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Madelle | Forum RPG Heroic Fantasy
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Ethan Vohlm

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Message(#) Sujet: Ethan Vohlm Ethan Vohlm Icon_minitimeDim 16 Oct 2016 - 23:23

Ethan Vohlm 614023Ethan
Ethan Vohlm
«Il faut avoir du chaos en soi pour accoucher d'une étoile qui danse  »


Ethan Vohlm Xy2q
PRENOM(S): Ethan
NOM: Vohlm
DATE DE NAISSANCE ET LIEU: Le 23 Virgonès
AGE: 28 ans
PEUPLE: Humain
CONFRÉRIE: Arvèles
RANG: Poétesse
Ethan Vohlm 4voz
VÉRITÉ PRINCIPALE: Création d'armes.
DESCRIPTIF: La vérité d'Ethan est conforme à son caractère : créative. La jeune femme possède la capacité de substituer la réalité à l'imaginaire. D'une simple pensée elle peut faire basculer dans la réalité une arme et s'en servir pendant quelques minutes. Néanmoins cette capacité, si utile soit-elle, est limitée. Ethan ne peut faire basculer dans la réalité que de courtes rapières adaptée à sa force et à sa morphologie. En outre, elle ne peut rendre réel qu'une seule arme à la fois, et ne peut en produire indéfiniment.
ARMES:
Une simple rapière en fer.
DESCRIPTIF:
Habituée au maniement des armes, Ethan porte à la ceinture une fine rapière afin de dissuader les importuns de lui chercher querelle. Légère mais résistante, elle s'adapte à la svelte morphologie de la jeune femme et confère à celle-ci une agilité précieuse en combat rapproché.


Je suis et je resterai



PHYSIQUE :

Si la féminité est un art, il est celui de la tromperie, du mensonge, du subterfuge. Mais qu'on ne s'y trompe pas: ce n'est pas qu'elle est un vice essentiellement. C'est qu'on exige de la féminité qu'elle flatte le désir, qu'elle soit délicate, doucereuse, propice à l'épanchement et aux excitations de la sensualité, en un mot qu'elle soit le parangon de la pureté et l'étendard du vice. Il y'a une tension irrémédiable qui anime toutes les femmes et qui va jusqu'à les dévorer : celle d'être à la fois mère et courtisane, amante et vierge, prostituée et épouse. Ce tiraillement qui tient du prodige et qui écartèle de sa tyrannie nombre de femmes tient à l'empire qu'exerce les rêves de sensualité des hommes. Pas un ne s'accomoderait d'une courtisane, d'une petite chatte mielleuse qui ronronne pour une caresse et qui s'abîme dans la luxure par goût de la chair et du sexe; Pas un non plus ne s'accomoderait d'une épouse dévouée et prévenante qui serait pour son mari le garde-fou de sa raison, la mère de ses enfants, enfin l'image même d'un foyer qui l'enchaîne à une vie de labeur et de guerre. Ce qui plaît, c'est le coup d'oeil plein des foudres du désir, la bouche cramoisie, volcanique, le cou pâmé, mais aussi la pudeur affectée, les minauderies spirituelles qui font de la moindre putain une femme d'intelligence, le regard docile, étonné par la tentation de la sensualité: Il y'a là un abîme irréconciliable entre l'amante et la mère. Voilà le drame de la femme.
