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Madelle | Forum RPG Heroic Fantasy
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Deux ombres dans la nuit [Winter]

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Sylhuna Chantétoile

Sylhuna Chantétoile

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Message(#) Sujet: Deux ombres dans la nuit [Winter] Deux ombres dans la nuit [Winter] Icon_minitimeMar 17 Juil 2018 - 10:58


☩ Deux ombres dans la nuit ☩
Le 6 Samùn 1249

Le froid sec lui glaçait le bout du nez, alors qu’elle frissonnait dessous sa cape bon marché. Pour autant, les températures peu élevées ne suffisaient pas à entamer sa satisfaction, alors qu’elle avançait d’un bon pas. Frottant ses mains gelées l’une contre l’autre, Sylhuna resserra autour de ses épaules le tissu avant de bifurquer vers une rue presque déserte. Il y avait peu de monde, alors que la nuit commençait à laisser glisser son voile sombre dessus les rues silencieuses de la ville. Dans ce décor de maisons hautes et spacieuses, il n’était guère compliqué de ne devenir qu’une ombre parmi tant d’autres. Mais comme une jeune femme quelconque pressée de rentrer chez elle, la Récleyès pressait le pas dans les derniers rayons de soleil, sa tenue simple de domestique lui permettant de parcourir la ville sans plus attirer l’attention, mais aussi de s’arrêter auprès d’esclaves et du petit personnel pour bavarder avec eux tout naturellement. L’importance de la source d’informations que représentait cette partie de la population était trop souvent diminuée. Petites souris au cœur même des secrets, ces individus souvent méprisés par les plus riches, ignorés par les autres, en savaient souvent plus qu’ils ne voulaient bien l’admettre de prime abord. Un sourire, quelques gestes ou mots de compassion, une petite provocation sur un sujet précis pouvaient parfois suffire à délier les langues, bien plus enclines à se faire bavardes avec leurs semblables. Un costume pouvait parfois faire bien des miracles. Et il n’était guère difficile de prétendre être une femme de chambre à la recherche d’un travail dans une demeure assez aisée pour l’employer. Ne prétendait-elle pas une pauvre jeune femme, aînée d’une fratrie peinant à se nourrir ? Elle avait même en sa possession une lettre de recommandation – fausse, certes – d’une autre Récleyès installée dans la ville depuis un petit moment et y ayant fait sa place, quoi que discrète, dans la société.
D’un petit bond, elle évita un trou dans les pavés avant de reprendre sa route, laissant ses yeux errer distraitement sur les toits sombres ; sans doute donnait-elle simplement l’image d’une jeune rêveuse à l’attention vacillante, mais en réalité ses observations étaient bien plus pragmatiques que cela. Définir les emplacements des fenêtres, la forme des toits, établir l’emplacement des pièces au travers de la lumière qui filtrait des rideaux fins… Mieux valait devenir invisible lorsque l’on se livrait à quelques acrobaties dans la ville Parlem, sous peine d’être confondue avec une voleuse et de perdre une main.

