(#) Sujet: [Quête] La disparition Sam 22 Nov 2014 - 14:25
La disparition
Mise en Contexte
Vous marchez tranquillement. Vous passez devant une chaumière et une femme sortit en pleure en se jettant sur vous. Elle baragouine des choses incompréhensibles. Vous la calmez pour qu'elle vous explique son souci. Son petit garçon, Erwan, a disparu. Elle ne sait pas où il est. Elle vous implore de le retrouver. Sans vous laisser le temps d'en placer une, elle vous décrit son fils de la tête aux pieds. Ce qu'il portait la dernière fois qu'elle l'avait vu. Elle raconte qu'elle avait entendu son fils vouloir retrouver son père qui était parti à la guerre. Elle rajoute qu'elle ne pouvait pas le chercher parce que sa fille est très malade. Elle vous demande si vous voulez quelque chose en échange. De bonté d'âme vous acceptez sans rien en échange. La femme vous sourit tendrement et retourne à l'intérieur de sa maison. Cela peut être dans n'importe quelle ville de Madelle.
Déroulement de la Quête
-J'interviendrai pour vous prévenir que vous avez trouvé l'enfant. -Après cela vous pourrez prendre possession du petit Erwan.
Auxane Taël
Prêtresse d'Uraang
Messages : 774 DC : Marissa E. Iselk, Adélaïde Firloe et Mère Nature Carnet : RecueilExpérience : 111
(#) Sujet: Re: [Quête] La disparition Dim 21 Déc 2014 - 19:18
La disparition
le 27 Sorn
Depuis la disparition d'Alexander j'avais repris la route vers l'ouest. Mes journées étaient rythmées par la marche et le soir venue je m'adonnais à la prière. À part les dieux il ne me restait rien ! Mes pas m'avaient guidé dans les chutes de veroni, j'avais voulu partir au plus vite de la terre de Faras et avait décidé de traverser la rivière Jioly. Je voulais mettre tout ce qui s'était passé derrière moi.
Alors que ma journée s'était commencée comme toutes les autres, je traversais un petit village quand une femme se jeta sur moi. Elle ne devait pas avoir plus d'une trentaine d'années, mais elle semblait fatiguée et ses larmes creusées son visage.
Elle semble affolée, nous sommes seules dans la rue. Sur le coup je ne dis rien et la laisse déballer son malheur, je crois comprendre qu'elle parle d'un certain Edward. Lorsqu'elle commence à arriver à bout de souffle, je prends ses mains entre les miennes pour la calmer et la regarde dans les yeux en lui demandant :
- Calmez-vous et expliquez moi ce qui vous chagrine. Je serais heureuse de vous aider si je le peux, mais il va falloir vous exprimer plus calmement. Déjà, comment vous appelez-vous ?
Alors qu'elle allait me répondre, une petite ombre arriva dans l'encadrement de sa porte. Une petite demoiselle d'à peine cinq ou six ans réclama sa mère en toussant d'une mauvaise toux. La villageoise se retourna et murmura quelque chose à l'enfant avant de la faire reculer et de refermer la porte devant elle. Elle revient vers moi avec un regard si perdu et me dit :
- C'est mon fils...Edward...il est parti. J'ai peur qu'il ne s'aventure trop au sud. Je ne peux pas aller à sa poursuite, je dois surveiller ma fille. Et mon mari...il n'est plus là, c'est pour ça qu'il est parti. Il veut le retrouver à la tour Ouest pour défendre le territoire.
Défendre ? Qu'y avait-il à la tour pour que de simples paysans y aillent. J'avais toujours cru que l'on ne trouvait que les plus sages et que la fonction de gardien de la frontière était un honneur. La surprise dut se lire sur mon visage, car la mère ajouta :
- Vous n'avez surement pas encore entendu parlé de l'attaque, c'était hier, nous avons vu l'horizon prendre feu, la tour Est a été détruite par... Vous n'allez pas me croire, des hommes sont sortis des Terres Inexplorées. Les hommes du village ont tout de suite compris que quelque chose d'énorme se préparait, mon mari a alors pris la route pour la tour Ouest, lui et des amis sont partis dans la matinée, ils sont sûrs que le prochain conflit sera là-bas. Je vous en prie, retrouvez mon petit garçon, il se fera tuer.
