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(#) Sujet: [Rumeur] Le secret des Grands Alchimistes Sam 23 Fév 2019 - 13:32
Winter C. Eliwën Rumeur post-event500 mots
Le secret des Grands Alchimistes
Les Marais des Kravelès sont indéniablement les lieux les moins accueillants qu'il m'ait été permit de voir dans ma vie. Pourtant j'en ai vu un sacré paquets d'endroits chelous et effrayants ! Les manoirs aux alentours de Faras, les Terres Interdites ... Mais ici, le silence est pesant, assourdissant, comme s'il voulait nous faire comprendre que nous ne sommes pas en sécurité ici. A la ronde, pas une maison, pas une construction humaine ... Les seules âmes qui vivent ici semblent avoir été fabriquées par Mère Nature pour être silencieuses et certainement dangereuses.
Au milieu du mois de Ravrök - mon dieu ! Nous sommes déjà en 1250 ! Le temps passe tellement vite ... -, les marais autour de moi sont recouverts d'une petite pellicule de givre. Au moins, je pourrais utiliser ma Vérité avec un coût énergétique un peu moindre en cas de danger.
Il m'a fallu plus d'une vingtaine de jours pour venir ici. L'idée de traverser la Forêt en partie calcinée des Anciens n'était pas la meilleure idée que j'ai eut dans ma vie - j'ajoute d'ailleurs l'endroit à la liste des endroits glauques que j'ai visité - mais au moins j'ai gagné du temps. J'aurais pu faire le détour pour passer moins de temps sous les arbres mais je voulais faire au plus vite. Ce que j'ai lu dans le carnet sur le secret des alchimistes m'intrigue au plus haut point. J'ai gardé le journal avec moi d'ailleurs, peut être que ce n'était pas malin, que cela prouve que quelqu'un est passé par l'abri de chasseur, mais je voulais avoir le temps de le lire et de le relire, d'y chercher un sens caché et des indices. Malheureusement, rien de nouveau ne s'est révélé à moi depuis.
J'avance précautionneusement, prenant le temps de regarder autour de moi. Les arbres sont immenses mais, même s'ils sont sûrement plus petit que ceux de la Forêt des Anciens, ils sont plus inquiétants. Des lianes pendent çà et là, semblables à des serpents. Tout est marron ou vert, ne laissant que peu de place à la couleur. Au sol, des mousses et de la boue reproduisent les mêmes teintes. Seuls quels nénuphars sur une mare se démarquent dans ce paysage d'une harmonie déconcertante. Tout est spongieux, me laissant m'enfoncer à chaque pas et chaque poussée laisse aller mon pied avec un horrible bruit de succion, casser le silence apparent des lieux. Je me maudis à chaque nouveau pas, à chaque nouveau bruit, consciente d'être en train de révéler ma présence à d'éventuels ennemis mortels à des kilomètres à la ronde. Mais je n'ai pas tout à fait le choix, il faut que j'avance si je veux percer le secret des Grands Alchimistes Récléyès. Sait on jamais, peut être que la vie du Continent est entre mes mains ? Ca ne serait pas la première fois !
Mère Nature
Divinité
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(#) Sujet: Re: [Rumeur] Le secret des Grands Alchimistes Dim 24 Fév 2019 - 0:04
Depuis l'attaque de l'Arbre de Vie, les marais sont aux mains des Récleyès. Rapidement, tu tombes sur les traces de plusieurs individus. En les suivant, les empruntes sont rejointes par d'autres. Elles mènent toutes à un campement infesté par les Récleyès. Ils sont partout. Depuis leur arrivée dans le marais, il y a plus d'un an, ils ont eu le temps de s'installer. Tout le campement est au sec sur une plateforme de bois. Il pourrait presque s'agir d'un petit village tant l'endroit est bien entretenu. Prend garde de ne pas t'approcher de trop près, mais si tu veux apercevoir l'étrange armature de fer qui se trouve de l'autre côté du campement et espérer obtenir des informations, il va falloir que tu ruses.