Quelques heures plus tard, elle se glissait dans l’une des bâtisses repérées plus tôt et pour laquelle les serviteurs s’étaient montrés les plus bavards. Une fortune un peu trop rapide pour ce petit aristocrate, sans doute issue d’un trafic nouveau ; connaitre de tels détails pouvait sembler sans intérêt, mais en réalité aucune information n’était jamais perdue. Alors qu’un courant d’air froid se faufilait au travers de la fenêtre que Sylhuna venait de forcer, et qu’elle referma le plus doucement possible derrière elle, cette dernière s’avança précautionneusement dans la pièce plongée dans le noir. Yeux plissés, elle prit le temps de laisser sa vue s’habituer à son environnement avant de se diriger à petits pas prudents vers la porte sombre qu’elle distinguait. Un couloir à franchir, toujours aussi prudemment, et elle finit, après ce qui lui sembla être de très longues minutes et quelques erreurs de portes, par trouver ce qui semblait être le bureau du maitre de maison. Parfait. Ses mains gantées se promenèrent un instant le long du massif meuble à la recherche d’une quelconque mécanisme mais, ne trouvant rien, elle se rabattit finalement sur les tiroirs, bien décidée à les fouiller un à un sous la pâle lueur lunaire. D’abord le travail, ensuite le plaisir : peut-être pourrait-elle prendre le temps de vérifier qu’il n’y avait pas quelques jolis bijoux ou objets intéressants dont la disparition n’attirerait pas immédiatement l’attention, mais cela viendrait une fois le reste achevé. Un léger bruit derrière la porte la fit cependant se redresser brusquement, avant que, jurant en silence et priant sa déesse pour n’être pas découverte, elle ne se jette sous le bureau alors que la poignée s’actionnait. Lentement, sa dague glissa en silence de son fourreau pour se caler dans sa main droite. Aux aguets, Sylhuna s’accroupit lentement, prête à bondir et, aux besoins, à tuer ; en espérant qu’il ne s’agisse que d’une domestique dont personne ne se préoccuperait. Quelle ne fut donc pas sa surprise de voir un visage féminin tenter de la rejoindre dans sa cachette – de toute évidence, sans savoir l’endroit déjà occupé − alors que des pas lourds résonnaient dans le couloir pour finir par passer tout droit sans plus s’attarder devant le bureau. La pointe de sa lame instinctivement appuyée sur la gorge de la nouvelle venue, les deux femmes s’observaient avec une surprise non dissimulée mais dans un silence digne d’un temple abandonné. Un brin agacée, Sylhuna fronça le nez : les lois parlèms ne devraient-elles pas s’avérer suffisamment dissuasives pour éviter les intrus ? Et qu’était donc l’autre, une espionne également ? Une voleuse ? Une indésirable dans la maisonnée, c’était là sa seule certitude. Quant à savoir ce qu’elle allait en faire… grande question, d’autant que si elle avait l’avantage d’avoir pris sa vis-à-vis de rapidité et de pointer la première une arme, elle se retrouvait coincée sous le plateau du bureau.
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Winter C. Eliwën

Winter C. Eliwën

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Message(#) Sujet: Re: Deux ombres dans la nuit [Winter] Deux ombres dans la nuit [Winter] Icon_minitimeSam 21 Juil 2018 - 13:36



Deux ombres dans la nuit ...

Sylhuna & Winter

Arnlo
Le 6 Samùn 1249

J'avais prit le temps de me reposer et de profiter de ma journée après mes aventures d'hier. Les rumeurs sont allées de bon train depuis l'incendie de la maison de l'alchimiste et de son ancienne boutique « L'Art Royal ». Je les ai suivis de près, en bonne fausse courtisane que je suis, m'offusquant de ces actes barbares en plein centre de la Capitale des Parlèms. Non mais vous vous rendez compte ? Des voyous ? Chez nous ! En plein coeur de la ville et en plein jour ? Je me plais beaucoup à ce nouveau jeu ! Qui a d'ailleurs plus d'un avantage : j'ai pu ainsi glaner tout un tas d'informations, même si bien sûr une rumeur n'a qu'une valeur incertaine. Et puis, je peux vérifier les soupçons, les peurs, la méfiance des gens et parfois même induire de nouvelles idées saugrenues sur un potentiel coupable. J'ai appris cela récemment : on n'est jamais mieux protégé que lorsque l'on alimente soit même les rumeurs qui nous entoure. Mais en tout cas, il semblerait que je ne sois pas soupçonnée, de près ou de loin, et que le Maître Alchimiste Nëol Zanar n'est pas survécu. Paix à son âme.

Ce soir, Crystal de Faertas - moi même, donc - se promène dans la ville, vêtue d'une magnifique robe qu'elle a déniché durant l'après midi. Je l'ai payé celle là mais j'avais besoin de me débarrasser d'une partie de l'or récupéré chez l'alchimiste. Et je sais que les commerçants et les courtisants s'étonnent parfois de me voir toujours vêtue de robes nouvelles et magnifiques sans que je ne sois apparue dans un magasin. Et il est dangereux dans cette ville d'être la source des commérages. Je suis donc ressortie de chez « Velours de Sens » avec une longue robe de velours bleu marin, ornée de borderie en fil d'argent qui ont attirés plus d'un regard envieux cet après midi. Chaude, parfaite pour cette soirée fraîche, et à la hauteur de la réputation que je suis sensée avoir ici.

Puis la nuit était tombée doucement sur les rues, qui s'étaient vidées peu à peu. Depuis l'incendie d'hier, les courtisanes et leurs riches amants n'osent plus arpenter les rues après la disparition des derniers rayons de soleil. Comme les autres, j'étais rentrée à mon auberge pour faire ma paperasse, gérer les affaires de la guilde, prévoir la suite de mes contrats et de mon voyage. Une lettre m'attendait, remise par l'aubergiste après de nombreux compliments sur mon nouvel achat. Je le remercie plusieurs fois mais avec distance et froideur. Voilà quelques jours que j'ai bien comprit qu'il aimerait beaucoup m'avoir dans son lit lorsque sa femme n'est pas là mais je ne suis pas ce genre de demoiselle.

