| (#) Sujet: Daraen Sitis Jeu 19 Mar 2015 - 22:14 | |
| Sitis Daraen « Nulle épée n'est plus dangereuse pour l'Homme que sa propre cupidité. » | PRENOM(S): Daraen NOM: Sitis DATE DE NAISSANCE ET LIEU: Née dans la Forêt des Mirlis, le 26 Kahl. AGE: 20 ans PEUPLE: Humains CONFRÉRIE: Anciens RANG: Assassin | | VÉRITÉ PRINCIPALE: Vérité de la Nature DESCRIPTIF:
La Vérité de Daraen ne se manifeste que très rarement et de façon incontrôlée. En effet il arrive que, lors du contact avec ses mains, les végétaux qu'elle touche deviennent soudainement des plantes dangereuses ; potentiellement mortelles. Ainsi, le contact avec une plante contaminée deviendrait fatal. Lorsque la Vérité se manifeste et que les mains de la jeune-femme entrent en contact avec un végétal, la peau brûle et s'écaille, le tout dans une douleur abominable. La peau prend plusieurs semaines, voir plusieurs mois avant d'effacer toute trace de brûlure. Cette Vérité n'a beau se manifester que rarement, la douleur est telle que Daraen n'ose plus manipuler le moindre végétal sans prendre de précaution. Heureusement, cela ne se produit qu'au contact des végétaux « purs » ; Daraen est immunisée contre les textiles. ARMES: Dague DESCRIPTIF: Une dague d'une vingtaine de centimètres dotée d'un manche en or surmonté d'un rubis. Une arme coûteuse.
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PHYSIQUE : Daraen dégage quelque chose de doux, quelque chose de pur. Daraen est gracieuse, Daraen est belle ; on ne peut le nier. Sa démarche est souple. Elle est petite, trop petite, mais elle est mince et agile. Daraen mesure 1.57 m, et ignore tout de son poids. Daraen ne possède pas beaucoup de formes. Elle est complexée. Ses vêtements sont beaux, toujours choisis avec soin, toujours propres. Ils sont coûteux ; les tissus sont de bonne qualité. Daraen aime porter de belles choses, manger de bonnes choses et vivre dans le luxe. Elle aime les beaux bijoux ; mais elle n'en porte pas. Elle a peur qu'on les lui vole. Elle n'aimerait pas qu'on lui arrache du cou ; elle les conserve égoïstement dans une boîte, elle ne les céderait à personne.
Daraen n'est pas sportive. Elle ne court pas, elle n'aime pas non plus les longues marches, sauf à dos de cheval. Elle n'est pas forte, elle n'est pas non plus endurante ; mais elle est agile et souple. Daraen est cependant douée à l'escrime et au tir à l'arc. Elle est douée avec les armes, elle l'a toujours été.
Daraen a de longs, très longs, cheveux châtains clairs souples et finement ondulés. Ils lui tombent gracieusement jusqu'à la taille, encadrant son visage ovale et son cou fin. Daraen a la peau claire et lisse, une peau parfaitement hydratée. Daraen prend soin d'elle. Sa peau est douce, elle est toujours propre. Daraen sent toujours très bon. Elle ne se lave qu'avec de bons savons. Elle possède de grands yeux verts, un nez fin hérité de sa tendre mère et des lèves pulpeuses mais pâles. CARACTÈRE : Enjôleuse, Daraen est belle, Daraen est jeune, Daraen en profite. Mieux séduire pour mieux tromper. Nul ne saurait résister à son charme naturel, à la tendresse qu'elle feint. Elle charme, obtient et part. Daraen n'est que de passage, Daraen n'est pas sincère. Daraen obtient pourtant tout ce qu'elle désire. Daraen joue avec les sentiments. Elle aime ça. Elle aime perturber, frustrer, blesser, torturer. Elle aime faire semblant, elle aime jouer. Elle aime se sentir désirée, aimée et combler le moindre de ses caprices par ce biais. Daraen ignore tout de l'amour. Daraen ne veut pas en savoir quoi que ce soit.
Courageuse, Daraen n'est pas immunisée contre la peur ; elle a peur, constamment. Peur de la mort qui la guette ; qui la surveille et qui l'emportera au moment venu. Elle vit dans la constante angoisse d'être emportée par les dieux un beau jour, sans pouvoir être lavée de tous les péchés qu'ils ne sauront certainement lui pardonner. Daraen a seulement le courage, la force d'affronter ses peurs les plus honteuses, les plus profondes. Daraen ne les montre pas, Daraen les a cachées dans un coin de son esprit depuis bien longtemps. Daraen est forte. Bien assez forte pour faire preuve de sang-froid ; un sang-froid exemplaire.
