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Une flamme mourante [Daeron]

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Message(#) Sujet: Une flamme mourante [Daeron] Une flamme mourante [Daeron] Icon_minitimeVen 1 Aoû 2014 - 18:16

12 de Maliér, 1248
Quelque part dans les Montagnes de Saphir

La frontière entre le monde des humains et celui des Liares n’était peut-être pas délimitée par un trait clair et défini, mais elle existait. On pouvait la sentir dans la lourdeur de l’air, dans la morsure du vent, dans l’odeur de la végétation et dans chaque élément de la nature. Peut-être était-ce la nouveauté qui le forçait à remarquer toutes ces choses qu’il n’avait jamais senties auparavant. Le souffle frais d’un vent d’été parcourant le flanc d’une montagne, transportant avec lui l’odeur de l’herbe et des fleurs d’une minuscule vallée lui donnait l’impression que tous ses sens étaient ravivés. Il laissait derrière lui le poids de sa propre vie, ne transportant avec lui que ses maigres possessions et le souvenir d’un homme qui avait toujours été présent pour lui. Présent jusqu’à maintenant. La vie d’ermite, c’était son maître qui l’avait choisie, lui, il voulait voir le monde, le goûter, le sentir et le vivre. Du haut de cette montagne sur le territoire humain, il avait l’impression de vivre pour la première fois. Il avait vu au loin la ville humaine qui serait son premier arrêt. Ses grandes fortifications étaient telles qu’il n’en avait jamais vues. Certes, Galéa était une ville fortifiée, mais pas comme celle-ci : les pierres blanches de sa fondation contrastaient avec tout ce qu’il avait connu auparavant.

Et il s’était remis en route. Il en avait encore pour deux jours, s’il maintenait son rythme.

Le soir tombait peu à peu et le froid reviendrait bien assez vite. Lorsqu’il se trouvait encore au sommet, il avait vu une petite clairière près d’une rivière où il pourrait faire un campement. Il lui fallut certes quelques heures pour rejoindre l’endroit, et la pénombre était déjà bien plus présente, comme si le soleil était trop faible à cette heure pour percer les quelques arbres se trouvant qui semblaient s’étirer pour agripper les derniers précieux rayons dorés. Il devait se trouver à une heure ou deux de la route principale traçant le chemin entre cette ville humaine et celle de son peuple. Il l’avait suivie un moment, mais préférait faire ses campements près des rivières et des ruisseaux abondants en cette saison.

Un gémissement profond, déchirant, attira son attention alors qu’il approchait de son lieu de camp. Un froncement de sourcil plus tard, il s’approchait de la source du bruit. Il s’attendait à trouver un humain, peut-être un marchand égaré, mais ce n’est pas ce qu’il y trouva. Un homme était mort au bout de son sang, la gorge percée de plusieurs morsures, il tenait à main une lame de la longueur de son avant-bras, recouverte d’une substance visqueuse, presque noire sous le soleil mourant. La créature à ses côtés… le prêtre en avait déjà vus, ils étaient les protégés de sa déesse, en quelques sortes. Un Tanflamm. Ici. Il devait s’être égaré, mais surtout il était blessé.

Lorsqu’Aramnar fit un bas vers cette magnifique créature, ses rayures se mirent à briller faiblement sur son pelage noir comme la nuit. La blessure était évidente, et quelque chose se répandait certainement dans le sang de la pauvre bête, mais que pouvait-il faire ? Il était de son devoir de lui venir en aide. Il se mit donc face au Tanflamm et ses propres yeux se mire à briller alors qu’il laissait Arka’al peu à peu s’emparer de son corps. Il voulait lui montrer qu’ils n’étaient pas si différents, finalement. Malheureusement, la courte méditation du prêtre de Simius fut interrompue par le craquement d’une branche. Vif comme un feu dans une trainée de poudre, il remit sa capuche et se glissa derrière un arbre, s’arrêtant de bouger en espérant que le son passe. Était-ce un des compagnons de l’humain qui était venu lui porter assistance ? Ses yeux parcouraient la noirceur à la recherche d’un signe de vie, mais l’homme qu’il vit s’approcher était certes inquiétant, mais ne semblait pas être le genre d’hommes à s’attaquer à une pauvre bête à coup d’arme empoisonnée.

