| (#) Sujet: Ioroïn Ben Beirdd Ven 24 Avr 2015 - 3:07 | |
| Ben Beirdd Ioroïn « Take my hand, do you feel it? Our mutual love and hate. » | PRENOM(S): Ioroïn NOM: Ben Beirdd DATE DE NAISSANCE ET LIEU: Né quelque part un printemps 1240 AGE: Vingt-huit ans PEUPLE: Humain CONFRÉRIE: Ancien RANG: gardien de la forêt | | VÉRITÉ PRINCIPALE: Vérité de la nature DESCRIPTIF:
La Vérité de Ioroïn s'avère être un lien continuel avec la nature qui, a semble t-il toujours été là, sans qu'il le sache dans un premier temps et, ne puisse donc la contrôler. Il ressent continuellement les émotions de la nature autour de lui, qu'il s'agisse de souffrance ou de joie. Si dans son enfance il y était bien plus soumis qu'à présent, il est pour autant incapable de couper un tel lien et, ne le désir pas, le monde serait alors soudainement "silencieux" pour lui. Ainsi est-il capable lorsqu'il se concentre de communiquer avec toute espèce végétale en ce monde pourvu qu'il soit en proche physiquement, non pas par des mots mais, par des sentiments ou des images. Plus encore, lorsqu'il se laisse aller à la passion et, que sa détermination se fait implacable, la nature semble t'elle se prêter à son jeu. Et c'est alors par exemple, lorsque la fureur domine son cœur qu'il est possible de voir se dresser, furieux, le rosier qui un instant plutôt se montrait paisible, contre la cible de la fureur de Ioroïn. Attention cependant, il ne s'agit là non pas de contrôle mais, de partage. Ce même rosier n'agit pas comme Ioroïn le désir mais, comme lui même agirait. Ainsi ne possède t-il pas de véritable contrôle et, s'il est plus aisé de déchainer la passion de la nature subitement, il est bien plus ardu de l'apaiser. Et, de la même manière, la nature est capable d'imposer ses émotion à lui lorsqu'elle ressent cela comme une nécessité, faisant alors de lui son vaisseau. Des détails dont le gardien ne se préoccupe que très rarement à vrai dire, s'il s'en est déjà préoccupé... ARMES: Un bâton et une épée DESCRIPTIF:
Le bâton que Ioroïn porte continuellement et, qu'il emmène toujours avec lui est aussi bien une arme qu'un outil pour voyager, sa nature d'arme pouvant parfois s'avérer surprenante. Mesurant plus ou moins la même taille que lui, ce dernier a été taillé dans une branche tombée d'un Mirlis. Sa particularité première et visible n'est autre que sa teinte, un bleu nuit si sombre qu'il en devient presque noir. Son autre particularité elle tiens dans la solidité et l'équilibre du bâton qui peut être manié, lorsque l'on y est habitué avec une certaine aisance pour asséner des coups surprenant à la violence insoupçonnée à première vue, et ce en le faisant tournoyer pour lui donner des mouvements en courbe particuliers. Quand à son épée... aucune importance à vrai dire, il ne sait pas où celle ci a bien pu finir depuis qu'il l'a jeté dans un ruisseau après avoir perdu dans un duel d'énigmes face à son compagnon. |
PHYSIQUE : Ses cheveux, absurdement longs, sous la lune étaient du blanc le plus pur, pour l'instant d'après, à la lumière des bougies se teinter des couleurs de l'arc-en-ciel. Il ne s'agissait la que d'illusion et jeu de lumière mais se laisser abuser était bien plus agréable que toute autre idée. Son visage était un masque de l'albâtre le plus pur, il ne possédait aucune imperfection, une symétrie parfaite, aussi séduisante qu'inquiétante, figée semblait-il comme si rien ne pouvait l'altérer, il semblait alors avoir moins de vingt ans. Un sourire indescriptible, vous signifiant aussi bien son amitié la plus tendre que sa colère le plus froide semblait incapable de le quitter, tout du moins cela semblait-il. Puis alors elle se plongeait dans ses yeux, une mer d'améthyste aussi profonde que superficielle, un instant plus douce que le plus calme des lacs, une seconde après plus terrible que le plus furieux des océans. Quelle étrangeté que ses yeux qui manifestaient plus d'émotion que toute autre expression, disant tout et rien en même temps. Et alors c'était impossible, elle ne pouvait s'empêcher de se noyer face à une sagesse insoupçonnée lui semblait-il.