Son visage était noyé dans ses larmes, je me sentais terriblement mal à l'aise auprès de la mère. Elle était si désemparée, qu'attendais-je pour lui prêter main forte ? J'essaya d'afficher un sourire pour lui apporter un peu de soleil, mais il était tiré et sans émotion. Il s'effaça aussi vite que je l'avais affiché. Mon esprit était encore encombré par les souvenirs de mon ami, il était parti su brusquement... Il fallait l'oublier et penser au moment présent ! Je déclara à la femme qui avait sollicité mon aide :
- Je vais vous aider. Je retrouverais votre enfant, n'ayez craint ! Il sera de retour avant le coucher du soleil.
Sur ces mots je la laissa retrouver son autre enfant. Rien ne servait de rajouter quelque chose. Avant de prendre la sortie du village pour le sud, je décida de rester un peu dans le village pour le chercher dans les rares cachettes.
Il n'était composé que d'un petit nombre d'habitations regroupées en cercle autour d'une petite place où l'on pouvait trouver un unique comptoir. Des tentures et des bancs faisaient ainsi office de taverne. Il n'y avait que des hommes d'un certain âge. Ils avaient tous leur regard sur moi, mais je n'y prêta aucune attention, le garçon n'était vraisemblablement pas là.
(#) Sujet: Re: [Quête] La disparition Ven 13 Fév 2015 - 14:35
Après plusieurs heures de marche vers la tour, vous venez d'apercevoir quelqu'un assit sur une pierre au bord de la route. C'est le gosse qui se reposait. Vous marchez à sa rencontre mais en vous entendant, il se leva et partit en courant en s'enfonçant dans le bois qui borde la route.
Auxane Taël
Prêtresse d'Uraang
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(#) Sujet: Re: [Quête] La disparition Sam 28 Fév 2015 - 19:10
La disparition
le 27 Sorn
Puisque le dernier souhait qu'avait formulé le garçon était de rejoindre son père, je pris la décision de marcher en direction de la tour Ouest. Je n'étais pas une voyageuse expérimentée, mais ayant connu la rudesse du relief d'un désert, j'avais l'impression que mes jambes étaient plus légères dans cette partie du pays où de parfaites routes offraient un passage agréable.
Le garçon ne devait surement pas avoir pris la décision de sortir du chemin. En tout cas, j'espérais qu'il avait choisi la solution de facilité. J'avais sans relâche pendant des heures, mon esprit était uniquement focalisé sur ce but, retrouver l'enfant. Je ne voulais pas me laisser submerger par mes émotions, je ne le devais pas. J'avais l'impression que si je craquais, plus jamais je ne pourrais me relever.
Perdre ainsi un être cher était quelque chose que je n'avais jamais connu. Mes parents étaient toujours en vie, j'étais enfant unique et je n'avais que trop peu connu mes grands-parents pour les pleurer. Comme pour faire taire ces pensées sombres qui commençaient à refaire surface, je criai dans le vent :
- Edward !!!
Seul le silence me répondait. J'avais l'impression d'avoir menti à cette mère. Le soleil avait déjà bien entamé sa descente dans le ciel et dans moins d'une heure ses rayons commenceraient à disparaître. Alors que j'étais en train de douter de ma quête, j'aperçus au loin une forme. Je m'approche discrètement sur le côté de la route, je finis par remarquer que c'est un jeune garçon, il ressemble à la description que la femme m'a faite. C'est lui !
J'accélère mon pas et crie son nom. Il se retourne à peine vers moi, puis il saute de son rocher et s'enfonce dans le petit bosquet qui borde la route. Décidément, ce garçon est têtu. Maintenant que je suis sur sa piste, ce serait dommage de le perdre. Je m'élance à sa poursuite, d'un coup la luminosité s'abaisse, je n'aurais pas cru que ce petit-bois soit si étroit.
