| (#) Sujet: Luther Arthenias Mer 10 Juin 2015 - 22:01 | |
| Luther Arthenias « La mort n'est pas une fin, elle n'est qu'un passage. Tout comme la chrysalide quittant son cocon, votre âme se délaisse du corps pour vivre son ascension. » | PRENOM(S): Luther NOM: Arthenias DATE DE NAISSANCE ET LIEU: 1152 durant Asmobor à Karnès AGE: 96 ans PEUPLE: Hommes CONFRÉRIE: Namès RANG: Tirésias | | VÉRITÉ PRINCIPALE: Vérité de l'Être DESCRIPTIF: Beaucoup ne voit en la magie des Namès que guérisons miracles et rêves apaisants, mais il y a bien plus que cela derrière les murs de Karnès. La vérité de l'Être agit sur l'essence même de l'individu, son corps, son âme. Luther a toujours eu une certaine affinité avec l'Esprit. Le prêtre peut voir la vrai nature d'un individu, il peut percer la chair et révéler au monde notre moi profond. Le brave laideron devient un beau prince, le prince félon un gueux édenté. Le fond prend le pas sur la forme, mettant l'âme à nue. Tout comme Uraang, le Tirésias n'apporte ni guérison ni repos, il n'agit que sur l'âme.
ARMES: Luther ne possède pas d'armes, choses peu utiles pour ceux de son ordre. Un grand sceptre est toujours à ses côtés, noir comme la nuit, une gemme bleutée y est sertie. On raconte qu'il s'agirait d'une pierre de miracle très puissante qui se serait endormie quand les hommes ont perdu leur foi. L'idée ne manque pas d'attrait, mais aucun Namès n'a réussi à en tirer quoique ce soit. Pour le reste du l'ustensile, bien que ce bois soit fort solide, une bonne épée pourrait le trancher. Bref, cette arme tient bien plus du somptueux bâton de marche que de l'objet mystique. |
PHYSIQUE :
Lorsqu'on parle du Sage des Namès, on s'attend sans doute à un être resplendissant de lumière. Pourtant, il n'y a ni robe blanche ni aura céleste autour du Tirésias. S'il est vrai que sa présence impose le respect, c'est dans l'austérité qu'il aime à se mouvoir. Bien qu'emmailloté dans une soutane digne de son rang, le vieillard couvre l'or et la soie sous un épais manteau gris. Ce dernier ne souffre d'aucune fioriture, sinon peut-être du symbole d'Uraang, la coupelle contenant la fontaine de jouvence. Le représentant du cercle de Lumière se cache dans des ombres grises.
Il n'avance pas droit et fier vers son peuple, mais courbé par le temps, s'appuyant sur son sceptre afin de supporter la gravité. Son visage est marqué par les années, mais il garde toutefois une certaine noblesse. Ses traits fins et durs renforcent son air de patriarche. Et son regard aussi sombre que la nuit transperce la chair, les pupilles du Haut-prêtre sachant se montrer plus perçantes qu'une lame d'Opaline. Souvent masquée par ses longs cheveux blanc, une couronne d'or trône sur son front, symbole de son haut-rang.
S'il est toujours paré d'autant de tissus, c'est aussi pour masquer son corps maigre et fragile. Sans aucun doute, le secret de sa longévité ne se trouve pas dans sa robustesse, car qui regarde au-delà de sa prestance verrait ce qu'il est réellement : un vieillard usé par le temps. Des mains squelettiques, des ongles longs et acérés et des yeux ténébreux, autant de choses qui rappellent le terrible Uraang. Oui, Luther ne se contente pas d'aborder le symbole de son Dieu, il en est une incarnation. Quiconque le voit ne peut s'empêcher de penser au sommeil éternel. Le serviteur ressemble à son maître. CARACTÈRE :
Le temps érode les montagnes, il assèche les fleuves, mais il agit également sur l'esprit. Si Luther fut autrefois plein d'enthousiasme et d'énergie, il a perdu cette flamme qui l'habitait. Parfois, un évènement réussi à raviver sa passion, mais le plus souvent, le vieillard semble las des choses du monde.
Conscient de sa charge, il fait preuve d'un grand professionnalisme lorsqu'il siège dans le Cercle. Sagace et réfléchi, il prend le temps d'écouter tout et chacun, et, choisissant précieusement ses mots, il donne son unique réponse. S'il accepte que l'on discute ses décisions, il ne l'apprécie pas, et à moins que le contrevenant est une argumentation de choix, il ne cache pas son mécontentement. Cependant, s'il est fort présent pour sujets importants, le Tirésias tolère mal les bagatelles, et il sait se montrer très absent lorsque l'ennui le guète.
