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| Auteur | Message |
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| (#) Sujet: Départ commun Mer 25 Mar 2015 - 18:54 | |
| 6 Ciorel 1248 Pour Aia aujourd'hui était un jour spécial, très spécial. Après de nombreuse négociations avec sa famille, qui consistait uniquement de sa mère en fait, elle avait enfin reçu l'accord de celle-ci pour son grand voyage. Aujourd'hui Aia allait devenir une voyageuse, une vraie ! C'est le coeur bien léger qu'accompagné de sa mère Aia se dirigea vers la sortie de la ville, elle ne portait pas d'armes mais un petit sac et un baluchon dans son dos. Aia n'écoutait pas vraiment mais à côté d'elle sa mère radotait encore et encore de précieux conseils du genre « Ne fais pas confiance aux gens qui voudront te servir à boire gratuitement dans les auberges, ils ont à tous les coups.... ». Les deux femmes ne le virent pas mais quelques jeunes de leurs connaissances regardaient Aia d'un air septique. Une aveugle qui veut ce la jouer aventurière toute seule et sans armes ? Elle se fera bouffer par un monstre avant une semaine pensaient'ils tous. Certains d'entre eux avaient beau avoir déjà vu de quoi la jeune femme était capable le doute persistait pour eux. -On pourrait au moins te trouver un guide, quelqu'un d'autre doit bien partir vers les plaines isolées ici. Tu es incapable de lire des cartes, tu te perdras tout le temps ! Le ton d'Eyla était des plus inquiets. Elle avait déjà eu du mal à accepter le départ de sa fille unique, seule famille lui restant en ville, mais en plus fallait 'il qu'elle s'inquiète à cause de la cécité d'Aia. -Oh c’est bon Mmaaan je saurais m’en tirer crois-moi.Elles étaient quasiment arrivées aux portes de la ville maintenant, Aia devinait la forêt s'étalant derrière les murs de la cité, et au-delà de cette forêt...Elle sourit. Une des dernières fois où elle était passée par cette porte c'était avec un voyageur, Zack. En quelques sorte c'était lui qui lui avait donné envie de partir. Il lui avait prouvé qu'une aveugle pouvait voyager sans aide à travers les contrées de Madelle. Bon certes lui trichait avec son bandeau mais Aia pouvait faire de même grâce à la terre. Mais il semblerait que la mère d'Aia reste tout de même d'un autre avis, la voilà qui se mit à stopper une passante aux cheveux châtains et vêtu d'une cape verte forêt. Eyla demanda à la femme où elle allait et surtout si elle pouvait accompagner sa jeune fille Aia, au moins pour une partie du voyage. Aia quelques pas plus loin avait un air exaspéré par le comportement de sa mère.
Dernière édition par Aia Norleig le Sam 28 Mar 2015 - 0:21, édité 1 fois |
| | | | (#) Sujet: Re: Départ commun Mer 25 Mar 2015 - 21:11 | |
| Aujourd'hui était le grand jour. Ce jour que Daraen attendait depuis la mort de ses parents ; ce jour qu'elle attendait depuis maintenant neuf ans. Il était temps de s'en aller. Partir, seule, voler de ses propres ailes sans avoir à supporter ce sot de Frederik. Rencontrer de nouvelles personnes. S'éloigner de Saona, s'éloigner de la forêt des Mirlis. Daraen avait besoin d'air neuf ; cette forêt l’oppressait, lui rappelait sans cesse son enfance. Daraen ne souhaitait en rien se remémorer son enfance, Daraen voulait s'en éloigner. Daraen voulait aller de l'avant ; elle voulait grandir, mûrir, se détacher de ce passé qui lui collait à la peau. Un grand bol d'air frais, voilà ce dont elle avait besoin.
Et pourtant, Frederik avait peiné à se détacher de cette jeune femme. Il l'avait retenue, implorée de l'accompagner, mais elle n'avait rien voulu entendre. Elle ne lui avait même pas accordé d'adieux. Elle était simplement partie, fière. Elle le savait, elle savait qu'elle ne le reverrait certainement pas ; qu'elle ne retournerait peut-être jamais dans ses terres natales, mais Daraen était impassible. Daraen ne pleurerait pas. Daraen devait être forte. Elle ne regarderait jamais plus en arrière ; et personne, pas même Frederik n'aurait pu l'en empêcher. Cette pensée lui déchira le cœur ; mais elle ne devait pas le montrer.
Daraen lança son regard, un dernier regard sur cette auberge, l'auberge dans laquelle elle vivait depuis des années. Le temps avait filé si vite. Elle soupira. Un long, un profond soupir. Elle se retourna. Elle ne rentrerait plus dans cette auberge ; elle se refusait même à la regarder. Daraen jeta ses longs cheveux châtains en arrière, puis elle rabattit sa cape verte. Ses bottes craquaient sous les branches qui caractérisaient si bien la forêt des Mirlis. Daraen se dirigeait vers les portes de la ville.