Ses doigts du plus pur des ivoires saisirent son visage avec douceur mais, étrangement puissant dans leur intention. Elle voyait ses muscles, fins et souples, tendus sous le vélin de sa peau nacrée, la musculature typique d'un ancien avait pour effet de la perturber en comparaison à la teinte perlée de sa peau, une étrangeté qui le rendait presque comme resplendissant à la lueur des bougies, puis elle était incapable de ne pas se perdre dans les circonvolutions qui parcouraient son corps. Les tatouage de guède qui couvraient celui ci, spirales flamboyantes et oriflammes florales étaient ses seuls ornements en cet instant, le moindre mouvement les animant et leur donnant vie, hypnotiques, tandis qu'un parfum d'opium, d'humus et de sable semblait se dégager de lui, léger et enivrant. L'étrange accoutrement qu'il portait, fin, d'azur, de lilas, d'ivoire, et tant d'autres couleurs, de soie, de plume, de fourrure et tant d'autres matières n'était plus qu'un vague souvenir.
Son visage s'ornât d'un sourire, ou plutôt celui ci se métamorphosa, ses yeux reflétant à la fois tendresse et cruauté dans un mélange déstabilisant. Sa voix résonna alors comme un carillon, aux sonorités à la fois légères et profondes, désinvoltes et sages.
-A jamais.
Et il semblât disparaitre dans les ténèbres, soufflant les bougies, comme un souvenir honni et chéri. CARACTÈRE : Qui suis-je? Je suis la brise qui annonce la tempête, je suis le murmure à l'oreille de votre aimée, je suis l'enchanteur des rêves et des espoirs, je suis une larme dans le vent, je suis le cœur du plus sombre des espoirs, je suis un mot parmi les lettres, je suis un livre ouvert sur un guéridon. Ma voix n'est ni celle de la paix ni celle de la guerre, elle est la voix de l'amour et de la haine. Je suis un écho libre de toute attache, pour qui le monde n'est qu'éternelle découverte. Orgueil aurait put être mon nom si je n'étais celui que je suis. Humilité aurait pu être mon prénom si je n'étais celui que je suis. Je suis un émissaire du changement, une trace de chair semée par la nature, j'avance le long du chemin de la transformation et de la métamorphose que tous nous arpentons, aussi allègre et pur que l'enfant innocent face au destin. Joie et émerveillement de chaque instant face au monde sont la source de mon existence. Je ne cesserai de sourire, que ce soit dans la joie ou la douleur, dans la haine ou l'amour. Mon nom est Ioroïn, l'ironie dispensée sur la voie de la vie.
Je ne suis qu'amour et haine, passion et tendresse, cruauté et douceur, pour moi Bien et Mal ne sont que des mots dont le sens n'est que futilité, rien n'est important et, tout est inestimables à mes yeux. L'espace d'un instant vous me verrez sourire avec joie, le foyer de l'amitié couvant, l'instant d'après voilà que mon sourire est le brasier de la fureur. Un vulgaire fragment du monde, une simple extension de la nature sont mes rôles. Ni peur du courage en moi, totale inconscience à vos yeux, désinvolture totale en mon âme. Je ne perçoit que la vie, j'embrasse la naissance et la mort de la même manière, je vis le cycle de l'existence et je meurs aussi vite que je nais, dans un souffle pour ensuite continuer mon chemin en chantant à la gloire du monde, provocant et raillant ceux qui se voient comme les grands de ce monde. Je ne connais ni pitié ni gloire car il n'y a là que futilité.
