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[Quête] Une veuve éplorée

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Message(#) Sujet: [Quête] Une veuve éplorée [Quête] Une veuve éplorée Icon_minitimeJeu 7 Juin 2018 - 16:49

Une veuve éplorée

[Quête] Une veuve éplorée 733305SaphirNatfoe

Mise en Contexte
 
Tous les mariages n'ont pas une fin heureuse : quelques temps après leur union, le mari de cette femme a été porté disparu, sans doute dévoré par une créature sauvage. On n'a jamais retrouvé le corps et la veuve ne parvient pas à faire le deuil de son amour. Elle promet une récompense à quiconque lui ramènera l'alliance que son mari portait... Elle est peut-être encore sur les lieux de l'accident.

Déroulement de la Quête

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Marissa E. Iselk

Marissa E. Iselk

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Message(#) Sujet: Re: [Quête] Une veuve éplorée [Quête] Une veuve éplorée Icon_minitimeJeu 7 Juin 2018 - 17:42


Une veuve éplorée
le 28 Talien 1249


Le printemps amenait avec lui une douce brise qui peinait à passer entre le feuillages des Mirlis. Nubia se délectait de ce vent chaud et doux, ne redescendant sur le sol ferme que pour la nuit et en de rares occasions pour manger un petit quelque chose si sa chasse n’avait pas été fructueuse.

Cela faisait maintenant près d’un mois que Marissa était entrée dans cette région et elle commençait à s’y plaire, malgré l’humidité de la forêt lorsque le jour se levait à peine et que la rosée tombait au sol. L’Arvèles se sentait en sécurité dans cet endroit avec Nubia. Même si quelques semaines auparavant elle avait rencontré quelques braconniers, cela n’avait été qu’un incident isolé. Aujourd’hui elle profitait pleinement de cet endroit et pouvait passer des heures entières sur une racine de Mirlis, les yeux fermés en profitant de la quiétude du dragon qui survolait les arbres de la forêt et se plaisait à monter aussi haut qu’il le pouvait dans le ciel.

Marissa pouvait ressentir que le dragon se retenait de trop partir dans le ciel, car une fois, elle sentit son angoisse d’être seul et de ne plus rien voir à part les nuages. Il avait alors filé vers le sol et était revenu vers elle, se collant à elle et l’intimant de l’accompagner, mais Marissa ne pouvait pas. Ses pieds fermement ancrés dans le sol, elle n’arrivait pas à se faire à l’idée qu’elle était un dragonnier et qu’un jour ou l’autre, il lui faudrait s’envoler auprès de Nubia.

Depuis qu’elles étaient entrées dans la forêt, le dragon avait à plusieurs reprises tenté de convaincre Ellyn. Une fois, alors qu’elle était montée sur un Mirlis pour voir le paysage, Nubia avait volé au plus près de la jeune femme. Manquant de la faire tomber, Marissa s’était fermement tenue à l’épaisse branche sur laquelle elle s’était reposée et prier les dieux pour ne pas faire une chute mortelle. Quoi qu'elle se doutait que le dragon aurait été assez rapide pour ne serait-ce l’agripper dans ses griffes, c'est d'ailleurs ce qu'il essayait très certainement de faire et cela commençait à l'agacer de ne pas réussir à la déloger de l'arbre qu'elle serrait aussi fort qu'elle le pouvait.

Une autre fois, Nubia s'était élancée dans les cieux alors qu'Ellyn était assoupie dans une petite clairière. En entrouvrant les yeux, elle pouvait voir les figures acrobatiques du dragon dans le ciel. Et surtout, elle pouvait ressentir l'euphorie de son dragon qui tenta par tous les moyens de la faire craquer. Volant une fois lentement et gracieusement, une autre fois, s'amusant à revenir vers le sol pour se cabrer au dernier moment et repartir dans le ciel. Il tenta même de tirer Marissa hors de ses rêveries en prenant dans sa gueule un morceau de son cuir. Cela eut l'effet inverse, claquant sa main contre le museau du dragon, celui-ci resta deux jours entiers à distance pour montrer qu'il était vexé par ce geste.

Cependant, Marissa était sur les nerfs depuis quelques temps. Si elle arrivait à profiter de la tranquillité de la forêt, elle avait du mal à contenir les envies et la jalousie de son dragon. En effet, elle était presque toujours dérangée par un petit intrus. Elle ne l'avait d'ailleurs même pas encore nommé, l'appelant simplement "Visperia". L'animal la suivait depuis son altercation avec les braconniers, si elle avait cru qu'il ne s'agissait que d'une mission de sauvetage éphémère, elle comprenait maintenant que le petit l'avait prise comme substitut à sa mère. Le même schéma se répétait, comme lorsqu'elle était entrée en possession de l’œuf de dragon, elle l'avait rejeté. Elle avait tout tenté pour essayer de le faire fuir, mais rien ne semblait fonctionner. Bien évidemment, elle ne l'avait pas frappé, c'était là la seule chose qu'elle n'avait pas tenté.

Lui envoyer des choses dessus par contre, cela avait été fréquent les premiers jours. Un baton par-ci, un petit cailloux par là, mais l'animal prenait cela pour un jeu et cherchait à attraper en vol tout ce qu'elle lui envoyait. Un soir, elle s'était même éclipsée furtivement, mais à peine avait-elle marché sur une brindille que le petit Visperia avait rappliqué aussi sec. Une autre fois, elle l'avait attaché à un arbuste. Quand elle avait fait demi-tour, prise de remord, elle l'avait trouvé le lien mâchouillé et la petite bestiole lui avait sauté dessus. Alors elle avait renoncé à s'en séparer pour le moment. Peut-être trouverait-elle sur le chemin vers Saona quelqu'un a qui le confier.

En revanche, chaque nuit, avant de s'endormir, elle passait toujours une bonne demi-heure à l'empêcher de le coller, mais quand le sommeil la rattrapait, il venait se lover contre son ventre. Une nuit, alors qu'elle s'était assoupie depuis au moins une heure, elle fut réveillée par le cri du dragon. Celui-ci avait passé toute la journée loin d'elle et quand il était revenu pour voir son dragonnier, la jalousie l'avait gagné en voyant cette boule de poils contre Ellyn. Ce fut la première fois qu'elle prit non pas la défense du dragon, mais du petit animal. Nubia prit cela comme une trahison et Marissa le ressentit au plus profond d'elle-même. Heureusement, ce ne fut qu'un caprice.

Depuis, les trois vivaient relativement bien ensemble. Nubia s'était rapprochée de son dragonnier et revenait avant la nuit tombée pour s'assurer que le Visperia ne colle pas trop Marissa. Il avait cependant abandonné tout comme elle, car malgré le fait qu'il lui montre les crocs, l'animal avait à plusieurs reprises tenté de s'endormir contre le dragon, en vain cette fois-ci. Chacun se tenait donc de chaque côté de Marissa, Nubia approchant sa tête de celle de son dragonnier et le Visperia se collant toujours plus dans le nuit contre l'humaine. C'était un tableau attendrissant, mais cela laissait de marbre Marissa qui n'avait d'yeux que pour son dragon, la boule de poils étant plus un compagnon d'infortune.

