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Pour l'amour d'un père.

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Message(#) Sujet: Pour l'amour d'un père. Pour l'amour d'un père. Icon_minitimeMar 19 Mai 2015 - 0:02

Spoiler:

~ 27 Malièr 1248

Elle est étendue, là, harassée. Une main crispée contre son cœur qui bat la chamade, en position fœtale, Clara Ana a l'air mal en point. La sueur a depuis bien longtemps collé des mèches de cheveux sur son front, ses joues et son cou, et d'autres s'accrochent à sa chemise froissée dans son dos. Son teint est blême, son regard hagard ne fixe rien et tout à la fois.
Une crise d'angoisse lui monte à la tête, tel un vin aigre bu en trop grande quantité. Sa respiration saccadée s’accélère donc encore, elle s'étouffe en partie parfois et gémit. Sur ses joues les larmes ont creusé de grands sillons et en commencent d'autres.

Elle a si chaud et si froid en même temps que cela n'est plus tenable. Ses jambes repoussent d'elles-même le drap qui les recouvrent et reviennent se nicher contre son ventre.
De l'air... Elle a l'impression d'en manquer, comme chaque fois qu'elle sort de ce cauchemar trop réel, de ce souvenir d'immanité. Elle s'accroche aux bribes d'images qu'elle tente de fuir pour éviter que sa crise ne s'aggrave, les rejette en même temps pour ne plus les percevoir.
Les contours de sa chambre se troublent et se confondent par à-coups avec ceux de celle de l'auberge maudite. Est-elle toujours sur le sol ? Non, c'est trop douillet. Elle est dans son lit. A l'abri.

" A la maison. "


Son propre murmure sifflant lui revient aux oreilles étrangement. A-t-elle parlé ou l'a-t-elle seulement pensé ? Elle ne sait pas. Elle ne sait plus. Elle ne sait jamais. Elle n'a de toute manière pas le temps de appesantir sur la question. Le réconfort amené par cette affirmation est trop maigre pour lui être vraiment utile.
Elle se cambre, se ratatine tour à tour. Ses doigts tremblants se tiennent toujours au morceau de tissu qui recouvre sa poitrine avec une force incongrue, s'entortillent dedans avec désespoir, comme si elle risquait, si elle le lâchait, de tomber dans les méandres d'un désespoir dont elle ne pourrait plus revenir. Son autre bras, sous elle, empoigne de temps à autres le matelas comme si il s'agissait d'une bouée de sauvetage. La bile qui lui vient du fin fond de ses entrailles lui brûle la gorge. Elle ouvre difficilement la bouche pour la laisser couler, mais rien ne sort pour cette fois.

Le calvaire lui parait durer des heures. Il ne lui faut réellement que de très longues minutes avant de pouvoir diriger véritablement ses gestes et elle glisse une paume trémulante sous son oreiller afin de se saisir de son petit poignard. Elle serre finalement contre son sein la lame froide, frémit, gémit encore. Réussit au bout d'une éternité à s'asseoir, elle ne souvient jamais trop comment.

Les larmes troublent autant sa vue que les réminiscences, mais cela ne l'empêche pas de se faire mal malhabilement pour mieux effacer sa douleur. Le couteau déchire donc la peau brûlante du haut de ses cuisses timidement une première fois. Le sang perle, elle ferme les yeux, se mord la lèvre pour taire un sanglot plus gros que les autres.
L'arme refait un tour, plus vivement, sur le même fragment de chair et agrandit la plaie. L'odeur caractéristique du liquide rouge qu'elle verse vient titiller ses narines. Elle se plie en deux, souffle un prénom qu'elle connait par cœur dans un gémissement inarticulé. Son poing s’entrouvre et se referme à intervalles irréguliers sur la garde qu'il tient.

Il faut compter cinq autres passages de la lame à des endroits plus ou moins différents pour qu'enfin elle se sente bien ; sereine. Droguée à l'auto-mutilation, elle a eu sa dose pour le moment et rien d'autre ne compte.
Les jambes engourdies par le mauvais traitement qu'elle leur a infligé, elle se laisse glisser hors de son lit et tombe sur les fesses sur le sol. L'arme de son crime suit le même chemin qu'elle et fait un bruit tumultueux en atteignant son point de chute, à portée. Elle pose son menton sur ses genoux qu'elle garde pliés grâce à la force de ses bras, se balance légèrement d'avant en arrière.
Elle sait qu'elle devra sans doute se blesser davantage pour obtenir le même effet les prochaines fois, mais elle n’y songe pas.