La lettre est courte, succincte, comme écrite à la va vite de peur de se faire prendre. Un mari éperdu m'écrit car il a entendu parler de mon organisation de chercheurs de trésors pour mes collections personnelles. Récemment, sa jeune épouse s'est fait volé sa bague de fiançailles, « toute sa fortune et son amour » pour reprendre ses mots. Il soupçonne Monsieur de Fonteaurat, un nouveau venu dans l'aristocratie d'Arnlo, d'en être à l'origine et souhaiterait savoir si je pourrais envoyer mes hommes vérifier ses dires voir - dans le meilleur des cas ! - la récupérer. Je regarde la lettre avec septicisme. Je travaille moi monsieur ! Je ne suis pas là pour faire des bonnes actions pour les pauvres ! Mais la ligne que j'attendais finit par arriver : il ajoute qu'il me paiera à la hauteur de ce qu'il peut se permettre et qu'il sait qu'il aura une dette envers moi. Une dette ? Voilà qui est intéressant ! Je souris, les idées se succédant dans mon esprit de tout ce que je pourrais faire de lui pour qu'il paie sa dette.

Quelques minutes plus tard, j'ai ajouté quelques bijoux à ma tenue, revelés mes cheveux en un chignon compliqué et prit le temps de me maquiller avec élégance. Je vais devoir flâner un peu en bas pour obtenir quelques informations sur cet homme ...

[...]

Je retire ma robe avec difficulté, la roule puis la glisse dans ma besace avant d'enfiler ma tenue de cuir noir que j'apprécie tant pour travailler. Me voilà parée. Nous avons enchaîné les verres - pour moi, seulement en apparence - avec le patron de l'auberge. Il était encore un peu réticent à discuter de tout et de rien après quelques pintes, mais j'avais d'autres tours dans mon sac. J'ai tiré sur mon décolleté, un peu plus à chaque "non" de sa part puis je l'ai embrassé à pleine bouche pour ne pas avoir à me retrouver toute nue. Et cela à suffit à briser ses dernières réticences et il m'a emmené à l'écart. Avec d'autres espoirs en tête que les miens mais peu importe. Il a descendu les épaules de ma robe en répondant à mes questions, donner des détails de plus en plus précis pour obtenir quelques baisers. Le plus dur aura finalement été de sortir de cette chambre en conservant mon intimité pour moi mais j'ai fini par y arriver.

Avec les indications de l'aubergiste, trouver la maison en question fut un jeu d'enfants. Je m'accroupis sous la fenêtre, dans l'ombre où je me sais pratiquement invisible si je suis immobile et envoie un premier lutin de glace vérifier l'intérieur de la maison. Il se glisse sur la porte en grognant, faible carillon cristallin dans la nuit avant de réussir à passer. Lorsqu'il chante depuis l'autre côté que la voie est libre, je crochète la porte, entre et me terre dans l'ombre le temps de vérifier que personne n'a rien entendu.

Je me relève et entreprends de fouiller l'entrée lorsqu'une lumière s'allume à l'étage. Le lutin de glace se met alors à gazouiller avec force pour me prévenir et en désespoir de cause, je le fais exploser puis je crée une arbalète et quelques traits à partir de la glace éparpillées pour ne pas la laisser trainer par terre. Les héléos de glace n'ont pas besoin de nouveaux problèmes d'ordre politique. Je me faufile dans la salle suivante tandis que la lueur, qui doit être celle d'une bougie, vacille à l'étage. Difficile de dire si je suis arrivée dans un bureau, un salon ou une cuisine mais je me faufile sur un plan de table/une table/un bureau le temps d'analyser la situation.

Une lame vient alors se poser sur ma gorge. Oops. Voilà qui n'était pas prévu. Je tiens bien mon arbalète dans les mains mais je ne suis pas certaine qu'elle me sera d'une grande utilité pour l'instant. Le bruit de nos respirations sont les seuls à troubler le silence durant quelques secondes qui se prolongent ... Plusieurs de mes traits disparaissent, l'air s'assèchent, la carafe sur la table en face de moi se vide tandis que ma Vérité de l'Eau fait son oeuvre. Bien mes habits se trempent tandis que l'eau remonte pour venir couvrir mon corps. Cette fine armure marine n'empêchera nullement cette lame de m'atteindre mais elle me sauvera peut être en la ralentissant et en absorbant un peu du mal qu'elle pourrait me causer.

