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Hektor Mariàn Arnstven

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Hektor M. Arnstven

Hektor M. Arnstven

Messages : 220
Expérience : 83

Personnage
Prestige :
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Message(#) Sujet: Hektor Mariàn Arnstven Hektor Mariàn Arnstven Icon_minitimeSam 30 Aoû 2014 - 0:43

Hektor Mariàn Arnstven Hekfiche_zps4f523f73
Hektor Mariàn Arnstven
« C’est dans les conflits que se forgent le corps et l’esprit. »

 

 
Hektor Mariàn Arnstven 686443tour
PRENOM(S): Hektor Mariàn
 NOM: Arnstven
 AGE: 47 ans
 PEUPLE: Humains
 CONFRÉRIE: Arvèles
 RANG: Général
Hektor Mariàn Arnstven 193804chevalier
VÉRITÉ PRINCIPALE: L’esprit de la lame
 DESCRIPTIF: Bien avant d’être général, Hektor comprenait déjà les armes bien au-delà des perceptions habituelles. Véritablement capable de sentir l’esprit d’une arme, même si elle lui est familière, il est rapidement capable de tisser un lien intime avec des armes aussi éclectiques qu’incroyables. Il est ainsi capable d’apprendre à manier rapidement toute arme qu’il tient, alors qu’il tisse avec celle-ci un lien indéfectible. De plus, le Général n’est jamais sans allié car il est capable d’animer l’esprit d’une ou deux armes pour qu’elles le soutiennent en combat.
 ARMES: Ses armes de base sont la hache de bataille double et le bouclier, ainsi que l’arc long.
 DESCRIPTIF: L’arme principale d’Hektor, sa grande hache, l’a aidé à forger sa réputation et elle est connue de tous. Arme démesurément grande pour tout autre homme, Hektor la manipule avec une force impressionnante. Ses deux lames sont dépareillées, un côté est donc plus grand que l’autre. Elles sont faites d’Acier de Ferèsis, et la grande lame est renforcée de Cristal de Feu forgé à partir d’une autre arme. Le Cristal possède la forme d’une tête de lion de profil, et l’unique œil de la créature est un saphir.
Son grand bouclier est aux armoiries de sa famille, d’un bleu royal orné d’un lion ailé doré et de trois fleurs de lys.
Finalement, son arc n’a pas grand-chose de remarquable, outre qu’une force remarquable est nécessaire pour le bander. De plus, il est orné de différents motifs runiques.
 


 
Je suis et je resterai



 
PHYSIQUE :

Lorsqu’on parle du Général, on le décrit souvent comme étant un colosse, et beaucoup se prennent à croire qu’il s’agit là d’une métaphore. Quelle erreur ! Cet homme est bien à la hauteur de sa réputation, et c’est le moins qu’on puisse dire. Du haut de ses 215 centimètres, on le croirait à peine humain vu sa taille et sa carrure. Chaque muscle de son corps est découpé et travaillé par des années d’entraînement et de combat. Si certains peuvent croire à un certain laisser-aller durant les dernières années, il n’en reste pas moins que l’homme vigilant a le réflexe facile et laisse cette impression d’un combattant aguerri. Son visage balafré est très expressif, même si son expression basique semble généralement agacée, Hektor cache très mal ses joies comme ses colères (qui lui ont valu toute une réputation). Sur son corps comme sur son visage, les cicatrices sont nombreuses, démontrant bien que sa vie a été basée sur le combat. Sur son épaule, son bras et son omoplate gauche, il possède un tatouage tribal d’encre noir illustrant un combat entre un lion et un dragon.

Ses yeux sont tels deux saphirs, brillant légèrement à la lumière et d’un bleu du plus pur qui soit, ce qui contraste fortement son visage buriné bronzé. Ses cheveux bruns sont très longs, retenus par une queue de cheval haute. Celle-ci est généralement ornée d’un simple bijou de la couleur du cobalt, et même si ce bijou en est un de femme, personne n’irait s’en moquer. Même s’il se rase quotidiennement, le général donne souvent l’impression d’avoir une barbe peu entretenue, rendant sa peau encore plus rugueuse.

