J’ai beau chercher et cette époque était ce que j’avais de plus lointain dans mes souvenirs. Je n’ai pas peur d’affirmer que ce fût les plus belles années que j’ai vécu. L’insouciance de la jeunesse ou peut être que la seule chose qui me poussait à méditer dans mon lit le soir venue était ce que j’allais faire le lendemain avec les copains.
Désormais tout ça n’est plus qu’ombre de moi-même, une part que je cache au plus profond de mon âme, d’une époque révolue qui restera mon utopie secret.
Ma mémoire flanche un peu et elle est surement remplie de détail inexact mais je vais faire tout mon possible pour la restaurer jusqu’à la vérité la plus proche et vous la contez.
Il y a fort longtemps je vivais dans la cité d’Arnlo avec mes parents et m’on petit frère, Maeglin. Il devait être ma seul préoccupation d’après mes parents car ils m’ordonnaient toujours de l’emmener avec moi lors de mes vadrouilles avec mes copains et bien que seulement deux années nous séparé je faisais tout un cinéma pour que ma mère le garde auprès d’elle et qu’au final je cédais contre des promesses qu’ils ne tenaient rarement comme je le désirais dans ma tête. Je me faisais bien avoir en tout cas.
Bref, Maeglin et moi étions quand même fort proches malgré quelques petits désagréments comme la fois où je ne trouvais plus mon ballon préféré et que je mettrai ma main à couper que c’est Maeglin qui l’avais égaré ou bien la fois où le train que mon père avait
confectionné lui-même pour mon anniversaire et que je retrouvais caché sous mon lit avec une roue en moins. Enfin bon, je ne pouvais tout de même pas le tué pour si peu, quoi que…
Ce qui était bien c’est que nos parents nous laissé une total liberté à l’intérieur de la ville qui était et est encore une cité très sûr par sa position géographique et sa population qui la compose. Et des heures durant on s’amusait, s’imaginant des aventures incroyables et de toutes sortes.
Puis un matin, quand nous étions tous réunis les copains, mon frère et moi, au parc, nous avions décidés de faire un grand cache-cache dans toute la ville.
- Maeglin c’est toi qui compte, dis-je.
- Ah non c’est toujours moi, je veux plus ! répondit-il
- Allez Maeglin, on te donnera tous un bout de notre goûter !Tout le monde lui promit et il acquiesça sans trop ronchonner. Se mettant à compter, tout le monde file dans toutes directions et pour ma part je suis allé au niveau supérieur. Je tournais à gauche, à droite et plus j’avançais, plus je m’enfonçais dans la ville jusqu’à tomber sur un lieu magnifique, remplis de fontaine et de coin reposant et c’est là que je l’ai vu. Je devais avoir tous justes 7 ans et cette fille m’avait figé sur place. Elle était d’une beauté incroyable et un sourire à en tomber. Je continuais d’avancer vers elle d’un pas lent tout en la regardant jusqu’à ce qu’elle me remarqua. Et de nouveau je me suis figeais, l’admirant de tout mon cœur qui n’avais jamais battu aussi vite. Je lui lançai un sourire qu’elle n’hésita pas à répondre avec le sien. Arrivé face à elle j’entamais difficilement la conversation.
- Euh Bon…bonjour, je ne t’ai jamais vu auparavant.J’avalais ma salive qui me semblait aussi sec qu’un désert et bien que je venais rarement dans ce coin de la cité, je ne l’avais réellement jamais vu.
- Oui on ne m’autorise pas à sortir, alors je le fais en cachette…J’étais obnubilé par le son de sa voix qui me faisait chavirer tel un navire porté par le vent du Nord. J’avais beaucoup de mal à assimiler ces paroles et il me fallait plusieurs secondes pour les comprendre.
- Oh excusez-moi de mon impolitesse. Je me nomme Nessa, Nessa Súrion. Enchanté !Nessa… Je trouvais ce prénom magnifique, ce qui accentué encore plus ce sentiment d’amour à son égard mais quand son nom atteignait mon esprit je fisse un pas en arrière. Elle faisait partie de la haute noblesse des Palèrms que mes parents ne voulaient pas que je côtoie. De sales histoires tragiques et monstrueuses tournaient sur ces familles qui abusaient de leurs pouvoirs politiques.
- Je ne voulais pas vous effrayez, excusez-moi …Elle me coupa dans mes pensées et s’en alla sans se retourner. J’aurais bien voulu la retenir, me faire pardonner mon comportement, mais j’en étais incapable.
Ce fût la première fois et la dernière fois que je vis Nessa et encore aujourd’hui je revois son visage et regrette de n’avoir réagi pour faire plus ample connaissance avec mon seul et unique coup de foudre de jeunesse. Je ne sais pas si elle est encore en vie. Mais si il fallait que je la recroise à nouveau, je ne ferais plus les même erreurs qu’avant…
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