Je décide de rompre le silence la première en voyant que mon agresseur n'a visiblement pas l'intention de le faire. « Je peux savoir à qui j'ai affaire ? » Dans l'entrée, la lueur vacille toujours mais l'homme ne semble pas encore avoir la prit la décision de venir voir ce qui se passe chez lui. Ce qui n'est pas si mal en soit, espérons que ça ne lui passe pas


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Sylhuna Chantétoile

Sylhuna Chantétoile

Espionne

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Message(#) Sujet: Re: Deux ombres dans la nuit [Winter] Deux ombres dans la nuit [Winter] Icon_minitimeDim 3 Mar 2019 - 17:09


Une présence étrangère et toute aussi inopportune qu'elle-même n'avait pas été envisagée par Sylhuna, et ce fut dans un geste instinctif qu'elle dégaina son arme pour la poser contre la gorge de la visiteuse. Sitôt la porte ouverte, elle avait plongé dessous le premier meuble qui puisse faire office de cachette, attendant silencieusement de pouvoir ressortir et partir à la recherche de la preuve désirée, si preuve il y avait. Elle avait donc suivi avec soin les déplacements légers mais rapides qui, à sa plus grande surprise, s’étaient dirigée vers elle. Avait-elle été vue ou entendue ?  Les yeux levés vers l’ouverture, elle avait aperçu rapidement une paire de jambes couverte de noir, qui s’était pliée tandis qu’approchait la silhouette qu’elle estimait plutôt féminine, tandis que dans un même temps retentissaient d’autres pas. Incroyable, ce que cette demeure pouvait être agitée.
Visiblement, celle-là même qu’elle avait tenté d’éviter avait eu exactement la même idée qu’elle, sans que ni l’une ni l’autre ne puisse s’attendre à devoir partager la cache provisoire. Préférant prendre l’avantage de suite dans cette étonnante situation – après tout, elle au moins avec certitude qu’elle n’était pas seule dans la pièce – elle dégaina son poignard. Mais une fois la lame au clair, elle demeura muette et sans bouger, s'interrogeant sur la suite à donner aux évènements, prudemment immobile dans l’attente que l’autre décide de son propre comportement. Qu’allait-elle faire, attaquer ? Tenter une conciliation ? C'était la première fois que l’espionne tombait ainsi sur un autre intrus, surtout sans possibilité immédiate de retrait, et elle hésitait entre trancher proprement la gorge de l'indésirable, préservant ainsi son identité ainsi que sa présence actuelle, et n'en rien faire. Après tout, l'autre ne se vanterait probablement pas de sa propre visite et ne pourrait donc pas dire grand-chose sur la rousse. A l'inverse, un cadavre dans le bureau donnerait sans aucun doute lieu à une enquête approfondie. Mieux valait donc ne pas tenter un combat qu’elle n’était pas même sûre de gagner, d’autant plus qu’elle ignorait tout de sa potentielle adversaire. Qui, d’ailleurs, n’était peut-être pas une femme.

Elle en était là dans ses pensées lorsqu'une voix féminine – ah, elle ne s’était donc pas trompée – se fit entendre, qui lui sembla résonner avec force dans la pièce ; mais le maitre des lieux, ou qui que ce fut, ne bougea pas, et l'espionne en déduisit donc que cette impression ne venait que de sa propre crainte d'être découverte. Après un instant d’hésitation prudente, elle finit par éloigner de l’autre la pointe de sa lame, prenant néanmoins garde de la conserver en main et prête à l’emploi au moindre indice suspect.

-Pour vous comme pour moi, je crois préférable de taire nos identités. Disons simplement que… je viens procéder à certaines vérifications. Et peut être même un peu de rangement.

