(#) Sujet: Pour quelques pâtisseries... Mar 17 Mai 2016 - 17:33
Messalina Raajil
ft.Adame Pàvuus
POUR QUELQUES PÂTISSERIES…
Arnlo, la ville idéale pour les affaires.
Depuis le début de la matinée, les affaires avaient été florissante. Il n'y a pas à dire, les Parlèms sont vraiment de nature généreuse ! Aucun rapport avec le petit marché de Hélpo que j'ai fait la semaine dernière. Non, ici tout le monde dépense sans compter, et on voit bien que l'argent coule à flot pour les habitants de la grande capitale des Parlèms. Des clients se pressent dans les rues du marché, tous aussi bien habillés les uns que les autres. Des dames aux soieries de couleur éclatantes, des hommes portant à leurs doigts des anneaux d'ors et de pierres précieuses, des dentelles raffinées aux manches des vêtements… Devant moi, un groupe de Damoiselles discutaient, hésitant devant un étalage de tissus, le palpant du bout des doigts. De l'autre côté, un enfant s'approchait de Lalaith, un grande sourire sur le visage. Tandis que la chèvre s'approchait, habituée à la compagnie des plus jeunes, un couple de nobles rappelait l'enfant à l'ordre. Le gosse lançait un regard d'envie envers Lalaith, et je rassurait les parents en leur assurant qu'elle ne risquait pas de lui faire du mal. Je vis ceux-ci hésiter un instant, avant de céder. L'enfant, ravi, se précipitait déjà sur la chèvre, l'inondant de caresses.
J'en profitais pour proposer aux parents de délicieuses marchandises. De la viande issue directement des montagnes des Arvèles, des fruits et légumes juteux de la forêt des Milris, et des pâtisseries achetées quelques minutes plus tôt à un autre marchand, qui avait fini sa journée et cherchait quelqu'un à qui offrir son surplus. Le couple refusait, mais j'insistais en ventant les mérites de mes produits, et il finirent par me céder et à acheter une pâtisserie pour leur fils et un peu de viande. Je les saluais et les remerciais, tout en leur souhaitant un bonne fin de journée.
Je jetais un coup d’œil aux alentours. On sentait que le soir approchait, car de moins en moins de personnes affluaient dans les rues, et les familles commençaient à rentrer chez eux. J'allais bientôt pouvoir remballer, mais je vis deux petits gâteaux qui restaient encore sur l'étalage. Si je ne m'en débarrassais pas aujourd'hui, ce serait assurément de la perte… Je regardais aux alentours, interpellais plusieurs personnes qui m'ignorèrent tout bonnement.
Je continuais de chercher à qui refourguer ce surplus, avant d’apercevoir à ma gauche un splendide jeune homme qui traînassait dans les rues, sans trop avoir l'air de se presser. J'eus un petit sourire ; un parfait client. Je lui fit mon air le plus charmeur.
« Belle soirée, n'est-ce pas, Monsieur ? Un air frais, et rien de tel qu'une bonne balade pour se mettre en appétit… »
Je regardais mon interlocuteur, qui n'avait au moins par l'air de m'ignorer. Plutôt bel homme, il avait une peau dorée, des splendides cheveux noirs et une fine moustache. Le genre d'homme, j'en étais sûre, à avoir l'habitude d'être brossé dans le sens du poil. Autrement dit, pas forcément le genre de client qu'il était facile de se mettre dans la poche. Mais désormais, je n'avais plus qu'à tenter le coup.
« En tout cas, Monsieur a bien raison, de sortir à cette heure… Moins de monde, il est bien plus facile de flâner… »
J'attendais de voir sa réaction avant de continuer, mieux valait ne pas rentrer directement dans le vif du sujet, sinon, mon client risquerait d'aller voir ailleurs !