Je vous aimerai l'espace d'un instant et ferai de vous un roi, pour ensuite vous détester et tisser votre chute. Pourvu que vous me laissiez un instant d'éternité pour exister.
Mais jamais je ne cesserai de sourire HISTOIRE : *** De l'Enfant et du Dragon *** -Face toi se dressent trois portes, l'une d'entre elles te mène à la liberté, les deux autres à la mort. Uraang alors s'adresse à toi en ces termes "Je t'offre une question, pose là et peut-être trouveras tu quelle porte t'offre la liberté". Quelle question lui poses tu afin de savoir quelle porte te permettra d'être libre.-Je le regarde dans les yeux et lui demande s'il veut perdre du temps à parler avec moi. Si sa réponse est oui, alors je lui désigne la porte que je prendrais et reste parler. Si non, alors je prend une porte au hasard, elles amènent toutes à la liberté au final.-Réponse amusante petit, mais elle ne résout pas l'énigme.-Aucune importance, on ne rencontre pas un dieu tous les jours non?-Effectivement... et tu serais prêt à faire ça avec tous les dieux?-Evidemment!-Ta réponse n'est pas la bonne mais elle n'est pas la mauvaise non plus, je te laisse donc en changer.-Je garde celle là.-...Le dragon regardait l'enfant avec perplexité, la teinte de sa peau indiquait clairement qu'il n'était pas originaire de la foret et, pourtant il semblait être familier avec celle ci. Et pour cause, si effectivement Ioroïn n'était pas né dans la foret des Mirlis, il avait grandit dans celle ci. Orphelin en bas âge il n'y avait de drame que pour ses géniteurs qui, avaient semble t-il trouvé la mort ou, l'avaient abandonné. Et ainsi avait-il été recueilli par un couple d'Ancien. Et comme tout autre Ancien, il avait grandit dans la foret même si sa peau n'avait pas pris la teinte mate de ceux ci. Ainsi l'enfant regardait droit dans les yeux le dragon, comme il aurait regardé droit dans les yeux n'importe qui d'autre selon ses dires. Il n'éprouvait aucune peur à l'égard de la créature et, celle ci se demandait comment il était parvenu à survivre depuis tout ce temps vu le don qu'il avait, semblait-il, pour courir la foret sans personne selon ses dires, encore une fois. Si ses parents étaient au courant, ceux ci devaient sans doute désespérer et s'inquiéter pour lui ou, être totalement irresponsables. Ou encore avaient-ils abandonné l'idée de gérer cet enfant intenable. Cernunnos n'en avait pas la moindre idée et, ce n'était pas ses affaires. Toujours était-il qu'il perdait dans un duel d'énigme face à un gosse et, qu'il n'arrivait pas à être autrement qu'amusé, les réponses de l'enfant étant parfois consciemment à côté de ce qui était attendu, comme s'il le défiait de remettre en cause la valeur de ses réponses. -Très bien, à présent donne moi ton énigme.-Sans jambe repose sur une jambe, deux-jambes s'assirent auprès de trois-jambes , quatre-jambes en eut un peu. Qu'est-ce donc?-Intéressant...Après quelques tentatives et précisions, le dragon fut obligé de reconnaitre qu'il n'avait une fois de plus pas de réponse. -Du poisson sur un guéridon, un homme à côté assis sur un tabouret , le chat reçoit les arrêtes. Dis donc, à rester dans ton coin tu es trop faible quand les énigmes tiennent à la civilisation tu sais?Le garnement qu'était Ioroïn ne se contentait pas de ne pas avoir peur de la créature, il semblait la provoquer, comme pour tester les limites de la patience de la créature, en total inconscient. Heureusement pour lui, Cernunnos avait bien plus de patience que tous les individus qu'il avait pu éprouver à force de provocations et de questions. Et la curiosité du dragon face au petit homme ne faisait que croitre face à une telle surprise, il se vit au bout d'un moment contraint de répondre aux requêtes de Ioroïn qui, n'en fit qu'une seule, que le