Elle avait d'ailleurs tenté dans le dernier village qu'elle avait croisé de vendre l'animal, mais personne ne s'y était intéressé, or mis les gamins qui l'avait cajolé. Marissa était alors partie dans la petite auberge du village dans l'espoir d'être oubliée, mais une petite fille était arrivée, tenant le Visperia dans ses bras comme elle le pouvait pour lui rendre et lui dire qu'il avait mangé son goûter. En voyant l'animal, Marissa avait levé les yeux au ciel et surtout elle s'était faite virer de la l'auberge sous prétexte que les animaux n'étaient pas admis. Depuis, elle avançait lentement dans la forêt et ne recherchait plus la civilisation. Durant sa traversée, elle en avait profité pour parfaire ses techniques de chasse.

Une fois par semaine, elle se lançait à la poursuite d'un lapin ou de tout autre petit animal qu'il était facile de capturer. Le Visperia était cependant gênant durant ces manœuvres. Si l'humaine avait gagné en discrétion à force de se déplacer dans cet environnement dont elle n'avait pas l'habitude, le Visperia réduisait à néant tous ses efforts. Encore jeune, il s'excitait pour un cri et glapissait dès qu'il avait en vue un lapin sans pour autant être en mesure de l'attraper. S'en était désespérant au point qu'une fois ce fut Nubia qui rapporta le dîner. Avoir trois bouches à nourrir commençait à devenir compliqué et plus d'une fois, Marissa donna son morceau de viande au dragon et au Visperia, se contenant de quelques baies récoltées en chemin.

Heureusement, la forêt regorgeait de fruits et plantes comestibles. Ne s'y connaissant pas beaucoup, Marissa préférait prendre uniquement ce qu'elle connaissait. Quoi qu'une fois, elle se permit de récolter des fruits juteux et en donna un au Visperia pour s'assurer qu'ils n'étaient pas empoisonnés. L'animal avait tout dévoré, si bien qu'au final, Marissa n'eut pas le loisir d'y goûter. Le Visperia se léchait les babines en regardant l'humaine qui mastiquait une racine récoltée la veille un peu dégoûtée.

Un quotidien s'était installé et la vie s'écoulait tranquillement. Les crises de jalousie du dragon était devenue monnaie courante, mais Marissa arrivait toujours à lui consacrer du temps quand ce dernier daignait descendre du ciel pour les rejoindre. Il restait cependant toujours en retrait par rapport au Visperia et s'enfuyait dès qu'il l'approchait de trop près. C'était assez amusant à voir, la grosse bête qui avait peur de la petite, bien que Marissa ressentait bien qu'il ne s'agissait pas de peur, mais plutôt d'une envie de lui faire comprendre qu'il ne serait jamais accepté. Tant qu'il ne l'attaquait pas, cela ne dérangeait pas Marissa. D'ailleurs, elle se sentait quelque peu responsable de la situation, se doutant que Nubia ressentait son indifférence face au Visperia.

Alors, une fois elle se força à jouer avec le Visperia qui ne réclamait que cela. Assise à même le sol, dans un petit coin de la forêt qui était quelque peu dégagé, elle lui envoyait un bâton qu'il s'amusait à ramener. Une fois, deux fois, et cela pendant près d'un quart d'heure. Même si sa langue pendait de sa gueule à cause de la fatigue, il revenait avec le bâton et Marissa devait le lui arracher pour pouvoir le relancer. À force, il était complètement recouvert de bave et quand elle voulut en changer, il ignora le nouveau bâton et voulut à tout prix reprendre l'ancien. L'Arvèles se résigna et continua le manège jusqu'à ce qu'elle en est vraiment marre. C'est à ce moment que Nubia arriva. Les rayons du soleil commençait à faiblir, la journée était bien entamée.

Le dragon surprit Marissa en train de caresser frénétiquement le ventre du Visperia. Pris de jalousie, il commença à montrer les crocs, mais Ellyn le rassura et lui montra que son autre main était libre. Tout doucement, il s'approcha, renifla la main, puis le Visperia et à nouveau la main pour finir par se laisser faire. Cela dura à peine une seconde, tout d'abord parce que Nubia n'avait jamais particulièrement apprécié les caresses et surtout parce que le Visperia s'était remis sur ses pattes et s'approchait doucement du dragon. Quand Nubia sentit la boule de poils contre elle, elle lâcha échapper un cri et repartit dans le ciel. Malgré tout, Marissa prenait cela comme une victoire et elle espérait bien qu'au fil du temps, les deux finiraient par s'accepter.

Quand l'Arvèles arriva non loin d'un petit village, elle eut tout d'abord le réflexe de l'éviter comme elle le faisait à chaque fois depuis plusieurs jours. Elle avait encore de quoi tenir pour un petit moment dans sa besace. Alors, elle le contourna vers le sud, cependant sur son chemin, une imposante bâtisse lui coupa la route. Proche d'un petit cimetière, l'endroit était lugubre. L'entrée était toute petite,  un imposant auvent se trouvait au-dessus et donnait l'impression d'être prêt à tomber si la porte d'entrée était claquée un peu trop fort. Les quelques fenêtres qui parsemait la façade était à peine plus grande que des interstices et laissaient supposer qu'il devait faire sombre à l'intérieur. L'endroit avait l'air complètement abandonné.

La végétation qui était forcément très dense dans la forêt, l'était encore plus autour de ce petit manoir, c'était comme si l'endroit était en train d'être avalée par elle. Aussi, d'imposantes ronces empiétaient même sur le petit chemin. Le Visperia n'osa d'ailleurs pas s'y aventurer, Marissa ne se préoccupait pas de ce genre d'inconvénient et elle avançait précautionneusement quand elle entendit le petit renard glapir plus loin. En se retournant, elle le vit s'enfoncer dans le cimetière qui se trouvait juste à côté. Alors, elle fit demi-tour et le suivit. En la voyant arriver, le Visperia s'arrêta et attendit qu'elle arrive à sa hauteur. Le cimetière avait l'air bien plus chaleureux, si l'on puit dire, que le manoir.

En tout cas, le chemin était entretenu et rejoignait la route de l'autre côté. Marissa décida alors de passer par là. Il n'y avait pas beaucoup de sépultures, mais toutes étaient très bien entretenues et sur chacune d'entres-elles, il y avait au moins une gerbe de fleurs posée contre la dalle qui indiquait le nom du défunt et ses dates de naissances et de morts. Arrivée à la moitié du cimetière, Marissa commença à percevoir des pleurs étouffés. En entrant dans ce lieu sacré, elle n'avait pas remarqué que derrière un arbre, quelqu'un se tenait accroupi, une main posée sur une tombe comme si elle allait tomber à tout moment. L'Arvèles fit comme ci elle n'avait rien vu, baissa la tête et traça son chemin.