Serait-ce à dire qu'Ethan, étant femme, n'était qu'un erzatz du portait brossé précédemment? Ce serait aller vite en besogne et conclure hâtivement. Il arrive que les bizarreries de l'histoire ou que certains contextes particuliers façonnent les individus d'une manière bien singulière et à laquelle on n'aurait pas pensé au premier abord. Serait-ce à dire qu'Ethan était de cette sorte d'individus aux inclinations toutes personnelles et dont la lucidité et la conscience de sa liberté d'action procure un esprit sans entrave et capable de surmonter les pires difficultés? Ce serait prêter à l'homme des pouvoirs fort singuliers dont il est exempt.
Ethan était l'étrange mélange d'une femme tout à fait femme et d'une conscience lucide relatif à sa condition. Femme elle l'était par le sexe, par le corps sculptural qui était le produit de la vigueur martiale, de la puissance de la guerre et du poids des armes. Elle l'était par ce corps svelte et sa figure à l'adorable ovale qu'encadrait  une flopée de cheveux gris. On pouvait deviner encore, en regardant ses vastes opales yeux l'empreinte qui avait laissé l’appétit féroce des voluptés et qui est l'apanage des femmes qui ont été ravagé de désir, qui ont connu les nuits sans fin, les aurores de déréliction lorsque la main de l'amant est parti depuis longtemps. La femme en elle est celle qui s'apprête sans excès, consciente que le désir est d'autant plus puissant qu'il se nourrit des formes même de la nature. Elle était dans le balancement des hanches que ne sut pas cacher l'apprentissage martiale, dans la peau blanche qui a des reflets de tendresses d'amoureuse. Ni l'épaule nue faite pour les lèvres rudes et chaudes, ni les bras déliés aux muscles fins, ni les longs doigts où l'escrime a laissé des cales ne cachaient la sensualité féminine, le désir de l'homme qui prend sans retour.
Il y'avait cependant dans cette physionomie de femme quelque chose qui tranchait net avec l'amollissement de la chair. Ethan se savait femme, s'acceptait femme, mais ne résolvait pas à trouver dans cette condition une fatalité ni même une cache agréable dans laquelle circonscrire son existence. Une sauvagerie inexplicable se lisait en ce corps d'athlète dans lequel on devinait un coeur qui n'abdiquait pas et qui n'acceptait que pour mieux combattre. Quelque description qu'on ait pu faire de sa personne, il eût été impossible d'enlever de son apparence ce caractère si étrange parmi les hommes et qui est celui des rêveurs. Elle se lisait au fond de l'oeil, comme une étincelle rusée, comme une fleur volcanique; elle s'apercevait dans la liberté de ton, dans l'expression des sentiments, dans cette manière si particulière de penser qui consiste à vouloir du réel plus que ce qu'il n'est, et à ne s’accommoder jamais de l'imperfection des choses. Si Ethan était quelque chose, elle était poétesse, irréductiblement.