À toi de trouver une stratégie pour approcher l'arche et l'étudier ou rechercher ceux qui l'ont construite pour les interroger.
Winter C. Eliwën
Maître des Ombres
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(#) Sujet: Re: [Rumeur] Le secret des Grands Alchimistes Mer 6 Mar 2019 - 23:46
Winter C. Eliwën Rumeur post-event3100 mots
Le secret des Grands Alchimistes
Je m’avance avec la plus grande prudence, bien consciente que trop de bruit pourrait mettre ma vie en danger. Intérieurement, je me félicite d’avoir laissé mon étalon Liëscy, Vif-Argent, à la frontière qui sépare la Forêt des Anciens et les Marais de Kravélès. Il sera bien mieux là bas, pour brouter mais aussi parce qu’il ne risque pas de faire du bruit supplémentaire. Et puis, ici je n’ai à me préoccuper que de moi. J’espère simplement qu’il sera encore là bas quand j’y reviendrais parce que je dois avouer que parcourir le monde à dos de cette créature aussi rapide que le vent me paraissait être une perspective agréable ! Et puis, je me suis quand même attachée à ce petit cheval. A pas de loup, sans monture mais avec dans les mains une arbalète de glace et quelques traits de givre à la ceinture – loin d’être difficiles ici à maintenir au vu de l’humidité et de la froideur ambiantes – j’avance à travers les marais. Le problème est certainement que je ne sais pas ce que je cherche.
Soudain, un bruit me fait sursauter. Je me tapis au sol, mon arbalète au poing, un trait enclenché, prête à tirer. J’attends, j’attends, j’attends … Mais rien ne jaillit des buissons à ma droite, ceux qui m’a semblé voir bouger une seconde plus tôt, et plus un bruit ne se fait entendre. Aurais-je rêvé ? Peut être que la faim, la soif et la fatigue me causent elles des hallucinations, ces derniers jours ont été rudes. Mais c’est alors qu’une force me pousse en avant et m’aplatis contre le sol, face contre terre. Je me débats brusquement, tente de hurler mais la boue s’immisce chaque nouvel espace que je lui offre. Proche de l’étouffement, folle de peur et de rage, je sens la pression sur mon dos faiblir et je me relève d’un bout, pointant mon arme au hasard, encore aveuglée par la vase. D’un coup de main rapide, je me débarbouille sommairement pour découvrir mon agresseur.
Devant moi, imposant, se dresse un Visperia absolument magnifique, de longues plumes bleutés ornant son cou, de grandes oreilles de toutes les nuances de bleu pointées vers moi et des yeux vifs au regard moqueur. Après la peur, intense, une colère tout aussi grande m’emplit contre cet animal qui a bien failli me tuer. Mais voyons Winnie, pourquoi tu t’énerves ? Il voulait seulement jouer ! Bah oui, bien sûr, et peu importe que Winnie meurt, hein, tout le monde est content puisque Monsieur le Visperia a pu jouer ! Mais alors que je m’énerve intérieurement, pestant contre ma bêtise de ne pas l’avoir entendu arriver et de n’avoir pas su réagir promptement, je ressens une étrange sensation dans le cou et sur le sommet, du crâne. D’abord une gêne mais, bientôt, elle se change en une démangeaison immense. Je grimace, roule des épaules pour frotter mon cou avec le cuir de ma tenue sans baisser mon arme mais bientôt je n’y tiens plus, les démangeaisons sont si intenses que je laisse mon arbalète et mes traits se détruire en un carillon cristallin pour pouvoir me gratter.