Lorsque leurs regards se croisèrent, Aramnar sut qu’il avait été repéré, et il glissa sur sa tête la lourde capuche qui le protégeait du regard d’autrui.


Dernière édition par Aramnar/Arka'al le Sam 2 Aoû 2014 - 17:52, édité 1 fois
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Message(#) Sujet: Re: Une flamme mourante [Daeron] Une flamme mourante [Daeron] Icon_minitimeVen 1 Aoû 2014 - 22:45

Une chaîne de montagne colorée d'un bleu saphir éclatant, menant directement à une cité humaine si l'on prenait la bonne direction. La frontière entre deux nations totalement différentes était là, juste devant lui. Un gémissement, peut-être de soulagement, il se racla la gorge pour finalement traverser la ligne, celle qui le faisait quitter une nation pour en rejoindre une autre. Le pied léger, finalement, il quitta la région des Liares. Malgré le fait qu'il aimait voyager, il ne put s'empêcher de penser que l'odeur de l'air chaud et la température peut enclin à lui faire du bien était maintenant chose du passé et qu'il pouvait oublier ce passage de sa vie. Heureusement, les dernières montagnes passé avaient été bien plus froide, bien plus agréable. Au loin, il pouvait apercevoir une cité, celle des humains. Humain, cela lui rappela qu'il n'en était pas un, quoi qu'il aimerait bien. Son année sous cette forme allait bientôt arriver à terme. Il devrait trouver un petit coin aquatique tranquille, le temps de se régénérer pour retourner sous sa forme humaine sans trop de danger. Il ne pouvait pas se risquer de mourir dans un endroit pareil pour un si petit problème, imprévu. Il se devait d'être prudent, une erreur et celle-ci pourrait lui être fatal. Le souffle du vent, un brin léger, portant avec lui une petite odeur agréable, réveilla de son imagination le chasseur. Les nombreuses odeurs de plantes environnantes accompagnées par le vent humaient l'air d'un parfum très agréable que Daeron ne put s'empêcher de respirer agréablement. Il se retourna vers les montagnes de neiges et de froids derrières lui, laissant échapper un soupire à leurs vues.

Les ombres de la nuit se faisaient plus fréquent, celle-ci devinrent plus sombres. Le froid de la nuit devenait plus agressif au fil du temps qui s'écoulait comme une rivière. Cette petite température, quoiqu'un peu agressive, ne pouvait que faire du bien au chasseur. Il en avait pour quelque temps avant d'arriver à la cité vers laquelle il se dirigeait, mais il ne voulait pas se précipiter directement là-bas. Il voulait prendre le temps d'admirer le paysage de la terre des humains, il avait de si rares occasions pour pouvoir la visiter. Son aigle le suivait de près, volant à travers nuage et ombres du ciel. Celui-ci volait agréablement en observant les environs, étant prêt à tout pour défendre la seule personne qui lui restait encore en vie.

Tout en volant, l'oiseau aux plumes brunes pu apercevoir quelques ombres au sol, non loin de la position de l'Héléo qui marchait directement en leur direction. Celui-ci, en alerte, se rapprocha de l'homme en se déposant sur son bras. Par la même occasion, celui-ci leva son bras pour y accueillir l'oiseau. Celui-ci se posa en s'y agrippant à l'aide de ces griffes acérées. Maintenant alertés, cela intrigua Daeron qui voulue en savoir plus. Il s'approcha délicatement, tranquillement, pour ne pas être considéré comme un intrus ou pire, un ennemi.