CARACTÈRE :
Il y'a, de par le monde, une foule innombrable de caractère dont il serait vain de peindre ici les traits les plus généraux. Je me bornerai à ajouter qu' il y'a probablement autant de caractère que d'individus tant l'histoire des êtres vivants semblent diverses. Mais un de ces caractères s'illustre parmi tous les autres en ce qu'il est le propre de quelques individus seulement, mais dont la manière d'être est si interpellante qu'il ne serait pas inutile d'en faire une vague description. Ce caractère est celui des rêveurs.
On dit souvent qu'il y'a dans ce caractère quelque chose de vaguement irréaliste dont on se moque sans réfléchir, quoiqu'il soit une source de fascination pour la plupart des moqueurs dont il est la cible. C'est d'ailleurs à peu près tout ce qu'on se borne à dire. 'Bah! Tu n'es qu'un rêveur!' s'écrie-t-on lorsqu'on veut mettre fin à une discussion ennuyeuse. Cet argument d'une affreuse artificialité est la démonstration de l'impuissance qu'on ressent à comprendre ces êtres bizarres mais dont on pressant, sans l'avouer, la terrible intelligence. On argue de la bizarrerie comme un arguerait de l'existence de Dieu : on spécule sans y croire et sans résultat.
Ce caractère qui paraît aux regards des mortels un mystère difficile à pénétrer est pourtant d'une étonnante simplicité. Il consiste en la constatation irrémédiable et définitive de l'incomplétude du monde, de l'imperfection des choses et de la violence des hommes envers leur semblable. Conséquemment, le rêveur est d'abord un révolté; il est celui qui refuse, qui affirme l'incomplétude des êtres et des objets qu'il voit et qui en éprouve une insoutenable nausée. Il s'agit, pour celui qui possède ce caractère, de contester, de refuser, de rejeter. Il est un révolutionnaire dans l'âme. Mais, bien qu'il ressente au plus profond de sa chair une sorte de dégoût révolté du monde, il éprouve également en lui-même l'impossibilité de transcender l'objet de son écœurement, et se réfugie en son esprit, songeant à tout ce qui pourrait être si l'être des choses étaient différents. Le rêve est un refuge, un exil où vient s'échouer toutes velléités de contestation. Il est le reflet idéal d'un monde impuissant à être plus que lui-même, l'espace subtil où s'exerce la tension vers l'absolu; La fiction déréalisée mais d'une formidable puissance d'évocation dans laquelle viennent mourir les regrets et les hontes. Ethan possédait ce caractère.
Enfant déjà sa sensibilité percevait dans le monde qui l'entourait une fêlure, une faille immense, une plaie béante. Bien qu'elle fût d'un calme olympien, d'une sérénité bonhomme, son esprit s'engouffrait dans la moindre imperfection qu'elle apercevait. D'apparence d'humeur égale et douce de caractère la jeune enfant se laissait envahir par la mélancolie d'un ailleurs impossible, d'une lutte si tôt avortée de désirer autre chose, quelque chose de plus grand et de plus beau. Le monde qu'elle voyait lui paraissait n'être que le reflet pâle et ennuyeux d'une réalité dont elle ne parvenait ni à en discerner l'origine, ni à en déterminer l'origine, mais dont la force la submergeait. S'il y'avait là quelques mystères elle s'en fichait bien! Cela existait, cela s'imposait à elle : Il ne lui en fallait guère plus pour la satisfaire. Ces premières expériences de l'imperfectibilité du monde furent décisives sur la constitution de son caractère; elle garda toute son enfance puis dans sa vie de jeune femme le souvenir des vagues rêveries qui l'emportaient à leur guise des après-midi entières.
Qu'il est étonnant de constater l'influence d'une expérience enfantine sur toute l'existence! Il suffit d'un lieu, un jour sans saveur pour qu'une vie bascule à tout jamais. La contemplation des vastes fantasmes que lui suggérait la mélancolie déterminèrent l'essentiel de son caractère. Elle devint farouche, adepte de la liberté et inapte à comprendre la rectitude de la règle militaire comme de toute autorité arbitraire. En même temps que l'investissait le dégoût des règles et des contraintes l'envahissait le rejet de l'injustice, de l'arbitraire, de la guerre. Âme subtile et délicate, elle rêva aux farouches élévations du coeur, à ces lieux où règne la volupté et la douceur de vivre. Elle devint idéaliste, et c'est tout naturellement qu'elle se tourna vers la poésie, maîtresse des songes et des images.
Est-ce à dire qu'elle sauvage, inapte à la civilisation et aux relations humaines? Ne nous y trompons pas: Si le rêveur est un contempteur, c'est parce qu'il désire davantage, qu'il pressent le besoin d'une grandeur supérieur. Ethan est courtoise et affable, de compagnie agréable lorsque l'humeur s'y prête, bonhomme envers les étrangers, respectueuse des lois et des coutumes des pays qui ne sont pas les siens; elle est généreuse envers ceux qui méritent la charité, rebelle et intraitable envers les hommes de peu de foi, méchante envers les cruels. S'il lui arrive d'être cynique c'est par amertume ou pour une désillusion passagère; elle est d'ordinaire discrète et réservée, non par peur d'autrui mais parce qu'elle vit d'une vit toute intérieure et secrète. C'est qu'il y'a là une foule d'émotions vives et d'impressions tout à fait pures qui sourdent mais qu'il est bon de préserver et qui sont l'essence même de sa personne.