Rarement vu sans l’habit de l’emploi, Hektor porte très souvent son armure massive, un alliage très travaillé de plaque, d’écailles et de cuir, orné de fourrure. L’armure est un véritable travail de maître, un lion étant sculpté dans l’épaulette gauche et un aigle dans l’épaulette droite, cela sans compter toutes les gravures et les détails de l’armure. Il porte aussi une longue cape d’un rouge excessivement foncée, sur lequel est brodé le lion ailé d’or, symbole de sa famille. Il est aussi rarement vu sans ses armes, que ce soit son arc ou encore sa hache, ou même de petites haches de lancer qu’il porte à la ceinture, il est rarement pris au dépourvu, comme on peut bien s’attendre d’un homme de cet expérience.


 
CARACTÈRE :

Tel un véritable homme de guerre, Hektor inspire une certaine de dose de peur chez tous ceux qu’il croise. Si chez ses ennemis, cette peur devient viscérale, chez ses alliés, elle inspire à terme la confiance et même à un certain respect. Contrairement à ce que les rumeurs en disent, le général n’est pas un homme froid, il sait simplement faire fit de celle-ci lorsque la situation l’exige. Il donne l’impression d’être distant et de prendre beaucoup de temps pour réfléchir, mais c’est simplement sa façade politique. Conscient de ses limitations, Hektor sait lorsqu’il doit demander conseil, malheureusement il n’accorde pas aisément sa confiance et ses amis se comptent sur les doigts d’une seule main.

La mort ne l’effraie pas (ni la sienne, ni celle de ses ennemis), et même s’il est véritablement courageux, il est aussi parfois téméraire, chose qu’on lui reproche parfois, car il est en quelque sorte ce qui tient sa nation. Bourru, il n’est pas particulièrement facile d’approche et ne sait pas toujours comment s’adresser aux gens. Les années passées à Ferèsis ont beaucoup aidé en la matière mais cet homme sera toujours un guerrier au fond de son cœur et il est parfois difficile pour lui de bien paraître dans les occasions plus formelles.

Outre ses obligations, qu’elles soient familiales ou politiques, Hektor est un homme près de ses émotions, qui ne pense pas toujours avant de réagir à une situation. Le spectre entier de ses émotions composent une force intarissable chez lui et il y puise lorsque nécessaire. C’est probablement cette force qui lui permet de se plonger dans chacune de ses batailles (qu’elle soit véritable ou politique) avec plus de passion que quiconque. Cet homme aime son people, il aime ses proches, sa ville et ses montagnes, et même s’il a perdu beaucoup, cet éternel optimiste refuse de s’enliser dans les pertes sans voir ce que le futur pourrait lui apporter. Il cache très mal son côté un peu fêtard, qu’il a un peu rangé depuis les dernières années, mais autour d’une bonne pinte de bière, le naturel revient au galop.
 


 
HISTOIRE :

Si de loin, les Montagnes de Saphir peuvent aujourd’hui sembler calme, seulement bercer par les vents et les neiges occasionnelles, elles étaient autrefois un terrain infiniment plus dangereux. Certes, les monstres qui les habitent se pointent encore parfois le museau, mais les pires conflits armés ont cessé depuis plusieurs années grâce à l’œuvre de celui dont l’histoire suivra.

Ainsi donc, lorsque cette histoire commença, les liens tendus entre les Liares et les humains étaient bien plus que moraux et les attaques, nombreuses, laissant un clan come l’autre sur le qui-vive. Les petits villages humains, parsemés sur les flancs des Montagnes de Saphir vivaient dans une peur constante de ce que pouvait amener chaque jour. Les créatures étaient certes dangereuses, mais la sauvagerie d’autres êtres pensants était bien plus inquiétante. Thageklif était un petit village comme tant d’autres, lové entre une falaise et une rivière, donnant sur une plaine d’un côté permettant l’élevage et la culture et une forêt de l’autre côté, permettant la chasse. Cette rivière, bien plus grosse que d’autres de la région, se déversait passivement vers les plaines du sud, mais elle était bien plus que cela. Démarquant une frontière naturelle entre le pays des humains et celui des Liares, la rivière Thage recevait constamment des filets de lave provenant d’un des pics de la montagne. Ceux-ci venaient ici pour mourir et s’effriter, mais ce lieu naturel, cette fantastique rivière, marquait la fin de ce qui était humain, et le début de ce qui était Liares.

Bref, ce petit village vivait dans une peur constante de ce qui existait de l’autre côté de la rivière, car il était bien certainement défendu de la traverser. Même les enfants les plus téméraires voyaient bien le danger de traverser la rivière, et pas seulement à cause du courant. La plaine désolée se trouvant de l’autre côté inspirait la peur, tout comme les habitants à la peau sombre qu’ils voyaient parfois entre les branches décrépies des petits arbustes.