Sarcastique, bien que passablement amusante. Ses répliques cyniques ne cesseront de torturer les plus sensibles, d'agacer les plus susceptibles. Daraen n'en a que faire. Son humour est cinglant, piquant. Cela contribue à son charme, affirmeront les plus robustes intellectuellement. Tout cela n'est en réalité qu'une forme de mépris, de dédain à peine masqué. Son métier l'a rendue bien insensible depuis des années, après tout.
Réfléchie, toutes les paroles ont des conséquences. Daraen ne manque pas de réfléchir avant le moindre de ses actes, avant le moindre de ses mots. Tout doit être calculé, tout doit être fait à la perfection sans quoi le masque risquerait de tomber. C'est pourquoi derrière cette personne réservée se cache en réalité un être profondément calculateur, manipulateur. Ses décisions ont par conséquent l'avantage d'être raisonnées, et nullement impulsives.
Froide, c'est indéniable. Daraen a vu tout sentiment – du moins, elle le croit la quitter au moment même où elle a tué pour la première fois. La vue du sang l'a rendue insensible, impassible, indifférente. Elle ne s'émeut point, ou ne le montre pas. Elle ne parle que peu, elle ne sourit que peu, elle ne pleure pas en public. Peut-être a-t-elle formé cette carapace pour ne pas craquer. Trop de sensiblerie ne mène à rien, dit-elle.
Intelligente, cela saute aux yeux. Daraen est cultivée ; Daraen aime lire. Elle manie la langue à la perfection ; elle est adroite, habile et fait preuve d'un bon-sens exemplaire. Daraen est réfléchie, responsable, mature. Daraen est consciente de cette intelligence peu commune. Daraen en joue. Daraen joue de ceux qu'elle juge plus stupides qu'elle-même.
Vaniteuse, infiniment et désespérément méprisante et hautaine. Daraen est belle, intelligente. Daraen s'apprécie. Daraen obtient tout ce qu'elle désire. Daraen n'aime pas les autres, ils sont stupides. Assez stupides pour pouvoir les berner, les tromper encore et encore, éternellement. Il n'y a qu'elle, ses caprices et ses désirs qui ont le mérite d'être comblés, uniquement grâce à la stupidité d'autrui. HISTOIRE : I. Douce candeur La jeune Daraen vit le jour un 26 Kahl dans la Forêt des Mirlis, née de l'union d'un riche assassin et d'une chasseuse appartenant tous deux à la confrérie des Anciens. Ces deux personnes étaient, malgré ces métiers qui les opposaient, totalement amoureuses et ce depuis leur plus tendre jeunesse. Ils chérissaient tous deux leur fille comme la prunelle de leurs yeux, et la firent grandir dans le confort tout dans le respect de la religion et de la nature qui les entouraient. Les végétaux et animaux étaient traités avec grand respect ; Daraen adorait les animaux. Elle se souvient avoir refusé d'en manger jusqu'à l'âge de neuf ans ; un malheureux jour où la tentation fut telle que la petite fille ne put résister à l'envie de croquer dans ce merveilleux morceau de viande séchée cuisiné et chassé avec amour par sa douce mère. Elle ne put naturellement plus s'en passer ; elle continua cependant de vénérer Mère Nature et son œuvre comme elle l'avait toujours fait. La nature l'émerveillait, et elle se passionna très rapidement pour la flore de la Forêt des Mirlis, qui abritait entre autre l'arbre originel. Son enfance était encore douce à cette époque. Puis vint ce jour. Un jour comme un autre où la jeune fille décida de s'amuser aux abords de Saona. Comme tous les jours, la petite fille embrassa ses parents avant de sortir et se rendit immédiatement là où elle avait l'habitude d'aller, un endroit de la forêt quelque peu reculé qui abrite un petit lac. Daraen avait l'habitude de s'y rendre durant les après-midis d'été, elle y était à l'ombre grâce aux nombreux arbres qui ornaient l'endroit. Certains chevaux y passent parfois, c'est pourquoi de petits chemins s'étaient créés à travers les herbes, mais il était rare d'y croiser qui que ce soit pendant la journée. Ce lieu était sans cesse infesté de différents insectes ; mais Daraen n'avait pas peur des insectes, au contraire, elle en trouvait certains particulièrement jolis. On pouvait voir des poissons dans le petit lac, et surtout, la flore y était particulièrement développée ! On trouvait ici des fleurs qu'on ne pouvait apercevoir nul part ailleurs. Daraen respirait l'air de cet endroit à pleins poumons, et profitait de son après-midi passé en ce lieu. - Spoiler:
