La chevalière se dirigeait vers la plage, prendre son bain d'eau de mer annuel. C'était une vraie contrainte pour une Héléo vivant sur le continent depuis plusieurs années, mais comme tous ses semblables, elle devait se plier à cette règle.

Comme chaque année L'Héléo comptait arriver et se jeter à l'eau avant de ressortir aussitôt après. Elle allait sans doute passer plusieurs jours au port comme à son habitude. Elle y aimait le climat et y passait son temps à faire les boutiques en essayant de repérer les Héléos.

Ce petit jeu devait plus compliquer année après année, les Héléos étaient de moins en moins repérables même pour la jeune femme. Mais exerçant ce petit passe temps depuis des années, elle arrivait toujours à en repérer quelques-uns, surement lors de leurs premières sorties.

Elle s'y voyait déjà, c'était pour elle quelques jours de vacance forcée en quelque sorte. Mais il y avait encore un peu de chemin à parcourir et les pieds de Shiva en avaient assez de marcher pour la journée. Elle arriva donc dans un petit village, elle alla se diriger vers ce qui semblait l'auberge du coin. La jeune femme avait l'intention s'arrêter une journée ici, fais un petit break dans sa longue marche qui dure déjà depuis un certain temps. Elle était proche du but et ne voulait pas se presser pour terminer la distance.

Lorsqu'elle demanda à la propriétaire, une chambre celle-ci lui demanda si elle préférait la chambre avec rats, blatte ou sans fenêtres. C'était une drôle de façon d'aborder le client pensa la chevalière, mais sans vraiment hésiter elle prit la chambre qui n'avait plus de fenêtres. La jeune femme voulait juste poser ses affaires et s'il n'y avait pas de nuisible autour cela l'arrangerait grandement.

Shiva monta ses affaires et redescendit par la suite, demandant si l'auberge faisait également de quoi manger. La vieille dame n'avait rien d'autre à proposer que du ragoût de la semaine dernière ou un mélange de restes mis ensemble. Décidément, cet endroit n'était pas très vendeur. Quoi qu'il en soit la jeune femme sortie à l'extérieur pour trouver autre chose, quitte à attraper un poulet s'il le fallait.

Dans la rue, un enfant qui courait été passé. Il criait à l'aide. Ne pouvant faire semblant d'avoir entendu, l'instinct de la chevalière revint aussitôt. Elle se mit alors à la poursuite du garçon.

"Attends petit !" S'exclama la jeune femme. Mais le gamin ne l'avait pas entendu, il continuait de courir à moitié affolé dans les rues de la ville. Et aucun habitant semblait s'en soucier. La jeune femme courue donc après lui sur plusieurs mètres. Jusqu'à ce qu'il s'arrête devant une jeune femme en insistant pour lui demander son aide. L'Héléo les rejoignit donc en finissant le chemin en marchant, maintenant que le petit s'était arrêté.

Encore une fois, Séléne s'était vu confier une mission loin des Terres Inexplorées. C'était la seconde véritable fois qu'elle quittait le territoire de sa confrérie et surtout allait avoir l'occasion de revoir la mer. Aux yeux de la Récleyès, cette étendue bleutée à l'infini était l'une des plus belles choses qu'elle avait eu l'occasion de voir dans sa vie. Aussi, retourner du côté de la plage des Astres n'était pas pour lui déplaire. Il s'avérait que cette fois-ci, le chemin serait moins long. Elle ne savait si c'était par souci de la revoir ou par souci pour elle que le Ténébreux lui avait fait offrir une superbe monture des bois. Elle n'en avait jamais vu de pareil. Un Denmuys, jeune et vigoureux, qu'elle appréciait déjà,  voire l'aimait sans compter. C'était la première fois qu'on lui offrait un véritable animal, et Séléne n'était pas prête de le considérer comme une simple monture.

« Vous verrez, il est rapide ! » Lui avait affirmé l'écuyer lorsqu'elle eut terminé ses préparatifs juste avant le départ. Sans aucune honte, elle vola d'ailleurs à celui-ci un sac de pomme qu'elle réservait pour sa fidèle monture, et partit sans un regard en arrière vers la frontière. Pas question de s'attarder, ses chaines lui étaient à nouveau retirées, pour un temps certes, mais elle comptait bien profiter de cette mission en personne libre de faire ce qu'elle voulait. Oh bien sur, l'objectif serait parfaitement remplie, son désir de liberté n'était rien face à sa loyauté démesurée. Mais pour une rare fois, elle n'avait aucune crainte de se laisser aller.

