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Madelle | Forum RPG Heroic Fantasy
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Look where everybody is not

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Winter C. Eliwën

Winter C. Eliwën

Maître des Ombres

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Message(#) Sujet: Look where everybody is not Look where everybody is not Icon_minitimeMer 10 Aoû 2016 - 14:51


Winter
Look where everybody is not
13 Rosendas 1248
Mes doigts s’éraflent sur la surface rugueuse de la pierre tandis que je cherche à me hisser sur le rebord de la fenêtre. Mes pieds s’agitent furieusement dans le vide et grattent à la paroi à la recherche d’une aspérité. Je suis un peu trop occupée à chercher une échappatoire pour m’attarder sur mon cruel manque d’entrainement. J’ai sauté trop bas et voilà que je risque désormais de m’aplatir comme une crêpe, une dizaine de mètres plus bas. Peu de chances d’en sortir indemne à mon avis ! Cette pensée me donne l’énergie nécessaire pour m’accrocher encore un peu : je grogne et tire sur mes bras pour me hisser sur la corniche. Mes muscles commencent à tétaniser et mes membres tremblent. Une statue de glace accroupie apparaît sur le rebord de la fenêtre, ses chausses de givre à quelques centimètres de mes doigts, et m’observe d’un air que je qualifierai sans peine de moqueur. Cette humiliation me tire un nouveau grognement. « Aide moi au lieu de rire de ma situation ! » Je fais un effort supplémentaire et lève la tête pour la fixer d’un air mauvais. « Je te rappelle que c’est moi qui te garde en vie. » La statue hausse les épaules et laisse échapper trois notes limpides avant de se pencher pour m’aider. Ce qu’elle dit m’arrache une énième vocifération. Elle se fiche bien d’être gardée en vie puisqu’elle sait très bien qu’elle a été créée pour être détruite. Je déteste que mes statues face des remarques pertinentes et encore plus lorsque je me trouve dans une situation délicate -comme maintenant par exemple- et que je ne peux pas me permettre de la transformer en feu d’artifice gelé, la raison première étant que j’ai besoin d’aide et la deuxième que je n’ai absolument pas d’énergie à consacrer à réfléchir sur son sort.

Ses fins doigts de glace s’enroulent autour de mes poignets et entreprennent de me tirer vers le haut. Je redouble d’efforts pour monter mes pieds, désormais que je n’ai plus à m’occuper de mes mains : la statue, solidement ancrée sur le rebord de la fenêtre, les empêchera de glisser. Je grince des dents sous l’effort et laisse échapper un soupir de soulagement lorsque mon pied se niche dans un trou, délogeant deux chauves-souris. A partir de là, me vautrer avec élégance sur le rebord de la fenêtre est un jeu d’enfant et me voilà bientôt accroupie à côté de ma création de glace qui me regarde d’un air suffisant. Enfin, ça ne dure pas longtemps puisqu’elle se transforme bientôt en une pluie de glace tintant doucement sur le sol. « Je t’avais dit de pas me chercher. » A mon tour de sourire avec suffisance désormais.

Avec un sentiment proche de l’extase, je m’avachis et reprends ma respiration en regardant les jeux de lumière sur la façade des maisons. C’est avec moins de plaisir que je remue doucement mes poignets crispés et détends mes doigts engourdis par l’effort. Puis je me relève autant que me le permet le haut du cadrant de la fenêtre et bondit en direction du toit des maisons de l’autre côté de la rue. Mes jambes se détendent et me propulse aisément dans les airs. Comment je peux sauter sans problème du deuxième étage au toit ? Grâce à mes bottes célestes pardi ! Un bel ‘achat’ que je ne regrette pas. Un nouveau sourire étire mes lèvres pâles quand je me remémore la tête du riche marchand ouvrant sa fenêtre pour les récupérer là où les avait laissé sécher et en découvrant à la place une frêle fleur de glace. J’aime bien l’idée de signer mes larcins, ça me donne l’impression d’être voleuse de renommée madellienne ! Bientôt, tout le monde me connaîtra et ma réputation alimentera les conversations … Winter, la Reine des Voleuses. Ça sonne bien !