dragon le laisse venir lui rendre visite quand il en aurait le désir. L'enfant comme il l'appris au fil du temps était bel et bien orphelin, ses parents adoptifs l'ayant trouvé selon leur dire à la porte de leur demeure un jour. Si cette histoire sur comment ils l'avaient trouvé s'avérait douteuse, le futur gardien de la foret ne s'en préoccupait pas. Il ne se préoccupait que de très peu de chose à vrai dire. Tout ce qui pouvait s'avérer trivial était inévitablement relégué au second plan. Et beaucoup de choses semblaient être triviales pour lui. Ainsi donc, les amis, les notions de danger ou encore le bien et le mal étaient pour lui des choses secondaire. Contrairement à la foret qui, provoquait une curiosité sans fin chez lui, il était aussi ingénu qu'intelligent l'on aurait pu dire. Son enfance n'aurait pas du être facile pour lui de par sa nature. Il ne possédait aucun ami, malgré tous les efforts de ses parents pour le pousser à s'en faire. Généralement, Ioroïn finissait par pousser à bout ses camarades, à force de piques ou de provocations, dans le simple but de voir leurs réactions, dans le simple but de s'amuser. Il se plaisait alors bien plus à faire des farces, certaines cruelles et d'autres simplement exaspérantes. Et, quand d'autres étaient capable de le supporter ou, s'accordaient parfaitement avec lui, cela donnait alors un groupe d'enfants ingérables qu'il fallait séparer. Et ne parlons pas du talent qu'il possédait pour se soustraire à l'attention de ses parents pour courir la forêt, leur offrant la joie de s'inquiéter mortellement pour lui. Mais Ioroïn n'éprouvait aucune difficulté à vivre ainsi. *** Du Gardien et des Hommes *** -Bien, voilà quelque chose de réglé je crois, qu'en penses tu Cernunnos?-Que leur mort va inévitablement en faire venir d'autres.-Alors il suffirait de faire disparaitre leurs cadavres, tu pourrais les dévorer non?-Tu ne te lasses jamais de cette remarque petit homme?-Jamais... Et quand à tes inquiétudes, la nature fera son œuvre, tu oublies quelle est ma vérité.L'homme et le dragon contemplaient les cadavres d'une dizaine de bûcherons qui, avaient eu trop de prétention sur le bois qu'ils pouvaient couper mais, aussi sur le gibier qu'ils pouvaient chasser... Même si le gibier ne l'inquiétait guère, dans ce genre d'endroit la faune finissant par se rebeller ou prendre la fuite. Les arbres eux n'avaient pas cette chance, sans quelqu'un comme Ioroïn pour leur insuffler l'énergie de se mouvoir et les écouter, ils restaient des victimes silencieuses. Mais parfois il y avait des individus comme lui qui venaient. Et alors les choses pouvaient prendre une autre tournure. Il avait partagé la peine de la foret, il avait écouté ses souffrances et les avaient accueilli... Puis il avait déchaîné sa fureur dans la nuit, alors que les bûcherons dormaient d'un lourd sommeil, rétribution d'une journée de labeur ardue. Contempler un chêne tuer un être humain dans son sommeil pouvait s'avérer quelque chose d'horrible pour la plupart des gens. Le gardien lui trouvait cela à proprement parler fascinant. Voir la branche se saisir avec minutie de la gorge de l'homme pour l'écraser et l'empêcher de faire plus de bruit, puis celle ci se resserrer petit à petit, la pression augmentant de plus en plus. Les yeux de l'homme s'ouvrant subitement mais trop tard. Un simple râle, faible et rauque, la panique qui s'empare de lui, ses bras qui s'agitent de terreur. Puis son regard croise celui du jeune gardien, se plonge dans ses deux améthystes, froides et sans expressions en cet instant. Il voit que l'homme est désespéré mais n'esquisse pas le moindre geste. Non, il savoure le lien si particulier qu'il partage avec l'arbre qui jubile, prenant son temps jusqu'à l'instant final, ou la nuque