C'était sans compter sur le Visperia qui s'approcha de l'inconnu, mais resta à une distance convenable pour pouvoir s'enfuir en cas de danger. La jeune femme allait continuer son chemin en sachant éperdument que le renard la suivrait dans tous les cas. Mais l'inconnu renifla bruyamment avant de lever la tête. En croisant son regard rougit par les larmes, Marissa se stoppa net et ne sut pas quoi faire. Elle n'avait pas envie de déranger cette personne dans son deuil, mais le regard qu'elle lui lançait l'avait figé, comme si elle pouvait ressentir sa peine. Alors, ne sachant pas trop faire ou dire, elle se contenta de s'approcher doucement et demanda :
- Est-ce que vous avez besoin de quelque chose ? Voulez-vous que je vous raccompagne chez vous ?

Celle qui lui faisait face avait beau avoir ses yeux gonflés et le noir de son maquillage défait par les larmes, Marissa trouva que cette femme était d'une grande beauté. Pas de celle qui font chavirer le coeur des hommes en un regard, mais plutôt le genre de beauté pure qui donne l'impression d'avoir une nymphe en face de soi. Tout de noir vêtu, elle resta quelques secondes silencieuses et reporta son attention sur la tombe du défunt. La terre était encore fraîche devant la sépulture. Il y avait même sur la dalle une gravure. Marissa put y lire "Timothée Bellfond, 1220 - 1249" dans une fine écriture.

La femme qui le pleurait se décida enfin à parler d'une voix faible qui laisser trahir son désarroi et le fait qu'elle devait être en train de le pleurer depuis un long moment déjà :
- Je ne veux pas partir. Je voudrais être à ses côtés.

Ces quelques mots jetèrent un malaise. Marissa ne savait pas quoi dire, elle n'avait jamais été très forte pour réconforter les gens. Le deuil était quelque chose qu'elle supportait très mal, aussi bien lorsque cela la concernait ou une personne étrangère. Elle se souvenait avoir enterré rapidement son père sans même verser une larme, préférant laisser la rage de retrouver le dragon qui l'avait tué la guider. Elle chassa de son esprit ces pensées et répondit maladroitement :
- Vous pourrez toujours chérir les souvenirs que vous aviez de lui.
- Oui...

Marissa allait repartir silencieusement. Le Visperia s'était finalement désintéressé de la femme endeuillée et n'était plus qu'à quelques mètres de sortir du cimetière, mais elle fut retenue par une main froide. Des frissons la parcoururent, elle avait l'impression que c'était une apparition fantomatique devant elle. Elle n'avait jamais cru aux fantômes, mais là, il y avait de quoi douter, pour autant, elle se ressaisit et prit dans ses mains celle de l'étrangère qui lui demanda :
- Vous m'avez proposé votre aide et je l'accepte, mais je n'ai pas besoin d'être raccompagné. Ce que je veux, c'est retrouver l'alliance de mon mari.
Les sourcils de Marissa se levèrent contre son gré pour marquer son étonnement. C'était là une requête quelque peu particulière. Elle avait proposé son aide uniquement pour se montrer serviable, amener quelqu'un chez elle était une chose banale et simple, en revanche, retrouver une petit bague au milieu d'une immense forêt relevé de l'exploit. La veuve éplorée dut se rendre compte qu'elle en demandait trop, car ses larmes revinrent de plus belles, mais elle fit son possible pour les contenir en disant comme elle le pouvait :
- Oubliez, cela ne vous concerne pas. Merci de vous êtes arrêtée.
Marissa regarda le Visperia sortir du cimetière, mais resta auprès de la veuve et posa sa main sur son épaule. C'était là le seul geste affectif qu'elle était en mesure de donner et dit d'une voix qui se voulait douce :
- Vous inquiétez pas ! Je vous ramène votre bague et en échange je vous rejoins chez vous pour dîner. Ça vous va ?

Elle crut discerner un sourire déformé par la tristesse sur le visage de la jeune femme qui acquiesça et lui expliqua qu'elle habitait dans le petit village à côté une petite chaumière dont la porte était d'un bleu azur. Alors qu'elle était en train de lui expliquer où le corps de son défunt mari avait été retrouvé, Marissa jeta un regard en arrière pour apercevoir le Visperia, mais il avait complètement disparu. Comprenant qu'elle était pressée, la veuve termina rapidement ses explications pour laisser Marissa rejoindre l'animal. Dans son dos, elle entendit les pleurs étouffés reprendre de plus belle, mais elle ne se retourne pas et sortit du cimetière. Elle lui avait indiqué qu'il était retrouvé à moitié dévoré à moins d'un kilomètre au nord.

Le Visperia était en train d'élargir le terrier d'un lapin quand Marissa le retrouva. Elle le prit dans ses bras pour le forcer à arrêter, puis elle se dirigea vers le village. Avant de se lancer dans une chasse, elle voulait aller voir les gens du village pour s'assurer des propos de la veuve. Au même moment, une pluie fine chaude commença à tomber du ciel et elle put sentir la joie du dragon qui essayait de chasser les gouttes d'eau.  

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Marissa E. Iselk

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Message(#) Sujet: Re: [Quête] Une veuve éplorée [Quête] Une veuve éplorée Icon_minitimeMer 13 Juin 2018 - 21:41


Une veuve éplorée
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Malgré les arbres environnants, la pluie perçait la canopée et trempa en un rien de temps la jeune Arvèles qui pressa le pas pour rejoindre le village. Crottée de la tête aux pieds, elle espérait pouvoir profiter de cette halte pour faire un brin de toilette et reprendre des forces. En arrivant, elle passa près d’un petit poste de garde où une personne somnolait et se contenta de la regarder du coin de l’oeil en entendant le cliquetis de ses armes. Il se réveilla à peine et se redressa tout de même sur sa chaise qui semblait être là depuis une éternité. Le Visperia suivait Marissa de près et manqua de la faire tomber en s’approchant toujours plus de ses jambes. Il n’avait jamais aimé les étrangers, mis à part les enfants, or là, il ne semblait pas y en avoir.

La village n’était pas très étendu et dès son entrée, on pouvait apercevoir la dernière maison à l’opposée à moins de trois cent mètres. Il suffit un rapide coup d’oeil à Marissa pour repérer la petite maison dont la veuve lui avait parlé. Elle se trouvait au centre du village avec sa porte bleu et ses volets fermés. Marissa s’en désintéressa et se dirigea vers une petite forge dont le foyer réchauffer tous ceux s’en approchant. C'était là l'endroit le plus familier pour elle qui avait grandi dans ce genre d'endroit, bien que la forge de son père était légèrement plus grande. Elle salua celui qui frappait de son marteau le métal rougeoyant.

