(#) Sujet: Re: Vivre ou mourir par ma lame Lun 20 Nov 2017 - 18:22
Auxane 900 mots #009966
« Vivre ou mourir par ma lame »
Terres Inexplorées - 13 Khal 1248
Un hurlement reste bloqué dans ta gorge. Tu voudrais crier, huiler ta douleur et ton impuissance mais tu n’es que silence, condamné comme toujours à subir sans pouvoir partager ta peine. Autour de toi, des bruits de combat t’indiquent que ta partenaire de malchance n’a pas abdiqué. Peut être que le temps te semble plus loin, prostré ainsi, mais tu as l’impression que la bataille qui a lieu au dessus de toi dure une éternité. Mais toute bonne chose à une fin n’est ce pas ? Et la fin du combat vint bien vite. Un bruit sourd et quelques paroles te permettent de savoir que ta binôme a été vaincue elle aussi. Dommage, vous ne serez pas allés bien loin, vous n’aurez pas retiré assez de vies …
Ils parlent de vous tuer désormais. Tu ne peux t’empêcher de pointer le ridicule de la situation. Tu es là, allongé par terre, sonné, tandis que des inconnus – ceux que tu étais venu tuer – discutent de ton sort sans se soucier de ta présence. Mais tu commences à reprendre tes esprits. Cela suffira t il à t’éviter la mort ? Pas sûr mais tu te dois de tenter le tout pour le tout. Tu n’as plus rien à perdre depuis bien longtemps. L’un s’approche de toi tandis que d’autres s’éloignent au galop sur leurs étranges montures. Enfin, en tendant l’oreille, tu n’entends qu’un seul cheval, sûrement la femme au vu de la dispute que tu viens d’entendre entre eux et des décisions qu’elle semble avoir pris. Après un instant, tu entrouvres les yeux et aperçois ses chausses à quelques centimètres de toi. Tu entends un crissement d’acier que tu connais bien, une lame vient de sortir de son fourreau. Tu rassembles ton énergie pour te préparer au choc et d’un mouvement vif, tu attrapes la cheville de du Récléyès. Comme son compère avant lui, il n’a pas le temps de se battre, vous êtes tous les deux submergés par la terreur et son agonie.
Des mains enserrent ta gorge. Si fort, si douloureux ! Tu sens ton cou se resserrer dans cet étau mortel, Tu sens la brûlure déchirer ta chair. « Papa !... » Le râle sort de ta gorge, comme étouffé. Tu le regardes dans les yeux … … et y vois que tu vas mourir.
Tu ne cherches pas à savoir s’il s’agit d’un souvenir de ta victime ou d’une simple peur refoulé depuis toujours par son inconscient. Tu relâches ta prise sur sa cheville et le regarde s’effondrer comme une poupée de chiffon sur le sable sec. Un esprit faible ou un corps blessé, peu importe, mais tu n’as pas eut de mal à pénétrer dans les méandres de son esprit pour en prendre le contrôle. Tu jettes un bref coup d’œil autour de toi pour appréhender l’environnement dans lequel tu vas peut être livrer ton ultime combat. Ta partenaire de combat est à terre et debout, vous regardant, un unique et dernier ennemi. Tu te relèves à demi avec un grognement. Tous tes muscles te hurlent de cesser, de rester couché, que tu n’as pas assez d’énergie pour cela. Mais tu pousses sur tes mains pour te relever encore un peu, tu es presque assis. En face de toi, ton ennemi sort sa lame, prêt à combattre. Quel dommage que ton alliée n’ai pas une flèche encochée dans un arc à ce moment même, cela t’aurait été bien utile. Tu te lèves tandis que vous vous regardez en chien de faïence. Toi aussi, tu es armé, d’un poignard sanguinolent tombé de la main de ta dernière victime.
Tu regardes un instant l’homme qui te fait face et tu vois sa peur, tu n’as même pas besoin de ta Vérité pour cela. Tu souris, de ce sourire victorieux et malsain de celui qui connaît l’issue de la bataille. Dans vos mains, le même poignard. Mais là où sa peur a inondé son cœur, le tien est rempli d’une rage nouvelle et féroce. Tu ne connais pas sa Vérité mais il semblerait qu’elle ne lui soit actuellement pas d’un grand secours. Tu t’avances doucement vers lui, sûr de toi. Lorsqu’il bondit soudainement, ton esquive ne te suffit pas à éviter la lame qui fonce vers toi et tu la sens pénétrer dans la chair de ton bras, t’arrachant un bref cri de douleur. Mais ton autre main a déjà foncé pour saisir sa nuque et même si ta Vérité est rendue faible par ton manque de force, tu regardes ses yeux se révulser tandis que tu enfonces la lame de son allié dans son flan.