La route fut effectivement plus plaisante à prendre au dos d'une créature. Et c'était tout aussi bien de presser le pas quand le temps décidait de déverser des pluies torrentielles sur la tête de le jeune femme. C'est justement à cette occasion que Séléne se vit obliger de trouver rapidement un village, à la fois pour se reposer, elle et sa monture, et remplir son stock de vivres. Elle savait par ailleurs qu'elle n'était pas loin d'un village, si ses souvenirs étaient bons. Dans les préparatifs de son voyage, elle avait pris le temps d'analyser une carte sur le meilleur chemin à prendre et visualiser les lieux pour s'arrêter. Elle n'était pas très sociable, et en venir à cette solution lui déplaisait, mais elle n'avait plus vraiment le choix, ses vêtements et elle trempée jusqu'aux os.

Lorsqu'elle arriva en vu de l'entrée du village, elle remarqua que peu de personnes déambulaient dans les rues. Séléne en ignora la raison et en vérité ignora le constat tout court. Elle trouva juste cela étrange et continua son chemin. La jeune femme ne fit pas attention aux autres, et d'ailleurs, l'inverse était réciproque. De toute évidence, songea-t-elle, les étrangers devaient être monnaie courante. Elle était descendu de sa monture, sa tenue noire et ses cheveux, malgré sa capuche relevée, étaient encore humides, et elle n'aurait pas dit non à un bon bain. On ne lui laissa guère le temps de partir à la recherche d'une auberge, un enfant courait dans sa direction et semblait affolé.

« Madame j'ai besoin d'aide ! Vous devez m'aidez je vous en prie, le village a perdu l'esprit, je ne sais pas quoi faire. Aidez moi s'il vous plais. »

Séléne voulu se dérober mais le jeune garçon s'accrocha à elle, l'air parfaitement désespéré. Voilà quelque chose qui n'était pas prévu, et malgré son air renfrogné et sa mine peu avenante, cela ne servit pas à faire lâcher le garçon. Il continuait de psalmodier sa détresse, et la jeune femme songea que si elle devait s'en débarrasser, il lui faudrait l'aider. Ça ne devait surement pas être si grave, les enfants utilisaient parfois un peu trop leur imagination. Elle leva les yeux vers le village et remarqua une femme qui s'approchait, et semblait bien plus intéressée par l'action que tous les autres habitants.

« Vous êtes du village ? Ce garçon à besoin d'aide. »

Le gamin était complètement affolé et les quelques passants dans la ruelle commencèrent à faire attention au petit groupe. Ces derniers jours, les gens étaient sur la défensive, la plupart préférèrent, cependant ignorer la situation et continuèrent leur chemin. Le garçon qu'à peine une dizaine d'années était agrippé aux affaires de l'étrangère. Il fut surpris quand une deuxième femme arriva, mais il n'eut pas peur.

Ce garçon avait vu bien pire. Il avait les yeux rougis et semblait manquer de sommeil. Il n'avait jamais été très méfiant, un enfant plutôt calme, mais là, il semblait dans un état second. Quelque chose l'avait terrifié. Il arriva avec difficulté à reprendre ses moyens, il regardait partout autour de lui comme s'il avait peur de quelqu'un. Son petit regard s'arrêtait sur tous les villageois.

Malgré ses inquiétudes, il réussit à se calmer. Il chuchota alors à l'intention des deux jeunes femmes :

Mon père. Des larmes barrées ses yeux, mais il les ravala en reniflant fortement. Il a explosé quand ma mère lui a avoué que c'était pas lui mon vrai père. Il veut me tuer, aidez-moi ! Je vous en pris ! Tout le village a besoin d'aide !

Dans une maison de la ruelle, un cri explosa et juste après une fenêtre explosa, une chaise avait été jetée. Le garçon sursauta et se retourna vers le bruit. Il cria alors et s'affola lorsqu'il vit au loin dans la ruelle son père enragé. Il tira frénétiquement sur la cape de la jeune femme et lança un regard suppliant à l'autre. Ce petit garçon ne pleurait pas, il résistait à l'envi de fuir ou de s'effondrer.