Pourtant, les plus téméraires des enfants de Thageklif s’aventuraient parfois de l’autre côté de la rivière. C’était le cas du petit Mariàn Arnstven. Enfin, du « petit » Mariàn. Enfant très populaire en ville avec ses comparses, Mariàn était plus grand et plus fort que les autres galopins. Personne ne connaissait son père, jamais sa mère n’en parlait, pourtant, ce garçon avait un grand cœur et il savait se faire aimer de tous, laissant trop souvent son cœur parler pour lui. Il n’en restait pas moins, qu’accompagné par ses quelques amis les plus proche, ce garçon décida un jour de traverser la rivière. Tous trois se tenaient de leur côté, armés de cordes et de leurs habits les plus simples, ils échangèrent des regards. Il y avait un grand arbre qui traversait une bonne partie de la rivière. Leur plan était simple, se rendre sur l’arbre et accrocher une corde pour se balancer de l’autre côté. Un plan d’enfants se croyant ingénieux. Le premier à passer fut Horne, un garçon à l’air vilain, aux cheveux blonds défraichis et au visage sale. Il était le plus petit d’entre eux, et il était en charge d’attacher la corde à l’arbre; il s’y connaissait en nœuds. Il fit son rôle à merveille, revint puis laissa passer Hektor. Les évènements suivants démontrèrent toutes les failles de leur plan : en un moment, lorsqu’Hektor se balança, il fit craquer la branche et l’arbre céda sous son poids, le faisant tomber dans la rivière brûlante. Les autres enfants prirent peur et quittèrent rapidement les lieux, abandonnant leur ami à son triste sort, pris dans la peur de se faire réprimander.

Hektor se hissa difficilement jusqu’à l’autre côté, une partie de son corps brûlé au contact de l’eau bouillante. Il réussit néanmoins à se hisser du côté des Liares où il s’affaissa, croyant bien qu’il allait mourir. C’eut probablement été le cas s’il n’avait pas croisé la route de Nerthaë. C’était une Liare, pourtant elle s’occupa du jeune garçon avant de l’aider à rentrer chez lui. Cette rencontre fut bien plus marquante pour le jeune Hektor que celle des autres enfants du village.

Les deux enfants se revirent quelques fois, et jamais l’un ou l’autre n’aborda la question de leur amitié avec qui que ce soit d’autre. C’était leur secret bien gardé, c’était leur jardin qu’ils ne voulaient pas partager. Même entre deux enfants, cette amitié les ferait grandir bien plus qu’ils ne l’avaient songé. Malheureusement, cette seule présence ne pouvait suffire à faire oublier les peines causées par les attaques des Liares sur le petit village. Les années passèrent et malgré les attaques, les villageois, adulte comme enfant, arrivaient à trouver un certain bonheur. Les morts arrivaient, et les dangers ne faisaient qu’accroître alors que la puissance des Liares des territoires au nord augmentait. Les attaques s’organisaient, s’intensifiaient et devenaient de plus en plus fréquentes, comme si quelque chose poussait les gens de l’autre côté de la rivière à vouloir étendre leur influence, mais le village, si petit était-il résistait toujours.

C’est lors de ces conflits que s’illustra pour la première fois le garçon qui deviendrait le général d’une puissante nation. En effet, guidé par son cœur, son courage et une connaissance innée des armes, Hektor, encore à peine plus qu’un enfant, âgé de ses 12 ans, pris les armes pour combattre pour protéger ceux qu’il aimait, encore et encore. Dès l’âge de quinze ans, il faisait déjà partie d’un petit groupe qui de patrouille qui longeait la frontière, espérant protéger les villages frontaliers qui n’avaient pas nécessairement les moyens de le faire. Lors de sa première grande bataille, Hektor avait à peine seize ans, il était à la tête d’une troupe de quinze braves hommes et femmes qui avaient choisi de prendre les armes. Ceux-ci provenaient de plusieurs petits villages, personne ne venait de la capitale. Si loin dans le nord, qui viendrait les aider ? Ils approchèrent de Nansetr autrefois un village minier prospère pour ne trouver que des flammes. Il y avait peut-être une quarantaine de Liares, finissant le sale travail, à leur tête se trouvait une impressionnante figure en armure. Si techniquement cette frontière ne devait jamais être franchie, les Liares avaient prouvé que rien ne les arrêterait pour étendre un peu leur territoire, et s’approprier des ressources importantes se trouvant du côté des humains.