Il ne répondit pas et la jeune femme se contenta de regarder les pièces qu'il exposait. Ses yeux s'arrêtèrent sur deux étranges armes. Accrochées au milieu d'une armoire et d'un tas de lames, elle eut du mal à en comprendre le fonctionnement, jamais elle n'avait vu pareil armes. Devant son air perplexe, le forgeron qui avait levé le regard lui expliqua en continuant son ouvrage :
- Ce sont des poings, vous les prenez dans votre main et vous passez vos doigts dans les anneaux. Avec, vos coups feront bien plus de dégâts.
Les anneaux étaient surmontés de pics et un dragon était sculpté en son centre, ce qui attira encore plus la curiosité de Marissa. Elle en prit un en main et commença à frapper l'air. Le combat à mains nus n'avait jamais été son point fort, ainsi, elle ne put s'empêcher de regarder dans le fond de sa bourse pour y trouver quelques pièces oubliées. Peut-être que ce n'était pas une priorité, mais elle ne put s'empêcher de succomber et s'approcha du forgeron :
- Je vous en prend un. Est-ce que ça suffit ?
Il regarda à peine et acquiesça. Elle posa alors l'argent sur une table où se trouvait tous les instruments du forgeron. N'oubliant pas pourquoi elle était entrée dans le village, elle tenta sa chance auprès de l'homme même s'il n'avait pas l'air très bavard :
- Est-ce que vous êtes au courant pour la veuve et son mari qui est mort dans la forêt ?
Toujours en continuant son travail, il marmonna quelques mots dans sa barbe rousse :
- Triste histoire. Il a disparu plusieurs jours et ce sont nos chasseurs qui l'on retrouvait. Si vous vous êtes mis en tête de retrouver l'anneau du mari, c'est peine perdue. Il lâcha enfin son marteau et regarda dans les yeux Marissa. Je lui ai bien proposé de lui refaire l'anneau, mais elle a refusé. Si vous voulez plus d'informations, allez en face à l'auberge.
Elle le remercia et fit donc volte-face pour traverser la seul et unique rue du village. Rien ne laissez penser qu'elle se trouvait devant une auberge, pourtant, si l'on prêtait suffisamment attention, on pouvait remarquer qu'un nom avait autrefois été gravé au dessus de la porte. À travers l'unique fenêtre, une petite lueur perçait. En entrant, Marissa dût se battre contre le Visperia pour l'empêcher de la suivre et elle fut assailli par une odeur de viande. Alors qu'elle avait refermé la porte et qu'on entendait l'animal gratter de l'autre côté, une serveuse passa à côté et lui dit :
- Le laissez pas dehors, on a l'habitude des protecteurs par ici.
Elle allait expliquer qu'il s'agissait juste d'un animal qui la suivait, mais s'en abstient et rouvrit la porte. Le Visperia se faufila et se fit tout petit, restant dans ses jambes alors qu'elle se dirigeait à une table au centre de la pièce. L'endroit n'était pas très grand, à peine plus que la forge. Il y avait à tout juste de quoi disposer quatre tables et le comptoir, derrière, Marissa crut distinguer une arrière cuisine exigüe. Ayant gardé en main sa nouvelle possession, elle la posa sur la table à côté de sa besace et respira bruyamment en se laissant tomber sur l'une des deux chaises de la table, le Visperia se glissant en dessous.

L'unique serveuse n'eut pas le temps de venir la voir qu'un des habitués qui était juste à côté accoudé au bar l'interpella en se retournant et en voyant ce qu'elle avait posé sur la table. C'était un petit homme aux traits marqués et approchant de la cinquantaine. Habillé très simplement, le bas de son pantalon était usé, à côté de lui se trouvait un arc tout aussi vieux que lui accompagné d'un carquois à moitié vide. N'étant sûrement pas à son premier verre, il cracha une odeur aigre en s'adressant à Marissa :
- Voldrick a réussi à vous refourguer sa camelote ! On arrête pas de lui dire qu'on a simplement besoin d'arc souple et de flèches robustes, mais il s'entête à créer des armes qu'il dit originales. Il la détailla de haut en bas. Faut dire que vous avez déjà un sacré arsenal avec vous.
- Merci.
 Lui répondit-elle simplement.
- Z'êtes pas de la région ! Ça se voit de loin ! Qu'est-ce qui vous amène ici ?
Elle n'hésita pas et lui avoua :
- Je suis arrivée par le cimeterre et j'ai croisé une jeune femme en pleurs. Vous savez comment son mari est mort ?
- Ha ! Vous devez parler d'Enrick. C'était un brave gars. Toujours à payer une tournée quand il revenait de ville et qu'il avait réussi à vendre nos produits. Il a été déchiqueté par une bestiole de la forêt. Le malheureux, on ne l'a retrouvé que quelques jours plus tard, jvous laisse imaginer l'odeur, surtout que des charognards avaient du passer par là aussi.

Marissa resta impassible et le laissa continuer.
- On sait pas ce qui l'a dévoré, mais il en est pas resté grand chose. Avec les gars du village, on a tenté d'empêcher sa veuve de le voir dans c'état, mais elle a insisté. Pas étonnant qu'elle arrive pas à faire son deuil après ça.
- Et l'anneau qu'il portait, personne ne l'a retrouvé ?
Il se mit alors à rire, ce qui gêna Marissa et cela se vit dans son regard.
- Elle a demandé à tout le monde de le retrouver, mais vous savez, nous on chasse pour se nourrir, pas pour trouver des trésors. En plus, si y a bien un truc qui avait été épargné, c'était ses bras. Alors vous savez, je doute que la bestiole l'ait avalé.
C'était intriguant. Si le malheureux avait été dévoré, mais cette partie de son corps épargné, cela voulait dire que c'était l'oeuvre d'un humain. Vue l'apparence du village, peut-être quelqu'un s'était emparé de l'anneau pour espérer le revendre. Cependant, à qui aurait-il pu le refourguer. Le forgeron avait l'air trop honnête pour cela et puis il lui avait dit qu'il était prêt à en reforger un, c'est donc qu'il n'avait pas un autre exemple en stock. Cette histoire commençait à tourner étrangement et Marissa n'avait pas envie de s'éterniser trop longtemps dans le coin. Après, est-ce qu'elle pouvait se fier aux dires de cet ivrogne ?

Alors qu'elle était perdue dans ses réflexions, la serveuse se décida enfin à les rejoindre, mais elle fut couper par le vieillard :
- Vous allez bien boire avec moi ?
Sous-entendu, il attendait une récompense en échange de ses révélations.
- Je prendrais un verre de vin et remettez la même chose à ce brave homme. Au fait, moi c'est Marissa Iselk.
- Yvan le vieux, tout le monde m'appelle comme ça par ici.