Le village était en train d'exploser. Si on faisait attention, on pouvait voir qu'il y avait de moins en moins de monde dehors. Les rares passants avaient le visage bas et avançaient rapidement. Le père avait repéré son présumé enfant dans les jupes de ces femmes, il était fou de rage et armé d'un couteau de boucher ensanglanté. Il fonça vers eux sans se soucier des deux hommes qui venaient de briser de la fenêtre et sortaient en se battant.  

L'enfant s'était arrêté auprès d'une jeune femme aux allures peut commode. Shiva ralentit le pas voyant celui qu'elle poursuivait s'arrêté auprès d'une tierce personne. Cette femme lui adressa donc la parole.

L'Héléo eut à peine le temps de lui répondre "Non, je ne suis que de passage, mais effectivement ce garçon à l'air d'avoir besoin d'aide." Le garçon reprit son souffle et demanda effectivement de l'aide. Son père avait pété les plombs apparemment, voilà qui était bien ennuyeux. Un cri ainsi qu'un bruit de verre cassé se firent entendre, instinctivement Shiva posa sa main sur son épée en agrippant le manche de celle-ci. Un homme, visiblement armé d'un tranchoir avait l'air perturbé et à en juger par le comportement du garçon, il devait s'agir du père en question. Une bagarre avait éclaté à proximité, mais ce n'était pas les affaires de la chevalière qui préféra se diriger en direction de l'homme à problèmes.

"Je vais vous demandez de pas approcher plus de cet enfant avec cette arme." Lui déclara-t-elle en retirant de quelques centimètres son épée de son fourreau.

La rue était devenue bien peu peuplée et l'ambiance plutôt lugubre. La bagarre faisait du raffut et l'homme n'avait pas l'air très coopératif aux propos de la jeune femme. Quelque chose dans son regard de fou furieux laissait penser qu'il était capable de n'importes quelle dinguerie en tous genre. L'Héléo n'avançait pas jusqu'à lui, mais restait sur ses gardes, l'épée prête à être dégainé à n'importe quels moments.

Il y avait beau avoir un peu d’agitation, le peu de passant dans les rues préféraient s’écarter et disparaître plutôt qu’intervenir. Une attitude assez étrange mais qui ne trouvait guère d’intérêt pour Séléne. Tout ce qu’elle aurait voulu était un bon bain chaud, un lit pour se reposer et repartir le plus vite possible de ce village qui lui semblait lugubre. Oh elle en avait l’habitude avec ce l’ambiance de la Tour des Ombres, mais elle savait que pour les Récleyès, ce n’était pas surprenant. Que venant d’ailleurs, ça lui semblait un peu plus. Attendant que le petit reprenne ses esprits, elle acquiesça silencieusement aux paroles de l’autre femme qui était de toute évidence dans la même situation qu’elle. Elle aurait bien égoïstement aimé lui laisser la charge de cet enfant sur les bras, mais malgré son statut de Récleyès, elle n’avait pas le cœur aussi froid et cruel que ses congénères. Et pour un enfant, elle pouvait bien faire un effort. Ce dernier commença à se ressaisir un peu et expliquant les raisons de son mal être. Séléne ne put s’empêcher de trouver la réaction du « père » démesurée pour s’en prendre à un pauvre gamin qui n’avait rien fait.

Pour appuyer ses paroles, il y eut un fracas assourdissant, une fenêtre explosa et un cri de rage retentit dans le silence de la ruelle. De nouveau affolé, l’enfant tira sur la cape de Séléne, et elle supposa à juste titre que l’homme qui arrivait d’un peu plus loin était son père. De toute évidence, ce village avait affectivement pété les plombs. Et il n’était plus question de laisser cet enfant sans la moindre surveillance. L’autre femme sembla penser de la même manière, ce qui n’était pas plus mal. Délaissant les deux hommes qui se bagarraient – ce n’était pas leur affaire du moment – Séléne n’hésita pas à dégainer sa dague et prit le gamin dans les bras. S’ils devaient fuir, elle serait probablement plus rapide. Et combattre encombré d’un fardeau n’était pas non plus impossible. Sans compter la chevalière qui serait la première à réagir. Si on lui avait dit qu’elle rencontrerait des problèmes dans un petit village qui semblait sur tous les points tranquille vu de l’extérieur, la jeune femme aurait surement rit. C’était moins le cas en voyant combien l’ambiance semblait dégénérée. Et le père du gamin n’avait clairement pas l’air d’avoir peur de la chevalière. En tout cas, il n’avait pas arrêté de marcher dans leur direction…

