La lumière m’avait ébloui, j’avais à peine eu le temps de sauver Anna des gardes que j’aperçus l’Arvèles courir comme un farfadet auprès de la captive, tandis que le valet restait sur place comme si notre présence était secondaire à sa soirée. Je vis l’Arvèles toucher la cage, et par la suite une lumière m’aveugla, elle aurait presque eu le don de me brûler si j’avais été sensible à la lumière. Ce qu’elle fut plus ou moins, c’était très clairement une lumière bien trop vive pour mes yeux. Ces derniers se fermèrent automatiquement, mais même une fois fermée, il y avait comme un léger rideau de blanc qui illuminait le noir total de la fermeture de mes paupières. Elle était trop éblouissante comparé au contraste de la caverne et puis…

Puis je me retrouvais où ? C’était des terres volcaniques, c’était. Magnifique. C’était l’inverse total de ma région natale. C’était beau. Je me rappelais les premières fois où j’avais vu des terres libres. Elles étaient comme indomptables, comme si la nature n’avait jamais cessé d’être active. C’était beau, reposant.

Comment étais-je atterrit à un pareil endroit ? Et d’où est-ce que je venais ? Peu importe, j’avais l’impression de connaitre le véritable bonheur, il faudrait que je le montre à Anna dès que je reviendrais, c’est vraiment fabuleux.

Soudain, ce magnifique paysage d’aura enflammée et de terre brulée se réveilla, d’immenses cratères se formèrent expulsant de larges pierres enflammées, tandis que le peu de flores présentes semblait rejetaient notre présence, comme par un pressentiment. Sous le ciel bleu azur, d'immense torrent de nuage de carbone se formèrent, d'immenses crachats des méandres de ces terres craquelées commencèrent à explosées, tout commencer à se fissurer. Comme si ce paradis, gâchait une autre facade.

Tout semblait être merveilleux, tellement merveilleux que c’était trop beau pour être vrai. Jamais une terre volcanique ne pourrait convenir à un Héléos, jamais. Je regardais Anna :

« Allons réveiller les autres, et déguerpissons d’ici ! »

J’arrivais près de Vaykson qui semblait totalement ailleurs, comme je devais surement l’être avant d’être réveillé par Anna, je le secouais une première fois :
« Allez mec, bouges de là, t’n’es pas du genre à planer toi ? »
Rien ne faisait, il restait immobile et Anna ne se débrouillait pas mieux avec la fille, nous nous regardâmes en silence, dépitait. Nous réessayâmes chacun de nos côtés bien que j’essayai une approche plus masculine en lui rappelant que la force, ça pouvait faire mal. Au moment où je le cognais , les plantes environnantes commençaient à dépérir et rejetées un énorme nuage toxique empoisonnant les alentours, je dégageais rapidement Vaykson de là et dis de faire de même pour la fille à Anna, nous nous reculâmes sur plusieurs mètres loin du champ de plantes mortes. Je dégainais mon stylet afin de légèrement couper le guerrier pour qu’il puisse peut-être se réveiller. Cette option ne fît rien et le sol commença à craquer et à s’écrouler légèrement sous nos pieds, le ciel s’embrassait de plus en plus, et la lumière ardante de ce dernier commençait à réveiller et réchauffer ce monde abrupt. Anna continuer en vain plusieurs tentatives pour réveiller la reine, par deux fois elle essaya toute sorte de choses de la parole au geste, sans que rien n’y fasse. Sauf rendre notre situation encore plus chaotique, quand le sol se mit à bruler nos pieds et à s’écrouler, je sentis la fin arrivée sur nous. Anna put s’extraire facilement, mais elle n’eut pas la force ni le temps de prendre avec elle la fille. Je projetais un de mes tentacules pour aller la récupérer et la ramener à moi le plus vite possible avec cette chaleur qui commençait à m’être de plus en plus insupportable. Malheureusement, le tentacule l’attrapa au niveau de son cou, et je devais me dépêcher avant d’étrangler la personne que nous étions venus sauver . Il ne me fallut pas longtemps pour la ramenai à moi, jouant avec l’autre tentacule pour éviter qu’elle ne retombe dans un quelconque trou. Ce fût peut-être cet étranglement qui lui sauva la vie, mais elle reprenait enfin ses esprits. Elle semblait affolée et choquée de l’endroit dans lequel elle se trouvait.

« Ne vous inquiétez pas, nous sommes là pour vous sauver. J’espère que vous trouverez l’endroit conforme à votre milieu naturel…Anna, occupe-toi d’elle ! »

Je me retournais vers Vaykson, et me dis que l’étranglement pourrait être notre solution. À bout d’oxygène, l’esprit reprend toujours le dessus et puis nous n’avions pas clairement d’autres moyens au vu de la situation et du temps. La lave commençant à se faire présente. Je l’étranglais une première fois, loin d’utiliser toutes mes forces tandis qu’un rocher de lave exposa non loin de nous, ne touchant que légèrement Anna et Vaykson. La lave faisait fondre le bout de terre où nous nous trouvions trop rapidement. Je prenais mes deux mains et étrangler Vaykson de toutes mes forces tandis que la colère des cieux commençait à s’abattre sur nous. Je vis une météorite fonçait droit sur nous et j’étranglais encore plus Vaykson, mettant nous mes forces dans mes mains . Et alors qu’elle allait nous toucher, je l’entendis reprendre ses esprits quelques instants, avant qu’une lumière nous éblouisse. Était-ce la fin ?

Nous nous retrouvâmes dans la pièce où nous avions combattu juste avant. Remplis de corps morts. J’entendais la cavalerie arrivée, tandis que la pièce semblait déserte, comme si le principal intéressé avait disparu. J’emmenais notre petit groupe dans une sortie dont j’avais eu l’information par mon tavernier avant de retourner à son auberge et de descendre au sous-sol.

« Personnes ne passe » lui avais-je lancé avant d’entrer.
J’attendais quelques instants que tout le monde reprenne ses esprits avant de poser la principale question à la victime
« Où nous ramenons vous ? »
Bien loin de sa capture, elle reprenait un air royal. Malgré ses habits, elle était assez noble dans sa façon de se présenter. Elle nous remerciait, mais été à la fois paniqué.

« En terre Liare. Je suis la princesse d’un clan, je m’appelle Zeyndell Ygrao…aidez-moi à revenir chez moi ! mon père vous payera ce que vous demandez ! »

Je regardais Anna d’un air fatigué
« Peu importe la manière, nous avons été prévenus que vous étiez captive. La richesse en tant que telle, ne nous intéresse pas, peut-être ce guerrier en voudra une partie. Vous avez en tout cas besoin de repos, mais nous ne pouvons attendre en ces lieux. Nous marcherons et vous vous reposez en route. Lorsque je serai sûr que nous ne risquerons plus rien, nous profiterons pour nous reposer, mais la situation ‘n’est pas sûre ici. Nous irons donc en Terre liare, vers votre peuple. »