Alors qu'elle y était presque, Daraen entendit quelqu'un l'interpeller. Une voix féminine, mûre. La jeune femme se tourna en direction de ladite voix, elle aperçut alors une femme et, quelques pas plus loin, une adolescente. Intriguée, Daraen se dirigea vers ce couple de personnes. Sans même prononcer le moindre mot, Daraen hocha la tête respectueusement en guise de salut. La femme, qui s'avérait être la mère de l'adolescente, expliqua alors à Daraen que sa fille partait pour voyager, et lui demanda alors où elle se rendait. Daraen se rendait en direction de Faras. La mère de la jeune fille la pria d'accompagner sa fille en dehors de la ville, ne serait-ce que pour quelques heures. Daraen regarda Aia. Elle semblait exaspérée.
Un tel spectacle entre mère et fille était attendrissant. Mais Daraen n'esquissa pas de sourire. Elle n'avait néanmoins aucune raison de refuser une telle demande. La meurtrière se tourna en direction de la jeune fille.
« Bien sûr, cela ne me dérange pas. »
Daraen caressa sa besace du bout des doigts. A l'intérieur de celle-ci se trouvaient deux choses ; une bourse remplie d'or et une dague, la dague de son père. Cette fille ne devait aucunement deviner sa profession, sans quoi elle aurait peur. Daraen ne voulait pas l'effrayer, c'était bien la dernière chose dont elle avait besoin durant ce voyage, qui ne durerait pas plus d'une journée l'une avec l'autre ; Aia se rendait aux Plaines Isolées tandis que Daraen allait à Faras. Ainsi, si l'adolescente tentait par malheur de lui voler son or, Daraen la tuerait. Cette mère n'avait pas idée d'à qui elle avait confié sa propre fille. Daraen inspira, puis elle se tourna vers Aia.
« Si tu es prête, ne perdons pas de temps. »
Dernière édition par Daraen Sitis le Mer 8 Avr 2015 - 12:38, édité 1 fois |
| | | | (#) Sujet: Re: Départ commun Ven 27 Mar 2015 - 21:20 | |
| 6 Ciorel 1248 « Bien sûr, cela ne me dérange pas. »
Aaahh ça y est maman a réussis à me dégoter quelqu'un à la dernière seconde, je parie que cette femme a accepté sans s'être rendu compte que je suis aveugle. Pensait Aia tout en tentant un sourire polit en direction de sa nouvelle Baby-sitter. Intérieurement elle était mi-figue mi-raisin, elle était soulagée que sa mère se soit enfin calmé mais d'un autre côté Aia se sentait vexée d'être surprotégée. « Si tu es prête, ne perdons pas de temps. »La mère d'Aia remercia plusieurs fois la femme aux cheveux châtains tandis qu'Aia répondait par l'affirmative d'un hochement de tête. Tandis qu'à peine plus tard elles se mettaient en route en silence, Aia remarqua quelque chose d'anecdotique. Sa compagne, dont elle ne connaissait toujours pas le nom se surpris 'elle, marcher d'un pas très léger sur le sol. En temps normal Aia sent les femmes et les hommes surtout faire un grand fracas de vibration à chaque pas. Cette fois si par contre, bien qu'elle reste aisément visible pour Aia, la femme faisait peu de vibration en marchant. C'était étrange mais aussi satisfaisant de marcher avec quelqu'un d'aussi silencieux. Aia demanda finalement ; sans doute un peu par impatiente puisque l'autre ne lui ai pas déjà demandé. -Je m'appelle Aia en fait, et toi ?Regardant Daraen de ses yeux blancs Aia se demandait à quoi pouvait bien ressembler une ancienne aux pieds si silencieux. Hum ? Tiens cela pourrait faire un surnom ça. Dans sa tête l'aveugle se promit de lui en trouver un convenable avant qu'elles ne se séparent. Elles marchèrent encore un peu avant qu'Aia. Après avoir tourné la tête en arrière, comme pour s'assurer de quelque chose, s'arrêta brusquement puis se mit à enlever ses chaussures... -On s'arrête une seconde, je vois mal avec ces chaussures. Tu t'imagines toi devoir marcher à moitié aveugle jusqu'à être hors de portée de ta famille ? Je n'en ai même pas besoin de ses choses-là moi ! Franchement Mman est vraiment...Bon aller on peut reprendre la route, sauf si t'es déjà fatigué. Maintenant pieds nus, si l'on exclut une fine couche de terre séchée qui semblait s'enroulait autour de ses pieds comme une paire de chaussettes animé, Aia fit signe à Daraen que l'on pouvait reprendre la marche. Juste avant de s'arrêter une nouvelle fois. -Oh oh en fait, Pourquoi quittes-tu Saona déjà ? T'as trouvé un travail plus loin, où...Et dans quoi ? |
| | | | (#) Sujet: Re: Départ commun Lun 30 Mar 2015 - 19:25 | |
| Daraen regardait vaguement l'immensité de la forêt des Mirlis, qui semblait s'étendre à des kilomètres. Des arbres à perte de vue. La beauté que dégageait ce lieu ressourçait l'éternelle amoureuse de la nature qu'était la jeune femme malgré elle ; malgré cette Vérité que les dieux lui avaient imposée. Toute sa vie, Daraen n'avait toujours vu que ces arbres robustes ; que ces fleurs si douces, si colorées. La forêt des Mirlis était pleine de merveilles. Daraen n'avait aucune idée de ce qui l'attendait en quittant Saona. Daraen ne s'était encore jamais frottée au monde si vaste et si rude qui l'entourait ; elle n'avait encore jamais quitté la forêt. Oh bien sûr, Daraen y avait pensé de nombreuses fois, elle attendait cet instant depuis toujours, à tel point qu'elle n'aurait pu tenir ne serait-ce que quelques mois de plus. Daraen ne supportait plus tout cela, cette même auberge, ces mêmes mercenaires qui la dévisageaient comme une étrangère. Daraen ne supportait plus son passé. Elle devait s'en détacher. A tout jamais.