La nitescence des astres de la nuit la berce, contemple son soulagement. Ses paupières se ferment. Dort-elle ? Non. Silencieusement d'abord, puis d'une voix très basse, rauque, la fille du général se met à chantonner comme si elle cajolait un bébé qui ne veut pas se reposer. L'air de la berceuse n'est pas respecté, certains mots sont changés, d'autres oubliés, mais cela fait si longtemps qu'elle ne l'a pas entendue qu'elle peut sans doute être pardonnée.


"Une libellule s'est posée sur les lunes.
Dans les bois, au profond des nids,
Les oiseaux se sont endormis.
N'aie pas peur du vent qui gronde,
Ni des chiens errant dans l'ombre.
Mille étoiles vont briller,
Mille étoiles pour t'embrasser.
- Tous les coquillages qui jouaient sur la plage
Sont partis se cacher dans l'eau,
Retrouver leurs petits berceaux... "


Elle fredonne à nouveau la même chose, se demande furtivement si elle la tient de papa ou de nourrice, celle-là. Elle ne sait pas, mais sans doute est-ce de la deuxième. N'est-ce pas le cas pour la plupart des choses qu'elle a appris ? Mais là, maintenant, tout de suite, elle s'en fiche. Plus rien ne la touche vraiment, pas même l'absence de son adorable père. L'enfant perdue, lénifiée par ses blessures, ne bouge pas durant un long moment : celui de retrouver l'usage de ses guibolles. L'adulte en elle lui hurle de trouver une solution à ses problèmes, mais outre le défi à son parent, nulle idée ne lui vient. Peut-être parce qu'elle n'est vraiment en état de réfléchir.  
Le temps s'écoule lentement et la paisible Clara, au milieu de son énième récital, dodeline de la tête et soupire avant de tenter de se relever une fois sa dague ramassée. Elle titube en mettant ses pieds l'un devant l'autre en direction de la coupe vide et le pichet d'eau qui doivent se trouver quelque part.

Ses mains se posent sans douceur sur le bois de la table qu'elle a finalement trouvé et elle verse la moitié du récipient sur le sol au lieu du saladier improvisé, s'arrosant au passage. Jurant tout bas, la poisseuse demoiselle entreprend donc de se déshabiller et ses ongles viennent lutter contre ses boutons qui refusent de bouger.
Elle hésite, une fois nue comme un ver, déchire finalement sa chemise sans manières ni remords et utilise le bout le plus sale une fois trempé pour se nettoyer, elle et son arme, avant de se bander les jambes avec ce qu'il reste. Les petits morceaux inutiles rejoindront ceux de ses anciennes robes de nuit qui ont subi le même sort : sous son lit, à l'abri des regards trop indiscrets.
Elle fouille son coffre, tente de trouver une autre tenue puis se rend à la fenêtre pour jeter le liquide rougi qu'elle ne boira pas.

Enfin, sans toujours marcher très droit, une fois le reste de son fouillis rangé, l'automate retourne se coucher, oubliant de vérifier si ses draps ne sont pas eux aussi tachés. Aucun songe ne vient plus troubler son trop court repos...


C'est le bruit familier des soldats qui s'entrainent dès l'aube naissante qui la réveille et elle bondit loin de son oreiller.
Le manque de sommeil associé à ses blessures toutes fraiches la font s'arrêter dans son élan. Elle se force à se redresser en grimaçant en entendant la porte de ses appartements s'ouvrir et un sourire forcé se dessine sur ses joues en réponse à l'arrivée de nourrice et de son habituelle bonne humeur.

" Es-tu réveillée, Ana ? "

Une énième journée comme une autre s'annonce... Ou pas. Père n'est-il pas sensé rentrer durant le jour ? Si. Elle ne s'en souvient que lorsque la sempiternelle question traverse ses lèvres :

" Quand revient Papa ? "


Combien de fois au fil des ans a-t-elle posé cette interrogation ? Trop sans doute, mais cette fois-ci bien plus que d'habitude, son cœur bat la chamade, empli d'espoirs trop souvent déçus et d'appréhension. La confirmation de la domestique la rassure et rend son sourire davantage sincère.

" Ce soir, ma doucette. "

Surprenant la vieille femme, la quinteuse prend alors une voix timide pour oser demander :

" Me feras-tu plus belle que jamais, nourrice, pour son retour ? "

*** Plus tard, même journée. ***

Le corset lui enserre un peu trop la poitrine à son gout et elle se demande si elle ne va pas manquer de souffle avant d'être arrivée à la salle du dîner. Elle n'aime pas les robes, cela n'a pas changé, même si elle en porte davantage qu'avant : le flot de dentelles et de tissu gène ses mouvements, mais en même temps cache chaque parcelle de son corps.
Les gants qui recouvrent ses mains sont magnifiques et cousus dans une soie toute douce, mais ils sont comme un voile : les choses qu'elle touche avec cela lui paraissent moins réelles. Et ses bottines sont tellement inconfortables. Cependant, elle ne peut pas nier qu'elles la grandissent et sont une arme redoutable contre les pieds qui trainent à portée.

