Quête | La soeur disparue

La soeur disparue

Mise en Contexte

Le prince Meyrïan a entendu parler de la disparition de sa demi-soeur Emilienne Ygard. En secret, il cherche à retrouver sa trace même si la plupart des rumeurs disent qu’elle serait morte en aidant les rebelles à attaquer un convoi de l’armée, d’autres racontent qu’elle aurait survécu dans le pays des humains. Cela s’est passé il y a plus d’un an maintenant, mais il veut mener de son côté sa propre enquête.

Déroulement de la Quête

Le premier message consiste à introduire le personnage dans cette situation, comment vous êtes vous retrouvez au service du prince ? Pourquoi avoir choisi cet endroit pour rechercher la liare ? Si vous avez besoin de plus d'un message pour l'introduction, prévenez-moi, je t'interviendrais qu'une fois que vos recherches auront débuté.

Les bulles remontaient à toute vitesse en haut du verre, avant d'y exploser. Affalée pensivement sur la table de l'auberge, je fixais ma boisson, servie depuis quelques temps déjà mais à laquelle je n'avais pas touché. Le plat lui faisait concurrence dans cette longue ignorance, et la fumée qui en sortait s'amenuisait de minute en minute. Il semblait bon, pourtant. D'autres jours, je ne me serais pas faite prier, et aurait même demandé un autre service. Mais ce soir, rien ne me donnait envie, et il fallait pourtant que je mange un peu. La nuit allait être courte, et la journée de demain bien longue.

Sans grande envie, je plantais mécaniquement ma fourchette dans une pomme de terre, pensive. Mes sautes d'humeurs n'avaient pas échappé à l'aubergiste, qui était venu prendre aux nouvelles. Mais je ne voyais pas trop quelles nouvelles lui donner, d'autant plus que ce qui allait se passer demain devait rester pour moi et celle qui m'accompagnait. La discrétion n'était pas mon fort, mais dans tous les cas, ce soir, j'avais pas forcément envie de parler. Je finissais par prendre une bouchée en soupirant. C'était délicieux, mais je n'arrivais pas à profiter.

Il me fallait de la thune. Pas pour moi, ce que j'arrivais à amasser en tant que marchande me suffisait largement, je n'avais pas besoin de plus. J'avais reçu une lettre de ma mère. Depuis la destruction de l'Arbre de vie, et l'attaque que nous avions subi, le futur était incertain, trop incertain. Elle avait peur. Pas pour moi, car je pouvais m'éloigner de tout ça, gagner ma vie, m'assurer que tout aille bien. Mais pour ma famille. Mes parents et ma sœur habitaient dans un village pas loin de Saona. Avec l'attaque, ils ont préféré partir, fuir vers les terres de Faras. Je n'avais que peu de nouvelles d'eux, mais avec la dernière lettre que m'avait envoyé ma mère avant leur départ, je préférais préparer le nécessaire pour assurer un peu mieux cet avenir incertain.

En cherchant, j'avais fini par trouver. J'étais partie dans la plaine isolée pour récupérer quelques Selullecs auprès de mon fournisseur, à l'origine, mais j'avais trouvé bien mieux. Un cornu avait fini par m'approcher, dans une auberge, et on avait discuté. Longuement. Tellement longuement qu'il m'a fait confiance, et m'a proposé une offre juste extraordinaire. Leur prince recherchait sa sœur disparue ; et un prince satisfait, souvent, ça signifie du gain à la clef !

Ceci dit, la cornue serait difficile à trouver, avec aucune piste ou presque. Après pas mal d'hésitation, je m'étais décidée à rester dans le coin ; selon les rumeurs, cette demoiselle aurait été vue dans le désert de la patience la dernière fois, donc pas très loin. Mais c'était une mauvaise idée d'y aller, à mon sens. D'une part, je dois l'admette, j'évitais un peu cette zone après ce qu'il m'était arrivé dans le camp des nomades. L'eau avait coulé sous les ponts depuis, mais je ne restais que très peu de temps seule dans ce désert, à la fois par crainte et par stupide superstition. Et puis, en plus d'un an de disparition, elle avait bien eu le temps de se promener ailleurs.

Et en terme de planque, la plaine isolée ne faisait pas pâle mine. Les vastes étendues offraient bien un endroit où se terrer, malgré les nombreux passages de voyageur. Et puis, il y avait toujours ces rumeurs que j'avais entendu plus petite, selon laquelle l'endroit regorgerait de galeries souterraines. Si j'évitais ce genre d'ennuis en temps normal, ces tunnels devaient être parfait pour le voleurs et autres personnes ne voulant pas être vu. Et puis en prime, si je ne trouvais rien, j'aurais au moins quelques Selullec sur ma route que je pourrais revendre.