Devant moi, je vois le petit garçon qui s'éclipse. Il est rapide, il va falloir que je trouve un moyen de l'amadouer. Je continue de courir pour ne pas le perdre de vue, mais les longues heures de marche ont, je crois, raison de nous deux. Nous n'avançons pas bien vite et déjà ressentons des essoufflements. Il semble avoir compris que je ne suis pas bien plus dynamique que lui.
Il s'arrête et alors que j'arrête de courir, mais continue d'avancer, il me hurle dessus :
- Avancez pas ou je m'enfuis à nouveau ! Mes amis disent que je suis le plus endurant de tous ! Je veux aller avec mon père, vous ne pouvez pas comprendre !
Il semble si triste et je ne peux m'empêcher de lui un offrir un sourire doux et amical. Ce doit être terrible de voir son père partir à la guerre. Mon geste ne semble pas l'offenser, il est plutôt tranquille et prêt à m'écouter. Je veux m'approcher de lui, mais à peine ai-je fait un pas qu'il recule de deux. Mieux vaut ne pas s'approcher tout de suite de lui. Ainsi, je lui réponds à une distance convenable :
- Mais ta mère et ta sœur ont besoin de toi. Imagine que l'ennemi arrive ici, elles se retrouveraient sans défense.
Mes paroles semblèrent l'atteindre. J'eus l'impression d'entendre un reniflement étouffé. Ce garçon n'était pas méchant, il était simplement terrifié. Je voulus retenter d'avancer. Cette fois, il esquiva à peine un geste, mais il ne bougea pas. Je m'approchai jusqu'à être face à lui, puis je le pris dans mes bras. Le petit garçon qui voulait fuir été maintenant en pleurs et il essayait de me dire :
- Mais c'est à papa de nous protéger !! Il avait pas le droit de partir !!
Ma main dans ses cheveux et le serrant contre moi, je lui répondis :
- C'est ce qu'il est parti faire. Je m'abaissai à sa hauteur et plantai mon regard dans le sien. Il faut que tu sois fort pour ta mère. Ton père souhaite plus que tout ta sécurité, s'il est parti là-bas, c'est dans l'espoir que les Récleyès n'arrivent pas à vous. Tu comprends ?
Il bougea légèrement sa tête de haut en bas pour acquiescer. Je mis une dernière fois ma main dans ses cheveux, puis je la lui présentai pour qu'il me la prenne. Pour m'assurer qu'il n'y avait plus de résistance, je dis à voix haute :
- Retournons auprès de ta mère, elle est morte d'inquiétude.
Il ne dit rien et serra ma main. Le chemin du retour fut silencieux, nous avancions d'un pas à peine forcé. Le garçon se retournait de temps à autre comme s'il cherchait dans l'horizon son père. Le soleil était déjà couché lorsque nous arrivions. À peine, nous étions nous retrouver dedans la porte de la petite maison que la mère ouvrit la porte en grand et encercla son fils.
Il n'y eut aucune remontrance. Simplement, des pleurs. Je me sentais intruse dans ce tableau. La mère leva son regard sur moi et tendit la main vers moi. Sans chercher à attendre davantage, je me fondis dans le noir. Je n'avais pas fait cela pour la reconnaissance de la mère, mais simplement pour me vider l'esprit. Maintenant que la disparition n'était plus j'avais besoin de trouver un nouveau centre d'intérêt.
C'est ainsi que je décidai de reprendre que j'avais quitté. La tour n'était qu'à quelques jours de voyage. Je n'avais plus envie de me cacher et la mort ne me terrifiait plus comme autrefois. Dans un élan de bravoure, ou peut-être d'inconscience, je me dirigeais vers un conflit qui marquerait à jamais notre histoire et je comptais bien prendre part à cet événement.