Daraen inspira. Voilà quelques minutes que les deux jeunes femmes étaient en marche, qu'elles n'avaient encore échangé aucun mot. Ce silence n'était pas déplaisant. Daraen aimait le silence, ce silence auquel elle s'était habituée. Il semblait qu'Aia n'était pas bavarde, et cela rassurait la meurtrière qui n'avait nullement l'intention de dévoiler quoi que ce soit à propos de sa propre personne. Aia ne parlait pas non, et c'était très bien ainsi. Daraen espérait, elle espérait de tout cœur que ce silence durerait encore des heures, elle espérait qu'Aia ne pose aucune question. Daraen n'aimait pas les questions.
« Je m'appelle Aia en fait, et toi ? »
Daraen fronça les sourcils ; c'était trop beau. Première question. Demander l'identité de la personne avec qui on voyage, quoi de plus normal ? Daraen n'était pas de cet avis. Elle ne voulait pas savoir son nom, elle s'en fichait. Elle se fichait de qui était cette fille, elle se fichait même d'où elle se rendait. Daraen ne pensait qu'à elle. Daraen était désagréable. Elle était surtout triste, aigrie. Daraen jeta ses lourds cheveux vers l'arrière, et elle ne prit même pas la peine de tourner son regard vers l'adolescente. Daraen était inutilement méprisante. Qui était-elle ? Elle même, elle se posait la question. Était-elle encore cette petite fille si douce qu'elle était y il y a des années de cela ? Non, évidemment. Les gens changent. Daraen avait changé ; mais était-elle seulement encore Daraen ? Elle soupira. Bien sûr, elle le serait à jamais.
« Daraen. » rétorqua-t-elle fermement.
Daraen ne pensa pas une seconde que la jeune Aia ait pu mentir sur son identité. Elle semblait bien trop pure, bien trop innocente. Elle ne semblait pas avoir quoi que ce soit à cacher. Elle semblait légère comme le vent, jolie, gentille, bonne vivante. Mais Daraen ne la connaissait même pas. Elle n'émettait que des hypothèses. Des hypothèses qu'elle vérifiait par la suite, peut-être. Le silence s'installa de nouveau entre ces deux voyageuses en herbe, un silence encore une fois reposant. Daraen sentait la brise lui caresser le visage tandis qu'elle s'enfonçait toujours plus dans la forêt, dont croyait ne jamais voir le bout. Elles marchèrent ainsi encore quelques minutes, avant qu'Aia ne regarde brusquement derrière elle comme pour s'assurer de quelque chose. Après cela, l'adolescente ôta ses chaussures, avant de déclarer :
« On s'arrête une seconde, je vois mal avec ces CHAUSSURES. Tu t'imagines toi devoir marcher à moitié aveugle jusqu'à être hors de portée de ta famille ? Je n'en ai même pas besoin de ses choses-là moi ! Franchement Mman est vraiment... »
Un haussement de sourcils, voilà la réaction de Daraen. Cette fille, là, ses paroles étaient totalement dénuées de sens. Aveugle, mais de quoi parlait-elle ? C'est alors que Daraen s'attarda sur son physique, sur ses yeux. Non pas que Daraen ne l'ait pas remarqué avant, mais un voile blanchâtre les recouvraient, à tel point que le regard de cette jeune fille mit mal à l'aise la meurtrière qui la dévisageait, intriguée. Elle devina quelques secondes après que cette fille était aveugle, qu'elle se servait de ses pieds comme repère. Un millier de questions bombarda l'esprit de la jeune femme, qui n'en posa pas une seule. Elle se contentait de répondre d'un silence, encore et toujours. Un silence gênant. Après qu'Aia ait enlevé ses chaussures, les deux femmes reprirent la marche, avant qu'une nouvelle question ne parvienne aux oreilles de Daraen.
« Oh oh en fait, Pourquoi quittes-tu Saona déjà ? T'as trouvé un travail plus loin, où...Et dans quoi ? »
Daraen sentit son cœur battre dans sa poitrine, il battait si fort qu'il aurait pu exploser. Voilà donc ce à quoi elle devrait s'habituer tout au long de son voyage ; ces gens curieux. Des questions, toujours des questions qui n'auront pour effet que d'embarrasser d'avantage l'impassible Daraen, des questions indiscrètes, auxquelles il faudrait toujours, toujours trouver une réponse. Daraen ne pouvait pas ne pas répondre. Daraen devait être crédible, elle ne devait surtout pas perdre son sang-froid, surtout pas hésiter. Elle avait déjà fait ça des milliers de fois. Sa couverture n'était jamais tombée. Cette petite fille, elle n'était qu'une étrangère. Elle ne connaissait ni Daraen, ni ses fréquentations. Daraen pouvait mentir, elle pouvait le faire autant qu'elle le souhaitait avec cette fille.