Je reposais ma fourchette, mon assiette à peine terminée, mais tant pis. Il était largement l'heure, et mieux valait dormir pour être en pleine forme demain. Je remontais dans ma chambre, me glissais dans mes draps, et finissais par sombrer.

Le lendemain, à peine un petit déjeuner expédié que j'allais chercher Lalaith dans l'étable. Un bêlement nonchalant venait me faire remarquer l'heure matinale, mais nous n'avions pas de temps à perdre ! Je la détachais, et me dirigeais vers le lieu de rendez-vous que le cornu m'avait donné. J'ignorais encore tout de ma future compagnonne de route, mais dans ce genre d’embûches, mieux valait être accompagnée que seule avec une chèvre. En espérant que tout se passe bien !

Le cornu est seul. Après une vingtaine de minutes, vous êtes toujours tous les deux, la future compagne de route ne se présentant pas à l'heure du rendez-vous, le cornu s'impatiente. Alors qu'il termine d'une traite un alcool importé des terres du feu, il déclare :

- Hé bien on sera que tous les deux. La bâtarde se trouve dans la plaine Isolée, j'en suis sûr. Mais j'ai plusieurs pistes, alors comme je suis sympa je vais te les partager et on verra bien qui de nous deux la trouvera en premier.

Il t'explique alors qu'il a entendu trois rumeurs à propos de liares qui ont été pris pour des démons par les habitants de la plaine. Avec sa queue qu'elle n'arrive pas toujours à contrôler, elle a forcément été prise pour une créature anormale. La premier rumeur parle d'une taverne qui a été incendiée, les gens ont affirmé avoir vu une liare ravager l'endroit. Elle se serait battue avec les siens et les choses auraient dégénéré. Depuis elle se terrait dans les galeries de la plaine avec une guilde de mercenaires. La seconde est au sujet d'une liare qui ne sort jamais de chez elle à Arnlo. Elle terrorise depuis un an les gens de son quartier qui ont raconté que c'est une créature difforme qui se cache du monde extérieur.

La troisième rumeur concerne un poissonnier de Helpo qui se plaint de ses cargaisons depuis plusieurs mois. Le cornu est tombé sur lui par hasard en voyant ses poissons sur son stand. On aurait dit qu'ils avaient été transpercés par une boule de feu. Ce n'est sûrement rien, mais cela lui a fait penser à l'un des sorts de la bâtarde. Après vous avoir donné tous les renseignements qu'il avait en réserve il vous demande :

- Alors, vous en pensez quoi ? J'allais me diriger vers Arnlo, mais j'hésite aussi beaucoup à aller traîner dans les galeries de la plaine. Le port s'est si loin, je pensais y aller en dernier.

Indications

Où comptes-tu aller ? Précise à la fin de ton message en une phrase distincte, comme une citation, l'endroit où tu veux te rendre et le jour de ton arrivée. Winter, si tu postes pour ce tour, tu peux encore rattraper Messalina, après ce sera trop tard.

Je rejoignais le liare, alors que le soleil peinait à envoyer ses premiers rayons dans le ciel. C'était toujours particulier de voir ces cornus, et la longue attente que nous avions juste tous les deux ne m'aidait franchement pas à être plus à l'aise. J'avais pris un peu l'habitude d'en cotoyer dans mes marchés, mais rester seul à seul avec l'un d'eux, en ne menant qu'une conversation bateau, c'était définitivement particulier. Enfin, il prenait la parole. J'étais désormais officiellement seule pour cette mission, mais au moins j'aurai moins à partager la récompense si récompense il y avait.

Ceci dit, ça ne serait pas chose aisée. Les trois pistes étaient non-négligeables, le cornu ne m'avait pas menti lorsqu'il m'avait dit qu'il avait des infos. Il était rare que je fasse confiance à un liare, mais pour une fois, mon instinct ne m'avait pas trompé. Espérons qu'il reste aussi honnête par la suite.

En revanche, j'avais des doutes sur Arnlo, et ce n'était clairement pas par là que j'avais envie de commencer. Même si la piste pouvait sembler sérieuse de prime abord, ça restait extrêmement vague. Déjà par la taille de la ville, et la vie qu'il y avait. Certes, on peut parfois se cacher dans des foules, mais pour un cornu, il ne fallait pas trop compter dessus. A force de monde, quelqu'un l'aurait sans doute vaguement reconnue, et on aurait une piste plus précise qu'une simple liare. Parce qu'une créature difforme et qui sortait peu, ce n'était pas la princesse pour moi : juste la définition même d'un cornu. Même si ça, je ne le dirai pas à mon compagnon, de peur qu'il n'apprécie pas trop.

