| (#) Sujet: Clara Ana Arnstven [Finie !] Sam 16 Mai 2015 - 19:47 | |
| Arnstven Clara Ana « Comme la nuit paraît longue à la douleur qui s’éveille. » | PRENOM(S): Clara Ana NOM: Arnstven DATE DE NAISSANCE ET LIEU: 15 Sòrn AGE: 21 ans - 15 Sòrn 1227 PEUPLE: Humain CONFRÉRIE: Arvèles RANG: Fille du général | | VÉRITÉ PRINCIPALE: Vérité des métaux DESCRIPTIF: Oxydation du fer. Pour faire simple, Clara a la capacité d’oxyder, d'un simple toucher, le fer ou tous autres alliages en comportant. Impossible de la garder enfermer quelque part car toutes serrures, cadenas ou gonds sont inefficaces. Ils auront tôt fait de rouiller et de s’effriter. Chauffer à blanc. Clara peut chauffer tous métaux à sa disposition, mais cela lui demande une grande quantité d'énergie. Le métal deviendra brûlant mais ce pouvoir n'est pas encore assez développé pour lui faire atteindre un point de fusion. La jeune femme à découvert depuis peu qu'il lui était possible d'incendier le fer présent dans le sang. La victime est alors vouée à une mort inévitable, courte et douloureuse alors que ses vaisseaux éclatent et que ses chairs brûlent de l'intérieur. Clara est incapable de reproduire d'elle-même ce sort qui semble se déclencher de lui-même lorsque son intégrité est en danger.
ARMES: Poignard bleu de Hildebald DESCRIPTIF: Un petit poignard au point d'équilibre parfait comportant une fine lame en Acier de Ferèsis. Le manche est travaillé dans une pierre aussi blanche que la neige et la garde est sillonnée de gravures et arabesques bleutées. Œuvre du forgeron Hildebald, cette arme est simple et élégante, pratique et efficace, sans grands artifices mais de brillante conception et d'une grande qualité. |
PHYSIQUE : Clara... Les hommes sous le commandement de son père vous parleraient de ses cheveux blonds, presque blancs - par manque de soleil - , que les étoiles font luire quand l'enfant du général se ballade dans la nuit. De son sourire brisé auquel il est dur de résister. Nourrice vous dirait qu'elle est svelte, presque trop maigre à présent. Que son rire n'a plus la candeur qu'il avait avant. Mais quand l'a-t-on entendu, pour la dernière fois ? Des mois auparavant ? La faute sans doute à la petite cicatrice, sur son ventre, ou à ce qui l'a amenée. Et encore, elle ne parle pas de celles que sa protégée s'est infligée elle-même, sur l'intérieur de ses cuisses. Certains lâcheraient qu'elle n'a rien perdu de son charme, malgré sa période renfermée : ses jambes sont toujours fuselées, son bras agile. Mais son regard pers met à présent mal à l'aise parfois.
Elle a changé, chuchote-t-on dans les couloirs. Et cela se voit : la délicieuse Clara porte des robes bien plus souvent qu'autrefois. Incongru, n'est-ce pas ? Il n'est donc plus rare de la voir vêtue d'un corsage joliment dessiné, de jupes trop lourdes pour n'importe quel homme et de gants raffinés. Pour le grand plaisir de son Père, sans doute ? A moins que ces vêtements ne soient sa nouvelle armure ? Mais contre quoi ? CARACTÈRE : La fougue a laissé place à quelque chose de plus sombre. Mais si son sens de l'honneur et du défi sont en berne, nul doute qu'il ne faudrait que quelques grosses étincelles pour les réveiller. En attendant la jeune fille est devenue davantage taciturne. Fantomatique. Elle n'exprime plus aussi souvent qu'avant sa pensée à haute voix et se contente d'une autre arme pour faire fuir les inopportuns : son regard. L'on peut tout et rien dire d'un coup d’œil, surtout quand l'on se déplace comme une âme en peine.