Je m’avance jusqu’au rebord du toit pour admirer le paysage, si différent vu d’en haut ! Le soleil se lève paresseusement à l’horizon, baignant la ville des roses et orangés qui suivent chaque jour l’aube grise. Aujourd’hui sera une belle journée, vide de nuages, sous le signe de la chaleur et du soleil qui tape durement sur la peau et les pavés des rues. Accroupie sur les tuiles, je jette un regard par-dessus bord. Dans les rues de Déoli, les Namès s’activent déjà, leurs toges blanches nimbées de couleurs chaudes par l’astre du ciel. Voilà quelques heures déjà que je les regarde vaquer à leurs affaires depuis mon promontoire, essayant de comprendre leurs façons de dire bonjour et au revoir, de deviner leurs signes hiérarchiques, leurs us et coutumes mais aussi et surtout, en essayant de repérer les étrangers en ne scrutant que les visages. Certaines personnes sont faciles à repérer : un teint sombre, des cheveux roux, une démarche bourrue ou une voix criarde portant à mes oreilles un accent tout à fait hilare ou incompréhensible. Quoi que, je finis par me demander si les Namès à la peau chocolat ne sont pas plus fréquents qu’on ne le croit. Joueuse, je m’amuse à les compter mais, alors que le soleil s’élève, la foule se fait si nombreuse que je me perds vite. Un brouhaha croissant monte de la rue derrière moi. Je redresse les épaules et pivote légèrement la tête, pour localiser plus précisément l’origine du bruit. Un sourire s’étire sur mes lèvres lorsque la réponse m’apparaît de façon évidente : un marché ! Je jette un dernier regard sur les gens en dessous de moi mais, comme il n’y a rien de passionnant dans cette avenue passante, je me lève et me dirige vers la source du bruit.
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Winter C. Eliwën

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Message(#) Sujet: Re: Look where everybody is not Look where everybody is not Icon_minitimeMer 10 Aoû 2016 - 14:51

Ce matin encore, marcher sur les toits pentus de Déoli me semblait être un objectif inaccessible, d’autant plus que la rosée avait transformé les tuiles en série de longues plaques glissantes comme du verglas. Mais à présent, je dois dire que je suis assez fière de moi -peut être que le fait que les toits soient secs aide un peu- puisque je me déplace assez facilement par-dessus les maisons et les gens. Lentement mais sûrement. La vitesse, ça sera pour plus tard ! Pour une fois que je fais les choses dans l’ordre, je me permets de m’applaudir ! En m’installant en bordure de toit, juste au dessus de la rue d’où montent les voix, je m’attarde sur les raisons qui m’ont poussée à m’installer sur les toits. Je crois que mes exploits de la veille pour entrer par effraction chez Madame Cristen, la marchande de bonbons, ont réveillé en moi un désir de dépasser mes limites et les limites que nous impose le monde. Je suis une femme, je suis une héléo, je suis soumise aux lois et à la pesanteur … Et alors ? Les règles ne sont elles pas faites pour être transgressées ? Un sourire satisfait éclaire mon visage alors que j’aboutis à une conclusion tout à fait plaisante : voilà ce que je veux faire de ma vie, dépasser les limites que nous imposent le monde et les autres et prouver que je suis capable de faire bien plus que ce à quoi les préjugés m’autorisent.

Alors que je m’assois en tailleur sur le rebord supérieur d’une fenêtre, j’explore des yeux la foule encore clairsemée qui coule entre les étalages. J’ai envie de faire une filature ! Voilà qui pourrait être intéressant ! Et puis sait on jamais, cet entrainement imprévu me sera peut être utile un jour ? Plus j’y pense et plus je me dis que devenir espionne ou voleuse m’irait à merveille ! Mais espionne inclurait de travailler pour ou contre la Couronne Héléo. Or, je refuse de me mettre à ses ordres mais j’aime bien trop mon pays pour comploter contre elle ! Non, disons alors que de petits boulots d’espionnage et de récolte d’informations en tout genre par ci par là feront l’affaire pour le moment. Pour l’instant présent, ce qui me manque, c’est une cible. Je me concentre sur les visages qui défilent en contrebas. Des pâles, des noirs, de nouveau des pâles, des pâles et encore des pâles. Décidément, je déteste cette ville ! Il y a bien trop peu de diversité ! J’aimerai voir un visage différent, héléo peut-être, liare même ! Au moins, la filature pourrait se révéler intéressante. Mais rien, niete, nada, le vide absolu de nuances, sous moi ondule une marée d’hommes et de femmes vraiment trop … humaine justement. De nouveau, je me concentre pour ne pas faire attention aux tenues et ne regarder que les visages.