La première chose qu'il entendit fut un gémissement, très sourd. La deuxième chose fut un craquement d'une branche, très nette. Il put en conclure rapidement que celui-ci venait de sa position. Il avait dévoilé cachette par erreur, une erreur tel un débutant. Il n'y avait plus de raisons de se cacher maintenant cela fait. Il se montra alors, la lumière de la lune étant la seule source de lumière pour éclairer son visage. Il y avait un cadavre au sol, un humain à première vue. Celui-ci avait été sauvagement tué, la gorge broyer par plusieurs morsures en différent endroit. Une bête qui gémissait au sol ainsi qu'un homme à l'allure sombre s'y trouvait également à ces côtés. La bête semblait blessée, mais il ne pouvait point mettre le doigt sur le pourquoi de la blessure. Quant à l'homme, il avait quelque chose de pas très rassurant. Il tentait de cacher son visage derrière un capuchon sombre. Daeron fronça un sourcil en voyant la réaction de méfiance de l'homme, il avait à peu près la même en son cas.

-Ne prenez pas peur, je ne vous veut aucun mal!

Il tourna son regard vers la créature au sol qui semblait sous souffrance constante.

-Je ne veux pas vous paraître grossier, mais vous savez ce qu'il a?

Tout en fermant les yeux, il fit une prière à la déesse mère, voulant protéger cette créature.
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Message(#) Sujet: Re: Une flamme mourante [Daeron] Une flamme mourante [Daeron] Icon_minitimeSam 2 Aoû 2014 - 17:40

La prière à Simius était loin d’être complète. Heureusement. L’appel d’Arka’al ne s’était pas terminé, et l’enfant de sa déesse pourrait encore dormir quelques temps. Cependant, suffisamment de mots avaient été murmurés pour changer la couleur des yeux d’Aramnar, généralement d’un mauve sombre et calme. Ceux-ci brillaient telles de petites flammes dans la nuit. Ces deux billes incandescentes étaient posées sur l’homme qui était sorti de sa cachette. En un mouvement relativement calme, le prêtre s’était voilé, cachant son visage, son corps et son identité tel le pire des filous. Impossible de lui attribuer un genre, impossible de déterminer son âge ; il n’était qu’une figure voilée au milieu d’une scène. Sous la lourde capuche de sa grande cape, il était possible de distinguer les deux sphères qu’étaient ses yeux, et d’étranges filaments sillonnant son visage tels des rivières orangées. Sa peau grise semblait tout simplement sombre dans la nuit, mais ces veines de magma en disait bien long sur sa nature qu’il lui était impossible de cacher.

Alors qu’il prenait un simple pas de recul, amenant instinctivement sa main vers son arme qui serait certes superflue à l’instant, une mèche de longs cheveux mauves se défit de derrière son oreille, coulant sur son épaule jusqu’à n’être qu’un voile de plus entre lui et l’inconnu. Le prêtre, d’une délicatesse effroyable observait, attendait et pesait chacun des mots qui allaient sortir de sa bouche. Sa méfiance n’était pas vraiment face à l’homme en tant que tel, mais la question restait importante : accompagnait-il celui qui gisait sur le sol ? Observant les réactions de l’inconnu, il finit par acquiescer d’un mouvement de tête simple et il reprit une pose plus décontracté. La lueur de ses yeux s’éteignit et ils reprirent leur teinte mauve habituelle.

Lentement, sans le moindre mouvement brusque, il approcha de l’homme au sol. La figure voilée ne semblait avoir aucun problème à approcher, toucher ou manipuler un cadavre et cela se fit très apparent lorsqu’il se pencha pour saisir la main du macchabée. De ses mains gantées, il défit un à un les doigts de l’homme qui commençaient à se resserrer sur la garde de son épée. Ses mouvements étaient calmes, calculés. Lorsqu’il en eut finit, il se saisit de l’arme, mais ses mouvements montraient bien qu’il n’étaient pas un combattant. Il se releva et posa à nouveau son regard sur l’étranger. Il brisa finalement son mutisme pour parler d’une voix détachée presque trop douce pour posséder son propre genre :

« … il a utilisé du poison. »

Comme si le petit être voulait prouver ses dires, il posa la lame de l’épée dans sa paume de main, tenant la garde de son autre main. Il tendit les bras vers l’héléo pour que celui-ci puisse voir la lame couverte de cette substance poisseuse verdâtre s’était mêlé au sang de la bête. Celle-ci avait dû se battre avec les dernières forces qui lui restaient, mais le comportement de l’animal n’était pas le souci principal d’Aramnar.