Et là ... La peur devenue colère se transforme à nouveau. Maintenant, la surprise et l’incompréhension ont pris le contrôle de mon esprit. A l’arrière de ma nuque mais aussi sur tout le pourtour de mon cou, je sens de longues plumes, visiblement identiques à celle de la bestiole qui me fait toujours face et qui a eut l’audace de s’asseoir calmement, comme si elle savait qu’elle n’avait rien à craindre de moi. Je tire sur une plume et peine à retenir un cri de douleur. Mais par Worgen, ces plumes ont poussées sur ma peau ! Un peu perdue, je tente une main hasardeuse sur le haut de ma tête, là où regarde le Visperia avec instance. Je retire ma main tout aussi vite. « Mon dieu, mon dieu … » Oui … Je suis bien en train de me transformer en une créature difforme avec des plumes mais aussi de grandes oreilles poilues.
Il faut me rendre à l’évidence, ma vie est finie ! Que dira t on de Crystal de Faertas si elle a des grandes oreilles bleues et des plumes longues comme un avant bras dans le cou ? Les Parlèms ont beau avoir des modes étranges, je crois que celle là ne dépasse les bornes … Et Vomito ? Sacrebleu, je ne pourrais plus non plus diriger la Guilde des Ombres avec ça, je ne supporterais pas de voir Deth se moquer de moi chaque jour de mon existence. Et puis, quelle crédibilité auprès de mes voleurs ? « Bonjour, je suis la Terrible Winter, plus grande voleuse de tous les temps, maudite par un Visperia malin et condamnée à vivre dans la honte jusqu’à la fin de sa vie. Prenez un tract, rejoignez moi ! » Plutôt mourir …
Mais je n’ai pas le temps de me lamenter plus longtemps sur mon sort, non loin de moi, les buissons s’agitent de nouveau et des voix me parviennent, deux hommes il semblerait : « Tu crois qu’il faudra qu’on retourne chercher du bois ? – Oh je n’espère pas, j’ai des cloques plein les mains et p!uis c’est bon, on a fait que ça de nos journées depuis au moins trois jours ! … - Tu crois qu’on pourrait capturer un Ancien et le torturer jusqu’à ce qu’il fasse se couper le bois tout seul ? » Un ricanement s’en suit, vite suivit d’une nouvelle proposition toute aussi dingue : « Oh oui, oh oui ! Ou alors … Ou alors on l’oblige à faire pousser des arbres dans le village comme ça on n’a même pas à marcher pour le ramasser ! – Ca serait dingue ! Pourquoi on n’y a pas pensé avant ? » Je n’entends pas la réponse de son collègue car leurs voix sont couvertes par le bruit des feuillages tandis que je suis le Visperia qui a fait demi tour pour se tapir dans les buissons. Une fois le calme revenu, les voix me parviennent à nouveau, surexcitées : « Faut qu’on fasse remonter l’idée ! Je pense qu’on a tous à y gagner si on arrive à faire ça ! » Du bois ? Pour quoi faire ? Des gens ? Qui torturent des Anciens ? Tout ce que j’entends n’a aucun sens ! D’autant que nous sommes encore sur le territoire des Anciens, si ma mémoire est bonne ! Je m’apprête à sortir de ma cachette lorsqu’une de leur voix, beaucoup plus proche cette fois, s’exclame soudain : « Regarde là bas ! Y a du mouvement ! Ca se trouve c’est encore un de leur espion ! Je n’arrive pas à croire qu’ils pensent encore qu’on va leur rendre vivant. » Qu’est ce que je suis sensée faire dans ce genre de situation ? Mais son compagnon éclate d’un rire franc et peine à expliquer, visiblement secoué par des spasmes devant la bêtise de l’autre : « Mais non ! Arrête de voir le mal partout ! Regarde les oreilles qui dépassent, là ! C’est encore un Visperia, y a que ça dans le coin en ce moment ! Ils ne sont pas farouches dans les parages, si ça continue on va les retrouver dans le campement ! » Un campement ? Ils tuent des gens ? Je commence à avoir la désagréable impression d’être face à une nouvelle race de type tueurs en série. « Tu crois que ça se mange ? – Bof, j’en sais rien, je suppose que cuit … » Et si … Nooon. Impossible. Mais quand même … Je suis venue ici sur les indications du carnet d’un chasseur qui devait accompagner les Récléyès dans les marais … Serait-ce … ? Non. Non, c’est impossible. Un campement de Récléyès dans les Marais des Kravélès ? Il faut que j’aille voir ça de plus près. Je me retourne pour remercier le Visperia mais il a disparu. Pas étonnant, et j’aurais dû faire pareil depuis longtemps.