« Je n'ai pas trouvé de travail, je vais simplement rejoindre de la famille quelque part dans les terres de Faras. Ils se sont installés là-bas il y a des années, je m'en vais habiter auprès d'eux. Et toi, que vas-tu donc faire dans les Plaines Isolées ? »
Daraen fronça les sourcils, toisant cette demoiselle aveugle. Elle avait réussi, elle avait évité sa question. Elle était crédible. C'était ce qui comptait. |
| | | | (#) Sujet: Re: Départ commun Mar 31 Mar 2015 - 22:57 | |
| 6 Ciorel 1248 « Daraen. »Daraen quoi ? Pas de nom de famille, serait'elle une orpheline ? Hmmm...Non ça ne collait pas avec le ton ferme qu'elle avait employé, sans doute n'aimait'elle pas trop parler sur elle-même en fait. Désolé ma pauvre mais ta compagne de voyage va te rendre le voyage plus bruyant que tu ne l'espérais. Lorsqu'Aia s'assit pour retirer ses chaussures elle se doutait bien, sans même que sa vérité puisse le lui confirmer, que l'esprit de l'autre femme devait fourmiller de question. Aia était aveugle mais comment marchait'elle avec tant d'aise ? Depuis quand est'elle comme ça ? Quel genre de parents peuvent laisser une aveugle voyager ? A-t-elle besoin de mon aide pour marcher ?Des questions comme ça sans doute. Si on les lui posaient elle répondrait avec joie, et avec un peu de mordant pour la dernière avouons le. huumm quel plaisante sensation que de sentir la terre s'enrouler autour d'elle. Pour Aia lorsque la terre animée par sa vérité la touchée sa peau était comme parcourue d'une chaleur maternelle des plus agréables et enivrante, elle adorait lorsque sa terre la recouvrait partiellement mais à Saona sa mère le lui avait expressément interdit. Son excuse avait un rapport quelconque avec l'apparence d'Aia ainsi que la saleté de ses vêtements pendant et après utilisation. Si elle pouvait Aia s'en mettrait sur tout le corps là maintenant, mais dommage non seulement cela prendrait trop longtemps à faire pour son corps entier mais d'autant plus que sa compagne de route ne serait peut-être pas des plus ravies...Une prochaine fois sans doute. C'est tout en profitant pleinement des sensations sur ses pieds Aia posa une dernière question sur la raison du départ de sa charmante compagne. En effet elle n'avait même pas remarqué le court silence qu'il y eu ni même qu'elle ne s'était pas aperçue du regard de Daraen posée sur elle. « Je n'ai pas trouvé de travail, je vais simplement rejoindre de la famille quelque part dans les terres de Faras. Ils se sont installés là-bas il y a des années, je m'en vais habiter auprès d'eux. Et toi, que vas-tu donc faire dans les Plaines Isolées ? »Oh elle n'était donc pas orpheline ? Tant mieux se disait'elle-même et en même temps elle se demandait à quoi pouvait ressembler la famille de Daraen, ou a quoi devait bien ressembler Daraen. Bah l'apparence est bien de la dernière des choses importantes pour une femme totalement aveugle comme elle. Aia réfléchit sérieusement sur la première question que lui avait posée l'autre femme. Qu'allais t'elle donc faire dans les plaines isolées ? Bonne question, pourquoi précisément là bas, elle aurait tout aussi bien choisir Farras comme Daraen ou n'importe quel région. Haussant les épaules elle répondit finalement. -Je n'ai pas vraiment de raison d'avoir choisi les plaines isolées spécifiquement. Je crois que nous, les anciens, n'avons pas de relation particulièrement bonne avec eux...Alors c'est sans doute pour voir la force de la faune locale que j'y vais en premier ou aussi car j'aimerais gouter leurs terres.
Enfin pas gouter avec la bouche mais t'avais compris ça pas vrai ?Les deux jeunes femmes continuèrent lorsque le chemin se sépara en trois autres l'un continuant tout droit, l'un allant vers la gauche et le dernier allant vers la droite. Alors qu'elle allait passer par le chemin de droite, le bon bien entendu (vraiment ?), un groupe de deux Cerva Suma sortirent des bois une quinzaine de mètres à gauche. Aia prit conscience de la présence d'être vivants mais ne senti que très vaguement où ils étaient et pas combien. D'une voix cachant bien cela, il ne fallait pas paraitre faible devant l'autre femme, elle lança. -Tiens on dirait qu'on a de la compagnie, de la famille à toi ?Elle lançait cette dernière partie sans la moindre malice, dire qu'elle avait assumé à tort la présence à celle d'un humain était plus que proche de la vérité. Mais est-ce-que l'autre parti allait bien le prendre ? |
| | | | (#) Sujet: Re: Départ commun Jeu 2 Avr 2015 - 15:10 | |
| « Je n'ai pas vraiment de raison d'avoir choisi les plaines isolées spécifiquement. Je crois que nous, les anciens, n'avons pas de relation particulièrement bonne avec eux...Alors c'est sans doute pour voir la force de la faune locale que j'y vais en premier ou aussi car j'aimerais goûter leurs terres. Enfin pas goûter avec la bouche mais t'avais compris ça pas vrai ? »
Daraen haussa les épaules. Cette adolescente n'avait donc aucun projet. Elle était presque aussi perdue que l'était Daraen actuellement. Daraen se rendait à Faras, elle voulait voyager. Elle ne savait pas ce qu'elle allait y faire, où allait loger. Daraen ne pouvait se passer de confort ; c'est vrai, son confort était bien plus qu'important. Dormir à la belle étoile, quelle blague ! Par réflexe, Daraen serra sa besace, besace dans laquelle se trouvait une bourse remplie d'or, de l'argent gagné au coût du sang pendant de très longues années. Daraen trouverait des auberges, et y passerait ses nuits. Elle avait bien assez d'argent pour cela. Elle n'avait pas à s'inquiéter de son confort qui lui était cher. Elle trouverait du travail ailleurs, et referait sa vie quelque part où personne ne la connaissait, son avenir était clair, il l'avait toujours été depuis qu'elle avait rencontré ce groupe de mercenaires, depuis qu'elle les avait rejoints. L'avenir de l'adolescente qui l'accompagnait, lui, semblait bien plus flou. Aia n'avait pas de foyer où loger, et si on en jugeait par rapport à ses vêtements, Aia n'avait pas non plus des masses d'argent. Elle était encore jeune ; elle n'avait pas encore de métier. Qu'allait-elle donc devenir en s'éloignant si tôt de sa propre famille ; et aveugle, qui plus est.
