Dès son plus jeune âge, on lui avait appris à ne penser qu’a lui. C’était la société qui le voulait. Il avait appris que l’apparence comptait beaucoup. C’est du moins ce que racontaient les nombreux précurseurs de son frère.
Bien qu’il n’avait pas vraiment le droit de recevoir des cours, il avait toujours été passionné par les nombreuses histoires qu’ils contaient. Il se décida alors à faire de cette matière sa spécialité.
Suite à de nombreuses recherche sur l’origine de son pays, il appris que, bien que voler un objet était interdit voire même puni, si l’individu se faisait prendre, leur société n’aurait pu être là où elle en est aujourd’hui, sans en user. Cet art leur permettait de s’accaparer des nouvelles technologies, sans avoir besoin de les inventer. L’intelligence n’étant pas leur point fort.
 
Dans son enfance, il avait toujours été considéré comme différent. Notamment à cause de sa soif insatiable de connaissances et qui était plutôt rare pour un Parlèms.
Face à l’excellence de son frère et la puissance de son père, il était invisible aux yeux des autres. On ne l’estimait que par sa relation avec ces deux personnes.
Cette situation solitaire lui avait paru, au début, douloureuse voire injuste, mais il s’y était vite accoutumé. Il usait de son temps libre pour s’entrainer en cachette au tire à l’arc (art peu noble pour une famille de son rang) et pour lire les manuels d’histoire de son peuple.
Voulant être accepté par les autres, il devait se soumettre aux exigences imposées par la société et par sa famille. Il du donc s’accoutumer aux différentes modes, changeantes en fonction des saisons, et à devoir se parader avec un habit rouge écarlate afin de montrer son appartenance à sa classe sociale.
 
On lui avait toujours dit que le pouvoir de Vérité était une malédiction, que c’était un art apportant malheur à celui qui la pratiquait et à ses proches.
Lorsqu’il eu pour la première fois une rencontre avec ce pouvoir, il s’était sentit perdu, terrifié. Déjà différent des autres, il n’osa en parler à personne. Puis avec le temps il réussit à vaincre cette frayeur et constata que ce pouvoir n’était pas totalement mauvais. Ne pouvant pas se permettre de payer un cours pour maitriser son pouvoir, il consacra le reste de son temps libre dans sa découverte.
Au fils du temps il appris a faire quelque petits tours. Il réussissait à altérer légèrement le temps perçu même si cela se produisait sans qu’il le veuille vraiment. Le seul phénomène qu’il arrivait vraiment à contrôler était le fait de ressentir les émotions qui avait parcouru ou vont parcourir un endroit, ou un objet, au cours du temps. Cela lui permettait même, parfois, de reconstituer une scène émouvante qui appartenait soit à un moment passé, au présent ou au future, sans pour autant savoir à quelle époque cet événement c'est ou ou sera produit.
 
A 20 ans, en plus d’être un excellent chasseur il était capable de maitriser le temps, pouvoir de vérité auquel il s’était spécialisé durant ses cinq dernières années. Il était capable de l'influencer légèrement pendant un très court laps de temps, ce qui lui permettait notamment de tirer à l'arc plus rapidement que la normal.
 
Après le suicide présumé de sa mère, son père mourut à petit feu, rongé par le chagrin de la perte de cet être chère. Il était pourtant sûr que sa mère ne se serait pour rien au monde donner la mort sans aucune explication de tout genre. Il mena donc sa petite enquête, et découvrit que ses symptômes correspondaient parfaitement à la mort d’un ancien dirigeant, Caïcus Caecarus, empoisonné par une plante, la lyburnica, qui se trouvait exclusivement à Hélpos. Il voulait faire par de son sentiment avec son frère, le nouveau chef de la famille.
Avant qu’il puisse lui expliquer quoi que ce soit, ce dernier lui avait explicitement fait paraître sa répugnance à continuer de  l’accepter en tant que membre de la famille.
C’était sa mère qui l’avait récupéré sur le bord de la route lorsqu’il avait moins d’un an.
Cette information bien qu’horrible à recevoir de la part d’un frère ne le surpris pas pour autant. Il avait toujours soupçonné ses parents de lui cacher quelque chose.
Chassé de sa patrie et de sa famille, il avait tout de même gagné quelque chose qu’il ne possédait pas auparavant : un but. Il était maintenant déterminer à trouver l’assassin de sa mère de cœur coute que coute. « En route pour Hélpos ! »