Malgré tous les défauts de sa mise, tandis qu'elle se contemple dans le miroir à pieds, la demoiselle sourit tristement. Nourrice s'est surpassée. Si seulement l'ancienne savait ce que comptait faire sa protégée de ses atours, elle aurait sans doute mis moins de cœur à l'ouvrage. Mais elle n'a vu que ce qu'elle désirait voir : que son enfant de cœur retrouvait goût à quelque chose, enfin. Sa déception dans peu de temps n'en sera que plus grande.
La jeune fille passe la langue sur sa lèvre supérieure, s'amuse du goût du maquillage léger que la domestique lui a mis. Elle a réussi à camoufler quelque peu ses cernes et le petit hématome sur sa bouche. Papa va sans doute adorer la voir ainsi vêtue d'une armure de dame.

L'on toque à sa porte pour annoncer que c'est l'heure d'aller se restaurer. Après s'être saisie de l'éventail qui va avec la jolie robe, même si elle sait déjà qu'il ne lui servira pas, elle relève les jupes légèrement de l'autre main pour ne pas les salir et inspire un grand coup. L'heure de la mise en scène a sonné. Il est temps de rappeler à son général de père que les chats n'engendrent que des chatons et qu'elle a aussi mauvais caractère que lui. D'espérer un futur.

A petits pas - pour éviter en partie de claudiquer à cause de ses cicatrices trop fraiches et parce que les jupes ne lui permettent pas de faire de grandes enjambées -, le dos bien droit, Clara Ana Arnstven se dirige donc vers là où elle est attendue.
Vêtue d'un ton rappelant le ciel lorsqu'il est clair et sans nuage, un châle autour de ses épaules et couvrant son cou, les cheveux relevés en une couronne de tresses, la jeune fille est mignonne, sans doute. Sur ses lèvres, un sourire faussement serein s'étale, incertain.
Son regard trahit cependant bien vite son humeur, tout autant que les battements de son cœur : au fur et à mesure qu'elle s'approche de sa destination, la demoiselle s'inquiète davantage. Va-t-elle seulement réussir à se faire entendre ? Elle s'affole, se demande si il ne serait pas plus sage de faire demi-tour. Inspire grandement à nouveau. c'est trop tard.
Père est là et le voir fait s'éclairer son visage involontairement. Il lui a manqué, malgré tout, même si elle ne l'avouera jamais à haute voix. Depuis toute petite, on lui a rabâché qu'il avait des obligations. Depuis qu'elle est haute comme deux pommes, elle espère toujours qu'il trouvera du temps pour elle.
Il est là à présent, mais elle va tout gâcher. Comme d'habitude, n'est-ce pas ?

" Bonjour papa. "

Sa voix a-t-elle trembloté ? Elle n'est pas sûre. Son masque se fissure davantage tandis qu'elle incline la tête sur le coté pour mirer le géniteur qui est le sien. Elle cherche dans le regard paternel une trace de joie qu'elle ne sait pas reconnaitre. Est-il vraiment heureux de la voir ? La trouve-t-il belle, ainsi ? Il la pardonnera, elle en est certaine, ou du moins n'en doute plus trop après réflexion.

" Tout s'est-il bien passé ? "

Elle vérifie qu'il n'est pas blessé au point que cela se voit, écoute sa réponse distraitement avant de se pencher vers lui pour l'embrasser.

Si ses blessures semblent maintenant superficielles, quelques jours plus tôt, elles l’auraient certainement décontenancée. La robustesse du Général est bien connue, et ses blessures se referment peu à peu. De toute façon, pourrait-elle vraiment voir ce qui l’afflige vraiment ? Remarque-t-elle aujourd’hui que ses cheveux semblent plus ternes qu’hier ? De toute façon, toute cette conversation n’était-elle pas qu’apparence ?

Son ton était las lorsqu’il répondit, distant, comme si son esprit se trouvait encore parmi ses hommes, loin au sud. " Le monde est en déroute, Clara… des pertes des deux côtés, une escarmouche à laquelle je n’aurais pas cru il y a un an. Chlana a la situation bien en main. " Les raisons de son retour n’ont pas encore été évoquées, mais quelles qu’elles soient il n’en parlerait certainement pas avec sa fille, constatation amère.