Lorsqu’il s’effondre, tu sais qu’il n’est pas mort mais tu n’en a cure. Ses gémissements se transforment peu à peu en gargouillis, traduisant son état de souffrance. Il mourra sûrement de ses blessures et toi risquerait de faire pareil si tu restais là. Et puis, les autres ne tarderont peut être pas à arriver. Tu t’approches de la Namès qui t’accompagnait mais ne la touche pas. Tu ne voudrais pas risquer d’utiliser tes dernières forces à torturer involontairement ta seule alliée en ce bas monde. « Mademoiselle, il faut que nous y allions au plus vite. » Et il faut que vous trouviez un endroit où vous ressourcer, vous avez tous les deux des blessures à panser. « Nous devrons être loin ou caché lorsque les autres Récléyès se lanceront à notre poursuite. »
Auxane Taël
Prêtresse d'Uraang
Messages : 774 DC : Marissa E. Iselk, Adélaïde Firloe et Mère Nature Carnet : RecueilExpérience : 111
(#) Sujet: Re: Vivre ou mourir par ma lame Sam 27 Jan 2018 - 16:08
HS:
J'étais censée être ligotée, mais on dirait que tu l'as zappé, du coup comme on est plus branché persécution des récleyès que celle des siens dans ce rp, on va faire comme si j'étais restée au sol et pas encore entravée ^^
le 13 Khal 1248
Le silence était revenu, ou presque. On pouvait encore entendre les murmures d'un des Récleyès qui était en train de mourir lentement. Auxane l'ignora complètement. Elle se pencha à la place au dessus de l'autre assaillant qui avait déjà rejoint Uraang. Sans accorder un regard vers son visage, la prêtresse se contenta de déboucler sa ceinture pour libérer son épée.
Une fois l'arme en main, elle se prit à penser qu'elle était en train de dépouiller un mort. C'était stupide, cette épée était la sienne, mais maintenant qu'elle se retrouvait à la hauteur du cadavre elle en était presque écœurée. Ses yeux d'un bleu cristallin étaient encore ouverts et semblaient perdus dans le ciel qui commençait à se couvrir.
La prêtresse resta un instant à le fixer, ses pensées étaient toutes tournées vers son dieu. Elle ne put s'empêcher de fermer les yeux du récleyès avant de décider de lui prendre la dague qui était tombée en même temps que l'épée puis elle se releva et se dirigea vers les deux montures qui jusqu'à maintenant n'avaient pas bougé. La prêtresse ignorait tout de ces créatures comme surement de nombreux madelliens.
Pour autant, elle ne pouvait qu'être envoûtée par elle, ces chevaux aux jambes infinies étaient dessinés par des courbes gracieuses. Habituée aux immondes vers du désert, jamais elle n'aurait cru que les terres interdites puissent accueillir pareilles créatures. S'approchant doucement, elle tenta de tendre la main vers l'une d'elle. Son geste fut cependant trop brusque et les animaux se mirent à reculer.
Il fallait qu'elle essaye de s'approcher. Dissimulant son épée dans son dos avec la dague qu'elle venait de récupérer en faisant tourner sa fine ceinture de cuir, elle réessaya de les approcher. Auxane se mit alors à murmurer à leur attention et peut-être aussi celle du namès pour qu'il ne perde pas patience face à son manège :
- Pas besoin de s'affoler, on va juste vous ramener à vos propriétaires, en quelque sorte.
Qu'elle réussisse à se faire accepter ou non lui importait peu, comme l'avait dit le namès, il fallait faire au plus vite. Rien ne lui assurait que ces montures étaient effectivement très rapide, même si elles en avaient l'apparence, la prêtresse n'avait pas l'intention de perdre son temps avec cela. Elle était sans arme, elle avançait doucement et ne montrait aucun signe d’agressivité. Il n'y avait aucune raison qu'ils bougent.
En plus, ils avaient assisté à la mort de leur cavalier sans réellement bouger, alors pourquoi maintenant. Les animaux martelaient le sol avec leurs sabots, ne tenant pas sur place, ils faisaient des petits pas en arrière ou sur le côté au fur et à mesure que l'humaine avançait. L'un d'eux commença à s'emporter et nerveux, mais Auxane continua à avancer tout en gardant son regard sur l'autre cheval bien plus calme.
Un pas de plus et elle réussit à effleurer l'encolure de l'animal qui se laissa faire alors que l'autre s'écartait toujours plus comme prêt à fuir au moindre mouvement inquiétant. La prêtresse osait à peine toucher le cheval maintenant qu'elle était prêt de lui. Dès le premier contact elle l'avait senti et maintenant elle pouvait le voir, la peau du cheval était extrêmement fine et l'on ne sentait distinctement ses os.
La monture n'avait aucune bride ou selle sur elle, seul un petit tapis rouge sombre était posé dans le creux de son dos. Auxane commença à en approcher sa main la glissant le long du flan du cheval. Ils n'avaient plus de temps à perdre, il fallait que l'animal se laisse faire tout de suite. La prêtresse n'était presque jamais monté sur le dos d'un cheval, malgré cela, elle réussit à se hisser sur son dos avant douceur alors que l'animal commençait à avancer de quelques pas.
Sans se décontenancer, elle passa sa jambe au-dessus du cheval et s'installa sur le petit tapis avant de s’agripper. Elle n'était pas tout à fait rassurée, pour autant, elle garda le dos droit et les jambes bien serrées. On aurait presque dit qu'un sourire illumina brièvement son visage, mais c'est sur un ton tout à fait neutre qu'elle s'adressa au namès :
- Si on peut faire quelques kilomètres avec cette monture on arrivera peut-être à mettre suffisamment de distance entre eux et nous pour préparer leur arrivée ?