L’un d’entre eux m’interpelle soudain. Il est différent des autres. Féminin, fin, mais incontestablement pas celui d’une Namès. Cette peau halée n’est nullement celle d’un pèlerin ! A moins que cela soit une femme ascendante d’une autre confrérie mais reliée par le cœur aux Namès. Pff, ça serait vraiment trop dommage... Je voudrais réellement quelque chose, quelqu’un, qui se démarque ! Mais au moins, cela fait un détail que je ne sais pas, qui ne se voit pas au premier abord, et j’ai quelques heures devant moi pour tenter de trouver une réponse. Je me mets accroupie et regarde par où va cette femme mince aux longs cheveux blancs et à la peau autre chose que très pâle que j’ai prise pour cible. Heureusement pour moi, elle a décidé de suivre la ligne des toits. Voilà qui me facilite la tâche et pour débuter, c’est une bonne chose. Je me mets à marcher tranquillement, observant ses moindres faits et gestes mais ils sont bien ordinaires pour le moment. Elle regarde, marche … Tout à coup elle tourne vers la droite, dans une rue opposée à là où je suis. Je regarde autour de moi mais la rue est si longue que je ne vois pas de moyen de passer de l’autre côté en marchant sur les tuiles. Il va falloir sauter ! Un sourire mi-figue mi-raison orne désormais mon visage. Ca passe ou ça casse de toute façon ! Je recule de quelques pas puis m’élance, me rapproche du bord, me rassemble et bondis. J’éclate de rire tandis que mes bottes me font voler au dessus de la rue. J’ignore si des visages se lèvent pour assister à mon exploit car je suis déjà concentrée sur autre chose : l’atterrissage. Comment est ce que je faire pour atterrir sans mourir sous le coup ? Je songe un instant à me faire pousser des ailes de glace mais de toute façon je ne saurais pas comment les utiliser. J’essaye comme je peux de mettre mes pieds en avant, de rentrer ma tête et de protéger mon cou avec mes mains tandis qu’une couche de glace aussi épaisse que mes compétences me le permettent vient recouvrir ma colonne vertébrale et mon crâne. Ce n’est pas vraiment ce que j’appellerai une armure mais qui sait ? Ca me sauvera peut être la vie … Comme je m’y attendais, le contact avec le sol est très rude. Mes jambes toutes entières vibrent sous l’impact puis je m’écrase sur le toit avec quelques roulades et beaucoup de grâce. Sous le choc, la glace qui me protégeait explose, envoyant des éclats tout azimut.
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Message(#) Sujet: Re: Look where everybody is not Look where everybody is not Icon_minitimeMer 10 Aoû 2016 - 14:52

Il me faut quelques secondes pour comprendre que c’est fini et quelques autres pour songer que je peux peut être bouger. Je prends quelques inspirations puis, lorsque mon cœur et mes poumons se sont un peu calmés, je prends appui sur mes mains pour rejoindre la station assise. Le monde tourne un peu avant de se stabiliser enfin. Je bouge prudemment la tête, douloureuse, puis mon dos, dans le même état. Je pense qu’il va me falloir quelques temps pour me remettre de mes cascades. Je prends une grande inspiration et me plie de douleur. On dirait qu’une lame me transperce de part en part. J’adopte une respiration plus courte et la douleur s’atténue. Il me faut quelques instants pour penser que j’ai sûrement une côte fêlée, voir cassée, ou autre chose d’abimé. Un muscle peut être ? Je grimace à l’idée de devoir me lever mais, repoussant à plus tard cette épreuve de force, j’entreprends de chercher d’autres dégâts, notamment au niveau de mes membres. Mais à part des ecchymoses sur mes bras, je ne trouve rien d’affolant, comme si mes bottes avaient absorbés l’onde de choc et protéger mes jambes. J’entreprends de délasser un peu le corset de cuir de ma tenue pour éviter que la matière appuie sur ma cage thoracique. Bon, ça me fait un peu un décolleté pigeonnant mais je n’ai pas vraiment le choix ! Et puis ce n’est pas comme si j’étais grassement attribué par Dame Nature. Je n’ai pas grand-chose à montrer alors cette tenue un peu indécente sera suffisante. De toute façon, mon sac avec ma robe ample est à plusieurs pâtés de maisons d’ici et je ne peux plus emprunter la voie aérienne pour aujourd’hui. J’avise une échelle de secours qui descend en colimasson jusqu’au plancher des vaches, dans la ruelle sombre qu’a pris ma cible. Je m’approche à quatre pattes et l’emprunte aussi précautionneusement et discrètement que me le permettent les marches grinçantes et mes blessures.