Les humains chargèrent et tout se perdit dans le fracassement des armes et les cris des hommes. Les lames s’entrechoquèrent, et le combat se poursuivit longtemps. Le groupe d’Hektor avait déferlé par surprise, et s’ils avaient cet avantage, c’était bien le seul car les guerriers Liares connaissaient bien mieux les armes, pourtant cette journée c’est le cœur des hommes qui l’emporta, et celui du jeune Mariàn qui se brisa. S’il avait longtemps voulu croire qu’il y avait du bon même chez les Liares, grâce à Nerthaë, lorsque se fendit enfin le casque du dirigeant Liare, il se senti meurtri, trahi. Le visage dur de la jeune femme se révéla sous cette lourde protection et la surprise eut raison de lui. Elle en profita pour faire un arc de cercle avec son épée en direction du visage de son ami. Il eut un réflexe de recul ce qui ne lui valut qu’une immonde cicatrice, que tous connaissent bien, mais sans ce réflexe, il serait bien mort à seize ans, par la main d’une amie…ou de celle qu’il croyait une amie. Tout se perdit ensuite, lorsque la colère vint l’aveugler et qu’il se jeta sur elle, la poussant par terre et l’écrasant de tout son poids alors qu’il agrippait solidement ses cheveux. Il avait entendu parler du dirigeant des attaques : une mystérieuse figure masquée. Mais pourquoi, pourquoi elle ? N’avait-elle pas vu que tous les humains n’étaient pas leurs ennemis ? Mais ses questions restèrent sans réponse alors qu’il simple rire s’échappa de sa gorge, puis le combat reprit de plus belle. Hektor gagna, mais au bout du compte cette victoire était bien amère. Lorsque tout fut terminé, il regarda autour de lui pour voir ses hommes jonchés au sol. Des douze, il n’en restait que trois, heureusement, ils avaient pu sauver plusieurs civils et ces morts n’auraient été vaines. Cela était sans importance pour le jeune homme qui quitta sans un mot pour s’aventurer seul vers les terres Liares.

Personne ne sait vraiment ce qu’il s’est passé durant son mois d’errance dans les terres ennemies, mais il revint accompagné d’un magnifique animal qui deviendrait à terme un allié puissant et un symbole pour Hektor, mais à cette époque, le lionceau n’était pas plus gros qu’un chat commun adulte, et ses petites ailes n’impressionnaient guère. Lorsque Mariàn revint à Thageklif, on l’accueillit avec les honneurs d’un héros. Il les reçut avec un sourire mince et incertain, mais s’inquiéta surtout de ne pas voir sa mère. C’est le sage du village qui dut lui apprendre la triste nouvelle, pendant son absence, sa mère était morte lors de son absence. Le pauvre fils fut déchiré par cette nouvelle et la colère qui l’envahit était sans précédent. Morte sans qu’il soit à ses côtés. Certes, sa santé avait toujours été fragile, mais quel détestable hasard était-ce cela ? Son isolement dura des jours et des jours, et le héros qui avait libéré Nansetr s’enferma, se coupant de tout contact.

Il ne finit par sortir lorsqu’il entendit un brouhaha sur la place publique. Il tenait entre ses mains une lettre de sa mère entre les mains. Des hommes étaient venus de la capitale pour les aider. À leur tête se trouvait un homme chauve, balafré, au regard de glace. Il était accompagné d’une cinquantaine d’hommes d’armes hautement armés et expérimentés ainsi que de plusieurs fantassins. Il semblait y avoir avec lui son second, tout en armure, qui ne soufflait mot. Il exigea de rencontrer celui dont il avait tant entendu parler. Son nom était Justin de Fernoir, un commandant puissant ; un homme fort important, qui changerait à jamais la vie du jeune Mariàn. Cet homme amenait certes de l’aide, mais il amenait aussi le combat aux portes de Thageklif, un village qui aurait pu être comme les autres.