Redoublant de prudence, je rampe dans la direction qu’on prit les voix. Avec lenteur, silence et non-efficacité, je me glisse sur un îlot, un peu au sec, sous un nouveau bosquet, pour regarder ce qui m’attend et peut être même découvrir de quoi ils parlent. Et je ne suis pas déçue : sur des plateformes de bois, construites sur des sortes de pilotis leur permettant de rester à quelques centimètres au dessus de la vase, des maisons – de véritables de maisons ! – se dressent devant moi. Ce que j’ai devant moi est bien loin de tout ce que j’aurais pu imaginer. Entre les demeures – je ne peux décemment pas appeler ça des chaumières, elles sont bien trop propres et bien bâties –, des couloirs sont aménagés, me faisant penser à des rues. Non, je ne rêve pas, j’ai devant moi un véritable village Récléyès. Les habitants, effectivement des humains, sont tous vêtus de la même façon, généralement de couleurs très sombres et si beaucoup portent une arme au côté, seuls très peu d’entre eux ont revêtu une véritable armure, comme s’ils ne craignaient pas d’être attaqués.
Bouche bée, je reste un long moment allongée pour observer, insensible à l’eau qui commence à s’infiltrer dans mes vêtements. C’est d’ailleurs bien le seul avantage d’être une Héléo dans ces lieux. Quoi que, sait on jamais, avec les rumeurs qui courent, peut être qu’ils m’accepteraient parmi eux si je disais que je suis une Héléo de Glace ! Je souris puis reporte mon attention sur le village devant moi. Même si les habitations et les rues sont sommaires, je ne peux nier que la inquième confrérie a l’air sacrément bien installée. Je repense au carnet qui m’a mené jusqu’ici ; s’ils sont partis des Terres Interdites peu après les écrits du chasseur, cela doit faire presque une année – voir davantage ! – qu’ils sont arrivés à destination. Ca leur a laissé largement le temps de défaire leurs cartons.
Mais c’est alors que je remarque quelque chose d’anormal, ou du moins encore plus anormal que tout ce que j’ai pu voir aujourd’hui : derrière le village trône une grande arche argentée. D’ici, difficile de dire si elle est formée de pierre ou de métal. Qu’est ce donc que ça ? Les Récléyès que je peux voir ne semblent pas s’en préoccuper, comme si cela faisait parti du décor. Impossible d’en être sûre, vu d’ici, mais elle semble être un peu à l’écart du village, de l’autre côté. Quelque chose me dit que c’est soit la cause, soit la conséquence de leur présence ici, mais que dans tous les cas c’est aussi important qu’anormal. Il faut absolument que j’aille voir ça de plus près !
Je m’éloigne à reculons pour sortir du buisson sous lequel j’étais cachée et sursaute en me redressant : devant moi, le Visperia, toujours assis, me regarde, la queue battait derrière lui comme s’il voulait jouer. Enervée, je chuchote avec force, avec de grands gestes de bras pour lui faire peur : « Va t en ! Tu vas me faire repérer ! Oust ! » Mais cela n’a pas le moindre effet et m’animal continue de me fixer sans rien dire – ce qui n’a rien d’étonnant, en y repensant – et je choisis de continuer ma route en l’ignorant. Ce n’est pas possible, il doit y avoir quelque chose dans ces marais qui détraquent les cerveaux et qui n’épargne pas les animaux !