D'ailleurs, notre homme joue habilement de son age avancé, et si ceux qui le connaissent ne se laisse pas berner par ses manigances, d'autre se laisseront surement abusé par son apparente sénilité. Grave erreur, car son cerveau est encore fort efficace, et même lorsqu'il a la tête dans les nuages, il est suffisamment perspicace pour y voir clair.
Dans ses bons jours, le Namès peut faire un bon compagnon, sa longue vie ne manquant pas d'anecdotes et d'histoires à partager. Il a même un certain humour, et lorsqu'un sourire déride ses traits, le grave Tirésias devient un père aimant. Cependant il n'est que trop rarement dans cet état. De plus en plus, le Sage se perd dans ses méditations, comme s'il cherchait dans les prières, dans cette quête du spirituelle les parties manquantes de lui-même. Hélas, son âme appartient à Uraang, et ce dernier ne partage pas. Aussi, jour après jour, le vieillard perd peu à peu les pieds sur terre, se perdant dans le monde des mystères et légendes.
C'était sans doute pour cela que Luther s'absentait quelquefois. Comme si, conscient du mal qui le ronge, il éprouvait le besoin de se plonger dans le monde, de croquer pleinement dans la vie afin d'y retrouver sa vigueur d’antan. Il ne devrait pas le faire, mais tout homme a ses secrets, et aucune responsabilité, aucun titre ne l'empêcherait de prendre ces moments rien qu'à lui. Ces escapades étaient de véritables trésors à ses yeux. Qu'il s'engouffra au plus profond des foules, ou qu'il partit en quête de quelques légendes, ces absence épistolaires étaient sa bouffée oxygène, sa façon à lui de renouer avec l'homme qu'il était : un idéaliste plein d'espoir. HISTOIRE : L'espèce humaine a plus d'un millénaire, soit mille ans d'intrigues et de péripéties. Pourtant, de nos jours les écueils du passé sont presque tous tombés dans l'oubli, balayés par les actes d'un seul homme. Zaraze fut un cataclysme, et Luther fait partie d'un des rares témoins de ce temps.
Né du très pieux Petrus Arthenias, l'enfant fut dès sa naissance sous l'égide du Dieu sombre. Peu étaient ceux vouant leur vie à Uraang, mais c'était là la seule originalité des Arthenias. Hormis cela notre jeune homme naquit dans la banalité. Une mère soumise à son époux l'enveloppa d'amour et de tendresse, tendit que son père fit son rôle de père : il brilla par son absence. Cliché n'est-ce pas? Pourtant cela était la réalité de nombreux enfants de la cité du désert. Toutefois, cela ne l'empêcha pas de grandir, bien au contraire. Intelligent, volontaire, notre jeune premier s'en sortit fort bien, tant est qu'il prit rapidement la voie des dieux.
Son histoire aurait pu se terminer là. Grimpant petit à petit les échelons, l'apprenti serait devenu prêtre, et Uraang aurait gagné un nouveau serviteur. Seulement voila, un Nascor avait secoué le monde. La belle Faras rayonnait tant et si bien qu'il ne put résister à son appel. Il avait tout juste 16 ans, et pourtant il quitta sa patrie, délaissant les grimoires de Karnès pour le rêve de Zaraze. Un monde unifié, cela parlait à sa jeunesse! Ce furent sans doute les plus belles années de sa vie. Faras était une ville merveilleuse, riche par sa diversité, unie par son idéal. Joyaux de culture et de divertissement, cet endroit fut le berceau de la cinquième confrérie. Et oui, pendant un moment, Sir Athenias fut un Récleyés, même si à l'époque, ce nom vivait dans la Lumière.
La nouvelle confrérie avait survécu à la "disparition" de son fondateur, et l'ancien Namès fut de ceux qui restèrent fidèle à l'idéal d'unité. Durant tout ce temps, le jeune homme n'avait pas abandonné ses Dieux. Au contraire, ce cocktail de croyances et coutumes avait fait murir sa propre foi. Il avait noué des contacts à Déoli, et petit à petit, il tentait de renforcer les pratiques spirituelles au sein de Faras. Depuis que le Conseil suprême avait utilisé le Tirésias et sa clique pour écarter Zaraze, les suivants de ce dernier s'étaient un peu détournés du culte Divin. Luther tentait tant bien que mal de raviver leur foi.