Lentement, le prêtre s’accroupit et se tourna vers la créature qui faiblissait à vue d’œil, mais lorsqu’il s’approcha pour la toucher, celle-ci se mit à grogner de ses dernières forces, ce qui le fit se rétracter rapidement. Même faible, une telle créature pouvait encore bien des prouesses, comme le prouvait le corps au sol.

« Je pourrais probablement la guérir… si elle me laissait approcher… » Il y avait une certaine tristesse dans cette voix douce, mais les raisons n’étaient peut-être pas évidentes. Il semblait bien que même les créatures naturelles le rejetaient, même celles qui partageaient sa nature. Il ne pouvait s’empêcher de trouver une certaine ironie à la chose, mais il n’en dit rien. Il releva le visage vers l’homme se trouvant encore à quelques pas de lui, dévoilant son visage ravagé par quelque maladie. Aramnar ne voulait voir souffrir la bête et si elle ne se laissait pas faire, il aurait au moins préféré la voir mourir rapidement que par l’effet d’un poison humain.
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Message(#) Sujet: Re: Une flamme mourante [Daeron] Une flamme mourante [Daeron] Icon_minitimeDim 3 Aoû 2014 - 14:37

Cet homme, étrangement, ne semblait pas vouloir montrer son visage à l'inconnu devant lui. Il semblait très méfiant de nature. Le chasseur pouvait comprendre la situation actuelle et décida de laisser faire cet homme à l'allure sombre et étrange. Par-contre, il ne pouvait s'empêcher de l'avoir à l'oeil. Il ne lui faisait pas confiance. Les faibles rayons de la lune, cacher par quelques nuages et non pas assez pleine pour dégager assez de rayon, n'était pas assez fort pour dévoiler le visage de l'inconnu. Seul des lueurs violettes dans le noir, très perceptible, ainsi qu'une multitude de craquelure rougeâtre sur son visage pouvait être perçu. Cela en disait long sur la nature de l'homme qui se trouvait devant lui, il ne semblait pas être n'importe qui. Un Liare, c'était bien sa veine, lui qui était un Héléo. Par-contre, ce voiler le visage avec une telle intensité à l'aide de son capuchon semblait être un peu exagéré pour le chasseur qui leva un sourcils, en signe de stupéfaction. Même lui ne cachait pas autant sa nature Héléo de cette manière. Il releva son capuchon pour laisser tomber sa longue chevelure brune sur son dos ainsi que sur ses épaules. Son regard brun d'une émotion vide se tourna vers l'homme, le cadavre pour ensuite se terminer vers la bête, agonisante. Il ne faisait pas confiance à l'homme, il n'allait donc pas tenter de s'en approcher ou de se faire ami ami avec lui. Quant au cadavre, c'était son problème de s'être fait tuer, pourquoi devait-il s'en soucier. Finalement, l'animal qui agonisait lui faisait peine à voir. Il ne pouvait pas rester là à le voir souffrir de cette manière.

Daeron restait là, sans dire un mot ni faire un mouvement. Il avait également le regard vide, sans une émotion. Il n'éprouvait aucune peur ni aucune tristesse envers l'homme ou le cadavre. Il avait une main dans une poche et l'autre tenait son aigle. Celui-ci se mit également à piailler en voyant le Liare se déplacer sur le côté. Il caressa alors l'oiseau pour le calmer. Une longue chevelure violette se fit percevoir alors sur les épaules de l'homme devant lui. Malgré le fait qu'il soit un Liare, il avait une physionomie assez étrange pensa sur le coup le chasseur. Il ne pouvait s'empêcher que cet homme n'était pas un Liare comme les autres. Celui-ci pris alors une posture qui semblait défensive. Daeron ne broncha pas, il restait là sans rien faire ni dire un mot. Après quelques secondes, l'homme de feu devant lui acquiesça de la tête et pris une posture bien plus décontracté. Allait-il finalement arrêter de le soupçonner pour l'animal?