La jeune fille est brisée. Mais y a-t-il réellement besoin de le préciser ? Ce n'est là qu'une demoiselle trop choyée qui se prenait pour une guerrière et en a subi les conséquences.
Suite à ses aventures avec Richard, le contrecoup a mis du temps à venir et la violence avec laquelle il s'est finalement imposé à elle l'a presque détruite. Nourrice l'a vu se terrer dans sa chambre, sans plus sortir, un long temps. Combien de draps a-t-elle changé, de cuisses a-t-elle bandé quand la jeune fille se faisait mal pour oublier ? Elle ne pourrait les compter. Mais le pire a sans doute été quand il a fallu appeler en secret le docteur pour sa protégée : l'enfant malvenu en son sein avait décidé de se faire la malle avant terme et causait des problèmes.
La période de silence qui a suivi l'a fait se demander si sa petite n'avait pas besoin d'un grand changement d'air. Et si il fallait en parler à son père et briser ainsi l'une des promesses faites à la malade. Qui sait si elle le fit ? Sans doute pas Clara.
Le temps passa - sans réels changements - et la demoiselle n'alla pas mieux, s'enfonçant dans une spirale impossible à maitriser. Puis peu à peu, au fils des mois, la combattante en elle refit surface. Sur les conseils répétés de nourrice, elle recommença à se promener d'abord. L'appel du grand air fit le reste et les ballades à cheval en amazone - bien accompagnée - ramenèrent un peu de couleur sur ses joues trop pâles.
On s'inquiéta cependant qu'elle ne demande plus à tenir une arme en public, même si on n'approuvait pas. Qu'elle ne râle plus autant qu'avant. Qu'elle ne s'échappe pas. Mais toute transformation demande du temps et Clara prend le sien.
Les cauchemars restant monnaie courante pour la jeune femme, elle dort peu et mal. Le contact des hommes lui est désagréable. Une simple main posée sur son bras sans avoir prévenu avant vous fait vous prendre un regard noir et un coup bien placé si vous continuez à l'importuner. Si c'est elle qui vous touche, par contre, vous ne craignez rien. Elle n'a plus de plaisir à se balader parmi les soldats de son père. Apeurée, peut-être, à l'idée qu'ils lisent en elle ce qui lui est arrivé comme dans un livre ouvert, la jeune fille continue à se réfugier dans la solitude.
Son esprit parfois se rebelle contre cette étrange léthargie dans laquelle elle s'est plongée. Si il lui arrive de se mordre la langue pour ne pas laisser sa pensée s'exprimer à haute voix, quelques mots secs et bien placés lui échappent parfois.
Souvent, dans l'intimité de ses quartiers, la jeune fille reprend sa dague en main. Seule. Elle s'entraine jusque être exténuée, mais la lâche sitôt ses gestes terminés et vomit toute la bile que son ventre contient. Les souvenirs, une fois encore...
Il faut noter qu'elle espère revoir Richard et en même temps prie pour ne jamais recroiser sa route. C'est son nom qu'elle murmure parfois au milieu de ses songes angoissants. C'est lui qu'elle appelle à voix basse quand sa dague vient creuser dans ses cuisses des sillons douloureux pour faire fuir les réminiscences. Clara continue de se faire mal en secret et se soigne seule. Quant aux autres personnages qu'elle a pu croiser, elle ne s'en souvient plus vraiment : ce n'est pas comme si c'était important à son regard.
HISTOIRE : Un miroir au sol, à quatre pattes en chemise par dessus, la guerrière le fixe. Se regarde. Ses doigts viennent caresser le contour de sa joue sur la surface réfléchissante. Elle ne dit mot et se contemple, simplement. Sa lèvre inférieure subit soudainement les assauts de ses dents et elle se mord tandis que les doigts tremblent.
Ses ongles viennent s'enfoncer dans sa paume et elle donne un coup de poing à l'objet inanimé. Guère assez fort pour le briser.
" Es-tu là Ana ? "
La voix de sa nourrice, au loin, la fait se relever en sursautant. Elle se détourne de tout pour se réfugier près de la fenêtre en attendant que la seule autre personne acceptée dans ses appartements s'approche. L'emploi de son second prénom n'est pas anodin. Nourrice veut sans doute qu'elle sorte, encore.