Son chuchotement était léger, pourtant comme s’il avait senti qu’il se passait quelque chose dans la pièce, l’individu au pas lourd se rapprocha encore, ouvrant finalement la porte pour observer sans doute, écouter peut-être. Parfaitement immobile, elle en profita pour remarquer les iris claires de l’intruse, sa peau claire et ses cheveux plus sombres. Elle semblait jeune, mais cette hypothèse était émise tout à prudemment : la lumière de la pièce, déjà faible puisque l’autre n’avait qu’à peine passé le pas de la porte, était encore diminuée par l’épaisseur du bois du bureau sous lequel les deux intrus tentaient de disparaitre. Mais la porte se referma, ramenant avec elle une obscurité réconfortante seulement troublée par les rayons de la lune, avant que Sylhuna ne puisse tenter de davantage étudier l’autre. Quelles étaient ses armes, ses protections ? C’était bien là ce qui l’aurait le plus intéressée. Il lui semblait bien avoir entraperçu quelque chose mais sans plus. Estimant que dans cette partie de cache-cache elles étaient du même côté, elle reprit donc, quoi qu’elle ne se fasse guère d’idée sur la vraie raison de la présence de la jeune femme :

-Et vous, qu’êtes-vous venu faire ici ?
Spoiler:

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Winter C. Eliwën

Winter C. Eliwën

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Message(#) Sujet: Re: Deux ombres dans la nuit [Winter] Deux ombres dans la nuit [Winter] Icon_minitimeMer 6 Mar 2019 - 11:32



Deux ombres dans la nuit ...

Sylhuna & Winter

Arnlo
Le 6 Samùn 1249
Le silence nous enveloppe encore quelques instants, pendant lesquels mon agresseur se décide à ôter le couteau qu'il tenait sous ma gorge. C'est bien aimable à lui ! La voix qui lui succède est délicate, féminine, comme une caresse du vent sur un champ ou le bruissement léger des vagues, soit à des milliers de kilomètres de tout ce que j'aurais pu imaginer concernant la personne tapie dans l'ombre en face de moi. Pourtant, ses mots restent tranchants, comme des lames de rasoirs, tandis qu'elle m'annonce que l'anonymat sera notre règle de vie commune, cette nuit. Bien bien, de toute manière je ne suis pas en mesure de négocier quoi que ce soit, étant donné que je n'ai absolument pas l'avantage. Mes forces résident dans ma capacité à ne pas être vue, entendue ou sentie. Aujourd'hui, j'ai tout faux et, malheureusement pour moi, je n'ai aucune capacité au combat au corps à corps qui pourrait m'assurer la vie sauve si elle se décidait à me fondre dessus.

Derrière moi, la lueur de la bougie vacille et le propriétaire de la maison entre dans la pièce ou nous nous trouvons toutes les deux. Alors, nous avons le même réflexe. Je sens le regard de l'autre demoiselle me transpercer tandis que je l'examine à mon tour. De longs cheveux d'un roux vif, un visage fin, comme sculpté avec douceur, elle est magnifique, dans les jeux de lumières qui nous sont offerts ce soir. Dommage que le spectacle soit gâché par ses lèvres pincées et ses yeux me lançant un regard noir, comme si elle cherchait le meilleur moyen de me réduire en pièce. Ce constat me fait froncer les sourcils. Je n'ai pas envie de me faire dévorer, mais c'est gentil d'avoir proposé !

Soudain, la porte se referme, les pas s'éloignent et nous voilà replongées dans la pénombre et le silence. Mes yeux n'ont pas quitté la jeune femme et fixent désormais sa silhouette incertaine, se dessinant à peine dans un raie de lumière nous venant de la rue. C'est le moment qu'elle choisit pour me demander ce que je fais là. Je souris en me rappelant sa réponse plus qu'évasive. Si elle avait pu voir mes yeux, peut être aurait elle pu y lire la malice pendant que je lui lâche ma réponse : « Je travaille. »

Qu'allons nous faire maintenant ? Nous fixer ainsi jusqu'à ce qu'une intrusion ou un mot mal placé rompe le status quo ? Ou bien partir chacune de notre côté pour récupérer ce dont nous avons besoin dans cette maison ? Pour ma part, c'est "seulement" une bague de fiançailles ... Mais trouver un si petit objet, de valeur qui plus est, dans une demeure où il ne se trouve peut être pas ne sera pas un jeu d'enfant. Je ne peux pas me permettre de devoir surveiller constamment mes arrières au cas où elle déciderait de me planter un couteau entre les omoplates.