se brise dans un craquement sec, exactement le même que celui d'une branche qui se casse. Et la satisfaction. Depuis qu'il avait répondu à "l'appel" de l'arbre de vie Ioroïn s'était engagé sur la voie des Gardiens de la Foret. Il n'avait su résister à l'appel lors de la procession et ainsi avait-il été choisit pour devenir gardien. Qu'avait-il ressenti à ce moment là? A vrai dire pas grand chose, il n'avait alors pas eu conscience de ce qu'il en était vraiment. Mais il avait écouté le murmure qui ne cessait de résonner à ses oreilles depuis qu'il était petit, les voix silencieuses le guidant à travers la foret, celles qui l'avaient mené jusqu'à Cernunnos un jour. Lorsqu'il avait été choisit, ses parents avaient vu en lui un élu de la Déesse Mère. Lui ne s'en était pas préoccupé, ne s'en était jamais préoccupé. Cela n'avait aucune importance. Veiller à l'équilibre naturel l'était bien plus que la moindre préoccupation théologique. Que la Déesse Mère existe, il n'en doutait pas, que les dieux existent, il n'en doutait pas. Mais pour autant ne se voyait-il pas comme un élu, il n'était qu'une extension, qu'une manifestation du monde. Le chemin qu'il suivait n'obéissait à aucune logique précise ou déterminée, seule une chose se devait d'être fixée à l'avance, les fois ou il devait se rendre à l'arbre de vie, chaque année pour les rituels qui devaient être accomplis. Le reste du temps se passait sur les route, souvent loin de sa foret natale. Car il fallait bien des yeux et des oreilles. Car il fallait bien un bras et une voix. Là ou la foret des Mirlis n'étendait pas ses racine, Ioroïn et Cernunnos déroulaient leurs pas, voyageaient à travers le monde. Ainsi offraient-ils au conseil des Nascors, si celui ci le désirait, ce qu'il avaient pu voir et fait, ce qu'ils avaient pu entendre et ressentir. Puis, il fallait bien le reconnaître mais, il se serait ennuyé à force de rester au sein de la foret. Les Anciens étaient le peuple auquel il appartenait malgré l'apparence qu'il pouvait avoir et, c'était bien là le problème. Il n'était pas confronté à l'inhabituel, au dérangeant, lui même n'était plus au final si surprenant et étrange là bas à son gout. Et voilà bien ce qu'il aimait, découvrir et voir, provoquer et rencontrer. Il ne doutait pas le moins du monde que lui même était étrange aux yeux des étrangers et de la plupart de ceux qu'il rencontrait. C'était bien cela qui était grisant justement. Ainsi voguait-il au fil des jours, se laissait-il dériver le long du fleuve du temps, écoutait l'appel de la nature là ou celle ci semblait avoir besoin de lui. Il avait aimé des hommes et des femmes, d'amitié ou d'amour, pour quelques années après être le fléau qui devait leur ôter la vie. Contrairement à bien d'autres anciens il n'hésitait pas à tuer, sans aucune hésitation, sans aucun remords. Car c'était ce que lui demandait la nature, car il était question de cycle. Le bien et mal n'avaient rien à faire dans ses actes, il n'était question que d'équilibre. D'autres fois au contraire, il avait épargné ou sauvé des êtres qu'il haïssait. Car le murmure qui hantait son esprit lui demandait de les laisser exister, que leur chemin continue. Et il n'avait jamais hésité, car cela ne le dérangeait pas. D'autrefois encore il avait pris des vies alors que rien ne le lui imposait. Mais rien ne le lui interdisait et, tel devait être le monde, imprévisible. La mort est une composante de l'existence, aussi injuste puisse t'elle paraître, elle est nécessaire à la naissance. Heureusement ne s'agissait-il toujours que d'instants anecdotiques, son chemin n'était pas une traînée de sang et de mort, au contraire. Il avait aidé à donné la vie en d'autres instants, auprès d'êtres vivants, qu'il s'agisse d'humains, d'héléos, de