L’enfant semblait visiblement en sécurité auprès de cette jeune femme, même si elle n’inspirait pas une réelle confiance aveugle, elle était la personne la plus censé sur le moment. Deux ivrognes se battait pas très loin d’ici mais l’homme armé de son couteau ne s’y intéressait pas vraiment non plus. Il avait plutôt l’intention de se diriger vers ce petit et ceux malgré les recommandations de Shiva.

Voyant le père du gamin approcher dangereusement, la chevalière dégaina son épée et croisa le fer avec l’individu fou furieux qui l’attaqua frénétiquement. Le maniement de l’épée de la jeune femme était très scolaire et ses mouvement était réduit, elle bloquait le couteau qui faisait moins de la moitié de la taille de son épée sans trop de mal. Son visage était fermé contrairement au regard rempli de haine de son adversaire. Les raisons de ce comportement échappaient complètement à la chevalière qui se contentait de garder l’homme à distance de l’enfant. Elle avait beau avoir déjà vu le sentiment de la colère exprimé sous bien des formes, c’était la première fois qu’elle avait l’occasion de la voir sous cette forme. La colère gratuite.

Il était de plus en plus difficile pour Shiva de détourner son adversaire, lui qui était rempli de haine accentuait sa force et ses attaques. C’était la première fois qu’elle voyait cet homme et pourtant, il avait envie de la tuer comme si la jeune femme avait bouffée sa grand-mère sous ses yeux !

La chevalière empoigna son arme à deux mains car il lui était de plus en plus difficile de le maintenir… Et puis, voyant que l’homme ne s’arrêterait pas ni ne serait raisonné, elle ne pouvait pas confier un enfant à un père pareil. La jeune femme savait pertinemment ce qu’il se passerait. Déjouant une énième fois le couteau de boucher, l’Héléo frappa l’homme sous le menton avec le pommeau de son épée.

Le dingue perdit conscience et s’écroula au sol dans la foulée. Heureusement pour la jeune femme qu’il s’agissait d’un simple boucher et pas d’un homme entrainé sans quoi ça n’aurait pas été la même histoire. Cependant, un homme qui répand une tel colère gratuitement ne devrait pas avoir la possibilité de se réveiller. Dans le cas inverse, Shiva s’avait très bien qu’elle ne serait plus en vie.

Prenant une décision un peu hâtivement, L’héléo pointa la pointe de son épée sur le corps inanimé du boucher, juste au niveau du corps. Alors qu’elle mettait ses mains en position pour achever ce fou furieux, une voix s’écria :

« NOOOOON !! Ne tuez pas mon père !! »

- Il n'y est pour rien ! C'est à cause de l'alchimiste du village ! Il détourna son regard et pointa une petite bâtisse à l’extrémité de la rue. Hier soir j'y ai entendu un cri, puis un nuage bleu très pâle est sorti par sa cheminée et il s'est répandu dans tout le village.

Le gamin lui-même ne sait pas exactement de quoi il parle. Pourtant, il a bel et bien était le témoin d'un événement atroce. Le petit homme s'approche de la chevalière et pose ses mains sur les siennes en regardant son père inconscient en sol. Son regard supplie l'Héléo d'être clémente, il est même prêt pour cela à l'aider à affronter l'alchimiste. Il glissa alors ses doigts autour de sa main pour chercher à l'attirer vers la fameuse demeure d'où tout serait parti.

C'est une maison plutôt en mauvaise état, très fine et longue, on dirait une petit tour, mais son corps semble si tordu qu'elle menace à tout instant de s'écrouler. L'endroit semble désert, même si la porte d'entrée est condamnée. À travers les fenêtres, on aperçoit qu'une pénombre à l'intérieur et le foyer central qui est encore animé par quelques braises. On a du mal à imaginer que ce lieu silencieux soit la cause de l'anarchie du village.