HISTOIRE :


 


Cheminant, amis lecteurs, nous devisons sans cesse. Dans quel but ? Il n'est pas nécessaire de le savoir. De quelle manière? De la façon la plus simple du monde : bavardant, bavassant, ou baillant aux corneilles. Cela est-il utile ? Nullement! Vous figuriez-vous donc qu'il y'avait une fin aux discours ? C'est que vous êtes idéologues. Sachez qu'il n'y a pas de plus grands plaisir en ce monde que de discourir à loisir sur tous les sujets, sans se limiter à rien, ne laissant de bornes à sa pensée que son fantasque désir et ayant pour grand délassement de se contredire soi-même. Car c'est tout un art que d'être toujours en désaccord avec ses convictions, et c'est une philosophie saine que de cultiver cet art. Quant à moi, je m'efforce de porter celui-ci vers les plus hautes sphères de la vertu et d'en faire un modèle d'excellence lorsque, pleine de bière et le ventre gonflé de ripailles, il m'est permis de glisser une pensée ou deux entre quelques pets sonores.

Tout cela commença pourtant fort mal. Moi qui cherche aujourd'hui la beauté dans la chaleur simple d'une soupe au chou et qui voit les charmes de l'existence dans un quignon de pin noir grignoté au coin de l'antre chaud d'une auberge, je naquis pourtant dans la rigueur froide d'un pays avide de conquête qui, afin de montrer sa supériorité en matière de raisonnement, dresse fièrement en parangon de la pensée l'épée et la masse d'arme. C'est qu'il y'a, semble-t-il, une vertu essentielle à conquérir toutes  les terres qui ne le veulent pas, et un besoin on ne peut plus raisonnable d'occire tous ceux qui ne désirent que la paix. Saurait-on se satisfaire de la molle inaction, de la vigueur sans meurtre, du combat sans victoire? Cela irait contre toutes les recommandations que la raison procurent au hommes soucieux de la vérité et du bien. Ce qu'il faut, c'est les funérailles somptueuses des guerriers tombés au champs d'honneur, c'est la gloire des trépassés morts en toute raison et selon toutes les lois du courage. Plutôt l’héroïsme admirable qu'une la vie déplorable; Et trépasse si je faiblis!

On m'inculqua cette excellente éducation durant plus de vingt ans. J'en fus si complètement imprégnée qu'elle produisit en moi des effets inattendus. Je développai des compétences extraordinaires: l'esquive et la tromperie devinrent deux alliées d'un poids si inestimable que je suis aujourd'hui reconnaissante envers mon pays de m'avoir su si obligeamment me les procurer. Je devins, avant l'âge de dix ans, une menteuse accomplie et une experte dans l'art  de l'esquive. Mes bras supportaient mal le poids de l'épée : qu'importe! Je suppléais à ce défaut irrémédiable par une agilité remarquable qui me valut les remarques les plus héroïques. 'Fourbe!', 'lâche!', 'Traîtresse' qu'ils disaient. Je redoublai d'effort. Lorsqu'il fallait feindre l'enthousiasme, je le feignais à merveille, lorsqu'il fallait être grave et contrite, j'y excellai plus encore. La haine des uns excitaient ma rage de tromper; mes appétits de fourberies ne connaissaient plus de limite. Le courage a pour soeur la perfidie; Je n'étais point sa soeur, j'étais sa fille.

Les Arvèles sont pourtant pétris de grandes qualités et ont de si inestimables vertus qu'ils ne s'éloignent jamais d'un pouce de leur arme. Mon père affirmait que le métal de sa rapière était semblable à celui dans lequel était forgé son âme et son coeur. Je ne pus jamais vérifier cette bizarre affirmation, mais il me sembla, en tout temps, que le corps était fait de chair et non d'or ou de de fer. J'essayais donc, au péril de ma vie, d'endurcir mon esprit. Peut-être avait-il certaines propriétés particulières inconnues de moi-même que je découvrirai à cette occasion. Je commençai par lire plus que de raison, supposant que je fortifierai ainsi mon intelligence et éprouverait mon courage dans le déchiffrement difficile d'ouvrage aux nobles vertus et qu'on ne saurait louer qu'à grands cris. Je lus aussi avidement qu'on boit sa coupe de vin; je m’enivrais de bonnes lectures philosophiques, m'enripaillais de poésie, m'engargamellait de romans. Je n'en récoltais que d'injustes reproches. Je supposais que je m'exerçais dans la mauvaise direction : s'il ne fallait point lire, il fallait donc parler!