Je la regarde - sans vraiment la voir - encore quelques secondes avant de demander : « Vous êtes une voleuse ? » Je ne sais pas vraiment ce que cela changerait qu'elle me réponde oui. Peut être que je serai plus en sécurité si nous nous définissions comme des collègues ? Bien que, en dehors des Guildes, il n'existe pas vraiment de copinages entre maraudeurs, pour ne pas dire qu'il y a même une certaine inimité : comme les prédateurs, certains se sont attribués un territoire qu'ils chérissent et protègent. Et rentrer sur le territoire d'un autre voleur est parfois une très mauvaise idée car il pourrait mal prendre qu'un autre augmente ses chances d'être découvert en excitant la méfiance des locaux ... Mais je préfère tenter ma chance quand même, peut être pourrions nous arriver à un accord ? Après tout, je ne suis pas d'ici, je pourrais récupérer ma bague puis partir. Je ne sais pas ce que je raconterai pour expliquer le départ de Crystal de Faertas mais je préfère toujours cesser ces jeux plutôt que de perdre la vie.


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Sylhuna Chantétoile

Sylhuna Chantétoile

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Message(#) Sujet: Re: Deux ombres dans la nuit [Winter] Deux ombres dans la nuit [Winter] Icon_minitimeDim 24 Mar 2019 - 19:16


Hésitant entre l’amusement et l’agacement face à une réponse si évasive et qu’elle percevait comme légèrement railleuse, pour ne pas dire carrément provocatrice, Sylhuna accepta finalement de bonne grâce l’explication qui lui était offerte. Il fallait dire que quelle que soit la raison de la venue de l’autre, elle n’avait rien non plus d’une invitation officielle par le maitre des lieux, sans quoi ne se serait-elle pas précipitée pour se dissimuler, aussi était-il tout aussi logique qu’elle taise pour l’heure son activité. C’était pourtant bien celle-ci, plus que son identité exacte, qui interessait le plus la récleyès. Que faisait-elle ici ? Voleuse, assassine, espionne ? Ou bien venait-elle retrouver quelque amant – ou amante – dont la visite lui avait été interdite ? Sur cette dernière hypothèse, la rousse avait quelques doutes ; outre le fait qu’elle ne se serait pas cachée dans ce qui semblait être le bureau du maitre des lieux, du peu qu’elle avait pu voir à la faible lueur de la bougie vacillante, la tenue sombre et pratique de l’étrangère témoignait d’une habitude à se glisser et se faufiler parmi les ombres.
Dans tous les cas, aucune des deux n’avait la moindre légitimité à se trouver dans la pièce, elles n’avaient donc aucun intérêt à se dénoncer l’une l’autre. Il ne fallait donc plus qu’espérer que son interlocutrice ait la même vision de la situation qu’elle car pour l’heure, toutes deux semblaient attendre prudemment de voir les agissements de leur vis-à-vis, les secondes s’égrenant lentement tandis que le silence se faisait gênant. Ne sachant que trop faire ni comment lui demander les raisons précises de sa venue, Sylhuna tripota nerveusement le manche de sa dague, hésitante quant à la formulation de sa question. Devait-elle lui préciser ce qu’elle faisait pour que l’autre fasse de même ? Peut-être pourrait-elle-même s’entraider, mais elles pouvaient aussi en venir aux mains, pour ne pas dire aux armes. Avant qu’elle ne se décide, la voix de la seconde visiteuse résonna à son oreille, cherchant visiblement à clarifier également leur situation, ne tirant qu’une réponse brève et sèche de l’espionne.

- Peut-être.

Sur la défensive, la rousse s’obligea à se détendre légèrement ; si elle continuait ainsi, elles allaient rester indéfiniment sous cette table, à se méfier l’une de l’autre. Il allait être temps de tenter d’accorder un peu de confiance à sa camarade de cache-cache, laquelle avait fait l’effort, par deux fois, d’amorcer un dialogue courtois. Au moindre mouvement suspect, elle n’aurait qu’à l’égorger proprement et rapidement. S’il s’avérait que la femme brune n’était qu’une simple voleuse, ce ne serait alors pas un problème – encore que Sylhuna aurait volontiers complété sa chasse par quelques babioles destinées à arrondir sa fin de mois – tant qu’elle n’était pas en quête du même objet qu’elle. Après une seconde de réflexion, elle se força donc à reprendre.

- Je suis venue chercher… un document. Suspicieuse, elle fit une très courte pause en guettant une quelconque réaction mais, puisque rien de dangereux ne semblait émaner de l’autre à cette annonce, elle poursuivie avec un peu plus d’assurance : et vous, que venez-vous faire ? Si vous ne voulez pas la même chose que moi, je vous laisserai tranquille...

