Une rumeur court qu'une memento, gemme pouvant contenir un souvenir unique en son sein, a été dérobé à un marchand d'Orlack. Le vieil homme, s'est mis en quête de retrouver sa pierre, dans lequel il garde les explications de son père permettant de trouver une réserve de Potions de Feu sur laquelle il comptait pour faire fructifier ses activités. Si vous voulez découvrir de quoi il s'agit, il vous faudra trouver le liare -les bruits convergent pour dire qu'il se trouverait près de Mainstok- et gagner sa confiance si vous voulez obtenir des renseignements sur la pierre.


Vous pouvez vous exprimer librement jusqu'à ce que vous trouviez le vieillard, puis le MJ se chargera de le jouer.

Aujourd’hui était un grand jour pour Äolias, il avait longtemps hésité, mais le temps était venu. Il allait quitter Orlack une bonne fois pour toute ! Enfin peut-être trouverait-il de quoi combler le vide infernal envahissant son cœur de liare. L’adolescent s’habilla rapidement, dévala en trombe les escaliers, présenta ses adieux à la patronne et ses filles, puis quitta « La Liare Embrassée » sans se retourner. Finalement, il regretta un peu sa décision hâtive en contemplant le ciel encore noir. Pas assez pour faire marche arrière en tout cas. Äolias se promena un peu dans le ghetto, jetant des coups d’œil heureux aux habitations en sachant parfaitement que jamais plus il ne les reverrait. Il parcouru, avec  une nostalgie inavouée, la plupart des rues où il eut passé son enfance. Finalement, le liare atteignit sa destination : une des écuries se situant en bordure de la ville. Il réfléchit un bref instant, et alla toquer à la porte des propriétaires dès qu’il eut remarqué de la lumière.

S’ensuivirent quelques grossièretés de la part du propriétaire de l’écurie, visiblement énervé d’être dérangé aussi tôt. Mais cela Äolias s’en contrefichait. Tout ce qu’il voulait c’était louer un cheval. Il avait clairement les moyens, et ne se fit pas prier pour le montrer à son interlocuteur. Bien plus disposé à parler, le vieux liare l’emmena de ce pas dans l’écurie la plus proche. Äolias étant un très mauvais connaisseur, il prit le premier qu’il aperçu. La selle fut montée en un éclair par le possesseur de l’animal, et repartirent en aussi peu de temps qu’ils furent entrés. Tenant maladroitement sa location, une superbe jument Alezane tachetée du côté droit, répondant au nom d’« Aurore ».

Tout semblait prêt, mais une question survola son esprit. Où allait-il ? Aussi stupide que cela puisse paraitre, il n’y avait jamais médité. Il escalada, non sans difficulté, la selle et essaya de se familiariser avec la bête pendant qu’il réfléchissait. Au bout d’une demi-heure, le Soleil se levait au loin, et Äolias sentait une boule énorme gambadant dans son estomac. Il ne parvenait ni à trouver une destination, ni à manier sa monture. Même pour une première fois sur un cheval, le spectacle était navrant. Ses espoirs partaient littéralement en fumée, jusqu’à ce qu’il aperçoive un groupe de marchand visiblement sur le point de quitter la ville. Voila sa solution ! Il partit au trot en direction de la caravane, espérant à tout prix qu’ils le laisseraient les accompagner, voire moins, juste de les suivre pour ne pas se perdre.

Et bien dis donc, on peut dire que cela n’avait pas trainé ! Avant même d’avoir pu en placer une, Äolias se retrouvait déjà à suivre un inconnu visiblement habitué aux gens dans son genre. « Vous savez, je ne voulais pas vraiment travailler pour la caravane… » Soupira si doucement le liare que personne ne perçu le moindre son. L’adolescent se résigna à aborder ce sujet, il gérerait ça plus tard. Pour l’instant, autant juste suivre les conseils de son interlocuteur. Äolias scrutait le dos de ce fameux Tharivor avec un certain regard dubitatif, sa carrure était ce qu’on attendait d’un liare de son âge. En revanche son air inexpressif le troublait quelque peu, c’était le genre de visage qu’il n’appréciait pas. Pour lui les émotions, aussi fausses soient-elles, retranscrivaient malgré tout une étrange beauté. Mais là n’était pas l’intérêt, il secoua sa tête comme pour se vider de toutes ces pensées inutiles, et s’adressa à l’homme :

-Veuillez pardonnez mon égarement, je n’ai même pas eu la politesse de me présenter. Je réponds au nom d’Äolias Fuhnnal, ravi de faire votre connaissance ainsi que celle de votre charmante troupe.

Le voleur pencha la tête sur le côté pour mieux contempler la caravane. Même-lui eut le sentiment d’être un peu trop pompeux dans ses éloges quand ses yeux se posèrent avec rigueur sur le groupe. Très franchement, on ne peut pas dire que les gens transpiraient le charme, la bonne humeur ou la joie de vivre. Il calma ses ardeurs et s’adressa sur un ton plus posé.

-Au fait, quel est notre destination ? Et un peu de travail n’a jamais tué personne, enfin j’espère… Vous pensiez à quoi en parlant de « trimer »?

Ce n’était pas là de la mauvaise volonté, juste un manque de connaissance du jeune homme. Le seul travail qu’il n’est jamais eu fut d’être prostitué dans une maison close. En y pensant, peut-être que sa question était déplacée, voire malpolie. Mais bon, paraitre grossier était bien sa dernière préoccupation. Quitter cette région maudite qu’est Glasgo était la seule idée que son esprit parvenait à se forger. Rien d’autre n’avait de réelles importances en ce moment. Peu importe les obstacles, le jeu en valait forcement la chandelle à ses yeux.

Néanmoins, si il pouvait éviter d’être exploité comme une bête de ferme, cela valait le coup d’essayer ! Il sortit sa bourse et la montre au Mercenaire, avec un air interrogatif comme pour lui demander « Cela peut-il m’éviter des taches ingrates ? »