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Marissa E. Iselk

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Message(#) Sujet: Re: [Quête] Une veuve éplorée [Quête] Une veuve éplorée Icon_minitimeDim 17 Juin 2018 - 13:15


Une veuve éplorée
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Après avoir écourté la discussion avec l'alcoolique, Marissa se dirigea vers le présumé propriétaire pour demander s'il y avait une chambre de louable. Elle sentait qu'elle n'arriverait pas à démêler cette histoire avant la soirée et pour une fois, elle se montra prévoyante. Il y avait une unique chambre à l'étage à un prix très raisonnable, sans y réfléchir une seconde fois, elle accepta et paya d'avance. Puis elle s'éclipsa, le Visperia toujours dans ses jambes. L'escalier était étroit et grincé à chacun de leurs pas, il se terminait par une porte dont on voyait une large interstice en dessous. Elle glissa la clef qu'on lui avait remise et ouvrit la chambre.

La pièce était aussi grande que la salle de l'auberge, mais manquait cruellement d'ameublement qu'elle en paraissait le double. Il y avait un lit simple dans un coin, une table collée sur le mur opposé avec une chaise branlante et à droite de l'entrée une bassine en bois et dont les arceaux de métal étaient rouillés. Peu éclairé, il n'y avait qu'une fenêtre en face de la porte, même si elle était grande, les carreaux n'avaient pas été faits depuis un sacré bout de temps et une épaisse couche de poussière mêlée à de la crasse la recouvrait. Marissa alla la voir pour tenter de l'ouvrir, elle fit craquer la fenêtre et eut bien peur de l'avoir cassé, mais elle réussit à l'ouvrir en grand. En contrebas, on voyait la petite place et la forge de l'autre côté de la rue.

L'Arvèles déposa sa besace et toutes ses armes et protections sur la table de la chambre, puis après avoir mis sa veste rouge sur le dossier de la chaise, elle redescendit sans prendre le temps de refermer la porte. Elle s'adressa alors au gérant pour lui demander s'il était possible de lui remplir la baignoire. Il cria alors à l'intention de la serveuse de s'en occuper. Marissa remonta dans sa chambre et alors un petit manège commença, la serveuse faisant des allers et retours avec des seaux d'eau. L'eau était claire et fraîche, mais alors que la baignoire était remplie à moitié, elle revient ensuite avec des seaux d'eau fumantes. Après le quatrième, Marissa commença à se déshabiller. Elle fit glisser son pantalon quand la serveuse revient avec l'avant dernier seau.

La jeune femme laissa échapper un soupir de soulagement en se glissant dans l'eau. La bassine n'était pas très longue et elle dût garder les jambes pliées, mais elle était suffisamment haute pour qu'elle lui arrive aux épaules. Alors, la serveuse revint avec le dernier seau. Elle le posa ensuite sur le sol et tendit un savon à Marissa qui l'accepta de bon coeur. La serveuse eut alors un regard vers les armes de la jeune femme et ne put s'empêcher de lui demander :
- Vous êtes une Arvèles ?
Marissa esquissa un sourire :
- Oui. Vous pourrez fermer la porte en sortant s'il vous plaît.
Elle acquiesça et se retourna, mais alors Marissa voulut l'interroger. Ainsi dans son bain, elle était bien moins intimidante que lorsqu'elle était chargée de toutes ses armes.
- Attendez ! Vous savez quelque chose sur l'homme qui est mort dévoré ?
L'Ancienne la regarda avec un air gêné. Le regard fuyant, elle hésita avant de lui dire :
- Je vous ai entendu parler de son anneau. Tout le village est au courant, mais personne ne veut rien faire pour aider sa veuve. Quand ils se sont mariés, tout le monde était jaloux parce que c'était un très bel anneau venant de la ville qu'ils s'étaient échangés. Mais ceux qui l'on retrouvait, ont affirmé qu'il n'y avait rien.
- Et vous savez qui l'a retrouvé ?
- Il y avait Théo et Sylvain, deux chasseurs et ils ont appelé Voldrick pour les aider à ramener le corps.
- Hm. Et vous savez où je peux les trouver ?
- Théo est en forêt depuis hier, il ne sera pas rentré avant plusieurs jours. Et Sylvain il habite la derrière maison du village sur la droite. Il doit être en train de s'occuper de ses dernières proies.
- Ok, merci, désolée je ne vous ai pas demandé comment vous vous appeliez.
- Anastasia.
- Merci Anastasia.
La serveuse à la chevelure de feu s'en alla en refermant la porte derrière elle tandis que Marissa passait le savon qu'elle lui avait donné le long de ses bras tout en réfléchissant à ce qu'elle allait faire. Ainsi plongée dans ce bain, son esprit était en train de s'embrumait. Cela faisait si longtemps qu'elle n'avait pas profité d'un moment de répit comme celui-ci. Le Visperia pendant ce temps était étendu sur le lit, s'étirant de toute sa longueur et jouant dans la couverture qu'il défit en quelques coups de museau. Alors que Marissa se demandait si elle allait ou non rendre visite à ce dénommé Sylvain, elle commença à glisser dans l'eau.

Elle voulait profiter de ce moment, le savon frottant chaque parcelle de son corps et s’emmêlant dans ses cheveux, elle le posa ensuite sur le rebord de la bassine, puis ferma les yeux juste quelques secondes qui se transformèrent en une heure. Elle s'endormit dans un sommeil sans songe. Elle aurait pu rester ainsi encore longtemps si elle n'avait pas  laissé la fenêtre ouverte et que le vent froid qui accompagnait la pluie ne s'était pas engouffré. Parcourut d'un frisson, elle sortit alors de l'eau. Elle n'avait pas remarqué que la serveuse lui avait apporté une petite serviette qu'elle avait posé sur son blouson. Le tissu était rèche, mais cela ne l'empêcha pas de se frictionner rapidement.

Puis elle se rhabilla. Elle sortit de sa besace la seule chemise qu'elle avait de rechange. Ses affaires comportait simplement deux sous-vêtements, deux chemises, un soutien gorge, son pantalon et sa veste. Ainsi vêtue de la chemise de lin noire et du reste de son équipement, elle voulut plonger le sous-vêtement avec lequel elle était arrivée et la chemise de lin blanche dans la baignoire, mais en voyant l'eau trouble, elle se retient. Elle demanderait au gérant un seau d'eau en revenant, en attendant, elle avait perdu trop de temps. Elle appela le Visperia et referma la porte derrière eux avant de descendre l'escalier.

En bas, la salle était complètement vide, il n'y avait que le gérant derrière son comptoir qui somnolait. Marissa s'éclipsa et sortit sous la pluie qui se faisait plus violente qu'à son arrivée.