Sinon… sans doute devraient-elles se battre pour mettre la main la première sur l’objet de convoitise commune. Et puisque Sylhuna ignorait comment se présenterait exactement la preuve recherchée, elle risquait de partir avec un handicap, d’autant plus que l’autre avait désormais la primauté de l’information sur la raison de sa venue.

- …Et j’apprécierais bien entendu que vous en fassiez de même. Cela sonnait plus comme une évidence que comme une requête, puisqu’il lui paraissait normal de se soutenir entre visiteuses nocturnes dès lors que leurs objectifs n’étaient pas les mêmes. J’espère ne pas avoir empiété votre… territoire ?
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Winter C. Eliwën

Winter C. Eliwën

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Message(#) Sujet: Re: Deux ombres dans la nuit [Winter] Deux ombres dans la nuit [Winter] Icon_minitimeVen 26 Avr 2019 - 10:55



Deux ombres dans la nuit ...

Sylhuna & Winter

Arnlo
Le 6 Samùn 1249
Les secondes s'étirent, interminables. Dans un silence total, j'attends, patiemment, que l'autre jeune femme prenne la parole. J'ai déjà répondu une fois, c'est elle désormais qui détient le bâton de parole.

Alors ...
Nous attendons.

Le silence, gênant de prime abord, devient épais, comme s'il était de plus en plus difficile de passer au travers, de le briser à nouveau.

Qu'attend t elle ? Mon interlocutrice, pour peu que je puisse l'appeler comme ça vu le peu de parole que nous échangeons, ne sait elle pas quoi me dire ? Pas quoi me répondre ? Allons ! Il ne s'agit pas d'inventer un nouveau ragot à colporter ou de montrer sa culture à toute la Cour ! Non, il ne s'agit que d'un mot, un seul, tout petit mais si puissant à la fois ... Car sans aucun doute, il permettrait de débloquer, au moins un peu, la situation - en apparence inextricable - dans laquelle je me trouve.

Mon agresseuse se met à tripoter le manche de la dague qu'elle tient contre ma gorge. Hesite t elle à me tuer ? Que faire ? Si je bouge, j'ai plus de chances d'en sortir morte que vive ... Mais lorsque je saisis ma chance et lui demande si elle est une voleuse, elle saisit sa chance et me répond immédiatement. « Peut être. »

Hum. Pas très locace la demoiselle. Sa voix semble signaler qu'elle est ailleurs, comme si elle pensait à autre chose de plus important. Mais que peut il y avoir de plus important en ce moment même ? Mais, contre toute attente, elle reprend presque immédiatement, en m'annonçant qu'elle est à la recherche d'un document. Super nouvelle ! A priori, nous ne devrions pas nous tirer dans les pattes. Je n'ai pas le temps de répondre qu'elle enchaîne, sur la même longueur d'onde que moi puisqu'elle propose que chacune évolue de son côté si nous ne sommes pas là pour la même chose. Puis, me surprenant pour la troisième fois en l'espace de quelques minutes, elle ajoute : « J’espère ne pas avoir empiété votre… territoire ? »

Si je n'avais pas été cachée sous une table, un couteau sur la gorge, dans une maison où je n'aurais pas dû être, j'aurais éclaté d'un rire franc et sonore. A la place, je le contiens, ce qui donne donc un couinement aigu proche du gloussement stupide d'une adolescente. Je me détends - autant que possible avec une lame aussi proche de mes jugulaires - et murmure : « Je suis à la cherche d'une bague ... de grande valeur sentimentale pour l'un de mes clients. Je suppose que nous ne devrions pas nous gêner. » Je m'arrête un instant, histoire de vérifier que le craquement que j'ai entendu viens bien de la maison et non d'un autre individu qui ne devrait pas se trouver ici. N'entendant rien d'autre, je reprends : « Mon territoire s'étend théoriquement sur toute la ville mais je ne chasse que très peu, ici, préférant la discrétion. Faites comme chez vous, tant que vous ne vous faites pas prendre ! Où est votre terrain de chasse à vous, habituellement ? »

J'aurais aimé pouvoir décrypter ses expressions mais autant notre position que les ténèbres environnants jouent contre moi. Je me contente donc de demander, avec toute la décontraction dont je suis capable : « Je pourrais peut être récupérer ma gorge au passage, qu'en pensez-vous ? »