Je me pose précautionneusement sur le sol, me gardant bien de sauter pour ne pas secouer mes côtes abîmées. Ma respiration haletante trouble le silence de la ruelle. Je peste entre mes dents. Comment finir cette filature sans être repérée alors que je m’écrase avec de gros « boum » à chaque pas et respire comme un maorth enrhumé ? Je soupire et m’accroupis sur le sol. Je prends appui sur le mur pour soulager mon dos et réfléchi. Ma cible doit déjà être loin désormais. Comment la rejoindre si je peux à peine marcher ? Alors que me creuse les méninges pour trouver une solution, je crée un minuscule lork’reïk de glace à partir de l’eau de ma gourde et contenu dans l’air environnant et l’envoie survoler dans la rue adjacente -assez haut pour espérer qu’il ne se fasse pas voir par des éventuels habitants- pour avoir une estimation de la distance qui me sépare de la jeune femme que j’avais repérée. Je respire calmement en attendant et tente de trouver quelque chose pour soigner mes côtes endolories. Seulement, je n’ai absolument rien sous la main et il n’y a pas grand-chose autour de moi non plus. Je n’ai aucune compétence ni en alchimie, ni en médecine et je ne suis même pas sûre d’être capable de faire un bandage digne de ce nom ! Tant pis, je ne vois qu’une solution pour l’instant : une plaque de givre relativement rigide vient enserrer mon torse blessé pour maintenir mes côtes en place. Je me lève et fais un pas pour tester son efficacité : marcher m’est moins pénible mais chaque inspiration amène tout de même son lot de souffrance. Je soupire mais je n’ai pas le temps de m’attrister bien longtemps sur mon sort. Le Lor’Reïk hurle dans la rue adjacente. Je m’accroupis par réflexe puis me concentre sur ses paroles chantantes, qui se succèdent si vite que je peine à les comprendre.

Ce que j’entends me surprend tellement que ma respiration s’accélère. Ma cible vient de disparaître. Non pas qu’elle vient de rentrer dans une maison ou tourner à l’angle d’une rue, non. Il semblerait qu’elle m’ait repéré et la voilà désormais qui m’attende, invisible, dans la rue. Quoi que, je ne sais pas si elle m’attend. Elle pourrait aussi bien être en train de fuir ou de marcher vers moi. Mon cerveau tourne à toute allure. Je n’ai pas le temps de m’attarder sur l’échec de ma filature pour le moment mais j’y reviendrais bien assez tôt. Réfléchis Winnie, réfléchis ! Je mets deux doigts sur mes tempes pour me concentrer malgré la douleur. Il faut que je disparaisse au cas où elle viendrait vers moi. Je suis loin de connaître l’étendue des Vérités de Madelle mais cela m’étonnerai que quelqu’un capable d’invisibilité soit une simple fillette innocente. Je regarde autour de moi et avise une fenêtre au large rebord au dessus de moi. Je m’avance au milieu de la rue, ploie les genoux et m’élance vers le rebord avec mes chausses magiques. L’atterrissage, bien qu’étonnamment réussi, me coupe le souffle et je dois me faire violence pour ignorer la douleur et voir à travers les larmes qui coulent désormais à verse sur mes joues tant le mal qui irradie dans mon thorax est fort. Ma respiration se fait sifflante. Je tente de me calmer en m’asseyant plus ou moins confortablement le long de la vitre. Désormais, je n’ai plus qu’à attendre. Deux nouveaux lor’reïk apparaissent dans les airs : l’un patrouillant la rue en dessous de moi, les deux autres cherchant à savoir si ma cible s’est enfuie.
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Message(#) Sujet: Re: Look where everybody is not Look where everybody is not Icon_minitimeMer 10 Aoû 2016 - 14:52