Il me faut une éternité pour contourner le campement et m’approcher de l’arche. Ramper, se relever, courir sur une courte distance à couvert, s’arrêter brusquement, éviter les Récléyès qui surgissent de toutes parts, trancher les lianes, récupérer ses pieds enlisés ou ne pas sauter à pied joints dans le boue (enfin, éviter … hum.), tout ça me demande concentration et énergie, tant et si bien que je me sens vidée en arrivant de l’autre bord, plusieurs heures plus tard. Je décide de regarder les allers et venues des Récléyès ainsi que l’arche pendant ma pause. Je m’allonge donc sur le sol pour être couverte par les plantes. De toute manière, vu l’état dans lequel je suis actuellement, c’est à dire intégralement couverte de boue et d’herbes en tous genres, je crois que cela vaut toutes les capes d’invisibilité du monde et que, pour une fois, je peux utiliser l’expression « me fondre dans le paysage » même si c’est peut être plutôt le paysage qui a fondu dans mes vêtements.
D’ici, je peux voir que l’arche est effectivement métallique. Imposante, elle dépasse largement le plus grand des Récléyès qui s’affairent tout autour d’elle. D’ailleurs, beaucoup de gens s’affairent autour, ce qui fait certainement de l’arche le monument le plus gardé que j’ai pu observer dans ma courte vie, peut être même plus encore que la prison de Laosa. Quoi que, la prison de Laosa avait peut être moins de monde à l’intérieur, elle n’est restait pas moins pleine de dispositifs technologiques modernes, ce qui n’a pas l’air d’être le cas ici. Je regarde le soleil au dessus de moi, qui ne va pas tarder à tomber. Peut être vaudrait il mieux que j’attende qu’il y ait moins de monde ? Je regrette de ne pas avoir de compagnon dans cette aventure qui aurait pu me réveiller dans 2h. Il va falloir que je reste réveillée.
[…]
A travers les arbres et les lianes, les rayons du soleil tombant jettent des ombres or et sang sur le campement, lui donnant un air plus effrayant que chaleureux, comme si des flammes dévastatrices léchaient sans répit les façades des habitations. Un bruit étouffé de corne a résonné il y a quelques minutes à peine, me sortant de la léthargie dans laquelle j’avais commencé à sombrer. Quelle sotte ! J’aurais loupé le coche sans cette corne ! Enfin, il est trop tard pour revenir en arrière. Je n’ai pas pu les observer autant que je l’aurais voulu mais je me suis reposée et je suis bien plus d’attaque maintenant qu’après mon périple dans la jungle pour parvenir jusqu’ici.
Suite à l’appel, de nombreux Récléyès ont délaissé leur poste pour rejoindre le centre du village plus ou moins rapidement. Peu m’importe que le sujet de leur réunion soit le génocide des Anciens ou le menu du soir, c’est ma chance ! J’attrape ma cape d’invisibilité dans ma besace ainsi que mes bottines du silence – et un biscuit sec aux algues que je dévore aussitôt – et m’en équipe avant de m’approcher du campement dans le silence le plus total.
Vue de près, l’arche est encore plus effrayante, grande et froide, même alors qu’elle est baignée des rayons dorés du soleil couchant. Tout autour, un espace de sécurité semble avoir été délimité, les planches ne commençaient à être installées qu’à minimum cinquante centimètres de l’arche, comme s’il était déconseillé de s’en approcher de trop près. Parce que prudence est mère de sureté mais aussi parce que mes pas seraient visibles dans la vase et la terre humide du sol, je reste hors de la zone qui l’entoure. Quelques Récléyès sont restés près de l’arche, certains pour travailler tandis que d’autres semblent être là uniquement pour la surveiller.