Daraen venait tout juste de remarquer la fine couche de terre qui s'enroulait naturellement autour des pieds d'Aia ; c'était étrange. Cela l'aidait-elle à marcher malgré sa cécité ? Était-ce donc sa Vérité ? Quelle chance ; sa Vérité était bénie par les dieux. Daraen serra les poings, ses deux mains étaient habillées de gants aussi bruns que ses bottes. Daraen n'avait d'autre choix que d'habiller ses mains, après tout ; sa Vérité était dangereuse ; dangereuse pour elle, dangereuse pour tout le monde. Oh bien sûr, elle se fichait de ce « tout le monde », mais penser à sa propre Vérité la faisait souffrir. Elle ne voulait plus jamais y penser, plus jamais ressentir la douleur qu'était celle de sa peau qui s'écaillait. Elle s'était décidée depuis longtemps maintenant à ne plus jamais toucher le moindre végétal, c'est pourquoi elle habillait toujours ses mains de deux gants pour pouvoir être libre de ses mouvements. Daraen soupira. Aia, tu n'as aucune idée de la chance que tu as.
A cet instant, la route se sépara en trois chemins. Alors que les deux jeunes femmes allaient continuer leur trajet en empruntant l'un d'eux, un groupe de deux Cerva Suma sortit des bois à une quinzaine de mètres à gauche. Cela eut pour effet d'intéresser Daraen qui n'avait pas croisé de Cerva Suma depuis un bon moment ; il n'en manquait pourtant pas dans la forêt des Mirlis. Elle se souvenait encore de sa mère qui ramenait régulièrement de leur viande, jurant qu'il s'agissait là de la meilleure viande de toute la forêt. Elle se voyait encore là, se régalant de cette saveur que dégageait la viande des Cerva Suma ; leur mode de vie les rendait indéniablement délicieux. Cela faisait bien longtemps, des années peut-être, que Daraen n'en avait plus mangé ; depuis le décès de sa chasseuse de mère, peut-être. Frederik n'était pas du genre à cuisiner de bons petits plats, et Daraen non plus. Aia sembla réceptive à l'arrivée soudaine de ces deux animaux, puisqu'elle déclara :
« Tiens on dirait qu'on a de la compagnie, de la famille à toi ? »
De la famille ? Ce qu'elle était culottée. Daraen haussa un sourcil, elle ignorait s'il s'agissait là d'effronterie ou de simple inconscience. Elle se rappela soudain qu'Aia était aveugle ; peut-être n'avait-elle pas su distinguer qu'il s'agissait là de Cerva Suma. Peut-être voulait-elle introduire un brin d'humour dans cette conversation. Peut-être était-elle simplement sarcastique, mais l'intonation de sa voix ne laissait en rien supposer qu'il s'agissait de moquerie. Qu'importe. Cette adolescente était amusante, elle l'était assez pour arracher un sourire à Daraen qui ne parvenait pas à détacher son regard des deux animaux qui pataugeaient dans un étang à proximité. Le paysage était magnifique ; les arbres entouraient cet étang qui était totalement ombragé, quelques rayons de soleil se glissaient néanmoins à travers les branches. Daraen tourna son regard vers la jeune Aia, rétorquant :
« Pas vraiment. »
Il ne faisait pas très chaud en ce 6 Ciorel, et pourtant Daraen ôta la cape verte qui recouvrait ses épaules, dévoilant ainsi son haut marron auquel sa besace noire était fermement attachée autour de la taille. Daraen n'était pas bien habillée ce jour-ci, elle partait en voyage après tout. Son apparence en ce jour ne lui importait que peu, et puis Aia n'en était pas consciente. Daraen avait un pantalon noir et de grandes bottes marrons qui remontaient jusqu'à ses genoux ; elle laissa sa cape tomber sur le sol. Daraen avait toujours aimé la faune de la forêt des Mirlis, elle ignorait si elle retrouverait cette passion pour une quelconque faune quelque part ailleurs. Les animaux la détendait. Elle avait beau essayer de s'en détacher, Daraen avait grandi en compagnie de toute sorte d'animaux. Sa mère, chasseuse qu'elle était, lui avait toujours appris à respecter les animaux qu'elle mangeait, et avec le temps, elle avait même appris à les aimer. Daraen restait, malgré tout, cette petite fille qui aimait profondément les animaux.