Je sens mon énergie diminuer au fur et à mesure que mes créations s’éloignent de moi et je me maudis de n’avoir pas pris un en-cas avec moi. Pourquoi ai je laissé ce merveilleux festin d’algues séchées au fond de mon sac ? J’aurais dû savoir pourtant que je finirais forcément par utiliser ma Vérité ! Je me sens si bête que j’ai envie de me gifler. Mais, étrangement, je doute que cela améliore mon état. Je soupire une fois de plus et réfléchi à mon état. Quelque part, cette baisse d’énergie me remotive car je viens de comprendre une chose : personne n’est invincible et chaque Vérité demande son lot d’efforts. Je me demande combien de temps quelqu’un peut se maintenir invisible mais cela m’étonnerait que cela dure plus de quelques minutes ! Rien que de maintenir trois statues miniatures loin de moi me vide de mon énergie à une vitesse étonnante alors faire disparaître son corps entier !

Je souffle et la douleur me ramène bien vite à la réalité. Il faut que je me prépare à me défendre puisque je ne sais pas si la personne que j’ai prise en filature est du genre à zigouiller ceux qui se mêlent de sa vie ou pas. Je sers les dents pour retenir un gémissement de douleur alors que je change de position pour mieux voir ce qui se trouve en dessous de moi. Sauf que je n’ai absolument pas d’idées et à part tirer mes deux dagues d’opaline cachées dans mes bottes, Vanwashia et Terrashia, je ne peux pas faire grand-chose. Cependant, je les laisse dans leur fourreau car je doute que, sorties, elles soient d’une quelconque utilité pour le moment. Qui sait quel genre d’acrobaties je vais encore devoir effectuer ? Déjà que je ne sais pas atterrir en m’occupant de moi alors si je dois en plus faire attention de ne pas me planter dans mes propres dagues c’est l’échec assuré ! Je me pose alors une question : et si la personne s’est enfuie, comment vais-je pouvoir la poursuivre ? Avec un Seffronh sautant de toit en toit ? Moui, ça peut être une bonne idée. Et si elle est en bas ? Et bien … de toute façon nous ne devrions pas tarder à le savoir puisque cela fait sûrement au moins une ou plusieurs minutes qu’elle a disparu.

Voilà désormais plusieurs minutes que j’attends et je dois me rendre à l’évidence : la femme n’est pas dans le coin. Il semblerait qu’elle se soit tout bonnement volatilisée. Malgré leurs efforts et leur nombre, aucune de mes créations ne m’a avertie d’un mouvement suspect ou d’une réapparition de sa part. D’un geste vague et parfaitement inutile, je les congédie. Elles ne servent à rien visiblement, à part me pomper de mon énergie. Déçue, je saute prudemment de mon perchoir. Je soupire, bruyamment cette fois puisque je n’ai plus à me cacher. L’échec cuisant de ma filature, ajouté à mes blessures, me laisse de mauvaise humeur. Alors que je m’apprête à regagner la rue principale pour trouver de quoi manger et quelqu’un pour me soigner, ma tête heurte violemment le sol. Sonnée, je tente de reprendre mes esprits mais la douleur est si forte que je ne peux rien faire d’autre que hurler. Enfin … laisser échapper un couinement de souris puisqu’un poids conséquent s’appuie sur mes côtes. Le poids qui m’entrave se fait alors plus léger et je reprends petit à petit mon souffle. Je regarde alors ce qui me surplombe et découvre la femme à la peau halée, un rictus haineux aux lèvres et une dague dans la main. Finalement, j’aurais dû suivre un Namès, eux au moins ils sont calmes …
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Message(#) Sujet: Re: Look where everybody is not Look where everybody is not Icon_minitimeMer 10 Aoû 2016 - 14:55