liares, d'animaux ou encore de plantes. Un seul être ne l'avait jamais quitté depuis qu'il était devenu un gardien, Cernunnos, le dragon forestier qui lui avait fait prendre conscience de son don, qui lui avait fait comprendre ce qu'il éprouvait et entendait, qui était devenu son protecteur. La créature était comme lui, désintéressée de la question du Bien et du Mal. Seul comptait pour tous deux depuis qu'ils s'était trouvés de vivre, dans la joie et dans la tristesse, d'énigmes et de nourriture. Ils se demandaient tous deux jusqu’où leur route irait, ce qu'il pourraient éprouver ou ressentir le lendemain, s'ils ne tomberaient pas dans les filets de la passion et, si un jour ils choisiraient d'arrêter le voyage sans fin qu'ils avaient entrepris, où prendrait fin le chemin qu'ils ne cessaient d'arpenter. Et peut-être qu'un jour ils dédieraient leur vie à l'unique protection de l'arbre de vie. *** De l'Homme et des Émotions *** -Pourquoi?! Pourquoi sont-ils morts? -Pour rien, pour un peu d'argent, car ils n'ont pas voulu se laisser faire.-C'est tout? -Oui, car l'homme est comme ça, car l'homme veut vivre...-Et alors?! -Pour ça il doit prendre des vies, sans qu'il se rende compte de la souffrance qu'il provoque, en détournant les yeux de la vérité.-Et moi alors?! Comment j'vivrais sans eux, alors que des battards les ont tué et vivent? -Si tu le veux je peux prendre leur vie en compensation, mais tu devras m'accompagner, tu devras les voir mourir. Et si tu le veux ils souffriront...Le sourire de Ioroïn était un étrange mélange de compassion et de cruauté qu'elle ne pouvait voir. La logique première voulait qu'il ne prenne pas part à cette histoire, qu'il s'en tienne éloigné. Mais l'humanité appartenait au monde naturel, et il ne voyait pas pourquoi il ne pouvait pas faire cette proposition à la jeune fille. Contrairement aux plantes, il n'avait pas besoin d'avoir eu le don qu'était sa vérité pour comprendre ses émotions. Ses yeux, sa bouche, sa voix, les larmes qui coulaient le long de ses joues... Il pouvait ressentir sa douleur et sa peine, en la regardant il était vivant il le savait. C'était étrange de recevoir une telle confirmation dans ce qui se devait être un moment de malheur, pour les autres, pas pour lui. Il ne la connaissait pas, il ne connaissait pas ses parents. Et pourtant, encore une fois il partageait sa peine alors que le hasard encore une fois avait guidé ses pas ici. Quel âge avait-il? Vingt-six ans environs, enfin c'était ce qu'il lui semblait devoir être son âge, il n'avait pas prêté attention au nombre d'hivers qu'il avait connu, c'était un détail sans intérêt. Voilà un peu plus de dix ans si il ne se trompait pas qu'il parcourait le monde, l'observait, se portait au secours de la nature là ou elle était muette et ou personne ne prêtait attention à ses suppliques. Et personne n'était là pour écouter et partager la souffrance de la jeune fille. Personne à par lui. C'était donc son devoir, être celui qui serait là pour elle en cet instant, un inconnu avec qui elle ne partageait et ne partagerait rien de plus sans aucun doute. Qu'il était bien plus facile de s'épancher face à cet inconnu qu'elle ne connaissait pas, qui l'avait pris dans ses bras sans hésiter. Uniquement car il s'était trouvé là en cet instant, par hasard et qu'il lui avait tendu la main, la voilà qui s'était retrouvée à se confier à lui, il était incapable de ne pas trouver cela amusant. Amusant et attendrissant. On l'avait traité de monstre ou au contraire de héros, de sauveur ou de fléau selon ce qui s'était passé et selon là ou il était passé. Rien de bien surprenant, il avait sans doute pris plus de vies humaines qu'il n'en avait protégé. Et il ne s'en était jamais soucié, ne s'en soucierait jamais. Il ne prenait jamais