« Ce sont des Cerva Suma. Ils sont deux. »
Daraen ôta ses bottes et ses chaussettes qu'elle posa à côté de sa cape, puis retroussa son pantalon jusqu'aux genoux. Elle avança doucement vers l'étang afin de ne pas effrayer les deux animaux qui pataugeaient tranquillement, tout en tentant de ne pas marcher sur les branches d'arbre qui jonchaient le sol et qui étaient tout particulièrement douloureuses. Daraen plongea une jambe puis l'autre dans l'eau, ne pouvant retenir un « ah ! » de surprise face à la fraîcheur de cet étang. Ses jambes furent rapidement parcourues de frissons, mais elle n'y porta pas d'attention. L'eau s'arrêtait au niveau de ses genoux, mouillant un peu le pantalon que la jeune femme avait pourtant pris soin de retrousser. Elle avança lentement jusqu'à l'une des deux bêtes, jusqu'à être suffisamment proche de l'une d'elle pour doucement poser sa main sur son corps rêche composé de rayures blanches. La différence de taille entre ces deux êtres était fulgurante, à tel point que Daraen ne pouvait toucher la tête de cet animal. Elle le caressa, émerveillée par cet animal si innofensif.
« Ma mère disait souvent que seuls les animaux agissent sans la moindre arrière pensée. » |
| | | | (#) Sujet: Re: Départ commun Dim 5 Avr 2015 - 14:32 | |
| 6 Ciorel 1248 Ha dommage, Aia avait un peu honte de s'être trompé. Même si les chances d'avoir raison n'avais de toute façon jamais été en sa faveur. Les nouveaux venu étaient quand même bien silencieux, alors qu'Aia s'apprêtait bêtement à leur parler elle eu deux révelations. De un si les présences n'avait pas parlé sans doute était est ce car c'était des animaux. De deux sans doute pas des bêtes dangereuses, elles auraient déjà été attaqué sinon. tiens voilà que maintenant elle, Daraen, se mettait à s'avancer vers les présences. Aia la suivit pour ne pas perdre trace. Elle fut ainsi capable d'identifier les deux individus. Qui était très loin d'être humain se rendit'elle compte. En même temps qu'elle comprit cela elle comprit aussi leurs espèces. Les deux étaient des... « Ce sont des Cerva Suma. Ils sont deux. »Comme le dit si bien Daraen au moment même où Aia s'en rendait compte, à croire qu'elle l'avait fait exprès. Elle sentit l'autre ancienne remonter son pantalon avant de s'enfoncer dans l'eau (propre ?) de l'étang. Pieds nues Aia la suivi sans pour autant aller dans l'eau. Elle n'était pas particulièrement aquaphobe mais l'idée de devoir se tremper ne lui plaisait pas particulièrement...Par contre elle voulait aussi toucher les animaux aussi. Huurgh contraignant contraignant. Finalement Aia fit, avec retard, pareil que Daraen et la rejoint dans l'eau glacée. Aia craignait a chaque moment que l'eau ne devienne trop haute pour elle et qu'elle doive essayer de nager ; chose impossible pour un aveugle comme elle. Heureusement l'eau n'étant pas trop profonde elle pu marcher jusqu'à avoir rejoint deux Cerva et Daraen, Aia pensait que celle-ci ne l'avait pas encore remarqué. Daraen s'était plongé dans la contemplation des animaux . Aia enfonça un peu son pied dans la terre, elle en senti que Les Cerva étaient vraiment de grandes créatures. « Ma mère disait souvent que seuls les animaux agissent sans la moindre arrière pensée. »-Ce sont aussi les seuls à ne pas avoir de raison d’en avoir d’après moi, ils ont tellement moins de conflits entre eux que nous. Pourquoi penses tu que ces deux là sont venu ici ? |
| | | | (#) Sujet: Re: Départ commun Dim 5 Avr 2015 - 21:51 | |
| « Ce sont aussi les seuls à ne pas avoir de raison d’en avoir d’après moi, ils ont tellement moins de conflits entre eux que nous. Pourquoi penses-tu que ces deux-là sont venus ici ? »
Daraen soupira. Bonne question. Elle regarda autour d’elle. Pourquoi venir ici ? Après tout, le coin était calme, rien d’intéressant pour un quelconque animal. Il n’y avait pas grand-chose à manger par ici, pas d’arbre fruitier à l’horizon. Il n’y avait pas non plus beaucoup de soleil, vu que cette partie de la forêt était très ombragée à cause des arbres, il n’y avait pas non plus de clairière par ici. Ces deux Cerva Suma n’avaient absolument aucune raison de se trouver là, et pourtant, le fait est qu’ils y étaient. Ce coin était pourtant calme, très calme. Peut-être était-ce cela qu’ils recherchaient ; la tranquillité. Les Cerva Suma n’étaient pas des animaux agressifs après tout, Daraen se souvenait avoir entendu sa mère lui en parler, un jour. Ces animaux n’attaquent que quand ils se sentent agressés, en danger. Ils ne sont pas dangereux, il faut seulement les traiter avec délicatesse. Il ne faut pas leur faire peur. Daraen s’en souvenait comme si c’était hier, cela faisait pourtant des années qu’elle n’avait pas vu le moindre Cerva Suma. Daraen ne s’était, à vrai dire, plus réellement intéressée à la faune après le décès de sa mère. C’est elle qui lui apportait autrefois cette passion des animaux ; passion qu’elle croyait disparue, jusqu’à aujourd’hui. Peut-être cette flamme-là ne s’était-elle pas totalement éteinte, finalement. Daraen continua de caresser ce Cerva Suma encore quelques secondes. Le toucher de sa peau n’était pas très agréable, mais cela ne dérangea pas réellement la jeune femme. Cela faisait bien des années qu’elle n’avait pas touché le moindre animal ; c’était agréable.
