pas de temps, elle s'engouffra dans la bouche et descendit l’œsophage, piquant avec ses pattes, la muqueuse à chaque mouvement. Le prisonnier hurlait, et lorsqu'on lui permit de retrouver l'usage de sa mâchoire, tenta de cracher et vomir, espérant expulser l'horreur qu'il sentait encore se diriger vers son estomac.
Amrat retourna s'asseoir et s'amusa du spectacle qu'il lui était offert. Sa victime pleurait et le suppliait de l'aider. Après 10 bonnes minutes à écouter ses complaintes, l'assassin sortit de sa cape une petite bouteille marron. Il fit sauter le bouchon et but une petite gorgée du breuvage. Il tendit le récipient vers le prisonnier et lâcha:
"De l'alcool. Mélangé avec les sucs de l'araignée, cela augmentera l'acidité de ton estomac et tuera les œufs."La victime cessa tout mouvement. Amrat posa la bouteille bien en vue sur la table, croisa les mains et commença l'interrogatoire. Alors que le moment de l'éclosion approchait, l'assassin n'avait toujours pas obtenu de réponse concluante. L'homme ne connaissait aucun liares nommé
Caleth Saliaroch et n'avais aucune nouvelle information sur un marchand ambulant ayant ramassé un liares bannis des siens il y a un ans.
"Un tanflamm! s'exclama le prisonnier.
Depuis peu, un tanflamm a été aperçus vers Helpo. Je suis sur que c'est votre homme."*Un tanflamm ?* pensa Amrat. Ces créatures sont souvent affiliées au peuple du feu. Il fallait creuser de ce coté. L'assassin se leva, commençant à s'étirer les membres avant de se souvenirs que l'homme en face de lui était toujours mourant. Il prit la bouteille et la fourra dans la bouche de sa victime. Il ne fallut que peu de temps pour que cette dernière avale le contenu du récipient. Ce con, en plus de pleurer et suer à grosse gouttes, s'était pissé dessus. Il fallait encore nettoyer ce bordel.
"Puisque je vais plus mourir, tu vas me libérer hein ?" Amrat fut surpris par cette question. Le prisonnier le regardait, les yeux pleins d'espoir, un sourire niais dessiné sur les lèvres.
"Pas mourrir! répliqua l'assassin.
Je ne me souviens pas avoir dis ça."
L'incompréhension gagna la victime. Son teint vira au blanc. Son sourire disparut. Des larmes apparurent au coin de ses yeux et ses lèvres tremblèrent... ne laissant sortir aucun son.
"L'araignée que tu a ingéré n'était pas mortelle, commença Amrat.
Elle est morte en arrivant dans ton estomac, mélangeant ses sucs aux tiens. Une fois ce mélange en contact avec de l'alcool, le tout devient très acide ... assez acide pour commencer à dissoudre tout les organes internes. Demain il ne restera de toi, qu'une petite bouillie nauséabonde et quelques os."L'assassin se dirigea vers la porte, indifférent aux nouveaux sanglots et supplications du prisonnier. Alors qu'il s'apprêtait à franchir le seuil, il se retourna et fit ses adieux:
"Encore merci pour ta coopération, Richard"La porte se referma. Fatigué et lassé, Amrat ne désirait que manger un morceau et aller se coucher. Demain, le netoyage occupera une bonne partie de la journée.