Malgré tout, le son de la voix d'Hektor a un effet apaisant sur ses craintes et lui rappelle qu'il est l'heure de continuer son plan. Clara se fait donc étrangement câline et dépose plusieurs baisers sur la joue piquante.
Ses mains en profitent pour se rejoindre dans son dos. L'une déshabille, là, l'autre, mais est gênée par la présence futile de l'éventail qu'elle aurait dû oublier. Elle prend donc son temps pour se relever, jette un coup d’œil aux alentours. Il est trop tard pour reculer, quoi qu'elle puisse penser et son avenir vaut bien mille désagréments.

Si toute cette attention rend Hektor mal à l’aise, il n’en montre rien, remarquant peut-être cependant, finalement, le curieux changement de comportement de sa fille unique.

Un serviteur entre avec les entrées, les pose, va pour disparaitre. Il faut qu'elle se dépêche. Elle s'écarte un peu et profite de la présence de ce témoin pour lancer sur la table le gant d'un geste assuré. Son sourire ainsi que toute trace de joie disparaissent dès lors que l'objet n'est plus animé par sa chute.

Le menton dressé, la fille fixe alors le père et déglutit. Tout se passe à peu près comme elle l'avait prévu dans l'un de ses multiples scénarios, mais cela est bien plus dur qu'elle ne l'avait imaginé. Ses mains à nouveau cachées tremblent. Son cœur s'est-il arrêté ? Non. Son regard se noircit, elle sent monter au creux de son ventre une colère qu'elle ne comprend plus.

" C’est une blague, Clara ? " C’en n’est pas une. Son regard dit tout pour elle. Elle le défie, encore et toujours, mais cette fois la sévérité de la scène et palpable, la décision mûrie. Son sourire s’estompe de son visage, laissant place à un froncement de sourcils profond, entre la colère et l’inquiétude.

Le ton de la dite Clara se fait davantage ronchon, tendu. Ses épaules se raidissent. Il va encore s’énerver, elle le sait, elle le voit. Il ne va pas comprendre. Peut-être aurait-elle dû lui flanquer sa dague sous son cou par surprise pour qu'il ouvre bien grand ses tympans. A présent qu'elle y songe, l'idée lui plait beaucoup. Pourquoi ne pas y avoir songé avant ?


" Je mangerai dans ma chambre, ce soir et tous les prochains soirs, jusqu'à ce que tu acceptes mon duel. Trois sangs, c'est tout ce que je te demande pour que l'un de nous remporte la victoire. Si je gagne, je veux que tu me prennes comme élève. "


Elle s'interrompt, fait une moue, précise rapidement :

" Pas comme un soldat, comme une véritable élève. Si je perd... "


Elle serre son poing trop nu. Elle n'a pas d'autre menace pour forcer son parent à accepter son point de vue et sans doute ne la prendra-t-il pas au sérieux. Devrait-elle lui parler de fugue ? Non. Il en rirait ou ferait doubler la garde pas loin de ses quartiers, mettant ainsi en péril son projet de trouver une autre vie si il venait à refuser totalement son défi. Sa voix devient plus frêle, malgré toute sa bonne volonté. Elle détache chaque syllabe pour bien faire comprendre qu'elle est sérieuse, fronce les sourcils.

" Je ferai ce que tu veux, papa. Sans gueuler. "

Elle contemple son père en finissant ses dires, le dévisage un instant ; ses oreilles sont déjà pleines de ces propos qu'il n'a pas prononcé. Étrangement, elle ne se sent pas coupable de l'agresser alors qu'il vient à peine de revenir.

" Tu comprends que je suis un soldat, Clara? N’est-ce pas? " À cet étrange mélange de colère et d’inquiétude s’ajoute une profonde confusion, mais il est déjà trop tard, et cette question resterait sans réponse pour au moins une journée encore puisqu’elle se prépare déjà à battre en retraite.

Aussi dignement qu'elle était entrée, sans se préoccuper des sentiments de son ainé, la jeune fille plonge dans un simili de révérence et fait demi-tour, direction ses appartements, sans un regard en arrière.

Une fois adossée contre sa porte, les paupières fermées, Clara mord l'éventail inutile tandis que sa dague lui parait susurrer : " Prends-moi, pour oublier. ".
Mais oublier quoi ? Qu'elle a enfin retrouvé l'espoir d'un lendemain meilleur ? Ou le fait qu'elle a sans doute aucun une nouvelle fois déçu son père ?
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Pour l'amour d'un père.

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