J’avoue que j’ai connu plus agréable comme situation que celle dans laquelle je me trouve actuellement. La jeune femme a posé son couteau sur ma gorge et me détaille avec rage. Je n’ose pas parler, de peur de me faire décapiter avant même d’avoir eu le temps de me justifier. Alors je la détaille … Elle est superbe, ses cheveux blancs atypiques pour un humain (il me semble) m’attirant particulièrement. Ils sont si longs qui tombent en cascade de chaque côté de son visage pour venir caresser mes joues. Je souris malgré moi à cette pensée mais la sauvageonne semble le prendre comme une provocation puisqu’elle raffermit sa prise sur sa dague, m’entaillant légèrement la peau. Ses yeux sont d’un bleu intense, bien plus éclatant que le bleu des miens. Je suis sûre qu’ils seraient captivants et agréables à regarder s’ils n’étaient pas animés par une lueur méchante, presque malsaine. « Pourquoi tu me suis ?! » Ses paroles ont beau être sorties presque comme un grognement, j’apprécie sa voix, qui correspond tout à fait à l’idée que je me fais du personnage : douce, féminine … Bon, pour l’instant l’adjectif « agréable » ne correspond pas vraiment à la jeune femme mais j’espère découvre cette facette d’elle incessamment sous peu. « POURQUOI TU ME SUIS ?! » J’ouvre la bouche pour répondre mais n’en sors qu’une plainte de douleur : en hurlant, elle s’est penchée en avant, appuyant sur mes côtes blessées. L’inconnue me jauge avant de se redresser, libérant ma cage thoracique de son poids. Je soupire de soulagement et arrive à articuler, au mépris de la douleur encore bien présente dans mes côtes : « Y a erreur ! »

La femme me scrute de nouveau puis me lance, d’une voix plus calme, presque inquiète : « Tu es blessée ?! » Je ne sais pas pourquoi mais sa soudaine inquiétude me paraît presque louche. Je fronce les sourcils et réponds laconiquement « Mouais. » Ses yeux parcourent mon corps et s’arrête à hauteur de mon torse. « Ici, n’est ce pas ? » Etonnée, je me contente de donner la même réponse évasive. C’est à son tour de froncer les sourcils. Elle me tend une main et, avec un sourire, m’enjoint à la prendre : « Relève toi, je vais t’emmener dans un endroit où je pourrais te soigner ! ». J’obéis, trop heureuse à l’idée d’être soignée, et me redresse comme je peux. La jeune femme me soutient et me guide durant quelques rues jusqu’à ce qui est une maison d’hôtes peut être, à moins que ça ne soit une auberge. Mais je m’en fiche. Je suis faible et la douleur est forte. La jeune femme me fait m’allonger et, alors qu’elle me dénude, je ne râle pas, étonnamment. Après tout, cette jeune femme est très belle, pourquoi lui refuser ? Alors qu’elle appose ses mains, la douleur disparaît progressivement. Je fronce les sourcils : « Vous êtes une Namès ? » A ma connaissance, ils sont bien les seuls à posséder le pouvoir de guérison. La voilà qui rit, dévoilant son sourire merveilleux que je n’avais pas encore vu jusque là. « Non ! Je suis une Ancienne, je tiens mes pouvoirs d’un tatouage de Neustro. Il me permet de guérir ceux qui en ont besoin … » Et la voilà qui se dénude devant mon sourire satisfait à l'idée d'avoir eut juste : ce n'est pas une Namès ! Même si j'avoue être étonnée par cette histoire de tatouages mais je n'ai pas réellement le temps de m'y pencher : Elle est encore plus belle sans ses vêtements, il faut l’avouer ! Dans son dos, de longues courbes forment un immense arbre. Elle m’explique que cela représente l’arbre de la Vie, symbole de la Déesse Mère mais je ne l’écoute plus, fascinée par ses courbes à elle. Elle sourit et ajoute : « Un alchimiste travaille avec moi, il te mettra quelques onguents, potions et bandages dans un sac. C’est un sac sans fond alors fais y attention ! » Je la regarde avec de grands yeux, sachant qu’un tel sac coûte quand même une petite somme. « Je n’ai pas de quoi payer ! » Elle s’approche doucement et m’embrasse avant de me glisser à l’oreille : « C’est pas grave, tu le payeras en nature ! »

Et au lendemain matin, je repartais, heureuse propriétaire d’un sac sans fond, d’onguents, de potions, de bandages et de bons souvenirs. Finalement, j'aime bien les filatures, je devrais en faire plus souvent !
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