Daraen ouvrit les yeux. Il semblait qu'elle s'était endormie. Un picotement désagréable vint de la réveiller ; ceci devait être un insecte. La jeune fille se releva, et se frotta les yeux. Ses picotements devinrent de plus en plus denses ; jusqu'à devenir très rapidement insupportables ! Elle découvrit avec effroi ses mains rouges et boursouflées, dont la peau commençait à s'écailler. La douleur la paralysa. Elle se releva, effrayée. Elle souffrait ! La peau des avant-bras commençait elle aussi à s'écailler, bientôt les brûlures arrivèrent jusqu'aux épaules. La petite-fille hurla tant la douleur en devint désagréable. Elle se jeta sur la rivière, et plongea ses bras dans l'eau pour calmer les brûlures, ne pouvant retenir ses larmes de douleur. Était-ce une allergie ? Elle n'avait jamais eu de tel symptôme ! Daraen se tourna instantanément vers l'endroit où elle était allongée il y a de là quelques secondes ; l'herbe avait fané. […] Les bras de la petite-fille furent recouverts de tissu et de crème censée apaiser la brûlure. Zadella Sitis avait même pris soin de préparer une boisson chaude à sa tendre fille, dont les yeux encore noyés de larmes dévisageaient son père. Un homme fade. Il n'était pas grand, il n'était pas beau non plus ; il n'en était pas laid pour autant. Il était mince, mais il n'était pas musclé. Sa carrure était fine, il semblait agile, habile. Son regard brun et vitreux était posé sur un livre, un gros livre ennuyeux. Ennuyeux, voilà ce qu'il était. L'homme détourna son regard du livre quelques instants pour reporter son attention sur sa fille, Daraen. Il regarda ses bras, il tenta même de les toucher mais Daraen eut un mouvement de recul. Elle souffrait ! L'homme soupira, un long, un profond et un désagréable soupir. II. Innocence perdue Les flammes, de leur tumulte et de leur colère profonde ne faiblissaient pas. Elles s'engouffraient peu à peu dans le village, ravageant, tuant, blessant et n'épargnant pas le moindre nourrisson. Les arbres brûlaient, les flammes s'enfonçaient dans la forêt face à quelques braves villageois qui épuisaient leurs réserves d'eau pour mettre fin à ce spectacle macabre. On pouvait voir les gens s'agiter et fuir vers le nord ; mais c'était vain. Tout n'était qu'une question de temps avant que les flammes ne ravagent totalement les abords du village. Tout le monde avait peur, tout le monde hurlait. Ils cédaient tous à la panique. Ils couraient, hurlaient, se contentaient d'attendre ou fuyaient. Daraen, elle, observait. Les flammes semblaient danser, c'était si beau. Les flammes semblaient chaudes, les flammes semblaient fortes. Elles semblaient protectrices. Cette chaleur dans cette douce soirée d'hiver réchauffait son cœur. Elle aimait le feu. Elle le regardait crépiter doucement, avec une telle agressivité mais à la fois une telle douceur. Peut-être pourrait-elle le toucher ? Peut-être pourrait-elle y entrer ? Peut-être pourrait-elle le revêtir tel un manteau, avoir chaud éternellement. Daraen tendit sa main vers le feu. Elle voulait le sentir sous ses doigts ; il devait être doux. Mais quelque chose la retenait, quelque chose l'empêchait de plonger sa main à travers les flammes. Quelqu'un la tenait par le poignet, l'empêchant tout bonnement de plonger à travers cette fournaise. Daraen suffoquait. Le manque d'air semblait lui être monté à la tête. L'enfant d'une dizaine d'années sentit qu'on la prit par la taille, on la leva du sol. On l'éloigna des flammes, de ces magnifiques flammes. Elles s'éloignaient encore et encore, jusqu'à devenir de plus en plus lointaines. Daraen ne ressentait plus la chaleur, le bonheur que ce feu lui apportait. Elle avait froid, peur. Elle ne voyait rien autour d'elle, si ce n'est l'obscurité. Elle n'entendait plus