Un peu partout, des carnets de notes ont été laissé en évidence comme s’ils ne craignaient ni espions ni voleurs. D’ailleurs, comme je l’avais déjà remarqué tout à l’heure, c’est certainement le cas puisqu’ils semblent régner en maître dans ces lieux désormais. Je m’approche des carnets, prenant d’abord le temps de lire un peu ce qui est écrit sur chacun d’entre eux. Je ne pourrais certainement pas tous les dérober, il vaut mieux que je fasse correctement mon choix. Un coup d’œil au ciel m’apprend que le soleil ne va pas tarder à tomber derrière la ligne des arbres, il faut que je me dépêche avant qu’il ne fasse nuit noire et que je ne puisse plus rien lire ! D’autant que je ne sais pas combien de temps les Récléyès vont être retenus au centre du village …
Après avoir fait le tour de livre, je me rends compte que tous les sujets semblent être abordés dans les livres … L’un traite des gemmes, un autre des différents métaux existant sur Madelle, plusieurs parlent des différentes Vérités … Mais, comme cela ne suffisait pas, je trouve également un Traité d’Alchimie complexe et un livre qui semble expliquer l’histoire de Madelle et qui est ouvert à la page des Marais des Kravélès … Par Worgen, comment n’en garder que un ou deux pour que mon intervention passe la plus inaperçue possible ? D’autant qu’il faut que je me dépêche ; je possède une cape d’invisibilité de lumière et je redeviendrais visible dès que la nuit sera tombée. Après un instant – beaucoup trop court – de réflexion, je fais un choix. Je fais de nouveau le tour de l’arche et, dès que le garde le plus proche a le dos tourné, j’attrape le livre parlant des gemmes pour le fourrer immédiatement dans mon sac sans fond. J’ai dû faire un peu de bruit car l’homme, très corpulent et si barbu qu’on se demande si les Récléyès ont oublié que les rasoirs existaient, se retourne et fronçant les sourcils. Je calme alors ma respiration et m’éloigne, bien heureuse d’avoir aux pieds ces fameuses bottines du silence. Pas très inquiet, l’homme ferme bientôt les yeux pour profiter de la chaleur du soleil, ayant visiblement oublié qu’il avait des choses à surveiller. J’arrive alors devant les deux autres livres qui m’intéressent : celui sur les métaux, posé sur un livre ouvert traitant des Vérités. Les deux sont griffonnés dans tous les sens et ce sont ces annotations là qui m’intéressent … Je respire un grand coup, jette un dernier coup d’œil à la position de l’astre de jour et prend une décision : je prends les deux !
Alors, mon larcin sous le bras, je détale à toute vitesse en direction des arbres et buissons en tout genre qu’ils n’ont pas encore coupés, à moins d’une dizaine de mètres du campement. Là, avec un grand soupire, je retire ma cape, mets les livres dans mon sac, en retire l’Echarde – ces fameux gantelets recouverts de pointes qui me permettent de grimper à peu près n’importe où – et grime à l’arbre le plus haut qui m’entoure. Là, au moins, je serai en sécurité et invisible aux yeux des Récléyès pour dormir jusqu’au levé du jour. Je range toutes mes affaires dans mon sac, vérifie qu’il est correctement attaché en bandoulière, bouge un peu la recherche d’une position plus confortable et m’endors, fière et détendue.
Mère Nature
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(#) Sujet: Re: [Rumeur] Le secret des Grands Alchimistes Ven 8 Mar 2019 - 21:39
Au petit matin, les Récleyès sont déjà affairés. Le bruit du portail de téléportation te réveille. Une passerelle a été installée et plusieurs caisses disparaissent après avoir été poussées vers l'arche. Cela ne dure qu'un bref instant.
Si tu décides de rester pour en observer plus, au moins un Récleyès te repérera et tu devras fuir pour ta vie dans les marais, au risque en plus de perdre certains de tes livres. Un alchimiste désactive l'arche en actionnant un levier devant lui, la réaction en chaîne se répercute sur l'une des cinq gemmes qui se retrouve retenue dans les airs par un fil métallique. Le portail se referme dans un souffle et toutes les gemmes perdent leur éclat.
Instructions
Il te faut au moins 2 post pour échapper aux Récleyès. Le MJ interviendra une dernière fois pour te délivrer des informations sur le portail.
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(#) Sujet: Re: [Rumeur] Le secret des Grands Alchimistes