A pas d'escargot, l'homme aux couleurs violettes se déplaça sur le côté, en direction du cadavre. Malgré le fait qu'il ait pris une posture plus décontracté, il ne pouvait s'empêcher de vouloir cacher son visage. Il se pencha alors pour saisir la main du cadavre et ainsi desserrer ses doigts qui tenaient le pommeau de son épée. Finalement, après avoir observé l'épée bien attentivement, il se releva et regarda dans la direction du chasseur pour enfin prendre la parole. Il ne fit que répondre à la question posée précédemment par lui. Du poison? Quel genre de chasseur pouvait utiliser une arme aussi répugnante. Faire souffrir un animal de cette manière était quelque chose que Daeron ne prenait pas à la légère.

-Je sais ce que vous pensez et je peux vous assurer que vous vous trompez. Je me fiche de ce qui à pu arriver à cet homme, tout ce qui m'intéresse, c'est de soigner cet animal, débuta-t-il d'une voix sévère. Je hais voir un animal souffrir et encore plus le voir agoniser de cette manière. Cet homme n'aurait jamais dû s'en prendre à cet animal avec du poison et il semblerait que la Déesse Mère soit d'accord avec moi vu le cadavre qui git au sol, continua-t-il sans trop broncher.

Le Liare tendit alors l'arme couverte d'une substance verdâtre, presque poisseuse en sa direction pour qu'il puisse voir celle-ci plus en détail. Cela ne lui pris qu'une seconde pour démontrer un regard de dégout et de repousser l'arme.

-Éloignez de moi cette chose horrible s'il vous plait. Je déteste le poison!

L'inconnu alors s'accroupit au sol au côté de la bête. Il tenta de s'approcher pour la soigner, mais celle-ci se mit sur la défense et ne laissa pas celui qui pouvait le soigner l'approcher. Cela faisait peine à voir, si cela continuait comme cela, il allait mourir de son agonie jusqu'à la fin. Même en étant faible, il avait assez de force pour pouvoir empêcher qui que ce soit de l'approcher. D'une voix triste, le soigneur répondit qu'il pourrait la soigner si la bête lui permettait d'approcher. Daeron s'approcha alors de l'homme et s'accroupit également au sol. Le chasseur tenta également de s'approcher de la bête, mais celle-ci se mit automatiquement à se défendre lorsqu'il voulue la toucher pour la calmer. Celui-ci retira alors immédiatement ses mains pour ne pas être blessé, assez rapidement pour voir son Aigle s'envoler alors qu'il venait de sursauter.

-Je suis désolé Hawk, tu ferais mieux de surveiller le ciel pendant que nous tentons de sauver cet animal!

Son regard se tourna alors encore une fois vers la bête au sol.

-Il semble ne pas faire confiance à tout être qui n'est pas animal. Je peux le comprendre après ce qu'il a du subir. Je vais tenter quelque chose, mais ne prenez pas peur!

Le chasseur se releva alors et recula de quelques pas, assez pour pouvoir être à une bonne distance du Liare et de la bête. Il enleva une partie de son armure, il était presque nu comme un vers. Il était loin d'être pudique à ce sujet. C'est alors qu'il décida d'utiliser sa vérité. Cela le démangeait depuis quelques temps déjà, mais il n'avait jamais eu l'occasion de pouvoir le faire. Son corps musclé, rapidement changea de forme pour prendre le corps d'un loup. Ses jambes et ses bras se changèrent en pattes pour finalement se terminer avec sa tête qui pris celle d'un loup. Son regard changea du brun au jaune et son corps se fit recouvrir de poils d'un blanc éclatant. Finalement, il venait de prendre la forme d'un loup. Il tenta de s'approcher une nouvelle fois de l'animal pour tenter de le calmer. Si celui-ci ne pouvait le calmer sous sa forme humaine, peut-être que sous sa forme animal, il le pourrait. C'est avec une grande délicatesse qu'il s'approcha de l'animal à l'agonie, a pas de loup.
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Message(#) Sujet: Re: Une flamme mourante [Daeron] Une flamme mourante [Daeron] Icon_minitimeMar 19 Aoû 2014 - 19:11