" Je t'ai trouvé une... "
La vieille femme s'interrompt, mire le miroir, la lèvre en sang, mais reprend comme si rien n'était anormal. Dans ses bras un flot de tissu d'un vert adorable. La langue de Clara passe sur la tache rouge au gout de cuivre qui la maquille.
" ... Robe merveilleuse. "
L'enfant du général jette un coup d’œil à sa chemise du jour, vérifie que cela cache bien ses cuisses et hoche la tête, avant de regarder finalement l'extérieur. L'ancienne vient davantage près d'elle et commence à habiller davantage sa maitresse qui se laisse faire comme une petite poupée. Le temps passe, lentement. Trop rapidement. Le dernier lacet est noué dans son dos et la domestique s'attaque à sa chevelure en papotant de tout et de rien.
Clara n'écoute pas. Ses yeux passent de la glace à dehors. Et elle se laisse guider, une fois prête, sans plaisir aucun, vers ce marché où Nourrice veut qu'elles se rendent...
Les journées se ressemblent toutes à ses yeux fatigués depuis qu'elle a accepté pour la première fois de remettre un pied dehors. Père est toujours absent, Nourrice toujours trop présente. Mais n'était-ce pas déjà le cas, avant ?
Les souvenirs reviennent, en masse, tandis que la vieille dame babille sur le prix des tomates. Ferèsis… Elle a toujours vécu là. Elle pourrait se déplacer dans ses rues, dans son château, même en étant aveugle. Elle aime la ville, elle le sait. Pourtant aujourd'hui, comme d'habitude, cela l'ennuie. Comme si on avait posé sur son visage un voile, elle contemple les lieux floutés ; ils ne signifient plus ce qu'ils signifiaient avant.
" La liberté... "
Les mots sont soufflés avec une touche d'interrogation. Elle s'arrête et nourrice en fait de même quelques pas plus loin, tout comme les soldats attachés à leur protection. Son regard dévore ce qui les entourent, perdu, tandis qu'on la mire, pleins de questions silencieuses.
Le dos droit, au milieu d'une rue, Clara Ana n'est pas à sa place. La tenue lui va bien, ce n'est pas le problème. Son cou pâle est effleuré délicatement par une dentelle fine, ses atouts sont soulignés par le tissu bien coupé qui incite à deviner comment se prolonge le bas de ses hanches perdu dans le flot des jupons et dessine la forme de ses seins et celle de son ventre trop plat. Ses cheveux sont remontés en un chignon tressé. Elle a l'allure d'une petite princesse. Mais pas les manières, ni l'envie de l'être.
Une noble ne s'arrêterait pas sans un mot. Sans doute ferait-elle mieux la révérence qu'elle. Elle saurait plaire aux hommes. Badiner. Apprécier leur touc... Il lui semble qu'elle commence à manquer d'air et ses poings se serrent. Où est sa place ? Elle avait cru pouvoir prendre celle de sa mère et rien n'a fonctionné comme prévu. Si elle s'estime douée pour le maniement de sa dague, ne lui reste-t-il pas qu'un espoir brisé ? Alors que doit-elle faire ? Persévérer ? Ou obéir à ce qu'on attend d'elle et devenir une parfaite petite femme d'intérieur incapable de faire quoi que ce soit ?
Une main fraiche vient se poser sur son bras. Elle commence un geste pour s'en libérer avant de se rendre compte qu'il s'agit là de Nourrice qui a fait demi-tour. L'enfant offre à sa mère de substitution un regard d'excuse avant de se remettre à la suivre, mais ses pensées ne s'arrêtent pas. Sa respiration au moins se calme un peu.
Elle n'est plus mariable, elle le sait. Ces derniers mois ont détruit tout espoir qu'elle trouve un mari convenable, mais de toute manière elle n'en voulait pas. Alors pourquoi est-elle au moins un peu déçue ? Parce qu'il est tellement plus facile de se reposer sur autrui que de vivre seule ?