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Message(#) Sujet: Re: [Quête] Une veuve éplorée [Quête] Une veuve éplorée Icon_minitimeSam 23 Juin 2018 - 17:10


Une veuve éplorée
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Au vue de sa dernière rencontre avec des chasseurs, Marissa se rendit chez le dénommé Sylvain avec une certaine appréhension. Le visperia continuant de la coller, elle espérait qu'il ne regarderait pas de travers son compagnon d'infortune. Elle s'arrêta donc à la demeure qu'Anastasia lui avait indiqué et frappa deux coups sec contre la porte de bois qui se mit à trembler. Elle entendit à travers un pas lent se rapprocher. Ce fut un jeune homme d'à peine vingt ans ayant laissé pousser une barbe de trois jours qui lui ouvrit et lui demanda avec nonchalance :
- C'est pour quoi ?
- J'aimerais vous parler de l'homme qui a été retrouvé mort dévoré à quelques kilomètres d'ici.  
Il souffla et s'enfonça dans sa maison en laissant la porte ouverte. Marissa la referma derrière elle. La maison étant plus grande qu'elle n'y paraissait, les combles semblaient même aménagés en chambre, car au fond de la pièce principale il y avait un escalier et il n'y avait pas de lit où qu'elle regarde. Uniquement quelques meubles de cuisine et un grand foyer central où le chasseur prit place et se laissa tomber sur des coussins qui étaient posés sur plusieurs tapis encadrant le feu. Même s'il ne l'avait pas invité à le rejoindre, Marissa prit place en face de lui et s'assit en tailleur, gardant le dos bien droit à cause de sa protection à la poitrine et elle laissa pour une fois le visperia se mettre sur ses jambes.
- On m'a dit que vous l'aviez trouvé avec l'un de vos amis. Est-ce que vous savez ce qui l'a tué ?  
L'Ancien n'avait pas l'air très coopératif. Se cachant derrière une haute choppe qu'il prit à côté de lui, il ne répondit pas tout de suite, préférant finir sa boisson. Il avait le visage rougi par l'alcool et l'effet était décuplé par la chaleur du feu. Marissa laissa un instant son regard se perdre et aperçut un arc et un carquois vide posé à même le sol contre l'escalier de fortune. Quelques pièges semblables à ceux qu'elle avait vu au campement des braconniers étaient accrochés au mur. Cependant, même s'il avait tout l'attirail d'un chasseur, la jeune femme eut l'impression que quelque chose n'allait pas. Pas une seule proie n'était visible, alors, pourquoi n'était-il pas retourné en forêt avec son ami.

Ne voulant pas brusquer son hôte, elle attendit qu'il pose enfin sa chope :
- Ca doit être l'oeuvre d'une meute de loups, peut-être même d'Ethren Itaka.

- Excusez-moi, je ne suis pas de la région, de quoi s'agit-il ?

- Ce sont des esprits de la forêt. Ils ont la forme et le comportement des loups, mais leur corps est fait de végétations. Autant dire que c'est la merde pour les débusquer dans la forêt. Mais pourquoi ça vous intéresse ? Vous avez croisé sa veuve ?

- Effectivement. Est-ce que vous pourriez me dire si vous avez remarqué que l'anneau manqué ?
L'homme sembla se renfermer encore plus sur lui et répondit avec une légère violence dans la voix :
- Il avait les tripes à l'air. Qu'est-ce que vous croyez ? J'en avais rien à foutre de ses bijoux !
- Ne vous méprenez pas, je ne cherche qu'à récolter des informations. On m'a dit que ses bras avaient été épargnés, mais je voulais avoir confirmation de ceux qui l'ont trouvé.
- Bah ouais, on vous a dit vrai. On l'a trouvé avec Théo et on est venu au village pour trouver du monde pour le ramener. Y avait personne, mais en retournant dans la forêt on a croisé Voldrick et il nous a aidé.
Intéressant. Marissa avait cru comprendre que les chasseurs avaient été cherchés le forgeron, pas qu'il les avait rejoins. C'était d'ailleurs étonnant qu'il ne lui ait pas directement dit avoir été là pendant la découverte du corps. Pourquoi l'avoir envoyé à l'auberge alors qu'au final, il aurait pu directement l'envoyer vers le chasseur. En le voyant se lever pour se resservir, elle se dit que peut-être il avait pensé qu'il serait là-bas à boire. Mais tout de même, il était juste en face de l'auberge, il devait savoir qui y entrait et sortait. Si en le rencontrant elle l'avait trouvé sympathique, elle commençait à se mettre à douter. Il fallait qu'elle retourne le voir. Voyant qu'elle dérangeait le chasseur et qu'il ne semblait lui avoir dit tout ce qu'il pouvait, elle le remercia avant de se lever :
- Merci de m'avoir accordé un peu de votre temps.
Alors qu'elle allait sortir, il lui dit :
- Qu'est-ce qui vous pousse à aider une inconnue ? C'est pas comme si elle était riche ou quoi que ce soit !
Marissa se retourna à peine et lui lança :
- Quand j'ai perdu mon père, mon village m'a aidé à le venger et je sais que sans cela, je n'aurai jamais fait son deuil. Je sais ce que peut endurer cette femme, elle en a besoin, alors je souhaite l'aider.
Elle n'entendit pas sa réponse et sortit en refermant la porte. Le visperia commençait à retrouver son entrain est était moins craintif qu'à leur arrivé, il s'élança dans la rue et alla renifler à toutes les portes qu'il croisait. D'où elle était, Marissa put voir que le foyer de la forge était éteint. Elle avait perdu beaucoup de temps à l'auberge et le soleil était en train de se coucher. La pluie était toujours en train de tomber et les nuages au-dessus des arbres avaient assombri la forêt plus tôt qu'à l'ordinaire. En voyant une faible lueur derrière la porte bleu azur de la veuve, elle décida de la rejoindre pour lui faire part de ses découvertes. Elle irait voir le forgeron demain à l'aube.


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Message(#) Sujet: Re: [Quête] Une veuve éplorée [Quête] Une veuve éplorée Icon_minitimeMar 28 Mai 2019 - 12:01


Une veuve éplorée
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Toc ! Toc ! Deux coups secs contre la porte et l'instant d'après, elle s'ouvrit.

La veuve s'écarta du seuil et laissa entrer Marissa sans un mot. Le visperia passa entre leurs jambes et se dirigea vers l'âtre au fond de la pièce sans hésiter. Tandis qu'il se secouait devant le feu, l'arvèles suivit la veuve d'Enrick à la table centrale. Deux bols étaient disposés dans un angle, ils étaient accompagnés d'un couvert et d'un gobelet. Une carafe d'eau était placée, au centre, sur un napperon de dentelle créant un chemin le long de la table.

Toujours en silence, la veuve prit le bol de Marissa et se dirigea vers le foyer pour le remplir d'un potage épais. Le visperia s'était installé devant le feu, sa queue se balançant doucement contre la robe noire de leur hôte qui lui jeta un petit regard. Elle ramena le bol et prit le sien. Ellyn pendant ce temps mit sa veste sur le dossier de l'une des chaises et elle décrocha toutes ses armes pour les poser à ses pieds avant de se mettre à table.

La femme pour qui elle était embarquée dans cette histoire la rejoignit après avoir récupéré un pain rond recouvert de céréales. Elle avait nettoyé son visage, mais même dans la pénombre de cette pièce illuminée uniquement par le feu de cheminée, on pouvait voir ses yeux rougis par les larmes et son regard terne, comme si elle semblait absente, peut-être encore auprès de la tombe de son mari ou perdue dans l'un de leurs souvenirs.