rien, à part un bruit de sabots. L'air redevint pur. L'air redevint frais. Daraen respirait cet air à pleins poumons, l'air de la Forêt des Mirlis. La petite-fille ouvrit doucement les yeux ; sur elle se trouvait une couverture, un homme la tenait fermement tandis qu'il dirigeait un cheval au pas. Un cheval blanc à la crinière sombre, Daraen n'en avait encore jamais vu de tel. Elle jeta son regard émeraude sur l'homme. Une personne grande et robuste, à la peau mate. Cet homme avait un regard brun, et était chauve. Des traits durs caractérisaient son visage tandis qu'il regardait à l'horizon. On pouvait apercevoir une ville, au loin. Daraen aurait reconnu ce chemin entre mille ; cette route menait à Saona. - Ah, tu es réveillée, déclara l'homme. Daraen ne répondit point, n'acquiesça point. L'homme ne regarda même pas la petite fille dont l'esprit était encore embrumé. Elle aussi, fixait l'horizon d'un œil vitreux, se refusant inconsciemment de regarder par derrière. Elle connaissait cet homme, elle le connaissait depuis sa naissance. Elle ne l'aimait pas. Frederik Risielle ; un vulgaire, un misérable mercenaire. Un ami de son père, l'assassin. Cet homme lui avait toujours fait peur, lui, sa carrure imposante, sa cicatrice à l’œil droit et l'épée dont il ne se séparait jamais. Une grande épée usée, dont certaines tâches semblaient incrustées dans le métal-même. Il n'était pas fréquentable. C'était un mercenaire, après tout. Les mercenaires ne sont que des scélérats, des criminels, des types pas sympas. Daraen n'aimait pas les mercenaires. - Daraen, ça fait bien longtemps.Il disait vrai. Cela faisait maintenant des mois, des années qu'ils ne s'étaient pas vus. Nicolae Sitis n'était, après tout, pas du genre à mélanger ses « relations » avec sa famille ; bien que cet homme ne constitue une exception de taille. Frederik aimait les Sitis. Il adorait cette famille ; il faisait parti de cette famille. Dans sa jeunesse, ce mercenaire n'a pas hésité une seconde à mettre sa vie en péril pour sauver celle de Zadella Sitis. Il était un homme brave et fidèle mais il était infiniment cupide. Les Sitis lui ont cependant toujours pardonné cette cupidité. C'est d'ailleurs pourquoi il les aimait tant. Frederik avait sauvé la vie de Daraen. Elle n'en était pas consciente. Elle était après tout trop jeune pour en prendre conscience ; Frederik le savait. Frederik n'attendait pas de reconnaissance. Il n'avait jamais attendu la moindre reconnaissance. Il regardait au loin, encore et toujours. Il regardait la ville se rapprocher peu à peu, la petite fille pourrait bientôt se reposer. Ladite petite fille s'éveillait peu à peu. Elle sentit l'air frais de l'hiver caresser son visage. Elle se sentit s'éveiller. Elle sentait sa mémoire lui revenir. L'odeur, les flammes. Ces magnifiques flammes si chaudes. Daraen pouvait encore voir les gens pleurer. Elle sentait encore ces mains qui l'arrachèrent à ses douces flammes. Elle entendait encore ces voix si familières, les voix de ses parents, nouées par le chagrin. Elles lui suppliaient, lui ordonnaient de fuir, de courir ! Ses parents. Daraen se paralysa. Daraen sentit son cœur arrêter de battre l'espace d'une seconde. Daraen tomba du cheval. Elle pleurait. Frederik stoppa immédiatement l'animal et se jeta sur l'enfant, il la prit par les épaules. Son regard était vide. Ses parents étaient morts, morts, morts. Elle les voyait, tous les deux, dans les flammes. Elle voyait leur chair brûler, elle les voyait hurler, lui hurler de fuir. Elle se voyait là, près des flammes, incapable de bouger. Elle se voyait tendre la main vers ce feu crépitant, elle se voyait, vide. Vide de tout sentiment. Elle ne parvenait pas à pleurer. Elle ne parvenait même pas à hurler. Daraen regardait devant elle. Frederik le savait. Frederik la serra dans ses bras. C'était à présent sa seule source de réconfort, à tout jamais. III. Nouveau départ Daraen tourna son poignard entre ses mains. Un poignard précieux, coûteux ; dont le manche était fait d'or et surmonté d'un magnifique rubis. Un poignard