En revanche, les autres endroits me semblaient plus dignes d'intérêt. Et surtout les galeries, auxquelles j'avais pensé en venant ici. C'était surement là une des meilleures planques de la plaine isolée, et c'était par là que j'avais envie de commencer. Le port ne manquait pas non plus d'intérêt, car à vrai dire, je n'avais jamais vu aucune créature lançant des boules de feu. Mais comme l'avait dit le cornu, il était plus loin, donc autant commencer par le plus proche. Je regardais mon compagnon de route, et lui souriait d'un air peut-être bien trop aimable pour un liare.

« Si ça ne vous dérange pas, je pense que les galeries seraient pas mal pour commencer. »

J'ajoutais, pour ne pas le contrarier.

« Ça me semble être la piste la plus probable, c'est une planque idéale. Autant commencer par là. Quant au port, vous avez raison, on finira par là pour ne pas perdre de temps. En marchant bien, on pourrait arriver à l'endroit où devraient se trouver les galeries d'ici une bonne dizaine de jours. »

En tout cas, on devrait arriver le plus tard le 15 Samun. Même si je ne connaissais bien sûr pas l'emplacement exact de ces galeries, les rumeurs m'indiquaient vaguement où elles devaient ce trouver : ça devrait le faire, du moins je l'espérais.

[Hello ! Désolée pour le retard, ma soutenance de mémoire m'a demandé beaucoup plus de travail que prévu ! Me voilà maintenant !]

Comment une héléo avait-elle pu se retrouver au service d'un prince Liare, ça je me le demande. Etais-je là au mauvais moment au mauvais endroit ? Peut-être est-ce tout de même la faute de cette soirée. Et de cette liqueur de trop surtout. Ah ! Pourquoi étais-je donc si bavarde moi qui suis pourtant généralement rendue aigrie voir acariâtre par l'alcool ! L'autre ne devait pas être bien frais non plus, cela dit, pour aborder une Héléo et lui parler de son prince, à la recherche d'aide pour une quête. Une quête ? Ah ah ! Winter est là ! Je m'étais levée, vacillante, et l'avais suivi. Mal m'en a pris ! Mais je ne l'avais regretté que le lendemain, lorsque j'avais émergé à l'arrière de cette caravane remplie de monstres en direction de la Plaine Isolée.

J'aurais pu m'en aller et rentrer chez moi ou vaquer à mes occupations de Maître des Voleurs ou de jeune bourgeoise. Mais j'étais restée. Pourquoi ? Je ne le sais toujours pas, mais est-ce réellement le plus important ? J'avais soif d'aventure et on me propose une quête. Soit. C'est parti !

Mes acolytes de fortune m'avaient lâché en route, ils avaient "des affaires sur le feu", m'avaient-ils dit. Ah, quel mauvais jeu de mot, bande de brutes à braises ! J'étais arrivée ... Au milieu de nulle part. La Plaine Isolée portait désespérément bien son nom et à part deux maisons et une auberge, il n'y avait absolument rien à des kilomètres à la ronde. Je soupire puis souris. Je me suis débarrassé des Liares, c'est déjà ça !

Et maintenant ?
Un coup d'oeil autour de moi me confirme ma première impression : il n'y a rien ici. A part l'auberge, éventuellement. Je suppose que c'est là que je dois aller et pousse la porte sans grande conviction. A l'intérieur, l'établissement sent le renfermé et la transpiration, ce qui me fait froncer le nez. J'espère que tout ça sera vite expédié. Je survole les quelques clients présents à la recherche de cornes. Je cherche un monstre, autant que ça serve ! Je ne tarde pas à en remarquer plusieurs mais l'un d'entre eux retient mon attention. Ou plutôt, l'autre personne à sa table retient mon attention : la marchande que j'avais croisé à Faras, il y a quelques années de ça. Elle était alors accompagnée d'une chèvre stupide, je me demande si elle est toujours vivante. Cette pensée ironique m'arrache un sourire et je m'avance vers la table. « Bonjour, Winter, enchantée. » C'est alors que je remarque que j'arrive au milieu d'une phrase puisque la marchande finit la phrase qu'elle avait commencé : « ... les galeries seraient pas mal pour commencer. Ça me semble être la piste la plus probable, c'est une planque idéale. Autant commencer par là. Quant au port, vous avez raison, on finira par là pour ne pas perdre de temps. En marchant bien, on pourrait arriver à l'endroit où devraient se trouver les galeries d'ici une bonne dizaine de jours. » J'arrive donc bien au milieu de l'intrigue. Au moins j'ai loupé la partie chiante des présentations !