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Sylhuna Chantétoile

Sylhuna Chantétoile

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Message(#) Sujet: Re: Deux ombres dans la nuit [Winter] Deux ombres dans la nuit [Winter] Icon_minitimeVen 30 Aoû 2019 - 16:09

Un peu surprise face au bruitage sortit de la gorge de sa vis-à-vis, Sylhuna se demanda brièvement ce que c'était censé exprimer là. Surprise ? Peur ? Amusement ? Indignation ? Aucun d'entre eux ? Tous en même temps ? A priori, il ne s’agissait toutefois pas d’un son précèdent un quelconque danger, aussi estima-t-elle que l’autre ne constituerait pas un vrai problème. La confirmation que l’autre intruse ne cherchait pas la même chose qu’elle confirma sa pensée et elle souffla discrètement, satisfaite de ne pas avoir à laisser un cadavre dessous le bureau de leur hôte improvisé. Pensive mais à l’écoute, elle tapota distraitement sur sa jambe de sa main libre, jusqu’à ce que l’inconnue lui rappelle où se trouvait la lame qu’elle serrait toujours dans l’autre.  

-Je pourrais peut-être récupérer ma gorge au passage, qu'en pensez-vous ?

La rousse eut un bref sourire que l’obscurité complice dissimula, avant de répondre sur un ton faussement sérieux tout en ôtant prudemment son arme dudit cou menacé.

-Oh. Oui, si tant est que vous me la rendiez au besoin.

La seconde intruse ne paraissait pas agressive, mais l’espionne espérait ne pas émettre un mauvais jugement en ne la considérant pas comme une ennemie. Il ne servait toutefois à rien d’envenimer une situation qui, quoi que nécessitant une prudence certaine, pourrait même s’avérer utile pour les deux. La Récleyes n’avait pas pour habitude de travailler de pair avec l’un de ses semblables mais le contexte actuel ne rentrant pas dans ses fonctions, elle pouvait fort bien faire une exception si cela lui faisait gagner du temps.
Se glissant prudemment hors de dessous le bureau après que l’autre se soit écartée, elle prit soin de ne jamais lui tourner le dos avant de poursuivre ses recherches. Ne sachant pas réellement ce qu’elle cherchait, celles-ci allaient s’avérer plutôt longues et fastidieuses, mais elle avait bon espoir d’y parvenir avant la fin de la nuit… C’était un principe qu’elle avait compris depuis longtemps désormais. Tous ceux qui cachaient une information compromettante en conservaient une trace quelque part, laquelle était toujours dissimulée dans une fausse bonne cachette. Il y avait deux type de personnes : ceux qui pensaient qu’user d’un coffre solidement cadenassé dissuaderait les tentatives d’infractions – ce qui était tout le contraire en vérité – ou ceux qui estimaient que rien de mieux que de glisser parmi des objets – dessous un matelas, derrière un tableau… – et papiers sans importance leur précieux. Dans ce cas, un peu d’obstination résolvait souvent le problème. N’ayant pas répondu aux précédentes interrogations de sa « collègue », la rousse profita que ses mains étaient occupées à fouiller méthodiquement chaque tiroir et forcer les serrures qu’elle croisait pour le faire, quand bien même était-ce avec quelques minutes de retard.

-Pour vous répondre, je n’ai pas de territoire attitré, je vais juste là où ne vont pas les autres pour éviter les conflits. Elle s’arrêta un instant dans sa fouille pour se redresser et se tourner en direction de son interlocutrice, pensive : la plupart sont possessifs, c’est rare d’être acceptée de la sorte sans discussion houleuse, aussi je vous remercie de m’épargner la perte de temps que cela représente.

Reprenant silencieusement son travail en prenant garde aux autres bruits de la maison, Sylhuna s’interrogea sur la souplesse dont faisait preuve l’autre. Elle n’avait pas été agressive et avait pris avec un flegme remarquable la présence de la Récleyes, même la gorge menacée. Elle ne faisait probablement pas parti d’un réseau, sans quoi aurait-elle eu de quoi se montrer plus intransigeante, sachant que d’autres la soutenaient. Peut-être pourrait-elle essayer d’en savoir plus sur la jeune femme, les voleurs se révélant de précieuses sources d’informations pour qui savait s’y prendre…

-Je ne viens que rarement dans cette ville. Je présume que la peine assez élevée encourue en cas de vol vous évite trop de concurrence ?
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Deux ombres dans la nuit [Winter]

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