Cette évidence précipita ma perte. Je me hâtai, dés qu'elle me fut venue à l'esprit, de questionner tous ceux qui me faisaient la grâce de leur présence concernant tous les sujets qui, à l'aune de l'esprit humain, présentent quelque opacité. Je demandai, à qui voulait l'entendre, la raison qui voulait que la guerre soit si prodigue en bienfait, quand je n'y constatai qu'un nombre croissant de cadavre sur la terre; j'interrogeai quant aux propriétés de la vertu dans l'âme humaine et s'il y avait une forme de justice qui supplantait toutes les autres, ou encore si le gouvernement des états devaient être le fait de quelques savants ou bien de l'avis de tous mis en commun. D'évidence, ces questions étaient d'une bêtises si profondes qu'on ne me répondit jamais convenablement. Je ne récoltai, pour ma peine, que mépris et punitions et on arguait contre moi que je faisais du mauvais esprit afin de déstabiliser mes mentors. " La justice, ma p'tite, c'est dans le fer de ton épée qu'elle se trouve! Et si t'es pas contente, c'est pareil!' J'arguai, à tous les hasards, que le fer était une matière, mon épée une arme, et la justice un principe moral. Il fallu faire dix fois le tour du terrain d'entraînement et présenter mes plus plates excuses pour cette remise en cause de l'ordre établie. Je tentai de m’accommoder à ces questions sans réponses dont il semblait que nul ne connût la réponse et dont j'ennuyais tout le monde avec une constance sans égal : J'appliquais à la lettre les principaux martiaux et laissais à plus intelligent que moi le soin de résoudre ces questions difficiles.

Nous habitions, en ce temps là, à Ferésis où je devais demeurer jusqu'à mes vingts ans. Mon père était un grand homme, robuste de carcasse, à la barbe longue dont il prenait un soin excessif, taciturne de caractère et dont les formidables colères étaient connues dans tout le quartier. Ma mère était une de ces femmes svetes au caractère doux et égal, aux longs cheveux blonds et à la délicatesse d'âme qui font le plaisir des hommes. Elle accordait un soin tout particulier à l'éducation de ses enfants, et fut fort contrite de toutes mes folies; néanmoins, elle ne baissa jamais les bras et fit tout ce qui était en son pouvoir afin de me rendre aux lois de la raison. Quant au reste des miens, il reste à nommer, amis lecteurs, mon frère Hector de deux ans mon aîné et Fréisis, ma soeur, de trois ans ma cadette. Bien que je sois désormais loin de leur regard et certainement loin de leur coeur, je garde envers eux une tendresse insurmontable qui m'étreint parfois jusqu'aux larmes; Je regrette alors longuement mes errances et je pleurs ma solitude, mon intempérance et mon appêtit de voyages. C'est qu'on n'est jamais plus exilé qu'en soi-même et par ses propres soins; ce sont mes efforts à ce sujet qui sont à blâmer dans cette affaire. Peut-être suis-je de ces natures instables et insaisissables qui n'ont pour compagne que la solitude et l'amertume pour consolation.

Mais ne croyez point, amis lecteurs, que je me plaignes sans raison; D'ailleurs, je ne me plains pas du tout. Je constate avec regret les difficultés de mon caractère et j'assiste, impuissante, aux tribulations auxquelles il me conduit. Après-tout, sommes nous vraiment maître de nous même? Quant à moi, il me semble bien que non, car j'ai beau comprendre les chemins tortueux qu'empruntent mon esprit, il m'est tout à fait impossible d'en modifier le cours.  Est-ce donc que je manque de courage? Est-ce parce que se meuvent en moi des forces si contradictoires qu'il m'est impossible de suivre l'un ou l'autre sans quelques déséquilibres? S'il faut accuser quelqu'un de mes inclinations c'est donc la fortune, qu'on appelle quelque fois Providence et qui dispense à sa guise les malheurs comme les prodiges. C'est d'ailleurs ce que je m'empresse de faire chaque fois que j'en ai l'occasion, car elle est si vive à se dérober aux regards humains qu'il est de bon ton de l'assaillir toutes les fois qu'il nous est donner de l'apercevoir.
Quant au reste de mes aventures, n'ayez crainte, elles me restent encore en mémoire, et je saurai bien vous les conter tout à l'heure, ayant ripaillé à loisir et ayant bu autant qu'il est possible. Pour maintenant, ayez à cœur d'être satisfait de tout mon bavardage et ne m'en demandez pas davantage : il est toujours malséant, lorsqu'on entend un conte de la meilleure espèce d'en désirer plus qu'il n'en faut. Boit-on la quintessence de la boisson comme on s'imbibe de pinard? L'ambroisie vaut-elle la cervoise? Jugez-en par vous même, et durant vos délibérations, laissez-moi m'ébaudir à mon grès.