Je dégaine mon plus beau sourire et me tire une chaise. Mon regard tombe alors sur le Liare : « Ne vous fatiguez pas à me serrer la main, je ferai sans, merci. J'ai loupé quelque chose, peut-être ? » Je jette un coup d'oeil à la marchande. « Les galeries, ça me semble très bien ! Tu as toujours ta chèvre, d'ailleurs ? »

Les galeries souterraines serpentent toute la plaine, mais encore faut-il réussir à faire la différence entre celles qui accueillent les paris étranges de la noblesse, de celles qui servent de planque à des guildes ou encore de celles qui ne sont ni plus ni moins que le terrier d'une créature. Malheureusement pour vous deux, vos recherches ne vous mèneront pas très loin. En revanche vous avez attiré l'attention sur vous. Personne ne passe inaperçu dans les galeries pour ceux qui y ont vécu toute leur vie. Ne perdez pas trop de temps dans les galeries ou vous risqueriez d'attirer des personnes peu recommandables voir même un serdanien. Pendant ce temps, le liare est parti de son côté à Arnlo.

Indications

Où comptez-vous aller ? Précisez à la fin de votre message en une phrase distincte, comme une citation, l'endroit où vous voulez vous rendre et le jour de votre arrivée.

Si l'une d'entre vous décide d'aller à Arnlo, vous trouverez le liare en prison. Précisez si vous le recherchez ou si vous vous rendez directement à l'endroit dont il avait parlé.

Si vous souhaitez profiter du voyage vers les galeries pour discuter, vous le pouvez. Pareil pour le voyage vers la prochaine destination si vous y allez ensemble. Dans ces deux cas, ne mettez la citation du jour et du lieu de votre arrivée que dans votre dernier message chacune.

… Bon. C'était peut-être pas l'idée du siècle de venir dans ces galeries. Je pourrais dire qu'on y avait rien trouvé, mais c'est pas seulement le cas ; on y a croisé des gens louches, qui nous regardaient avec un peu trop d'insistance. Assez en tout cas pour nous faire comprendre que ça leur faisait pas plaisir de nous voir, et que clairement, on était pas les bienvenues. Enfin, que je dis « on », je parle surtout de moi et Lalaith. Une marchande et une chèvre dans ces galeries souterraines, clairement, c'était cocasse. Même Lalaith devait l'avoir compris, car ses bêlements généralement incessants avaient laissés place au faible bruit de ses sabots foulant d'un pas pressé le sol. Et j'y mêlais volontiers le bruit de mes propres pas, n'ayant pas envie de m'éterniser davantage ici. Je soufflais d'ailleurs à celle qui était malheureusement ma partenaire :

« Ça ne te dérange pas si on file d'ici ? Il n'y a rien ici, et j'aimerai ne pas m'éterniser. »

Sans trop attendre sa réponse, d'ailleurs, j'allais vers la sortie. Il faut dire que je ne tenais pas spécialement à cette partenaire à qui, manque de bol, j'avais déjà dû faire affaire dans le passé. Elle devait se sentir comme un poisson dans l'eau, d'ailleurs, entouré de ces malfrats. Et je ne doutais pas d'ailleurs qu'elle y soit déjà allée, comme beaucoup de gens de son espèce. Vraiment, dans un repère de voleurs avec une partenaire voleuse, j'étais pas à mon aise.

Je commençais même à regretter cette mission ; et si on ne voyais jamais cette cornue ? Tout ça n'aurait servi qu'à m'afficher à des voleurs, et à perdre du temps que j'aurais pu passer dans des marchés, avec des gens bien plus respectables. J'espérais au moins qu'à Arnlo, notre ami le liare aurait plus de nouvelles.

« Ça te va si on se rend à Arnlo ? Avant d'aller au port, autant aller y faire un tour, voir si notre ami cornu à plus d'infos. »

Je m'arrêtais à l'entrée des galeries pour regarder ma partenaire de quête, et en profitait pour prendre une bouffée d'air. Moi qui avait toujours vécu dans de grands espaces, me retrouver ainsi coincée sous terre me foutait le cafard. La lumière se dégageait à peine des quelques torches accrochées au mur, et semblait directement s'enfouir dans les fissures de la roche. J'étais d'ailleurs à peine sortie, mais déjà, en me tournant, je ne voyais plus que des escaliers menant à un trou noir béant, où les rayons du soleil semblaient proscrits. Ça, et les regardes pesants glissant sur moi, ma bourse, ma chèvre… Tout semblait y être fait pour qu'on s'y sente en insécurité, avec un guet-apens pouvant arriver à tout moment.