L'age d'or de la Réunification était révolu, mais certain y croyait encore. Brebis égarées, les Récleyés s'accrochaient tant bien que mal à leur idéal. La plupart avait rejoint leur ancienne confrérie, mais lorsque Gordack annonça le retour du sauveur, le noyau dur répondit à l'appel. Notre homme de foi suivit sa nouvelle famille, il les accompagna dans les recoins sombres de Madelle. Il le revit enfin, son héros, le somptueux Zaraze. Celui qui, astre somptueux, avait rayonné des Marais de Kraveles aux Montagnes de Saphir, celui que tous considérait comme le Joyaux de cette ère, cet homme n'existait plus. Des monts de Lumière il avait sombré dans l'abysse. Ce n'était pas l'ombre de la Mort qui s'étendait au pied de l'ex Nascor, mais quelque-chose de plus sombre, plus pernicieux. Cependant, bien qu'il eut ressentit cette corruption, notre héros n'eut pas le courage de fuir. Dommage. Le monde entier connaissait la suite de l'histoire, et il est assez cocasse que l'évènement le plus funeste de son existence fut également le plus constructeur. Zaraze offrit ses fidèles en pâture à Sydilia, et le seul moyen qu'eut Luther pour échapper à l'ombre fut de s’engouffrer dans les ténèbres. Bien que le suicide est un acte ignoble, il faut reconnaître que le prêtre fit preuve, ce jour là, d'une certaine grandeur. Ne laissant pas le temps au fiel d'atteindre son âme, notre homme s'égorgea avec la lame du premier venu, opposant à la corruption de cette jeune déesse une force bien plus grande : l'Appel d'Uraang.
Il ne convient pas de conter une rencontre avec le divin, et encore moins lorsqu'il s'agit de la Mort dans son propre royaume. Quoiqu'il en soit, l'Ancien Dieu écouta la vie de Luther, et jusqu'à maintenant, ce dernier ne sait pas pourquoi Uraang lui accorda sa grâce. Pouvait-on appeler cela ainsi? On ne revenait pas indemne de l'au-delà, car un homme ayant lier son âme au sépulcre, ne pouvait apprécier la lumière. Les aliments étaient plus fades, le jour moins beau, mais il était vivant. Ce ne fut ni la Tour sombre, ni les Terres désolées qui l'accueillirent à son réveil. Cette chaleur étouffante, cet air asséché : le désert de la patience fut son hôte. Quoi de plus normal, le lieux de sa première naissance semblait tout indiquer pour sa résurrection. Aussi, après plus de vingt ans d'exil, l'Arthenias retourna chez lui.
Les portes de Karnès ne sauraient restées closes à celui qui a la foi. De plus, son expérience aux côtés des Récleyés rendait le revenant précieux en ses temps troublés. La guerre rongeait le monde, et même l'enfer de sable et de chaleur ne pu protéger la ville sainte. Le Clergé sut toutefois se montrer tenace, et Luther fut de ceux qui défendit vaillamment sa patrie. Il ne haïssait pas l'envahisseur, mais ayant eu une place d'honneur près de la vilénie de Zaraze, il se refusait à voir son peuple corrompu par son fiel. De toute façon, qu'avait-il à perdre? Son âme appartenait déjà au monde des morts. Dès lors, l'Arthénias s'impliquait sans réserve dans la bataille. L'enfant qui avait fui sa patrie était revenu en homme mûr. Se découvrant un talent certain de meneur, Luther savaient enflammer les coeurs, quand il ne descendait pas lui même sur le champ de bataille. Car oui, les prêtres durent prendre les armes, remplaçant arc et épée par leur mystérieuse vérité.
La suite est connue de tous. Malgré leur acharnement, les Namès ne purent repousser l'envahisseur, mais leur nation survécut à cette guerre. Peu de temps après, Luther se vit offrir une place au Conseil. Quoi de plus normal, son entrevue avec un Dieu n'avait fait qu'augmenter sa ferveur, car ce n'était plus la Foi qui motivait sa piété, mais la certitude que les Dieux se préoccupaient encore du monde, et qu'il fallait renouer le lien entre les Fils et leurs Créateurs. Il avait vu où menaient les cultes impies, et plus jamais il ne voulait voir un Homme de bien sombré dans pareilles folies.
Petit à petit, son influence grandit, et l'âge lui emmenant la sagesse et l'expérience nécessaire, il fut bientôt le nouveau Tirésias. Si au départ il fut fort honoré, il sait désormais qu'il ne pourra conserver ce rôle. Il ne devrait pas être en vie, et plus il persiste à éviter la mort, plus celle-ci s'empare de son humanité, rendant chaque jour le ciel plus gris, et les fruits plus âpres. Or peut-on être clairvoyant lorsqu'on marche dans les ténèbres? | PRENOM: Adrien AGE: 22ans TU FAIS DU RPG DEPUIS LONGTEMPS ? 6 ans, par intermittence! COMMENT TU AS CONNU LE FORUM ? Sawen (recueil de forum) UNE QUESTION, SUGGESTION ? Nada! |
Dernière édition par Luther Arthenias le Sam 13 Juin 2015 - 11:38, édité 17 fois |
|