Un dernier mot cependant, puisque vous le demandez avec tant d'insistance. Puisque je vous ai brossé à grands traits le bref récit de ma courte existence, il est de mon devoir d'y apporter une conclusion aussi nécessaire que souhaitable. Sachez donc que j'atteignis ma vingtième années enivrée de tout un fatras de connaissance militaire, de stratégies fourbes et de principes de bravoure si valeureux qu'ils préconisent de tenir à son épée plus qu'à sa propre femme. Quant à savoir si elles remplissent aussi bien leur office que lesdites femmes, cela m'étonna toujours. La chaire rose et délicate n'est-elle pas plus désirable que l'acier froid qui meurtri et qui blesse? Qu'importe:  J'étais rompue aux arts de la guerre -c'est à dire du meurtre légitime- et j'y employais tant d'enthousiasme qu'il me semblait nettement préférable de persévérer dans la philosophie et l'étude de la poésie. Au reste, tout cela est du badinage.

Il eut probablement été préférable que je m'en tinsse à si bon compte. Mais, par un revers inexplicable du destin, une étrange folie s'empara de mes parents, et même de toute ma famille et eut de funestes conséquences sur mon existence. Cette folie portait un nom : 'Mariage'. Nom étrange aux propriétés étonnantes! Nom si étrange d'ailleurs qu'il ne m'inspirait qu'un dédain affecté. La chose semblait pourtant porteuse d'une vertu extraordinaire. Ma mère n'en parlait qu'avec la voix tremblante, et mon père n'osait prononcer son nom que du bout des lèvres, comme évoquant une chose sacrée. Mon frère et ma sœur, quant à eux, semblait considérer cela comme l'aboutissement d'une vie entière. Quant à moi, la propriété que semblait contenir ce mot bizarre me rendait perplexe: on disait qu'il s'agissait de réunir deux familles par la diction d'un vœu magique qui était comme une chaîne liant deux individus -et même pire : deux âmes! - jusqu'à la fin des temps. J'arguai tout mon saoul, argumentai avec acharnement, demandai des explications, invoquai les dieux anciens, nouveaux et à venir; j'usai de stratagèmes éhontés, me livrai à la sophistique, à la maïeutique, à la méthode dichotomique, et même à la rhétorique ! Rien n'y fit. On continua de brandir devant moi ce mot énigmatique auquel je ne voyais aucun charme. La rigueur du destin est ainsi faite que ses décrets sont aussi incompréhensibles qu'inévitables : Je résolus de les braver jusqu'au bout.

Une nuit, je pris le peu d'affaire qu'il m'était indispensable d'emporter avec moi, et je partis sur les chemins. Depuis lors j'erre, de ci de là, bavardant, bavassant, babillant autant que faire se peu, ayant à coeur d'y mettre autant de coeur et d'enthousiasme qu'en exige cette étrange discipline. Allant où bon me semble, je fabule, j'affabule et je confabule, tout ceci avec le plus grand des sérieux. Mes caquetages se veulent impertinents, mes jacassements philosophes. J'ai la loquacité médisante, la jaserie indiscrète; il ne me convient pas ni ne me sied de m'arrêter à propos : C'est qu'il est préférable en tout de pénétrer le coeur des choses plutôt que de n'en effleurer que la surface.

Vivant ainsi de bohème et de poésie j'acquis un nom en des contrées qui ne vous sont pas inconnues et je parvins à acquérir un petit bouge à Parlèm par la grâce de la folâtre fortune et aux pièces trébuchantes de mon bienheureux mécène. J'y vis désormais librement la vie aventureuse de ceux qui ne se fixent jamais et dont les seules attaches sont celles du vent. Quant au reste, amis lecteurs, je vous en conterai davantage tantôt, lorsque le temps y sera plus propice. Jusque là soyez patients et ne négligez ni la boisson, ni la bonne chaire!

Quant à vos femmes ou maris respectifs, faites leurs les honneurs qu'ils méritent.


 





Ethan Vohlm 895017hro
PRENOM: Pouki
AGE: ahahahaha
AVATAR: Sais pas, Elerinna va m'dire et je vous r'dis, promis!
TU FAIS DU RPG DEPUIS LONGTEMPS ?  Pfiou! J'en faisais déjà même pas née!
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Dernière édition par Ethan Volhm le Ven 18 Nov 2016 - 20:24, édité 11 fois
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Message(#) Sujet: Re: Ethan Vohlm Ethan Vohlm Icon_minitimeDim 16 Oct 2016 - 23:48

Oy!