Oui, je n'étais pas mécontente d'être enfin sortie, et je ne comptais pas retourner dans ces boyaux sous terre. Je préférais même discuter pendant plusieurs heures avec cette sale voleuse, c'est dire ! Et d'ailleurs, on pouvait aller n'importe où, peu m'importait ; mais certainement plus là-dedans. Pour le reste, j'attendais d'abord l'avis de ma partenaire.

Choisir les galeries avaient été pire qu'infructueux. Je ne me fais pas d'illusion, c'est avant tout parce que c'est la Marchande qui a choisi la direction ! Je crois que j'aurais pu faire mieux ! Elle ne tarde d'ailleurs pas à s'en rendre compte et à me demander si nous pouvons retourner à la surface. J'acquiesce mais elle me dépasse pour rejoindre la sortie sans attendre ma réponse. Avec un soupir, je lui emboîte le pas et rabats mon capuchon sur mon visage. Je ne sais pas qui traîne ici et quelles sont les probabilités de croiser quelqu'un avec qui je travaille ou - encore pire ! - un riche membre de la Cour d'Arnlo mais je préfère ne pas prendre le risque d'être reconnue.

Une fois à l'air libre, je prends une grande inspiration. Les héléos ne sont pas faits pour vivre sous la terre ! « Ça te va si on se rend à Arnlo ? Avant d'aller au port, autant aller y faire un tour, voir si notre ami cornu à plus d'infos. » J'acquiesce d'un signe de tête. « Pourquoi pas. Je connais bien la ville, si besoin je pourrais faire appel à quelques personnes pour le trouver facilement. Mais s'il a d'autres informations qu'ils ne nous a pas donné, il va m'entendre ! » Je fronce les sourcils. Quelque chose me paraît louche dans cette histoire. Ce Liare nous cherche-t-il vraiment la même chose que nous ? C'est une créature des enfers, il nous cache sûrement quelque chose.

Je soupire et invoque une monture de glace. Une fois bien installée sur mon Seffronh, je me tourne vers la Marchande : « Tu as une monture ? » Je jette un regard à sa chèvre. Comment voyage-t-elle, embarrassée ainsi d'un animal ? « Au fait, c'est quoi ton nom ? »

(#) Sujet: Re: Quête | La soeur disparue Jeu 17 Sep 2020 - 12:05

Assez étonnamment, la voleuse est plutôt aimable, et ne ronchonne pas à l'idée d'avoir perdu son temps dans les galeries. Je contiens tant bien que mal mes plaintes, car après tout c'était mon ide de s'enterrer ici. Et puis, l'héléos semble faire un pas dans mon sens, alors autant enterrer temporairement la hache de guerre. Même si je reste sur mes gardes !

Petit problème cependant : pas de monture, et pourtant j'ai de moins en moins envie de perdre mon temps à pied. Je regarde ma bourse, j'ai sûrement assez pour en louer une dans un village à proximité. Mais malgré tout, autant tenter autre chose ; je n'ai pas vraiment envie de gaspiller mon argent, dont j'ai déjà bien besoin actuellement.

« Malheureusement non. J'en loue à l'occasion pour mes marchés, mais j'ai préféré éviter pour cette fois. Comme on ne sait pas combien de temps durera cette mission, je n'ai pas forcément envie de voir la facture grimper. Tu saurais faire une seconde monture comme celle-ci ? »

Je regardais son cheval de glace, et frissonnais. Cette demande impliquait de mettre mon honneur -et surtout mon confort- de côté, mais bon. J'étais prête à me geler le fessier pendant plusieurs heures si ça pouvait m'épargner du temps et de l'argent, autant tenter !

« Si tu ne peux pas, je comprendrais bien sûr, et j'irai louer un cheval ailleurs. Mais on irait plus vite en partant directement. »

Je n'aurais jamais cru demander un service à cette chienne de voleuse, mais bon. Elle essayait d'avoir l'air plutôt sympathique, autant en profiter.

« Je m'appelle Messalina. Et elle -je désignais la chèvre du menton-, c'est Lalaith. Enchantée, je présume. »

HRP:

(#) Sujet: Re: Quête | La soeur disparue