Suffisait-il d’un peu de poison pour révulser un homme à l’air si grand, si fier ? L’incompréhension aurait pu se lire sur le visage du prêtre alors qu’il relevait les yeux vers l’inconnu, mais les traits de son visage ravagés étaient presque indéchiffrables pour qui ne le connaissait pas. Un haussement d’épaules plus tard, l’inconnu masqué avait déposé l’arme près du corps de son propriétaire, après avoir lentement glissé son index le long de la lame pour accumuler sur la première phalange un peu de cette substance. Il sentit celui-ci et alla même jusqu’à y goûter, comme pour déterminer sa nature. Du coin de l’œil, il vit l’autre homme tenter la même chose que lui. Ne s’approchait pas qui voulait d’une bête mourante, surtout lorsque celle-ci avait la fierté d’un Tanflamm qui aurait certainement préféré mourir seul loin des regards qui auraient pu le juger. Peut-être n’était-il pas un fin connaisseur d’animaux, mais il savait à quoi s’en tenir dans ce cas-ci.

Aramnar tourna la tête pour acquiescer et regarder l’homme droit dans les yeux : « Je ne sais pas si c’est une question d’animal… ou… pas ? » Sa phrase avait traîné alors que l’homme se reculait et se dévêtait.

Voir l’homme se dénuder ainsi l’effraya peut-être plus que ce qui suivit : l’éducation du prêtre avait inclus une bonne dose de pudeur. Il détourna le regard pour reporter son attention sur la bête blessée, mais il gardait un œil sur l’autre homme. Les transformations ne l’inquiétaient pas outre mesure, en fait, elles les fascinaient plus qu’autre chose. Un millier de questions lui vint en tête, car ce pouvoir particulier que lui avait accordé Simius, personne n’en avait jamais démontré de similaire. Pourtant cet inconnu était là, à se transformer en un animal fort impressionnant. Des loups tels que celui-ci, aussi blanc, purs comme la première neige des montagnes de Saphir, il n’en avait jamais vu. Jamais il n’avait pu observer sa propre transformation de l’extérieur. Semblait-elle aussi monstrueuse ? Ses membres se déformaient-ils de cette façon, laissant place pendant la fraction d’un instant à une vision d’horreur ? Combien de personnes l’avaient vraiment vu ? Avaient-ils eu peur ? Probablement… Pourtant, lui, il restait ainsi à ne porter attention à demi, comme si cela ne l’intéressait pas, comme si cela ne l’effrayait pas.

Et à nouveau, cet inconnu, cette fois sous une autre forme, tenta de s’approcher de la créature blessée. Celle-ci était encore sur la défensive, car un prédateur restait un prédateur. Comme si elle se préparait à affronter un nouvel adversaire, la bête tenta de se remettre sur ses pattes. Chaque mouvement devait causer une douleur incommensurable, pourtant, elle continuait de bouger lentement, mais s’écroula sur le côté bien avant d’avoir réussi à se mettre debout. Ce moment de faiblesse laissa une ouverture pour que le loup puisse s’approcher. Il était étonnant de voir deux animaux si distincts s’accepter, et Aramnar observa la scène un moment en silence. Le prêtre n’était pas devin, et ne connaissait pas bien les animaux, il lui était difficile de savoir si l’animal se laisserait approcher. Il attendit patiemment de longues secondes, sans faire le moindre mouvement brusque, mais voyant qu’elle ne semblait pas vouloir sauter à la gorge de l’homme métamorphosé, il se mit à fouiller dans ses sacs.

Il posa une de ses besaces devant lui et se mit à fouiller frénétiquement à l’intérieur, sortant fiole sur fiole, puis de longs pansements. Il posa tout ce matériel de soin devant lui. Il sortit quelques plantes séchées, puis un petit mortier qu’il utilisa pour mélanger les substances d’une main experte. Peut-être n’était-il pas capable de gagner la confiance d’un animal blessé, mais il avait appris les remèdes de base et pouvait au moins sauver des vies.

« Je vais devoir lui faire avaler l'antidote… » L’une des deux décoctions était pour la plaie et l’autre était l’antidote. Celui-ci serait certainement plus difficile à faire passer. « … peut-être qu’avec un peu de viande…? » L’homme ne savait pas s’il devait attendre une réponse, mais il avait tourné les yeux vers le loup, arrêtant son travail pendant un court instant.
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