hérité de son père. Frederik le lui avait donné à l'instant même où ils étaient arrivés à l'auberge, il y a sept ans de cela. C'est là où Daraen trouva refuge ; on l’accueillit à bras ouverts, on lui offrit gîte et couvert, Daraen rejoint ce groupe, ce groupe de personnes qu'elle méprisait tant, autrefois. Ce groupe de mercenaires, rustres, idiots. Devenir mercenaire ne fut pas un choix. Ce fut une fatalité. Daraen ne parvint pas à s'habituer aux regard des gens, le dégoût qu'elle lisait au fond de leurs yeux. Daraen fit glisser le poignard entre ses doigts, Daraen attendait. Assise sur un sol poussiéreux, son cœur battait, il battait si fort qu'il aurait pu exploser dans sa poitrine. Daraen avait peur. Daraen avait 17 ans, Daraen avait changé. Bien trop changé. Frederik posa une main sur le crâne de la jeune femme. Une main compatissante. Ce jour devait arriver. Frederik avait tant insisté, et Daraen n'avait pas pu refuser. Daraen devait être forte. Daraen devait tuer. C'était sa mission. Elle devait éliminer un homme, avec l'aide de cet idiot de Frederik. Ôter la vie pour la première fois ; diable, ce que c'était angoissant. Daraen serrait son poignard. De toutes ses forces. Son père l'avait lui aussi serré autrefois, il l'avait serré avant chaque homme qu'il avait tué, chaque vie qu'il avait ôté. Daraen n'avait jamais respecté son père, à cause de son métier. Elle l'avait toujours méprisé. Elle n'avait jamais compris comme ôter la vie pouvait procureur la moindre satisfaction. Daraen inspira, elle se leva. Daraen avança doucement dans la pièce plongée dans l'obscurité la plus totale. Ses mains tremblaient, étaient moites. Daraen était discrète. Daraen pouvait entendre les ronflements d'un homme, un vieil homme, allongé paisiblement dans un lit. Il ignorait tout de ce qui l'entourait. Daraen se pencha au dessus de ce pauvre homme. Elle empoigna son arme à deux mains, elle ferma les yeux. Daraen ne pleura pas. Daraen ne réfléchit pas. La jeune-femme inspira. Avec violence, elle abattit le poignard dans la poitrine du vieil homme. Daraen sentit la chaleur du sang gicler sur son visage. Daraen lâcha le poignard, encore planté dans la poitrine du vieil homme. Daraen tremblait, mais elle se sentait bien. Elle ouvrit les yeux. Elle souriait. IV. Un tournant inattendu Daraen frottait frénétiquement son avant-bras râpeux. Il y a quelques jours était arrivée la même chose qu'il y a 11 ans de cela, dans cette clairière. Daraen s'en souvenait comme si c'était hier ; cette herbe magnifique, ce petit lac, cet air pur que la petite fille respirait à pleins poumons. Et puis soudain, cette douleur abominable. Une douleur que la jeune femme n'aurait jamais su décrire. Oui, c'était l'enfance. Cette douce enfance à laquelle on l'avait arrachée, un jour. Une enfance qui lui laissa littéralement des cicatrices. Cette fois, une simple fleur suffit à totalement brûler le bras de Daraen, dont les traces de brûlures étaient encore clairement visibles. Sa peau était carbonisée jusqu'à l'épaule, Daraen pouvait d'ailleurs encore sentir la douleur de la brûlure. Elle était assise là, nettoyant doucement sa précieuse dague encore tâchée de sang. Une meurtrière, voilà ce qu'elle était devenue. Aujourd'hui, Daraen n'était plus qu'une simple mercenaire ; elle n'acceptait que les contrats d'assassinat. La vue du sang la faisait jubiler ; presque autant que la vue des flammes qui crépitaient en ce moment même dans la pièce. Était loin la petite-fille irréprochable qu'elle était à l'époque. Qui aurait donc pu deviner qu'une pauvre orpheline telle qu'était Daraen ne devienne qu'une meurtrière insensible ? | PRENOM: Secret ! AGE: 14 ans (15 dans deux mois, à vrai dire) AVATAR: Aucune idée e.ê TU FAIS DU RPG DEPUIS LONGTEMPS ? Ça va faire 3 ans ! COMMENT TU AS CONNU LE FORUM ? Grâce à un top site dont je ne me souviens plus du nom, d'solée. UNE QUESTION, SUGGESTION ? Absolument pas ^^ |
Dernière édition par Daraen Sitis le Sam 21 Mar 2015 - 10:58, édité 16 fois |
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