Daraen regarda l’adolescente à côté d’elle ; elle ne semblait pas particulièrement à l’aise. Daraen n’avait pas pensé à ça ; peut-être Aia avait-elle besoin de sentir la terre ferme sous ses pieds, au risque de ne pas savoir s’orienter ? Diable, ce qu’être aveugle devait être contraignant. Heureusement, Aia possédait une Vérité tout particulièrement utile, une Vérité qui l’aidait au quotidien. Cette fille avait de la chance. Peut-être que, sans cette Vérité, la jeune fille n’aurait jamais pu quitter la forêt des Mirlis ; peut-être aurait-elle été contrainte de passer sa vie à Saona, auprès de ses parents, ou du moins de sa mère que Daraen avait aperçue il y a seulement une trentaine de minutes. Ah ça, sa mère paraissait inquiète. Elle avait peur pour sa fille, cela se lisait sur son visage. Quoi de plus normal, après tout ? Les parents s’inquiètent pour leurs enfants. Ils s’inquiètent pour eux au risque de se rendre malade, ils veillent sur eux au péril de leur vie. L’amour d’un parent envers son enfant était attendrissant. Enfin, il ne l’était cependant pas pour Daraen. Elle n’y pensait déjà plus, à vrai dire. La jeune femme se tourna vers l’adolescente qui l’accompagnait.
« Je pense qu’ils recherchent de la tranquillité. Les Cerva Suma ne sont pas des animaux agressifs, peut-être que quelque chose leur a fait peur là où ils se trouvaient, et qu’ils ont fui jusqu’ici ? Après tout, aucune odeur particulière n’aurait pu les attirer, affirma la meurtrière. C’est tout de même étrange qu’ils viennent par ici, il n’y a pas de clairière. »
Daraen fronça les sourcils, un bruit se fit entendre quelques mètres plus loin. La jeune femme n’aurait su identifier la nature de ce bruit, peut-être le bruit d’un objet lourd s’écrasant contre le sol ? Un bruit sourd, qui ne passa pourtant pas inaperçu. C’était intriguant, vraiment intriguant, et Daraen était certaine qu’Aia l’avait entendu aussi. Daraen se tourna d’ailleurs vers Aia pour voir sa réaction, puis elle retira sa main du Cerva Suma qu’elle était en train de caresser. La meurtrière ne prononça pas un mot, elle avança seulement de quelques pas en direction du bruit qui provenait de derrière quelques arbres. Pieds nus, la jeune femme sortit de l’étang glacé, et elle prit encore une fois soin d’éviter les branches d’arbre sur le sol qui étaient particulièrement douloureuses, tout en tentant de ne pas faire le moindre bruit. Instinctivement, Daraen plongea sa main dans sa besace à l’intérieur de laquelle se trouvait sa précieuse dague ; elle n’avait aucune idée de ce qu’elle allait trouver. Elle avança de quelques pas puis, après avoir profondément serré sa dague, quelle fut sa surprise quand elle découvrit un Cerva Suma allongé au sol, les yeux grands ouverts, la fixant. Daraen soupira. Elle lâcha finalement sa dague puis s’approcha de l’animal, posant sa main sur le front brûlant de celui-ci. Ce que ces bêtes étaient immenses !
« Ah, ce n’était qu’un autre Cerva Suma. »
Intriguée, Daraen inspecta le reste de l’immense corps de l’animal allongé au sol. Elle enjamba les grandes pattes de ce cerf des bois, inspecta sa peau afin de voir s’il n’était pas blessé, elle regarda même s’il ne s’était pas cassé une patte. Puis, après quelques secondes de recherche, elle découvrit sur une patte de l’animal une flèche profondément incrustée, l’animal devait avoir essayé de la retirer vainement, en l’enfonçant d’avantage. Daraen appuya sur la patte de l’animal et agrippa la flèche de sa main droite. Elle poussa un soupir et se tourna vers l’adolescente.
« On dirait bien qu’un chasseur a raté sa cible, déclara Daraen. Il va falloir l’enlever pour ne pas que ça s’infecte. Il risque d’hurler, ne sois pas surprise. »
Daraen inspira. Elle regarda le pauvre animal qui semblait souffrir et, brusquement, la meurtrière tira sur la flèche pour l’extirper du corps de l’animal ; sans succès. Comme elle l’avait prévu, l’animal hurla de douleur, mais la flèche était toujours incrustée dans la chair de cette pauvre bête. Daraen n’avait décidément pas la force d’extirper seule cette flèche. Encore une fois, elle se tourna vers Aia. Peut-être pouvait-elle l’aider, évitant ainsi de faire souffrir ce pauvre animal d’avantage. Daraen ignorait seulement si cette demoiselle savait s’y prendre avec les animaux, mais elle n’avait pas le choix. De toute façon, elle n’avait personne sous la main et cette jeune fille restait une Ancienne. Daraen était intimement convaincue que les Anciens étaient naturellement doués avec les animaux, le fait d’avoir une faune aussi développée que celle de la forêt des Mirlis aidant.