Pourtant, le gamin est convaincu et il vous traîne là-bas. Il commence alors à faire le tour de la propriété pour vous mener derrière. Là se trouve une autre porte menant à la cave, elle est fermée à clé, mais au moins il n'y a pas de charme alchimique anti-intrusion comme sur la porte d'entrée. Soyez cependant prudent, car le paternel de cette maison semble avoir perdu le contrôle de sa propre famille.

Tout le monde est à l'intérieur, inconscient ou non. Le père, la mère et l'enfant caché au yeux du monde. Le gamin qui vous accompagne lui, commence à perdre son sang-froid. Il repense à ses parents, mais il a trop peur de retourner vers le centre du village et cet endroit lui fait peur. Il préfère s'asseoir non loin de la porte de derrière, caché par un buisson, il a l'intention de vous attendre ici.

Le gamin suppliait pour la vie de son père, en voyant le regard et la détresse de cet enfant, Shiva regarda le corps inanimé de l’homme, puis retira la pointe de sa lame de sous sa gorge, puis la rangea. Inconscient, le bougre ne représentait plus un danger. L’enfant vint alors agripper le bras de la chevalière en lui indiquant une vieille bâtisse bancale. La porte d’entrée se trouvait derrière, le gosse y mena la chevalière mais refusa de s’introduire à l’intérieur.

Visiblement, une étrange fumée était sortie de la cheminée et depuis ce temps, c’était le chaos total dans la ville. Fort heureusement, les événements étaient encore assez récents, bien que les dégâts semblaient déjà conséquent, ils n’étaient pas encore irréversible. Prenant son courage à deux mains, Shiva dégaina une nouvelle fois son épée avant de pousser la porte entrouverte. A l’intérieur, un vrai capharnaüm, une odeur de produit chimique et une décoration du parfait alchimie régnait en maître. Une obscurité quasi total, quelques braises encore chaudes était dans le foyer de cuisine accompagné d’un silence religieux.

La chevalière regarda un peu les diverses babioles et bouquins que la pièce comprenait, à en juger, ce n’était pas des formules destiner à soigner la fièvre ou à rendre euphorique. Alors que la brune était de plus en plus convaincu de la culpabilité des habitant de cette maison, la porte du fond s’ouvrit brutalement. De là, une femme, haut comme trois pommes fonça sur elle avec rage et précipitation. Un peu confuse et légèrement distraite, Shiva frappa brutalement la mystérieuse femme sur le haut du crâne avec la poignet de son épée.
La pauvre s’écroula au sol sans avoir demandé son dû. Se sentant honteuse un instant, la chevalière se reprit en main en se convainquant de l’utilité de son geste.

Derrière la porte du fond, il y avait un noir absolue, la chevalière s’avança alors doucement dans cette direction, des murmures sortaient des ténèbres pour atteindre les oreilles de l’Héléo. Shiva mit alors ses doigts autour son collier de lümies pour en libérer une lumière intense l’espace d’un instant.

Le flash du collier illumine la pièce dans ses moindres détails l'espace d'un instant. Au fond sur votre droite, la main d'un corps inerte repose en haut d'un escalier qui se trouve derrière une porte entrouverte. Il s'agit de l'alchimiste du village, une traînée de sang s'écoule de son abdomen. Le pauvre a été poignardé à plusieurs reprises et il semblerait que l'arme du crime se trouve entre les mains de la femme que vous venez d'assommer.

Si vous avez l'audace de descendre dans le sous-sol, vous tomberez sur le laboratoire de l'alchimiste. C'est d'ici que provient l'étrange fumée qui s'échappe de la petite maison. L'endroit est très petit et encombré. Vous pouvez trouver tout un tas de fioles identiques vides abandonnées au pied d'un immense chaudron. Il n'en reste qu'une à moitié vide, son liquide est très légèrement bleutée. Libre à vous de ramasser cette précieuse potion qui force les gens à révéler leurs secrets.

Il semblerait que ce soit la fumée qui continue de s'échapper par la cheminée qui ait un effet sur tout le village. Alors que vous vous abaissez pour ramasser la fiole, le corps du père dévale l'escalier et un rire d'enfant résonne jusqu'à vous. Quelques secondes plus tard, c'est l'enfant qui était resté caché derrière son buisson qui se met à crier. Il a disparu.