Et pourtant, elle l'est, seule. Ne l'a-t-elle pas toujours été ? Élevée davantage par sa nourrice et ses professeurs que par ce père dont elle aurait voulu plus de mots doux, elle ne sait pas se comporter en société. Oh, elle connait bien l'étiquette. Sans doute saurait-elle l'appliquer, si elle le voulait vraiment. Mais elle ne comprend rien aux relations. Le mot "ami" n'a nul sens réel. Alors celui d'"amant" ou de "mari"...
La jeune femme lâche un soupir, porte un main à son cou tandis que leurs pas les mènent encore ailleurs. Le marché n'est plus trop loin. Heureusement. Sa chambre lui manque. Et pourtant... Ne devrait-elle pas la haïr ? Que dirait Père, si il savait tout ce qui lui est arrivé ?
Cette dernière question la fait serrer les lèvres. Rien, sans doute. Ou il la renierait pour avoir dépassé les bornes, peut-être ? Un rire jaune nait dans sa gorge et y meurt. Pourquoi n'est-elle pas née homme ? Père l'aurait instruite aux armes, elle n'aurait pas eu besoin de se cacher pour apprendre. Il lui aurait dit quand elle aurait été capable de se défendre sans aide. Il ne l'aurait pas laissée s'échapper avant, il aurait trouvé une excuse, puis une autre, qu'elle aurait accepté si il lui avait appris à se battre. Elle n'aurait pas alors été vi... Touchée. Le voile qui s'est étalé sur ses aventures ne se déchire que quand elle songe à cet épisode de sa vie.
Elle tremble, la jeune fille, tandis que nourrice lui prend le bras en badinant toujours. Père n'est qu'un homme... Il ne peut pas comprendre ce que cela fait de se retrouver enceinte d'un monstre et de perdre l'enfant, même non désiré. Elle aurait été une mère atroce, elle le sait. Mais il n'avait rien fait, lui, même si elle le hait toujours.
...
La visite au marché ne dure pas. Sur le chemin du retour, Clara prend une décision qui changera sa vie, sans doute. La prochaine fois que Père dinera avec elle, elle se forcera à le défier en duel. Sa survie dépend de cela. Si elle réussit à le toucher par trois fois, elle espère qu'il acceptera de la prendre comme élève. Si non... L'enfant décide qu'elle se pliera à sa volonté. Quelle qu'elle soit. Elle ne peut plus vivre ainsi. Et si il refuse de croiser le fer, elle s’enfuira. Mais pour où ?
| PRENOM: Alice AGE: on ne demande pas son âge aux demoiselles ! AVATAR: TU FAIS DU RPG DEPUIS LONGTEMPS ? Looongtemps COMMENT TU AS CONNU LE FORUM ? par google UNE QUESTION, SUGGESTION ? Je me suis permise de me renseigner sur le stress post-traumatisme et il semblerait que celui-ci puisse se déclencher jusque un an après les faits. Je suis restée vague dans la descriptions de ses problèmes, je l'avoue, pardon, pas taper, mais cela donnera l'occasion de les décrire davantage en rp. | |
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| (#) Sujet: Re: Clara Ana Arnstven [Finie !] Sam 16 Mai 2015 - 20:36 | |
| Superbe histoire, c'est une très bonne suite je trouve. Notre petit Clara a fait du chemin. Ta présentation est validé et elle te rapporte 16 points d'expérience de départ. Tes sorts étant déjà définis, il ne te reste qu'à les transférer dans ton carnet de voyage. Ouvre un sujet dans la section "Votre destinée se doit d'être racontée", c'est là bas que tu pourras nous montrer tes évolutions Sinon sache qu'en ce moment l'événement touche tout le monde. Même si tu es coincée à Ferèsis tu peux ouvrir un Rp pour confronter ton personnage à la guerre qui arrive. ^^ Sinon, il y a un concours tout simple, un vote pour un top-site et tu as 1xp. Trop contente de retrouver la fille du général, j'espère que tu te plairas avec nous. |
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