des vies gratuitement, il se contentait toujours de les prendre quand cela pouvait améliorer l'équilibre, soutenir la nature... Ou tout du moins suivait la logique imprévisible du monde. C'était sans aucun doute pour ça que Cernunnos et lui étaient compagnons, ils ne savaient pas ce qu'était le bien ou le mal véritablement. Les loups tuaient pour se nourrir, les castors abattaient des arbres pour se construire une tanière. Seuls les humains étaient capable de prendre une vie uniquement car ils le désiraient, c'était ce qui les rendait fascinant, ce qui donnait l'impression au gardien du savoir d'être différent, qui lui donnait envie de voir jusqu'ou ils étaient capables d'aller. Ainsi avait-il tendu la main à celle qui n'avait en cet instant que lui, ainsi lui faisait-il une proposition étrange, cruelle peut-être. La vie de deux personnes valait-elle la vie de dix autres personnes? La vie de deux innocents valait-elle la vie de dix meurtriers? L'innocence n'existait pas. Ou alors l'humanité entière était innocente et, l'existence du bien et du mal avait justement mis fin à l'innocence, la justice achevant le peu qu'il en restait en rendant son jugement. Le cadeau qu'il offrait à cette jeune fille était empoisonné, si elle acceptait, elle irait jusqu'au bout il le savait, ce qu'elle voulait n'était pas la justice en cet instant, elle désirait la vengeance, contre ces hommes, contre l'injustice du monde en cet instant justement. Et soit elle se satisferait de cette vengeance, s'engageant sur un chemin plus sombre que ce que l'on aime à croire... Soit elle prendrait conscience de l'horreur de son acte. C'était ce qui le rendait curieux, il voulait voir si elle serait capable d'aller jusqu'au bout, comment elle réagirait lorsqu'il continuerait même si elle lui demandait d'arrêter. Et enfin, si elle ne le surprendrait pas, en acceptant et, assumant pleinement la nature de son désir, si elle était capable de lui permettre de contempler encore une rare fois cette magnificence que l'humanité pouvait avoir, être souillée de sang mais fière. Et il sentait l'assentiment du dragon qui entamait sa descente, coutumier de ce qui allait arriver, imperceptible en cet instant aux yeux humains qui ne s'élevaient pas vers le ciel et, essayaient de distinguer la forme de la tache d'ombre volante. Qui en cet instant avait décidé de se pauser au sol, sans aucune considération pour le drame se déroulant et ne pouvant résister à l'idée d'accomplir ce même manège auquel tous deux s'adonnaient alors. -Pourquoi vous faites ça? Pourquoi vous voulez m'aider? Vous voulez quoi en échange? -Pour aucune raison que le simple fait de t'aider, et je ne veux rien d'autre que ton choix, que tu oses me croire alors que tu ne me connais pas est ma récompense.-... Vous êtes qui? Ha! L'instant décisif ou elle avait fait son choix, comme son regard le prouvait à Ioroïn. Il ne pu s'empêcher de faire comme toujours en ce genre d'instant. Détachant ses cheveux si étranges il les laissa libres, exposés au soleil tandis que le dragon atterrissait, libérant une bourrasque de vent dans le dos du gardien. -Je me nomme Ioroïn Ben Beirdd, gardien de la foret et voici mon compagnon de voyage, Cernunnos...Pourvu que demain le soleil se lève et qu'une nouvelle aube se fasse. | PRENOM: Appelez moi Lucifer ça sera très bien. AGE: 24 ans et toutes mes dents. AVATAR: Merlin, des studios Type Moon. TU FAIS DU RPG DEPUIS LONGTEMPS ? J'étais pas encore majeur que déjà je faisais du rp. COMMENT TU AS CONNU LE FORUM ? Par les top sites en cherchant un forum de ce style tout simplement. UNE QUESTION, SUGGESTION ? Cœurs sur vous <3 |
Dernière édition par Ioroïn Ben Beirdd le Dim 26 Avr 2015 - 2:32, édité 1 fois |
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