Marissa resta silencieuse et n'osa pas parler, cette situation la mettait réellement mal à l'aise. Plusieurs longues secondes passèrent avant que la veuve ne touche à son couvert :
- Bon appétit.
- Vous ne voulez pas que je vous fasse part de mes découvertes ?
- Si vous aviez trouvé l'anneau, vous me l'auriez déjà tendu ? Non ?
Elle n'avait pas tord ! Marissa n'ajouta rien alors que la veuve portait sa cuillère à ses lèvres et soufflait doucement dessus. L'arvèles se servit en eau et prit un morceau de pain.
- Je ne vous ai pas donné mon nom et je ne connais pas votre prénom, peut-être que nous pourrions commencer par cela ?
Elle posa sa cuillère, mais elle sembla devoir faire un effort considérable pour porter toute son attention sur Marissa.
- Valériane et mon mari s'appelait Enrick.
- Marissa. On m'a parlé d'Enrick. J'ai des raisons de croire que l'anneau n'est pas dans la forêt, il pourrait être dans la poche d'un des habitants. Ce qui veut dire qu'on a toutes les chances de le retrouver, dans le ventre d'un loup, l'anneau serait retourné à la nature, mais là, il peut être à moins de cent mètres d'où nous nous tenons.
Les révélations de Marissa suscitèrent une vague émotion sur le visage de Valériane. Elle laissait tranquillement son potage refroidir et se servit un gobelet d'eau qu'elle but directement presque en entier. Marissa prit aussi quelques gorgées.
- Ce pourrait être n'importe qui. Il n'y avait personne à l'enterrement à part le prêtre et Théo et Sylvain qui se sont occupés de ...
Elle ne put pas finir sa phrase et se resservit un verre en se refermant un peu sur elle-même. Marissa comprit que cela ne servait à rien de la tracasser avec tout cela. À moins de retrouver l'anneau, elle ne lui serait d'aucune utilité. Ce n'était pas la vérité qu'elle recherchait, mais quelque chose pour la réconforter et garder son mari parti trop tôt auprès d'elle. Le dîner se continua en silence. Une fois le repas finit, Valérina amena un fin morceau de viande salée dans l'un de ses placards au visperia qui se réveilla en sursaut.

Marissa se leva à son tour et les rejoignit après avoir récupéré ses affaires.
- J'ai réservé la chambre de l'auberge. Avant l'aube je reprendrais mes recherches. Si je ne suis pas revenue avant midi, c'est que je serais sur les traces du voleur.
La veuve ne dit rien, elle hocha la tête en signe d’acquiescement et elle plongea son regard dans les flammes. Jouant avec le morceau de viande, le visperia se tenait à ses pieds et se renversa sur ses pieds, mais c'est à peine si elle bougea. L'arvèles sortit en lui souhaitant de trouver le repos, elle dut appeler le visperia pour qu'il la rejoigne alors qu'elle se tenait dans l'encadrement de la porte ouverte. La viande terminée, il s'étirait devant l'âtre, bien décidé à retarder le moment où il retournerait sous la pluie.

Le village était désert, même si le soleil n'avait pas encore traversé l'horizon, les hauts arbres de la forêt empêchait sa lumière de percer. Dans le village, les ombres s'étaient étirées et la pénombre avait gagné la ruelle. Marissa se dirigea directement vers l'auberge en ne manquant pas de jeter un oeil vers la forge. Personne. Mais de la fumée sortait de la petite dépendance à l'arrière, très certainement les quartiers personnels du forgeron. Une fois au sec, elle chercha la serveuse Anastasia.

Quelques personnes étaient revenues et leurs discussions créaient un petit vacarme. Le gérant était à côté d'une table en train de discuter avec quelqu'un, Yvan le vieux était à sa place au comptoir et deux personnes jouaient aux cartes de l'autre côté, mais Anastasia n'était pas là. Alors Marissa s'approcha de l'aubergiste et lui demanda de la rejoindre au pied des escaliers.
- On ne fait pas de livraison dans la chambre à cette heure-ci ! Ma serveuse n'est pas là et je dois rester en bas m'occuper de ma clientèle.
Marissa fronça légèrement les sourcils.
- Ce n'est pas ça ! Je voudrais savoir qui est en charge du village ?
- Si vous pensez avoir une piste sur la bague du mort, c'est à Darius qu'il faut vous adresser, Darius Aubois. Il habite la maison au pied du Mirlis. C'est à droite, à la sortie du village. Mais à moins de lui apporter la bague, il vous claquera sûrement sa porte au nez. Nous avons des problèmes au quotidien, le bien d'un mort peut attendre !
- Merci pour l'information et le conseil. Aussi, est-ce que vous pourriez me laisser un seau d'eau au pied de l'escalier Je vous souhaite une bonne nuit.
Sur ces mots, ils se tournèrent le dos, l'aubergiste retournant auprès de son ami et Marissa gravissant l'escalier. Le visperia grattait déjà depuis quelques secondes à la porte quand elle arriva en haut. Elle ferma la porte derrière elle et déposa ses armes avant de se dévêtir presque entièrement. Elle se glissa sous la couverture épaisse et piquante et prit son poignard pour le glisser sous le petit oreiller. Elle pouvait presque le sentir sous sa joue. Le visperia s'était bien évidemment glissé à ses pieds. Elle lui dit fermement, Stop ! Pour la première heure au moins, il resterait dans l'angle du lit.


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Message(#) Sujet: Re: [Quête] Une veuve éplorée [Quête] Une veuve éplorée Icon_minitimeSam 27 Juil 2019 - 3:02


Une veuve éplorée
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Niché dans son cou, un museau remuait doucement. Marissa grommela, mais ne réagit pas et s'éveilla doucement. Quand ses yeux furent grands ouverts et qu'elle comprit que la chaleur à côté d'elle était le visperia étendu de tout son long à côté d'elle, elle le repoussa et se leva d'un bond. L'animal secoua un peu ses membres et ouvrit ses paupières, mais resta dans le lit à se prélasser.
- Oust !
Après l'avoir fait descendre en le poussant un peu pour qu'il se retire des draps, elle mit sa chemise puis ouvrit la fenêtre. L'air était chargé d'humidité, la pluie menaçait de revenir à tout moment de la journée. Le soleil se levait à peine et la forêt était encore sombre. Elle récupéra son pantalon en se dirigeant vers la porte de la chambre. Elle resta sur le seuil pour écouter s'il y avait quelqu'un en bas. Comme elle l'espérait, l'endroit était encore désert. Elle ne s'encombra finalement pas de son pantalon et descendit rapidement en espérant qu'il y aurait en bas le seau d'elle qu'elle avait demandé.