Il convia les derniers hommes (et femmes) d’armes de la troupe d’Hektor et leur expliqua la situation. Il eut semblé qu’un monstrueux dragon de magma aurait été réveillé par les Liares afin de les aider dans leurs conquêtes. Ils devaient mettre fin à ces attaques. Les fantassins devaient ouvrir le chemin pour les guerriers qui s’attaqueraient au dragon. Pour cela, ils devraient attaquer un campement de l’autre côté de la Thage. Hektor devait initialement les guider, mais les choses ne furent pas si simples. Avec son nouveau compagnon, Ainren, il traversa la plaine de feu à la tête des hommes, aux côtés du Commandant de Fernoir. Ils trouvèrent le campement des Liares aisément et l’attaque qui s’ensuivit fut des plus brutales que puisse se souvenir Hektor. Les combattants de chaque côté tombaient comme des mouches sous les coups et les vagues. Lorsque le dragon de lave sortit de sa caverne, probablement dérangé par les sons, le champ de bataille tomba dans le plus grand des silences. C’était comme si le temps s’était arrêté. Cinq braves hommes chargèrent la mythique créature, la peur étouffée par la colère et la nécessité.

Des cinq, il ne resta que trois guerriers, et de tous les combattants humains, il n’en resta qu’une poignée, pourtant les Liares, défaits, ne tentèrent pas de chasser les humains. Pour le moment, la frontière serait en sécurité.

Après ces évènements, il n’aurait pas dû être surprenant pour le jeune homme de se voir offrir une place dans l’armée. Peut-être Justin de Fernoir avait-il remarqué la façon dont il manipulait sa vérité, ou peut-être avait-il seulement été impressionné par le cœur et la vivacité de celui qui était à peine plus qu’un enfant. Peu importe, après cette victoire, la légende de Mariàn Arnstven était née et elle continuerait de grandir lors de ses nombreux combats pour assurer la liberté de son peuple. Ce n’était pas une guerre, mais les escarmouches fréquentes auraient pu le laisser croire. Lorsqu’il arriva à Ferèsis, il changea son nom pour Hektor, et c’est ainsi qu’il se fit appeler dès sa première journée dans l’armée.

Les années suivantes furent bien remplies de combats, d’entraînements, de temps avec ses nouveaux amis et son avancement, il n’eut pas trop le temps de penser à Thageklif, qu’il ne visita que quelques fois. Il découvrit dans l’armée la camaraderie et l’amitié, et il se trouva rapidement à devenir un leader, un champion et une source d’inspiration pour les plus jeunes comme les plus vieux. Sans s’en rendre compte, au cours de ses années dans la capitale et des campagnes militaires contre les Liares, il s’attira la sympathie politique de bien des gens importants, qui voyaient en lui le souffle de changement, la force qui pourrait redonner vie à la ville de Ferèsis, mais cela ne viendrait pas avant plusieurs années.

Lors d’une paisible soirée, de son vingt-et-unième anniversaire, il était seul sur les remparts de la muraille entourant la ville. Il s’était appuyé sur celui-ci, son fidèle lion blanc à ses côtés. Si celui-ci tentait vainement d’enjouer son maître, la nostalgie de celui-ci l’étouffait encore. Malgré les gros flocons blancs qui tombaient sur les toits de la capitale, le nouveau Capitaine de l’armée lisait une lettre qu’il trainait maintenant depuis des années. Déjà quatre ans dans cette ville… déjà quatre ans à porter le nom qu’avait choisi son père pour lui… déjà quatre ans à vivre et chercher, pourtant aucun signe de sa part. Il n’avait toujours pas trouvé son père, mais il avait trouvé bien plus, il avait trouvé sa place.

Ces pensées traversaient son esprit lorsque des pas se firent entendre. Il tourna la tête pour regarder la personne arriver et il reconnut le combattant masqué qui avait combattu à ses côtés contre le dragon, des années plus tôt. Il semblait que celui-ci avait été plutôt occupé. Posant ses coudes sur la pierre froide, il le salua d’un hochement de tête avant d’enlever son casque délicatement. Ses premiers mots se perdirent complètement pour Hektor qui était trop concentré sur son visage, ses cheveux, ses lèvres… c’était une femme. Une femme. Il la fixa longuement de ses grands yeux bleus, prenant un moment pour se dire à quel point il était stupide de ne jamais avoir remarqué. Pourtant les signes étaient tous là, mais il les avait mépris pour de la franche camaraderie. Elle se nommait Laura de Fernoir, la fille de Justin. Et son père voulait lui parler.

Ce soir-là, une entente fut faite pour marier les deux jeunes gens à leur retour de Galéa où ils devaient rencontrer le souverain des Liares. Ce dont ils ne se doutaient pas c’était que jamais le Général ne reviendrait de ce voyage, laissant une porte ouverte aux Liares, laissant un trou chez les Arvèles.