Merci d'avoir posté. J'aimerais savoir, as-tu discuté avec Ele' du changement de Vérité d'Ethan ? Entre création et apprentissage c'est tout un autre monde. En tout cas, sache que si tu restes à la création, ton sort est trop puissant. 4 armes différentes, ça fait 4 sort Wink
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Message(#) Sujet: Re: Ethan Vohlm Ethan Vohlm Icon_minitimeLun 17 Oct 2016 - 0:02

Hoy!

Oui, pardon de n'avoir pas précisé, j'ai discuté avec Elerinna du changement de Vérité, et elle a accepté que ce soit le cas!
Quant au nombre d'arme, je l'ai réduit à une seule. J'espère que cela conviendra mieux!
enfin, je posterai l'histoire dés que possible.
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Winter C. Eliwën

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Message(#) Sujet: Re: Ethan Vohlm Ethan Vohlm Icon_minitimeLun 17 Oct 2016 - 8:41

Coucou et (re ?)bienvenue sur Madelle futur-rouge ! :3

Dommage que ton avatar soit un peu petit, tu veux qu'on t'en refasse un plus aux "normes" du forum ? Fun
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Message(#) Sujet: Re: Ethan Vohlm Ethan Vohlm Icon_minitimeLun 17 Oct 2016 - 8:59

Coucou !

J'adore le début de ta fiche *.* Bonne chance pour la suite, et si tu as d'autres questions, n'hésite pas !
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Message(#) Sujet: Re: Ethan Vohlm Ethan Vohlm Icon_minitimeMer 2 Nov 2016 - 20:37

Oy!

Voilà maintenant plus de deux semaines que tu as posté ta présentation. Est-ce que tu as besoin de plus de temps pour la terminer ? Il faut le signaler Wink
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Message(#) Sujet: Re: Ethan Vohlm Ethan Vohlm Icon_minitimeJeu 3 Nov 2016 - 10:51

Hoy!

Pas particulièrement plus! Désolé de l'attente, ceci dit, mais j'aurai terminé ce week-end au maximum!
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Auxane Taël

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Message(#) Sujet: Re: Ethan Vohlm Ethan Vohlm Icon_minitimeMer 9 Nov 2016 - 18:46

Oy!

Je pense que tu sais pourquoi je passe par ici, le week-end est loin maintenant Wink Il suffit de demander pour avoir besoin de plus de temps, on laisse en tout 1 mois maximum pour finir les présentations. 2 semaines normales, 2 semaines de bonus, donc si tu en as besoin, dis le. Sinon on a l'impression que tu es en train de nous quitter à peine arrivée ^^
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Message(#) Sujet: Re: Ethan Vohlm Ethan Vohlm Icon_minitimeJeu 10 Nov 2016 - 22:24

Hi!

Mais non mais non! J'ai eu un léger contretemps, je l'admets, et je m'en excuse vraiment platement! Maissssssssss! La grande nouvelle est que j'ai terminé, j'ai même posté le reste de la fiche. Bon, par contre, j'ai fait n'importe quoi avec les codes. Vraiment n'importe quoi. Je n'y comprends jamais rien; désolé U_u
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Message(#) Sujet: Re: Ethan Vohlm Ethan Vohlm Icon_minitimeVen 11 Nov 2016 - 13:43

Oy!

Ca aura valu le coup d'attendre. Ta présentation est très bien, même si le cliché des Arvèles sur la justice est un peu poussé ^^ Te voilà validée ! Tu commences l'aventure avec 12 points d'expérience.

Tu peux dès à présent aller ouvrir ton carnet dans la partie "Votre destinée se doit d'être racontée". Il te faudra y décrire tes 2 sorts et leurs limites. Ils seront validés par mp.

Je t'invite également à aller faire un tour du côté du concours ou des demandes de rps, plusieurs proposent de profiter de la fête qui se déroule actuellement. Sinon, nous avons des tonnes de quêtes et personnages à rencontre Happy

Je te souhaite de vivre une belle aventure !

En revanche, pour le rang, poetesse c'est trop précis et personnel. Je peux te proposer voyageuse ou artiste qui est le terme générique utilisé pour tous les jongleurs, danseurs, chanteurs ou poète.
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Ethan Vohlm

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