Il y était bien. Elle le récupéra rapidement et ne remarqua pas le tavernier qui était déjà là pour nettoyer les dernières traces de la veille. Une fois en haut, elle se rafraîchit rapidement et s'habilla entièrement. Ses armes à nouveau en place, elle reprit toutes ses affaires et sortit définitivement de la chambre, le visperia la suivant de près. Entre temps, Yvan était arrivé et il y avait quelques lèves tôt qui étaient arrivés, dont le forgeron que Marissa reconnut tout de suite. C'était une aubaine. Il était au comptoir en train de procéder à une transaction avec le tavernier.

Sans gêne, Marissa les rejoignit :
- Bonjour, ça tombe bien que vous soyez là, je vous cherchais.

- Ca attendra. Nous réglons une affaire privée, pourrions-nous avoir un peu d'intimité ?
Elle leva les mains en l'air tout en faisant un pas en arrière :
- Pas de problème, appelez moi quand vous aurez fini.
Tandis qu'elle rejoignait l'autre bout du comptoir, le forgeron termina rapidement ce pourquoi il était venu et fila hors de la taverne alors que Marissa était accostée par Yvan. Elle le repoussa un peu brutalement et interpella le tavernier :
- Qu'est-ce qu'il vous a vendu ?

- Tout son inventaire ?

- Comment ça ?

- Il m'a vendu tout ceux qu'il avait dans sa boutique, il m'a cédé le bail à un prix dérisoire avec tout le mobilier il a même dit. Il sait que mon fils rêve d'un endroit pareil.
C'est forcément lui, Marissa n'a plus aucun doute. Il pensait pouvoir se volatiliser avant que le village ne se réveille, heureusement qu'elle s'était levée tôt. Avant de sortir en trombe de la taverne, elle cria à moitié au propriétaire tout en mettant à son poing l'arme qu'elle avait acheté la veille :
- Allez chercher le responsable du village et dites lui de venir ici. J'ai un voleur à lui remettre.
Dehors il n'y avait personne. Le visperia humait l'air sans se douter de ce que recherchait Marissa. Le forgeron devait se tenir tout proche. Le village était petit, mais les maisonnettes très espacées. Il n'y avait pas beaucoup d'endroits où se cacher. Elle fit quelque pas vers la forge pour traverser l'allée principale. Peut-être était-il derrière l'amas de caisses près de la maison d'à côté. Où avait-il fait le tour de la taverne et il allait courir d'un instant à l'autre dans la forêt. Un nuage de doré entoura les mains de Marissa et ses doigts se refermèrent doucement sur une fine lame. Au moindre bruit, elle était prête à en lancer une.

Le vent fit claquer une porte derrière la forge. Il était rentré chez lui et devait avoir une sortie à l'arrière. Marissa courut très vite, mais manqua de glisser en tournant au coin de la bâtisse. Le visperia dans ses pattes, elle lui hurla de dégager ce qui le stoppa net. Le forgeron s'apprêtait à s'engouffrer dans la forêt. Maintenant ! Elle envoya ses deux dagues aux pieds de sa cible. L'une d'elle se planta à moins d'un centimètre de la chaussure du forgeron et le déstabilisa. Marissa le rattrapa, le visperia resta en arrière. Ses pieds s'enfoncèrent dans la boue alors qu'elle se jetait sur le voleur, son poing en l'air.

L'homme face à elle avait une carrure impressionnante. Il avait retrouvé son équilibre et attrapa le poignet de Marissa, mais celle-ci réagit au quart de tour et lui envoya son genoux dans l'entre-jambe. Il relâcha sa prise. Elle lui envoya son poing dans la pommette. Le bruit de l'altercation avait réveillé le couple vivant à côté. Quand le mari vit de la rue principale ce qu'il se passait, il alla chercher le responsable, mais celui-ci était déjà dehors avec le tavernier. Ils arrivèrent alors que Marissa avait son genoux dans le dos du forgeron qui relevait la tête pour éviter de finir entièrement couvert de boue.

En les voyant arriver, sa détermina s'envola. Marissa le releva après avoir tout de même enroulé ses poignets d'une cordelette :
- Si vous n'avez pas retrouvé l'anneau de ..., c'est parce qu'il s'en était chargé avant.

- Mais qu'est-ce qui vous a pris de l'attaquer ? Avez-vous au moins une preuve.

- Si vous me laissez une minute. Elle se tourna vers le forgeron. Est-ce que vous voulez que je vous fouille et vous désape devant tout le monde ou allez-vous me le donner simplement ?
Il la fixa quelques secondes, puis ses doigts glissèrent dans à l'intérieur de son manteau et il en sortit l'anneau serti d'une pierre d'un bleu électrique. Elle lui demanda en le récupérant :
- Ça vaut si cher que ça ? Vous comptiez en tirer combien ?
Il resta muet. Le responsable du village était assez interloqué par cette histoire. Il n'était pas au courant de la venue de l'Arvèles et sembla au début dépassé par la situation. Le village était en train de s'éveiller et il se ressaisit avant que tout le monde ne soit dehors, déjà un enfant se tenait à l'angle de la forge et les observait de loin, sa mère criant au bout du village de revenir tout de suite pour aller aider sa soeur. Le forgeron fut emmené par le responsable et le tavernier pour être enfermé dans la chambre à louer le temps d'appeler des gardes pour qu'il soit transféré. Qu'il soit jugé par eux pour par la justice de la confrérie n'intéressait pas vraiment Marissa.

Elle fit simplement la demande de pouvoir remettre l'anneau à ... en mains propres. Le sort du voleur était l'affaire du village, tout ce qu'elle voulait, c'était mené au bout sa mission qui était de retrouvé l'anneau. Quand elle se retrouva seule, elle alla donner un coup de pied dans les lames encore plantées par miracle dans la boue pour qu'elles s'évaporent en une poussière dorée. Puis elle se dirigea vers la porte ... . Il y avait une faible lueur en-dessous. ... devait être levée. Marissa toqua deux fois. La veuve lui ouvrit habillée d'une longue nuisette, les cheveux tressés en une épaisse natte.

Elle vit tout de suite l'anneau au creux des mains de Marissa, mais n'osa pas le prendre tout de suite. Peut-être croyait-elle que c'était une illusion, alors Marissa lui expliqua la situation :
- Le forgeron a récupéré l'anneau en découvrant votre mari dans la forêt. Il est maintenant entre les mains du responsable du village, enfermé dans la taverne.
Elle la coupa :
- Je m'en fiche. Vous m'avez rapporté l'anneau, c'est tout ce qui compte. Merci infiniment.
Marissa refusa son invitation de partager son petit-déjeuner. Elle resta sur le seuil et lui dit au revoir après lui avoir rendu l'anneau. Le visperia se tenait à quelques mètres de Marissa, mais il ne manqua pas de la suivre quand elle s'éloigna du village. Ils parcourent à peine un kilomètre quand ils entendirent le cri de Nubia juste au-dessus d'eux. Le dragon avait pour habitude de ne pas s'approcher des habitations et il était impatient de pouvoir redescendre voir Marissa et s'assurer que l'étrange boule de poils qui l'accompagnait ne la collait pas trop.


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