S’ensuivit le mariage d’Hektor à la belle guerrière Laura de Fernoir, et une guerre civile pour le poste de général qui s’enlisa pendant près de deux ans. Cela laissa amplement de temps pour les familles importantes de se positionner, et pour les Liares de se préparer à une invasion. Quelque part entre son mariage et la naissance de son ange, Clara, Hektor décida qu’il lui fallait faire quelque chose. Tout le support des gens qui avaient appris à l’apprécier avec les années devint crucial alors qu’il tenta de se hisser encore plus haut, et de faire taire les voix qui refusaient de voir la menace imminente au nord. Sa passion, son leadership naturel, sa légende et le support de ses nombreux alliés l’aidèrent à faire taire les voix de ses opposants et il put redonner un semblant d’ordre à la cité et à son peuple. Il organisa la défense contre les avancées Liares, se déplaçant même jusqu’au front car contrairement à l’ancien Général, jamais il ne se serait réfugié derrière la politique et derrière ses propres troupes. Premier à l’assaut, dernier à sonner la retraite, accompagné de sa femme, il mena la guerre inlassable à ceux qui avaient rongé leur frontière et sali les blanches neiges du sang des humains qui les habitaient.

C’est malheureusement dans une des plus fameuses batailles, non loin de Thageklif où la belle guerrière à la crinière brune connut une fin atroce. Retenue par une Liare, elle fut emportée dans une rivière de magma, devant les yeux de son mari qui ne pouvait rien pour elle. Elle s’était battue bravement jusqu’au dernier instant, mais avait été vaincue par la tricherie, et c’est noyée dans le sang des montagnes qu’elle connut la mort.

Pendant de longues minutes, Hektor ne put que regarder la scène, horrifié d’avoir perdu celle qu’il avait tant appris à aimer avec les années. La rage qui l’envahit le porta jusqu’à la fin des combats, jusqu’à la ratification de l’entente avec le souverain de leurs ennemis, jusqu’ son retour à la capitale, mais jamais la douleur ne le quitta vraiment. Lorsqu’il dut l’annoncer à son père. Lorsqu’il dit l’annoncer à leur fille. Lorsqu’il dut faire face à la solitude qui envahit chaque instant de sa vie… il passa des mois sans vraiment comprendre ce qui se passait, simplement porté par les évènements, se coupant de ses amis, s’isolant dans son travail. Ce fut des années prospères pour les Arvèles qui connurent enfin différentes améliorations sociales : restructuration de la caste dirigeante, inclusion de conseillers, de ministres, inclusion officielle des femmes à l’armée, recherche de gens possédant un don de vérité, amélioration des techniques de guerre, pourtant le Général se sentit perdu pendant de longues années, comme abandonné par le destin.

Il lui fallut quelques temps pour apprendre à vivre à nouveau, à accepter le vide. Heureusement, sa fille et son fidèle compagnon étaient toujours à ses côtés, et il ne les avait pas perdus, il espérait ne jamais les perdre. Lorsqu’il eut enfin reprit goût à la vie, il prit une nouvelle femme qui mourut en donnant naissance à son premier fils Aldrick. Ce moment le dévasta, mais il n’eut le temps de se morfondre, craignant comme bien d’autre que quelque chose de gros se trame. Aujourd’hui, à quarante-sept ans, ayant une fille, à peine plus qu’une adolescente et un jeune fils de huit ans, il doit préparer sa succession, mais le monde est sur le point de changer, et il semblerait que sa confrérie ait encore besoin de lui un moment, de toute façon, jamais un homme tel qu’Hektor n’abandonnera.

 

 
Et dans la vraie vie ?

 
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Auxane Taël

Auxane Taël

Prêtresse d'Uraang

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Message(#) Sujet: Re: Hektor Mariàn Arnstven Hektor Mariàn Arnstven Icon_minitimeSam 30 Aoû 2014 - 22:19

Soit le bienvenue à nouveau Hektor !!

Super fiche, une histoire très prenante. Je te valide bien évidemment. Tu n'obtiens pas de bonus de présentation, mais tu conserves tes xps précédemment gagnés.

Je te laisse rouvrir ton carnet de voyage. Tu connais la marche à suivre. ^^
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Hektor Mariàn Arnstven

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