« C’est trop incrusté, je n’arrive pas à l’enlever ! Ah, si seulement ce maudit chasseur n’avait pas raté son coup, cet animal ne souffrirait pas ainsi. Certaines personnes n’ont vraiment aucun respect pour la viande dont elles se goinfrent ! Grogna Daraen. Aia, il faudrait que tu m’aides à tirer sur la flèche. » |
| | | | (#) Sujet: Re: Départ commun Mer 8 Avr 2015 - 15:02 | |
| 6 Ciorel 1248 « Je pense qu’ils recherchent de la tranquillité. Les Cerva Suma ne sont pas des animaux agressifs, peut-être que quelque chose leur a fait peur là où ils se trouvaient, et qu’ils ont fui jusqu’ici ? Après tout, aucune odeur particulière n’aurait pu les attirer. C’est tout de même étrange qu’ils viennent par ici, il n’y a pas de clairière. »
La femme avait majoritairement raison d’après Aia. Cependant celle-ci ne s’empechait qu’a grande peine de lui faire une taquinerie désobligeante. Concernant l’odeur, des parfums de Daraen. Mais je digresse. Aia était particulièrement mal a l'aise dans l’eau, non rassurez-vous elle avait encore pieds. Le problème c’est que le sol y était différents, c’était perturbants. Comme si vous passiez soudainement d’une vision claire et nette à un trip sous acide tout en étant trempée ; enfin presque. Aia s’avança encore un peu afin de tendre la main vers un des animaux. Elle caressa l’étrange créature avec un sourire béat sur les lèvres. Elle fronça un peu les sourcils cependant quelques secondes plus tard. Qu’était ce ? C’était léger mais elle avait entendu un bruit proche. Etant sur que Daraen avait entendu elle lui dit lorsqu’elle se retourna. -J’ai entendu aussi, allons voir
Les deux femmes sortirent de l’eau, y laissant les paisibles Cerva. Aia ne fit pas attention à comment elle marchait, ses chaussure de terre empêchant les branches sournoise de lui faire mal au pieds. Rapidement elles découvrirent un cadavre allongé sur le sol. Ah non il est encore vivant ce corrigea mentalement Aia. « Ah, ce n’était qu’un autre Cerva Suma. »Alors que Daraen se mettait à tâter l’animal Aia le caressa tout en lui murmurant des paroles apaisantes à l’oreille. Elle faisait confiances aux yeux de son amie pour voir ou était le problème pour cet animal. Daraen lui murmura quelque chose mais Aia n’en entendit rien. Pour une fois qu’elle pouvait toucher une tel bête, même blessée. La bête se calma lentement puis cria de douleurs lorsque Daraen voulu lui enlever quelque chose de la patte. Surprise Aia en tomba sur les fesses. Alors qu’elle s’apretait à largué un torrents de reproches sarcastique à Daraen « C’est trop incrusté, je n’arrive pas à l’enlever ! Ah, si seulement ce maudit chasseur n’avait pas raté son coup, cet animal ne souffrirait pas ainsi.Hein ? Euh…Pardon ? Aia ne se sentait pas à la page, un chasseur ? Puis elle se souvint que juste avant Daraen avait murmuré un truc, sans doute en rapport. Revoyant ses priorité Aia écouta gentiment Daraen. Reprenant ainsi le fil de la conversation. « Certaines personnes n’ont vraiment aucun respect pour la viande dont elles se goinfrent ! » *Vrai c’est certainement pour ça que je ne mange presque que des fruits ou légumes Manger un animal que j'apprécie, respecte me fait bizarre. * Pensa Aia. « Aia, il faudrait que tu m’aides à tirer sur la flèche. »Aia pris une grande inspiration puis tourna la tête tour à tour de Daraen aux Cerva, retour sur Daraen, retour au Cerva, Daraen, la flèche. -D’a-daccord je vais essayer. Donne moi une seconde.Aia pris précautionneusement de la terre dans ses mains. Celle-ci ce solidifia tout en prenant lentement la forme d’un bracelet quelques secondes plus tards . Aia répéta l’opération pour un second bracelet de terre avant de tester leurs résistances en tirant dessus. Les bracelets résistèrent. Aia plaça les deux bracelets sur la pattes du Cerva, avec la flèche au milieu. Tel qu’Aia le voulut les bracelets rentrèrent facilement dans la terre et fusionnèrent de nouveaux avec elle ; tentant de solidifier une partie de la zone alentour. Quelques instants passèrent puis devant les yeux curieux de Daraen Aia répondit : -Je met ces bracelets pour que le Cerva ne bouge pas la patte lorsqu’on lui retirera la flèche ; pas envie de me prendre un coup de patte accidentel. Elle prit ensuite la flèche tout comme Daraen le faisait encore. -A trois. 1, 2, 3 !! |
| | | | (#) Sujet: Re: Départ commun | |
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